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« Finally alone »

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« Finally alone » - Lun 10 Déc - 14:52









Irony of Water.
Water is complex

gives you life

But can drown you



October 10th, 2018 – Il ne savait plus vraiment depuis combien de temps, il n'avait pas prit du temps pour lui. Uniquement pour lui. Il avait toujours adoré cela, se suffisant à lui-même. Depuis déjà tout petit, bien qu'ayant une forte relation avec chaque membre de sa famille, il avait besoin de ces moments, seul, afin de se retrouver avec lui-même. C'était sans doute cela, qui l'avait poussé à postuler auprès de l'université de Boulder dans le Colorado. Vivre sa vie, en adéquation avec lui-même, ses envies, ses aspirations, sans se laisser contraindre par la vie, ses amis et sa famille étaient peut-être la chose la plus importante. Finalement, il avait très rapidement compris que même si la famille pouvait avoir une place prépondérante dans sa vie, elle ne devait pas pour autant pas en occuper le centre de son univers. Il voyait cela comme le système solaire. Sa famille était la planète Vénus. Proche, tout en étant à bonne distance, afin de ne pas être contraint par elle.


C'était un fragile équilibre, qu'il avait mis du temps à trouver, mais qui était salvateur. Surtout depuis qu'il avait, accidentellement, assassiné son père. Mais depuis qu'il était à la Calavera… Il avait presque oublié tout cela. Tout ce qu'il avait pu considérer comme un rempart à son équilibre mental par le passé, lui paraissait bien trouble et presque inaccessible aujourd'hui. Au contraire, il s'était même presque réfugié, tel un lapin dans sa tanière, à « la Cala », la considérant comme sa nouvelle famille, mais également comme étant l'organisation la plus à même de lui offrir toutes les réponses à ses questions. Il n'était plus lui-même. Il le savait, ses quelques amis et famille le reconnaissaient également. Alors, à quoi bon s'évertuer à chercher midi à quatorze heures lorsque l'on se retrouve autour de personnes aussi impressionnantes, talentueuses, puissantes et surnaturelles qu'à la Cala ? Lui, l'homme de science humaine, qui avait toujours compris qui il était et s'était presque évertué à toujours comprendre les autres, venait de complètement perdre pied. Il perdait les sens de sa propre réalité, de sa propre nature. Il ne se retrouvait plus. Il s'était perdu. Il s'était trompé sur quelques points et notamment sur le fait que sa nouvelle famille, ne le connaissait pas finalement… Ou que très peu. Et il devait y remédier.



Cet après-midi là, le temps était idyllique. L'été indien leur faisait l'honneur d'être toujours présent. Son emploi du temps s'était considérablement allégé. Il n'avait aucune obligation professionnelle ou auprès de la Calavera. C'était le moment idéal pour essayer de renouer avec une vieille amie qu'il avait perdue depuis longtemps : la solitude.



Il avait pris la direction de la baie. Il avait toujours eu une relation particulière à l'eau. Apaisante, forte, changeante. Finalement, il ne s'était jamais vraiment rendu compte à quel point l'élément et lui pouvait se ressembler. Arrivé sur la plage, le sable n'était pas aussi chaud que durant la période estivale, mais cela ne l'avait pas empéché de retirer ses chaussures et ses chaussettes. Son blue jean's remonté jsqu'au mi-mollet, il s'avançait non loin du bord de l'eau. Il s'asseyait et projetait son regard vers l'horizon. Il n'y avait pas de vent et l'eau paraissait calme pour l'instant. C'était apaisant et reposant. Fermant quelques secondes les yeux, il se concentrait sur sa respiration. Finalement, c'était sans doute ça la vie, la vraie vie.


