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Would you go to hel(l) ?

 :: abandonnés
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Would you go to hel(l) ? - Lun 5 Nov - 22:54






Why do they cry for you ? When you're the one who abandoned them ?



Exténuées, fatiguées, les ailes d’envergures, noires de jais, fatiguent à chaque fois que l’oiseau s’élève au vent, suivant les court d'eau, les ruisseaux et les rivières, certains lui sont inconnu. Dernier bastion d’énergie, avant de venir se poser là, là où elle pourrait retrouver le repos véritable. Éreintées, essoufflées, c’était pourtant avec le but de retrouver le fin fond de la campagne au petit jours quand le soleil menace que l’oiseau cherche le lieu de tous les exploits nocturnes, et des accalmies. L’oiseau noir, le corbeau aux ailes qui bruisse, l’oeil est vif, referme l’âme d’une bien étrange créature. Le petit matin est pour Lis, l’heure du coucher. Quand la nature s’éveille et se gorge de vie et de rosée, la mort retourne s’endormir jusqu’à la lever de la nuit et la mort éphémère du soleil. Il faut continuer à suivre l’oiseau opportuniste qui se fait un chemin d’ombre en ombre, d’arbre en arme, comme apparaissant et disparaissant d’un instant à un autre, le spectacle était tout simplement hypnotique. L’air frais des premières lumières, et les premiers rayons accélérait la cadence et la vitesse de l’animal, jusqu’à arriver dans un chemin de terre. Le corbeau se posa enfin, observe le propriétaire des lieux déjà levé, puis l’étrange métamorphose s’opère.

Les serres redeviennent des ongles au bout de mains gracile, le cou s’étire et les plumes comme des pétales de fleurs se fanent autour de la silhouette qui se dessine sous les yeux d’un autre. Rare était celui qui pouvait se faire spectateur d’une transformation qui défiait toutes les lois naturelles, corbeau se changeant en femme sous ses yeux. Jamais plus il ne pourra oublier, mais désormais, l’oiseau inconnu avait pris un visage plus connu. Pourtant déformé, punition certainement pour défier les lois de la nature, le vraie visage de la déesse, Hel. Sous une mèche de cheveux, Lis reprend son souffle, parfaitement accablée par la fatigue. Sous les cheveux se cache le visage que prends la mort, déformé à moitié, comme calcinée, écorché, rien qui ne donnait envie de passer à table. Mais, elle était déesse des Morts, et c’était le prix à payer. Hel, Hel, la revoilà donc sur les terres d’un autre, en visite sans invitation, nue, fière et fatiguée. « Tu n’avais pas besoin de voir ça… je suis si fatiguée..  » déclara t-elle, alors qu’elle porte sa main devant ses yeux comme pour se protéger du soleil qui déjà clamait ses dernières forces. Et elle s’engouffrait à la recherche d’un lit dans lequel s’endormir. Ses yeux se ferment  à la seconde où elle touche le matelas, l’odeur était connue familière, aimée même. Un secret gardé auprès de tous, protégeant contre sang et marée le terrible jour où l’on découvrait où elle venait s’échouer une fois le travail terminé. Elle détestait son geste, il fallait l’imaginer, elle détester avoir eu ce geste, elle haïssait ce geste, s'échouer ainsi dans le lit d'un autre, réconfort ultime.

Les heures du jour passent, les unes après les autres sans qu’elle ne soit dérangée, sommeil comme la mort, véritable coma duquel elle ne se réveillerait une fois que celui ci ne voudrait plus d’elle et seulement à cet instant là. Le soleil suit son cycle, les heures du matin, les heures du midi, mais enfin arrive les heures de l’après midi, où son corps seulement commence à sortir de cette longue et terrifiante léthargie, elle bouge légèrement, mais ne réveille toujours pas. Ainsi endormie, on pourrait la croire inoffensive, douce et calme, le visage apaisée, dont la marque effrayante avait peu à peu disparue au fur et à mesure que le soleil prends le chemin de la mort, guérison ou non, il ne resterait plus une trace de cette vision d’horreur quand elle ouvrirait les yeux, c’était le contrat.  C’est seulement sur les coups de dix sept heure, que la reine se redresse, tirant à elle les draps, regardant autour d’elle confuse sur sa localisation. Elle baille, s’étire longuement féline, sa nuque craque, alors qu’elle remet en place les pièces du puzzle, et où elle pouvait bien se trouver. Par réflexe, elle cherchait un café, l’esprit encore embuée par cette longue journée de sommeil. On ne pouvait clairement pas appeler cela, une nuit de sommeil. La remise en marche est longue, difficile même, elle reste immobile, cherchant des réponses à questions qui n’avaient pas encore été posées. Une longue respiration, elle tire le drap à elle, trouvant sur la table une tasse à café pleine, mais tiède, si ce n’est froide, qui avait sûrement attendu son réveil. Peu consciente de son environnement, elle attrape la tasse, en boit une gorgée, peu inquiétée par la température, elle avait … l’habitude. Elle soupire, longuement, avant de prendre peu à peu les marques du lieu, et de tirer la conclusion qu’elle n’était pas chez elle. Un bon point pour l’observation, peut être pourrait-elle peaufiner se travail de détective hors pair. Mais elle connaissait le lieu, l’odeur, tout revenait en mémoire, souvenirs jamais oubliés qui l’avait menée jusqu’ici alors qu’elle portait encore sur son visage, la marque de la mort. La porte s’ouvre, mouvement métallique.

