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avengend in chains, LYRA

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avengend in chains, LYRA - Mar 22 Jan - 16:30

over dramatic
lyra al khayzuran/alecia van heusen
Ce que les gens peuvent être incompétents, songe Alecia. Elle mordille sa lèvre inférieure tout en plissant les yeux devant le piètre document qu'elle tient en main. Les classeurs craquent sous les candidatures de chasseurs de trésors en mal de gloire ou d'argent, tous aussi assurés que leur profil étant l'élément manquant à l'équipe déjà bien formée du musée. Les propositions de services, d'objets anciens - qui tenaient plus de vieilles pièces appartenant à grand-mère , pièce qu'elle avait trouvé en bêchant le potager familial -, de demandes d'expositions d’œuvres aussi ennuyantes qu'outrageusement chères s'amoncèlent sans pitié sur son bureau. Son travail de conservatrice avait été, pendant une dure période de sa vie, un passe-temps à temps plein. Mais, avec la venue d'Eris, le goût de la paperasse que lui incombait son poste avait chuté. A part balancer le tout et brûler la poubelle avec, aucune chance que sa tâche réjouisse la déesse qui, impatiente, remuait en elle et grignotait sa volonté. La blonde avait décidément bien changé depuis que l'orage avait frappé et, malgré ces revirements chaotiques, elle avait rapidement pu concentrer ses efforts en un seul objectif : retrouver Khaos. Elle avait assisté à la création et l'ascension des obscuri, elle avait participé à quelque chose de plus grand que tout ce qu'elle avait elle-même pu créer en vingt-cinq ans de vie. L'ivresse et l'aspiration d'un avenir glorieux lui tendait les bras, alors que la divine se complairait dans un climat cahoteux et cruel. Elle rejette le dossier d'un nouveau pseudo-archéologue en ville avant de tomber sur la proposition d'une nouvelle relique de la bien trop connue Lyra. Les lèvres se relèvent « Arnaud ! », tonnent en chœur la déité et l'hôte. L'assistant débarque dans le bureau, agité par le ton de sa supérieure. « Appelle-moi al Khayzuran. Je crois qu'elle n'a pas saisi qu'ici on cherchait un peu mieux que des fossiles de mouches. » Alecia a parfaitement compris que ce qu'elle a sous les yeux mérite plus de considération que son apparente méprise, mais il est temps pour elle de confronter sa mère divine. L'excuse parfaite reste à travers un entretien formel puisqu'elles ne se sont jamais côtoyées en dehors de ces murs. Il ne manquait plus que la venue de l'invitée, qui mordrait à l'hameçon sans hésiter. Pour la forme, la blonde se remet à farfouiller dans quelques dossiers en cours, tous aussi inintéressants les uns que les autres. Ses pensées tournent autour de la brune qui a porté allégeance à la mauvaise mafia, à la mauvaise famille. Sa fille est là à présent, elle ne pourra avoir d'autre choix que de se jeter avec enthousiasme sur sa proposition. Les obscuri avaient cruellement besoin de mains, élargir son influence restait donc une priorité.

Irritée et un poil nerveuse, Alecia termine son attente de quelques heures les deux pieds sur son bureau, le dossier de sa chaise poussé en arrière. Son attitude réservée avait tourné en une espèce de rébellion capricieuse qui n'avait eut de cesse de prendre de l'ampleur. Arnaud annonce enfin la venue de la déesse mère, celle dont la dissidente olympienne sait presque tout alors que la première ne la connaît presque pas. Lors de leurs rares et dernières entrevues, Nyx n'avait pu discerner son rejeton. Impressionnant avantage qu'il y avait à posséder le don d'occultation. La blond se lève, prête à accueillir Lyra en bonne et due forme. Rien ne change cette fois, si ce n'est qu'Eris ne se cache plus. « Bonjour Lyra. » Le décor de la pièce est impersonnel, froid. Tout comme l'est son sourire.
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avengend in chains, LYRA - Jeu 24 Jan - 15:12



O V E R . D R A M A T I C

Sonnerie horripilante du téléphone qui avait retentit, affichant le numéro de l’Arcadian Museum alors qu’elle finissait un énième rapport. L’assistant avait balbutié quelques mots. Charabia incompréhensible, sans aucun doute dû au stress et à la pression qu’il ressentait de la conservatrice. Alecia van Heusen. Jolie bout de femme à la personnalité intriguante. Croisée plusieurs fois –mais jamais bien longtemps- dans les couloirs du musée ou dans les laboratoires de restauration d’œuvre, Lyra l’avait d’abord pensé un peu timide, effacée aussi. Mais depuis quelques temps, un petit moment maintenant, la jeune femme lui semblait dotée d’un caractère bien trempé, voire un peu capricieuse et autoritaire sur les bords. Alors elle imaginait sans mal l’assistant un peu badaud être impressionné voire terrorisé par sa supérieure. La seule chose qu’elle avait comprise était qu’elle voulait la vouloir à propos d’une trouvaille. Elle n’avait pas posé plus de questions, préférant laisser le pauvre homme retrouvé son calme. Mais elle était à peu près sure que ça concernait la demande d’exposition qu’elle avait fait il y a quelques semaines à peine. Statue de stéatite d’un scribe avec Thot –cette fois représenté sous la forme d’un babouin et non d’un ibis- sur un socle de calcaire. Trouvée au cours d’une fouille de 1932, exposée en Egypte une bonne partie du temps. Volée, retrouvée, ré-exposée. Et voilà que grâce à quelques coups de fils, quelques services hors radar rendus, la jeune al Khayzuran l’avait en possession pour un prêt à durée indéterminée de la ville du Caire. Autant dire que ça pouvait de nouveau attirer les gens dans ce joyau culturel qu’était le musée d’Arcadia. Mais encore fallait-il que Mlle van Heusan accepte le dossier, et le transfert. Si elle avait pour habitude de devoir convaincre des donateurs pour diverses choses, elle n’était pas habituée à devoir convaincre une conservatrice d’exposer un objet pareil.

