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once a mom, always a mom. ) abel

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once a mom, always a mom. ) abel - Sam 8 Déc - 15:49

Once a Mom, always a Mom.

abel vasilis & camille archambault.

YOU'LL DO THINGS FOR THEM THAT YOU KNOW YOU SHOULDN'T DO. YOU'LL ACT THE FOOL TO MAKE THEM HAPPY, TO KEEP THEM SAFE. LOVE NO ONE BUT YOUR CHILDREN.


« Madame » ; l’italien baisse solennellement la tête tandis qu’il invite la divine à prendre place sur la banquette arrière. Le corps frêle engouffré dans le véhicule, le chauffeur referme la portière qu’il tenait jusqu’alors, et s’installe au volant. C’est bien trop de luxe et de manières pour la modeste infirmière, qui ne s’en plaint pas du reste - mais l’entité qui l’habite la pousse à apprécier ce nouveau statut que ses connaissances lui confèrent. Et elle qui ne conduit ni ne possède de quoi se déplacer, s’est déjà habituée à ce confort particulier.  

« Vous savez pourquoi il tenait à ce que ce soit moi ? » Depuis l’appel reçu dans l’heure passée, la réponse à cette question l’l’obsède. Et l’auto n’a pas encore démarré qu’elle se risque à la poser à l’homme-à-tout-faire. « Je veux dire… Je ne connais pas cet homme. Vous auriez pu y aller à ma place... » Les orbes bicolores se posent sur les vitres teintées et la divine regarde le paysage commencer doucement à défiler. « Je l’ignore Madame. Mais monsieur Salvatore l’a voulu ainsi », rétorque aussitôt le napolitain, sourire sincère aux lèvres, et regard amusé dans son rétroviseur. Silas Salvatore, un homme plein de mystère. L’Océanide soupire et lève les yeux au ciel.

Le trajet est rapide. Pas le temps d’admirer les lumières et les nouvelles décorations d’hiver que la voiture déjà pénètre en centre-ville. Alessandro l’immobilise sur le parking du commissariat, et se tourne vers la demoiselle. « Demandez Ross. Il vous attend déjà » ; et le conducteur se penche vers le siège avant pour en extirper un attaché-case. « Ca, c’est pour lui. Il y a de quoi payer la caution » ; et de quoi s’offrir quelques cadeaux de Noël, soupçonne l’infirmière en secouant lentement le chef. « Vous n’avez rien à faire. Juste lui donner ça, et signer la paperasse. Il s’occupera du reste ». L’italien sort du véhicule, et lui ouvre la porte comme de coutume. « C’est un peu cliché, non ? », demande la déesse en s’emparant de la mallette. Un air suspicieux repeint son doux visage et fait briller ses yeux. « Ca vous va bien, Madame » ; le timbre est rieur bien que respectueux, et la nymphe quitte l’habitacle avec aux lèvres une moue pincée.


Quand elle pénètre dans le bâtiment, l’ambiance austère aurait presque tendance à la déstabiliser. « Je dois voir un certain… Ross », glisse-t-elle à l’attention de la femme à l’accueil. Aimable comme une porte de prison, l’expression vit dans son contexte. Les doigts vissés à la tablette, l’infirmière attend donc patiemment qu’on daigne lui répondre. « Sergent ! », beugle finalement l’irascible sans accorder d’importance à la nymphe.

Et enfin tout s’enchaîne. Le gradé qui les rejoint semble bel et bien au courant de sa visite ; il l’entraîne à son bureau, réceptionne la mallette et lui présente quelques feuilles à parapher de son nom. « Va me chercher Vasilis. Il est libéré sous caution » ; un subalterne s’exécute à la consigne de l’agent, et la divine est invitée à patienter. Jusqu’à l’arrivée de celui qu’elle ne connaît ni d’Eve ni d’Adam, mais que Silas lui a demandé de venir récupérer en insistant lourdement... 

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once a mom, always a mom. ) abel - Lun 17 Déc - 20:34

Une fois de plus, il se retrouvait entre les barreaux du petit poste de police du quartier dans lequel il avait l'habitude de réaliser ses larcins. Les officiers commençaient à le connaître et ressortir de ce clapier à lapins devenait chaque fois plus difficile. Et, cette fois-là, c'était la bonne : une caution de plusieurs zéros qu'Abel ne pouvait absolument pas régler allait le clouer sur place, ici dans cette cellule crasseuse. Il a enfin terminé de tourner en rond comme un lionceau, il a préféré poser ses fesses sur le banc inconfortable et certainement contaminé par des trucs dont il ne saurait même pas prononcer le nom. Des clichés de Google Images lui reviennent en tête concernant l'hépatite B, C ou Z, il ne sait plus trop mais il ne souhaite pas crever ici. Les coudes sur les genoux, en réflexion profonde avec son for intérieur déviant, il se surprend à sursauter alors qu'on lui déverrouille la porte. Le repas du soir est déjà arrivé ? " Jour de chance Vasilis, un de plus. Tu vas pouvoir sortir. Quelqu'un a payé ta caution apparemment. " Abel hésite un instant avant de se lever et d'emprunter religieusement le couloir, sous la bonne garde de l'agent. Les questions s'emportent dans son esprit, il a beau se dire qu'un tel cadeau ne sera pas sans conséquences, il ne peut s'empêcher de sourire narquoisement à l'officier qui l'escorte. " Je suis sûr que je vais te manquer, mais on se reverra très vite promis ", lâche-t-il, provocateur. Ils en ont l'habitude ici, de sa grande gueule, ils commencent même à en rire. Mais celui qui n'a plus envie de rigoler, là, c'est le réincarné. La fougue qui le caractérise si souvent semble l'avoir déserté alors qu'il remarque le lieutenant Ross accompagné d'une blonde aux longues jambes. Zelos se réveille, ose jeter un œil au dehors et se fige. Il la sent, cette présence millénaire qui remplit la pièce avec plus de vigueur que sa propre aura. Il en ressent l'écho vibrer en son sein, il la reconnait. Styx, en chair et en os, à quelques mètres de là. Il se débat, déchire les tripes de son hôte, il refuse que son humain foute encore une fois en l'air une rencontre familiale. Dieu encore trop faible pour prendre le contrôle et guider sa récurrence jusqu'à la mère divine. Cette fois, l'humain a cette petite corde sensible qui se fait titiller, une sorte de petite voix qui lui souffle qu'ils se sont déjà vus. Une mère qui a tout fait pour ses enfants, des siècles auparavant, séparés par le sort et réunis par un destin qui a un sens de l'humour prononcé. L'officier qui l'a sorti de sa cellule le ramène sur terre d'une secousse sur l'épaule. Abel secoue la tête - il commence à se faire trop vieux pour ces gardes à vue, ça lui retourne le cerveau - et plaque son sourire le plus agaçant sur la face. " Alors, Ross ? C'est pas aujourd'hui qu'on passera notre première nuit ensemble, déçu ? " La provocation pour seul échange, on reconnait bien l'enfant sorti de la cité avec des rêves plein les yeux mais le crâne peut-être trop vide. Ross ne fait que lever les yeux au ciel en lui priant de foutre le camp, tout en lui précisant de ne pas oublier de remercier sa bienfaitrice. La blonde n'a pas bougé, il peut la toiser de ses quelques centimètres supérieurs sans dire un mot. Il ne saurait trop dire si elle lui inspire confiance ou s'il la fuirait dès qu'il serait sorti de ce commissariat. Il se doute qu'elle n'est pas là par hasard, il sait qu'il doit quelque chose à la Nuova Camorra et nulle doute qu'elle doit y être affiliée. Il aurait pu la trouver belle, dans d'autres circonstances. S'il ne se savait pas pris entre un étau dangereux. Faire affaire avec les mafias une fois et on se les traîne jusqu'à la fin. Quelle merde. Qui d'autre pouvait bénéficier d'assez de fonds pour libérer un récidiviste en à peine une heure ? Le piège était si gros et Abel ne pouvait même plus tenter de faire marche arrière : il leur devait un peu plus de thunes, un peu plus de services, un peu plus de lui-même. Et il avait beau lever le menton haut et tenter le regard méchant, il n'avait rien d'un mafioso. Voleur de voitures, débrouillard et entêté oui. Pour le reste, il savait tout juste se servir d'un couteau à beurre bien qu'il soit doué de ses poings. Les bains de sang dont se vantaient tour à tour les gangs de la ville lui foutaient une trouille bleue. Mais Zelos le poussait chaque jour un peu plus loin, sans qu'il ne s'en rende compte, dans une direction toute autre. Le dieu, si peu influent soit-il pour l'instant, régissait tout de même les sentiments profonds qui ne faisaient que s'accroître depuis plus d'une quinzaine d'années maintenant.