« Je suppose que tu n’en as pas de chaud ? » ton qui portait encore les traces d’endormissement, alors qu’elle buvait nonchalamment sa première tasse de café froid, remarquant sans mal que le corbeau n'avait pas effacé les traces de sang qu'elle avait sur ses mains meurtrières de la veille


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Would you go to hel(l) ? - Dim 11 Nov - 22:46

Samanya Hiamoe a écrit:
You like to think that you're immune to the stuff
Lis & Sam



Comme perché sur le cadran de l'horloge, prenant de la hauteur et n'être en rien partisan du temps qui s'écoule sans jugement ni attention. Vivre en marge de la ville était autant salvateur pour l'homme que pour le dieu en lui, picorer avec envie le silence, le bruit des feuilles haut dans les arbres. Un endroit sans homme ni mal, sans rien pour l'atteindre, sans regard accusateur sur lui. Les fantômes n'étaient guère plus qu'une poésie lugubre mais lointaine, dans le ciel un bleu pâle, comme dénaturé par les lumières de la ville. Il n'avait pas plongé tête la première dans la fièvre des dieux, pas prit les armes pour une cause ou une autre. Seul la forêt l'accompagnait dans sa retraite spirituelle, un renard galopant ou le ruissellement de l'eau, rien de plus vrai pour se poser les bonnes questions. De visite il n'en avait aucune, d'histoires il n'était le gardien d'aucune, plus maintenant.

Une plume comme lance, un cahier comme champ de bataille. Une violence d'encre, griffant, torturant le papier docile. Grappillant quelques notes de musique sur sa guitare, le témoignage sans syllabe d'un homme au passé trouble, au passé double. Plus aucun mot ne se faisant champion de l'éloquence, rien d'autre que le nom de Lis ne pouvait alors faire baisser la porte menant vers ce qui faisait de lui, rien de plus que lui. Il pouvait encore sentir la peau de cette femme sous ses doigts, douce comme une pluie d'été. Voir sa poitrine se gonfler à l'image d'une mer sans vent, ce terrain et cette maison qu'il construisait. Il pensait le faire pour son enfant, la chaire de sa chaire. Comme si de la terre et de l'eau pourrait un jour lavé ses pêchés, par la faute de la brune incendiaire c'est à présent dans l'ombrage qu'il trouvait son réconfort.

Pour Lauretta Sam aurait refait le monde, brandissant une épée de flamme pour mettre en terre les plus sombres créatures. Faire d'elle une reine d'étoiles, une femme éloignée à jamais du plus cruel des présents. Avec son amante divine, il éprouvait tout autre chose. L'acceptation de son sort, dans la réalité puiser sa force, celle d'un homme plus que brisé. La force d'un dieu ne courbant jamais l'échine face aux poids des possibilités. Elle lui donnerait toujours un million de raisons de s'enfuir, mais son baiser à lui seul serait la seule preuve de sa juste place dans la vie du repenti. Aucune duperie, aucune lutte. La terrible succube, se muant tout comme lui en chose la plus vulnérable, juste fermer les yeux accepter la langue aussi bien qu'une hypothétique lame glaciale.

