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trying to get away into the night (lola&thea)

 :: abandonnés
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trying to get away into the night (lola&thea) - Jeu 21 Fév - 14:32



« trying to get away into the night »
"lola"  & "thea"



ϟ La porte claque sans que ton attention n'y soit portée, tu l'entends comme un lointain bruit qui déjà s'éloigne alors que tes doigts effleurent le briquet pour que ta cloque soit embrasée. Tes joues qui se creusent au même instant où tes sourcils se froncent, t'inspires, t'expires. La fumée te sort par le nez tandis que dans le couloir à peine illuminé, tu déambules. La musique, les néons, c'est plus un appartement que vous avez mais une boîte de nuit où tout le monde a le droit d'entrer. Aucune notion de l'heure, la maison d'accueil de Lola s'est récemment transformée en l'endroit où tu t'oublies. Y a les invitations. Y a ceux qui entrent et qui sortent. C'est pas l'une de tes plus grandes préoccupations bien que t'as conscience du bien que ça peut lui faire, à jouer au bon samaritain. Tu la sais sensible comme ça, alors qu'actuellement elle se voit obligée de côtoyer l'égoïsme incarné. C'est douloureux. C'est malheureux. L'infortune qui t'empiète alors que les migraines sont de plus en plus gênantes. Présentes. Un râle remonte dans le fond de ta gorge et tu te sens contraint de céder avant que ton corps ne soit à ramasser. Le dos contre un mur, t'as la main qui pend mollement sous les nuages de fumée qui s'échappent d'une cigarette à peine entamée. T'es ailleurs, Thea. T'as les cendres qui te tombent sur les orteils et même ça, ça te fait pas réagir. T'es perdu, complètement dans tes pensées, et en toi résonnent les échos des sourdes basses que personne n'a penser à débrancher. Les cendres. T'en aurais à enterrer. Le songe te fait lâcher l'objet de toutes tes aspirations et c'est d'un pas traînant que ta carcasse hante l'habitacle vide jusqu'à se traîner jusqu'au salon. L'émeraude de tes yeux scrute ce qu'il reste de cette fameuse soirée pourtant sans voir tout ce qu'il y a à ta portée, ton cerveau cogitant sur les trop nombreuses erreurs commises alors que tu pensais pouvoir t'échapper. T'aurais cru l'existence plus douce et plus facile, éternel optimiste dans tes instants les plus bons, tu te forces à y croire parce qu'y croire c'est vouloir. Ou l'inverse. T'as rien bu mais t'en sais rien.

C'est dans un effort ultime que tu te laisses tomber dans le canapé après avoir trébuché sur un ou deux morceaux de verre. Y a plus personne. Y a plus rien. Plus aucune mélodie qui te parvient parce qu'une étrange quiétude s'est installée en ton sein, comme un pansement retenant le trop-plein de sang. Tu t'entends pas penser pour autant et tu ne saurais dire ce qui est le plus dérangeant. La discussion que t'as eu avec Lola, elle te revient. En boucle même. T'as eu ce calme quand tu lui as annoncé. La maison calcinée, les dépouilles de tes parents que t'as tués. Le boa. Ce putain de boa. Le violet pétant et les paillettes sur le sol de ce qui peut potentiellement t'incriminer bien que pour le moment, personne n'est venu toquer à ta porte pour t'emprisonner. De quoi tu parles Thea, t'as même aucune porte. C'est pas ton adresse, c'est pas toi, y a rien de tout ça qui te semble vrai ainsi secoues-tu la tête en désillusion, comme tu l'as fait lorsqu'elle t'a promis que ton boa, elle le retrouverait. Tu crois en rien, même pas en ça.  