 
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« Finally alone » - Mar 11 Déc - 11:31

finally alone
gabriela & cruz

La môme assise en retrait, sur l’un des rochers qui longe la baie. Un peu à l’écart pour profiter de la paisibilité du lieu. Une mer calme qui la repose. Une mer qu’elle pourrait déchainer en un instant. Et s’évanouir dans la foulée si elle y allait trop fort. Elle y passait parfois des heures, à rester assise, juste à contempler l’horizon lorsque l’eau était calme. Ou à se perdre dans le tourment des vagues lorsque l’océan était déchainé. Peu importe le contexte, ça l’apaisait. Et c’était encore mieux une fois qu’elle était dedans… Mais surfer ici… Ca devenait difficile. L’eau était froide. Trop froide pour une mexicaine habituée aux températures du Pacifique. Et bordel que ça lui manque. Juste glisser sur les vagues… Se laisser porter. Sentir leur puissance. Finir sous l’eau, remonter, profiter. L’ocean, et plus encore sur cette partie de la côte Est, ne ressemble en rien à ce qu’elle a connu. Que ça soit quand elle était à Veracruz, avec les vagues souvenirs qu’elle en a encore, ou de son temps foireux et délicat de lorsqu’elle vivait malgré elle à Acapulco.
Mais malgré ça, l’océan restait l’océan. Et c’était sans aucun doute le point le plus paisible de la ville. Pas de batiments criards ou étouffants. Peu de bruit. Seulement la nature, et des secrets bien gardés. Et cette année, l’été indien s’était installé. Les températures étaient restées clémentes, plus qu’agréables. Un début d’octobre comme elle en avait jamais vu dans cette ville. Ca lui permettait de s’égarer et de s’attarder un peu plus, au milieu des rochers ou dans le sable fin.
De regarder les passants, d’apercevoir un bout de leur vie –de loin. De voir des couples se reformer, des familles jouer, et des âmes solitaires se retrouver avec elles-mêmes.
Aujourd’hui, l’âme solitaire en question lui arrache un sourire. Elle l’aurait reconnu entre tous. Cette peau bronzée, ses boucles brunes dans lesquelles elle se surprend parfois à avoir envie de glisser sa main avant de penser à tommy. Gaby et sa manie de séduire. De se laisser séduire. Ce besoin de se sentir un peu à part, ce besoin d’attention… Au moins pour quelques minutes. Mais Cruz… Il a quelque chose de particulier qu’elle n’arrive pas à identifier. Son côté psy spécialisé sur la sexologie qui l’a toujours fasciné ? Pas que. Son charme sud-américain ? Y’a plus que ça. Ou cette intriguante particularité. Un divin qu’elle n’arrive pas à détecter. Elle se redresse, s’extirpe des rochers et ses pieds se posent finalement dans le sable, pas aussi chaud qu’elle l’aurait aimé. Un short en jean, une chemise à carreaux un peu grande, les manches retroussées, et sa veste à la main, elle s’avance doucement, avant de s’arrêter plusieurs mètres derrière lui.
L’esprit qui se concentre, à peine, c’est dans ses veines, et c’est pas grand-chose. Les mains qui accompagnent et Cruz qui se fait légèrement éclabousser, par cette vague tout sauf naturelle qui semble presque lui avoir sauté dessus. Surpris, il ouvre les yeux, tourne la tête. « Ca fait longtemps. » sourire amusé sur le coin des lèvres de la mexicaine alors que leurs regards se croisent. En réalité, ça ne fait pas si longtemps que ça. Ca fait seulement un moment qu’ils ne se sont pas retrouvés seuls, juste tous les deux. Sans doute depuis… cette fois là. Cette soirée où ça a commencé à déraper. Elle avait croisé depuis… Plusieurs fois, mais toujours au milieu des membres de la Calavera. La môme se rapproche, un sourire amusé sur le coin des lèvres. « Tu t’es perdu ? » ils sont loin de Delray. Ou de son boulot. Elle s’installe à côté de lui, le visage tourné vers ses opales sombres.