Il ne l'attendait pas, ayant la vive sensation qu'une partie de lui accompagnait toujours la belle durant ces moments dans les ténèbres. Au lieu de cela il avait occupé son temps par la poursuite de ses travaux, diverses ballades en forêt pour la récolte de plantes et son job à la boutique. Il écoutait d'un air distrait les histoires sur les gangs de la ville, continuant imperturbable son quotidien. Vieux lion au calme olympien, détournant les yeux des furieux félins luttant pour le pouvoir. " Le club te réclame Sam, il nous faut un nouveau président et tu le sais. Personne n'ose te retirer le titre, reviens chez toi et règle une fois pour toute les comptes..."

Il se plaisait par moment a oublier son ancienne vie, reniant son envole avec les corbeaux et le vrombissement des moteurs le suivant comme un roi. Cette journée avait été pour lui commune aux autres, oeuvrant sur son chantier avec soin et patience. Quelque chose lui disait qu'elle viendrait aujourd'hui, une prédiction se réalisant sous la forme d'un oiseau. Elle se change devant lui, faible rapace devenant impérieuse reine. Il avait cessé toute forme d'activité pour assister religieusement à la transformation, une partie de lui exprimant ainsi son respect envers la déesse. L'aidant ensuite à prendre place dans son lit, l'observant avec tendresse du haut de sa grande taille: Temps de dormir." Lui avait-il murmuré doucement en la recouvrant des couvertures, une caresse sur son visage abîmé comme bénédiction.

Il aurait été mentir que de nier, même un peu qu'il était resté à la veiller durant plus d'une heure. Se questionnant à la fois sur la transformation de cette femme de corbeau à humaine, mais tout autant sur son rôle dans sa vie présente. Qu'elle lui semblait paisible à dormir ainsi, presque sans défense aurait-il était possible de dire. Il en était venu à se demander lui-même, la nuit ou pour la dernière fois il n'avait pas été la proie de songes peu enviables.

La caravane était un endroit simple mais impeccablement rangée, elle aurait pu appartenir à n'importe qui. Une photo dans un placard, une arme sous le matelas. Rien de plus ne trahissait que l'occupant n'était pas un tendre, son air de hippie baroudeur restait pour lui la couverture la plus pratique. Encore plus au coeur d'un nid de vipères comme Arcadia, Sam avait passé le reste de la journée à faire de petites tâches en tout genre comme tailler du bois, rapiécer ses chaussures et préparer quelques remèdes pour son propre usage. L'heure arriva vite ou la belle avait de nouveau ouvert les yeux, la mine embrouillée et les yeux humides d'un long sommeil: Tu ne préfères pas des graines à la place ?" Lui avait-il glissé tout en se dirigeant vers la cuisine pour lui faire un café chaud, pour le verser dans une tasse posée sur la table tout proche: je dois avoir une chemise qui traine, tu peux la mettre, mieux que rien pour te couvrir."

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Would you go to hel(l) ? - Dim 18 Nov - 18:02






Why do they cry for you ? When you're the one who abandoned them ?



Y-a t-il pire comme sensation, celle de savoir que les problèmes arrivent avec l’être aimé ? Au fond, l’attachement, l’attraction, toutes ses sensations, les maux, les mots allaient toujours ensembles. Il n’y a rien d’anodin, et Lis ne croyait ne croyait pas aux coïncidences. Depuis peu cette vie qui était la sienne, d’un routine appréciée et appréciable à ses yeux, s’était vue chamboulée par les déambulations de l’autre, celui qui en ce jours avait l’avait couvert et qui après qu’elle se soit lovée dans ses cauchemars, lui avait caressé la joue abîmée, comme s’il ne s’agissait pas d’un odieuse vision, qui avait pourtant été le sujet de tant d’aversion. Ainsi ne le montrait-elle jamais, n’en ayant pourtant pas honte,  elle préférait ne pas donner de sujets à son sujet aux commères qui pourrait devenir un bruit de fond des plus inconvénient. Si l’on devait prononcé son prénom, c’était bien pour les derniers souffles avant la grande ou la petite mort, elle ne voulait pas entendre son prénom dans une bouche sale de médiocre mégère, elle valait bien que que cela.

Enroulée dans des draps qui se rafraîchissaient, elle portait les nuits sur ses paupières alors un peu lourde, et ne comprenait définitivement pas, comment, il pouvait accepter ainsi l’intrusion de l’oiseau de mauvais augure qu’elle était, littéralement. Apparue comme un charognard, réapparue dans sa fine silhouette, elle retire de ses cheveux une plume noire qui tombe au sol. Il devait certainement se trouver drôle. Lis n’était pas des plus sensible à l’humour, elle se considérait même comme n’étant pas des plus drôle, à défaut d’être divertissante pour certains, et encore, elle était quasiment certaine de ne pas être de ces compagnies pétillantes qui amusent la galerie, et qui d’ailleurs, lui donnait à elle, bien plus souvent des migraines que des fous rires.