" Alors, vous devez sûrement être une amie de Silas ? " Il faillit tenter 'larbin' ou 'tapin', mais Zelos lui musela la bouche à temps. Si Abel ressentait un picotement certain le traverser lorsqu'il croisait le regard de la blonde, sa divinité ne cessait de remuer pour tenter de se faire remarquer. Croiser ses deux parents divins en quelques semaines à peine, quoi de mieux pour tenter de raisonner l'abruti qu'il habite depuis tant d'années sans qu'il ne soit remarqué. Il avait perdu de sa superbe, le barbu. Il devenait gentiment nerveux. Qu'allait-il devoir accomplir cette fois pour éponger sa dette envers une des mafias les plus influentes de la ville ? Il connaissait bien les commissariats de tout arcadia, mais ce n'est pas pour autant qu'il s'y sentait à l'aise. Pas avec un des rapaces de Silas dans la pièce. " Je crois que j'ai besoin d'air. ", lança-t-il d'un ton moins vantard et plus fluet. Il aurait pu ajouter qu'il souhaitait pouvoir se sauver en courant sans problème si les choses venaient à mal tourner, mais il avait appris que garder l'effet de surprise était crucial. Surtout lorsqu'on affrontait plus fort que soi.

Zelos s'étire, souhaiterait toucher de ses filaments de lumière éparse cette mère perdue depuis trop longtemps. S'il n'avait pas eu assez de force pour empêcher l'humain de défier Pallas, il n'en serait pas de même pour cette fois. L'entité dénicherait, de n'importe quelle façon, le moyen de pouvoir retrouver enfin sa créatrice. Zelos ne représentait pas l'ardeur pour rien. Le défi était de taille et le dieu ne savait pas reculer devant la bravade, surtout si elle venait de son hôte.
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once a mom, always a mom. ) abel - Lun 24 Déc - 17:43

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abel vasilis & camille archambault.

YOU'LL DO THINGS FOR THEM THAT YOU KNOW YOU SHOULDN'T DO. YOU'LL ACT THE FOOL TO MAKE THEM HAPPY, TO KEEP THEM SAFE. LOVE NO ONE BUT YOUR CHILDREN.


L’océanide s’attarde longuement sur la silhouette apparue du brigand. Des cheveux bruns coupés courts, des yeux sombres. Un style urbain, la trentaine ; une barbe de trois jours. Et une aura puissante, aussitôt venue irradier la pièce. De celles qu’on lui a appris à reconnaître, et qui ne lui laissent plus le moindre doute : il fait partie des leurs.

Mais il y a autre chose.

Un vague à l’âme soudain. Une impression de le connaître. Pas lui, l’humain, mais l’entité qui le possède. Et soudain la déesse s’agite à l’intérieur d’elle-même tandis que Camille discerne le fil invisible qui les relie tous deux. Ce troublant face à face lui rappelle ses rencontres avec Silas, et Gil.

L’explosion de couleurs. Les battements endiablés du coeur.
La nostalgie millénaire et l’amour maternel qu’elle ne connaît pas dans cette vie ; mais qui lui semble si réel, qu’il lui est totalement impossible de s’en départir. Ou même de l’ignorer.

Et elle comprend alors que tout s’enchaîne.

Sa présence en ces lieux. L’insistance du caporegime. Les rires moqueurs à l’autre bout du fil, cette impatience difficile à masquer. Comme si le blond l’avait jetée dans un jeu de piste, en attendant de la voir découvrir le butin. Et quel butin.

Un fils.

Un fils que la nymphe reconnaît, sans même l’avoir touché, sans même lui avoir parlé. Elle n’en a pas besoin. L’inconnu est une pièce du puzzle qui s’assemble de semaine en semaine. Bientôt, l’oeuvre sera complète. Et cette famille qu’elle chérit plus que tout, peut-être enfin réunie.


Un souffle brûlant secoue les entrailles divines à l’instant où l’agent les congédie. C’est terrible, la crainte qui l’assaille quand la mère réalise qu’elle risque à tout instant de perdre de nouveau l’enfant chéri. « C’est tout ? », demande-t-elle au gradé, en espérant tout au fond d’elle grappiller quelques minutes supplémentaires. « C’est tout. Et que j’l’revois plus surtout » ; bien qu’il ait tout l’air de penser le contraire, rapport sans doute au pactole qu’il récolte chaque fois qu’il croise le chemin du voleur.

En suivant ces adieux informels, on rend à l’inconnu ses effets personnels ; un téléphone, des lacets, une ceinture et une casquette qu’il visse aussitôt sur sa tête. Par réflexe, l’infirmière pivote sur ses talons vertigineux le temps de le laisser se rhabiller convenablement. « Alors, vous êtes une amie de Silas » Question qu’elle n’attendait pas, elle prend soudain conscience qu’elle en sait plus que lui et qu’elle ignore comment traiter cet excès de savoir. « On peut dire ça », se contente-t-elle de répondre, préférant la prudence au risque d’être prise pour une folle et de le voir s’enfuir à toutes jambes. Si Silas avait daigné lui en dire davantage, tout aurait sûrement été plus facile. « Et vous ? D’où le connaissez-vous ? », demande-t-elle à voix basse tandis qu’ils traversent les couloirs. Et elle se trouve bien bête, mordille ses jolies lèvres, commence à secouer vivement le chef. Sérieusement, à quoi pensait-elle en lui posant cette question dans un endroit pareil ?

Pas de réponse évidemment, seulement le souhait de sortir au plus vite de ce commissariat atroce. Et la déesse s’immobilise, flagellant mentalement son hôte de ne pas savoir trouver les mots pour retenir son chérubin. Effrayée à l’idée de le voir franchir la ligne et finalement disparaître, elle s’élance à sa suite dans un éclair d’esprit soudain. Parvient à le dépasser et retient difficilement la porte, tandis qu’ils s’offrent tous deux à cette nuit d’automne. « Vous voulez manger quelque chose ? » Un regard furtif en direction du véhicule qui n’a pas quitté le parking, elle reporte toute son attention sur l’enfant des cités en espérant de tout son coeur qu’il accepte l’invitation. Bien qu’elle ne sache trop quoi lui dire, elle insiste en suivant : « C’est moi qui invite ».

Evidemment.  

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once a mom, always a mom. ) abel - Dim 13 Jan - 23:31

