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Vieux Frères

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Vieux Frères - Lun 14 Jan - 10:21


AUGUSTIN & LUCA

"Vieux Frères"


Il n’a pas eu besoin d’allumer la radio d’Arcadia pour savoir qu’Alcide avait été arrêté. Même éloigné de la Camorra, le téléphone continue de sonner. Débarquant au Ciao Roma, jamais il n’a vu Gisella dans une telle panique. Les mains délicates de l’Amour sur les épaules, il a tenté de la calmer avant de rejoindre Augustin. Tenter de garder la face, de ne rien monter, ni la peine, ni la colère, ni le malaise et encore moins la gêne de ne plus être à leurs côtés.  « Augustin ? Je t’ai pris un repas à emporter, j’imagine que tu n’as pas du manger depuis la nouvelle. » Et il va être affamé avec tout ce qu’il va devoir faire, le nouveau Don de la mafia italienne.





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Vieux Frères - Lun 14 Jan - 21:52


we’re still brothers





La matinée est passée comme dans un rêve. Un battement de cils et des heures étaient passées. Le temps n’existe plus vraiment. Il ne sait plus quel jour on est, même si son cerveau réagit du tac au tac. L’âme est heurtée par le choc de la nouvelle, le danger qui rôde, la solitude glaçante qui freine le dieu à qui on a pris un repère. Mais l’homme prend le pas, le corps et l’esprit réagissent machinalement, procèdent méthodiquement et prennent les étapes comme elles viennent. Quand la porte s’ouvre et qu’il entend la voix de Luca, Augustin a une fraction de seconde d’hésitation avant de lever les yeux. Autour de lui trois hommes qui l’aident vainement à mettre la situation au clair, trois hommes à qui il fait signe d’un air un peu las d’aller prendre une pause. Luca a raison. Il n’avait pas vu l’heure. « Merci. »

Il n’a pas faim. Il n’a plus faim depuis des mois. Mais alors qu'il prend l’en-cas dans ses mains, il se rend compte qu’elles tremblent légèrement. Il le pose sur la table et soupire un peu. Il y a quelques secondes d’un silence un peu étrange entre eux, où flottent tous ces mots qu’ils ne se sont jamais dits, et l’impression d’être face à un ami pourtant inconnu. Augustin n’aime pas ça. « Il est en garde à vue. Il s’en sortira pas comme ça. » Simples constats, mais Luca peut sentir la pointe de fatigue dans sa voix. Des heures qu’il est sur le pied de guerre, et le voir entrer ici ça met un stop brutal à cette bulle d’hyper activité. Pour la première fois, il prend conscience de ce qu’il se passe.  





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Vieux Frères - Mar 15 Jan - 7:39


AUGUSTIN & LUCA

"Vieux Frères"


Augustin a l’air épuisé. Non, il n’en a pas l’air, il est épuisé. Les traits tirés, les mots difficiles, les pupilles voilées, les mains tremblottantes. Luca voit tout et il ne peut s’empêcher de se dire qu’il a peut-être fait une erreur en partant. Que sa famille a besoin de lui et qu’il ne peut rien faire d’autre qu’être le témoin de sa chute.  « Assieds toi. » C’est un demi-ordre, la main sur l’épaule invoquant de prendre place sur le canapé, se permettant de passer outre les barrières du corps pour comprendre réellement ce que le Consigliere ressent en cet instant. La vague le submerge en silence, habitué à taire la douleur autant que la passion, le dieu de l’amour. Habitué à entendre le cri d’un coeur ou la rage des entrailles. Pas habitué à voir Augustin dans cet état.
Les fesses posées sur l’accoudoir du canapé en face du Consigliere, les bras sont refermés, les sourcils froncés.  « Vous ne devez surtout pas le faire sortir d’une manière… » Magique ?  « … abracadabrante.» Plus personne n’utilise ce mot désormais mais en ce qui les concerne, il convient parfaitement.  « Vous avez Gates et Sciarra, c’est à eux de faire leur boulot, toi tu ne peux rien faire Augustin. » Les mots sont durs mais sincères, il sait, Luca, ce que l’homme ressent, il l’a touché, il est dans le même état. La délugititon est difficile mais il reprend.  « Tu ne peux rien faire pour lui, mais tu peux protéger les tiens. Killough est morte cette nuit, An Riocht est instable, les autres vont en profiter…La police aussi. C’est ça ton rôle Augustin, pas Alcide.  » Eros a le nom de Zeus sur les lèvres, c’est comme des éclairs qui picotent l’échine en laissant le coeur douloureux.  « Réunis les sous-boss, sécurise le Ciao Roma, déplace la marchandise, protège les et je reste là si tu as besoin de mes dons… Doit y en avoir des super héros à calmer, histoire qu’ils n’aillent pas se foutre dans la gueule du loup pour les beaux yeux du Don.» Et qu’est ce qu’ils sont beaux ses yeux, Luca s’y est perdu à Mykonos, il s’y perdra encore.