Les proches courants d'air indiquent la présence de l'être cher sans que tu ne sois capable de détecter ce qu'elle fait. C'est pas vraiment son style, à elle, de ranger après chaque débordement dans la petite demeure. Le bordel dans vos vies, le bordel autour de vous. Pas des crasseux, just a chaotic mess qui vous suit comme la plus belle des représentations qui tend à vouloir subsister. Elle entre, elle sort, quelques bruits de vaisselle cassée et tu te redresses, les doigts dans ta tignasse. Tu te caresses les cheveux, le visage, t'aurais juste envie de te griffer bien qu'au final, c'est le calumet qui traîne que tu choppes pour le porter à tes lèvres. Une nouvelle fois, tu souffles pendant que ton corps relaxé glisse vers le dossier. Tu t'affales en tentant de ne plus cogiter mais tu tombes sur la silhouette. Y a ce moment grotesque où tu l'observes longuement, un sourcil arqué derrière toute la merde que tu viens de recracher. L'incompréhension où ce type reste planté à l'entrée, juste en face de toi qui ne bouges pas. T'exploses de rire même s'il te met en joue avec l'arme qui paraît chargée. Tu crains pas la mort, tu continues dans l'hilarité alors que sa crinière rousse rentre dans ton champ de vision. Vous êtes pas le genre de paire où tu bondirais pour la protéger, devant elle et prêt à te prendre une balle. T'aimerais ne pas t'en prendre une, même. Alors en complet ahurissement, tu tournes la tête vers elle en le pointant du doigt « Who the fuck is this guy ? » t'as le timbre haut, l'hystérie mêlée au presque amusement au bord des lèvres. Finalement, tu poses ce qui te servait à fumer pour te lever, t'avancer lentement avant de l'apercevoir autour du cou de ce malade qui venait de briser ton début de matinée. Ton foutu boa.

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trying to get away into the night (lola&thea) - Jeu 21 Fév - 22:34


   


And we tumble to the ground


En travers du lit, cheveux en vrac et couvertures emmêlées autour de tes jambes, tu peines à émerger. Aucune envie de remuer, le corps fourbus d’avoir dansé, sauté, la gorge enrouée d’avoir crié pour te faire entendre au-dessus d’une musique délibérément trop forte. Tes doigts pendent, effleurent le sol, tu allonges ton corps pour en chasser le sommeil comateux, tu étires tes doigts, ils frôlent le plastique froissés d’une bouteille d’eau, tes ongles se coincent dans une pliure et la bouteille roule, effort ultime tu la soulèves sans parvenir à te redresser suffisamment pour ne pas en renverser sur le tee shirt trop ample qui tient à peine sur tes épaules. L’eau te fait du bien, à la gorge. Un rayon de soleil se déplace légèrement pour te tomber sur l’œil, sous tes paupières le néant est rouge. Elle doit être agréable la terrasse, un peu d’air frais, plus qu’il n’en filtre par l’interstice.

Tu t’extirpes, rabat tes cheveux, t’évites miraculeusement de trébucher sur une bouteille, tu t’en rends même pas compte. Tu jures quand tu te cognes contre la chambranle de la porte, ta trajectoire perturbée par se qui coule encore dans tes veines. T’aperçois Thea derrière un habituel nuage, t’as pas la voix pour même le saluer. T’as pas besoin de le regarder longtemps pour savoir que c’est un mauvais jour, les bons sont rares, il t’a expliqué pourquoi. T’as promis que t’y ferais quelque chose, et tu attends activement que la chance joue. T’y crois, mais tu lui dis pas, parce qu’il est mauvais à croire et si avant tu t’en foutais, maintenant que t’as cette présence en toi, il te vexe son manque de foi. Tu passes dans la cuisine et dégage nonchalamment les verres qui encombrent le plan de travail. Brisure, fracas, le bruit est joli toutefois. Ca tintinnabule, concert de black métal féerique.  Un dernier roule sans tomber et d’une pichenette tu l’encourages à aller s’écraser comme les autres. Ca sent la bière, le sucre, la clope et l’herbe, t’ouvres les fenêtres, toutes. T’aimes pas les fenêtres fermées, tu préfères cailler.