Il étire un mince sourire devant la réponse de la blonde. On peut dire ça. Abel se retient de répliquer que personne ne devait être assez con pour être volontairement un ami d'un type aussi dérangé que l'était Silas Salvatore. Le brun se souvient de la marque du poing qui avait ébranlé son ego lors de leur rencontre, le dieu se rappelle surtout avoir senti plus qu'un rival, un frère. Et, comme ce qui devenait une habitude, il n'avait pu se manifester assez pour ouvrir les yeux de son hôte. Si Zelos pouvait crisser des dents, il le ferait plus que volontiers. La question de la belle le surprend, laissant un peu échapper sa prestance et sa fierté, il pourrait presque vouloir se recroqueviller plutôt que de répondre honnêtement. Il ne peut décemment pas lui avouer qu'il avait rencontré Silas après avoir foutu en l'air une vente précieuse et que leur entrevue s'était soldée par un quasi passage à tabac. L'homme se demande si elle fait partie d'une clique d'assassins spécialisés en extermination rapide. Elle n'a pourtant pas l'air d'être ici pour exécuter quelconque tâche ingrate. Quoique, les James Bond girls se chargeaient bien de liquider la racaille juchée sur des talons vertigineux. On les entendait venir, avec leurs sourires enjôleurs et leurs bouches en cœur. Des lèvres aussi pulpeuses que tentatrices, comme celles que l'inconnue ne cesse de mordiller. L'impression que l'observer avec un regard autre que respectueux lui vrille les tripes, lui qui n'est pourtant pas contre convoiter ce qu'il ne peut avoir. Le dieu tire les ficelles dans l'ombre, cherche à canaliser son humain peut-être trop porté sur les charmes mortels. Abel continue sa course en silence, de grandes enjambées presque affolées, pensant avoir la mort aux trousses. Il songe déjà à retrouver son lit bien qu'il sait qu'il ne dormira pas de la nuit, trop anxieux à l'idée d'avoir une ardoise à effacer auprès de la mafia. Trente ans dans cette ville à avoir réussi sans s’immiscer dans ce fruit pourri que sont les gangs et il se faisait bêtement avoir. Les pas pressés le rattrapent, il hausse un sourcil alors qu'il retrouve la jolie dame. Les nuits de plus en plus fraîches annonçaient une saison que le Grec n'appréciait jamais. Il craignait ces mois d'hiver presque autant que de possibles représailles signées Nuova Camorra. Abel ne sait s'il frissonne à la proposition douteuse de repas ou au climat qui n'épargnera bientôt personne.

Il a perdu de sa superbe, il aurait peut-être mieux fallu pour lui de rester en cellule. Même s'il savait que rien n'arrêtait les mafioso, pas même un commissariat. Zelos est confiant, le brun beaucoup moins. Et le regard jeté à la volée par la blonde en direction d'un véhicule foncé n'est pas pour le rassurer. Le pouls se fait plus rapide, la réaction humaine face au guet-apens, le besoin irrépressible de s'enfuir le plus loin possible. Si sa peau n'était pas aussi blanche, Abel aurait bien perdu trois tons sous le coup du stress. La divinité perd patience, elle peine à comprendre le raisonnement abruti de son hôte. Elle souhaiterait le pousser dans les bras de cette mère qui tente de l'amadouer sans le brusquer. " J'ai vraiment plein de trucs à faire. Je suis quelqu'un de très occupé. " Baratineur professionnel qui tente de se convaincre que son ton ne tremblait pas sur la fin de sa phrase, il sait que les apparences sont cruciales, l'homme en joue souvent. Si la belle ne remarque qu'un soupçon d'hésitation, elle plongera certainement sur lui pour l'embarquer de force. Le dieu s'irrite, lui qui ne peut en aucun cas reculer devant ces retrouvailles inattendues et salvatrices. Ce n'est qu'en rencontrant réellement ses proches divins qu'il pourrait enfin communier avec son hôte qu'il supporte depuis trop longtemps. " Je ne vous ai pas demandé de m'aider. Si vous pensez que je vous dois quelque chose, oubliez ça. Je rembourserai Silas. Et pour votre info, je peux m'payer un resto tout seul. ", continue le Grec après un silence, ne laissant sa bienfaitrice répondre. Les paroles sont balancées au visage angélique d'un ton cru, puisqu'il est bien connu que la meilleure défense reste l'attaque. Un moment il souhaite fuir en courant, l'instant d'après il souhaite plaider sa cause de la manière la moins cordiale qui soi.

Il veut continuer, agrémenter ses paroles de quelques insultes à l'attention de Salvatore, mais à nouveau un cadenas se forme sur sa langue. Si lourd qu'il en a le bec cloué. C'est comme si son corps ne répondait plus, comme si ses réactions ne lui appartenaient plus. Les mains scellées, la bouche également, c'est simplement Zelos qui ne peut que limiter les dégâts. Si le dieu était réputé pour n'épargner personne, il avait pourtant beaucoup de considération pour sa mère et sa famille, et il ne permettait pas un affront supplémentaire. Les entrailles de l'humain chauffe, le faisant grimacer. " Qu'est-ce que... ? ", murmure-t-il sous le coup de la chaleur désagréable qui émane de son antre. Il se désintéresse de la blonde, fixant comme hébété son propre ventre sous les couches de vêtements. La poigne irritante afflue et reflue, imitant un faible brasier malmené par des vents contraires, se battant pour continuer de consumer ce qu'il y a sur sa route. L'impression d'être chauffé à blanc, l'incrédulité peignée sur le visage, il grimace. " Vous êtes qui, vous m'avez fait quoi ? ", les sons gutturaux qui sortent de sa bouche lui arrachent un sifflement de douleur. Zelos accentue son emprise, ne supportant pas la résistance de son hôte peu coopératif. La déité ne souhaite qu'une chose : approcher la mère perdue depuis si longtemps. Il se doute qu'elle le ressent également, lui sait qu'elle n'est pas là par hasard mais bien à dessein. L'humain se tait, tiraillé par l'envie de hurler et celle de se rouler par terre. Le dieu relâche doucement la pression qu'il exerce sur ce faible corps mortel pour lui laisser un peu de répit. Jamais Abel n'avait ressenti pareille douleur. La blonde n'en serait-elle donc pas la cause ? Lui avait-elle refilé un truc sans qu'il ne le remarque ? Tout un tas de scénarii se forment dans son esprit, des déroulements farfelus tirés de fictions. " Vous êtes qui ? ", demande-t-il sourcils froncés et crainte brillant dans le regard. L'apparence est cruciale mais il vient d'exploser la sienne, laissant apparaître un peu de sa peur et toute son incompréhension. Le Grec jette un regard inquiet vers le parking, la voiture y est toujours, elle n'a pas bougé. Est-ce maintenant qu'ils vont l'enlever pour le forcer à se prostituer dans un bordel à Venise ? Zelos lèverait volontiers les yeux au ciel s'il le pouvait. Humain limité.
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once a mom, always a mom. ) abel - Dim 20 Jan - 15:21

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Et ce qu’elle redoutait finit par arriver. Il refuse, et déjà elle le voit s’échapper. L’enfant à peine effleuré, mirage touché du doigt que sa maladresse - ou tout bêtement la situation - lui reprend après lui avoir seulement laissé l’occasion d’espérer. Les orbes bicolores se voilent malgré elle de tristesse, quand l’enfant des cités renchérit, rejetant toute aide, érigeant des murailles qui n’ont pas lieu d’être entre elle et lui. Son hôte et sa raison cherchent à lui faire comprendre que la réticence est une réaction tout à fait logique dans ce genre de circonstances. La mère devrait se réjouir de l’instinct de survie de son fils. Mais Styx est impatiente. Il y a trop longtemps qu’elle somnole dans ce corps innocent et qu’elle s’ennuie à mourir. Elle veut retrouver ses enfants, tous, au plus vite.

« Je n’en doute pas », répond-elle en fronçant les sourcils. Comme il se vexe d’être pris pour un profiteur sans moyens, la mère se défend d’avoir de lui cette image. Elle ne désire ni le punir, ni lui donner de leçon. Pas encore. Mais l’affront la bouleverse, tout comme l’idée d’une famille sur le point d’être réunie, de nouveau brusquement éparpillée. « Ce n’est pas très poli de refuser l’invitation de quelqu’un qui vient de vous sortir de prison ». La nymphe resserre les pans de son manteau. Le regard qu’elle lui lance n’a rien de menaçant. Le ton de sa voix n’est que déception. Reproche que toute mère ferait à son enfant pour lui rappeler les bonnes manières.  

Elle descend les marches du commissariat et l’oeillade s’égare du côté d’Alessandro. Le vieux napolitain, d’un geste du menton, a l’air de l’encourager. Elle se dit que même lui devait être au courant.

« Vous savez », commence-t-elle en fouillant la poche intérieure de sa veste, « vos affaires avec Silas ne me regardent pas ». Elle extirpe un briquet, un paquet de cigarettes qu’elle s’apprête à lui tendre. « Je n’ai rien à voir avec ça ». Et se tournant vers lui, elle détaille la silhouette soudain pliée en deux.