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Vieux Frères - Mar 15 Jan - 8:50


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Il se laisse asseoir sur le canapé, soulagé de suivre un ordre plutôt que d'en donner un pour la première fois de la journée. Il soupire, las, et repose les yeux sur le dieu de l'Amour. Qui les a fui mais répond tout de même présent. Le conflit qui les a séparés n'a pas sa place aujourd'hui entre eux, pas alors que leur famille a besoin d'eux. Luca met des mots sur la situation et résume le travail à faire. Augustin hoche la tête, acquiesce lentement. C'est réconfortant d'entendre les mêmes mots qu'il se répète depuis cinq heures sortir de sa bouche. « Oui, tout ça est en cours. » Geste vague pour désigner la multitudes de tâches pourtant précises.

Nouveau soupir. « Je les réunis ce soir. En attendant ils ont à faire. » Chacun ses tâches, chacun ses ordres à donner. Il pense à Killough, aux alliances qui battent de l'aile. Que pense Costilla en ce moment même ? Il serre les poings, la tension revient après la vague de lassitude, le cœur redémarre. Killough est morte, le Royaume doit être dans un état pire que le leur. Une pointe d'inquiétude le saisit. Alan.

Il se redresse, attrape le plat à emporter que lui a amené Luca. Le dieu n'a pas faim mais son mortel a besoin de croquer dans quelque chose, si seulement pour s'occuper les mains. « J'ai besoin de toi à nos côtés, oui. Pour l'instant, ils se tiennent car nous sommes dans l'urgence et que je leur donne des ordres. » Il ouvre l'emballage, serre les dents. Repose les yeux sur celui qui était - est ? - son ami. « Mais ils n'ont pas confiance. Pas tous. » Regard vers la porte, d'où les trois hommes sont sortis quelques minutes plus tôt. Les yeux sombres sont traversés par un nuage noir. « Ils ne disent rien en face. Mais je sais ce qu'ils pensent. » Tant qu'il avait la confiance d'Alcide, il était intouchable. Aujourd'hui ils le regardent et les esprits s'imaginent qu'il est heureux d'être là où il est, seul à la barre. Que peut-être il l'a cherché depuis le début.





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Vieux Frères - Mar 15 Jan - 13:04


AUGUSTIN & LUCA

"Vieux Frères"