T’avales un restant de pizza froide t’entends quelqu’un rentrer, c’est habituel mais cette fois ton intuition te dit d’aller jeter un œil. Tu l’écoutes pas mal celle-là, elle t’a souvent aidé. Alors tu suis le bruit, tu vois Thea et un type une arme à la main. Y’a son rire, celui de Thea un peu hystérique, ce rire qui ne comprend pas, qui n’en peut  plus. Tu hausses les épaules quand il te demande qui c’est. T’en sais rien, mais t’as le regard braqué sur l’arme. Le type il a le visage agité de tics mais tu regardes le boa souple qui orne son cou. Détail stupide qui ne s’accorde pas avec la scène, pas avec lui, en tout cas. « Je t’avais dit que je le retrouverai » tu lâches sans même y réfléchir, tu sais que c’est le boa dont il a parlé. Sourire narquois. C’est le genre de chose qui arrive constamment. Cette chance insolente. Il le voulait ce boa et tu voulais qu’il l’ait, toute les circonstances étaient réunies pour qu’il le retrouve. Le type a tourné son arme vers toi. Ton désintérêt pour cette action le perturbe. Y’a pas de peur, une vague moquerie comme s’il pointait un jouet sur un adulte. Il réclame de l’argent, vous lui devez de l’argent. Probablement, qu’il a raison. C’est bien un truc qui vous ressemble de devoir de la thune à quelqu’un. Tu t’avances, étend ton bras pour récupérer le boa, ton geste est un peu brusque. Il tire, mais rien ne sort, un cliquetis et ta main s’est refermée sur le boa, tu tires dessus et il glisse sans effort. Le mec a l’air de se demander ce qu’il fout sur lui ce truc. Il s’énerve, il comprend pas, pourquoi t’as pas peur, pourquoi son arme a pas fait son travail. Il plante le canon sous ton menton et tu relèves la tête, le regard tourné vers Thea. Y’a la profonde certitude que rien ne va se passer. T’as des paillettes plein les mains. Il t’insulte le type, te dit d’arrêter ton cinéma tandis que tu passes le boa autour de tes épaules, le canon s'incruste dans la chair fine de ton cou et tu lèves les mains sans conviction, comme pour faire plaisir à un enfant. T’as la gueule de bois, t’as juste envie de te poser sur un des transat de la terrasse. T’as presque de la peine pour lui. Le boa retombe dans le creux de tes coudes.
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trying to get away into the night (lola&thea) - Jeu 21 Fév - 23:25



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ϟ Elle a cette nonchalance qui te conforte dans ton hystérie, dans ta passivité. Tu bouges pas le petit doigt alors qu'il y a l'arme braquée, menace silencieuse qui bascule de l'un à l'autre en dessous d'un regard de fou. T'as aucun souvenir de sa sale tronche mais à dire vrai, t'as aucun souvenir de ce que t'as pu ingérer hier. Le calme te fait doucement redescendre et tes mains flottent en des gestes n'ayant aucune portée. Nullement l'intention de l'apaiser, pas plus que celle de le maîtriser. T'es pas comme ça Thea, t'as rien d'une grosse brute. Les bagarres tu les évites lorsque tu ne les fuis pas complément. Lightweight, t'as aucune carrure, aucune chance face à quelqu'un sans qu'il ne soit armé alors là. Un énième gloussement à l'imaginer, t'es con et t'es surtout pas celui qui arrêterait ce cirque. Ca arrive de temps en temps que tu sois menacé, que tous les deux vous le soyez, sauf que de là à venir à votre porte d'entrée pour vous réclamer de l'argent, c'est quelque peu particulier. Puis soudain tu stoppes tout mouvement. Tout s'arrête finalement. Ses mots te percutent et tu scannes avec toute l'attention du monde ce qui avait menacé de faire s'écrouler le tien. T'es sûr que c'est le tien. Y en a pas des milliers, des comme ça. De belles plumes pétantes agrémentées de ce zeste pailleté, elles sont belles, ses paillettes argentées. « You gotta be shitting me. » ça sort en un murmure. C'est rare de ta part, d'être sérieux. C'est un rêve éveillé dans une situation on ne peut plus funambulesque. Tu relances un coup d'oeil à Lola, puis t'es de nouveau absorbé. « Tu l'as payé ? » c'est trop absurde mais t'as jamais su t'arrêter. Dans la bêtise, de parler. Tu refuses de croire à ce mirage parce que putain, y a rien de logique mais à voir la gueule qu'elle tire, la tienne se mute en une moue. Renfrognée, tu deviens boudeur avant de retourner t'asseoir dans le canapé comme si aucune menace ne plane. Après tout, qu'est-ce qui peut bien vous arriver ?