En périphérie de la ville, si elle n’avait pas connu la route, elle se serait perdue. Et, dans ses souvenirs, elle se souvient avoir fait plusieurs tours dans les airs, planant au gré du vent. Il n’y avait rien de plus libérateur que l’envol, elle devait certainement être jalousée par plus d’un, car elle estimait que si elle eut pris les traits d’un pigeon, l’expérience aurait été … moins noble. Car l’oiseau noir, avait la particularité d’être d’une noblesse extraordinaire à ses yeux, mais peut être était-elle peu objective, mais elle préférait tout de même le corbeau à la perruche. Son regard se pose sur la chemise désignée, et dans un geste rapide sans plus de pudeur l’enfile t-elle, boutonnant lentement de ses doigts encore endormis. Tout son corps subissait ce coma, tous les réveils étaient un calvaire impossible, incroyablement long, parfois alimenté de mauvais humeur, mais quand, lui, lui ne se trouvait pas bien loin, les nuits ne se nourrissait pas seulement que de sa terreur et de ses cauchemars. Mais, désormais conscience de sa nature et de son identité, elle acceptait les nuits agitées et les pauses lyriques quand elle venait s’échouer ici, au milieu de nulle part, loin de la corruption de cette ville qu’elle aime tant. Elle s’assoit sur la table, s’hissant dans un effort plein de langueur et de lenteur, nonchalante aux attentes du propriétaire. Elle baille longuement, s’étire encore du bout des doigts allant jusqu’à au bout de ses orteils, l’oiseau s’étire donc comme un félin, lentement, sans jamais trop se pressé, fatigué encore, encore. Elle attrape la tasse de café chaude qui déjà réveille sa peau froide, et sa mine endormie, elle fait encore si innocente avec cet air là sur son visage, pourtant, il l’a fait sans scrupule en dehors de cette caravane et dans les draps qu’elle venait d’occuper il y a quelques minutes encore, mais seule cette fois ci.

« Tu l’as vu n’est ce pas ? » murmura t-elle, en buvant de la tasse qu’il venait de lui faire. « Mon visage. » reprit-elle en le regardant droit dans les yeux. « Il ne m’appartient pas, et c’est pourtant le mien. » ajouta t-elle. Hel lui avait donné ce visage d’aussi loin qu’elle s’en souvienne, impossible de se souvenir exactement à quel moment. Mais depuis qu’elle savait à qui ce visage déformé appartenait alors elle l’acceptait avec toue la noblesse de la royale déesse qui l’habitait.


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Would you go to hel(l) ? - Dim 25 Nov - 23:42

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Lis & Sam



Recherche désespérément dieu de l'éloquence, astre solaire en mesure d'apporter justesse à des mots. Lumière du nord guidant les marins explorateurs il y a fort longtemps, aujourd'hui copie bas de gamme du bien aimé: Je l'ai vu." Lui avait-il seulement dit d'un air distant, n'ayant pas autorité pour lui imposer une étiquette de monstre, de femme difforme ou bien pire encore. Seul son regard sans haine, pouvait à lui seul traduire son attachement envers elle. Une enveloppe ne serait guère plus que cela, une coquille se travestissant suivant les besoins et les époques. Passant devant la jeune femme, Sam avait posé sur sa cuisse une main chaude et rassurante. Adossait au comptoir l'homme continue de lui apporter toute son attention, respectant néanmoins une distance suffisante pour ne pas l'étouffer.

Il pouvait sentir la mort sur elle, le passage à l'acte froid, sans poésie aucune. Comme une artiste de film muet, perdant tout son charme au passage vers le cinéma parlant. Il n'avait aucune envie de lui poser des questions sur sa nouvelle ballade, qu'aurait-elle pu bien lui apprendre comme chose nouvelle ? Cette femme ne serait jamais un mentor pour lui, chemin qu'il avait de toute manière déjà arpenté par le passé: Nous marchons en dehors du temps, à présent comme demain ce visage va demeurer." Lis n'était plus sa seule interlocutrice hors du cadre pour ainsi dire, des rencontres amenant maintenant le motard à plus de réflexion sur sa propre place.

