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la nuit je mens — (dwayne)

 :: abandonnés
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la nuit je mens — (dwayne) - Dim 24 Mar - 18:15

la nuit je mens;
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JE VEUX BÂTIR POUR TOI, MADONE, MA MAÎTRESSE, UN AUTEL SOUTERRAIN AU FOND DE MA DÉTRESSE, ET CREUSER DANS LE COIN LE PLUS NOIR DE MON CŒUR, LOIN DU DÉSIR MONDAIN ET DU REGARD MOQUEUR, UNE NICHE, D'AZUR ET D'OR TOUT ÉMAILLÉE, OÙ TU TE DRESSERAS, STATUE ÉMERVEILLÉE.  

Les escarpins faisaient chanter le marbre de ce petit hôtel d'un charme douteux où elle venait scandaleusement hanter le hall, le cliquetis infernal des stilletos portés par l’écho de la réception abandonnée. Une nuage de fumé qu'elle recrachait de ses lippes carminées en s'arrêtant devant le comptoir, les ongles aiguisés couleurs sang qu'elle tapotait sur le bois en attendant l'employé de ce galetas miséreux perdu dans une ruelle non loin du centre-ville. Le repère des loups aux cœurs de pierre, elle pouvait sentir sans mal la dépravation suinter des tapisseries vétustes et abîmées de ces murs renfermant toute la déliquescence de cette cité. Le motel de ceux qui ne voulaient pas être vu, de ceux qui venaient oublier leurs mariages ratés dans les bras de putains avides de billets souillés par le foutre de riches américains qui après avoir éjaculé — retrouvaient le lit conjugal et une routine frelatée. Une pensée qui arracha subtilement un sourire amusé à la déesse parée de rouge, divine créature venue d'un pays où le soleil ne se lassait jamais de briller. L'horloge murale affichait vingt heures alors que un homme boiteux au visage grêlé venait accueillir l’égyptienne avec un regard débordant de lubricité. Obara lui offrit un magnifique sourire qui charma aussitôt le propriétaire de cette auberge pernicieuse, récupérant sa clé sans un mot en demandant au réceptionniste d'indiquer à son visiteur du soir le numéro de la chambrée. Une caresse sur la joue pour réchauffer l'âme esseulée de ce pauvre homme avant de prendre le chemin de l'ascenseur. Ce n'était pas un hôtel de luxe ou un palace, mais ce n'était pas aussi miteux que la façade extérieure affichée, des teintes sombres et baroques rappelant sans mal les maisons closes d'époques oubliées. Dans le long corridor, des dizaines de portes aux mémoires condamnées. Une démarche sensuelle, féline, souriant toujours en écoutant s'échapper des chambres les rires et les jouissances d'étreintes consommées en toute impunité. Si elle préférait se produire en tant qu'artiste, elle aimait aussi se glisser dans la peau de la prostituée pour se sentir pleinement exister. Cette addiction qui venait sans cesse la corroder, ce besoin d'être courtisé pour une heure, une nuit, un moment de volupté dans son existence de divine oubliée où elle recevait les offrandes d'hommes délaissés. Un dernier regard pour le corridor avant de s'engouffrer dans la suite, laissant derrière elle la femme en mal d'amour pour devenir la putain à la robe de velours.

La chambre 106 offrait un luxe que les autres n'avaient pas alors qu'elle écrasait son mégot tâché de rouge dans le cendrier. Un petit tour rapide pour vérifier que tout était en ordre, le mini bar rempli et quelques bougies qu'elle venait allumer pour créer une ambiance tamisée. Un détour dans la salle de bain pour retoucher son maquillage, son abondante chevelure et parfumée son corps qui sera bientôt profané par le phallus d'un inconnu qui ne l'aimerait probablement jamais. Son reflet lui renvoyait l'image d'une femme sublime dont les courbes féminines répondaient aux attentes masculines. Autrefois vénérée dans l'antiquité, elle était désormais qu'une pute dans un monde où seul l'argent était prié. Les anciens dieux oubliés pour laisser régner de nouvelles divinités, un dernier soupire et elle retrouva la chambre. Assise et les jambes croisées, elle ouvrit un tiroir pour y ranger sa clé lorsqu'elle tomba sur le livre saint. Une bible perdue qu'elle attrapa pour en effleurer la couverture usée renfermant les versets d'une religion monothéiste hautement détestée. Elle feuilleta quelques pages, tombant alors sur les mots qui déclenchèrent son hilarité alors qu'elle lisait à haute voix. « C'est à cause des nombreuses prostitutions de la prostituée, pleine d'attraits, habile enchanteresse, qui vendait les nations par ses prostitutions et les peuples par ses enchantements ... Ne la convoite pas dans ton cœur pour sa beauté et ne te laisse pas séduire par ses paupières ... » Elle referma aussitôt cet exemplaire oublié, se levant pour faire quelques pas et jeté à la poubelle le jugement d'un dieu facture pour un humanisme qui ne méritait pas d'être sauvé.

