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What goes around, comes around What goes up, must come down.

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What goes around, comes around What goes up, must come down. - Lun 5 Nov - 21:08



What goes around, comes around
What goes up, must come down
Lord knows it wasn't easy believe me

 
Hermès ϟ  Némésis .


Allongée, l'appareil passe et repasse sur son ventre. Les yeux de Sybille restent rivés sur l'écran de l’échographie, et dans le silence, elle observe chaque pixel, les enregistre. Elle a l'impression d'être privilégiée de porter la vie, bine qu'il s'agisse d'un événement qui n'était pas attendu, il n'en reste pas moins heureux. Elle n'a jamais voulu avoir d'enfants, ais sa vie se stabilise depuis son entrée à la Camorra, elle réfute moins l'ide d'être ce qu'elle est à l'endroit où elle se trouve. Ça grandit, ça change, elle le sent, le ventre s'arrondit légèrement imperceptible sous ses vêtements mais cela peut se percevoir si on la connaît, si l'on sait quelle genre de silhouette elle a, si l'on pose sa main dessus ; C'est une sensation incroyable, bien plus réelle lorsqu'elle peut le voir par un écran. Au sortir de l’hôpital, Sybille regard les quelques clichés qu'on lui a gentiment imprimés en souvenir mais aussi pour le père du petit qui n'est pas venu cette fois. Large sourire qui illumine ses traits, le soir est déjà bien installé quand elle sort de l’hôpital. La ville est encore prise de tensions à cause de ce qu'il s'est passé à l'Eden Manor et les événements qui ont suivit. Pourtant elle parvient à mener une vie plutôt tranquille. Pour autant elle fait preuve de prudence, le regard toujours à l’affût de la moindre chose suspecte. Elle entreprend de rentrer à pied puisqu'elle ne vit pas trop loin et que la soirée est fraîche. La jeune femme sort son téléphone et compose le numéro d'Augustin, comme elle le fait à chaque fois qu'elle sort d'un rendez-vous, même s'il n'y a pas grand chose à déclarer jusque là. Il faut être patient, mais elle espère que cela fait plaisir à Augustin de partager cela avec elle, il a l'air de beaucoup s'en préoccuper. Elle ne doutait pas de lui, ils sont proches, très proches, quelles que soient les épreuves ils se soutiennent, c'est une réelle promesse. C'est encore plus important pour elle de lui apporter de bonnes nouvelles avec tout ce qu'il lui arrive ces derniers temps.

Regard à droite puis à gauche, elle traverse le temps que ça sonne, le téléphone collé à l'oreille. Il n'y a pas trop de monde, un Mardi soir, elle se mêle entre les travailleurs qui n'ont parfois pas conscience de vivre dans un monde de fous. Et au milieu de ces silhouettes, Némésis tient une conversation tout à fait banale, humaine. «  Augustin ? Ça va ? Je sors du rendez-vous là. » Sa voix est claire, il saura d'avance que ça s'est bien passé et que tout va bien. « Il grandi bien, j'ai demandé à un infirmer de prendre l'écran en vidéo pour que je puisse te montrer. » Fin du premier mois, on ne voit pas grand chose, mais on voit quand même une évolution par rapport à la dernière. Le regard est attiré sur le côté par une voiture, elle aurait juré avoir reconnu le conducteur, mais n'a pas le temps de vérifier qu'il est déjà parti. Sybille fronce les sourcils, la fatigue parfois lui joue des tours. Ça l'inquiète parce que ce n'est pas une personne qu'elle aurait voulu voir, surtout en étant au téléphone avec Augustin. Mais puisqu'il est parti, elle continue de marcher en direction de chez elle. « Et si on sortait ce soir ? J'ai besoin de me dégourdir un peu je suis raide comme un poteau. » Petit rire, Sybille est parfois un peu stressée, ses muscles se contractent, restent coincés et le matin elle a beaucoup de mal à se lever ou du moins à marcher correctement. Avec ceci elle n'est plus danseuse au Silver Arrow, elle a besoin de se dépenser un peu. «  Après je t'invite au restau? » Elle ignore s'il avait prévu quelque chose, mais l'idée de se retrouver seule ce soir ne lui plaît pas trop, elle lui montrera aussi sans doute les changements dans la chambre de l'enfant. Elle se focalise dessus ces derniers temps, c'est une source d'occupation, de paix intérieure qu'elle n'a pas connu depuis son éveil. Némésis a l'air d'apprécier le repos.

Regard à droite, puis à gauche. Les talons claquent au sol, prise d'un frisson, elle reste accrochée à la voix d'Augustin, espère qu'il sera partant pour ce programme improvisé. « Comment s'est passé ta journée?  »

 


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What goes around, comes around What goes up, must come down. - Lun 5 Nov - 23:59




what comes up must come down
sybille & augustin



Mardi soir, la lumière du soleil disparaît peu à peu dans les bureaux, remplacée par celle artificielle des néons et autres LED aux teintes pas très chaleureuses. Économies d’énergies, certes, il faut vivre avec son temps et s’adapter à ce que le monde devient. Ils arrivent enfin à bout d’une réunion de groupe assez importante qui s’éternise au fil des désaccords et des discussions d’ordre financier qui divisent. Augustin jette des coups d’œil incessants sur sa montre, se laisse aller contre le dossier de sa chaise pour regarder discrètement l’écran de son téléphone sous la table. D’ordinaire il prend part à la mêlée avec ferveur, toujours amusé par ces batailles de mots et d’opinion parfois simplement motivés par l’envie d’en découdre et d’avoir raison. Besoin phallique de dominer, diraient les féministes. Il l’assume. Il aime bien avoir raison et gagner, c’est là une qualité nécessaire à toute personne ayant de l’ambition, ou souhaitant tout simplement ne pas trop se faire chier dans ce monde. Pourtant ce soir il a l’esprit ailleurs et désirerait ne pas être assis autour de cette table. Parce qu’à quelques kilomètres de là à peine, à l’hôpital d’Arcadia, Sybille a rendez-vous pour une échographie et lui est coincé ici en conférence avec les grandes pontes de la boîte – dont il fait partie, d’où sa présence absolument indispensable.