Il écoute Luca, voit bien qu’Augustin fait au mieux pour tenir la barque malgré l’abandon du capitaine en pleine tempête. L’ancien sous-boss se sent démuni mais garde la tête haute. Malgré la colère, malgré les sentiments contradictoires et les mots balancés par le Consigliere l’autre jour, il ne peut fuir. Il ne l’a jamais fait, ce n’est pas maintenant qu’il commencera.
Un sourcil est arqué face aux remarques d’Augustin. Les regards d’azur se mêlent, l’esprit tente de se fermer, les émotions sont comprimées. Augustin ne doit pas lire en lui, pas encore, pas maintenant qu’il se sent lui aussi paumé.  « Fais moi une liste des noms, j’irais leur rendre une petite visite. » Et il dit ça avec un léger sourire, preuve qu’ils ne vont pas rire. Le corps se relève, les pieds bougent, il a besoin de marcher pour mettre ses idées en place Luca, sinon il explosera comme une petite grenade.  « Je ne suis pas parti pour revenir Augustin mais… » Il sait qu’il peut se faire tuer pour ça, qu’un ordre donné et Luca Salducci ne sera plus de ce monde en une demie heure tout au plus. Vu le bordel, on dira que c’est une autre mafia, le royaume ou même les mexicains.  « Je ne peux pas te laisser comme ça. J’en suis incapable. Dis moi ce que je peux faire, dis moi… Jusqu’où je peux aller. » Et il peut aller loin, Luca. On le pensait incapable de quitter la Nuova Camorra, il l’a fait. Il n’a plus rien à perdre, celui qu’on imagine fuyard alors qu'il n'a fait que ce que tous n'auraient jamais osé.


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Vieux Frères - Mer 23 Jan - 10:07


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Il a un faible sourire aux mots de Luca, les yeux posés sur le repas qu'il déballe. Un sandwich qui a l'air assez bon, très complet. Merci Luca. Pour le sandwich, la proposition. Il est le deuxième aujourd'hui à lui dire ça, après Silas. Il y a des gens dont il ne doute pas de la loyauté et il est reconnaissant de les avoir à ses côtés. Mais les révoltes se construisent à la base, et dernièrement il l'a senti, les entend. Les murmures, les doutes. Depuis ton départ, Luca. Depuis ton départ, ils se posent des questions.

Mais il sait, il a compris qu'il n'avait pas abandonné la Camorra. Elle est dans son sang, bien plus encore que pour lui, elle fait partie de lui, de sa vie. Et malgré tout ce qu'ils se sont dit, Luca tend une main amicale. « Je sais. » Réponse simple, qui suffit à ce qu'ils se comprennent. La rancœur reste mais elle est effacée par l'urgence, et aussi par cette tristesse profonde qui les marque. Les regrets de n'avoir pas parlé. De ne pas se connaître plus que ce qu'ils auraient voulu, au final. Actes manqués.

Il mange, la nourriture réconforte le corps en hyperactivité. Une pause, il mâche, réfléchit. Luca veut aider. Et il a besoin de son aide. « Je n'ai pas de noms à te donner, c'est trop tôt. » Et il ne côtoie plus assez les petites frappes de leurs rangs pour savoir exactement. « Tu pourrais commencer par ces hommes que tu as vu. Ils doivent savoir qu'on a besoin d'eux et de leur fidélité. » Il reprend un bouchée, pense aux Bellandi qui restent. Saturno, électron libre, façade placide mais qui peut-être sent le vent enfin tourner en sa faveur. Il relève les yeux sur Luca, son regard d'océan qui montre la détermination d'un ami motivé. Pas Saturno. Il craint ce que Eros à fleur de peau pourrait y trouver. « Je m'inquiète pour Vito. Il doit... tout ça doit être compliqué pour lui. » Regard concerné, Augustin joue la carte sentimentale. Il aime beaucoup le jeune Bellandi, et la situation doit le tourmenter. Mais c'est surtout ce qu'il pourrait faire qui l'inquiète.