Quelques coups à la porte qui venait lui rappeler ce pour quoi elle était ici et quel rôle elle devait jouer. Elle s'empressa d'aller ouvrir à son amant du soir, agréablement surprise par le physique séduisant de son nouveau client. « Bonsoir. » Regard brûlant pour le quadragénaire dont le cœur noir venait immédiatement décontenancer la déesse. Son myocarde ne battait pas pour l'amour, elle pouvait le voir, le sentir et en souffrir aussi alors que dans un sourire enjôleur, elle l'accompagnait dans la chambre. La prise de rendez-vous c'étant déroulé par téléphone, elle ne connaissait absolument rien de lui et l'expérience lui avait apprise qu'elle ne devait jamais poser de question. « Un verre ? » La sulfureuse brune vêtue d'une robe rouge au décolleté ravageur vint alors retirer lascivement la veste de son client pour la déposer sur un fauteuil avant d'aller préparer deux verres de whisky. « La nuit nous appartient. » Elle tendit alors l'alcool ambré à son visiteur, les lippes sensuelles et le regard brûlant d'un désir insatiable qui commençait déjà à la séduire  — putain aguicheuse.


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la nuit je mens — (dwayne) - Mar 26 Mar - 16:00


La nuit je mens

Il semble addict, Dwayne. Addict aux créatures de la nuit qui monnaient leur corps et trahissent leur cœur. A ces femmes aux gestes suaves, mais las. A ces poupées qui endossent un rôle pour le plaisir des hommes, qui cachent leur désarroi sous des simulacres agréables. C'est mal, mais le mal est une notion abstraite lorsque le vice se fiche à l'esprit. Et qu'il crie. Qu'il hurle de s'éloigner du lit conjugal, de ne plus renier la frustration qui gronde sous les mensonges. Alors il s'en va, le mâle. Il court à la tromperie pour maintenir l'équilibre, pour pouvoir continuer d'incarner le parfait mari. Il lâche son costume pour mieux le revêtir. Pas de place pour l'amour dans son cœur tendu vers la rancune. Pas de place et pas la femme idéale. Elle n'est jamais venue, celle qui aurait su abroger sa haine et sa colère. Celle qui aurait repeint sa rancœur en mille et une couleurs. Seulement l'épouse faire-valoir et son héroïne infâme.

La voiture se gare et les chausses se mettent en marche, arpentent les rues qui mènent au lieu de rencontre. Hôtel qui ne paie pas de mine mais qui a l'avantage de se trouver dans une impasse, à l’abri des regards. Il connaît l'endroit pour y être déjà allé quelques fois. Scène qui se répète avec une autre partenaire. Une nouvelle, une égyptienne. Ritournelle vide de sens et de sentiment. Il ne sait rien d'elle, seulement qu'elle bosse pour elle-même. Depuis le temps, il a appris à reconnaître les indépendantes des esclaves du trottoir, celles prises dans les filets des mafias ou des petites frappes. Dissolu mais pas complètement foutu, le juge ne souhaite pas encourager la traite de chaire humaine même si il sait, au fond, que les femmes qu'il voit ne sont pas là par plaisir et par choix. S’imaginer le contraire n'est qu'un fantasme masculin pour se déculpabiliser ou s'exciter. C'est la misère qui poussent ces filles à ouvrir les cuisses, et une autre forme de misère qui poussent les mâles à faire appel à leurs services.

Le hall est vide à l'exception du réceptionniste qui somnole derrière le comptoir. Flanqué dans son costard de travail, Dwayne dénote dans cet environnement misérable. La discrétion s'achète au prix de quelques concessions, notamment celle de fréquenter des hôtels où les poussières sont mal faîtes et où les tapisseries tombent en ruine. Endroit sale pour envies lubriques et crasses. Heureusement, l'envers vaut mieux que l'endroit et les chambres présentent plus d’attraits que l'entrée. Le type lui indique que l'égyptienne est arrivée la première et qu'elle se trouve dans la chambre 106 - non sans esquisser un clin d’œil graveleux pour donner son assentiment sur la femme qui l'attend. Sans un regard de plus pour le vil réceptionniste, Dwayne se dirige vers le lieu indiqué, vers le nid à trois chiffres qui sera le leur pour la nuit.