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« Finally alone » - Jeu 13 Déc - 3:42









Irony of Water.
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But can drown you



October 10th, 2018 – Il s'était perdu dans ses pensées. Cela faisait tellement longtemps en même temps. Le vagabondage de l'esprit lui faisait du bien. Tellement de choses avaient changé dans sa vie. Tellement de choses étaient maintenant présentes dans son quotidien. Il avait l'impression de ne jamais être au calme. Sa tachypsychie était permanente. De la levée des corps, au couchage. Même ses nuits étaient presque hantées pour tout cela. C'était donc la première fois depuis très longtemps qu'il avait l'impression d'avoir l'esprit au calme, l'esprit serein, l'esprit libre de toute contrainte. Tellement libre, qu'il avait complètement oublié son environnement, son corps, ses ressentis. Ils n'étaient « plus là ». Comme disait une de ses vieilles connaissances d'origine française : « il était dans la lune ». Avant, ce n'était pas quelque chose de particulièrement gênant, mais maintenant… Et c'était sans doute pour cela qu'il n'avait pas « autorisé » son esprit à vagabonder comme cela. C'était une sorte de mécanisme de défense. C'était sa manière à lui, de se protéger de son propre pouvoir, ainsi qu'autrui – même si dans le fond, c'était actuellement, le cadet de ses soucis avec tout ce bordel.

C'était donc cela qui lui venait directement à l'esprit. Il avait abaissé trop de barrière psychique. Il n'avait, pendant quelques secondes, pas fait attention. Il n'avait plus conscience de lui et de son corps. Et donc de ce qu'il était capable de faire maintenant. Son regard avait beau regarder l'horizon, il avait malgré tout compris que les quelques éclaboussures qui venaient d'arriver « comme par magie » sur lui, n'étaient pas le fruit du hasard. Il avait pourtant bien fait attention de se mettre à distance du bord de l'eau et la mer n'avait pas pu monter aussi rapidement et surtout le cibler lui, uniquement.

Pestant intérieurement contre lui-même, il était surtout inquiet que quelqu'un ait pu le voir. Il se doutait bien que jamais personne n'envisagerait une seule seconde qu'il était à l'origine de ce mouvement de l'eau totalement improbable – quoi que… Le monde dans lequel il vivait maintenant était tellement gorgé de surprise… Qu'il s'attendait à tout – mais il avait une réputation à tenir. Psychologue, expert en criminologie et sexologie, il connaissait du monde dans le coin. Que cela soit des patients, des membres de la police ou de la justice local, sans compter certaine de ses connaissances avant que sa vie ne parte totalement en free style… Cela faisait malgré tout du beau monde à surveiller. Il jetait plusieurs regards furtifs autour de lui. Et c'est là qu'il venait de comprendre. Ce n'était pas lui qui avait été à l'origine de ce phénomène étrange avec l'eau. C'était elle. Il en était certain.


Elle était belle et gracieuse. Elle était futée et intelligente. Observatrice, enivrante, magnétique. Il y avait un petit quelque chose en elle, qui l'avait toujours fasciné dès les premiers instants de leur première conversation. Cruz avait pourtant l'habitude de cerner facilement les personnes qui pouvaient entrer dans sa sphère, mais elle… Il y avait encore de nombreuses part de mystère autour de son cas. « Ça fait longtemps. » venait-elle de lâcher, avant de s'installer à ses côtés. « Tu t'es perdu ? » Son regard était enivrant et ses yeux captivants. Sa voix était rassurante. Et pourtant… Le brésilien était tout sauf rassuré. Alors, que quelques secondes auparavant il était pris d'une certaine « panique », d'avoir pu utiliser son pouvoir en lien avec l'eau en public, voilà maintenant que ces sentiments venaient d'être complètement balayé d'un revers de main, pour ne laisser place qu'à de nombreuses questions, doutes, surprises et méfiance.