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Vieux Frères - Mer 23 Jan - 10:38


AUGUSTIN & LUCA

"Vieux Frères"


Il aimerait faire plus Luca, revenir comme avant, reprendre ce rôle qu’il a abandonné d’un revers d’aile. Il aimerait, oui mais au fond il ne le veut pas. Il y a une différence entre l’amour et la volonté chez Salducci. L’amour est pour lui obligatoire, il ne peut vivre sans les émotions faisant crépiter le coeur et les reins. Mais la volonté, elle est différente. Elle est guidé par l’esprit et non par le coeur. Et pour une fois dans sa vie, Luca la met en avant au profit de ce qu’il ressent. Pour sa sécurité, pour celle des siens, pour la suite à venir, il ne peut se permettre… Pas avec Eros qui vient de se réveiller et qui tambourine dans sa tête.
Le regard est tourné vers la porte. Les deux hommes, il les connait, il ira leur parler et voir ce qu’il en est. Acquiescement du menton, les prunelles azures reviennent sur le visage fatigué du nouveau Don. Augustin, Don. S’il avait pensé à ça un jour, il aurait rigolé. Luca pensait Alcide éternel, les Bellandi toujours sur le trône de la mafia italienne. Mais Arcadia a changé depuis quelques mois et comme une chaise musicale, les places changent et certains se font éjecter. Vito est indépendant, je pense qu’il… Sait se préserver. Il n’en doute pas une seconde mais peut comprendre l’inquiètude d’Augustin. J’irais lui rendre une petite visite si ça te rassure. Les doigts devront jouer sur les cordes sensibles du fils Bellandi pour calmer le palpitant d’un garçon déjà bien éloigné de sa propre famille.
Les yeux plissés, le bruisement d’ailes lui tape dans le crâne. Ça bourdonne trop fort, trop vite, comme si Eros demandait une audience au Dieu des Messagers.Augustin, je pense qu’il faut aussi s’inquiéter pour les membres le plus… Récents. Ceux qu’Alcide ou les sous-boss n’ont pas pu réellement embrigadés. Lyra par exemple. Nyx surtout, mais il ne le dit pas, laisse à l’esprit d’Augustin faire son petit bout de chemin. Et à l’évocation du prénom, le dieu de l’Amour picore encore plus dans l’esprit de l’ancien sous-boss de la Camorra.


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Vieux Frères - Dim 3 Fév - 17:06


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Indépendant, peut-être. Capable d’en vouloir à mort à un père soupçonné d’avoir tué sa mère ? Certainement. Les yeux d’Augustin sondent silencieusement le visage de Luca, alors qu’il mâche tranquillement. Il savait qu’il reviendrait, Luca. Il n’a pas donné toute sa vie à la Camorra pour rester loin d’elle. Il l’avait dit, après tout, qu’il s’en allait pour pouvoir les protéger de loin. C’est ce qu’il avait dit. Augustin persiste à croire que c’est une stupidité mais il a trop de respect pour lui pour le dire, ou même pour y songer. Il a fait ce que ses tripes lui demandaient de faire. Augustin l’a pris pour de la lâcheté. Il commence à croire qu’il y avait peut-être autre chose que cela.

Il hoche la tête quand il dit pouvoir aller rendre visite à Vito. « Si tu peux, oui. » Le sandwich se termine, bientôt. Hermès avale la nourriture mortelle comme s’il ne s’agissait que d’eau. Il sent quelque chose l’agiter. La fatigue est là, mais la présence de Luca lui a remis le cerveau en place. Et l’esprit trop curieux, trop… embrouillé a besoin de réponses. Il finit de manger, hoche de nouveau la tête à la suggestion de Lyra et des nouveaux membres. Il n’y en a pas eu tant que ça, mais Luca connaît Lyra mieux que lui, alors il fait confiance à son jugement. « Je sais que vous êtes proches. » Peut-être s’agit-il de leur proximité divine, mais il a remarqué une certaine complicité entre eux également. « Je te fais confiance. Si tu juges que c’est nécessaire. » La plus récente à être entrée dans la Camorra, c’est Sybille. Et Augustin n’a aucun doute sur sa loyauté ou sur le fait de pouvoir compter sur elle. Autant pour son soutien personnel que pour le simple fait de suivre les ordres donnés par la hiérarchie. C’est à dire lui.