L’instinct maternel revient au galop sur le devant de la scène. Inquiète, elle penche la tête sur le côté pour observer sa réaction. Il s’interroge, elle aussi. « Vous avez mal ? » Oui, à en juger par les gestes et les sons qui s’échappent de sa bouche. Le briquet et les sèches rejoignent les mégots sur le sol, et la déesse s’approche de quelques pas en demeurant prudente. Les paumes levées vers le jeune homme mal en point, elle veut lui signifier qu’elle peut l’aider aussi pour ça. « Je n’y suis pour rien », riposte-t-elle, agacée. « C’est une douleur diffuse ? Qu’est-ce que vous ressentez ? » Une crise d’appendicite ? Des calculs ? Les patients à l’hôpital sont nombreux à se tordre et à perdre leurs moyens quand ça arrive. On ne les calme qu’avec de la morphine.

L’océanide remarque un soulagement. Un instant de répit ? Le visage grimaçant du garçon se pare à présent d'inquiétude. Elle comprend aussitôt qu’il la croit responsable. Se pourrait-il que ce soit le cas ?
Camille doute également. Elle sait que l’apparition des pouvoirs ne prévient pas. Qu’ils sont pour la plupart intimement liés aux émotions. Et si sa contrariété avait provoqué le mal de son objet ? Perturbée à son tour, elle contemple un instant le revers de ses mains. « Je suis infirmière », balbutie-t-elle en se penchant pour ramasser ses affaires. Il n’a pas l’air d’être prêt à s’enfuir. Pourtant la déesse infernale remarque l’oeillade soucieuse qu’il darde sur son chauffeur et la voiture.
« Je suis seulement venue pour vous sortir de là ». Et son index pointe une brasserie de l’autre côté de l’avenue. « Je peux vous expliquer calmement », ose-t-elle sans véritablement savoir ce qu’elle s'apprête à faire. « Juste vous et moi ».

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once a mom, always a mom. ) abel - Mer 30 Jan - 17:20

L'humain enrage, tempérament colérique qui s'échauffe alors que la blonde ne se présente plus comme une bonne samaritain mais un danger. Les crispations et la chaleur consumeraient volontiers sa bêtise mais le dieu est trop peu puissant pour y parvenir. Malgré les gestes doux de l'inconnue, Abel ne saurait se résigner à lui faire confiance à présent. L'hôte n'est pas aussi puissant qu'il le croit, s'amuse le dieu, alors qu'il se plie sous le peu d'effort qu'il met à tenter de le faire revenir à la raison. L'entité jouant d'une conscience propre mais ne parlant aucune langue connue du grec, jouer avec son corps reste le seul moyen de faire passer un message clair. Le ton de la femme teinté d'un professionnalisme distinct, le noiraud aurait pu déduire qu'elle faisait partie d'un corps médical s'il n'était pas aussi centré sur son mal. Il discerne à peine ses quelques mots, les yeux plissés et la gueule rivée vers le sol. Sa casquette finit par tomber, il ne fait rien pour l'en empêcher. Puis, gentiment, le brasier ne se fait que braises et petites flammes avant de s'éteindre totalement. Il l'observe tendre les doigts pour ramasser les clopes, le briquet et son couvre-chef foncé, remarque ses quelques mèches blondes glisser jusque sur ses traits angéliques. Elle reste indéniablement belle, le charme d'une fleur coupée, dans le regard un quelque chose qui crie au manque. Abel qui n'a pas pour habitude de se concentrer sur les autres que lui secoue la tête avant de reprendre ses esprits et garder le peu de dignité qui lui reste. Évidemment que non, elle ne lui avait rien fait, il le lisait sur ses traits inquiets. " Quand je demandais qui vous étiez, je parlais de votre prénom. " Elle lui tend son bien, il hoche le menton en guise de remerciement alors qu'il recouvre son crâne de sa plus fidèle compagne, le couvert rassurant de la visière le poussant à reprendre ses habitudes. Les apparences, il n'y a que ça qui compte. Le souffle encore irrégulier, secoué par le contrecoup des douleurs inexpliquées, l'appel de la nicotine retentit. " Pour un dîner, je sais pas. Mais je ne dirais pas non à une clope. ", confie-t-il, adouci. Alors qu'elle lui tend les convoitises cancérigènes, le grec ne peut s'empêcher de lancer un énième regard vers la voiture. Crispé mais avec l'envie de déserter disparue, il se sent de taille à échanger avec ce qu'il pense être une représentante de la mafia. " Expliquez donc votre truc ici. Ce sera plus simple. Et votre chauffeur ne va pas venir me faire une clé de bras si je décide de partir, hein ? ", ajoute-t-il l'air de rire mais la légère urgence dans le ton confiant son inquiétude. Il en avait appris tellement d'histoire glauques, au fil des années, à Arcadia. Bastions pourrissant les rues de guerres tyranniques et de jeux de pouvoir stupides. Si l'inconnue faisait partie des larbins de Salvatore, mieux valait décliner l'offre de ce soir. De toute façon, sortir d'un commissariat alors que sa culpabilité aurait pu être prouvée cent fois... Il ne s'attendait plus à être débarrassé de la Camorra. Englué jusqu'au cou, aux bottes d'un patron qu'il n'avait pas choisi, les prochains mois promettaient d'être compliqués.
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once a mom, always a mom. ) abel - Sam 23 Fév - 11:51

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« A emporter, alors ? » C’est difficile, d’accepter les refus qui s’enchaînent. Et l’océanide n‘est pas prête à essuyer un autre échec après le rejet brutal de son époux. Ses doigts relèvent le sommet du paquet de cigarettes et le bras se tend vers l’enfant des cités. « Camille », souffle-t-elle en brandissant les sèches devant le museau alléché. Elle le regarde choisir, se saisir d’un rouleau qu’il porte aussitôt à ses lèvres, et s’approche pour embraser l'extrémité à l’aide de son briquet. La brise d’automne fait lourdement danser la flamme. Une mère - et infirmière - devrait-elle encourager son fils à fumer ? Question qui demeure sans réponse dans leur cas particulier.

« Camille Archambault », la nymphe croit bon de préciser. Et les syllabes françaises chantonnent entre les lippes américaines. Un nom charmant à prononcer comme on lui dit souvent.
Elle remarque l’inquiétude du jeune libéré de prison, et ses oeillades répétées en direction de la voiture ; « Alessandro ?! » Rire cristallin échappé dans la nuit qui recouvre à présent Arcadia de son épais manteau. La déesse s’apprête à répondre qu’il ne ferait pas de mal à une mouche, mais se ravise aussitôt. Après tout, Silas l’a quelques fois désigné comme son “homme de main” et si les apparences sont trompeuses, le vieux napolitain n’est peut-être pas qu’un agréable conseiller et chauffeur plein d’humour... « Hum, il n’est pas là pour ça ». Sans conviction, elle plonge ses mains dans les poches de sa veste et hausse légèrement les épaules.

Besoin d’une clope elle aussi, elle s’avance de quelques pas et grille une barre de nicotine. Comment lui fournir l’assurance qu’elle ne veut que son bien ? Que maintenant que le Fleuve est certain d’avoir retrouvé sa progéniture, il fera tout ce qui est en son possible pour préserver le gredin et le tirer des mauvais pas. « Vous n’avez rien à craindre avec moi ». Un oeil bleu, un oeil brun, qui s’ancrent tous les deux dans les prunelles du vaurien. « Je suis votre joker » ; exhale un rond de fumée ; « Et sans contrepartie ».

L’aplomb dont elle fait soudain preuve est déstabilisant. L’infirmière n’est plus , seule la déesse infernale se retrouve aux commandes. « Je ne l’oublierais pas si j’étais vous ». Elle sourit, et le ton de sa voix respire tant la confiance qu’il est difficile de ne pas s’y laisser prendre.
Quelques instants, elle fouille à l’intérieur de son sac pour y trouver une carte et un stylo à bille. Derrière les coordonnées sobres et glacées du Il Castello del Lago, elle griffonne son propre numéro de téléphone.

« Même Silas ne me défierait pas ». La mère croit bon d’ajouter ce qu’elle pense être un fait. Mafia ou non, elle reste la figure d’autorité de cette famille, et son fils aîné est aujourd’hui le plus obéissant. Du reste, et si Abel semble à ce point le craindre, elle se dit que l’information est bonne à lui laisser entendre.