Le temps se fait long, Augustin ne fait même plus semblant d’écouter tellement la conversation l’ennuie. Quand on lui demande ce qu’il en pense, il bazarde un accord avec la majorité histoire de faire avancer le tout, de façon à ce que la réunion ne dure pas encore une heure de plus. Les minutes s’allongent, le ciel s’assombrit encore plus et Augustin n’a toujours pas reçu de texto. La mine agacée, il écoute la fin des débats et se retient de bondir de sa chaise quand enfin la réunion se termine. Il range ses dossiers et sort rapidement de la pièce après avoir salué ses collègues dont certains sont venus de très loin pour assister à cette conférence. Ils sont là pour quelques jours encore sur Arcadia, ils pourront très bien se passer de sa présence pour l’instant. Il dévale les escalier et sort son téléphone, envoie un SMS à Sybille en montant dans sa voiture qu’il démarre sans plus attendre. A peine est-il sorti du parking que le téléphone sonne. « Syb ! » répond-il, soulagé. Elle a l’air de bonne humeur, et les nouvelles qu’elle lui donne sont bonnes. Il ne sait pas vraiment pourquoi ça le tracassait autant après tout, ce n’est que le premier mois qui s’achève, mais… il avait une certaine appréhension. Il souffle, un sourire aux lèvres et ça s’entend à sa voix. « Super, bonne nouvelle, j’ai hâte de voir ça. » Il ne sait pas pourquoi il s’inquiétait, vraiment. Les temps sont sombres à Arcadia, et sa vie est trouble, les menaces sont partout. Pas étonnant qu’il soit à cran pour une simple échographie de contrôle.

Il hoche la tête à sa proposition, s’arrête à un feu rouge. « Carrément. C’est ce que j’allais te proposer. Il paraît qu’il y a un nouveau bar à sushi qui a ouvert en ville, on pourrait tester. » Le feu passe au vert, il redémarre. « Interminable, mais j'ai survécu. J'aurais préféré être avec toi, crois-moi. » Qui choisirait de passer du temps avec des banquiers assoiffés d'argent plutôt qu'avec Sybille ? Seulement des fous. « Je passe te chercher, je ne suis pas loin. Attends moi au coin, tu sais devant l’espèce de chose infâme qu’ils appellent une pizzeria, » précise-t-il avec un sourire amusé, se rappelant de la fois où ils avaient commandé là bas. « Tu veux faire quoi avant ? Prendre un verre ? » Les roues crissent, il double une voiture, sûrement un peu trop vite mais tant pis. Les gens n’ont qu’à pas être si empotés.





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Hermès ϟ  Némésis .




C'est toujours un plaisir de l'entendre au téléphone, elle devine son sourire de l'autre côté, ce qui la conforte dans l'idée qu'il est réellement content de cette grossesse et qu'il s'implique. Sybille est une personne solitaire d'ordinaire, mais là, du soutien est le bienvenu. Ça lui rend le cœur plus léger et ça la rassure pour les changements à venir, qu'il s'agisse de son corps, de sa vie, de l'avenir avec une personne en plus et d'autres obligations en plus de son chat ; elle s'en occupera avec tout l'amour qu'elle lui porte déjà, sa chambre est en préparation, il ne manquera de rien cet enfant, elle s'en fait la promesse. Elle s'estime chanceuse que ce soit Augustin, parce qu'il est responsable, parce qu'elle sait qu'il tient à elle et qu'il fera tout pour la protéger elle et l'enfant, qu'il sera un bon père, qu'il saura l'aider dans sa vie, à s'épanouir, grandir. Elle soupire doucement d'aise à l'entente des premiers sons de sa voix, c'était une très belle journée, et ce sera une belle soirée aussi puisqu'elle va la passer avec lui. La jeune femme considère ses propositions pour le programme de la soirée et maintenant qu'elle doit faire attention à ce qu'elle mange ou boit elle essaye de réfléchir constamment à un moyen pour elle de s'adapter. En principe elle n'aura pas de mal à ne pas se nourrir de poisson, ne pas consommer d'alcool, il y a toujours d'autres alternatives et cela la tente bien.

Sybille jette un œil au nom des rues pour se repérer et retrouver cette pizzeria devant laquelle elle retrouvera Augustin « Bar a sushi ça me convient! Mais on peut aller prendre un verre avant oui, l'endroit habituel ou bien tu as envie de changer cette fois ? Je marche vers la pizzeria infâme là » Changement de direction, une rue après celle qui est sensé la faire rentrer chez elle pour pouvoir se rendre au point de rendez-vous. Elle espère que cette soirée détendra son ami également après sa journée de travail, qu'ils puisse passer un bon moment et discuter de tout un tas de choses. C'est que plus elle est ici, plus elle se sent l'âme sociable. Cela fait plaisir à Némésis, et l'équilibre est là.

