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The Downward Spiral {PV} /!\

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The Downward Spiral {PV} /!\ - Dim 27 Jan - 15:30

THE DOWNWARD SPIRAL __ ARIEL & WOLFGANG
He couldn't believe how easy it was. He put the gun into his face. Bang. So much blood for such a tiny little hole. Problems do have solutions you know.

En à peine un mouvement, des sensations foudroyantes envahissent sa conscience. Un éclat de glace en plein cœur. Lui qui d’ordinaire, aime passer à travers les nombreux longs couloirs jusqu’à arriver dans la grande bibliothèque de sa demeure où s’entassent des milliers de livres poussiéreux sur des rayonnages bois, à perte de vue. S’exploser dans son fauteuil. Humer l’odeur du papier jauni. Laisser courir ses doigts sur les colonnes de paperasses qui s'entassent sur son bureau. Exercer son intellect en toute plénitude. Aujourd’hui, il ne voit que l’ancienne pièce colorée, à la décoration fantaisiste. Les petites guirlandes avec oiseaux suspendues au plafond, aux quelques touches extravagantes comme des peluches disposées ici et là. Le petit mouton blanc avec son nœud rose, le panda qui faisait la même taille que lui. Façonnant un lieu de paix spirituelle pour leur futur héritier. Il se souvient d’une Vasilisa assaillie de compliments et de démonstrations d'affection. De ce rire cristallin, plus fort que les autres, qui s’élevait au milieu de cette salle. De cette bulle de bonheur qui s’est brisée peu à peu.

Difficile de songer que cette euphorie éphémère pourrait s'accroître et durer éternellement. De déceler les promesses d’un amour et d’une trêve éternels. Les vieux démons reviennent toujours au galop. Une facette de l'être humain, qui, sauvé in extremis de la destruction qui l’habite, finit par se désinhiber et laisser sa vraie nature s'exprimer.Devenir comme monsieur tout le monde aurait été à l’encontre de tous les principes enseignés par Elfriede et Lars. Chantonner dans sa tête un air de Bébé Lily. Devenir le genre d’homme serviable, amical, prêt à aider ses voisins. Le bon père qui se porte volontaire comme parent d’élève. Les rires, moqueries et sifflements à l'honneur. L’ironie du sort finalement dévoilé dans l’atrocité. Le désir paternel presque obsessionnel qu’elle n’a jamais réussi à combler, à son plus grand regret. Les fantômes qui planent sur cette famille. Cette ambivalence parfaitement insupportable qui règne en maître dans son esprit. Car Wolfgang se serait probablement extasié en voyant son épouse subir un sort peu enviable. Se réjouirait d’avance en imaginant la crasse s’incruster sous sa peau, ses ongles noircir, ses dents jaunir, la sueur perler à son cou. Traitée comme un chien qui aurait traîné dans un lieu malodorant.

Car le temps des mensonges est révolu, mais le souvenir de quelque chose de lointain et de familier lui déchire les entrailles. Et le corps frêle qui s’alourdit sous le poids de la frustration, de l’incompréhension, de ce mystère encore irrésolu à ce jour. La tension qui atteint son point culminant alors qu’il devient, avec la Bratva, la proie d’une menace invisible mais bruyante. Wolfgang, il est lassé de mélanger et de recomposer ce puzzle géant dans sa tête. D’arpenter le monde afin de reconstituer l'énigme laissée par la disparition de Vasilisa. De baisser les bras en traînant son propre cadavre. De se plier à sa volonté en côtoyant le désespoir et la solitude. Il se voit dépérir. Se briser lentement. Un vers de terre écrasé sous une semelle de chaussure. Et soudainement, il n'arrive plus à penser à autre chose qu'à l'envie irréductible d'extérioriser cette violence.