Quand tu la guettes, tu le vois bien. Nul besoin de lire l'avenir, le présent et le passé pour comprendre que quelque chose dénote. Y a ce sourire, cette fierté. T'oscilles entre la haine et ce sentiment de toute-puissance. C'est contagieux, tu te sens puissant et intouchable devant ce type qui aura beau tenter, ne pourra jamais vous toucher. Néanmoins, tu bous intérieurement. Elle t'a omis des choses et là, t'as du mal à le supporter. C'est pas comme de manger une pizza dans le dos de l'autre ou oublier de raconter qu'elle s'est fait les ongles de pieds. C'est plus profond, plus important, comme te l'indique l'enchaînement fortuit des événements. Au delà de la chance, tu sens le pouvoir qui se dégage de la pièce. De toi, d'elle, t'es plus le seul à confronter le surnaturel et ça te fait serrer les dents à un point pas possible. Ca t'enrage parce que toi, tu esquives tout ça. T'éludes ta propre personne, tu refuses de penser, de croire, que tout ça ne puisse appartenir au niveau supérieur. Tu refuses qu'elle soit comme ça. T'es égoïste Thea, putain, t'es tellement égocentré que ça devrait en être interdit et ça t'enrage d'autant plus qu'un instant comme celui-ci devrait être passé à déconner et non à ruminer. Sauf que tu peux pas t'en empêcher lorsque flotte une infime possibilité. Et si. Elle n'est pas que mortellement humaine.

Une fraction de secondes où ses gestes t'hypnotisent et te mettent dans tous tes états. T'as l'émoi au cœur et la colère dans la tête. Pas assez forte pour mettre de côté le moment où c'est ton boa, ton bien à toi, qu'elle dépose dans sa nuque et sur ses bras. Elle est belle Lola. C'est bien quelque chose que t'aimerais mettre en avant de toutes vos merdes. Un souffle qui exprime toute ta lourdeur tandis que tu te saisis d'un vase. Le bon salaud aussi, il paraît hypnotisé. Tu lui en veux pas et lorsque t'écrases la porcelaine contre son crâne « C'pas personnel. » que tu lui dis, la demie grimace qui étire un coin de ta bouche pendant que le reste de ton arme t'entaille la main et tombe à terre. Une épaule qui se hausse avant que tu ne te tournes vers elle, qui avait monopolisé l'attention. Les mots se forment mal et t'as besoin de temps. T'assimiles, t'as peur, t'oses pas te confronter à la vérité. Les doutes se bousculent et putain, ce que t'aimerais boire à en dégueuler pour fuir. Tu fuis, toujours. Pas cette fois. « Lolipop.. » c'est doux parce que t'as pas particulièrement envie d'être enragé. C'est plus la voix ouatée d'un enfant qui souhaiterait savoir si sa mère ne reviendrait plus jamais le voir. Tu caresses les plumes et ton bras retombe le long de ton corps « Comment diable ce gros con a réussi à avoir mon boa ? » ta deuxième façon de te cacher, y a rien de sérieux même si cette discussion avait tout intérêt à le devenir.

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trying to get away into the night (lola&thea) - Ven 22 Fév - 0:47


   


And we tumble to the ground


Complétement incrédule. Tu le sens passer par divers stade. Un peu inquiète, cette fois il va falloir des explications, tu t’en sortiras pas simplement en lui rendant son boa. Pourtant t’es tellement heureuse qu’il soit arrivé jusqu’à vous, tu voudrais tellement qu’il soit heureux aussi. Tu l’observe attraper un vase, placé là par décorateur trop payé, il le fracasse contre le crâne du type, qui bien entendu, n’a rien vu, trop occupé à te fixer, à essayer de se rappeler ce qu’il foutait vraiment là en premier lieu. Fracas, quelques gouttes de sang s’échouent contre ton cou. Le mec s’effondre, la porcelaine entaille la paume de Thea. Tu le vois mais tu bouges, tu laisses retomber tes mains, pataude. Maladroits tous les deux, c’est au premier à prendre la parole. C’est lui, tu pensais pas, tu rassemblais ton vocabulaire et ton courage, mais c’est lui qui commence. Il est doux, t’aimes bien quand il t’appelle comme ça même si tu lui dis pas.