On entend les pneus crisser derrière, Sybille sursaute, échappe un son de surprise, la main sur le cœur. Elle se retourne pour voir une voiture arrêtée sur le bas côté. «  Y'en a qui sont en colère ce soir dis donc... » Elle continue de marcher, tourne la tête et derrière elle entend la porte de la voiture claquer. De nouveau plongée dans la conversation avec Augustin. « Je suis presque arriv.... » Un coup dans la nuque, le téléphone lâche, s'éclate au sol, la joue contre le bitume froid. Sybille pousse un cri de douleur et on l'envoie au sol, bousculée avec violence. Elle voit alors le visage de cet homme, qu'elle reconnaît très vite, et comprend qu'il s'agit de vengeance. Il se jette sur elle, un genou appuyé sur les reins, les mains attrapent son cou et il serre, serre. D'entre les mains la vengeance ressentie ne lui est pas destinée, pourtant c'est elle que l'on tue. Elle se débat, sonnée, ses jambes ne peuvent plus bouger, hanches immobiles, elle gémit et tend le bras vers son téléphone en sachant qu'Augustin est au bout du fil. Et puis il serre, trop fort, elle ramène ses mains pour tenter de lui faire lâcher prise, plante ses ongles dans la peau, griffe jusqu'au sang. L'agresseur lâche l'emprise, pas le temps pour Sybille de reprendre son souffle, elle reste en apnée le temps de se redresser. Les bras en coton ne la tiennent pas, elle tousse. Il la retourne et elle se prend un autre coup, le poing s'écrase dans la mâchoire lui éclate les lèvres. Et il se relève, comme s'il n'avait pas le temps de finir ce qu'il a commencé, parce qu'il sait qu'il va venir. Coup de pied dans le ventre, il laisse sa victime tousser au sol, recroquevillée. Il a visé là où il ne fallait pas, elle le sent, son corps entier réagit. Et la vengeance s'éveille, garde en mémoire chaque sensation chaque douleur arrachée. Il sera châtié.


 


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What goes around, comes around What goes up, must come down. - Dim 25 Nov - 1:04




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sybille & augustin



Sybille approuve le programme proposé pour la suite, ce n’est rien de révolutionnaire, c’est à peu près ce qu’ils font chaque fois qu’ils sortent. « Non, ouais, le Plaza comme d’hab, c’est parfait. » Ligne droite, il appuie sur l’accélérateur, apprécie le bruit du moteur qui ronronne. La fenêtre ouverte, il savoure l’air encore doux de cette soirée d’été. Ça n’a pas été facile, ça a même été putain de compliqué ces derniers temps. Mais là, les choses s’améliorent. Là, avec ce petit qui pousse et la voix enjouée de Sybille qui résonne à ses oreilles, il y a de l’espoir. Il hausse les sourcils en entendant un bruit lointain de pneus, et hoche la tête à la réflexion de Sybille, même si elle ne peut pas le voir. « J’entends ça, ouais. » Il accélère encore un peu plus, attentif aux mouvements des voitures sur la route à ses côtés, il ne dit rien et écoute simplement Sybille marcher.

Et puis quelque chose se passe. Quelque chose de pas normal. Vraiment pas. Elle est coupée en pleine phrase, il y a un gros bruit comme un choc. Augustin fronce les sourcils, confus, inquiet. « Syb ? » Pas de réponse, le cœur s’emballe. Et des bruits étouffés. Des coups. Il les reconnaît, ces bruits, c’est le genre de choses qu’il entend régulièrement depuis qu’il a commencé dans le métier. Des coups assénés, suivi de gémissements. « SYB ! » Le pied touche le plancher, le sang bat à ses oreilles, tout son corps est parcouru d’un mélange de panique et de colère. Il n’a aucune idée de ce qui se passe, ne peut même pas s’en assurer en utilisant son don car il conduit – putain. Rien à foutre, il n’est plus qu’à deux minutes de la pizzeria, et que Dieu en soit témoin, s’il pousse la caisse à fond il y sera dans trente secondes. Quelqu’un est en train de taper sur Sybille. Il y sera dans vingt secondes, juste à temps pour cueillir le fils de pute qui se défoule sur elle – le téléphone continue de relayer ces éclats de voix qui lui font monter la pression, qui lui font voir rouge, qui lui donnent envie de faire couler le sang. La maserati slalome entre les bagnoles, les pneus crissent et la main droite d’Augustin farfouille derrière le siège passager jusqu’à ce que ses doigts se referment sur un M9 au contact enivrant. Il va buter cet enculé et envoyer ses couilles en colis postal à sa femme.

Il tourne au coin de la rue, les gens outrés klaxonnent à son passage mais il ne leur prête pas la moindre attention. La voiture dérape et il enfonce la pédale de frein en voyant de l’agitation sur un trottoir – c’est Sybille. Il tire sur le frein à main et ouvre la porte, jaillit de la voiture le flingue à la main et la rage au ventre. Des gens se sont arrêtés, certains appellent au secours et Augustin se précipite, les yeux lancent des éclairs et il voit une silhouette sombre se détacher de sa victime avant de décamper. Oh non mon gars. Le cran de sécurité est baissé, il pourrait le buter là tout de suite. Il lève l’arme tout en courant vers Sybille, d’autres gens encore crient mais rien n’atteint ses oreilles, aucun son ne traverse le bruit assourdissant des battements de son propre cœur. Les jambes courent, le souffle s’arrête un instant quand il reconnaît la silhouette qui s’échappe au coin de la rue.

Lui.