Il toque, discrètement, mais suffisamment fort pour se faire entendre. Il toque et il attend - attend de découvrir le visage de celle qui lui fera oublier celui de l'épouse maudite. La porte s'ouvre et une chevelure noire s’invite dans le paysage. Chevelure qui encadre une face agréable, des lèvres vermeilles et des yeux langoureux. Le genre de femme trop belle pour brader son corps au premier connard qui passe. Et il baisse les yeux, l'homme. Baisse le regard pour zieuter les seins et la chute de reins. Pauvre type qui juge ce qu'elle a à offrir, la pudeur devient obsolète lorsque la finalité est programmée. Ce soir il ne veut pas mentir et se mettre des barrières inutiles ; seulement profiter et se laisser aller. Oublier le contrôle d'une vie surjouée où tout est maîtrisé. Passer le flambeau à l'autre pour un temps, pour souffler l'espace d'un moment. Chacun sa peine et son masque dans cette grande mascarade. Homme soumis à la violence de la justice et de la vengeance ; femme soumise à son désir de lâcher prise. « Bonsoir », voix chaleureuse tandis qu'il entre dans la chambre, qu'il suit les courbes graciles qui se dessinent sous la robe séductrice.

La femme a allumé des bougies, simulacre d'ambiance romantique pour un couple où l'amour n'est pas de mise. Geste expert qui ôte la veste et verre tendu pour amorcer le début de la soirée, pour éveiller les sens ou les noyer. Ils ont toute la nuit puisque Grace est en visite chez de la famille et que, pour une fois, il n'a pas eu à mentir pour se couvrir. Les orbites déjà conquises par la femme qui lui fait face, il la remercie pour le verre, s'assoit au bord du lit et l'observe sans se retenir. Les premières rencontres sont toujours particulières : il y'a celles qui veulent en finir vite et celles qui font mine de vouloir faire connaissance avant. Comme si ça avait une quelconque importance. Tout dépend, aussi, du temps qui s'offrent aux faux amants. Une nuit entière - cela laisse l'occasion de ne pas aller trop vite, de discuter, de témoigner un respect amer et biaisé. « Je dois t'appeler comment ? » qu'il demande, prêt à entendre un énième pseudonyme bidon. Depuis le temps il en a connu des Faith, des Dolce, des Cherry, des Lolita et autres blases destinés à mettre une barrière entre la femme réelle et le rôle qu'elle se donne. « Tu es très belle. » Compliment dérisoire qu'elle ne pourra pas lui rendre sincèrement, seul l'argent a de l'importance dans ces rapports monnayés et faussés. Les envies des hommes s'éveillent là où celles des escorts se taisent. Pauvres âmes qui ravalent leur dégoût et obtempèrent. Le liquide ambré coule dans la gorge tandis que les orbes roulent sur les hanches appétissantes, l'envie se reflétant déjà sur les rétines avides.
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la nuit je mens — (dwayne) - Mer 27 Mar - 3:19

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Combien de fois avait-elle été le port d'écumeurs fou venant jeter l'ancre brutale de la concupiscence entre ses cuisses estivales ? La poupée de foutre babylonienne voyant sans cesse défiler devant sa porte les hommes enragés porteurs d'une frustration sexuelle qu'elle adorait attiser sous leurs regards lubriques et esclaves de sa beauté. Qu'elle aimait être aux pieds de ces chiens — non pas dans un élan de soumission — mais comme une adoratrice d'un amour facture, simulé pour quelques billets chiffonnés. A l'instar des autres putains qui se vendaient pour survivre, la déesse faisait cela par plaisir. Pour être vénérée, recevoir des offrandes pécuniaires après l'éjaculation faussement sentimentale d'un coït pleinement consommé. Obara n'avait pas le sourire des tristes de l’asphalte, ni la détresse de la catin galérienne pour un morceau de pain. Non elle aimait vraiment ça, donner aux hommes un peu de chaleur pour combler sa propre solitude. Recevoir parfois en retour un peu de tendresse dans les bras fatigués de ses amants qu'elle venait inlassablement épuiser. Des avocats carnassiers aux pauvres mecs de chantier dépensant un salaire pour juste pouvoir l'admirer. Il y avait ceux qui souhaitaient seulement la regarder et partager sa compagnie et les autres — les insatiables, les dévoreurs de chairs parfumées. Quand elle ne dansait pas, elle chantait. Puis quand elle n'avait plus rien à dire, elle laissait son corps s'exprimer contre un peu de monnaie. La déesse réclamait des sacrifices pour s’élever, les cœurs esseulés qu'elle collectionnait avec une tendresse élégiaque dissimulée aux regards de ces loups carnassiers souvent dépourvus de moralité. La vérité étant qu'elle avait besoin d'eux pour se sentir exister après avoir sombré dans le néant d'anciennes croyances enterrées sous la nouvelle sainte trinité — argent, sexe et médias frelatés. Siècle avilissant où elle n'était devenue qu'une légende, un personnage incarné par des salopes d'hollywood souillant son nom et son panthéon pour cette industrie cinématographique gangrenée. Une époque qu'elle méprisait, s'étant toujours sentie en décalage avec cette génération qui faisait de l'amour une histoire essentiellement racontée par les perdants. Se prostituer pour un peu d'attention c'était plus facile que de faire face à l'abomination de ces temps modernes où s'aimer ne comptait plus vraiment.

