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blood of my blood, bone of my bone (mikohta)

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blood of my blood, bone of my bone (mikohta) - Jeu 27 Déc - 23:31

blood of my blood, bone of my bone ★ ohta & emiko
   Elle tremble l'enfant, vibre d'une frayeur qui dévore le corps et la psyché, consumée du poison instillé par la terreur et l'isolement. Gamine aux mille voeux, gamine aux mille rêves, arrachée au cocon des siens et aux bras aimants de sa mère. Jours lointains, enfermée dans le carcan du froid et de la violence, dans une mesure dont elle n'aurait su se prémunir. Accents rêches de la Russie qui tonnent toujours dans les oreilles innocentes, alors que s'évaporent au loin l'écho mélodieux des mots du père choisi et de son Hispanie revendiquée.
Gamine loin des siens, enlevée, retenue dans les ruelles crasseuses d'Ashmill, retenue dans leur violence et leur souhaits inavoués. Mille prières, mille voeux adressés à un ciel sourd aux suppliques d'une enfant perdue, alors que roulaient les larmes scintillantes et tremblaient les doigts.
Il était intervenu, le ciel cruel - passée de main en main, enlevée à l'enleveur, arrachée par d'autres inconnus au parfum de violence.
Noyée dans l'obscurité depuis la libération qui n'était, finalement, qu'un transfert.
Elle était lasse, l'enfant. Lasse de n'être qu'un pion, lasse de la frayeur et des peurs. Lasse d'être le jouet convoité de mille désirs, l'arme qui aurait préféré mourir, cette nuit tragique. Pensée retorses qui s'insinuaient dans l'esprit juvénile, résurgence de l'entité qui l'avait fait sienne, qu'elle avait fait sienne - et qui murmurait qu'il était temps de répondre à chaque coup, alors que l'innocence se mourait lentement.
Un brin de désillusion, un brin de fatigue, aussi.
L'envie de rentrer au domicile chéri, de retrouver les bras de la mère absente - plus prégnante encore, depuis qu'elle avait été laissée dans la pièce inconnue. Les mots du Soleil Levant qu'elle entendant résonner au-delà des murs évoquaient la mélodie de tant de comptines entendues lors de l'enfance, les parfums étaient ceux du foyer et de la cuisine maternelle. Le manque se fait douleur, et les yeux s'embuent violemment.
Elle ne s'y attarde pas, pourtant, l'enfant. Car bientôt, c'est une silhouette qui passe le seuil de la porte auparavant close, inonde la pièce du soleil d'août. Les iris d'or sont relevés vers la femme qui vient d'entrer, dans un bref mouvement de frayeur, alors qu'elle se recroqueville, fœtus arraché depuis trop longtemps au cocon protecteur de la mère et du foyer. Et les mots s'échappent, se cognent douloureusement, prononcés de la voix rauque de ceux qui n'avaient pas parlé depuis si longtemps. 'Qui êtes-vous? Qu'est-ce que vous me voulez? Je ne -- Je n'ai rien à vous apporter.' Mensonge éhonté, susurré à son oreille par l'esprit malicieux du désert. Elle pouvait tout apporter, faire plier la réalité. Mais elle était trop lasse de se battre.
Je veux juste rentrer à la maison.


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blood of my blood, bone of my bone (mikohta) - Sam 26 Jan - 11:48


blood of my blood, bone of my bone
ohta & emiko

« Love is the one thing we’re capable of perceiving that transcends time and space. »
Baba a été formelle ; c'est elle. Les traits ne mentent pas, pas plus que lèvres redessinées, l'arête du nez, l'ovale des pommettes, indicibles. Effet miroir, ressemblances caractéristiques entre l'enfant découverte et le trio Nagai. Gamine abandonnée, laissée aux bras d'autres pères, d'autres mères, tandis que la sienne désertait. Ils n'ont plus jamais entendu parler d'elle à la nuit tombée, chagrin cruelle au cœur du paternel dont on arrachait si soudainement la cadette. Ils ne surent jamais, ce qu'elle était devenue. Avait-elle été souffrante ? Avait-elle été la victime de quelques ignobles traitements ? Bambin perdu avec elle, jamais retrouvé malgré les efforts acharnés des Nagai, pater dont le timbre se brisait chaque fois qu'il évoquait sa regrettée âme sœur. Méfiance de la plus jeune de la portée qui s'approche de l'enfant finalement éveillée – se surprend à contempler le faciès en lequel subsiste quelque chose de poupin, transposition étroite de ses propres expressions. Rêveries éveillées, contemplations éphémères.

« Tu n'as rien à craindre, tu es chez toi, Emiko. »

Sonorités d'ères oubliées, aurores graciles effacées au palais indigent, japonais de son enfance en lequel Ohta s'exprime plus volontiers qu'en anglais. Espère un court instant que la doucette a encore mémoire, remembrances même furtives, de leur nativité nippone, comprend encore ces quelques échos d'un passé immémorial. Se retourne brièvement vers la grand-mère et ses yeux rieurs, dans l’entrebâillement de la porte, nourrisson endormi blotti contre son épaule décharnée. Figure malice, petite dame dont le faciès ridé exprimait toute la sagesse d'un monde antique, oublié. Baba ne se serait jamais trompée.

« Baba est certaine de te connaître – de connaître ta mère. »

Et plus elle la contemple, plus elle consent – découvre l'ébahissement caractéristique de son aîné, l'incompréhension suspicieuse de Kazuo, le semblant de dureté tendre de ses propres iris. Comme un brasier qui s'empare des membres, joie étrange que de retrouver des familiers, sans en connaître vraiment l'appartenance. Instinct foudroyant que rien ne réfutera, malgré le choc qu'il ne manquera pas de provoquer chez la gamine qui ne connaît rien de leur monde, de leur existence, semblait perdue jusqu'à être proie d'élans pourpres, sauvageons arrachant la môme aux siens – imposteurs. Place qui leur revenait de droit.