Une route du berceau à la prison, puis un vagabondage pour le placer à cet endroit. Il lui était désormais imposé de faire plus, au loin l'idée pour lui de vivre et mourir comme un honnête citoyen. Un dieu ne saurait partir par la petite porte, pas plus qu'il ne pouvait détourner le regard à la course déviée d'un monde fou. " J'ai encore quelques trucs à faire avant de manger, fouille le coin tu vas bien trouver de quoi t'habiller ou t'occuper." Pas un sourire sur son visage, pas un rictus de plus gâché pour plaire dans le vent. Il s'était contenté de quitter le logement de fortune pour repartir sur son chantier, il pouvait passer une grande partie de son temps dans le silence. Un défaut pour son ex épouse, une blessure pour son enfant. Boite de Pandore faite homme, pudeur simple d'une personne discrète. Bien loin de sa légende, murmure doux qu'il se plaisait à écouter.

Seul s'entendait le bruit sourd des coups sur le bois, on pouvait avec assez d'attention voir dans ses gestes une forme subtile de mélancolie. Une partie de Sam avait toujours attendu la mort, avait espéré partir avec elle et se perdre dans une mélasse de torpeur, de chaleur et qui sait d'absence de tout. Mais la mort était tombée en panne sur le bord d'une route, loin de lui apporter la paix, c'est du besoin d'être qu'elle avait choquée son palpitant. Par moment il lui arrivait de lancer un regard sur la caravane, d'apprécier la timide pensée qu'elle était présente. Une bonne heure était maintenant écoulée, l'air se faisait plus frais se glissant insidieusement entre les pores de sa chaire.

L'ouvrier n'arrêtait jamais de travailler sur sa maison, usant ses mains jusqu'au sang pour regagner son petit domicile l'esprit un peu plus léger. Lis bien que froide de nature y apportait une touche plus humaine à sa façon. Après un rapide rinçage des mains il avait prit du frigo une bonne pièce de viande emballée: La coutume est de dire, gamin ma mère ou mon père m'amenait acheter de bons produits pour nourrir la famille. Quoiqu'on en dise, les soeurs savent cuisiner." Du bout de sa chaussure il avait entre ouvert un placard tout en découpant la viande en plusieurs morceaux: Va falloir mettre ta divine personne à contribution."

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Would you go to hel(l) ? - Mer 19 Déc - 22:19






Why do they cry for you ? When you're the one who abandoned them ?



Elle ne savait comment réagir. Car il ne lui donnait que peu d’informations et de matière. Une partie d’elle avait envie qu’il soit dégoûté de ce qu’il avait du d’elle pour qu’elle puisse lui exploser au visage. Et de l’autre, elle était soulagée qu’il n’y est vu rien de plus que la manifestation d’une entité puissante dont l’identité lui échappait, mais qui désormais n’était plus un secret pour Lis. Il y a longtemps, peut être le Dieu qui l’habitait l’avait vu, qui sait même provoqué cette brulure sur son visage. Lis n’avait que des questions, et comme réponses des suppositions. Il gardait ses distances pourtant, et ainsi elle restait immobile.

Voilà longtemps maintenant qu’elle arborait ce visage. Assez pour qu’elle ai eu le temps de l’apprivoiser, de le haïr longtemps, de le contempler avec dégout souvent, de l’apprécier pour la beauté de sa laideur. Car, il y avait quelque chose de beau, de pur, de puissant et de profondément sincère dans ce visage qui devenait le sien une fois qu’elle retrouvait forme humaine. Déesse des morts, condamnée à se transformer en charognard, l’ironie était cruelle. C’était la première chose qu’elle s’était dit. L’ironie était d’une cruauté terrible, sans fin semblait il. Déesse et Reine des morts, sans royaume sans souvenirs, incapable de mettre un nom sur le visage de Samanya, elle aurait voulu savoir car peu importe ce qu’elle pouvait lire, rien ne lui donnait de réponse satisfaisante. Rien.

Il quitta la pièce et d’un seul coup, tout se refroidissait. Elle enfila ce qu’elle trouva, une chemise puis un pull avant de se rallonger dans les draps, encore fatiguée, pire éreintée, toujours, toujours. Il était encore quelques heures semblait il avant qu’elle ne prenne pleine conscience.  Elle écoute le bruit sourd et lourd des coups donné au bois. Quelle étrange idée l’avait guidée jusqu’ici, instinct primaire sans l’ombre d’un doute. Elle devrait lui préféré un autre, moins compliqué, la passion était quelque chose de compliqué et lui quelqu’un d’addictif, pour elle, comme un poison dont on ne pouvait se détacher. Il semblait s’être fait à cette idée, elle, pas tant. Quelle étrange idée le destin avait-il eu de la mettre sur son chemin. Elle n’avait que si peu de patience pour ce genre de chose pourtant.  