Plus rien ne doit compter, si ce n’est de chasser cette série d'images subliminales qui apparaissent à une vitesse épileptique devant lui. De mettre un terme à ce manège macabre qui le fait sombrer dans un état proche de la mort. Sortir la tête de cet état psychédélique. Alors dans un rictus de dépravation, il se retrouve à poser son coude sur le comptoir de beuverie du Red Lantern, aux côtés de ses congénères. Se délecte des couinements, des soupirs d’extase, du bruit de peaux qui s’entrechoquent, qui sonnent déjà comme la pire des indécences. Sursaute en sentant une petite langue humide contre sa nuque. « Pas ce soir. J’ai des affaires à régler avec le plus grand hardeur de tous les temps ». La bouche qui s’étire sur un sourire carnassier, en référence aux récents évènements, à ce bel hommage et à cette forme de publicité gratuite. L’atmosphère empreinte d'une note de nostalgie impossible à réprimer.
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The Downward Spiral {PV} /!\ - Jeu 31 Jan - 16:30



Touche et caresse, les regards se perdent le long des courbes, dégringolent la chute de reins qui s'offre et se creuse. Voluptueuse tentatrice, l'exaltation des sens, l'ode au charnel dans une prison de verre. Monarque d'un royaume de cristal, celui qui se fait désir seul dans sa transe symphonique. Lascif à s'en exploser le cœur, porté par la musique il n'y a qu'elle qui le heurte et atteint son univers décadent. Torse dénudé pailleté de reflets d'or miroitant au gré de ses mouvements, pantalon de même couleur en seconde peau, épouse les lignes pour ne laisser aucune place à l'imaginaire, rangs de strass ceinturant la gorge, Ariel en poupée d'or et de diamants, pour une fois faussement hors de prix.

L'œil s'ouvre, mouvement de hanche à s'en péter les reins, la pupille parcours distraitement la salle. Effleurer, comme sa main qui glisse le long de son ventre les êtres affalés là, sur les velours écarlates dans l'attente d'une proie à conduire dans les étages. Pauvres types avachis, certains lorgnent de l'autre côté, aux oripeaux des cambrures sublimes de ces filles de joies qu’ils se partageront très certainement une fois les danses achevées. D'autres qui n'ont d'yeux que pour lui. Petit con qui s'en délecte, d'un plaisir cru accroché à ses lippes. Les azurs se perdent et s'attardent sur l'un des types. Cuisses ouvertes, offertes à lui gueuler un viens entre nous déroutant, boutons défaits et pogne agrippée à la petite chose qu'elle astique avec ferveur. Faire l'amour à distance, sans qu'on le touche. Sans qu'on le paie, pourquoi pas. Main contre la vitre, ses hanches s'y pressent, délectables. Tout le corps se cambre, se penche en arrière et le prostitué s'agenouille, se plie encore dans un aperçu décadent d'une souplesse promesse de merveilles. Les omoplates posées contre le sol, les doigts effleurent la ligne de ventre, la dégringolent sans gêne, paume en écrin pour recouvrir l'intime offert sous le tissu d'or. Les gestes sont beaux, empreints d'une sensualité féline, suintent le sexe pourtant, l'invitation cruelle, celle offrant les mirages d'une terre promise si proche qu'il suffirait de traverser la vitre pour s'en emparer. Reins en mouvement, langueur à fleur de peau, le corps se redresse, scintille sous les lumières écarlates, Ariel qui ne lâche pas le type de son regard brûlant. Coups de hanches, subtils, provocants et c'est la délivrance. Perte de contrôle d'un instant, spasmes à même la carcasse, l’inconnu de vide dans sa main avec l'illusion amère de souiller l'impur de sa semence.