« J’imagine que vous avez du mal à y croire ». Elle paraît détendue, descend de quelques marches. La lampade ne l’est pas car au moindre faux pas elle pourra le braquer. Il pourrait quitter la ville. Et Silas pourrait probablement le retrouver, mais à quoi bon s’il refuse de voir sa mère divine comme une alliée ?

« Il vous est déjà arrivé des choses bizarres ? » Elle se risque à demander. « Des choses qui ne vous ont pas semblé… naturelles ? »

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once a mom, always a mom. ) abel - Dim 12 Mai - 23:28

@camille archambault BIG LUV.

Abel réfléchit comme il le fait rarement. On pourrait presque en rire et imaginer une fumée légère s'échapper de ses oreilles, rejets crachés de rouages rouillés. Il passe une main sur sa barbe mal rasée, s'octroie même un soupir alors. Le grec se retient de souffler la brume cancérigène au visage doux de la belle. Les battements de son cœur se calment, comme rappelés à l'ordre par la clope qui se consume doucement. Il triture son couvre-chef, plus hésitant que jamais. La proposition de ne pas manger entre quatre murs le rend plus suspicieux encore et il n'y répond pas. Reprend une longue inspiration, rouleau de tabac entre les lèvres, pour se donner une contenance.

" Camille ", que répète le fils qui ne se soupçonne pas. Prénom français, de toute évidence le patronyme l'est également. Les Italiens seraient donc moins sectaires qu'avait pensé de prime abord le voyou. Il serre les dents lorsqu'elle s'amuse de sa question, sa fierté mise à mal par la réaction qu'il redoute trompeuse. Après tout, les tordus ne prenaient pas tout le temps la forme d'un mâle. Les femmes étaient passablement douées dans ce genre de manigances étranges, si ce n'est plus, que les hommes. Heureusement que la mère Vasilis ne l'entendait pas ramener des propos pareils à la maison, sans quoi Abel se serait ramassé une jolie brossée. Ses discours n'étaient pas les mêmes, lorsqu'il passait le pas de la porte de ses parents. Le prétendu lion se changeait en agneau.

" Alessandro est là pour faire l'uber, hein ? ", qu'il se moque, l'enfant de Styx. Narquois pour mieux cacher la crainte qui lui court dans les tripes. Il l'observe se rapprocher, retient l'envie de faire un pas en arrière. Les yeux dépareillés s'allument brusquement à la lumière du briquet, Abel semble hypnotisé. Souvenirs épars qui reviennent, de ces vies antérieures encore trop sombres pour en réaliser pleinement les significations. Cette vague impression de la connaître. Non pas ses traits, cette blondeur presque fade mais qui est ravivée par l'éclat brûlant qu'il lui trouve dans le regard. Mais plutôt de cette démarche conquérante, de cette assurance qu'elle ne placarde pas seulement sur sa face, mais dont elle respire. Cette sûreté, cet aplomb qui résonne comme un gage de sécurité. Qui ressemble bizarrement à un foyer.

Il est décontenancé. Par ce brusque mal qui l'avait frappé quelques minutes avant. Puis cette violente envie de lui faire confiance, à la jolie blonde, alors qu'il ne la connait pas. Ce sentiment de vouloir urgemment déguerpir a péri, dès lors qu'il avait été englouti par les paroles rassurantes s'échappant des lèvres pulpeuses. La magnifique Styx se tient devant lui, puissante et résonnant d'un appel auquel il ne saurait répondre. Pour l'instant.

Il se sait redevable, bien qu'il ne se sente pas redevable. C'était ainsi avec les mafioso. Ayez seulement une fois le malheur de dépendre de leur prétendue bonté et plus jamais ils ne vous lâcheraient. Silas n'avait donc pas d'autres chats à fouetter ? " Bien sûr, je ne l'oublierais pas. Comment je pourrais puisque la Camorra est partout. A chaque f o u t u coin de rue. " Il se tend alors que la jolie Camille fouille dans son sac, possiblement à la recherche d'une arme pour répondre à l'affront. Elle n'en ressort qu'une innocente carte de visite sur laquelle elle ajoute quelques griffes, qu'il suppose être un numéro de téléphone.

La tension s'évapore de ses épaules, relâchement partiel de ses muscles qui restent malgré les kilos de kebabs ingurgités ces dernières années. L'anecdote à propos de Salvatore lui tire une mine perplexe. Il imagine un instant avoir à faire à sa mère, se disant que les mères et fils à ne pas porter les mêmes noms de famille restent rares. L'interrogation reste et il se promet de la régler un jour.

Le grec décide de s'asseoir sur une des marches, repassant pour la énième fois une main sur son visage fatigué. C'est que les gardes à vue ont beau être courtes lorsque la mafia vous en sort, on sait que le pire reste à se dépêtrer du pétrin qui vient après. Typiquement ce genre d'entretiens. " Vous auriez pas du mal à y croire, vous ? Les mafioso font jamais rien sans rien. " L'accusation tombe, et il se replonge dans la contemplation alentours. Cette ville est moche, mais bon sang qu'est-ce qu'il l'aime. Comme quoi, elle est belle la gangrène.

Il rit à ses questions. Ricanement idiot, provocateur et déplacé. Oui, il lui arrivait des trucs étranges. Des manifestations bizarres qu'il ne s'expliquait pas. Abel qui ne savait pas être préservé d'un secret de famille emporté depuis sa Grèce natale. Cette famille qui lui cache les gènes prédisposées aux réincarnations millénaires. " Demandez aux flics, je suis plutôt doué dans mon domaine. J'ai un sens du commerce qu'on juge bon, ce qu'on me reproche c'est.. La manière dont j'acquiers mes biens que je mets à la revente. " Il rit à nouveau, conquis de son curriculum vitae présenté sous son meilleur jour. Destin cruellement inutile. Qui, à la trentaine passée, pouvait bien se vanter de gagner sa vie avec des braquages et du recel. Aucune aspiration à se sortir de son sympathique quotidien, cette double vie étrange à laquelle il avait cru être destiné des années plus tôt. Et dont il ne s'était jamais défait. Petite frappe de ses ruelles, alors qu'il croit être roi de cette belle citadelle.

" Camille... ", qu'il débute, précautionneux. Pour la première fois depuis leur rencontre, il tente de peser ses mots. La curiosité avait dépassé la crainte. " Qu'est-ce qui vous fait dire que je ressens des trucs bizarres ? Et pourquoi venir se soucier d'un gars comme moi ? Vous avez pas un mari à aller embrasser et des enfants à coucher ? " Il songe à sa propre famille, se rappelle que le repas dominical a lieu demain. Mais il a faim. Et son ventre semble rejoindre ses pensées, alors qu'il émet un mécontentement auditif.

" Il y a un tacos pas loin qui devrait encore être ouvert. Mais y aura pas de couverts, vous vous sentez de manger avec les doigts ? " Il n'oublie pas qui il a en face. Il sent très bien l'épée de Damoclès qui lui frôle la nuque, rappel permanent de son contentieux avec la Camorra. Mais il a besoin de comprendre avant tout. Et s'il devait traiter avec quelqu'un, il préférait nettement Archambault que Salvatore. Le grec ressent toujours la marque de ses phalanges sur sa mâchoire.

" Alessandro peut rester là, on va à pied. " Ce n'est pas une requête, mais une condition. Il ne mettrait pas un pied dans le véhicule sombre, parce qu'il a déjà trop regardé de films de kidnapping qui débutaient avec une proie idiote et facile. Il se lève, pose les yeux sur Camille pour l'inviter à se mettre en quête de leur repas nocturne. " On y va ? "

Il est méfiant, peut-être pas assez. Mais que pourrait lui faire une petite blonde ? Abel surveillerait bien sa boisson et son tacos bœuf, depuis qu'il avait appris que le poison était souvent l'attirail préféré du sexe féminin. Il se croyait instruit, le pauvre bougre. Mais était encore bien loin de la vérité.

