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(noora) mud blood.

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(noora) mud blood. - Dim 24 Fév - 13:15



MUD BLOOD
noora & éamonn
To be the selfish kings, of a worthless empire. That's why we're insane, we take mud to escape 'cause life's hard to take. So in our veins, it runs mud blood. We take all kinds of drug. It's our way to pretend that we enjoy the life we've got. Sometimes it hurts to pray to Gods and other saints we've got mud blood.



vingt août 2018,
quelques jours après l'éclipse
et la sortie d'hôpital de ned.
distillerie, arcadia.


Les yeux clos, ce sont les flammes de l’Eden Manor qui s’embrasent qui m’empêchent tout repos. Les yeux clos, ce sont les larmes des adieux à la fiancée qui me tordent les boyaux. Les torpeurs mêlées aux souvenirs du Dieu, je n’arrive plus à continuer. Toute cette violence, c’était trop à digérer. Mais il le fallait. Pour la protéger, des mafias, et de cette malédiction qui frappe chacune des vies de Lir. Toujours, lorsque la défiance frappe, ce sont les flots qui balaient tout et emportent tout dans leur sillage. Et y penser tire sur les agraphes de ce crâne recousu. Aucun médicament mortel pour soulager les maux, aucun alcool divin suffisamment fort pour les faire oublier. Allongé à fixer le plafond, parce que la Reine l’avait voulu, j’entends les gardes rire et vivre. Et je les envie. Enfermé, il était temps d’endiguer les murs et de sortir. La distillerie, il fallait que j’aille à distillerie. Douche prise, costume trois pièces choisi mais délaissé pour une apparence plus simple, et cette fichue canne. Dans la cuisine, je revois ces morceaux de verre brisés lors de la rupture et je m’égare. « Boss, la voiture est prête. » Je hoche la tête et claudique vers la sortie de l’appartement. Il était temps de revenir, trop tôt sûrement, mais nécessaire, pour ne pas dire vital.

La canne résonne dans la distillerie, les gardes s’occupent et ils entraînent le premier sourire depuis bien longtemps. La main ferme sur la poignée, le bâton tremble et ces marches, qui m’étaient insignifiantes jusque là, m’apparaissent comme un obstacle infranchissable. Corps meurtri, équilibre douteux, marche par marche. Certains s’offrent, et je les refuse tous. Grognements polis qu’ils connaissent, ils n’en prennent pas offense. Une fois au bureau, désobéissant à la Reine, je m’installe et reprends les affaires quotidiennes du Royaume. Casquette posée sur le bureau, le crâne rasé, le teint malade, et les agraphes encore là, je me dis que l’avantage est que la crainte inspire la tranquilité. Et j’avais besoin, de cette tranquilité.

La journée s’avance, bourbon sur le bureau, cigarette consumée sans être consommée, tous passent, certains s’attardent. Les murmures qui s’élèvent. Et je pense à Alan qui leur dirait de fermer leur gueule. Second sourire arraché en pensant au Gaulois. Je guette l’heure, quelqu’un frappe alors que la nuit enveloppe de son draps sombre Arcadia. « Ned ? » Je relève la tête, sourcils froncés. « Y’a une lash qui veut t’parler. » Une femme, plutôt agréable à regarder. Siobhàn ? Jamais elle ne se ramènerait sur le territoire du Royaume. Je secoue la tête et pense à d’autres. « J’crois qu’elle est d’la police, j’la fais rentrer quand même ? » Je me racle la gorge. Noora. Je déglutis et me lève. « Elle a un mandat ? » Il daudeline de la tête. Non. Je lui fais signe de la faire monter en tapotant sur son épaule fermement. La canne est dissimulée, alors que je prends appui sur le bureau et attends patiemment sa venue, intrigué et alerte. Les documents sensibles sont dissimulés de justesse lorsque les coups pleuvent sur la porte. Un de mes miens. « C’est ouvert. » Bras croisés, regard vide mais chaleureux, au fond de la pupille. Le visage creux s’étire pour lui sourire. « Qu’est c’que j’peux faire pour toi, inspecteur ? » Bien sûr, qu’elle était lieutenant. Bien sûr, que je la provoquais. Probablement parce que la dernière fois qu’elle m’avait rendu visite, était-elle encore inspecteur. Ombre sur son tableau de perfection, encore un mal nécessaire pour qu’on ne l’assimile pas à la crasse d’Arcadia. Mais quelque chose cloche, quelque chose brille. Et à ce moment-là, je me dis que j’ai le cerveau plus atteint que je ne le croyais.