Diable d'or au méfait accompli, il quitte sa cage de verre, se heurte à l'ambiance de la salle et s'approche de son amant d'un instant. Main sur la cuisse, les doigts pressent la chair et il se mord la lèvre. Sulfureux à sentir l'autre chavirer lorsque les regards s'accrochent. Crève dans le bleu de ses yeux, clin d'œil mutin pour sceller l'instant et le débauché se retire. Envoie du bout des doigts un de ces baisers furtifs que l'on se fait au coin de la rue, pour se dire adieu. Rien à foutre de connaître son nom, de savoir si la branlette fantasmée lui suffit ou s'il veut plus, toucher l'or pour de vrai. Pute de luxe qu'il devient l'insolent, ses prix ont montés en flèche depuis son retour, poussés par le besoin viscéral de se faire toucher le moins possible par ce genre de porcs. Malgré lui, Ariel cherche son frère du regard. Supplie presque pour qu'il se soit tenu là, dans un coin pour suivre le manège de son œil sombre, la gueule fermée comme une porte de prison. Pas d'éclaircies dans la fratrie depuis son retour. Absent, dommage. Soupire et le regard qui se laisse séduire par une autre présence accoudée au comptoir. Ce n'est pas l’ainé mais ça lui convient. Petit emmerdeur qui se faufile jusqu’à l’homme, félin, outrageusement provoquant à s’attirer les regards sur son passage.

« - On se sent seul ce soir, Nodievs ? » Cristal moqueur dans la voix, le corps qui se pose face à l’homme et les doigts jouent sur le comptoir, se rapprochent du bras et l’index se tend pour tapoter contre le bras du torpedo. « - Que pouvons-nous faire pour toi ? Je peux t'aider peut-être... » C’est une invitation, un sourire à la séduction sans gêne, et les pupilles qui dévalent le long de la silhouette, pour tâter le terrain et mieux revenir se noyer dans ces yeux aux airs de mer gelée. La main tendue saisit par la prostituée postée dans le dos du mafieux, elle qui vient se poster contre les hanches du débauché.

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The Downward Spiral {PV} /!\ - Dim 3 Fév - 16:33

Main exploratrice qui se faufile comme des gouttelettes d’eau entre les sillons creusés par ses muscles. Les ongles qui frôlent les cicatrices avec une infinie douceur. Nuque effleurée du bout des doigts. Et voilà que la femme de petite vertu s’agrippe fermement à ses épaules larges. Se penche sur lui pour atteindre son oreille. Tandis que les mains carnassières descendent vers la boucle de sa ceinture. « Je te veux tellement ». Susurre l’impatiente, d’une voix enrayée par le désir. Wolfgang, il sent les vapeurs aphrodisiaques anéantir son discernement rationnel. Cette montée lubrique qui le dévore et qu’elle s’applique à faire croître, les effluves d’une jouissance qui pourrait satisfaire ses déviances les plus sordides. Sent ses muscles se contracter sous le poids de la frustration et de l’énervement. Essaye tant bien que mal de s’arracher aux derniers lambeaux de ses songes. De calmer le chaos qui règne dans son esprit en faisant craquer ses articulations à plusieurs reprises. De s’échapper de son emprise pour devenir l’unique maître de ses pensées et de ses actes. Pour se raisonner et ne pas perdre les pédales. Pour se concentrer sur une mission de la plus haute importance.

Recevoir des compliments élogieux pour son assiduité, sa loyauté envers la Bratva, sa force de conviction. « Non, vraiment. Je ne suis pas d’humeur ». Le visage fermé et d’une froideur rarement vue sur son faciès de quadragénaire lorsqu’il se glisse dans cette antre des merveilles. « Laisse-toi aller. Regarde. Écoute ». Les exclamations de volupté montent d’une octave. L’oblige à prendre le chemin de la luxure en pente rapide. Un dilemme qui prend de l’ampleur. Toute l’irritation accumulée, d’une hésitation entre la force et la faiblesse, entre le vice et cette vertu d’un soir. Émoustillé au point d’avoir besoin de palper des seins et vite. Difficile de retenir de si sombres desseins qui déferlent en lui comme un fleuve déchaîné. Un terrible désir, comme si on laminait son cerveau, qui l’empêche de réfléchir convenablement. De lutter contre la tentation du septième ciel qui débarque en fanfare. Cette éruption orgasmique dont il est témoin, de contractions et de cris à en perdre la tête. Les boutons roses tripotés sous ses yeux, cumulant les plaisirs. Les bouches qui aspirent goulûment leur repas de leur insatiable faim infinie. Les mamelons qui gigotent sous son nez. Les mâles assoiffés qui bouillonnent dans leur gant de chair qui les comprime de tous les côtés, lui y compris.