Il froisse le papier, en fait une boule entre ses mains. Il se lève, a besoin de bouger à nouveau. Hermès est un hyperactif, et si Augustin sait se calmer parfois, là il doit rester en mouvement sinon il va sombrer. Les barrières mentales s’abaissent alors qu’il s’approche de la poubelle, reste à quelques mètres pour lancer la boule de papier dedans. Il se frotte les mains et se retourne pour de nouveau faire face à Luca, tandis que l’esprit discrètement vient se coller au sien. Il écoute, fronce légèrement les sourcils. Il n’entend que des… bruissements. Comme des battements d’ailes. Et ceux de son cœur. Quelque chose a changé. Entre eux, tout. Ou presque. Mais il ne s’agit pas que de cela. « Luca. » Le ton est sérieux, presque inquiet. Pas tout à fait. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » La question reste vague, car il n’y a rien à décortiquer, rien à prendre à part dans tout ce merdier. Ça a dérapé, il ne sait pas comment. Ça a tout bousillé. Et il ne comprend plus le dieu de l’amour. Ou peut-être ne l’a-t-il jamais compris. Et il lui dira bien ce qu’il voudra, Luca, mais quelque chose a changé en lui.





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Vieux Frères - Dim 3 Fév - 17:44


AUGUSTIN & LUCA

"Vieux Frères"


Parfait. Il ira voir Vito et Lyra, s’occupera de ces deux-là comme avec tous les autres soldats. Vérifier qu’ils vont bien, les calmer s’il le faut, écouter leurs émotions, voir s’ils ne sont pas entre deux-eaux, trahison ou perte d’espoir. La Camorra va mal, tout le monde le sait, le quartier italien est en effusion depuis ce matin. Mais ça ne signifie pas que la Camorra est finie, on ne fait pas plier une mafia centenaire en une arrestation, comme on n’arrête pas les dieux d’un coup de baguette magique. Alors oui, Luca pense que c’est nécessaire, d’aller discuter avec les nouveaux arrivants, de leur prouver qu’une déferlante n’est qu’une vague parmi tant d’autres. Plus puissante, plus menaçante mais pas destructrice pour autant.
Hochement de tête de Salducci, esprit qui continue de bourdonner et qu’il arrive à calmer lentement en regardant par la fenêtre d’en face. Le ciel, les nuages, leur ancienne demeure qu’Alcide ne peut plus voir. Zeus emprisonné, dieux des dieux mis sous fers. Lui qu’on pensait éternel, qu’on imaginait déjà rester tout en haut jusqu’à l’éveil total de son dieu, a été arrêté pour une stupide connerie. Connerie… Non Luca, meurtre. Meurtre qu’il se répète dans la tête, meurtre qu’il doit accepter. Ami qui ne veut y penser et qui souhaite oublier l’écho de colère que forme les mots dans son esprit. Mais le dieu, lui, est encore plus énervé contre Zeus et ses éclairs. Ne pouvait-il pas se maitriser ? L’humain a t-il répondu a un besoin du dieu ou s’est-il empressé d’écouter un coeur trop tumultueux ? La machoire se crispe sous le flot de pensées qui empêchent l’humain de résister à l’assaut de la deité. Tant pis pour la migraine, elle continuera jusqu’à ce qu’il s’endorme à coups de cachets divins. Comme tous les soirs en ce moment, comme toutes les nuits où son sommeil se parent de cauchemars sous l'appel des vies passées.