Le flingue s’abaisse légèrement, il jure, le relève, mais Alan a disparu et Sybille est prostrée sur le sol. « Merde ! » Le mot lui échappe en français, la rage bouillonne dans ses tripes et ses mains ont envie de faire du mal. Il remet la sécurité, range son arme dans sa ceinture et s’accroupit à côté de son amie. « Je suis là, Syb, » la rassure-t-il, tout en posant une main douce sur sa joue. Il l’observe, essaie de prendre la mesure des violences qu’elle a subi. Ce qu’il voit lui déchire le cœur et lui donne envie de se lancer à la poursuite de ce fumier pour le réduire en pièces. Il serre les dents, garde le contrôle sur sa colère et son inquiétude pour essayer d’agir du mieux possible. Augustin réfléchit un instant puis finit par la prendre délicatement dans ses bras pour l’amener à la voiture. L’installer dans le siège passager n’est pas chose aisée mais une âme charitable qui avait assisté à la scène est venue l’aider en lui ouvrant la portière. Il la remercie d’un mot, rejette les idées de pompiers, police et lui claque la porte au nez.

Le moteur redémarre, et Augustin prend la direction d’Elysium Heights, le cœur battant la chamade, le cerveau tournant à plein régime. La vitesse est raisonnable cette fois, et il lance un regard inquiet sur Sybille, pose une main chaude sur sa cuisse. Il ne dit rien, se concentre sur la route. Ils arrivent enfin, pas assez vite à son goût. La suite se fait machinalement, et Augustin monte les escaliers menant à sa chambre pour la déposer sur le lit. Il embrasse son front furtivement avant de se précipiter dans la salle de bains pour attraper de quoi la soigner, une bouteille d’eau, des médicaments divins. Voir Sybille ainsi blessée, souffrante, allongés sur son lit en piteux état lui rappelle bien trop cette nuit maudite après Eden Manor, celle où il avait cru la perdre. Il s’était promis que ça n’arriverait plus. Lui avait fait la promesse, à elle. Et il avait échoué, tout simplement parce qu’il n’a pas les couilles de tuer un meurtrier.

Il s’approche d’elle, la relève avec précaution et installe un coussin dans son dos pour qu’elle soit confortable. Il lui donne la bouteille d’eau, des cachets pour apaiser les douleurs et l’aide doucement à retirer son haut pour voir l’étendue des dégâts. Il grimace en voyant les bleus sur son buste, ses flancs, inspire profondément pour ne pas péter un câble. Il n’aurait qu’à se téléporter pour aller lui faire sauter la cervelle, maintenant. Au lieu de cela il sort des compresses et de quoi nettoyer les blessures de son amie. « Comment tu te sens ? »





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Hermès ϟ  Némésis .




Il arrive enfin, Augustin, elle entend sa voix alors que quelqu'un s'est précipité vers elle dès le moment où son agresseur l'a laissée. oiseau blessé sur le bitume, yeux clos, elle tente de retrouver sa respiration, les muscles crispés, contractés l'empêchent de se sentir bien, elle souffre physiquement et en son coeur. La présence d'Augustin la rassure, ses mains chaudes, des gestes emplis de bienveillance, il la décroche de cette sensation froide et humide que lui donne le sol d'Arcadia, il est là pour elle, toujours, il la protège mais pas entièrement car elle sait pourquoi cet homme s'est défoulé sur elle. Elle n'est qu'un intermédiaire, un buvard, prétendre donner de coups, ne pas savoir les donner en face, ne pas savoir aller au bout. Pas possible pour eux de s'entretuer, pas possible pour eux d'en parler cartes sur table. Le trajet se fait dans le silence, les yeux de la jeune femme posés sur ces lumières qui défilent jusqu'à chez Augustin et de nouveau, emmenée jusqu'au confort de son lit.

Elle soupire longuement, une fois redressé, lève les bras pour lui faciliter la tête quand il lui retire son haut et elle constate également les marques laissées sur son corps. Un peu d'eau, une compresse, elle appuie doucement sur sa lèvres sanguinolente, elle aura des bleus pour sur, en attendant la respiration reste crispée, bloquée, elle a l'impression d'avoir des côtes cassées tant le choc est violent. Iris baissés, le visage pâle et meurtri. Sybille s'est déjà fait agresser, elle sait ce qu'est cette frustration de ne rien avoir pu faire, et d'autant plus lorsqu'elle est responsable d'une autre vie. Néanmoins elle est rassurée de constater qu'elle n'a pas de douleurs plus bas qui aurait pu présager une fausse couche. Ses doigts glissent sur son ventre, comme si elle pouvait rassurer son petit de cette manière, espère qu'il ne perçoit pas les troubles de sa mère. Augustin parle, sa voix fait lever son regard vers lui qui a l'air bien plus qu'inquiet. Sybile retire la compresse de ses lèvres, essuie le sang et lui prend la main. Elle va mal, très mal, mais si elle le lui dit elle sait qu'il va aller le retrouver, qu'il se mettra en danger et qu'il creusera d'autant plus le fossé entre le passé et le présent. « Plus de peur que de mal » Constat mitigé, elle sourit doucement, évite de trop étirer ses commissures sous peine de ressentir les vives brûlures de sa blessure à la mâchoire. Il l'aurait tuée si il n'était pas arrivé à temps, elle le sait, maintenant elle se demande si il a vu qu'il s'agissait d'Alan.  « Ça a l'air d'être un solide » Elle déclare en parlant du gamin, bien qu'elle sache ne pas être aussi fragile qu'une coquille d'oeuf les coups qu'elle a reçus étaient particulièrement violents.