Le frottement agréable qui persiste sur son entre jambes, alors qu’il ordonne à la putain de prendre congés, les dents serrées. Il essaye encore de se calmer, en ajustant sa vision. Et les azurs qui errent dorénavant sur les doigts fragiles qui vagabondent sur les côtes des jeunes hommes. Caressent délicatement le petit anneau de chair, les corps se tortillant sous ces intrusions soudaines et vomitives. Et pourtant, il se surprendrait presque à flatter ces muscles parfaitement dessinés. Détourne soudainement le regard, dans un rictus de dégoût. Se refuse d’être happé par la puissance de ces visions érotiques dégueulasses. Refuserait de laisser libre cours à pareille sauvagerie. D’apprécier ce type de frôlement sur sa peau. Un crime qui le tirerait chaque nuit de son sommeil. Les interdictions formelles d’Elfriede accaparent son esprit. Ses accès de colère connus et redoutés de tous. En voyant le regard de l’héritier s’emplir d’une indécence nouvelle, l'envie de lui broyer chaque os se ferait plus urgente de minute en minute. Wolfgang, il n’a aucunement l’intention de renverser les stéréotypes misogynes.

Dopé par des jets de puissance masculine qui coulent dans ses veines. Et au contact de cette main obscène qui trône sur son avant-bras, part à la conquête de son dos puis de ses hanches, il amorce un premier mouvement de recul. Toise cette poupée barbie grandeur nature de toute sa hauteur, d’un air glacial et menaçant.Ariel. L’exutoire d’une colère qui ne faiblit pas, alors que les révélations viennent d’être servies sur un plateau d’argent. Alors qu’il est maintenant doté d’attributs féminins répugnants incontestables, le regard promettant monts et merveilles. Baissé en guide de soumission. Reluqué, charmé puis oublié. Lorsqu’il n’est pas occupé à faire exploser la cervelle de son mentor. « Approche encore, je t’en supplie. Donne moi une raison de t’atrophier les bourses jusqu’à leur disparition complète ». Dit-il à celui qui incarne à présent le modèle d’un écervelé vaquant dans les caniveaux. « Je pourrais également t’exploser la rondelle, ou te faire baigner dans plusieurs litres de bactéricide histoire de tuer quelques microbes. La méthode forte ou la méthode douce ? Alors comme ça tu l’as tué ? ». Réduit à l’état de lion qui préfère aiguiser ses griffes avant de passer à l’attaque.
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The Downward Spiral {PV} /!\ - Lun 4 Fév - 20:33



Trouble au bout des cils, similaire à celui provoqué dans les veines de l’homme qui s’est branlé sur la chimère de sa présence contre lui. Pute aux doigts agiles contre le corps de l’assassin, éveille les besoins et les désirs sans peine puisqu’elle les connait par cœur. Maîtresse de tous et de personne, à l’instinct gravé sur sa peau tentatrice. Similaires tous les deux, lui l’insolent au doigt qui presse contre le bras de cet être qu’il exècre pour tout ce qu’il représente. Cette victime qu’il s’est mis en tête de faire chuter comme toux ceux ayant gravités trop près du géniteur. Pantin d’un fou, lui-même devenu dément à trop côtoyer le mal. Misogyne à lui coller de la gerbe en fond de gorge comme cet arrière-goût amer qui reste sur la langue lorsqu’il s’agenouille et prend entre ses lèvres l’opprobre à contenter. Toisé comme un moins que rien, l’argentin qui n’en lève le menton que plus fort, étire ses vertèbres à les sentir se tendre sous l’injure. Plus grand malgré la différence, toujours. Jamais ployer, jamais courber l’échine sauf quand on le paie pour ça. Ne plus se sentir ridicule face à ce genre d’être vil et méprisable. Dédain à fleur de langue, il pourrait le lui cracher à la gueule comme il a craché à celle du frère. Faire du Nodievs le réceptacle de sa haine envers celui détruit sa vie et détient son cœur. A le presser comme une vulgaire éponge entre ses doigts de géant. Et mourir à chaque pression, encore et encore. Renaissance perverse pour mieux le détruire. Soupire contre la ligne toujours ourlée de ce sourire mystique, perversion sur le carmin de sa bouche qui appelle à l’interdit. Et la pupille qui examine encore, s’attarde alors entre les cuisses. Sourcil se hausse, minaude presque tout en laissant son regard revenir se faire happer par les azurs gelés de l’homme.

