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mindrape - Ven 18 Jan - 20:29


mindrape
La télévision était assourdissante. Une rouquine était morte et un blondinet était en taule. Décidément, la terre ne pouvait s'empêcher de tourner sans les scandales à Arcadia. De toute façon, la vie publique évoluait au gré des scandales. À force de les voir en boucles sur les chaînes d'informations locales, Aaron s'y était habitué. Arcadia était une ville pourrie de toute façon. La puanteur de sa corruption était si néfaste que tous les hommes biens mourraient sous son joug. Pourtant, ce jour-là, à ce moment précis, Aaron était enfermé dans son bureau à la Mairie, au City-Hall. Il observait cette télévision dont le son semblait être seulement une pâle copie de l’émission de la vieille. Il faisait tourner son stylo dans ses mains, un magnifique Mont-Blanc. C’était un cadeau de Monsieur le Maire lorsqu’il avait finalement accepté le travail. Il s’était passé tellement de chose depuis.

Le stylo tournant sur le bureau, Aaron fixait la télévision sans dire un mot. Sa porte était ouverte, comme à l’accoutumée. Pourtant, il attendait quelque chose. Par moment, le stylo venait cogner la table. Sans changer la direction de son regard, il récupérera son stylo. Il le fit tourner à nouveau. Aaron était un adepte du penspinning. Depuis toujours. Ses doigts étaient agiles. L’entraînement avait forgé cette agilité. Mais il semblait concentré sur cette télévision, sur cette journaliste et sur sa voix. Soudainement, on toqua à la porte. Aaron l’avait ouverte. Il avait tiré l’astuce d’un bouquin sur le management et les relations humaines au travail. Le social, ça n’avait jamais été son point fort. Ni ici. Ni ailleurs, et surtout pas à l’armée où il avait été déchargé pour manquement à l’honneur : une manière polie de dire qu’il avait frappé son sergent. Il tourna la tête pour observer qui venait de frapper. C’était Jean, son secrétaire.

« Monsieur, une femme pour vous. Madame Bartolli. » Aaron détourna le regard. Mais qui diable était-ce ? Une administrée qui venait se plaindre ? La semaine dernière, un homme avait déboulé pour se plaindre qu’on lui avait retiré son chien. La police avait prouvé qu’il le frappait, et le conseiller Harrelson n’avait pas hésité à placer le chien dans son refuge, s’attirant l’ire de ce quidam violent. Peu importe. « Qui ? » demande t-il, par réflexe, n’ayant aucune idée de qui diable pouvait être cette femme. « Madame Bartolli. Elle n’a pas de rendez-vous mais souhaite que vous la receviez aujourd’hui .» Aaron garda le silence. Il fit un signe approbatif de la tête. « Merci Jean. »

Jean était un excellente secrétaire. Performant et doué. Il avait subi, dans son précédent service, des réprimandes en raison de son orientation sexuelle. Aaron avait profité pour le récupérer quand il avait découvert qu’il était un amoureux des petits chiens. Il avait deux caniches très mignons dont les photos trônaient en permanence sur son bureau. Aaron prenait des nouvelles tous les matins de ses chiens. Aaron baissa alors les yeux en attendant cette mystérieuse inconnue. Il était curieux. Mais qui était-donc cette Madame Bartolli ?
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mindrape - Sam 19 Jan - 1:16