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(noora) mud blood. - Ven 1 Mar - 20:38

mud blood
Éamonn & Noora

   
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Les traits sont tirés et le regard perdu, Noora est bien loin de la perfection qu’elle montre habituellement, cloîtrée dans son appartement depuis plusieurs jours. Appel passé au commissariat; non elle ne viendra pas travailler, ni aujourd’hui, ni demain, malade est le seul prétexte qu’elle trouve pour ne pas avoir à se rendre au poste et continuer ses enquêtes comme si de rien n’était. Peut-être bien qu’elle est réellement malade, folie qui la gagne. Des souvenirs qui ne sont pas les siens l’envahissent, malmènent ses pensées, il y a les combats, l’éclat d’une épées, de ces visages aux casques ailées. Ils lui rappellent les vikings des livres d’histoires qu’elle lisait à l’école. Images et couleurs d’un passé lointain. Sensations de choses qu’elle n’a jamais vécu. Et un nom revient depuis l’éclipse solaire, Sváva, fière combattante, au service du maître des dieux du Nord.  

L’ordinateur ouvert sur d’innombrables pages de mythologie nordique, Noora recherche le moindre signe lui prouvant qu’elle ne perd pas la tête. Les Valkyries, puissantes guerrières. Le Valhalla, royaume d’Odin. Rien ne semble faire sens, Noora se dit que tout ça ne peut exister, que ce ne sont que des légendes d’un autre temps. Pourtant, la douleur ressentie lors de l’éclipse était bien réelle, de même que cette flamme rougeoyante au-dessus d’elle. Elle était restée prostrée pendant des minutes qui lui avait paru être une éternité et depuis, son monde s’écroulait. Il y avait ces flashs de couleur autour des passants sur le chemin du retour, de rouge, de vert et de blanc, lui laissant la violente impression que son crâne allait se fendre. Elle avait réussi à retourner chez elle pour s’écrouler derrière sa porte, les doigts enserrant ses tempes en espérant faire partir la folie passagère. Elle qui ne jurait que par les faits et les preuves comme une bonne flic avait bien du mal à faire face. Elle pouvait déjà le sentir, elle le peut encore, qu’elle n’est plus seule dans son corps. Sváva, elle la sent qui a envie d’action et de combat, l’ardente guerrière. La puissance dormant depuis bien trop de temps, qui ne demande qu’à se libérer.  

Elle a perdu la notion du temps. Le regard dans le vague, les minutes défilent, elle d’habitude si sûre de ses actions, voix dans sa tête qui la pousse à agir, elle se décide sur un coup de tête. Agitation paraissant bruyante dans son appartement plongé dans le silence ces derniers jours. C’est l’effet de l’asphalte sous les roues qui l’apaise, brève impression de contrôle. Impression rompue une fois les docks en vue. Et là, la distillerie, l’espace d’un instant elle imagine se laisser enivrer par l’alcool, gorge brûlé par quelques élixirs irlandais. Tout remettre à plus tard sans se sentir coupable. Regards suspicieux lorsqu’elle demande à voir Éamonn, doivent-ils la reconnaître de quelconques interviews télévisées, blondeur engagée contre la mafia arcadienne que nul ignore. Elle n’est pas là pour leur causer des ennuis, aujourd’hui elle n’est pas flic seulement une femme qui a besoin d’un ami. Si c’est ce qu’ils sont. Noora n’a pas été la meilleure des amies pour lui, lui qui est du côté de ceux contre qui elle lutte. Elle a pris ses distances, la flic choisissant une carrière sans ombre. Elle ne l’oublie pas pour autant, malgré elle. Elle suit le garde jusqu’à l’entrée du bureau, le remerciant d’un murmure.

Profonde inspiration prise avant que le poing cogne contre la porte et la main tremblante qui ouvre la porte. « Qu’est c’que j’peux faire pour toi, inspecteur ? » L'appellation qui aurait pu la faire sourire, mais Noora se fige face à la figure devant elle. Il a le teint blafard, une rangée d'agrafes sur la tête maintenant rasée, beauté ravagée. « Éamonn...» Scène qui lui rappelle leur adolescence, lui qui revenait déjà avec le visage abîmé et elle ne sachant comment réagir à tout ce qu’il encaissait pour cette mafia qu’elle voulait déjà combattre. « Qu'est-ce qu'il c'est passé?» Elle a besoin de savoir, mais a-t-elle même le droit de s'inquiéter? Elle a choisi de l'éloignement pour ne plus faire face à ces situations.

La raison de sa venue qui ne se fait pas oublier très longtemps parce qu’elle peut le sentir...le voir même, ombre verdâtre entourant l’homme quelques secondes avant de disparaître, maux de tête encore bien présent sous les traits fatigués.