Elle prend sur elle, comme elle l'a souvent fait, parce qu'elle a toujours été comme ça, Sybille. C'est une battante qui se relève toujours, après tout ce qu'elle a vécu il n'y a jamais un seul instant où elle a décidé d'arrêter son combat. Sa déesse y est pour quelque chose, parce qu'elle a une vision des choses tout à fait unique; indépendante, elle ne compte sur personne, elle s'interdit d'être touchée par les sentiments ou ressentiments des autres. Sauf que là, c'est à son enfant que l'on s'est attaqué et la déesse réclame vengeance en elle. Elle déglutit, Némésis doit résister pour ne pas y aller sur le champ quand son enveloppe charnelle pourtant est blessée. Elle le sent aussi au plus profond d'Augustin, qu'il désire s'y rendre, régler ses comptes, laver quelque honneur alors qu'il n'ira pas au bout de sa colère, qu'il se fera plus de mal qu'autre chose. Pas besoin de jeter de l'huile sur le feu, désormais c'est à elle de s'en occuper. Sybille attire Augustin contre elle, l'invite à la rejoindre et à poser sa tête sur le haut de son buste . Elle essuie le reste de sang sur ses lèvres, d'une compresse neuve, un peu de désinfectant et le contact à sa blessure la fait grimacer. Elle est en vie, c'est tout.


 


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What goes around, comes around What goes up, must come down. - Sam 8 Déc - 19:13




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Elle lui sourit Sybille, faiblement de ses lèvres tâchées de sang, lui prend la main. Elle veut le rassurer – le comble, quand c’est elle qui a souffert à cause de lui. Il déglutit, serre ses doigts entre les siens, et ses yeux suivent la main de Syb qui caresse son ventre encore plat, mais qui commence à changer pour ceux qui savent où regarder. Et il sait, Augustin, il connaît bien ce corps qu’il chérit, le père en lui est soulagé lorsqu’elle lui annonce encore sentir la vie battre en elle. Il lâche un soupir et la laisse l’attirer contre elle, pose la tête sur son torse en faisant attention de ne pas trop mettre de poids sur elle.

Le silence s’installe, laisse les cœurs et les esprits reprendre leur contenance. Augustin respire le parfum de Sybille, fragrances légères qui s’effilochent en fin de journée et après cette épreuve inhumaine. Il reconnaît son odeur naturelle en dessous, douce, fruitée, celle qu’il reconnaîtrait entre mille, et le contact le rassure. Elle est en vie. Le bébé aussi. Elle souffre, elle va mal, mais elle est en vie. Et elle n’abandonne pas, encore une fois. Il se redresse, prend doucement en main la compresse ensanglantées qu’elle tient entre ses doigts, qu’il laisse tomber sur le parquet avant d’en prendre une nouvelle. Un peu de désinfectant, et il la pose délicatement sur le coin de sa bouche. « Solide, oui. Comme sa mère, » dit-il, tente un sourire à son tour, le cœur encore ravagé par la colère mais soulagé par l’apaisement de Sybille. Il n’y a qu’elle qui sache le réguler comme ça. Il s’en rend compte, petit à petit, avec chaque jour qui passe : il aurait du mal à vivre sans elle, maintenant qu’elle s’est frayé un chemin jusqu’à son cœur, qu’elle s’est incrustée dans sa peau. Il y a des gens qu’il aime, mais cette jeune lionne, là, assise dans son lit, marquée des bleus qu’il aurait dû recevoir ? Pour elle, il s’arracherait le cœur sans hésiter s’il le fallait. Pour elle, et pour ce petit être qu’il a malgré tout encore du mal à imaginer être capable de protéger. Mais ces conneries s’arrêtent ce soir. Alan a commis l’irréparable, cette fois.

Augustin soigne chaque plaie sans rien dire, attentif aux réactions douloureuses de sa Némésis, puis passe doucement de la pommade sur les bleus. « J’irai te chercher des glaçons, » dit-il en terminant de s’occuper des ecchymoses sur son flanc. Il lui caresse le front affectueusement, se perd un instant dans ses iris clairs qui contrastent tellement avec les siens. Après quoi il descend dans la cuisine, ouvre le compartiment congélateur et en sort un sac de glaçons qu’il ouvre, en déverse le contenu dans un linge de vaisselle. Il remonte et s’assied sur le bord du lit aux côtés de Sybille à qui il donne le paquet frigorifiant. Les lèvres embrassent chastement son front, il n’oserait pas l’embrasser maintenant de peur de lui faire mal, mais ses doigts s’entrelacent de nouveau aux siens. Geste de soutien, d’attention, de regrets aussi. Il marque une pause, conscient d’avoir échoué. Elle le connaît mieux que personne, maintenant, et devant elle il n’a pas à jouer un rôle – pas autant, en tout cas. Il baisse les yeux, un instant. « Je suis navré, Syb. C’est de ma faute. Ça n’aurait jamais dû t’arriver. »

Il lui avait promis qu’il ne le laisserait pas s’en prendre à elle. Tout comme elle lui avait promis de ne pas s’en prendre à lui. Elle lui avait aussi demandé de ne plus le revoir. Au final, il avait manqué à tous ses devoirs, quand elle avait honoré sa part du marché. Ces bleus, ces coups, c’est un peu comme s’il les lui avait donnés lui-même. « Je peux faire venir un thaumaturge, si tu veux. »





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What goes around, comes around What goes up, must come down. - Mer 12 Déc - 22:25



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Hermès ϟ  Némésis .