Tu peux pas hausser les épaules, il te le pardonnerait pas, alors tu enjambes le corps et passes le boa de tes épaules aux siennes, il lui va parfaitement, ce genre de fioriture lui va toujours. Tu déposes un baiser contre sa joue mal rasée. T’as le regard bas « un coup de chance. » tu marmonnes, gamine prise en faute qui sait que ça ne fonctionnera pas, sa petite pirouette. Tu sais pas comment amener le sujet, les mots sont inefficaces. « J'ai besoin d'air » T’attends pas de réponse pour t’éloigner vers la baie vitrée. Quelques plantes vertes, des transats, un canapé de rotin, tu t’y affales savourant un instant l’air frais avec un soulagement sincère. T’attends un peu qu’il te rejoigne.

C’était plus simple avant ça, quand t’étais que Lola, que sa Lola, que tu pouvais prendre soin de lui sans rien craindre, que tu croyais sans savoir. Lui sait sans croire, ça lui fait mal, t’as envie de le réconforter de lui dire de laisser entrer tout ça, d’accepter, mais t’as aucun droit de faire ça. Il a choisi avant toi, la foi c’est pas pour lui, il en veut pas, lui moins que toi n’a rien choisi, lui il est hanté, torturé. Impuissante, t’es seulement là, c’est la seule chose que tu peux faire mal et tu le fais mal. Trahison d’avoir ouvert ton enveloppe à un autre être, à cet autre toi qui se confond et qu’il nie sans même le connaître. Et puis sous tes dehors blasée, t’es terrifiée qu’il parte sans se retourner, tu sais pas si tu le supporterais. Qu’il s’enfuit. Ce vous, il te plait parce qu’il a toujours été simple, beau. T’es devenue compliquée et lui, il est égoïste, tu le sais, tu l’acceptes, c’est son moyen de survivre, se centrer sur lui pour pas péter compléter les plombs. « Ca va te demander de croire, tu sais » Tu l’observes, grand et dégingandé t’as l’impression que tes mots pourraient le briser, pourtant c’est rien, c’est tout, mais c’est rien. T’es restée éloignée des savoirs qui sont venus, t’as rien cherché, t’es restée là, avec lui, niant avec lui l’existence du reste. « Tu l’as retrouvé, on pourrait juste s’imaginer que c’est un heureux hasard. » Tu parles sérieusement parce que vous en êtes plus là, mais tu lui laisses la chance d’une cabriole, d’un refus. T’espères la cabriole.

Qu’il te dise qu’il s’en fout, mais y’a pas de rire sur ses lèvres, juste la gravité dans son regard et son courage rassemblé que tu cherches, toi, égoïstement à faire s’étioler. T’es si certaine qu’il a pas envie de savoir, tu devines la crainte chez lui. Tu sais que tu lui as interdit d’utiliser ses pouvoirs te concernant, mais il ne les contrôle pas vraiment. T’as un peu peur de ce qu’il pourrait voir. Toi aussi tu vies dans le déni du reste, t’acceptes ce que tu es, mais tu refuses d’en faire quelque chose. Tu les sens parfois les autres, tu les ressens mais tu ignores tout ça. Il est dangereux votre déni.