La chambre 106 n'était pas le théâtre des sentiments, non c'était le temple d'une religion où seul l'argent était prié. Le dandy au cœur enténébré qu'elle admirait dans les ombres inquiétantes du soir venait indubitablement la charmer. Lectrice des cœurs et des sentiments refoulés, elle ne voyait rien de plus qu'un myocarde rouillé qu'elle souhaitait amnistier. Assis aux pieds du lit alors qu'elle restait debout à tremper ses lèvres dans le whisky, elle sentait son regard pernicieux glisser sur ses courbes féminines. Elle aimait ça, se sentir désirer, reine de saba. Elle ne le quittait pas des yeux alors qu'il venait lui demander son prénom. Un sourire de la part de la brune qui s'adossait au mur, silencieuse et mystérieuse comme bien trop souvent. « On me donne bien des noms. » Divine sibylline, elle était Obara pour cette société, mais aussi Hathor, Athyr, la maîtresse de l'ouest ou bien l'œil de Rê pour les réincarnés. Des dénominations qui sonneraient invraisemblables pour le mortel qui ne se doutait pas une seule seconde se payer les services d'une divinité autrefois vénérée — les rôles étant désormais inversés puisqu'elle était présente pour le servir et l'adorer. « Tu peux m'appeler Jasmine ou comme il te plairas. » Cela avait-il réellement une importance ? Non. Elle n'était qu'un corps qu'il allait souiller jusqu'à en être écœuré. Le verre abandonné sur un guéridon, elle accueillit son compliment d'un nouveau sourire alors qu'elle s'approchait, les hanches se balançant à chacun de ses pas, perchée sur des escarpins vertigineux. Le quadragénaire n'avait même pas terminé sa boisson qu'elle venait se glisser sur le lit, derrière lui  en massant doucement les épaules nouées de stresse de sa journée. « Et moi ? Comment dois-je t'appeler ? Je ne sais pas grand chose à ton sujet. Tu pourrais être un sombre et séduisant agent secret ou bien un tueur en série collectionneur de putains. » Sensuelle dans ses gestes, amusée l'égyptienne qui laissait ses mains glisser sur les pectoraux de son amant. Elle déboutonna ensuite son col puis quelques bouton de sa chemise pour glisser des phalanges exploratrice sous le noble tissu, sentir ce cœur mort battre sous sa paume et faire connaissance avec la chaleur de sa peau. Sa voix envoûtante vint ensuite murmurer quelques mots dans le creux de son oreille, l'accent ensoleillé qu'elle ne voulait pas abandonner. « Et surtout le plus important, comment te faire plaisir ?   » Souhaitait-il parler ? L'écouter lui narrer une existence insignifiante ? Elle aurait aimé pouvoir affirmer que chaque hommes étaient différents mais c'était faux — ils voulaient la baiser car elle était l'incarnation de la beauté, la sainte-patronne des calamités qu'elle-seule pouvait magnifier et aimer.