C'était quelque chose d'assez étrange. Il la connaissait d'avant. Et « hasard » de la vie ou de l'univers, ils s'étaient recroisés à la Calavera. Il ne savait pas qu'elle appartenait à l'organisation. Mais en même temps, il se doutait bien que ce n'était peut-être pas quelque chose à crier sur tous les toits… Mais quand même. Il se posait tellement de questions sur son état actuel, sur ce qu'il était devenu et autre… Que cette coïncidence, de cette rencontre avant tous ces changements, était trop grosse pour qu'il arrive à l'avaler.


Il ne voyait pas très bien où la jeune femme voulait en venir. Cela ne faisait pas si longtemps qu'ils s'étaient recroisés. Effectivement, cela faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas retrouvés seuls. Mais à quoi bon… Avaient-ils des choses à se dire ? Oui, il avait de nombreuses questions, mais … Il détournait le regard du visage de la jeune femme dans un soupir pour regarder une nouvelle fois devant lui. Les yeux plongés dans le bleu de la mer, il lâchait « Cela fait bien longtemps que je ne m'étais pas retrouvé seul. J'avais besoin de… » Il ne finissait même pas sa phrase. « Et toi ? Tu me suis ? » Il n'avait toujours pas détourné le regard de l'étendue bleue en face d'eux, mais le ton de sa voix ne prêtait pas à l'équivoque. Il ne savait pas encore très bien s'il pouvait faire confiance à la jeune femme. Il était perdu. Perdu à cause de leur relation d'avant, à cause de leur relation actuelle. Perdu à cause de toutes ces pensées parasites, mais également à cause de sa perte complète de confiance envers lui-même et les autres. Putain… Mais qu'est-ce qu'il avait bien pu faire au bon dieu, pour se retrouver dans une situation pareille ?





 
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« Finally alone » - Lun 24 Déc - 13:30

finally alone
gabriela & cruz

Fallait bien qu’elle trouve une connerie à faire. Cruz à peine remarqué, elle devait lui faire savoir sa présence. Pas tout de suite. Attendre encore un peu. Juste un peu. L’observer quand il se pense seul. C’est bien ce qu’elle fait le plus souvent, Gaby. Observer les gens en silence. De près ou de loin. De la plage ou de derrière le comptoir du Mezcal. Quoique plus maintenant. Ca lui manque. Mais elle l’aime son nouveau boulot Et elle aime encore plus Alejandro pour lui avoir filé l’opportunité de s’y faire une place. Quelques mètres de parcourus, le joli derrière posé dans le sable, face à l’océan, Gaby continuer de le fixer, et trouve finalement la connerie à faire. Rien de bien méchant. L’eau qui l’éclabousse d’une manière tout sauf naturelle. Et le voir regarder autour de lui arrache un sourire. Adorable.