La tête sur l’oreiller, elle s’était redressée de tout son long dans un mouvement long et nonchalant, appréciant la paresse, la tasse de café toujours en main qui avait refroidi depuis, mais qu’elle buvait encore avec la plus appréciée des lenteur. Elle ne voulait pas bouger, elle ne voulait rien faire. Elle voulait continuer à écouter les bruits de sa vie. Une vie qu’elle n’enviait pas, mais qu’elle aimait regarder pourtant. « Non, Homme.  » fit-elle en retombant dans les draps après avoir posé sa tasse par terre. La viande pouvait bien rester froide, les oeufs crus, les soeurs assoiffés qu’elle ne se lèverait pas. Et s’il la forçait, elle y mettrait toute la pire volonté du monde. Elle n’était pas de ces femmes douées pour la cuisine, appréciant de faire la cuisine. Pire, Lis était de celle dont le moindre effort était toujours récompensé par une nourriture succulente bien souvent payé de sa poche pour obtenir substance. « Je préfère rester là. Et regarder. Ma divine contribution sera mon appréciation de la nourriture mise sur la table. » continua-t-elle dans un long et terrible soupir. Lui demander un effort après son sommeil serait titanesque. Aussi divine fut -elle, elle n’en restait pas moins une divine larve quand il s’agissait de traîner sa carcasse pour faire quelque chose après qu’elle eut dormi.

Il y a longtemps, dans d’autre vie peut être leur rôle avait été échangé. Même si elle doutait qu’au temps où elle était Déesse de tout son état, Hel fut femme au foyer aimante et douce. Non … murmurait-elle. Elle n’était pas la chaleur dans un foyer, ni la flamme dans une cheminé. Elle était le vent glacé qui éteignait la chaleur pour laisser mourir de froid pendant les nuits glacé d’hiver. Lis soupire longuement, avec aucune intention de bouger, elle s’enroula dans les draps, divine flemmarde qui attendra que tout soit prêt pour daigner se lever. Ainsi sera t-il.


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Would you go to hel(l) ? - Dim 6 Jan - 17:51

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Lis & Sam



Une personnalité aux mille facettes comme à son habitude, pressée de rejoindre un refuge et pourtant si peu habile pour s'y nicher docilement. Les dents jamais loin, prêtent à s'en prendre au plus téméraire pouvant voir en elle une once de faiblesse. Voilà que cette femme gorgée d'arrogance, se trouvait être la seule capable d'empêcher son coeur de se briser. La montagne de sam était invisible aux yeux des autres, mais il s'y trouvait pourtant enchaîné à son sommet. Chaque fois son bourreau venait à sa rencontre, avec comme offre l'oublie ou la douleur. Sacrifier les sourires, les yeux d'une personne aimée, ou alors les conserver et se voir le coeur réduit en poussière une nouvelle fois. Mais voilà qu'à présent un corbeau volait encore plus haut que la plus haute pierre de la montagne, aussi noir que le café colombien le plus pur.

Sans jamais approcher de lui, ni même lui adresser une parole tendre. L'oiseau volait encore et encore, de quoi faire tourner la tête de n'importe qui. Messager des dieux, plus exactement d'une seule d'entre eux il attendait. La créature ne parlait pas la langue des hommes, des nains ou des elfes. Ses ailes se contentait de claquer haut dans les cieux, coups de fouets comme un appel destiné à un autre. Un être prisonnier et dissimulé loin sous la péninsule de son iris, un dieu ne vivant que pour la dernière de ses causes, pour la plus grande. Un coeur baigné de lumière ne saurait voir ou même comprendre le prix de l'amour, il se devait d'être brisé et devenir imparfait. Il lui fallait des failles, laisser une chance aux ténèbres de le consumer pour dans la douleur le libérer.