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once a mom, always a mom. ) abel - Sam 1 Juin - 19:26

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Divine infernale, la blonde contemple son cadet depuis le bas des marches. A l’intérieur du corps fragile, Styx et Camille se laissent mutuellement de l’espace pour tirer le meilleur de chacune. L’une et l’autre se renvoient la balle et tâchent ainsi de servir les attitudes et les arguments les plus convaincants. L’exercice est difficile mais l’infirmière s’avance sur le chemin de sa relation avec son fils divin d’un pas prudent. Elle se fait douce et délicate là où la mère se veut ferme et confiante. Ainsi, son aura se déploie et se fait rassurante, appuyée par le ton de sa voix. « Alessandro est à mes ordres » ; ce soir, seulement, mais elle se garde bien de préciser. Son regard darde la rue chargée et s’attarde sur le véhicule garé contre un trottoir. Pensant très certainement qu’ils s’en iraient ailleurs, le vieux napolitain a quitté le parking.

« Je ne fais pas partie des leurs. Mais je peux vous en protéger ». Les yeux dépareillés vont se flanquer dans les prunelles sombres du gamin. Désormais installé sur l’escalier, il semble avoir pour elle un regain d’intérêt. La mention de la Camorra fait souvent frissonner Camille qui se pose des questions. La Divine quant à elle, ne craint pas de mentir et de se donner plus d’importance qu’elle n’en a réellement. Du reste, elle a confiance en elle ainsi qu’en son pouvoir de persuasion. Malgré sa condition de femme et sa position d’étrangère au sein de la famiglia, elle se sait adorée et respectée suffisamment par son aîné pour se permettre de lui réclamer les faveurs les plus folles. Seulement que se passerait-il si elle lui demandait de trahir ou d’aller à l’encontre des ordres donnés ? A la fois consciente de l’impasse dans laquelle elle-même s’est fourrée, et persuadée de trouver des solutions comme la Nymphe l’a toujours fait, elle préfère pour le moment ne pas y penser. Entre ses doigts blafards, elle resserre la ceinture de son manteau épais et lance au fatigué un nouveau regard accompagné d’un sourire mièvre ; « A condition que vous ne vous mettiez pas dans une position trop délicate. Faites ce que vous savez faire de mieux mais ne vous aventurez pas sur des sentiers inconnus ». Presque sévère, la Mère incite à la prudence et met son fils en garde. C’est là son premier rôle.

« C’est difficile de trouver le temps pour ça quand on fait mon métier ». Camille regarde au loin ; les lumières de la ville et les gens pressés de regagner leur nid la laissent pensive. L’Enfant Perdu a touché un point sensible. Sa solitude, la néo-orléanaise la doit moins à sa profession qu’à son incapacité à maintenir des relations saines. Avoir des enfants, elle n’y avait jamais vraiment songé avant la prise de conscience de sa Divinité. Aujourd’hui, Styx rêve seulement de rassembler les siens mais son époux lui manque. Et Camille l’a fait fuir. Un homme à retrouver le soir ne serait pas de refus, mais la Lampade redoute les affres de l’hybris. Volontairement, elle freine les rencontres de son hôte et l’écarte de toute tentation afin de pas se voir dévier de son objectif.

« Mais quand j’ai un moment, je sors des délinquants de leur cellule ». Hors de question de s’étaler sur sa vie minable, la blonde darde un regard narquois par dessus son épaule : « Je ne viendrai pas vous border, ne rêvez pas ». Elle glisse l’allusion subtile à leur lien de parenté en toute conscience de sa connotation grivoise, juste avant d’attraper son téléphone. Sans but particulier. Mais son détachement soudain et leur échange a son petit effet. Entre les deux, l’atmosphère se détend et voilà qu’il propose la sortie précédemment refusée. Le sourire vainqueur de l’entité demeure imperceptible et Camille prend son temps avant de hausser les épaules. « Je suppose que je m’en sortirais ». Un clin d’oeil appuyé et la voilà tapant sur son clavier déverrouillé à l’instant. Un SMS prévient le vieux napolitain tandis que l’Océanide se presse de suivre son enfant divin. Elle opère un détour pour jeter les mégots de cigarette et se rapproche du gamin. Il doit au moins avoir son âge, pourtant, elle s’en sent aussi proche que responsable. Au fond d’elle, la déesse est certaine, et le doute s’évaporant complètement, l’hôte se permet d’attraper le bras de l’aigrefin. Elle s’y raccroche comme le font les femmes avec les hommes dans les quartiers les plus riches, et patiente à ses côtés dans la file d’attente. « Par choses bizarres, j’entendais, sensations, certitudes, impressions. Ou phénomènes physiques sans raison rationnelle apparente. Un peu comme celle qui vous a fait souffrir en haut des marches tout à l’heure ». Elle termine son discours à voix basse sans contempler l’intéressé. A la place, la Nymphe examine les menus suspendus à l’arrière du comptoir, en faisant mine de réfléchir. Si ces dernières années, elle a souvent cédé aux mets fins des restaurants chics, les bistrots de quartier et la cuisine traditionnelle font résolument partie de sa culture. Néanmoins, elle demeure spécialiste des épices cajuns, et non des mexicaines. « Je vous laisse choisir pour moi ». Radieux sourire l'air de rien, elle dévisage le Fils en déballant son portefeuille.

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once a mom, always a mom. ) abel - Mer 5 Juin - 22:24

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La lumière crue que renvoient les néons du fast-food lui font plisser les yeux. Malgré l'éclairage qui n'est pas réputé pour être flatteur, il peut mieux distinguer le doux visage de Camille. Le regard vairon inspire la confiance, pousserait même à la confidence. Il s'était étonné d'un certain sens de l'humour, lorsqu'elle avait précisé qu'elle ne s'abaisserait pas à venir le border. La remarque lui avait tiré un franc sourire, qu'il s'était empressé de dissimuler sous la visière de sa casquette pour regarder un lampadaire de l'autre côté de la rue, le cul vissé à sa marche d'escaliers.

Il l'avait sentie, lui aussi, la tension délester doucement ses épaules pour instaurer un début de climat de sûreté. Il avait jeté un dernier coup d’œil à la berline noire immobile, garée sur un trottoir, s'assurant de ne pas se retrouver dans un énième piège. Rassuré tout guettant l'instant où tout dégénérerait , le grec avait entrepris la marche jusqu'au restaurant, dalleux égoïste ne pouvant se résigner à baisser la garde immédiatement. Il avait entendu les talons claquer pour le rattraper, avait humé le parfum léger et agréable de cette inconnue qui n'en était presque plus une.

Un bras fin qui avait harponné le sien, l'homme n'avait pas cillé au contact qu'il soupçonnait affectueux. Zélos endormi, aurait souri de pouvoir se pavaner au bras de sa mère dans les ruelles sombres d'Arcadia. Abel n'avait pas montré signe de raideur, mais s'était interrogé sur cette proximité soudaine que la belle ne semblait même pas forcer. Se demandant ce qui le retenait de la repousser, il avait continué son chemin qu'il connaissait par cœur jusqu'au fast-food. Le dieu, même somnolent, veillait au grain. La rencontre avec la mère ne subirait pas le même sort que celle avec le père.

L'entrée se fait remarquée, le couple est pour le moins original. Elle si élégante, distinguée. Lui si pouilleux et mal sapé. Le tenancier met d'ailleurs quelques secondes avant de reconnaître l'habitué des lieux, qu'il finit par saluer d'un mouvement de la main accompagné d'un « eh chef » typique. Abel lui rend la pareil, sourire aux lèvres. La file d'attente est moins longue que d'habitude, il se résigne à rester debout avec sa cavalière de ce soir. Cette dernière reprend son discours étrange, qu'il semble écouter que d'une oreille. En réalité, elle touche juste. Il ne sait comment l'interpréter, mais ce dont elle parle fait écho en lui. Camille pointe du doigt tout ce qu'il sent de déviant en lui.

Les certitudes qui l'emplissent parfois, les sensations de toute-puissance qui le prennent trop souvent, ces impressions qui gonflent son amour propre. Comme s'il n'était plus vraiment lui, comme si quelque chose gonflait toutes ses tares pour les faire exploser. Sa jalousie exacerbée, son besoin d'attention qui le bouffait, ces douleurs inexpliquées qui lui laminaient l'intérieur. Comme si son propre corps tentait de lui faire passer un message.