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la nuit je mens — (dwayne) - Mer 3 Avr - 15:11


La nuit je mens





Jasmine, pour garder le folklore outre-atlantique. Personnage destiné à faire rêver les petites filles, le prénom devient risible dans la bouche de la catin exotique. Princesse réduite à ouvrir les cuisses dans le secret d'une chambre à trois chiffres, il n'y a point de couronne pour la belle ; point de contes des  milles et une nuits mais seulement une multitude de nuits sales et tristes. La reine sans royaume perd de sa superbe dans le misérable hôtel. Mais c'est un ailleurs qu'elle offre à l'homme venu oublier la normalité et le carcan d'une vie frustrante. Tous les scénarios sont bons pour relâcher la pression, pour oublier les mensonges qui comptent vraiment. Ici, on se moque de dire la vérité, de bien paraître ou encore de s'aimer ; les identités se froissent et s'effacent entre les draps qui ont connu autant de lessives que Jasmine d'hommes en quête de vice. Ce n'est pas du rêve que ces femmes vendent mais un moment d'égarement durant lequel plus rien n'a d'importance. Le néant dans l'instant, jusqu'à en oublier la tristesse de sa partenaire. L'oublier ou bien s'en moquer. Ressentir mais ne plus rien penser. Et c'est sans doute pour ça qu'elles sont si addictives, ces filles. Parce qu'elles sont capables de faire oublier le monde qui stress et qui oppressent. Parce qu'elles sont capables de réduire l'homme à son plus simple appareil et de laisser libre court à ses envies primitives. Parce que tout est aussi facile qu'admirer, toucher et apprécier. Tout est simple et dédié au plaisir égoïste, loin de la vie consensuelle et pourrie.

Femme lascive appuyée contre le mur, la chatte se déplace, grimpe sur le lit et vient feuler à l'oreille du partenaire. Ses mains se posent sur les épaules, coussinets de velours qui s’appliquent à masser et relaxer. Alcool, cajoleries et présentations dérisoires : la phase d'amnésie et de plaisir se met doucement en marche. Elle lui demande à son tour qui il est : plus rien, plus grand chose, juste un corps venu chercher la chaleur d'un autre. Juste une âme venue se décharger des problèmes qui l'accablent. Les orbes se posent sur les mains qui roulent et descendent sous la chemise de travail et le juge apprécie les gestes qui annoncent l’expertise des autres à venir. « Dwayne », qu'il répond simplement, sans chercher à s'inventer un autre prénom. L'omerta est de mise entre un client et une professionnelle de la nuit et, de toute manière, Jasmine s'en fiche. Les prostituées n'écoutent pas vraiment ce qu'on leur dit. Il n'est qu'un porte-monnaie sans véritable identité.

Le souffle de la belle caresse une nouvelle fois le lobe, susurre une des seules questions qui a vraiment de l'importance entre les murs de la chambre. L'homme redresse son buste qui s'était légèrement affaissé sous les caresses et attrape une main volage qui se promène encore sur son torse. Il se retourne pour faire face aux yeux noirs qui s'emplissent déjà d'une envie factice mais réussie. La lumière des bougies dansent, se reflètent sur les cheveux de l’égyptienne et un sourire entendu se dessine sur les lèvres de l'inconnu. « On a toute la nuit pour le découvrir » qu'il dit tandis que sa main se détache de la sienne pour venir frôler sa joue, effleurer les mèches de cheveux qui encadrent un visage fait de charme et de grâce. Geste presque doux qui n'a pas sa place, Dwayne aime se délecter de la beauté des femmes lorsque le temps le lui permet. Surtout lorsqu'elles sont aussi joliment faites que celle à qui il s'adresse. « Je ne suis ni agent secret ni tueur en série, juste un homme qui a la chance de pouvoir s'offrir ta compagnie. » Les doigts effleurent l'arête de la mâchoire avant se descendre doucement le long de la gorge et de se stopper à la limite du décolleté. Les iris se perdent un instant sur la poitrine puis ricochent de nouveau vers ceux de Jasmine. « J'aimerais te voir danser », regard vague qui se perd dans les pensées avant de s'affirmer de nouveau, l'homme rapatrie sa main à côté de lui et ingurgite une gorgée de whisky. Dwayne aime les danses - pas celles qui se passent sur les planches d'un opéra hors de prix mais celles qui se déroulent en catimini. Les danses sensuelles et extatiques. Celles qui dévoilent et qui séduisent, qui créent le désir et amorcent le plaisir. Il apprécie les courbes féminines qui se meuvent sous la coupe de l'homme qui les regarde, les corps qui s'agitent et qui invitent. Ceux qui hypnotisent jusqu'à ce que l'esprit se vide et que l'envie prenne toute son hégémonie.