AARON + CALLIOPE

MINDIRAPE




J’ai l’impression que les choses n’avancent pas. Pas assez vite. J’ai mal à la tête. On me fait payer l’affront d’avoir un don. Mon corps ne supporte pas mes facultés. Bon sang, j’ai besoin de quelque chose pour faire passer la migraine. On avance mais pas assez vite à mes yeux, l’impatience rythme mes mouvements, accompagnée en force par la nervosité. Lorsqu’un proche se fait arrêter, ce n’est jamais facile mais là c’est une autre mafia qui s’impose, en maître, la fierté en prend un coup. Ils nous attaquent de plein fouet. L’enquête sur la mort de l’ancienne femme d’Alcide est réouverte. Vous parlez d’une coïncidence. Au même moment fuite la vie privée de la moitié des divinités de la ville ? Non, c’est trop facile de s’en prendre à nous de cette façon. Le coup est peut-être magistral mais il reste lâche. Je réclame un affrontement direct. On sait tous qu’il n’aura pas lieu. Les humains sont sur le point de découvrir que des divinités vivent encore, qu’elle régisse le monde tel qu’ils le connaissent. Le choc non ? Vont-ils se laisser écraser ? J’en doute, l’humanité a toujours été douée en matière de survie. Et clairement on la menace. Aura et Julius planchent l’affaire, deux avocats pour mon père. Je voudrais pouvoir aller le voir, le soutenir. Je sais à quoi m’attendre, il y a de grandes chances qu’il soit coupable de ce à quoi on l’accuse. Mais c’est mon père, mon sang, ma famille, je ne veux pas le laisser. Je n’y arriverais pas.

Je n’ai pas envie de faire ça mais c’est une option, je dois la tenter. Il va sans doute être surpris de me revoir, je ne sais même pas si j’ai marqué son esprit. Va-t-il se souvenir de la fille qui se baigne dans l’eau gelée ? Sans doute. Pourtant, il ne connait pas mon identité. Je n’ai pas jugé utile de lui donner. Peut-être une erreur. Je n’avais pas prévu l’arrestation. Je gare ma moto sur le parking de la mairie. Je dois pouvoir le trouver dans l’un des bureaux du grand bâtiment. A l’accueil mon m’indique un service avec un couloir et un étage. J’arrive à trouver.  J’ai la boule au ventre, ma fierté en prend un coup. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour la famille. Je tombe devant le bureau d’un secrétaire. Je demande à voir Monsieur Harrelson. Le secrétaire prévient Aaron. Il semblerait qu’il soit disposé à discuter. Je soupire. Le secrétaire me fait un signe. Je peux entrer. Je frappe deux coups avant d’ouvrir la porte. Je suppose qu’il va être relativement perturbée. Pas prêt à me voir. Je m’avance avec une certaine fierté jusqu’au milieu de son bureau. Je vais jouer la carte de la séduction. Je dois tout tenter. « - Bonjour Aaron » Je souris légèrement. S’il a lu les leaks ( comme tout le monde ) il va maintenant savoir que mon identité est reliée à celle d’Alcide Bellandi, l’homme qui aurait tué sa femme… et que sait-il d’autre à son sujet ? Grand mystère. Je me lance dans l’inconnu. « - Ravie de vous revoir… » Je plante mon regard dans le sien, je le défis un peu. Je ne baisse pas la tête.


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mindrape - Sam 19 Jan - 21:37


mindrape
« Merci Jean » dit-il adossé au dossier de sa chaise. Il réfléchissait, le nez baissé sur un dossier sans saveur qu’il ne lisait plus. Les espaces des télécopies qui lui servaient d’alibi semblaient désormais servir d’exutoire. La télévision, dans le fond, marquait l’ambiance sonore. Les gros titres étaient les mêmes. Les télécopies traitent d’un rapport outrancier sur les animaux. Quelques gros titres y sont violemment surlignés. A vrai dire, il s’est donné à fond en relisant cette connerie. Dire qu’ils ont tué des arbres pour imprimer cette merde. Foutus bûcherons. Des pauvres animaux innocents perdent leurs terrains de chasse. Aaron est ulcéré par cette nouvelle. Le surligneur trônait encore, capuchon débouché, sur le bureau. Pourtant, il était silencieux. Il essayait de se souvenir. Mais qui diable pouvait-elle être, cette Bartolli. Une joueuse de Tennis ? Oui, c’était ça ! C’était une joueuse de tennis connue. Elle avait gagné wimbledon puis avait arrêté sa carrière immédiatement. Ironique. Mais c’était typiquement français de ne voir, égoïstement, que le bout de leurs nez. Ils manquaient de vision. Il laissa transparaître son sourire. Bon, qu’est-ce qu’une joueuse de tennis retraitée pouvait bien lui vouloir.