Une énième lecture, quelques ajouts, vérification des noms écrits en hiéroglyphes, et Lyra ferme le dossier, et le glisse dans son sac. Aucune idée de ce qui l’attend vraiment, mais elle avait eu affaire à pire.
Une fois le labo et son bureau quitté, il lui fallut une bonne demie heure pour rejoindre le centre de d’Arcadia, et quelques minutes de plus pour trouver une place dans son fichu quartier. Elle adorait vivre dans ces rues historiques, mais trouver une place relevait constamment d’un exploit sportif. C’est à pieds qu’elle continuait, le sac à l’épaule. Badge présenté, elle passa par une autre entrée, plus professionnelle, plus élitiste, et fut rapidement conduit dans les bureaux du musée, interdits au grand public. Bureau relativement froid, et impersonnel au possible, bien loin du sien. On y trouvait de tout. Des statuts, des bouts de papyrus, mais surtout des photos. De ses voyages, de ses excursions en bateau avec Nessie –et les photos des butins étaient secrètement conservées ailleurs, de la jordanie… Ici, seulement le strict nécessaire. Lyra voit alors Alecia se lever, derrière son bureau, sourire factice sur les lippes. « Bonjour Lyra. » « Alecia. » sourire plus chaleureux de sa part, qui se dissipe petit à petit. Quelque chose qui la perturbe. Quelqu’un. Elle n’avait jamais ressenti ça avec la jeune femme, pas une seule fois. Mais aujourd’hui, c’était clair, évident. Eris ? La brune fronce les sourcils, se demandant pourquoi cette révélation ne lui apparait que maintenant. Et pendant un instant, elle se demande ce qu’elle fait là. Elle connait bien Eris. Du moins les légendes et les mythes qui l’entourent. L’une des filles les plus connues de Nyx. Tout comme les problèmes qui vont avec. Pourquoi maintenant ? Avoir les souvenirs de sa divinité aurait pu être bien pratique, mais pas encore. Un jour, elle le sait. « ça pour une surprise... » qu’elle lache à mi-mot, un peu déstabilisée. « Qu’est ce que je peux faire pour toi ? Je crois que ton assistant était un peu stressé. La dernière statue ? » C’est ce qu’elle avait d’abord pensé, mais maintenant qu’elle ait face à elle, Lyra doute.


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avengend in chains, LYRA - Mar 29 Jan - 12:01

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lyra al khayzuran/alecia van heusen
La blonde patientait dans l'ombre de son existence humaine, attendant le moment opportun pour dévoiler sans fioritures sa condition réincarnée à sa mère divine. Et, malgré le mauvais - ou le très bon - timing pour se révéler, Alecia ne doute pas une seconde quant à la discrétion ordonnée par Khaos. Elle passe mécaniquement ses doigts sur son tatouage, dissimulé par la manche de son pull, l'appartenance à un projet que la déesse considère comme grandiose lui grise les extrémités. La querelleuse le sent, Lyra l'a saisit à l'instant où la blonde s'était dévêtue de son don, mettant au grand jour sa divinité. Cette dernière se réjouit de pouvoir faire surface, mais surtout face, à cette matrone retrouvée. Alecia qui a pourtant toujours eu des desseins précis se retrouve à ne plus en être si certaine. Connaissant de loin la brune, nul doute qu'elle ne marcherait pas aveuglement aux côtés d'une presque inconnue. L'obscuri se demande ce qui lui a pris de finalement se découvrir, naviguant à l'aveugle sur des eaux troubles. La nervosité qui la taraudait a pourtant disparue, reléguant ses doutes au second plan. Elle retient un rire en entendant les questions de la jeune mère.« Oh non, tu n'es pas ici pour ça. », commence la blonde avant d'ajouter, « Même si c'est très intéressant. » Il ne manquerait plus de froisser l'humaine pour contrarier l'entité qui s'y cache. Bien que cela ne soit pas pour lui déplaire, sortir l’artillerie n'était pas pour tout de suite. Si l'on considérait les obscuri comme une bande désorganisée et chaotique, ils ne manquaient pourtant pas moins de discernement et de tactiques. Alecia retourne s'asseoir en silence derrière son bureau, croisant les jambes pour s'appuyer sur le dossier et recroiser le regard profond de Lyra. « On se connaît depuis quelques années déjà. Je sais que tu ramènes des pièces d'exception, tu es irréprochable. » La voix se fait plus grave, l'air moins professionnel et les lèvres se découpent en un sourire lent. « Mais je crois savoir que tout ne se passe pas si bien du côté de la Nuova Camorra. » Elle se redresse, tout en appuyant ses dires d'un regard dur. Il est vrai que l’arrestation d'Alcide Bellandi n'avait été en aucun cas dissimulée, la situation précaire des mafioso régalant Eris comme Alecia. Considérée comme persona non grata par Zeus lui-même, la déesse jubilait de le savoir en mauvaise posture, lui comme les autres olympiens. « Alcide se plait dans les douches communes ? » Si les hostilités n'avaient pas officiellement débutées, la conservatrice ne peut se retenir de triturer la récurrence qui semble arborer les armoiries de la Nuova avec fierté. Qu'en sera-t-il de cette affiliation lorsque la mafia sera dissoute, déchirée par des affrontements et des jalousies attisées par celle que Lyra a face à elle ?

La blonde replace une mèche de cheveux derrière son oreille, faisant semblant de se remettre au travail alors qu'elle soulève les différents tas de papiers qui s'amoncèlent sur son bureau. « Si tu veux t'asseoir, fais seulement. », qu'elle indique alors la chaise bien rembourrée qui se situe devant son pupitre.
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avengend in chains, LYRA - Ven 1 Fév - 15:54