Sur ce, Dwayne se lève et se dirige vers la chaise qui supporte sa veste. Sa main glisse dans une des poches pour ressortir son smartphone et il s'approche de nouveau vers le lit sur lequel il s'allonge presque. Son corps s'affaisse à côté de la belle tandis qu'il pose son verre sur la table de nuit et fait courir ses doigts sur l'écran tactile. « Une musique en particulier ? », qu'il demande sans même avoir reçu de réponse affirmative. Femme esclave soumise à ses désirs du moment qu'il allonge le fric, il relève les yeux vers celle qui détient pourtant tous les pouvoirs sur l'homme faible et déjà conquis.


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la nuit je mens — (dwayne) - Jeu 18 Avr - 2:31

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JE VEUX BÂTIR POUR TOI, MADONE, MA MAÎTRESSE, UN AUTEL SOUTERRAIN AU FOND DE MA DÉTRESSE, ET CREUSER DANS LE COIN LE PLUS NOIR DE MON CŒUR, LOIN DU DÉSIR MONDAIN ET DU REGARD MOQUEUR, UNE NICHE, D'AZUR ET D'OR TOUT ÉMAILLÉE, OÙ TU TE DRESSERAS, STATUE ÉMERVEILLÉE.  

L'argent comme seul dieu vénérable au cœur de cette piaule où l'amour n'était jamais célébré. L'hétaïre minaudait, féline brûlante et antique qui se frottait lascivement contre le corps du mortel pour qui elle éprouvait déjà désir et dévotion. Des phalanges ornées de pierres précieuses qu'elle laissait glisser sur les épaules tendues du quadragénaire, appréciant le contact de ses muscles sous ses doigts pernicieux. La déité oubliée devenue esclave des hommes pour quémander quelques prières pour sa beauté. Les louanges crachées entre deux coups de reins passionnés et plaintes sauvages après une jouissance enflammée. La vérité étant qu'elle avait autant besoin de lui que lui d'elle pour exister, catin qui ne jouait pas un rôle mais bien une existence débauchée. Elle vivait de musique, de danse et de baises improvisées. Le don d'offrir à chaque hommes et femmes un peu d'amour le temps de quelques heures monnayées, offrandes pécuniaires qu'elle recevait pour accroître son pouvoir sur la plèbe impie et désabusée. Un simple sourire quand il lui donna son prénom, continuant de masser les épaules du brun tout en admirant les ombres danser sur les tapisseries, les bougies brûlantes et ce parfum de jasmin dans l'air. Pourtant, elle était troublée l'orientale, affublée du don de lire les cœurs, ces dépotoirs à sentiments, le myocarde de son client ressemblait à un jardin hiémal où rien ne fleurissait. Noir, lourd, abîmé. Des hommes, elle en avait vue défiler entre ses cuisses édéniques, des bons, comme des mauvais. Mais tous avaient quelque-chose en commun — des gens à aimer. Obara n'était pas là pour soulager les élégies myocardiques de son client, seulement sa libido. Mais c'était plus fort qu'elle, elle voulait donner de l'amour à défaut d'en recevoir. Dwayne ne semblait pas être de ceux qui ployaient le genou pour célébrer les sentiments, non juste un homme esclave des beautés meurtrières, ces chimères interstellaires. Il devait sans doute être habitué aux sourires des putes tristes, vraisemblablement à l'aise dans ce motel scandaleux.

Toute la nuit pour découvrir comment lui faire plaisir, la prostituée n'étant qu'un jouet de plus pour le brun qui semblait ne manquer de rien. Au vu des tarifs de l'égyptienne, elle était habituée aux premières classes, à ces hommes qui pouvaient tout acheter sauf l'amour de leurs femmes qu'ils trompaient sans honte. Mais qui était-elle pour juger ? Son métier c'était d'écouter, de donner et de la fermer. La main de l'homme se baladait désormais sur les traits de la brune qui ne le quittait pas des yeux, enchanteresse cornue qui pouvait d'un regard, d'une parole, inverser les rôles pour soumettre ce mortel à toutes ses volontés. Qu'il était agréable de lire l'appétence dans ses iris sombres, frissonnante quand ses doigts glissèrent le long de sa gorge pour s'arrêter à son décolleté. Les lippes amusées alors qu'il demeurait mystérieux sur son activité, ne cherchant pas à en savoir plus malgré la curiosité qui venait la dévorer. Charmée, elle resta impassible quand il lui demanda de danser. Obara lui offrit un doux sourire en l'observant attraper son verre de nouveau alors qu'elle se couchait sur le flanc pour l'observer. « Alors je vais danser pour toi,  » chuchota presque la déesse qui le suivait du regard pour aller chercher son téléphone dans sa veste. Elle en profita pour abandonner ses escarpins vertigineux alors qu'il se couchait sur le lit et pianotait sur le clavier tactile en demandant quel genre de musique elle souhaitait. La brune attrapa alors le smartphone avec amusement des mains du client pour raviver la chaleur de l'Egypte antique et de ses darbouka dans ce motel Arcadien.