« Madame Bartolli, c’est bien ça ? » dit-il sans lever le nez de ses papiers officiels lorsqu’il entendit le bruit de ses talons. Il lèva finalement les yeux vers son interlocutrice. « Blondie ?! » s’exclame t-il sans gène. Elle n’est pas Marion Bartolli, la tenniswoman. Il l’observe pendant une bonne seconde. Elle est toujours la plantureuse blonde qui l’a, certes chastement, embrassé à une soirée caritative. Son corps frôle la perfection. C’est si loin désormais. Jamais il n’avait connu son nom. Désormais, c’est fait. Il s’attendait, à force, presque à une autre révélation. Par exemple, elle aurait pu être une princesse méconnue d’Angleterre ou une descendante des derniers Tsars de Russie. Déception.

« - Bonjour Aaron » dit-elle, simplement. Il offre un sourire timide. « - Ravie de vous revoir… » Ses mots semblent étranges. Pourquoi donc ? Elle le fixe, presque avec un défi. Depuis qu’il la connaissait – si on peut appeler ça connaître – elle l’avait défié. Leurs derniers défis étaient sur une plage où elle l’avait très chastement embrassé. Il était à la fois curieux et décontenancé de la voir. Peut-être était-ce là son sang de chien qui ne faisait qu’un bond. D’ailleurs en parlant de chien..

Aaron jeta un coup d’œil plus bas. Pas de Lucky. Il est déçu. Ce chien est une merveille. Il sourit, gêné. Il range rapidement les papiers qui traîne dans son bureau. Ils ne sont pas confidentiels, mais il préfère doucement que son bureau reste correctement rangé. Il apparaît clairement dépourvu de tout document inutile. Seules quelques photos des animaux de son refuge se glissent dessus. Ce sont les seuls éléments personnels. Ça et la reconnaissance officielle de son statut de vétérinaire qui figure au mur comme un diplôme.

Aaron se leva pour venir s’asseoir sur la bordure de l’imposant bureau, plus proche de Madame Bartolli qu’il avait surnommé – par dépit – Blondie. « C’est une visite de courtoisie ? » demanda t-il, légèrement surpris et surtout très interloqué par les motivations de sa venue.
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mindrape - Mar 5 Fév - 23:14


AARON + CALLIOPE

MINDIRAPE




Je grimace. Il est vrai qu’il ne connait pas mon identité et que cela rend les choses un peu bizarres. Mais je grimace surtout parce qu’il m’a à nouveau appelé Blondie. Je tente de faire abstraction, après tout, je ne suis pas là pour lui, je suis là pour mon père et tenter de faire quelque chose. J’aimerais être capable de dire que c’est facile de l’aider mais sérieusement, ce n’est pas le cas. Alors je vais tenter de faire jouer mes relations, j’en ai quelques-unes d’intéressantes. Comme cet homme, hybride chien qui un jour a fini nu dans mon canapé. Allez savoir pourquoi, il est revenu sur mon chemin trop souvent… bon ok, je l’ai bien cherché. J’ai décidé d’arrêter de le faire chanter. Surtout que là, ce n’est pas le moment de merder. Il faut juste qu’il puisse m’aider, Alcide n’a que faire des chantages sur un potentiel futur maire pour le moment, alors je vais tenter le tout pour le tout.

Je le salue, de manière tout à fait officielle. Bien qu’à mon avis le rendez-vous ne devrez pas du tout l’être. Je le regarde mettre de l’ordre sur son bureau, il lance des regards vers moi, cherche-t-il quelque chose d’autre ? Je fronce les sourcils ? Je regarde derrière moi comme s’il y avait quelque chose, rien. Je finis par percuter. « - Lucky est à la maison, désolée » J’ai cru comprendre qu’il le trouvait fantastique, c’est presque navrant que mon chien attire plus son attention que moi, mais je n’irais pas jusqu’à marchander mon chien pour mon père. Ce chien c’est mon enfant et à l’allure où va ma vie, je suis presque sûre que ce sera le seul enfant que j’aurais.