Le perchoir et les rochers quittés, la môme s’est avancée, doucement, mais pas de quoi l’effrayer. Le pas léger, la démarche assurée malgré les quelques précautions qu’elle prend. Elle a l’impression d’approcher un animal sauvage. Douce ironie lorsqu’on sait que c’est l’impression qu’ont les gens, en l’approchant elle. Les fesses posées à ses côtés, elle le regarde quelques instants en silence, se perd dans ses billes brunes, se rappelle une soirée enivrée. Doux souvenir. Ce mec a un magnétisme dingue. Y’en a pas beaucoup des comme ça. Mais y’a Tommy. « Cela fait bien longtemps que je ne m'étais pas retrouvé seul. J'avais besoin de… » Phrase qu’il ne prend pas la peine de finir, elle fronce les sourcils, étrangement curieuse. Elle ne l’est jamais. Ou très peu. Il avait besoin de quoi ? Souffler ? Faire le point ? Oublier ? « Et toi ? Tu me suis ? » la mexicaine retrouve son sourire, celui qui la caractérise tant. Un peu moqueur, un peu amusé. Rien de bien méchant. « C’est ce que tu voudrais ? » le jeu revient vite, l’envie de le chercher, de le taquiner. Un goût d’inachevé sur le bout de la langue aussi. Pourtant, elle savait qu’elle avait dépassé les bornes et qu’elle ne pouvait en franchir d’autres. Ce ne serait juste ni pour lui, ni pour Tommy. Surtout pour Tommy. Elle l’aimait bien trop pour lui faire ça. Et des fois, elle se demandait ce qu’il lui prenait. Ce besoin de se séduire, de se rassurer, de s’amuser. Parce que c’est bien ce qu’elle avait fait avec Cruz. Elle avait oublié pendant une soirée. Elle s’était amusée. Elle avait apprécié la proximité de son corps. Elle avait adoré le gout de ses lèvres sur les siennes. Sans aucun doute une erreur, mais elle ne pouvait nier avoir apprécié. « J’aime bien venir ici. En réalité j’aime bien juste aller là où y’a de l’eau. Parfois c’est les Docks. Souvent le soir. » qu’elle avoue, en haussant les épaules, le regard cette fois fixé sur l’horizon. « Mais faut faire gaffe. C’est pas de trouver un latino près des batiments des lutins. » Si elle se retrouvait en mauvaise posture, elle pourrait peut-être toujours demander à voir Ned. Peut-être. Ou alors ça le mettrait dans une position délicate. Elle tentait de faire gaffe, de se faire discrète. De se confondre avec les ombres tout en se rapprochant de son élément fétiche. « C’est quand même ici que je préfère venir en journée. Moins glauque, plus calme… Les docks sont parfois trop agités. » De nombreux trafics. Légaux comme illégaux. Et on savait jamais sur qui on allait tomber. Ici, il y avait moins de chances de faire une mauvaise rencontre. Surtout pour eux. Ils se fondaient un peu plus dans la masse de gens lambdas. « T’avais besoin de quoi ? » elle étend un peu plus ses jambes, les pieds dans le sable, appuyées sur ses mains en tournant le visage vers le brésilien. Se retient de lui dire de se détendre, parce qu’elle le voit qu’il est pas à l’aise. Mieux que personne, elle sait reconnaitre une personne qui hésite à se barrer en courant. Elle l’a été. Elle l’est encore parfois. Seulement elle aimerait savoir, ce qu’il se passe. Il était pas comme ça pendant son stage. Il était encore moins comme ça lors de la soirée au bar. Alors c’est quoi, ce nouveau statut de divin qu’elle peine à sentir ? C’est ça qui le met mal à l’aise, ou elle ? Autant de questions qui n’ont pour le moment aucune réponse.


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« Finally alone » - Ven 28 Déc - 19:57









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But can drown you



October 10th, 2018 – Elle avait ce genre de capacité déconcertante de le faire complètement sortir de ce qu'il faisait avant. Avant son arrivée, il se sentait serein, enfin heureux de pouvoir profiter d'un moment seul, d'un peu de tranquillité. Le bruit des petites vagues qui venaient s'échouer délicatement contre le sable chaud et jaune, malgré la date. Elle était ce genre de femme, que l'on n'oubliait pas. Bien que sublime avec un corps à se damner, elle était aussi hautement intéressante. C'était ça qui le stimulait, qui l'excitait. Bien évidemment, il était comme n'importe qui, lorsque le corps avait ses envies et ses besoins… Mais ce qui lui parlait le plus, c'était ces personnes intelligentes, stimulantes, qui le faisait se questionner sur tout et rien en même temps. Et la jeune JIMENEZ faisait partie de cette catégorie de personne. Lorsqu'il l'avait vu derrière lui, il avait eu envie de l'ignorer, de faire comme si… Parce qu'il en avait besoin, parce qu'il ne savait toujours pas à qui il pouvait se fier et surtout à elle, qui l'avait connu avant et après ses nouvelles « bizarreries ». C'était pour ça qu'il avait été aussi vague, aussi imperceptible, aussi flou dans sa première réponse et aussi agressif et offensif dans sa deuxième réponse. Mais elle… En seulement cinq mots, elle avait réussi à la débrider. « C'est ce que tu voudrais ? » avait-elle répondu et cela lui avait arraché un léger sourire malgré lui. Et bien que cela l'énervait – car ils se comptaient sur les doigts d'une main, les personnes capables de faire ça – mais en même temps… Il devait bien l'avouer que c'était agréable. Il ne savait pas encore dans quelle véritable mesure cela l'était, mais sur le moment, c'était tout ce qui comptait.