Après avoir rendu l'appareil à son propriétaire, elle sentit la musique venir l'escorter vers le plancher où elle laissa glisser lascivement le haut de sa robe pour dévoiler son ventre et ce nombril percé. Une poitrine encore prisonnière d'une dentelle rouge affriolante alors que les hanches commençaient déjà à se mouver en rythme. Vipère qui ondulait sous la musique du smartphone qui raisonnait dans la chambrée, sa longue chevelure obsidienne qu'elle relevait pour offrir à son client la beauté de ce corps qu'il viendrait conquérir dans une future étreinte tant désirée. Quand Obara dansait, elle hypnotisait, reine de saba au cœur de cette nuit que Shéhérazade ne pourrait jamais conter. Son ventre se contorsionnait dans des mouvements alanguis, vivante pour son art, déesse de l'amour, de la beauté, de la musique. Sans le quitter des yeux, elle dansait pour lui avec passion, souriante parfois quand le rythme s’accélérait et qu'elle bougeait ses fesses à l'orientale. Des paupières qui pourtant se fermèrent pour s'imaginer un instant dans les rues de Louxor où elle était née, ce pays natal qui lui manquait et qui était le berceau de ce panthéon enterré à lequel elle appartenait. Fille du Nil, elle se sentait étrangère dans cette cité, apportant aux habitants un peu de chaleur épicé dans ces rues gangrenées. Une oasis profanée par le foutre et les billets.

Quand la musique s'arrêta, la brune resta quelques secondes les yeux fermés pour nourrir son corps des dernières notes qui vibraient encore dans son esprit. Juste un fin de sourire avant d'ouvrir les paupières sur le présent, s'avançant ensuite sur le lit, soulevant sa robe en dévoilant ses jarretelles pour monter sur le matelas et ensuite sur le brun à califourchon. Ses fesses sur l'entre-jambe du dandy, elle continuait d'onduler la catin, charmeuse de serpent qui après le bellydance s'apprêtait à danser à l'horizontal. « La danse était autrefois exécutée à des fins divins dans l'antiquité, pour induire la transe et glorifier les dieux. Aujourd'hui en Egypte ça devient prohibé. Les danseuses sont  secrètement désirées, mais pas dignes d’être des amies ou des femmes à marier. » Une raison de plus de détester ce monothéisme, ce dieu facture et ses dictâtes infâmes. « L'hypocrisie de la religion. Si seulement on pouvait revenir aux temps anciens. Quand le soleil n'était qu'un jeune astre capricieux et où l'art était célébré sans pudeur. » Un fin de sourire nostalgique alors qu'elle secouait la tête, se rendant compte qu'elle n'était pas vraiment là pour parler de ses états d'âmes. « Désolé, je ne veux pas casser l'ambiance ! Dans ce pays, la danse n'est-elle pas une forme de préliminaire ? » Elle se pencha pour venir embrasser avec douleur le cou de son client, laissant sa langue goûter au divin parfum masculin. « Rien n'est proscrit cette nuit. »

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la nuit je mens — (dwayne) - Mer 8 Mai - 12:26


La nuit je mens





La ribaude descend du lit et l'espace s'agglutine autour d'elle. Textile rougeoyant qui se couche le long des flancs, la créature de la nuit se dévoile et se précise sous le regard attentif du voyeur-payeur. Les orbes courent le long du corps, détaillent la poitrine avant de glisser vers le nombril puis sur les hanches attrayantes. L'envie de les entourer de ses mains et de l'attirer contre lui se fait déjà ressentir mais la patience est bénéfique à l'épanouissement du désir. La hâte est réservée à ceux qui ne savent pas contempler et aux jeunes trop pressés de faire leurs preuves. L'homme veut prendre son temps contrairement aux ébats conjugaux qu'il souhaite aussi rapides que possible. Corvée nécessaire pour maintenir un semblant de réalisme dans une union mensonge, le juge apprécie d'observer l'égyptienne sans se soucier d'une autre qui se cacherait derrière.