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trying to get away into the night (lola&thea) - Dim 3 Mar - 19:31



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ϟ Réception maladroite de ton cher bien, ton attention se focalise dessus et s'éloigne de la tempête qui vous guette. Tes empreintes s'y attardent, délicatement, comme une habitude où totalement foncedé, tu le caresses. Une délicate étreinte, les plumes qui t'apaisent et encadrent ton visage qui se veut boudeur. Un air enfantin qui te sied, t'as jamais eu l'allure d'un véritable adulte après tout. L'enfance ravagée et la maturité qui pointait de trop le bout de son nez, une vieille âme un peu brisée dans le corps d'un enfant, un esprit qui s'échappe dans une existence prétendument responsable. T'as rien de responsable putain, la preuve sur tes frêles épaules alors que tu relèves de brillants yeux. Ca te fait mal. Dans la joie de le retrouver, le soulagement qui implose dans ton palpitant, t'as cette profonde douleur de découvrir ce qui t'effraie le plus au monde. L'au-delà. Celui dont tu te caches, les mains sur des paupières derrière lesquelles tout défile. T'as le pouvoir de voir Thea, et pourtant, ça, tu ne l'as pas vu arriver. Ton cœur a un raté et tes jointures se font blanches lorsque la grippe sur tes plumes se veut plus serrée. T'as besoin d'une ancre tandis que la tienne se fait la malle. La désinvolture que t'admires depuis si longtemps qui te brise à ce moment. Elle se dérobe et ton monde avec.

Parce que la chance, ça ne vous connaît pas. Il avait toujours été préférable de mettre vos inénarrables odyssées sur la voie d'un hasard bancal. Une suite d'événements qui vous souriaient dans la limite du plausible. « La chance uh.. » le rire se meurt dans ta gorge où les émotions se mêlent et tu sais plus sur quel pied danser. T'as jamais été très bon danseur quoi qu'il en soit mais là, c'est l'impossibilité de te situer. T'arrives simplement à l'observer comme si vous étiez des étrangers, une curiosité effarouchée qui se défile derrière la crainte. Y a finalement l'incrédulité qui gagne haut la main et t'aimerais faire comme elle. Comme si de rien n'était. Arrêter une discussion qui te met au bord d'un précipice que t'as tant de fois évité. Ta mâchoire se contracte et s'il existait la plus petite incertitude quant à ta capacité à la détester, tu le ferais. T'as l'envie de courir vers la porte et de te sauver au lieu de quoi tu la suis parce que maintenant que tout ça avait commencé, ça devait se finir. Pas comme les contes parce que vous, vous ne viviez pas de cette manière-là. Plus comme un passage déplorable de la Bible.

Tu continues de l'observer comme tu l'as tant de fois faits. Y a toujours eu ce trop-plein, quand tu le fais. Elle te chamboule Lola, parce qu'elle est elle. La décrire ne lui ferait pas justice mais t'hésiterais pas à le faire en commençant qu'elle représentait ton tout. Ton quotidien et ton plus grand soutien. La beauté d'une rose dont les épines ne cessent de faire saigner. T'as jamais saisi qu'elle repousse les gens étant donné que tu n'as jamais été repoussé. Et pourtant, maintenant tu te sens à des kilomètres d'elle comme si tout ce que vous avez traversé, ce n'est que du vent. Un mensonge, de toute pièce montée. T'as presque une goutte qui coule à force de te mordiller la lèvre, invoquant le saint courage. T'as même aucune idée de ce que tu peux dire, une détresse visible et d'autant plus lorsqu'elle prononce le mot maudit. Tu revois le martinet. On t'a trop demandé de croire. C'est une violente secousse de la tête et tu recules comme si elle t'a brûlé. Tu chauffes, intérieurement. Le cœur sur la langue, toi, délaissant toute ta suprême nonchalance. « Croire c'est surcoté. » t'essayes de dresser ce continuel mur, celui qui est là pour que rien ne t'atteigne. But she knows better. Ravalant un tout, tu prends les miettes d'une bravoure complètement oubliée et à sa mention, tu la recouvres une nouvelle fois du boa. C'est un geste de reconnaissance minime et t'oses cueillir l'une de ses boucles. T'as les sourcils froncés et l'air plus fou que jamais. « Le hasard fait jamais aussi bien les choses Lolipop, tu le sais encore mieux que moi, même si je suis ravi de retrouver cette touche de fabulosité. »