Sandwich terminé, Augustin retrouve un peu d’énergie, se lève, joue au basket-ball pour se détendre. Le sourire sur le visage de l’Amour est réel, rassuré de voir son ancien ami prendre une telle posture malgré quelques mois seulement en tant que consigliere. Luca s’est trompé, Augustin a toutes les qualités pour tenir la Camorra tant qu’Alcide sera loin. Bien entouré, il l’est, réfléchi, il l’est. Il doit juste calmer l’humain en lui, et écouter un peu plus le dieu. Celui était autrefois le messager, celui qu’Eros a connu, a apprécié sur le mont Olympe, ne doit pas être si loin après tout. Lui sera de bon conseils, lui… Pardon ? Augustin a repris la parole mais ce ne sont pas des affaires dont il souhaite parler. Les sourcils sont froncés sous la question et le prénom. Qu’est ce que…. L’incompréhension laisse place à l’inquiétude. Parle-t-il d’eux ? De lui ? De cette engueulade à Noël ? De la réunion qui a mal fini ? J’ai toujours été… ailleurs. C’était presque couru d’avance que je ne termine pas ma vie à la Camorra. Oui, il doit vouloir parler de ça, du sujet épineux qui fait encore un peu mal.Se levant pour faire quelques pas, les yeux qui passent du Don à la fenêtre donnant sur une vue d’Arcadia, il hésite à continuer, sent son dos lui tirer sous les ailes imaginaires. J’ai plus à vous offrir en étant en dehors qu’en restant à l’intérieur et tu le sais très bien. Je suis juste… Les prunelles ploient, celles de l’homme et du dieu. Je suis désolé d’avoir réagi aussi violemment. Crois le ou non, mais ce don est une horreur à vivre. Et un sourire vient conclure la réplique, espérant que ça conviendra à Augustin, les excuses et tout le reste. car c'est tout ce qu’il est capable, pour le moment, de lui révéler, sans peur, ni détresse.

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Vieux Frères - Dim 10 Fév - 13:57


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Ailleurs, c’est le mot. Il est ailleurs, Luca, et Augustin se demande comment il ne s’en était pas rendu compte avant. Peut-être qu’il l’a ressenti comme cela, mais pour tous les autres, Salducci était un homme qui mourrait avec la Camorra ou ne mourrait pas. Il n’était pas comme eux, certes, n’embrassait pas les armes et la violence, car ses armes à lui étaient tout autre. Tout aussi importantes, tout aussi fatales parfois. Mais cruciales, et encore aujourd’hui Augustin sait qu’il pourra compter sur son soutien. Malgré le brouillard, malgré les non dits qui peut-être aujourd’hui commencent à se dénouer. Peut-être. Car Luca répond mais reste sur la réserve, Augustin le sent, il l’entend, là derrière les bruissements qui le laissent songeur, pas vraiment convaincu. Quelque chose s’est passé. Il se souvient alors de cette voix, de ces mots tranchants qui sonnaient comme le tonnerre en pleine tempête. De ce nom qu’il avait utilisé pour la première fois. Hermès. Il ne commente pas, Augustin, observe Luca sans jugement dans le regard, mais simplement avec cette impression que quelque chose d’autre se trame. Quelque chose à laquelle il n’aura pas accès, car le fossé est encore trop grand entre eux. Et au fond, il aimerait simplement qu’il ne se soit jamais creusé.

Il ne sait pas s’il est d’accord, ne sait pas s’il considère que Luca a plus à apporter en étant loin d’eux. Là encore, cette main qu’il lui tend, c’est comme s’il étaient encore à leurs côtés. Comme si rien n’avait changé. Mais tout a changé, pourtant, et il n’est pas à ses côtés. Ça ne l’empêchera pas de faire honneur à la Camorra et à leur panthéon, c’est évident. Mais l’amertume est toujours là, entêtée. Goût tiraillant qu’il s’efforce de faire passer avec un faible sourire sans joie et un simple hochement de tête. « Si tu le dis... » Il lui fait confiance, encore. Il ne sait pas ce qui le taraude, mais seul Luca peut savoir ce qui est le mieux pour lui. Augustin lui se contente d’essayer de le savoir pour la Camorra. Il fait un geste vague, comme pour rejeter les regrets de Luca. Excuses qu’il accepte pourtant. « Ne t’excuse pas, c’est ce qui arrive dans une dispute. » Lui aussi s’est montré trop injuste parfois, trop blessant dans ses mots. C’était pour le secouer, le mettre face aux conséquences de ses actions, agacé par ce qu’il considérait comme une défection d’un ami qu’il pensait loyal. Maintenant il voit que c’était plus complexe, et que rien de ce qu’il aurait pu dire n’aurait pu le faire changer d’avis. Il détourne le regard, un instant. « Je ne t’ai pas assez écouté, j’imagine. » Ils n’ont pas su écouter, Alcide et lui, et Luca n’a pas su leur expliquer. Il a essayé pourtant, mais encore aujourd’hui Augustin n’est pas sûr de bien comprendre. Il se contente de le laisser dériver, accepte que leurs chemins se séparent. Une mélancolie dans le cœur, celle qu’il ne doit pas écouter pour ne pas perdre pied.