Il n'avait pas dévié son regard de l'horizon pendant qu'elle parlait. Il n'avait pas besoin. Il savait qu'elle était sublime et que si elle n'avait pas remarqué sa légère esquisse de sourire de tout à l'heure, alors il serait incapable de se restreindre si elle lui parlait pendant qu'ils se regardaient. C'était un sentiment bien étrange qui pouvait les unir. C'était un peu comme si… Comme si tout était facile. Comme si tout coulait de source et qu'ils s'étaient trouvés. Du moins c'était comme cela qu'il percevait les choses avant tout ce nouveau bordel mondial – personnel, en fait – qu'avait provoqué cette putain de tempête. Aujourd'hui… C'était différent. Il avait du mal à trouver les mots pour expliquer pourquoi c'était différent, mais il le sentait. Il avait pris ses distances. Il avait fait en sorte de ne pas forcément la croiser dans les couloirs de la Calavera ou alors de ne jamais la rencontrer, seul. Il devait faire le point, le tri. Il devait réfléchir à tout ce qui se produisait dans sa vie et surtout ne pas être distrait. Parce que oui… Elle le distrayait. Lorsqu'il la voyait maintenant, il repensait à ses journées passées ensemble, à cette fameuse soirée. Rien d'extraordinaire ne s'était produit et pourtant… Il avait eu ce sentiment que beaucoup de choses étaient possibles. C'était débile et stupide. Il le savait. Mais attention, ne vous méprenez pas. Il n'était pas amoureux. Loin de là. Il ne l'avait été qu'une seule fois et cela ne ressemblait pas à cela. Il était bien plus jeune aussi. C'était une autre époque. Un autre lieu. Un autre moment. Mais ce que Gabriela lui faisait ressentir était… Encore quelque chose de différent. Enivrant, vivifiant, terrorisant.

Les docks. Cela faisait aussi bien longtemps qu'il n'avait pas fait un tour là-bas. C'est vrai que la plage était sans doute un endroit bien plus calme et moins étrange que les docks. Et puis, là-bas, même s'ils savaient boire la bière, les rouquins étaient légions. Une véritable secte. Le royaume des celtes, comme ils disaient dans son clan. En dehors de la Saint-Patrick, il évitait très clairement d'y foutre les pieds. Sauf, s'il recherchait quelqu'un pour se battre – maintenant qu'il savait se défendre en Vale Tudo, c'était une idée, intéressante à envisager pour un entraînement digne de ce nom – après s'être imbibé de liqueur d'orge. Et puis, c'est vrai qu'ils avaient de la chance ici, d'avoir de sublime plage. Sans doute, moins belles qu'au Brésil, aux dires de ses parents, mais il savait s'en satisfaire. C'est pour ça qu'il ne rebondissait pas sur ce qu'elle venait de dire. Il était d'accord avec elle et le lui faisait savoir par une sorte d'onomatopée mélange de grognement et de ronronnement. Il faisait ce qu'il pouvait...