Travail au corps qui porte toujours ses fruits, l’ensorceleuse venue se presser contre ses propres hanches. Duo infernal et tentateur, elle pose ses mains sur l’épaule d’Ariel, le menton qui s’y appose délicatement. La jolie bouille qui se froisse à l’entente des premiers mots. Crachats typiques du mâle alpha à la virilité menacée. Classique, tous les mêmes. Yeux qui se lèvent vers le ciel, roulent dans les orbites l’air de dire pitié pas ça. Un autre s’en est déjà occupé à ta place, dommage pour toi. Langue provocante qui claque contre le palais, l’index tendu tapote une dernière fois le bras et se retire. « - Nul doute que ma préférence se tourner vers la méthode douce que tu me proposes. » Soupir sensuel à faire trembler, et le corps qui se tord légèrement. Oblige la prostituée perchée sur son épaule à se détacher et s’appuyer contre le comptoir, spectatrice d’un manège dans lequel elle n’a plus sa place. Il s’excusera plus tard de lui avoir piqué son client. C’est mieux comme ça, elle le remerciera. « - Tu en aurais bien besoin de ce que je peux voir. » Qu’il rajoute d’une œillade entendue vers le bas, le sourire toujours accroché à ses lippes. Celles qui se rapprochent alors, effleurent la mâchoire qu’il sent crispée.

« - Oublie cette histoire, c’est du vent. Et tu n’es certainement pas venu ici pour venger sa mémoire. Encore moins pour l’honorer. »
Petit éclat de rire en cristal brisé. Faussement enjoué, franchement mauvais. L’assassin sans honte ni scrupule, le secret qui s’évente un peu plus à chaque battement de cœur. Condamné à exécuter toujours en attente dans le couloir de la mort. Châtié mais pas encore exterminé. Trop tenace pour ça. Insolence à sauver sa peau, le parasite s’accroche à sa nouvelle vie. Et se coule doucement contre le corps du torpedo, la bouche redessinant à présent la ligne de l’oreille, celle qu’il saisit entre ses dents, mordille la chair à en faire frémir l’oupyr sous sa peau. « - Laisse-moi t’aider Wolfgang, ce sera notre petit secret… » Il a le timbre de ces êtres qui ensorcèlent, hypnotiques à se damner. Les doigts qui glissent, remontent le long de la guibole et c’est sa paume qui vient cueillir l’éveil de mâle entre les cuisses. Presse et provoque, caresse à travers le tissu ce que sa comparse n’a fait que titiller. Quenottes qui mordent alors sa propre lèvre, le bout du nez en frôlement contre la gorge. Petit con jouant avec le feu, à se foutre des conséquences. Il le veut, maintenant, dans ce foutu bordel, temple de l’homme mort et idolâtré. Bousiller la deuxième chose qui devait certainement compter pour lui, après le fils aîné, faire chuter le second qu’il aurait tant aimé avoir, en remplacement de cette déception venue d’Amérique Latine.