La maghrébine captive au rythme de la musique. Tempo et libido se mêlent tandis qu'elle remue les fesses et creuse ses reins pour l'appât du gain. Érotisme magnifié par le son qui draine un paysage loin d'Acardia et des problèmes quotidiens, la professionnelle connaît son travail et les postures où s'extasie le vice. Le corps s'échauffe pour échauder les sens de l'autre. Les hanches ondoient, propagent des ondes hédoniques qui enrobent le mâle et érodent les dernières brides de conscience. Plus rien n'a d'importance hormis l'appétence pour ses courbes et ses mouvements. Les pensées se dérobent et les plaies du monde tombent lorsque Jasmine s'érige en monument de désir. L'égyptienne ferme les yeux quand ceux de l'homme restent fermement accrochés à son ventre et ne sauraient plus rien mirer d'autre. Charmeuse qui enfle le désir aux tressauts de ses formes hypnotiques, la ménesse possède une beauté parfaite ce qui n'est pas le cas du juge qui frise la cinquantaine. Qu'importe, du moment qu'il paye.

La musique s'arrête et la femme ne tarde pas à le rejoindre pour grimper et remuer par dessus-lui. Les mains se posent instinctivement sur les hanches impudentes pour soutenir la cambrure et apprivoiser la peau chaude. Les doigts palpent la carne, s'aventurent dans le dos lisse et gracile. La fragrance qui se dégage de la courtisane chatouille le nez tandis que les paumes se fichent entre les omoplates et se pressent pour l'attirer un peu plus contre son buste. Elle parle mais il n'écoute quasiment rien ; entend à peine les mots qui l'auraient fait tiquer en pleine possession de ses moyens. L'enjeu qui se dresse devant lui éclipse son jugement et l'homme n'est plus qu'abrutissement lorsque la lubricité brouille ses sens. « Ouais, sûrement » qu'il répond sans avoir connaissance de la question ; sans se douter qu'il s'adresse à une déesse qu'il déteste.

La succube pose sa langue dans le cou du client et un frisson court le long de son échine. La main s'invite à la nuque pour inciter la femme à relever la tête et capturer ses lèvres. Les bouches se pressent alors que les doigts s'enroulent dans la chevelure afin d'appuyer l'échange en cours. La conquérante part à la rencontre de l'autre et la patience du juge rend les armes dans un baiser sauvage. Dwayne s'enflamme de ce contact et les phalanges s'empressent sur le corps de la belle. Les paluches descendent, enrobent les fesses avant de chahuter le bas des reins pour affermir l'accolement des bassins. Les silhouettes s'encastrent dans une amabile rosserie et fait vrombir le membre prisonnier des vêtements.

Souffle rauque qui passe entre les deux corps, l'âme expire son désir pendant que les tiges froissent la robe qui la recouvre avant de la guider par dessus sa tête et l'envoyer valser à travers la pièce. Les gestes s'appliquent ensuite à déboutonner la chemise puis le client opère un mouvement de bascule pour changer de posture. Le dos de Jasmine épouse le matelas et il marque un temps pour la contempler sous cet angle. Les yeux se repaissent des dunes qui s'élèvent sur la carne couleur de sable et des jarretelles qui s'amourachent des lignes parfaites. Le sang du juge s'infuse au désir qu'elle inspire et les doigts repartent en croisade pour conquérir les formes de la ribaude. Le buste s'affaisse et la bouche vient mordre délicatement l'arrête de la mâchoire. Ongles qui raflent et paumes qui embrasent la chair, l'homme ploie intégralement à la ferveur du plaisir brut et égoïste. La barbe irrite l'enveloppe fragile et Dwayne descend son visage pour l'enfouir dans la poitrine. Monts lubriques qui fait monter l'avidité dans son corps en effervescence, les canines mordent la dentelle vermeille tandis que les mains pétrissent les cuisses. Le sous-vêtement ne tarde pas à rejoindre robe et chemise au pied du lit et le souffle de l'homme continue sa course frénétique. Mamelons, ventre et entre-jambes sont pris d'assaut durant un temps qui n'a plus de mesure. Moment durant lequel il s’enivre, s'excite et se perd en caresses, Dwayne relève finalement le corps et la tête pour planter son regard dans celui de la femme. « Prends les rênes », un sourire cousu de vice se dessine sous la barbe alors qu'il daigne enfin parler pour exprimer son souhait. Concis et significatif. Il n'a pas envie d'avoir le contrôle cette nuit.
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