« Je m'appelle Ohta Nagai, et voici ta grand-mère. »
(c) DΛNDELION
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blood of my blood, bone of my bone (mikohta) - Ven 15 Fév - 17:32

blood of my blood, bone of my bone ★ ohta & emiko
   Cœur vacillant, frayeur distillée dans l'ichor frémissant. Elle a peur, l'enfant, ne désire rien, si ce n'est l'étreinte des bras de sa mère. Effrayée, un brin amère, aussi; réalisation acide que la mort avait été moins douloureuse, rapide élan de la faux, oubli amené des voiles d'Izanami posés délicatement sur son corps mourant — la vie n'était devenue que prolongation douloureuse de sa peine et du froid de ses veines gelées. Lasse, si lasse. Elle ne désirait plus qu'un point final, une issue comme promesse de paix pour son âme fatiguée. Tout, plutôt que l'attente et l'incertitude, serait libération.
Mais il ne s'agit plus d'attendre, désormais, et elle pressent la fin. Que l'on fasse tomber ses chaînes ou que l'on choisisse de faire couler le sang carmin, tout serait bientôt terminé. Et la pensée l'apaise, étonnamment, en contemplant la femme.
Superbe de puissance, auréolée du pouvoir des mortels assujettis.
Et la gosse épuisée à ses pieds triomphants. Valse des regards qui s'entrecroisent quand elle étudie la divine, quand elle détaille la reine.
« Tu n'as rien à craindre, tu es chez toi, Emiko. » Les mots de japonais sont pieu douloureux dans le cœur juvénile, écho des comptines susurrés de la voix d'une mère attentive. La mère lui manque, brusquement — douleur qui s'ancre dans la poitrine, obstrue violemment le souffle hésitant. Mélodie des syllabes qui prennent sens dans ses oreilles, pourtant si vacillantes sur sa langue. Elle ne sait quoi répondre, la gosse. Ne sait trouver les mots pour arracher la liberté, pour se battre encore. Incapable de comprendre l'augure sibyllin derrière les vers de l'impératrice Nagai.
Elle n'était pas chez elle, la gosse, brûlait de retrouver la douceur d'un foyer.
Quelques clignements de paupières papillonnants pour retenir une larme échappée, quand elle ne désire que la présence de la mère, violente et irrationnelle. Une mère, auguste sérénité déposée sur les plaies ouvertes d'une vie devenue trop violente, paix et réconfort apportés des yeux tendres et affectueux.
Et elle vacille, un instant, la gosse, croise le regard qu'elle croit être celui de la mère pourtant si loin, yeux immémoriaux reflétant l'âme aimée. Mais ce n'est pas Nozomi, au parfum de solvants et de peinture fraîche, au parfum de fleurs épanouies et de thé léger. Aïeule soutenant un bambin, aïeule inconnue — aux yeux si familiers, pourtant, baume de douceur sur son cœur effrayé. Aïeule dont elle ne sait détacher le regard, dans la transe stupéfaite de l'être qui reconnaît les siens, écho lointain de palpitants battant à l'unisson.
« Baba est certaine de te connaître – de connaître ta mère. » Les iris dorés retournés vers la terrible, presque à regret, alors qu'elle se tasse sous l'aura de puissance exhalée de la peau de la reine. Gosse ébahie, qui voudrait parler, ne trouve plus les mots, brusquement. 'Je -- je --' Elle voudrait affirmer l'identité de sa mère, la gosse, art un brin reconnu chez les esthètes, ne sait pourtant que dire.
Il n'est rien qu'elle ne puisse dire, pourtant, alors que la vérité triomphe, exhalée d'un sang qui révèle les secrets enfouis dans le noyau même de son être.
« Je m'appelle Ohta Nagai, et voici ta grand-mère. »
Elle se fige, la gosse, lèvres entrouvertes, incapable d'entendre la réalité exhibée. Une envie violente de nier, négocier, contester cette parenté qu'on affirme. Invoquer l'aïeule véritable, matrone d'un père perdue de vue. Mais elle voit le visage dans la mère dans la mâchoire de la reine. 'Non.' Voit les yeux de la mère dans les iris de la vieille souriante. 'Non.' Voit la force de la mère dans la puissance de la souveraine. 'Non.' Voit le sang palpiter à l'unisson dans les peaux fines, voit les traits d'argent lier la généalogie révélée.
Paupières brusquement fermées, dans une tentative puérile de se fermer à l'évidence qui se dessine. 'Ce n'est pas possible, Mama disait toujours --' Des sanglots échappés pour faire trembler plus encore le japonais vacillant entre ses lèvres.
Maman disait toujours que sa famille était compliquée.
Compliquée.
Comment aurait-elle pu deviner à quel point?
Comment aurait-elle pu imaginer la réalité?
Sang souverain de la pègre, régents de New Kabuchiko, empereurs du Soleil Levant sur un nouveau monde.
Le crime dans les veines.
Elle voudrait se montrer forte, la gosse, ne sait contenir les tremblements violents et les hoquets, alors que l'univers s'effondre, bâti sur des fondations nouvelles.
'Comment? Comment est-ce possible? Mama n'a jamais été --' Les mots s'étranglent, vacillent, se noie dans le désespoir grandissant. Avant que ne s'embrase la lumière violente, dans le cœur désemparé. 'C'est elle qui vous a demandé de venir me chercher? Elle est ici?'
Les yeux posés sur les femmes de son sang, elle ne désire plus que les bras d'une mère.
Nagai.

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