« - Méthode douce donc ? » A n’en pas douter, tu vas me craquer entre les doigts si je continue. C’est ce que ses yeux lui hurlent lorsqu’il se redresse et renoue le contact. La tension contre sa main, celle qui se presse plus encore, insolente, provocante. Si près du but, palpite contre ses doigts et son cœur qui bat plus fort, affolé par les promesses qu’il entre-aperçoit dans la proximité sale qui les lie.

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The Downward Spiral {PV} /!\ - Dim 10 Fév - 22:36

Les précieux souvenirs, les irremplaçables émotions qui s’accumulent pour former un tout. Les vielles réminiscences qui refont surface et viennent assaillir sa mémoire. Il a pourtant tout balayé d’un simple revers de main. Leur relation, les charmantes discussions et les sentiments positifs qui en émanaient. Formaté rapidement pour suivre le même chemin que Björn. Il ne s’est jamais revendiqué libre dans ses pensées. Apprenant à regarder Ariel comme un pestiféré, ou pire un animal de laboratoire frappé à la matraque et flagellé avec des chaînes. A la recherche de la moindre faiblesse à exploiter. Subissant lavages de cerveau intensifs, pour se métamorphoser en un robot vivant. Le visage angélique de l’enfant trahissant une malveillance que personne n’avait vu venir. Impatient de pouvoir briller à son tour. De devenir l’égal de ces valeureux soldats qui se battaient avec fureur pour accumuler les victoires. Incapable d’ignorer l'opportunité parfaite de se battre avec l’ennemi. De prendre l’ascendant sur son adversaire De trouver des moyens d’éradication efficaces. Comme ce soir. « Va te faire foutre ». Il se contente pourtant de siffler une injure vieille comme le monde entre ses dents. Se retient de l’aplatir face contre terre en terrain public.

Il fait preuve d’orgueil, aveuglé par les préjugés, les boutades qui martèlent ses tympans, faisant trembler ses lèvres frêles, même avec un père arborant le rabaissement comme une religion. La mâchoire se crispe au moindre contact. Et des frémissements de dégout viennent se répandre dans tous ses membres. Si, les hostilités ont été lancées. Et Ariel est bien la cible d’une redoutable vengeance. L’assassinat de Lars ne l’a pas libéré de son influence. Une amitié solide qui le valorisait. Des projets effondrés, des rêves partis en fumée. Il consolidera tout un programme dans le but d’entrevoir le chemin de la délivrance. Mais pas ce soir. Il s’entête, à faire la sourde oreille. « Bientôt ». Se contente-t-il d’ajouter. Se focalise sur la buée qui sort de sa bouche à chaque expiration. Le regard gourmand et insatiable qui scrute chaque recoin du Red Lantern. Dévisage les gens à leur insu, en prise à une curiosité quasi obsessionnelle. Accouplements dégueulasses qui l’empêchent de ressentir la présence incommodante de l'autre au-dessus de lui. Ariel faisant apparaître une expression d'abjecte révulsion. Les souffles qui s’écrasent sur les carreaux gelés en un halo de fumée.

Les bêtes frustrées surexcitées à l'idée de connaitre enfin le plaisir charnel. Ils en salivent d’avance, s’apprêtant à apprécier le goût unique et exquis de la chair tant convoitée. Les vagues de jouissance qui montent de plus en plus, tandis que l’afflux sanguin leur vrille les tempes. Et cette seconde nature qui se mût dans l’enveloppe raide des autres myosines, comme un élan aussitôt réprimé qui les oppresse jour après jour. Les ébats s’intensifient et chaque complainte est étouffée par le bruit des peaux moites de sueur qui se frappent avec encore plus de hargne, comme les percussions d’un orchestre ne jouant que pour eux, et les témoins de cette tension énergétique invraisemblable.  Et Wolfgang, il ne résiste franchement plus à la tentation de se retourner pour observer les corps entourés d’une onctueuse enveloppe sensuelle qui se déhanchent maintenant avec malice, jouent sans prise de tête, le narguent en s’étalant sous ses yeux, avec une extravagance contagieuse. Perdu dans une extase sans fin au point d'en oublier qui est derrière ces douces caresses qui malmènent à présent sa peau. Presque. La haine qui irradie tous les pores de son corps. « Putain mais qu’est-ce que tu fous, petit con ! Non ! ». Les yeux qui s’écarquillent, la bouche ouverte en un supplice.