Et elle perd la tête,
héroine d'antan à la carne mortelle,
le coeur battant, il peut l'entendre, si fort
l'âme criant à l'aide

(c) DΛNDELION
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(noora) mud blood. - Lun 11 Mar - 10:52



MUD BLOOD
noora & éamonn
To be the selfish kings, of a worthless empire. That's why we're insane, we take mud to escape 'cause life's hard to take. So in our veins, it runs mud blood. We take all kinds of drug. It's our way to pretend that we enjoy the life we've got. Sometimes it hurts to pray to Gods and other saints we've got mud blood.



vingt août 2018,
quelques jours après l'éclipse
et la sortie d'hôpital de ned.
distillerie, arcadia.


Comme si c’était hier, comme si c’était une éternité. Un doux paradoxe, sur ses traits tirés. Pourtant, ils n’ont pas changé. Ange qui ne sera jamais déchu, à l’halo que je perçois enfin, peut-être à force d’avoir un peu trop effleuré la mort ces derniers temps. Quelque chose a changé. Elle brille plus fort. Mais je n’y crois pas, persuadé que ce n’est qu’un tour des agrafes et de cette douleur qui pousse à la folie. Je refuse d’y croire. Et je ne comprends pas sa présence. J’essaie, mais le moindre effort de réflexion est encore plus pénible que d’habitude. Elle attire les regards suspicieux des gens qui passent devant la porte. Certains s’attardent, certains l’exécute du regard. Elle ne laisse personne indifférent. La porte claque derrière elle, grognement lâché à leur égards indiscrets. Et je me souviens d’une époque révolue, où nos chemins se croisaient encore, où les regards étaient encore sapides et les sourires, francs. Fière de rejoindre les ordres, elle en porte désormais la plaque. Tous deux assoiffés de justice, à rendre par des moyens opposés, je l’observe. Quand une personne quitte l’échiquier, une autre entre dans la valse et dispose du pion que je suis persuadé d’être.

Mais Noora ne sourit pas. Et mes sourcils se froncent. Je détourne la tête et affronte un miroir. Sans doute a-t-elle peur ? Peur de ces traits déformés par la pâleur et la géhenne. A l’époque, ses doigts tissaient le fil sur le derme fendu, les meilleurs points d’Arcadia. Et je me plante devant elle, et ses traits tirés. Quelque chose ne va pas. L’instinct me dicte de renifler, bruyamment et la main brisée par le talon de la Calavaurienne tremble au moment où je sers les verres. Du bourbon, distillé ici et mis en cave dans du chêne du Connemara, et quelques ingrédients maintenus secrets. Noora enquête, ou s’inquiète. Je ne sais plus faire la distinction, tant les choses sont de moins en moins ce qu’elles semblent être. Je me contente de lui tendre un verre. Bien sûr, qu’elle sait ce qui s’est passé. Elle ignore seulement que j’y étais, à l’Eden Manor. Que j’ai fait partie de ceux qui ont pillé l’endroit, qui ont contribué au chaos et au déferlement de ses flammes, faute d’avoir maintenu ce mur de glace éclaté à la figure. Langue tranchée de l’homme, le sang partout, l’ancienne dulcinée devenue folle, perdue dans des méandres dont je pensais la préserver. Bon à rien et surtout mauvais à tout, il fallait savoir renoncer, parfois. Et le temps était venu. Je bois le liquide brûlant, sans en ressentir les effets. « La routine habituelle, Noora. » Eamonn qu’elle dénomme, comme si elle aussi, avait renoncé à Liam. « Tout va bien. » Non, et pour aucun. Rien ne va, et les mois qui suivront le démontreront.

Quelque chose change aussi dans son regard, comme si elle savait. Mais quoi ? Il y avait bien trop de cadavres à cacher. Je m’approche, claudiquant. Attiré, je ne résiste pas. Et c’est Lir qui se souvient. Il se souvient de Sváva, la grande Valkyrie, et de leurs aventures ensemble. Des histoires qu’aucune mythologie n’évoque, mais dont ils sont les héros. Et cette connexion qui ne s’explique pas par les carcans de notre amitié. Elle transcende tout. La guerrière crie au combat, alors que Noora, elle, respire la torpeur. Et si Lir veut renouer avec l’amie d’antan, c’est Noora que je veux aider. Un conflit qui ferme mes traits un peu plus. Au final, là aussi, nous voulions la même chose, mais par des moyens, là aussi, différents. Je l’entends, le chant de la Valkyrie. Et j’y cède. Un pas après l’autre, main qui frôle sans la capturer. « Assieds-toi. » L’ordre sonne, dissimulant dans son glas l’inquiétude. « J’crois qu’on a des trucs à s’dire. » J’indique le canapé en cuir du bureau et m’y installe lourdement. Le bourbon terminé, je verse désormais du neptra et le bois sans le savourer, pensant à une nouvelle recette pour enlever ce goût de tord-boyaux. « Dis moi c’qui s’passe. » L’air sérieux gomme les lippes mutines, et lentement, je pose la main déformée sur son avant-bras. Au moins, ici, elle n’avait rien à craindre.


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