O V E R . D R A M A T I C

Elle est là, sous ses yeux, la fille divine. Une parmi les autres. L’une des plus connues, sans aucun doute. Pas pour son amour ou sa gentille, mais pour sa capacité légendaire à créer un bordel monstre en un temps. Eris, serais-tu responsable de toute cette merde… « Oh non, tu n'es pas ici pour ça.  Même si c'est très intéressant. » « Intéressant ? » rire nerveux qui s’échappe des lèvres de la jordanienne. C’est un euphémisme. Ce serait presque à remettre en cause ses capacités d’analyse ou de conservatrice. « C’est une occasion en or pour le musée. » et dieu sait qu’ils auraient besoin de le remettre un peu en avant. Braquer les projecteurs sur le musée, et pas sur les conneries qui se passent en ville. Oublier le pillage, et montrer que les collectionneurs privés et autres musées n’ont pas perdu confiance dans celui d’Arcadia. Ce n’était pas simple, loin de là. Mais l’employée du Caire lui devait un service, et Lyra ne laissait jamais passer une occasion pareille. Voilà qu’elle reprenait place derrière son bureau, comme un employeur face à son subalterne. Ou lorsqu’une négociation s’apprête à s’engager. Etrangement, la jordanienne n’appréciait aucune des deux situations. En règle générale, elle menait les négociations, que ça soit dans l’ombre ou dans son job officiel. Et les quelques fois où ça n’était pas le cas, elle savait tout de même où elle mettait les pieds. « On se connaît depuis quelques années déjà. Je sais que tu ramènes des pièces d'exception, tu es irréprochable. » « C’est parce que j’aime mon métier. » Les deux,, qu’elle pense. Et que pas mal de gens lui doivent quelques services, comme l’égyptienne. Que pour beaucoup, elle a retrouvé des antiquités qui valaient une petite fortune. Pour beaucoup, elle a été les arracher au fond de l’océan avec son aîné. « Mais je crois savoir que tout ne se passe pas si bien du côté de la Nuova Camorra. » La mâchoire se crispe, et l’humeur de la jeune femme change définitivement. C’est désormais une certitude, elle n’est pas là pour sa réputation d’archéologue. Une autre question la taraude. Comment Alecia –supposée simple conservatrice de musée- sait-elle pour son appartenance à la Camorra ? Si ses liens avec certains membres de l’organisation –comme Saturno, ex fiancé et pilier de sa vie- ne sont un secret pour personne, elle ne crie pas pour autant son appartenance à la mafia italienne. Elle tient à sa vie, son boulot, sa famille… en faire une déclaration publique reviendrait à avoir les flics –voire les fédéraux- sur le dos à longueur de journée en attendant qu’elle ne commette le pas de travers. « Alcide se plait dans les douches communes ? » Hm. N’apprécierait-elle pas l’italien ? quoiqu’elle avait cru comprendre qu’il avait du succès avec la gente féminine… du moins jusqu’à ce que monsieur ne s’ennuie et ne s’en débarrasse comme un vulgaire sac poubelle. Ca ne doit pas créer que des amies. « Je ne savais pas que le confort d’Alcide te préoccupait autant. » Elle sent les ombres bouillir dans ses veines. Doucement, mais surement. Elle sent la déesse prête à s’affirmer et s’imposer. Si elle estime un tant soit peu alcide, Lyra apprécie réellement la plupart des membres de la Nuova Camorra. Pour certains, ils sont devenus une famille. A commencer par Sybille, Alfi et Luca. Sans même parler de Saturno, dans sa vie depuis dix ans. Ou Liam, son meilleur ami. Ils se connaissaient même avant de débarquer ici.

Pendant un instant, la jordanienne pense que la blonde face à elle va se remettre au boulot. Une blague ? Elle n’espère pas. Mais il n’en est rien. « Si tu veux t'asseoir, fais seulement. » Proposition vaguement étudiée et réfléchie. Trop de questions sans réponse, et une curiosité vivement piquée. « Qu’est ce que tu veux ? » elle soupire, prend place, jambes croisées, une main sur son ventre rebondi. Plus que trois mois. « Comment tu l’as su ? » Qui est-elle vraiment ? En quoi ça l’intéresse ? Les questions se bousculent et ne veulent pas se taire…


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avengend in chains, LYRA - Mar 5 Fév - 16:53

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Alecia sourit presque devant les réponses de l'archéologue. Nul doute que le musée l'estimait, tout comme la réincarnée mais pour des raisons bien différentes. La perte d'intérêt pour son propre travail la rendait moins émerveillée devant les diverses pièces présentées, d'autres professionnels étaient passés avant la brune et avaient essuyé bien des remarques sèches et injustifiées sur leurs breloques insignifiantes et sans valeur. L'exécrable conservatrice n'avait décidément pas bonne réputation, ne mâchant pas ses mots et s'amusant à prendre de haut la plupart - si ce n'était pas tous - de ceux qui soumettaient leurs découvertes. Elle n'épargnait pas non plus ses collègues ou son assistant. Le manque de patience du au manque d'intérêt pour son travail, elle ne tarderait probablement pas à être mise à la porte. Mais, après le cambriolage de quelques pièces intéressantes, sa présence au sein de l'établissement n'était plus qu'une couverture, un alibi pour ses activités peu louables. La répartie de Lyra amuse la blonde, alors qu'elle lorgne sur le ventre qui est déjà bien rond. « Le musée ne m'importe plus tellement, puisqu'il ne m'apporte plus grand chose.  » Semi-aveux, comment la réincarnée qui lui fait face pourrait se douter qu'Alecia était responsable du cambriolage - et carnage - au sein du musée ? La déesse comme son hôte appréciaient jouer avec les mots, rigolaient de faux-semblants et des mensonges distillés au compte gouttes. Les obscuri s'incrustaient au sein des mafias, des gangs et des clans qui régissaient la ville. Ils préparaient doucement leur percée alors que les divins - trop occupés par eux-mêmes - ne se doutaient d'aucun contre coup à leurs succès et manigances. L'ordre établi n'attendait qu'à être rompu, renversé par d'autres, plus méritants. Les grands seraient brûlés dans leur propre vanité, engloutis par leur ego surdimensionné. Ils n'étaient que des hommes, n'avaient plus rien de divin si ce n'est leur appétit de pouvoir et de richesse. Alecia savait que les obscuri avaient été réunis pour défaire les réincarnés, seule condition qu'elle partageait avec ces usurpateurs se pensant au-dessus. Alecia se doutait également que lorsque leur objectif serait atteint, sa condition de récurrence poserait problème. Cela serait forcément un problème un jour. Peut-être était-ce pour ça qu'elle avait tant insisté pour rencontrer Lyra. Cette dernière semble contrariée de ne pas être venue pour ses qualités d'archéologue mais pour sa nature. Directement passer sur le sujet de la Camorra avait été indélicat, mais non pas moins efficace. Visiblement résignée à daigner discuter, Lyra prend place sur la chaise mise à disposition des visiteurs. Elle hausse un sourcil, alors qu'elle s'apprêtait à répondre que ce qu'elle voulait ne pouvait être clairement défini, en écoutant sa deuxième interrogation. « Comment je sais que tu es Nyx ? Ou que je sais que tu fais partie de la Camorra ? » Elle ne peut pas s'empêcher de prendre un malin plaisir à disposer des cartes que les obscuri lui mettent en main lors de leurs infiltrations. Des oreilles un peu partout, sans que personne ne puisse prouver leur existence, la position des disciples de Khaos reste propice aux coups bas et c'est exactement ce qu'ils attendaient. Les choses ne tarderaient pas à bouger, Alecia ne garderait peut-être pas longtemps le rang de lieutenant. Et qui mieux qu'elle peut se prémunir d'un revirement, les sentiments belliqueux sont son domaine. Incontestablement. Et, sur le visage de la jolie brune qui abrite la conscience de sa mère divine, se déploient plusieurs expressions orageuses. Nyx n'est pas une divinité primordiale pour rien, ces fragments de pouvoirs qu'émet Lyra s'étendent jusqu'à la blonde, pourtant toujours à l'aise et confiante. « Comme je l'ai dit, on se connait depuis quelques temps déjà. Si j'avais souhaité te nuire, ce serait déjà fait. » Pure vérité qui s'écoule, même si elle sent le poids de sa loyauté à Khaos la mettre en défaut. Mais protéger ses propres arrières restait du simple instinct de survie, aucune trahison de sa part se profilait à l'horizon. Alecia avait beau souhaiter faire éclater rivalités et conflits dans les rues de la ville, elle n'y laisserait pas sa peau. « Je pensais simplement que te rencontrer en tant qu'Eris pouvait être amusant. Je suis presque sûre que personne ne m'attendait. »
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avengend in chains, LYRA - Mar 12 Fév - 14:11