A l'abri dans cette maison où elle s'est toujours sentie la bienvenue, Sybille laisse Augustin prendre soin d'elle, il voit bien mieux là où elle a besoin de soins. Ça pique, quand il passe sur ses lèvres ensanglantées, quand il essaye de nettoyer. Et puis il s'excuse, platement encore une fois et il sait que c'est de sa faute. Bien entendu que ça l'est, il ne l'a pas écoutée, il est allé le retrouver et c'est elle qui s'en prend en retour parce qu'ils ne savent faire que ça. Ils auraient besoin de parler, si seulement Sybille n'y avait pas été mêlée elle l'aurait encouragée. Maintenant elle voudrait lui interdire de s'en approcher ou même de penser à lui.«  Ça ne sera pas nécessaire. » Pas de thaumaturge ; ce serait porte ouverte pour lui de fuir. Elle se redresse un peu, la poche de glace vient trouver refuge contre sa mâchoire endolorie, prend sur elle, parce qu'elle sait qu'elle ne peut pas rester tranquille tant qu'elle ressent l'envie de vengeance en lui. Vengeance divine, qu'elle lui a interdit et qu'elle pressent aussi, il y manquera, ce n'est pas à lui de le faire. Elle doit rester éveiller, ne pas lui laisser la moindre chance de s'en aller jusqu'à ce qu'elle soit certaine qu'il se soit calmé. Sybille soupire doucement, son cœur reprend un rythme cardiaque normal, bien plus sereine que lui visiblement parce qu'elle sait qu'il payera de toute façon pour ce qu'il lui a fait, mais ça ne sera pas de la main d'Augustin. « Je vais bien,il n'a pas eu le temps de me faire réellement mal, les marques vont disparaître assez vite » Elle marque facilement Sybille, sa peau laiteuse prend facilement les coups. Il n'y a pas été de main morte, c'est le détail qu'elle ne lui donne pas, en vérité elle ne se sent vraiment pas dans son assiette. Nauséeuse. Les coups portés dans les côtes doivent y être pour quelque chose. Sybille retire son t-shirt, et pose la poche de glace là où la douleur se fait plus vive, elle espère que rien n'est cassé, ça rendrait sa grossesse difficile. Grimace, avec cela elle n'est plus tellement crédible concernant le degré de douleur, pourtant Sybille est une combattante, une guerrière née, elle en a v des moins belles. Elle a l'impression d'être plus sensible, elle déteste cette sensation. Le stress se relâcha, la jeune femme se lève soudainement pour se précipiter dans les toilettes et rendre de la bile, à genoux sur le sol des toilettes. Ce n'est pas nouveau, ces temps-ci ça lui arrive beaucoup et elle n'est pas certaine qu'à ce moment là ce soit tout à fait normal. Elle force, encore, se relève et va se rincer la bouche, en profite pour passer un coup d'eau sur son visage et observe dans le miroir de la salle de bain les dégâts. Elle va sans doute avoir besoin de camoufler tout ceci à coups de maquillage pour que ça ne se voit pas et surtout pour éviter qu'on lui pose trop de questions.

Sybille soupire et retourne vers Augustin, vient se blottir entre ses bras. Tendre étreinte, elle a besoin qu'il la couvre d'amour et d'attention, parce qu'elle a envie de craquer et de pleurer.  A quel point cela était horrible de ne pas pouvoir se défendre, de ne pas pouvoir bouger. « Je sais que tu as envie d'aller te venger. Reste avec moi, j'ai plus besoin de toi qu'il a besoin de se faire sermonner. » Le cycle doit s'arrêter ici et maintenant, il n'a plus le droit à l'erreur, il doit faire un choix. Mettre fin à cette guerre en ignorant cela, ou alors aller se venger et continuer le cercle infernal. Boitillante, elle le repousse en arrière, l'oblige à reculer et à tomber sur le lit. Maintenant qu'il y est il y reste, et ce n'est pas négociable. Sybille vient lui grimper dessus et lui attrape les poignets. Elle est épuisée, pourtant elle lutte, elle veut s'assurer qu'il restera avec elle et qu'il e profiter pas de son sommeil pour se téléporter. « je déclenche ton hybris si tu essayes de fuir. Je ne te laisse plus le choix. » Menaces au travers d'un visage exténué tandis qu'elle se penche vers lui et le regarde droit dans les yeux, elle veut que ce soit clair dans sa tête, parce qu'elle le sait borné, elle sait qu'il ira au bout de ses pensées et qu'à l'avenir cela leur portera encore préjudice. Elle n'a pas peur de le rendre incapable de bouger si c'est pour sa protection et celle de leur enfant. Plus de plaisanteries. Sybille lâche les poignets d'Augustin et glisse sont front contre son cou, qu'il la serre et qu'il ne la lâche plus jusqu'au lendemain. Alors elle retrouvera la foi, elle aura encore confiance en lui.

Elle sombre, Sybille, lutte contre l'épuisement, les paupières lourdes et la respiration profonde. « S'il te plaît. Serre moi et reste. » Faiblesse dans la voix, par la fatigue. Elle a trop pris, trop d'énergie sont dépensées pour défendre son corps de ces coups reçus et l'humain prend sur la divinité retranchée dans ses désirs de vengeance.


 


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What goes around, comes around What goes up, must come down. - Dim 16 Déc - 19:24




what comes up must come down
sybille & augustin



Elle minimise les dégâts, Sybille, sourires forcés pour le rassurer. Mais quand elle grimace, il est clair que ce qu’elle dit elle ne le pense pas : il ne l’a pas ménagée. Il sait très bien quel était son objectif, à ce lâche, ce misérable petit gaulois de merde. Il lui a dit clairement lorsqu’ils étaient à l’hôtel, avant que Augustin ne se jette devant les roues de sa voiture, tout ça pour qu’il aille se foutre dans le décor au lieu de mettre un terme à leur cirque infernal. Il lui a dit qu’il ne le laisserait pas devenir père à nouveau. Il a raison, d’un côte : on voit bien quel destin tragique a eu son seul enfant. Est-il vraiment certain de vouloir tenter l’aventure une nouvelle fois, en sachant ce que ça fait de perdre la chair de sa chair ? Par sa faute, qui plus est ? Mais Sybille est là, elle a confiance en lui malgré ses échecs, ses fautes et ses travers. Et Augustin n’est pas disposé à la perdre, ni elle ni le bébé. Le coupable en souffrira les conséquences.