« T'avais besoin de quoi ? » avait-elle finit par dire. Il se retournait délicatement vers elle, quittant pour la première fois l'océan des yeux, pour les poser sur le joli visage de la brunette. Elle était comme ça Gabriela… Elle était déterminée. C'était aussi ça qu'il avait aimé chez elle. Ils n'avaient pas échangé énormément sur leurs histoires personnelles, mais cela se ressentait. Lorsqu'elle avait quelque chose en tête, elle ne l'avait pas ailleurs. Et il savait très bien qu'il ne servait à rien d'éluder la question… Au risque de se retrouver attacher par les pieds au fond de l'océan, luttant contre la noyade. Observant ses traits fins, il souriant franchement cette fois-ci, ne voulant plus se cacher. Mais se retournait quand même vers l'eau pour répondre « T'as déjà eu l'impression d'avoir contrôlé tous les aspects de ta vie jusqu'ici, jusqu'au moindre détail et que tout cela tu t'en accommodais bien, parce que c'était ta manière de fonctionner. » et laissait deux secondes, histoire d'avaler sa salive avant de reprendre « Mais que d'un seul coup, sans vraiment comprendre quoi, comment, pourquoi, tu te fais faucher par un truc bien plus grand et gros que tout ce que tu avais déjà pu envisager et depuis ce jour, tout se barre en cacahouète ? Genre plus rien ne fonctionne comme tu le souhaites. » Tant de questions, tant d'interrogations qui ne quittaient jamais son esprit, qui le rendait clairement malade. Il ne savait plus à quel saint se vouer. Il ne savait plus – même s'il n'avait jamais été très croyant, contrairement à ses parents – s'il devait prier. Et si jamais c'était le cas, qui prier ? Il avait toujours été capable d'ingérer un très grand nombre d'information, mais là… Depuis le mois de septembre 2017, il avait l'impression d'être en permanence en surcharge cognitive. D'être complètement spectateur et passif de sa propre vie. Il soufflait, las. « N'écoute pas les pérégrinations d'un mec presque déjà trop vieux avant l'heure ! » Un nouveau sourire sur son visage, il se tournait vers celle qui lui tenait compagnie depuis quelques minutes maintenant. « Je te paie un verre ? »






 
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« Finally alone » - Sam 29 Déc - 22:17

finally alone
gabriela & cruz

Assise à ses côtés, les opales tournées vers lui, à observer chacun de ses traits. Sa peau bronzée, ses boucles brunes, ses yeux foncés. Et ce truc sur lequel elle n’arrive pas à mettre le dogt. Un charme latino comme elle en avait rarement vu qu’elle avait d’abord pensé. Mais depis quelques temps, elle se disait qu’il y avait autre. Un je-ne-sais-quoi qui l’a mettait étrangement à l’aise. De nature méfiante, peu tactile –hormis avec Tommy- et distante depuis plusieurs années, elle était forcée d’admettre que c’était différent avec Cruz. Evidemment, elle avait eu un peu de temps pour apprendre à le connaitre, au moins un peu, lors de son stage. Mais ce n’était pas tout. Il y avait autre chose. En tout cas, sa question a le don de le faire sourire. Un sourire arraché tant bien que mal, et d’autant plus savouré même si son regard restait fixé sur l’océan. Y aller petit à petit, toujours.