O V E R . D R A M A T I C

Lyra doutait de plus en plus de la raison de sa présence ici. Elle ne doutait nullement de ses capacités et de sa réputation d’archéologue, mais la conservatrice lui donnait l’impression que son activité professionnelle était le dernier de ses intérêts. Un sourire qui ne saurait la rassurer. Au contraire, plus à l’exaspérer qu’autre chose. Elle n’aimait ni qu’on lui fasse perdre son temps, ni qu’on se paie sa tête. Et lorsque ses opales se posent sur son ventre rebondi, c’est par réflexe qu’elle met sa main par-dessus. Geste ridicule mais qui s’intensifiait au fil des mois. « Le musée ne m'importe plus tellement, puisqu'il ne m'apporte plus grand chose.  » haussement de sourcils de la part de la jordanienne, pas certaine de ce qu’alecia sous-entend là. Pas franchement sûre qu’elle ne fasse que lui confier que son métier ne lui plait plus tant que ça. Comme si… il y avait plus. Comme si le musée était un moyen d’obtenir autre chose. « C’est regrettable. » qu’elle comprenne ce qu’elle veut. Premier degré ou autre chose. La jordanienne a toujours valorisé l’art et l’histoire, vu les musées comme de véritables joyaux. Mais ça semblait être un aspect de sa vie qu’elle allait devoir mettre de côté. Au moins dans cette conversation. Ses activités illégales et sa nature divine semblait bien plus l’intéresser. « Comment je sais que tu es Nyx ? Ou que je sais que tu fais partie de la Camorra ? »  « Honnêtement ? Les deux. Je trouve ça… intriguant de ne pas t’avoir repéré avant. » elle est quoi ? une de ces divinités apparues bien plus tard, cette nouvelle génération dont ils ne savent pas grand-chose. Ou une de ces récurrences, d même acabit que sa famille, en étant seulement capable de cacher sa véritable nature ? Trop de questions sans réponse. Et un timing des plus douteux. « Mais on va commencer dans l’ordre… J’ai jamais franchement tenu ça secret pour Nyx, mais c’est pas comme si ça faisait la une du journal tous les matins. T’as su ça comment ? Evidemment, la question pose d’autant plus pour la Camorra. » Si elle n’a jamais caché ses liens avec certains de ses membres –plus ou moins connus, et avec la famille Bellandi, elle a toujours tenu à garder ces deux mondes de sa vie relativement séparés.« Comme je l'ai dit, on se connait depuis quelques temps déjà. Si j'avais souhaité te nuire, ce serait déjà fait. » légère grimace de la jordanienne qui n’a jamais supporté de ne pas avoir toutes les cartes en main. Elle a beau être impulsive, ça ne l’empêche pas d’avoir cette tendance à vouloir tout contrôler. « Donc la présence étrange d’une foutue pomme qui fout la merde, j’imagine que c’était qu’une coïncidence ? » Lyra connait ses mythes. En plus de sa nature, la mythologie l’a toujours passionné. Mais les coïncidences, elle y croit difficilement. Et l’Eden Manor était un véritable bordel. Pourtant, elle aurait presque envie de la croire. Ce qui l’avait foutu dans un sale état était l’utilisation excessive de son umbrakinésie. Elle aurait pu être blessée. Sérieusement blessée. Même si Finn s'était inquiété pour sa santé, elle était entière. Et quand elle y pense... Tellement de moyens de l'atteindre... L'irlandais... Saturno, sa grossesse, son meilleur ami, ses soeurs... « Je pensais simplement que te rencontrer en tant qu'Eris pouvait être amusant. Je suis presque sûre que personne ne m'attendait. » Ca, c’était le moins que l’on puisse dire. Elle ne l’avait pas vu venir. Elle ne connaissait pas vraiment l’entourage d’Alecia pour supposer, qu’eux non plus. « Tu veux quoi ? Pas simplement te présenter… entièrement ? » elle n’en verrait pas l’intérêt. Pas vraiment. Si ce n’est pour dévoiler au compte goutte, une main encore trop mystérieuse. « Si tu sais que j’suis Nyx, tu sais aussi qu’elle prend de plus en plus de place… Et ses mômes, elle les fait obéir. » en rien une menace, une simple constatation. Nyx n’était pas une divinité mineure, et Lyra sentait sa puissance –et sa présence- grandir de jour en jour. Pire, elle ressentait son instinct maternel. Comme avec Levi. Drôle de révélation. Nyx était implacable et pourtant horriblement maternelle. Féroce, mais attentionnée. Mais elles savaient sans doute toutes les deux qu’Eris n’était pas n’importe qui. Fouteuse de merde légendaire. Et dans ce nouvel hôte, ça ne lui annonçait rien qui vaille. Mais ses mots, ça voulait surtout la mettre en garde. Si Lyra n’était déjà pas commode en temps normal, ça l’était encore moins avec l’influence grandissante de Nyx. Seulement la jordanienne se méfiait de ces relations encore un peu obscures qu’elle avait pu entretenir avec sa descendance, dans d’autres vies. « tu te dévoilerais pas maintenant, sans une idée derrière la tête… j’me trompe ? » peu de chances.