Elle veut te briser et ça t'enfonce encore plus, c'est pour ça que tu t'efforces de ne pas perdre la face. Ca t'en demande beaucoup. Beaucoup trop d'un coup. Et c'est probablement pour ça que tu la joues bassement parce que tes cartes traînent dans un coin de la pièce. Posées sur du bois blanc et se reposant en toute innocence, y a ton regard qui s'y glisse dans un avertissement. Le regret éclos puisque t'es en détention de la menace. La suprême, la trop terrifiante, celle qui laisse entendre que même si ça ne vient pas d'elle, t'auras toujours le moyen de le savoir. Même si ça signifie devoir briser une promesse qui lui avait été faite. L'égoïsme qui te pousse à vous mettre devant vos craintes quitte à vous perdre l'un l'autre. « J'ai pas envie de devoir faire ça Lola. » t'as la voix moins basse que tu ne l'aurais pensée, ton émeraude revenant dans ses topazes. « J'ai pas envie de croire. J'ai pas envie de te faire ça. Mais j'ai pas envie d'être mis de côté. » T'as pas envie d'être le plus terrifiant de vous deux non plus mais tu le tais. « C'est p'tête hâtif parce que j'ai aucune putain d'idée de ce que tu me caches mais j't'abandonnerai pas, Lola. »

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trying to get away into the night (lola&thea) - Dim 3 Mar - 23:13


   


And we tumble to the ground

La tête contre le rotin t'essaie de conserver ton attitude, tu regrettes de pas avoir de lunette de soleil, une barrière contre son regard à lui. Parce qu'il te transperce, tu le sens. Et puis il se braque, il encaisse, remarquablement bien et tu t’en veux parce que t’es pas comme ça avec lui, tu le repousses pas. Le reste du monde oui, mais pas lui. T’as pas réussi la première fois qu’il t’a approché et t’as jamais ressenti les besoin de réessayer. Pourtant maintenant tu le connais, tu saurais ou appuyer. Tu le fais un peu mais pas trop, ça te tuerait de le blesser. Là, c’est déjà trop. Il s’accroche, il tient bon, mais tu devines la tourmente. Tu hais le voir comme ça, perdre pied à cause de toi, tu t’en veux et t’as envie de t’excuser mais tu retiens les mots. Il abandonne pas, t’admires les efforts qu’il fait et tu t’en sens flattée, reconnaissante. Il laisse pas tomber, redépose le boa autour de toi, ses doigts attrape une de tes boucles, tu l’observes, son regard clair un peu fou, il s’accroche, refuse la naïveté facile. Il est beau. Ca te frappe comme ça le fait quelque fois quand tu l’observes, parfois tu lui dis, tu lui rappelles quand il oubli, inconscient ange perché des tableaux ancien. Renaissance probablement, tu connais pas grand-chose mais ça tu t’en rappelles. Tu glisses ta main contre le dos de la sienne mais il s’échappe, alors tes doigts échoue sur les plumes froissées d’avoir été trop serrées. Il a raison, le hasard fait jamais si bien les choses, mais t’abrites la chance au creux de ta poitrine. Tu sens le feu chauffer tes entrailles, le poids du collier orné d’une plume rougeoyante comme seul symbole. Il est lourd, il te brule. Tu cesses de lisser les plumes quand il reprend la parole, un ton déterminé que tu lui connais trop peu. Ca t’inquiète.