Il contourne son bureau, se pose devant et me questionne alors sur les raisons de ma visite. Je me pince les lèvres. Je reste sérieusement, je crois qu’on pourrait croire une femme d’affaire. Ce n’est pas vraiment mon style mais peu importe. Il faut faire bonne impression, j’ignore si cela peu fonctionner. Je ne sais même pas jusqu’où je suis prête à aller. « - Ce n’est pas vraiment pour la courtoisie que je suis là… ni pour le plaisir. » Je fais un demi sourire. Je me tiens debout face à lui et je déteste devoir quémander de l’aide. Je soupire. « - Vous avez sans doute lu les leaks. Tout le monde les a lus. Vous savez donc qui est mon père… » Pause. Je tente de déceler quelque chose chez lui. Puis je poursuis. « - Mon père est Alcide Bellandi… et vous devez être au courant aussi de son arrestation, elle fait la une… » Je soupire. Je déteste devoir me dévoiler. « - J’ai besoin de vous pour le faire libérer… » Comme ça, on va droit au but. « - Je suis prête à tout… je ne veux juste pas qu’il croupisse en prison… » Je vais attendre avant de mentir ou de devoir inventer l’innocence de mon père. Je vais attendre de voir les alternatives que l’adjoint du maire va me proposer.


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mindrape - Mer 6 Fév - 22:11


mindrape
« Je l’ignorais. » Il est méfiant. Le regard d’Aaron devînt sévère, sérieux. Aucun sourire ne se dessina sur son visage. Son ton est aride, presque dur. Il est sec, sobre, presque inhumain. Aaron a besoin de mettre de la distance. Son timbre en est presque violent. Il manque d’indulgence. Pourquoi le serait-il. « Jusqu’à aujourd’hui, j’ignorais votre nom.. alors votre père.. » Son ton manque de clémence. Il témoigne d’une gravité importante. C’est presque l’odeur d’une trahison qui se dessine. Aaron est rigide. Il est sous le choc de la révélation. Son regard ne témoigne pourtant pas de la surprise. Il est déçu. Intransigeant. Il se refuse à éprouver une quelconque sensibilité pour elle, à cet instant précis. Son cerveau agit en permanence. Leurs rencontres, il pensait qu’ils avaient créé un lien. Il lui semblait désormais qu’il n’y avait plus rien, qu’elle jouait simplement avec lui.

Et la suite le laissait pantois. Elle lui demanda de le faire libérer. Il crut s’étouffer. Une ride se dessina sur son visage, ses sourcils se froncèrent l’espace d’une seconde. Elle lui demandait de l’aide. C’était osé. Et Aaron ne savait quoi en penser. Elle ne l’avait jamais approché par hasard. Cette soirée. Ce baiser. Son jeu. C’était voulu. Il faisait la sale besogne de son père. Aaron était en colère. Il sentait son Nagoual crier sa rage également. « Non. » dit-il, avec colère. Le ton est plus sec.

« Vous savez ce que vous êtes en train de demander, là ? » demande t’il, essayant de se calmer. Il se sait froid. De toute façon, il le sait. Il ne peut rien faire pour aider. Mais il est immobile dans sa faiblesse. Son cœur s’est encore trompé. Il a joué les tambours sur cette plage, avec elle. Elle partageait son amour des animaux. Rarement il s’était senti vivant. Et aujourd’hui, elle piétinait son cœur. Pourtant, il battait. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Il était immobile, figé devant sa découverte. « Ce n’était pas votre père, c’était vous. C’est vous qui me faite chanter.. » Sous le choc, Aaron fait le pont entre les événements. Il pensait être un jeu pour elle, il ne s’imaginait pas à quel point. C’était une cruelle découverte, laissant son sang bouillir entre la déception d’une relation avortée et la colère de la faiblesse de sa condition humaine. Parce que lui, il était honnête. Elle l’attirait vraiment. Et il ne lui restait désormais plus que ses yeux pour pleurer. Ainsi, le regard d’Aaron se perdit immédiatement dans le vague de cette révélation.
 
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