Mais elle ne se lasse pas de le fixer, d’observer chacune de ses réactions, de ses sourires, aussi légers soient-ils. Elle ne savait pas bien pourquoi c’était différent avec lui, plus facile, alors qu’étrangement, il semblait avoir voulu installer de la distance entre eux. Une connexion naturelle mise à mal mais qu’elle comptait bien retrouver, d’une manière ou d’une autre. Pourtant, elle savait aussi qu’elle se mettait en danger. Qu’elle s’approchait de la tentation et risquait  tout moment, le clash avec Tommy.  A cause de leur soirée, à cause de cette attirance qui semblait toujours là, de ce petit truc en plus, qu’elle n’arrivait à identifier. Mais elle ne lache pas l’affaire. Elle insiste, veut voir sa phrase se finir, se compléter. Pas lourde, juste déterminée. Cette fois, il tourne la tête vers elle, impossible pour la mexicaine de ne pas sourire avant qu’il ne retourne le regard, face à la mer. « T'as déjà eu l'impression d'avoir contrôlé tous les aspects de ta vie jusqu'ici, jusqu'au moindre détail et que tout cela tu t'en accommodais bien, parce que c'était ta manière de fonctionner. Mais que d'un seul coup, sans vraiment comprendre quoi, comment, pourquoi, tu te fais faucher par un truc bien plus grand et gros que tout ce que tu avais déjà pu envisager et depuis ce jour, tout se barre en cacahouète ? Genre plus rien ne fonctionne comme tu le souhaites. » Elle n’avait plus son sourire en coin, joueur un peu moqueur. Elle avait le regard plus sérieux, plus attentif. Ce qu’il lui raconte trouve un écho chez la mexicaine. Pas vraiment la même histoire, pas complètement semblable. Elle n’avait jamais franchement eu l’impression de contrôler chaque aspect de sa vie, mais elle savait ce que c’était que d’avoir apprécié sa vie, chaque aspect, et que ça lui soit arraché, du jour au lendemain. Pas son mot à dire, rien à comprendre, c’était juste comme ça. Coup du sort, coup du destin. Coup de malchance. Le bordel total, et à partir de là… plus le contrôle sur rien. Absolument rien. Du moins jusqu’à ce que Tommy ne la sorte de là. Elle a dû toucher le fond avant de remonter. Elle a dû être à deux doigts de crever pour se relever. Et pas sans aide. « Je connais. Un peu. » elle soupire, n’a jamais parlé de ça avec lui. Avec personne à part Tommy en réalité. Même avec Jan. Elle se doute qu’il sait quelques trucs. Ici et là, mais il n’a jamais abordé le sujet. Et elle non plus. Comme des souvenirs trop enfouis, des mots bloqués au fond de la gorge. « J’avais pas vraiment… le contrôle. Mais j’aimais ma vie. J’avais pas tout, mais j’avais beaucoup. » ils ne roulaient pas sur l’or, mais ils s’en sortaient. Certains avaient été dans de pire situations au Mexique. Ses parents ne s’en sortaient pas trop mal considérés la situation. Puis le meurtre, le kidnapping. Le néant. « Et du jour au lendemain… Plus rien. Le bordel. » le regard qui s’assombrit, la gorge qui commence à se nouer, elle tourne la tête, incapable de plus développer que ça, comme à chaque fois. « Le bordel pendant des années. » qu’elle ajoute tout de même en fixant l’horizon. « N'écoute pas les pérégrinations d'un mec presque déjà trop vieux avant l'heure ! » il sourit, semble se détendre, et ça lui plait bien. D’un coup, elle tique. « T’as quel âge ?! » qu’elle lache avant qu’il enchaine « Je te paie un verre ? » Cette fois, elle retrouve son sourire, il s’agrandit plus que de raison et se demande si elle a bien entendu. Monsieur s’était évertué à l’ignorer pendant un moment, ou en tout cas à faire en sorte qu’ils ne se retrouvent pas seuls, et voilà que maintenant il voulait lui offrir un verre. Sans un mot de plus, elle le pousse, se retrouve allongé sur le sable alors qu’elle se fout sur li, à califourchon, le regard amusé. La mexicaine se penche, joue du bout des doigts dans les boucles brunes de Cruz. Un moment que ces foutus boucles la tentaient. « T’as des questions ? A propos de ton… bordel. » Elle hausse les épaules, comme s’il s’agissait de pas grand-chose. « Si t’as besoin… j’peux peut-être aider. C’est pas garanti, mais bon… » léger sourire sur les lippes, pas très à l’aise non plus. Elle a jamais été dans le rôle de celle qui aide. Elle sait toujours dit qu’elle avait pas de quoi aider les gens non plus. Peut-être que maintenant si.
Gaby, elle se penche encore un peu plus, les mains qui atterrissent de chaque côté de la tête de Cruz, ancrées dans le sable. Le visage qui se rapproche doucement, presque impassible, si ce n’est pour ceux qui la connaissent sur le bout du doigt, capable de voir cette lueur taquine, au fond de ses prunelles sombres. « Un verre donc ? »


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