Tu relèves les yeux vers lui, biche en plein phare. Son regard est ferme et tu te sens fillette. Tu détestes ça, tu détestes qu’il fasse ça. Tu le vois plus grand qu’il ne l’est, puis ton regard tombe sur le paquet de carte laissé à l’abandon. « Non ! » Outragée. Tu te dresses quand tu comprends, t’es en colère que seulement il y songe. Il t’a promis. Tu veux pas qu’il lise en toi et puis il a jamais eu besoin de ça pour lire en toi. Tu hais brutalement cette nouvelle partie de toi qui vous oppose parce que tu peux pas le haïr lui de son odieux chantage. Et puis, d’un coup il a les mots justes, ceux qui font retomber la tension dans tes épaules, dans ta nuque raidie. Tu fais un pas vers lui, un soupire et tu l’observes derrière une mèche de cheveux, presque timidement tu prends ses mains. Toi aussi tu t’accroches. « Tu te souviens, le jour de l’éclipse… » c’est pas vraiment une question, elle est purement rhétorique. « …quelques heures avant j’étais au bord du vide, sur le rebord du toit du squat » un de ceux que vous utilisiez. « les flics ont débarqué… j’étais tellement déchirée, paniquée et puis tout le monde se barrait dans tous les sens, j’ai couru vers le toit. Je voulais pas retourner en prison Thea. » T’as de la détresse, ta voix qui se casse un peu. Tu serres ses mains mais c’est pas suffisant, parce que tu te souviens l’oppressante peur de te retrouver en cage encore, en isolement probablement assez rapidement. Parce que tu supportes pas l’endroit, parce que tu supportes pas qu’on soit sur ton dos. Il te reconnaitra pas en prison, t’es horrible. Tu l’agrippes, tes mains croisées derrière sa nuque et la tête dans le creux de son cou, tu te rassures, c’est toi qui en a besoin cette fois. « J’voulais pas y retourner » Ton bornée. Tu voulais pas le perdre, pas te perdre. Cette fois-ci t’allait prendre encore plus. « J’suis montée sur le rebord » Vous y êtes allés des dizaines de fois, t’as toujours préféré te défoncer à l’air libre, tu détestes l’air empuantis des squats. « J’allais sauter, Thea, putain j’allais vraiment sauter. Je voulais pas qu’ils m’attrapent. » Tu recules ton visage pour le regarder, peut être que t’as l’air d’une folle tu t’en fous. « Tu comprends ? Je voulais pas y retourner, je voulais pas qu’ils m’attrapent. » Tu te répètes, avec l’urgence des sentiments qui t’ont agité à ce moment-là.

Tu veux pas qu’il t’en veuille. Tu sais même plus de quoi t’as le plus peur finalement. Qu’il sache que t’allait sauter, ou qu’il sache pourquoi tu l’as pas fait. « J’suis désolée » Tu sais plus où tu vas avec ton histoire, pourtant c’est vraiment le début. La fin de toi, pauvre Lola. « J’ai rien demandé, j’étais là, sur le bord de mon toit, prête à plonger » C’était poétique, le soleil se noircissait. « Et puis… un truc m’a foudroyé, c’était brutal, délirant et puis…….. je me suis réveillée à l’hôpital. Pas de menotte rien. » Pourquoi c’est si dur ? Il a promis non ? Qu’il t’abandonnerait pas. Y’a pas de mot qui rende pas ça ridicule. « Y’avait un truc qui s’est logé en moi. Un grand oiseau. » L’impression que tu dérailles, tu t’écartes tu veux plus lui imposer ta présence, ton étrange étrangeté. Tes bras tombent. « L’oiseau de feu, j’sais pas pourquoi il m’a choisi ! » Tu te défends de l’avoir appelé, mais tu sais, tous les deux vous partagez ce même goût de la liberté. « C’est lui, il porte chance, j’contrôle pas, j’contrôle rien. Lui non plus il voulait pas d’ce don. Il a passé toute son existence à fuir. » Ton regard brille, éclat du feu, tu baisses les yeux, tu peux pas compter sur cette chance là avec lui, tu veux surtout pas compter sur ça.

Tu peux pas nier que ça te fait du bien de lui dire, de plus le cacher derrière ta nonchalance affectée, de pouvoir partager ça avec lui, tu veux tout partager avec lui. Mais t’as peur qu’il l’encaisse pas, cette magie, la tienne, il déteste ça lui, il la porte comme une malédiction sa magie. Et c’est une malédiction. Toi c’est facile. Faut juste que personne sache. Jamais, personne, pour pas devoir courir à jamais. Lui c’est tout le temps collé à son ombre et derrière ses paupières. « M’déteste pas » Ca t’échappe, tes doigts devant ta bouche effleure tes lèvres comme si tu voulais ravaler la supplique. C’est trop dramatique tout ça, tu veux l’insouciance, la vraie, la chimique.
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© Frimelda, sur une proposition de © Blork
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