Il sursaute quand la nausée la prend et qu’elle se précipite vers les toilettes, bondit sur ses pieds et se trouve derrière elle, pourtant totalement inutile. Elle se rafraîchit, et quand elle va mieux ils retournent dans ce lit qui les a vu faire face à tant de choses, des belles comme des mauvaises. Elle se serre contre lui et il la tient doucement, lui caresse les cheveux, le bras. Il lui tient chaud, tire la couette sur elle. Elle sait ce qui le taraude Sybille, tout comme lui sait qu’elle souffre plus qu’elle ne le montre. Ils sont pareils, se ressemblent, et après tout ce temps passé ensemble ils se comprennent.  Trop, peut-être. Car elle bouge, lui grimpe dessus et lui fait comprendre par les mots comme par les gestes qu’elle ne veut pas le voir aller accomplir ce qui doit être fait. Il serre les dents, ne la regarde pas immédiatement car il sait très bien qu’il n’obéira pas. Mais il est le dieu des menteurs, Augustin, et quand il relève le regard il s’est lui-même persuadé qu’il restera pour elle. Il ne répond pas, hoche simplement la tête, étire un sourire sans joie quand elle le menace de se servir de son hybris pour le garder près d’elle. Elle est féroce, Némésis. Elle n’abandonnera jamais.

Tout comme lui.

Elle se blottit contre lui et il la serre entre ses bras, la laisse se caler de façon confortable. Il fait bon, la chaleur de leurs corps les plonge dans un état favorisant le sommeil. Il voudrait pouvoir rester là dans ce nid douiller avec elle, lui offrir ce réconfort dont elle a tant besoin. Sybille lutte longtemps, guerrière, mais bientôt c’est Morphée qui l’accueille dans son monde de songes et de repos.

Rien ne pourrait endormir Augustin, que l’adrénaline et la colère n’ont pas quitté. La nervosité coule dans tout son corps et il attend patiemment, le temps qu’il faut. Quand il estime que la respiration de Sybille indique un niveau de sommeil suffisamment profond, il tente de s’extirper délicatement de son emprise, sans la réveiller. Évidemment, un geste un peu trop brusque, et la voilà qui l’enserre un peu plus fort encore. Il lève les yeux au ciel Augustin, d’ordinaire ça le ferait sourire une telle réaction, mais là il n’a qu’une seule envie, pressante, et c’est d’aller foutre son poing dans la gueule d’un gaulois un peu trop insolent. Il finit par réussir à s’écarter doucement des bras de Sybille, la borde avec tendresse et observe un instant son visage endormi où les bleus commencent à apparaître.

Il va payer pour ça.

Il disparaît.



Les portes du bar s’ouvrent à la volée. Il a été facile à trouver, ce petit con, accroché à son alcool. Il l’a traité de vieil ivrogne il n’y a pas si longtemps que ça, mais regardez-le, il n’est pas un exemple non plus. Regarde toi Alan, regarde ce que t’es devenu, t’as attaqué une femme enceinte simplement parce que t’as pas les couilles de tuer ton véritable ennemi. Tu me fais vomir.

Il est là, et en quelques enjambées l’italien lui fond dessus. Il l’attrape par le col d’une main, l’éloigne du bar et n’y va pas par quatre chemins : les phalanges s’écrasent sur la pommette du lyonnais, ricochent par la même occasion sur l’arrête du nez qu’il entend craquer avec un son qui lui fait tellement plaisir. L’effet de surprise est avec lui, et la rage s’amplifie maintenant qu’il voit du sang couler de ses narines. Il ne lui dit rien, n’a rien à lui dire, ça se passe de mots ces affaires-là. Les gens autour mette du temps à réagir, et Augustin plante un genou dans le ventre d’Alan qu’il envoie s’écraser au sol contre le pied d’une table –  il a déjà vécu ce moment, c’est un combat qui s’est déjà produit des centaines de fois, ce combat qui semble infini, qui ne s’arrêtera jamais.  

La main lui fait mal mais il ne sent rien avec l’adrénaline. Il se nourrit de cette vision, Alan au sol, le nez en sang, prostré devant la force de sa colère. Il brûle d’envie de le rouer de coups, mais la voix de Sybille le rappelle à elle dans un coin de sa tête, et il sait qu’elle a raison, il sait qu’il n’aurait même pas dû venir. Mais rien ne peut enrayer cette machine folle. Rien.

Il serre les dents, inutile d’en rajouter, surtout que les gens s’agitent et certains se précipitent vers Alan pour voir s’il va bien. Augustin tourne les talons et se dirige vers la sortie. Le message est passé.





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What goes around, comes around What goes up, must come down. - Jeu 20 Déc - 21:03



What's in you head, in your head
Another mother's breaking
Heart is taking over
When the violence causes silence
We must be mistaken
It's the same old theme

 
Hermès ϟ  Bélénos.