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avengend in chains, LYRA - Jeu 14 Fév - 14:36

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La conservatrice aime à penser que personne ne la soupçonnerait complice dans les événements survenus ces derniers mois. Se pensant invulnérable, intouchable puisque inconnue de la plupart des hommes et femmes influents de cette ville. La revendication de ses actes lui importent peu, tant que ces derniers sèment le trouble sur Arcadia et ses habitants. Seule la reconnaissance de Khaos pour ses actions comptent. Alors qu'il a déserté les rues de la ville, Alecia redoute les possibles faux pas qu'elle pourrait faire. Car, même dans une volonté anarchique, il serait dangereux de ne pas tenir compte de la mesure de jeu. Les épaules relâchées, le rictus mystérieux aux lèvres, la blonde passe doucement une main dans ses cheveux. Lyra ne semble pas convaincue par les belles paroles de la déesse. « C’est regrettable. » Alecia menace de lâcher un ricanement peu respectueux, se retient de justesse alors qu'elle balaie de la main l'argument qu'elle ne veut pas entendre. Rien ne l'intéresse plus que mettre en péril les grandes entreprises divines de cette ville. Surtout lorsqu'il s'agit d'une querelle ancestrale, entre les Olympiens et elle, que la belliqueuse serait prête à gagner cette fois. Les quelques obstacles sur sa route ne lui semblant qu'être faits de fétus de paille, qu'elle enverrait balader d'un simple souffle. Elle prend le temps de réfléchir aux questions de la belle brune, ne dégageant pas son regard du sien. L'archéologue faisait sans nul doute partie de ces femmes qui s'embellissaient lors de leur grossesse, dégageant ce sentiment chaleureux et protecteur qu'Alecia ne connaissait que trop peu. « C'est pour quand ? », qu'elle préfère demander d'abord en pointant du doigt l'antre habité de la mère, l'expression neutre et pour seul but d'assouvir sa curiosité. Ayant lu de long en large son dossier médical ayant fuité, Alecia s'attend à ce que son indiscrétion soit mal accueillie. Elle peine à imaginer, ce qui ne l'empêche pas d’essayer, ce que provoque la perte d'un enfant à venir. « Je sais tout ça parce que je laisse traîner mes oreilles. Et puis, pour la Camorra, c'est simplement que les nouvelles vont vites dans cette ville. Il faut se méfier à qui on adresse la parole, ces temps-ci. », continue la jeune femme d'un air désabusé et détaché, tournant un peu sur son fauteuil de bureau. Lyra n'est pas dupe, toutes les deux le savent bien. Les semi-vérités passent toujours mieux que les mensonges, alors qu'Alecia espère semer lentement le doute dans l'esprit de sa mère divine. L'obscuri sait que la future mère ne fait pas partie de ces récurrences ayant abusé de leur statut, elle ne peut pourtant garantir qu'elle ne fasse pas partie des dégâts collatéraux.

« Donc la présence étrange d’une foutue pomme qui fout la merde, j’imagine que c’était qu’une coïncidence ? » Les sourcils se haussent, le sourire revient s'étendre sur sa bouche pulpeuse. Eris remue, apprécie la référence avant de se rendormir doucement. Nullement flatteur, le ton de la belle reste soupçonneux et ses yeux verts la transpercent de part en part. « J'ai peur de ne pas savoir à quoi tu fais allusion. », se risque pleinement Alecia, son air hautain drapé d'une moue sérieuse. Elle se sait en train de jouer avec le feu, elle n'a pourtant aucune envie de se brûler. Un seul faux pas pourrait envoyer les ritals sur ses traces, alors qu'elle se rendrait responsable de la perte d'anonymat des obscuri. Jamais Khaos ne lui pardonnerait. « Tu veux quoi ? Pas simplement te présenter… entièrement ? Si tu sais que j’suis Nyx, tu sais aussi qu’elle prend de plus en plus de place… Et ses mômes, elle les fait obéir. » Brève pause de la part de Lyra, alors qu'Alecia profite d'affûter ses réponses. « Tu te dévoilerais pas maintenant, sans une idée derrière la tête… j’me trompe ? » La belliqueuse laisse traîner un brin de silence, prolongeant l'effet de réflexion alors qu'elle garde sur sa langue toutes ses répliques pensées à l'avance. « Quelle perspicacité. » L'ancienne Alecia aurait abdiqué, elle aurait baissé la tête pour ne pas se confronter à au regard lourd de la brune. Elle se serait certainement roulé en boule, impuissante face au regard incisif de l'archéologue. La blonde relève le menton, demandant l'appui de la déesse pour surmonter ses doutes qui reviennent. Eris répond à l'appel de son hôte, réveillant une colère profonde, une rage de vaincre aussi. « Je sais ce que les tiens penseraient de moi, d'Eris, s'ils me savaient en ville. Voilà pourquoi je n'ai pas.. Jugé nécessaire de me dévoiler. J'ai simplement décidé qu'aujourd'hui était le jour où je devais me montrer à toi. Nous sommes plus liées que tu ne le crois. » Alecia n'a jamais été douée pour jouer la carte de l'empathie, ressentie ou non. Elle remue dans le fond de son siège, à l'image d'une gamine impatiente et capricieuse. « Elever un enfant à Arcadia risque d'être plus compliqué que prévu, non ? » Elle observe faussement ses ongles, notant qu'une manucure ne lui ferait aucun mal. Un vernis noir mat, résistant aux cocktails Molotov et à la glycérine. Comme d'habitude oui. « Je pourrais t'être utile, tu sais ? » Et si elle venait à accepter, c'est ce qui s’apparentait le plus à un pacte avec le diable. La vérité était toute autre : Lyra pouvait lui être utile. A vrai dire, l'obscuri aurait certainement plus besoin de ses services que le contraire. Le tout était de le lui faire croire. Elle ne l'avait pas convoqué pour lui faire du chantage, pas encore du moins. « Réfléchis-y. », qu'elle ajoute en croisant les jambes, remontant ses mains jointes sur ses genoux, les lèvres charnues remontées en un sourire innocent. « Alors, combien tu en veux déjà, pour ton nouveau fossile ? La petite statue avec un singe et un scribe, c'est ça ? Ton prix sera le mien. » L'indifférence même pas contenue pour son travail, qui agace ses collègues, saura également écharper la patience des fournisseurs comme des clients. Alecia sait que la porte n'est pas loin, mais elle ne sortira pas tant qu'on ne le lui aura pas ordonné. Eris veut être là lorsque tout explosera au visage de son hôte.
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avengend in chains, LYRA - Lun 25 Fév - 11:47