La belle, absorbée par les divers menus de l'enseigne, semblait parler de choses aussi anodines que la pluie et le beau temps. S'il n'avait pas été certain qu'elle avait mis en évidence quelque chose, Camille aurait pu tout aussi bien discuter de sa journée qu'elle en aurait eu la même expression. Abel revient à lui lorsqu'elle lui confie sa commande. Perplexe, il repose ses yeux sur les offres de plats, tout en sachant exactement ce qu'il prendra. « Le tacos bœuf, il est bien. », comme s'il cherche à avoir son approbation. Plus les minutes en sa compagnie passent, plus les interrogations vont et viennent.

Assis à table en silence, ils entament les tacos servis sur une assiette en carton dont Abel ne se formalise plus depuis longtemps. Il ne venait pas ici pour les couverts, mais pour ce qu'il engloutissait avec chaque fois plus de gourmandise. Camille, qu'il prenait pour une de ces précieuses prétentieuses a définitivement réussi à se débarrasser de cette étiquette malavisée. Elle ne rechigne pas à s'approprier la galette de ses doigts fins, dévorant à pleines dents le bœuf haché et essuyant la sauce qui lui reste sur les commissures des lèvres.

Et, pour la première fois depuis le commissariat, le grec ose lui sourire pleinement. « C'est pas mal hein ? », qu'il lance d'un mouvement de menton, presque hilare. Il oublie que dans sa barbe - presque taillée - sont sûrement accrochés quelques morceaux de son repas. Pas très glamour pour dîner avec la mamma. Abel hausse un sourcil au regard appuyé que la belle blonde a pour sa pilosité faciale. Il finit par comprendre en haussant les épaules, levant les yeux au ciel. Il abdique, se saisit d'une des serviettes posées sur la table pour se délester des restes de son tacos.

« Alors vous allez terminer ce que vous essayez de me dire depuis t'aleur ? » Parce qu'il est curieux, le divin qui ne se soupçonne pas. A voir s'il aura envie de croire - ou pas - à ce que prendra la peine de lui raconter Camille.

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once a mom, always a mom. ) abel - Lun 10 Juin - 10:57

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« Tacos boeuf alors. Et supplément de frites ; je meurs de faim ». La nymphe accueille la suggestion avec plaisir et son sourire s’agrandit. Son regard continue de fixer les menus alors qu’elle a déjà choisi. Guidée par sa déesse et ses talents de stratège, elle espère attiser sa curiosité en évitant de croiser les orbes de son Fils Divin. Maintenant qu’il n’est plus sur la défensive, elle sait qu’elle peut se permettre de jouer. La prudence est de mise, mais dans ce cas précis, ça reste utile et sans danger.
Le silence qui s’ensuit fait partie de la ruse. Les lèvres de l’Océanide demeurent scellées jusqu’à ce qu’ils soient premiers de la file et qu’un gamin basané s’occupe de prendre leur commande. La blonde lui tend aussitôt la monnaie et en seulement quelques secondes, le couple improvisé s’élance plateau en mains à la recherche d’une table où s’installer.

Les deux prennent place sur une banquette criarde au fond du restaurant. Que le festin commence. Camille mange lentement, et chacune de ses pauses permet à la divine de contempler son rejeton. Presqu’avec la fierté d’une lionne qui vient de nourrir sa portée. « Délicieux », répond-elle après avoir avalé sa bouchée. Les doigts fins s’aventurent à l’orée de la barquette de frites et l’infirmière s’empare de la serviette jusqu’alors déposée sur ses genoux. Elle se racle la gorge en tamponnant ses lèvres, qui s’étirent aussitôt. Le message est compris et l’arnaqueur l’imite, avant de poser la question que la Nymphe attendait.

Parfait. Le voilà qui demande au lieu de se braquer. La première manche est gagnée, et elle espère qu’au terme de cette conversation, ils sortiront tous deux vainqueurs. La blonde picore tout en réfléchissant, et son regard vairon balaie la salle de restaurant. S’attarde sur les couples, sur les amis et les enfants, sans revenir à l’intéressé. « Vous avez une famille, Abel ? ». Elle s’égare de plus belle, mais l’absence de réponse vient rapidement sonner l’alerte. Ses orbes bicolores dardent l’enfant divin et Camille ne se départ pas de son air serein. « Pas de panique, je ne suis pas en train de la menacer ni de vous faire du chantage ». Elle a toujours en tête les mots de leurs premiers échanges alors la précision lui semble judicieuse. Son sourire innocent et radieux continue d’instiller la confiance. « Je ne sais pas quelle importance vous lui accordez mais, pour nous… » Et elle étire la phrase, jusqu’à la stopper, avant de se reprendre. « Pour moi, c’est primordial ». L’hôte n’a clairement pas été élevée avec ces valeurs là mais c’est un manque que la déesse finira par combler.

Son sous masque imperturbable, la lampade inspire calmement, et cette fois, ressent le besoin d’alpaguer son regard. « J’éprouve comme vous ces sensations qui semblent inexplicables. Souvent, ce sont des intuitions ». Sa main se retire délicatement de la table pour caresser l’anneau qu’elle porte autour du cou. En vérité, l’alliance mêlée d’or blanc et de titane qui un jour unit Styx à Pallas. « Disons que les dernières vous concernaient ». Son coeur s’allège d’un poids et cela se distingue sur ses traits. Elle continue de fixer le voleur, avant de renchérir ; « J’ai l’impression que nous avons un lien, vous et moi. C’est suffisant pour me donner envie de vous aider ».

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once a mom, always a mom. ) abel - Jeu 13 Juin - 11:06

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Il a la désagréable impression que quelque chose lui échappe, dont lui n'a aucune idée mais que Camille sait. Couvé par des parents protecteurs, le réincarné n'a pas même conscience d'être différent. Si ce n'est la certitude un poil mégalo de ne pas être comme les autres, Abel ne soupçonne pas avoir en son sein un fragment millénaire d'une divinité grecque. Peut-être était-ce mieux ainsi, enfant préservé de la vanité qui accompagnait généralement les divins sur Terre.

L'expérience de la famille grecque, probablement éprouvée par l'héritage lourd sur leurs épaules, n'avait pas souhaité le même sort exigeant pour leur progéniture. C'était la raison principale de leur long déménagement, l'expatriation volontaire pour offrir une vie autre. Différente de ce que les parents avaient eux-mêmes vécu. Certains que leur fils ne pourrait s'épanouir qu'à la condition de ne jamais savoir.

Mais malgré toutes leurs précautions, ils ne pouvaient empêcher la marche lourde de l'ichor. Le patriarcat ne saurait lutter contre ce qui court dans les veines de sa progéniture. Le trentenaire avait eu très jeune la sensation qu'il lui manquait quelque chose, qu'il jouait un jeu perdu d'avance parce qu'il n'en connaissait pas l'étendue. Voile difficile à lever, brume contre laquelle se battait Zélos, trop longtemps enfermé dans le corps fragile de l'homme.

Il s'est adoucit, Abel. Le ventre plein et les idées claires, il se sent prêt à tendre l'oreille pour écouter le pire. Comme le meilleur. Mais il a pris l'habitude de ne plus recevoir de bonnes nouvelles, coutumier des événements pénibles. Force qui sommeille en lui, esprit combatif qui a tendance à plomber ses relations, joli mélange de zèle qui lui permet de faire face aux saloperies de la vie. A force, il s'est dit qu'il s'adapterait à tout.

La question le prend de court, le grec ne sait trop quoi penser. Lui qui s'attendait à un discours tout autre, probablement sur les risques du métier de receleur, garde le silence. Il s'apprête à répondre lorsqu'elle confond son air pensif pour une méfiance dont il a décidé de se défaire en entrant dans le restaurant. Sur ses lèvres éclot un sourire timide accompagné d'une œillade faussement suspicieuse. Abel apprécie ses précisions, il n'avait pas été tendre avec elle et son scepticisme n'avait probablement rien arrangé.