Ordure qui déambule dans les rues, après avoir garé sa bagnole on ne sait où. Il a longuement marché pour trouver un point d'ancrage, un lieu où s'accrocher et sombrer à la fois. Un bar donc, il a commandé de la bière et les a enchainées. Parfois gorgées cul sec descendues dans l'estomac après y avoir versé du nectar, jusqu'au moment où il se demande s'il est possible de se noyer en buvant quelque chose. Et quand les pensées dérivent c'est qu'il est arrivé là où il voulait aller : nul part. Il regarde autour de lui, il ne comprend rien à ce qu'il se passe, il sort une flasque de Nectar, s'en descend encore et s'enfonce dans les tréfonds du néant. Il n'a pas ressenti la moindre satisfaction à blesser cette femme. Il sait qu'il a blessé Augustin, mais il se rend compte à tord qu'il est en train de devenir comme lui. Non. Pensées laissées dans les couloirs sinueux de sa mémoire, il ne veut plus y penser, ils ait pourquoi il a  fait ça, parce qu'il veut le mettre face à ses propres actions, lui faire vivre ce qu'il a vécu. Et la douleur il l'a ressent, dans les moindres recoins de son être. Alan continue de boire, encore, il attrape des verres qui ne sont pas les siens

Trop de choses en même temps, il ne réagit pas quand quelqu'un le saisit, les yeux ont du mal à suivre, mais ses pensées reviennent en place quand il sent une vive décharge prendre les nerfs de son nez. La douleur monte, semi-présente, anesthésiée par l'alcool. Alan passe ses mains sur son visage pour se rendre compte qu'il saigne abondamment du nez. Il n'arrive pas à distinguer s'il est droit ou s'il lui a complètement fracturé l'arrête, Alan pousse un gémissement en croyant ressentir de la douleur quand il pose ses doigts dessus. C'est Augustin, qui est revenu, au lieu de rester avec sa grognasse, il vient faire la justice, prendre sa revanche.

Il est où ? Il est où ?

Le temps que le monde cesse de tourner, il voit sa silhouette prendre la porte. C'est tout ? Il le cogne et ça continue ensuite ?Alan le suit, vert de rage, tout lui revient, soudainement les idées bien plus claires, l'adrénaline est la meilleure des drogues.« Ça fait quoi hein?» Il crie dans la rue en emboîtant le pas derrière lui, referme la porte d'entrée derrière eux et le vent frais du soir vient lui brûler les plaies sur le visage. « Toi elle est en vie hein, la mienne elle est morte !! Tu l'as tuée !!» Un rire ironique, il ne réalise pas qu'il beugle ça devant d'autres passants qui prennent peur de la scène. L'alcool le rend plus misérable qu'il ne l'est déjà. Il avance jusqu'à Augustin, le visage couvert de sang parce qu'en voulant l'essuyer il n'a rien fait de plus que l'étaler. Il s'approche, dangereusement, lui empoigne le col de la veste avant qu'il ne puisse s'éclipser.« Qu'est ce que ça te fait ?! hein ?? » Il lui hurle au visage, la rage et la haine fait brûler ce corps déjà imbibé d'alcool. « Je vais la retrouver, la tabasser encore, jusqu'à ce que tu comprennes ce que tu me fais. » Il le bouscule, violemment, avance vers lui et lui assène un coup de poing dans les côtes pour lui couper la respiration avant de le balancer dans des vélos garés sur le côté « Bats toi !! Sale merde!! Bats toi !!! »


 


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What goes around, comes around What goes up, must come down. - Mar 26 Mar - 14:18




what comes up must come down
alan & augustin



Ça ne finit pas comme ça, évidemment, ça ne finit jamais avec eux. Alan ne semble pas avoir compris sa leçon, il ne semble pas réaliser que pour ce qu’il a fait il aurait dû crever sous ses doigts une nouvelle fois. Il le poursuit au dehors, crie sa hargne en français, cette langue qui les renvoie à leurs pires cauchemars. Le visage en sang, le nez pété il l’espère bien, Alan l’empoigne par le col et le malmène, lui crache à la gueule ce qu’il lui reproche depuis quinze ans et lui assène un coup à son tour sans lui laisser la chance de riposter. Il titube sous le choc, souffle coupé, recule et trébuche contre des vélos derrière lui, se rattrape aux barrières sur lesquelles ils sont accrochés. Alan est fou, il sait qu’il s’emporte facilement et que son hybris le fait exploser au-delà de ce qu’on peut imaginer. Il lui demande de se battre et Augustin ne va pas se faire prier. Le regard noir de rage, la colère et l’envie de sang encore chaude dans ses entrailles, il se relève non sans mal et lui fond dessus, l’agrippe par une oreille et le tissu de la veste à son épaule.

Ils luttent, il voudrait lui arracher son oreille et la lui faire bouffer, il voudrait frapper son nez encore et encore jusqu’à ce qu’il lui rentre dans le crâne si fort qu’il lui écrase le cerveau. « T’es qu’un lâche ! » qu’il lui grogne, tire sur son oreille et lui assène un coup de poing dans les côtes, pousse sur ses jambes avec la force de l’adrénaline pour l’écraser sur le mur derrière eux. Alan aurait dû le tuer ce soir là quand il s’est jeté devant sa voiture, il aurait dû laisser la caisse lui rouler dessus au lieu de s’en prendre à Sybille et de répéter l’histoire, de répéter leurs erreurs une fois de plus. Il plaque son avant-bras contre sa gorge, appuie aussi fort qu’il le peut pour lui faire mal et le faire taire. « T’avise plus de l’approcher, ou tu sais ce que t’y perdras. J’ai qu’à donner un ordre et elle y passe. » Menace claire et directe, il sait très bien de qui il parle, de cette Mairead qu’il avait embarquée dans le cambriolage, qu’il a lui-même mêlé à leurs histoires sordides. « Ne me donne pas de raison de le faire, tu sais que je le ferai sans aucun scrupule. » Parce qu’elle a beau être coriace, elle a beau avoir été honnête et clean avec lui, elle reste quand même entre eux. Et ça, malgré toute la colère, malgré toute la rage, Augustin ne le supporte pas.




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