O V E R . D R A M A T I C

« C'est pour quand ? » la future mère se demande un instant si ça l’intéresse vraiment, ou si elle a une autre idée derrière la tête. L’un dans l’autre… Elle finira bien par le découvrir. « Mi avril. » L’impression que c’est dans une éternité, et pourtant, le temps passe si vite. L’impression d’être enceinte depuis deux ans, et non quelques mois. Elle a hâte, Lyra, de découvrir ce petit bout. De rencontrer la petite princesse. Pas obligée de tout lui déballer non plus, c’est pas comme si Alecia était une de ses proches, et cette entrevue est de plus en plus étrange. « Je sais tout ça parce que je laisse traîner mes oreilles. Et puis, pour la Camorra, c'est simplement que les nouvelles vont vites dans cette ville. Il faut se méfier à qui on adresse la parole, ces temps-ci. » « J’ai cru comprendre. » sourire forcé qui contraste avec l’air désabusé de la blonde. Ca ne lui disait rien qui vaille. Dans quel but la conservatrice laissait-elle trainer ses oreilles ? Certes, dans une ville comme Arcadia, c’était sans doute toujours bon à prendre. Mais elle était prête à parier que ce n’était pas sans raison ou au cas où. Eris derrière tout ça ? Une machination quelconque en tête ? Il était fort à parier que oui. Mais c’était encore trop vague. La mythologie lui avait bien appris une chose : si Eris pouvait être méticuleuse, le pourquoi du comment pouvait rapidement venir d’un foutu coup de tête.