Il hausse les épaules quand Luca évoque la difficulté de maîtriser son nouveau don. Il se souvient de l’orgasme, le plus fort qu’il ait ressenti certainement, mais le plus douloureux aussi. L’ego en avait pris un coup. Le corps aussi, et si l’esprit pardonne, le corps n’oublie jamais. « J’imagine. » Il renifle, considère la question. « Tu as des contre-coups ? » Tout pouvoir a son retour de bâton, surtout difficiles à gérer lorsque le don fait son apparition. Un orgasme… Il sait ce que cela fait d’en donner un, quel plaisir on y trouve, quel bonheur on ressent quand enfin l’autre jouit et se retrouve projeté dans d’autres dimensions. C’est un acte hors du monde, hors du temps, et chaque fois qu’il y parvient, Augustin loue le ciel de lui avoir permis d’y arriver. Mais au vu de l’expression de Luca, cela n’a rien à voir avec un tel plaisir… Associer cette extase naturelle à une quelconque douleur, cela doit être difficile… surtout pour le dieu de l’Amour.





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Vieux Frères - Lun 18 Fév - 13:03


AUGUSTIN & LUCA

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Peut être qu’il ne l’a pas assez écouté. Peut-être aussi qu’Augustin n’est pas fait pour accepter les avis de ses compères quand ceux-ci sont en désaccords avec ses propres pensées. Peut-être qu’au final, le rôle de Don lui convient à merveille, couronne sur le chef, fierté brillant et faisant perdre la tête. Peut-être que c’est terminé, Arcadia, pour Luca, qu’il devrait rentrer chez lui, en Italie, retrouver ses origines, se gorger de cette nouvelle énergie qu’Eros lui propose et qu’il décline. Il y pense de plus en plus à vrai dire et ce n’est pas la Camorra qui l’en empêchera. Il devrait s’en aller, recommencer ailleurs, prendre un nouveau départ, laisser ses ailes choisir, son dieu décider. Il devrait…. Il devrait, oui.

Les prunelles vacillent tout comment le palpitant. Luca tente de rester debout, de ne rien montrer au trouble qui l’assaille comme les épines d’une rose contre le derme d’un gamin. L’esprit s’emmure, tente par tous les moyens de ne pas donner de pistes à Augustin. Qu’il ne sache pas que Luca abandonne les siens pour un tout autre voyage que cette volonté d'indépendance criée un soir, au Ciao Roma. Je ne ressens plus rien, c’est tout. C’est simplement ça Augustin, il n’a plus aucune vibration dans son poitrail, rien que le vide, le trou noir.
Énième sourire, pas de faux-semblant, Augustin verra que ce dernier est triste. Le corps s’approche, la paume se pose sur l’épaule du Don par intérim, le pouvoir ne s’activant pas, restant en retrait pour ne pas assaillir le coeur de l’italien. Je m’occupe des soldats, occupe toi de protéger la Camorra.Occupe-toi en bien Augustin, c’est un empire aux allures de château de cartes que tu tiens entre tes doigts.



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