Théâtral, il dépose la serviette qu'il avait entre les mains sur la table pour lever les mains, comme pour calmer le jeu. « J'imagine que de toute façon, les italiens savent déjà où mes parents habitent. Et puis, sans vouloir vous vexer, qu'est-ce que vous pourriez faire à ma famille ? », qu'il répond, penaud. C’est vrai que si leur intention était de le punir, les mafioso l'auraient déjà fait. Quant à sous-estimer la mère divine, ce sont les fibres divines qui vibrent face à la famille. Gamin impudent, quémandeur d'attention jusqu'à se voir briser les dents.

L'homme est presque attendri par les affirmations de la belle, qui chante à ses oreilles un mantra qu'il ne connait que trop bien. « La famille c'est important, oui. », qu'affirme Abel sans y mettre trop d'émotions. Inutile de dévoiler toute sa vie devant la bonne-samaritaine, pas ce soir tout du moins. Précautionneux, il aime se donner l'impression d'être aussi hermétique que son propre père. N'a de loin pas le sang froid et la retenue qui habitent le géniteur Vasilis.

Le regard vairon d'Archambault, éclairé par les néons sales du petit restaurant, vient harponner les yeux du grec, resté silencieux sous le dernier aveu. Il voit son inspiration, comme si elle souhaitait se donner du courage pour ce qu'elle s'apprêtait à lui expliquer. Loin de la vérité, Abel fronce les sourcils au fur et à mesure qu'elle raconte. La voix douce, les mots qui s'écoulent d'une traite viennent attiser un peu plus sa curiosité. Il n'est pas tellement pressé, et pourtant, la suite le désarçonnera à coup sûr.

Camille triture la bague qu'elle porte autour du coup, il se demande subitement si ce n'est pas une alliance. Les pires scénarios débarquent dans son esprit, probablement trop sollicité par des histoires abracadabrantes issues de la télévision ou de Youtube. « Attendez, attendez. », qu'il ricane du fond de la gorge. L'inquiétude point le bout de son nez, au fond de ses tripes, remue une crainte infondée. « Me dites pas que je suis adopté quand même. »

Les pensées qui s'échappent, les conclusions hâtives caractérisaient l'impulsivité qui définissait l'homme. Le visage fendu d'une expression étrange, mélange d'hilarité et d'incompréhension, aurait du être photographié. Sans vraiment hausser la voix, l'agité ajoute. « Non, parce que je sais pas si on est dans une connerie d'émission de MTV là, mais si jamais c'est le cas faudrait me le dire. Maintenant. » Il ne cherche pas plus loin, l'esprit échauffé par la situation quelque peu étrange.

La méfiance qui s'était éteinte s'est rallumée sous les paroles énigmatiques choisies avec soin par la femme avec laquelle il partage un repas. Il devait définitivement apprendre à plus se méfier de la gent féminine, spécialement de celles à qui l'on confierait le bon Dieu sans confession.

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once a mom, always a mom. ) abel - Sam 15 Juin - 23:51

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YOU'LL DO THINGS FOR THEM THAT YOU KNOW YOU SHOULDN'T DO. YOU'LL ACT THE FOOL TO MAKE THEM HAPPY, TO KEEP THEM SAFE. LOVE NO ONE BUT YOUR CHILDREN.


Soulagée de voir ses valeurs partagées par son fils, la mère divine picore encore dans le cornet rempli. Ses doigts graciles naviguent de la table à ses lèvres, rassasiant finalement l’estomac affamé. Après quelques secondes à simplement se restaurer, elle abandonne la nourriture pour se concentrer sur la suite. Essuyant ses mains grasses à l’aide d’un gel désinfectant extirpé de son sac, elle s’assure de capter l’attention du voyou avant d’aller à l’essentiel. Son discours est prudent, calculé, concentré. Chacun de ses mots est pesé, et l’infirmière qui a l’habitude d’annoncer les nouvelles aux patients, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, est d’une grande aide à la déesse.

Quand son poing se referme sur l’alliance suspendue à son cou, c’est un peu comme si l’Océanide invoquait l’âme millénaire de cette glorieuse famille éparpillée aux quatre vents. Elle y croit dur comme fer, à leurs retrouvailles. Après avoir attendu le retour de son époux durant des siècles, elle sait qu’elle n’aura de cesse de les réunir tous. Mais malgré l’impatience éprouvée à la seule idée d’y parvenir, l’entreprise devra se faire en douceur. A peine rencontré, son cadet qui s’ignore ne peut être informé de sa nature de but-en-blanc. Elle risquerait de le faire fuir, et de le perdre pour de bon. Alors Camille met en avant ses impressions en déroulant paisiblement le fil de leur histoire, et de leurs destinées. Leur lien de parenté est évoqué de manière sibylline, et la réaction de l’intéressé amuse l’Océanide autant qu’elle parvient à la dérouter.
Elle aurait dû pourtant s’en douter, à quoi d’autre aurait-il pu penser ?    

« Si c’est le cas, je vous jure que je ne suis pas au courant ». Un sourire mitigé étire ses traits alors qu’elle déplie ses jambes sous la table. « Et, non, pas de caméra cachée pour vous ce soir ». Les yeux vairons balaient de nouveau l’assemblée et détaillent quelques coins du restaurant pour appuyer ses dires. « Je n’essayais pas de vous dire que nous avons un lien de sang ». Et pourtant. Certes pas Abel ni Camille. Mais leur deux occupants partagent la même essence et les mêmes gênes... « C’est autre chose », murmure-t-elle en baissant le regard vers les plateaux concomitants. La discussion est difficile à rattraper. « Vous savez, ces intuitions, j’ai appris à les écouter. Vous devriez vous faire confiance aussi. On en apprend beaucoup de choses ». Et le mystère persiste, mais Camille lui sourit. Avec chaleur et sincérité, et l’affection d’une mère aimante et dévouée.

A cet instant, le cellulaire dans son blouson vient sonner le glas des révélations. La blonde présente au garçon ses excuses quand elle saisit le téléphone et déverrouille l’écran. « C’est l’hôpital », elle annonce en fronçant les sourcils. Ses billes dépareillées glissent d’un bout à l’autre du cadran. « Il y a eu un accident important, ils ont besoin de renfort ». Et si l’idée seule de quitter son fils divin lui brise le coeur, Styx a conscience également que c’est le meilleur moyen de se dépêtrer de cette situation embarrassante. « D’ici, je peux les rejoindre rapidement ». Un mal pour un bien, la conscience professionnelle de l’infirmière lui interdit de rester là alors que des vies ont besoin d’elle. « Pensez à ce que je vous ai dit, Abel ». Expéditive et déterminée, elle se lève et termine de ranger ses affaires, avant de s’approcher du voleur au bonnet ; « Merci de m’avoir fait confiance ». Persuadée que le temps lui permettra d’encaisser, et qu’ils se reverront bientôt, elle dépose un baiser sur sa joue. « Vous avez toujours mon numéro. N’hésitez pas à m’appeler ». Si ce n’est pas lui qui le fait, Silas saura à coup sûr comment le recontacter.

Dernier sourire et plateau qui s’envole, avant que les talons pivotent, et entraînent la divine déjà loin. Camille s’enfuit du restaurant, regard ancré vers l’horizon, en prenant soin de ne jamais se retourner. Son coeur s’étreint dans sa poitrine et dans sa bouche, un goût de cendres infâme menace de lui brûler la gorge. Quitter son fils déchire les entrailles de la Nymphe qui malgré tout s’immisce sur la banquette arrière de la berline.    

« Tout s’est bien passé, Madame ? » Alessandro referme soigneusement la porte à son passage, et s’installe au volant. « J’ai compris le message », l’informe la lampade en bouclant sa ceinture. Elle commence à savoir qu’il en sait bien plus qu’il ne dit, et à lui faire confiance, tout comme son fils aîné. Ses prunelles bicolores cherchent alors celles du vieux napolitain à travers le rétroviseur. Les lumières de la ville y font danser des flammes qui confèrent à la nymphe un éclat surréel.

« C’est lui ».

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