Lyra n’est pourtant pas naïve, elle imagine mal Alecia lui révéler de but en blanc ses grands projets, ou peu importe ce qu’elle a derrière la tête. Des énigmes, toujours des énigmes. Et si c’est en partie son métier que de les déchiffrer, cette fois, ça a tendance à l’agacer. Elle n’a jamais supporté, ne pas avoir toutes les cartes en main. Ca ne coute rien que de poser quelques questions. « J'ai peur de ne pas savoir à quoi tu fais allusion. » La jordanienne lève les yeux au ciel, s’agace. Elle n’a jamais cru aux coïncidences non plus. « Apprends à mentir, Alecia. » plus la voix de nyx qui s’adresse à sa fille, que la jordanienne à la conservatrice. Sent la confrontation entre mère et fille, sans avoir le moindre indice de leurs relations passées. Et Lyra, elle commence à perdre sérieusement patience. Tout comme la divinité primordiale qui l’habite. Dernièrement, souvent sur les nerfs.
« Quelle perspicacité. » elle continue de soutenir son regard. Affrontement silencieux pendant quelques secondes. Si Lyra n’avait pas la moindre idée de qui elle était pendant des mois, elle avait à présent l’impression que ce genre de moment était pourtant une habitude. Une routine qu’elle aurait oublié. « Je sais ce que les tiens penseraient de moi, d'Eris, s'ils me savaient en ville. Voilà pourquoi je n'ai pas.. Jugé nécessaire de me dévoiler. J'ai simplement décidé qu'aujourd'hui était le jour où je devais me montrer à toi. Nous sommes plus liées que tu ne le crois. » Elle n’a pas complètement tort. Du moins, Lyra serait prête à parier qu’elle serait regardée un peu plus de travers que s’il s’agissait de la réincarnation d’Apollon ou d’Artémis. Eris inspire la méfiance. Pourtant, d’autres divinités parmi eux, à la réputation douteuse ou moins nette, n’ont pas été mis à l’écart. Elle pense à Levi, ou à Sybille. Pas les divinités les plus solaires qui soient. Tous des enfants de sa propre déesse. Y’a au moins une constante dans sa descendance. Une prédisposition aux ténèbres, d’une manière ou d’une autre. Ça ne les rend pas mauvais pour autant, et surtout, ça ne les conditionne pas. C’est ce qu’elle avait tenté d’expliqué à Sybille, encore et encore. Pour la rassurer, mais aussi parce qu’elle y croyait. « Ah… tu supposes, donc ? On t’a jamais dit qu’à trop supposer, on se fait des films et c’est là que les problèmes arrivent ? Ou c’était juste une excuse pour créer ces dits problèmes ? » Elle hausse un sourcil, curieuse. « Je t’en prie, éclaire moi. » Parce que les seuls liens qu’elle était capable de voir pour le moment, c’était leurs métiers respectifs, ainsi que le lien de leurs divinités. « Elever un enfant à Arcadia risque d'être plus compliqué que prévu, non ? » ça s’agit à l’intérieur. Ca tempête dans le cœur de Lyra. Et Nyx n’apprécie pas plus. Nyx au comportement de lionne féroce envers ses petits. Elle tente de se contrôler, retenir ses ombres qui ne demandent qu’à sortir. La déesse est là, toute près, prête à la tronche de cette fille trop rebelle. Elle sert les poings sur les accoudoirs. Serre les poings pour garder la noirceur à l’intérieur. « J’te conseille de faire gaffe à ce que tu dis. » La voix reste calme, mais la tension est palpable. Si ce n’est pas une menace, ça y ressemble. A peine déguisée. « Je pourrais t'être utile, tu sais ? Réfléchis-y. » rire étrange qui s’échappe des lèvres de la jordanienne. Elle aura tout entendu. La brune a comme l’impression que ce serait plutôt l’inverse. Pour quoi, elle l’ignore encore. « Va falloir que tu m’expliques ce que tu peux faire pour moi ? T’es certaine que c’est pas plutôt l’inverse ? Même si j’ignore encore dans quelle mesure. » Une protection quelconque ? Des renseignements sur dieu sait quoi ? Plus elle tente d’y réfléchir, moins Lyra voit en quoi elle pourrait bien avoir besoin de l’aide d’Alecia. Elle se doute qu’elle ne sait pas tout, mais là, c’est le noir complet. Quelques éclaircissements, foireux ou non, seraient les bienvenues. « Alors, combien tu en veux déjà, pour ton nouveau fossile ? La petite statue avec un singe et un scribe, c'est ça ? Ton prix sera le mien. » Son sang ne fait qu’un tour, et la future mère se lève dun bond, penchée en avant, les paumées appuyées sur le bureau. Il n’a fallu qu’une seconde pour que ses ombres s’échappent et foncent sur Alecia. Ombres et filaments noirs qui tournoient autour de la blonde, mais qui s’enroulent surtout sans le moindre ménagement autour de son cou trop fin. Etau qui rétrécit, appuie. Pas de quoi l’étrangler, mais assez pour faire comprendre qu’elle a merdé. Respiration faisable, mais qui se fait plus difficile. « La merdeuse que t’es va devoir redescendre de son piédestal. Je sais pas si t’as toujours été comme ça ou si c’est la présence de cette chère Eris qui te rend aussi agaçante. J’te conseille de montrer un peu de respect pour ce qui t’entoure, et mon boulot. Tu veux flinguer le tien, c’est ton problème. » L’étreinte se resserre au fur et à mesure que la colère de Lyra grandit. Pourtant, le meurtre n’est pas au programme. Pas maintenant. Plus tard, seul l’avenir le dira. Et puis… Ca ferait désordre. « Et pour ce qui est de tes pseudos menaces, rappelle toi à qui tu parles. Tu touches à un cheveu de ce môme, tu tentes le moindre mouvement, ça sera ton dernier geste. Et ça, c’est une promesse. » Elle se recule, et les ombres se dissipent. Elle ne sait pas ce que la femme en face d’elle compte faire, mais elle n’a jamais supporté qu’on joue avec elle, ou ses nerfs. Plus encore, elle ne tolère aucune menace déguisée envers son entourage ou ce bébé à naitre. Mais elle n’est pas naïve, elle sait que dans cette ville, avec cette atmosphère, d’une manière ou d’une autre, ses proches seront forcément touchés. A cause d’un faux pas, d’une connerie, ou d’un dommage collatéral. Mais elle préfère dès maintenant mettre les points sur les i. Elle ne pourra pas dire qu’elle n’aura pas été prévenue. Mais si la conservatrice a quelque chose de constructif à lui dire, la jordanienne reste attentive.    



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avengend in chains, LYRA - Mer 6 Mar - 16:02

over dramatic
lyra al khayzuran/alecia van heusen
La blonde est tentée d'allumer une cigarette dans son propre bureau, mais c'est sans compter la présence des détecteurs de fumée et la douche froide qui suivrait. La moue polie qu'affiche Lyra depuis son entrée dans la pièce diminue, Alecia ne s'en étonne pas le moins du monde. Elle le savait, la belliqueuse, qu'elle faisait cet effet-là, non sans une certaine fierté. « Mi avril. » La réponse soufflée en un pincement lui tire un rictus satisfait, la maternité ne devait en rien être une étape facile. Chose que l'obscuri ne connaîtrait jamais, c'était certain. Elle le sent, Alecia, que son conseil ne plait pas. « J’ai cru comprendre. » Elles se jaugent, comme deux animaux sauvages, ne sachant pas si celui d'en face est un adversaire ou un potentiel semblable. La déesse n'a nullement l'intention de s'en prendre à sa mère, suprématie bien établie depuis déjà des siècles. Le démenti ne passe pas, l'archéologue a déjà bien cerné celle qui se tient devant elle et la blonde n'en est nullement contrariée. Qui mieux qu'Eris pourrait perturber l'ordre et rétablir un ordre naturel ? « Apprends à mentir, Alecia. » Le ton impétueux lui fait raidir les mâchoires, à la belliqueuse. Elle n'apprécie guère la condescendance et cela même si elle vient de la puissante matrone. La belle retient sa langue, plaque l'air austère qu'elle préfère.

Presque las de cette conversation qui ne s'oriente plus dans le sens qu'elle avait prévu, Alecia souhaite se lever de sa chaise pour congédier - avec tout le respect qu'elle devrait avoir pour cette mère divine - Lyra. Le bond insoupçonné de la brune la surprend, elle ne pensait pas que les femmes enceintes pouvaient se montrer si vives, n'a pas le temps de fomenter une remarque pompeuse qu'elle se fait cimenter à sa chaise. La peau de son cou se retrouve pressée, puis compressée. Si elle le pouvait, de son regard azur, elle fusillerait la jeune femme sur place pour lui faire regretter son affront. Sous le coup de la colère, Eris fulmine, tente de se débattre, ordonne à son hôte d'étendre son bras le plus loin possible afin d'atteindre la main de Lyra. Ainsi, et ainsi seulement, elle serait capable de répondre à l'attaque ouverte. La pression sur sa peau diaphane se fait plus forte, la panique commence gentiment à grimper alors que sa rage explose. Plaquée contre la chaise, sans réussir à atteindre la brune qui doit probablement exulter de sa supériorité, Alecia ne peut qu'attendre la fin de ce monologue menaçant. Ses doigts s'agrippent aux accoudoirs du fauteuil, tentant de canaliser sa crainte et sa surprise en y enfonçant ses ongles. La respiration sifflante, soumise au nuage sombre de colère de la mère, la blonde pourrait presque gronder de fureur. Les mots de la belle brune ne trouvent plus écho dans l'oreille de la belliqueuse, qui rumine le moment où les pouvoirs de Lyra ne la retiendront plus. La réincarnée songe un instant à s'emparer du coupe-papier sur son bureau pour le lui planter dans la main, ou simplement se saisir de sa tête et l'envoyer heurter le bois du secrétaire. Les scénarii ne manquent pas, un à un ils défilent à vive allure dans l'esprit qui cogite.