Chacun fait tout un monde du premier amour, paye des tributs pour y replonger en songe. Rien ne demeure plus doux que celui avec lequel notre vie s'échappe, celui qui se change en passeur à l'heure de la mort. Tous les dieux pouvaient-ils sentir l'orage arriver ? Ou était-ce juste Sam et son incroyable potentiel à sentir la merde posée juste devant sa porte, dans les deux cas il préférait rester la et cuisiner tranquillement, une femme ravissante dans son lit." J'ai quelques idées pour une contribution divine." Une fois la cuisine prête et la viande découpée, il avait déposé les protéines dans la poêle et des haricots dans une casserole remplie d'eau. " Du boulot en ce moment ?" Il prenait en même temps le soin d'installer une table qui sans être ambitieuse n'en demeurait pas moins convenable pour un dîner de fortune. " Tu comptes squatter ici pour quelques heures ? Jours ?

Il avait haussé les épaules, comme si elle serait précise à ce sujet, une femme aussi sauvage que lui. S'essuyant les mains sur son haut, il avait fait usage de son coude pour ouvrir une petite fenêtre placée plus haut dans la cuisine. Un son tout juste suffisant pour couvrir, il lui avait ensuite fait un sourire pour repartir à sa tâche qui était la cuisson de leur repas.

Concentré à sa tâche il avait  commencé à chantonner à voix basse une vieille chanson, "weighty ghost" Une chanson qu'il avait par le passé déjà chanté à sa petite. Cela l'aidait à combler le silence, sauf qu'à son habitude il était seul. Autrefois coutumier des pubs et autres scènes de son île, le garçon ne faisait que peu usage de son talent pour la musique.

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Would you go to hel(l) ? - Mar 15 Jan - 22:52






Why do they cry for you ? When you're the one who abandoned them ?



Il y a des siècles et des millénaires, elle n’était pas cette faible fable d’enveloppe humaine soumise à une fatigue incroyable et une insolente paresse. Non, fut un temps, elle inspirait peur et effroi à quiconque se trouvait à penser à elle. Mais désormais qu’était-elle sauf l’écho d’un monde que beaucoup avait oublié. Quand elle y réfléchissait, elle ne voyait rien de bien divin à son existence, elle n’était ni royale que certaines de ces attitudes et encore, cette couronne n’était qu’une illusion elle répondait à sa hiérarchie. Elle le regarde, il n’avait certainement jamais été aussi libre que maintenant. Mais pour combien de temps ? Combien de temps encore avant que cette ville et cette terrible divine existence ne pourrit et n’empeste son atmosphère. Avait-elle accéléré le processus d’une manière bien involontaire ? Oh… peut être pas. Après tout, ne voulait-elle pas parfois l’empoisonner un peu ? Il était bien trop lumineux pour sa délicate peau et parfois, elle préférait qu’il le soit moins.

Elle s’étire longuement, sans chercher à beaucoup plus de conversation que nécessaire. Elle n’était pas des plus bavardes. Elle trouvait les bavardages relativement illustrateurs du personnage qui ne pouvait cesser d’ouvrir sa bouche sans jamais avoir quelques chose d’intéressant. Lis parlait mais estimait toujours qu’il ne s’agissait pas de vulgaires paroles sans importances. Peut être était-ce de l’arrogance, et ça, il était certain qu’elle en avait à revendre. Cette ambiance paisible ne ressemblait à rien de ce qu’elle connaissait. Ni l’odeur réconfortante d’un bon repas en train d’être préparé, ni les questions sur son quotidien, seule et solitaire, elle ne saurait dire si elle recherchait l’aveuglante lumière qui émanait du géant. Il était certainement trop bien pour elle, et elle était certainement la pie chose qui pouvait lui arriver. Ne te mens pas à toi même, ma Mort.

Sa tête se redresse quand il lui demande s’il y a du travail en ce moment, avec un naturel qui la désarçonna quelques peu. Pouvait-on réellement avoir une conversation sur le métier que Lis exerçait. Puis, elle se souvint qu’elle n’était pas seulement une lame, mais aussi des mains, et des mains douées. Elle soupire longuement, ne sachant que répondre à cette question. Elle n’avait pas l’habitude qu’on lui demande ce genre de choses. Alors il faut bien lui pardonner son incapacité à répondre spontanément. Elle lui épargnera les détails cruels de son sombre autre métier dont il connaissait la teneur. Mais le reine n’avait que peu de chose à lui répondre. Alors, elle préférait passer à l’autre question qu’il venait de lui poser. Combien de temps ? Elle n’en savait rien. Il était des questions auxquelles, elle ne voulait pas répondre. Quantifier l’empoisonnement, pourquoi ferait-elle une telle chose ? Ça n’avait pas de sens, ça n’avait pas de sens … Combien de temps voudrais-tu que je reste ? demanda t-elle, en tendant la main. Elle voulait bien oublier l’extérieur le temps de quelques heures, s’il voulait bien oublier avec elle. Et elle y retournerait, volontairement, la mort dans l’âme comme toujours. Après tout, il serait bien ironique qu’elle ne l’est pas, Hel dans l’âme non ?

Parfois, la question se posait. Parfois, il fallait se demander s’il n’était pas mieux qu’elle disparaisse de sa vie. Qu’il se trouve une autre mauvaise idée à attraper. Elle voulait bien lui gangréner l’esprit, s’il ne le faisait pas trop de son côté. Hel, ma Hel, tu n’as aucune capacité à t’éloigner. Mon amour, tu l’as tué pour ton amour, égoïste créature des abîme, comment oseerais-tu l’abandonner toi qui l’a condamner à marcher à tes côtés jusqu’à ce que les dernières lumières du monde s’éteigne. Tu n’en a ni la capacité, ni même le droit. Mon amour, mon amour, il n’y a donc rien que tu puisses faire désormais. Tu peux hurler, la lumière ne t’entendra pas dans le brouhaha de cette cuisine.

Ne me demandes pas des mois et des semaines.. Il faudra bien que je m'échappe à un moment.  


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Would you go to hel(l) ? - Mar 22 Jan - 11:02

You like to think that you're immune to the stuff
Lis & Sam



Elle était l'hiver le plus éprouvant, le froid le plus mordant. La passion unissant ces deux êtres était de glace, dans la bêtise des masses qui vouent aux flammes une crainte féroce. Ce n'est que le froid qui brûle vraiment, qui s'infiltre en vous et s'enfonce au cœurs des os. Car contrairement au feu qui consume si vite la chaire, le froid lui brûlait doucement mais surement. Lis comme une brise de son royaume d'antan, pouvait vous envelopper et vous pousser dans ses bras pour un tendre sommeil fatale. Sam aurait pu juré, l'homme avait entendu des loups après chaque rencontre avec la créature féminine. Les babines humides, les bêtes semblaient attendre qu'elle en termine avec ce qui n'était pour eux guère plus qu'une viande assez chaude pour glisser seule dans la gorge.

De sa voix roque il emplissait le logement d'un écho caverneux, fontaine sauvage produisant par bien des péripéties un son mélodieux. Il n'aimait pas bien le silence, catin menteuse se jouant des esprits bien trop lourds. Alors oui souvent comme un parieur jouant d'une pièce entre ses doigts, souvent il chantait, accoutumance à l'art comme d'autres au sexe ou à la nicotine acide. Du coin de l’œil il ne pouvait s'empêcher de voir la silhouette se mouvoir, tantôt blanche comme cette femme au bord de la route et tantôt noire comme une reine fière sur son plateau d'échec, en réponse à la question une question était à son tour posée sur la table.

" Que tu t'échappes ? Je n'ai pourtant pas l'impression d'être un chien à trois têtes, Regarde par la fenêtre si tu es assez brave pour faire face à une terre sans Módgud pour t'y enfermer à jamais." Désormais le prince savait, comprenait les mots d'une vie ancienne. Parler du géant ne relevait plus d'une légende mais bien d'un souvenir brumeux. Un jour il le savait, Il avait comme tous les autres franchit Gjallarbru. Son visage n'était alors plus que décombres, l'or de ses yeux avait bien pâlit. Pourtant et même si le vent courbait la tête des mortels, lui royal et noble avait fixé le géant en lui passant devant. Dépouillé de tout ce qui fait d'un prince un prince, sans peur il s'était enfoncé dans les ténèbres intemporelles.

Sam comme son ancêtre dominait la place de sa hauteur autant morale que physique, l'espace lui-même se plier pour lui offrir plus d'importance qu'il n'en n'avait besoin. Il cessa enfin son petit manège, déposant les assiettes sur la table. De tout son poids il avait prit place sur une chaise, puis débuta dans la même foulée son repas. Bon cuisinier comme à son habitude, une pointe de sel et le tout devint plus que satisfaisant. Une meurtrière dans son lit, voilà pourtant qu'il dégustait son repas comme accompagné du plus apprivoisé des renards: Je ne peux te chasser, tout comme il m'est impossible de te posséder. On peut craindre ou vénérer ce qui est divin, mais en aucun cas en faire sa propriété."

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