Et, finalement, dès lors qu'elle est libérée, Alecia bondit sur ses pieds avant d'attraper brusquement le poignet de la jolie brune. Sa poigne de fer l'empêche de se dégager, son regard menaçant d'un orage très mal contenu la toise comme elle n'avait pas toisé quelqu'un depuis longtemps. « Plus jamais. », souffle-t-elle, le ton rauque et la respiration hachée. « Plus jamais tu ne le feras sur moi. » L'ego mis à mal par l'impossibilité de répliquer à la hauteur de l'attaque, elle grimace en relâchant durement Lyra, déçue de rester sur sa faim. Elle dirige sa main jusqu'à son propre cou, effleurant la carne malmenée. Un rictus malsain éclot sur ses lèvres pleines, déesse versatile et propice aux retournements de situation. « On peut dire que tu es à la hauteur de ta réputation. » Elle retrouve les prunelles vertes de l'archéologue, gardant un instant le silence avant de pousser un soupir. « Je n'aime pas les enfants. Mais je n'aurais aucun intérêt à m'en prendre à lui, ou même à toi. » Aveu lancé avec insistance, en espérant pouvoir apaiser les craintes de la mère en devenir.

Elle reprend place dans sa chaise de bureau, s'appuyant contre le dossier, coudes sur les accoudoirs et mains jointes. L'orage est passé, aussi explosif que fugace, il a repris sa route et reviendrait aussitôt qu'une contrariété viendrait se poser sur le chemin de la capricieuse blonde. « Je crois qu'on s'est tout dit. » L'altercation l'a plus perturbée qu'elle ne veut bien l'avouer, la façade neutre qu'elle affiche n'est que fioriture. Elle espère seulement que la proposition ressortant de cet entretien restera en tête de l'archéologue. Qu'elle reviendrait la trouver.
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avengend in chains, LYRA - Mer 20 Mar - 12:07



O V E R . D R A M A T I C

Les deux déesses se jaugent et se défient du regard. La tension est palpable entre les deux. Entre l’une qui n’a pas la moindre idée de sa présence entre ses murs, et l’autre qui semble s’amuser du mystère qu’elle créée. Peu de chances que ça finisse bien. Lyra n’est pas réputée pour sa patience. Du moins pas dans ce domaine, et pas face aux femmes comme Alecia. Un peu trop sûre d’elle… hautaine. Insupportable.
Et le pas de travers. La phrase de trop. Les sous-entendus et menaces qui ne passent pas. Le manque de respect trop important, et la jordanienne vrille. Nyx ressort, mais les deux âmes se partagent équitablement la tâche –et la colère. Pas une qui prend le pas sur l’autre. Elles sont en parfait accord. Lyra qui remet Alecia en place, et Nyx qui se charge de sa progéniture. Pourtant, elle sait qu’elle doit faire. Elle sait qu’avec la maternité et les hormones, ses pouvoirs déraillent. Le contrôle est plus délicat. Elle peut les utiliser, mais l’intensité peut grimper vite grimper en flèche. Trop vite. Et si elle souhaite mettre les points sur les i, elle ne tient pas franchement à la tuer.
Mais elle est là, face à elle, les ombres qui tournoient et se resserrent sur le cou de la conservatrice, au fond d’elle, Lyra profite du spectacle. Elle profite de se lacher et de faire ressortir son côté le plus ténébreux. Peu de gens y assiste, les hostilités ont tendance à s’apaiser avant que ça n’en vienne là. La jordanienne n’a pourtant jamais été une adepte du pouvoir pour le pouvoir. Pour se défendre oui, et sa famille. Mais elle doit l’avouer. Elle doit le reconnaitre, que sentir la puissance de Nyx fourmiller dans ses veines est grisant. Presque étourdissant.

Et elle relache avant de se faire brusquement attrapée le poignet. La future mère à la mâchoire contractée, en se disant qu’elle a peut-être fait une erreur. Ca aurait été plus prudent de continuer à serrer jusqu’à l’évanouissement. Elle reste à la fixer, attendant le prochain mouvement, le regard aussi noire que la blonde. « Plus jamais. Plus jamais tu ne le feras sur moi. » elle soupire lyra, un peu lasse, et sans doute aussi un peu fatiguée. Physiquement. Et ravie que cet entretien soit sur sa fin. « ça, ça ne tient qu’à toi. » Parce qu’elle n’aurait aucun intérêt à l’attaquer sans raison. Elle ne fait rien gratuitement ou par pure méchanceté. Par vengeance par contre…
Et la belliqueuse retrouve son sourire, un peu de son assurance aussi, ce qui ne lui dit rien de bon. « On peut dire que tu es à la hauteur de ta réputation. » Haussement d’épaules de la part de la jeune mère. Au moins, les choses sont désormais claires. Sa réputation n’est pas un écran de fumée. Si on la cherche, on la trouve. « Je n'aime pas les enfants. Mais je n'aurais aucun intérêt à m'en prendre à lui, ou même à toi. » Si Lyra ne se radoucit pas aussi facilement, elle se demande ce qu’Alecia a en tête. Elle se demande dans quelle mesure elle lui serait utile, et surtout quels sont ses intérêts. Tellement de questions et de zones d’ombres. « Bien. »

Les ombres tournoient autour de ses poignets. Restes de sa colère et des hormones en pagaille. Elles tournoient mais restent inoffensives. « Je crois qu’on s‘est tout dit » « Au moins une chose sur laquelle on est d’accord. » La brune n’attend rien de plus, ni un geste, ni un mot, qu’elle tourne les talons, avec plus de questions et de doutes qu’en arrivant ici.



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