La nostalgie du passé enfouie sous ce nouveau coup bas. Le second qui prend de toute évidence un indicible plaisir à le voir ainsi humilié. Il serre son verre d’alcool tellement fort que des éclats volent dans tous les sens. Il en saisit un morceau, fracasse la tronche de Soria sur le comptoir, lui palpe la gorge avec. « Parle de cette histoire à qui que ce soit et je te crève. Quand ta tronche dégueulasse ne te permet pas d’assouvir les fantasmes des vieux répugnants, tu endosses le rôle de l’abuseur ». Dit-il, la veine qui palpite avec rage au niveau de sa tempe.
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The Downward Spiral {PV} /!\ - Mer 13 Fév - 20:32



Va te faire foutre.
Avec plaisir
qu’il s’entend répondre, le murmure contre la mâchoire du mâle qu’il soumet entre ses doigts. Geste à la dextérité trahissant l’habitude, machinal qui n’en reste pas moins langoureux à se damner. Créature des bas-fonds dans son élément, sans aucun doute. Paillettes scintillant au gré des mouvements de sa main, sur l’épaule en éclats de diamants qu’il suffirait de goûter du bout de la langue pour devenir riche. Les corps qui se frôlent, se rapprochent dans la danse indécente qu’il mène avec maestria. Il le sent lutter, l’homme. Ruer dans les tranchées de son égo qui est en train d’être bafoué. Qui se soumet, lentement aux plaisirs que le prostitué offre sans pudeur. Il l’est pourtant, Ariel, pudique. Dans ces moments privés où le rôle qu’il joue en public ne lui colle plus à la peau. Reste le gamin aux grands yeux emplis de soleil et d’une innocence souillée qui refait parfois surface, appose sur le visage marqué par la dureté de sa vie le masque d’une candeur encore accrochée au cœur. Mignon, qu’ils diront tous ces porcs, ça revient, souvent, tout le temps. Lorsque glissent les doigts contre la ligne de sa mâchoire, sur ses lèvres en une promesse délicate d’un ensuite qu’il n’a pas envie de vivre tant ils sont tous pareils pour lui. Adorable, si beau, tous ces murmures qui lui foutent la gerbe et le rendent hideux, à se fixer de longues minutes dans la glace et se détester plus fort. Plus qu’il ne peut déjà le faire.

Haine et plaisir en étroite cohabitions, dans le crachat de rage qui lui lacère les tympans et le corps qui se crispe. Accélère, presse plus fort contre la chair tendue, froisse le tissu sans douceur. A soupirer faussement contre la peau brûlante de son amant factice. Pauvre type qu’il met à genoux avec une facilité qui le fait trépigner comme le gamin qu’il peut être parfois. Eclat malsain dans la pupille, les paupières à demi closes qui ne perdent rien du spectacle s’affichant devant lui. La délivrance, chaleur humide contre sa paume, les spasmes qui brisent et fracassent les portes de l’égo sacrifié. Méfait accompli, Ariel se redresse légèrement, rictus fauve au coin de ses lèvres et son cœur qui cogne fort contre sa poitrine. Affolé par l’effort, excité par l’instant, cette petite victoire qu’il appose en post-it sur le tableau de sa liste des choses à faire, dans la colonne de ses réussites. A peine le temps de savourer, sa main toujours pressée contre l’entrejambe encore folle des attentions qu’elle a reçu et la réplique lui arrive dans la gueule. Violente. Trop rapide pour comprendre, le comptoir qu’il admire de près, à lui secouer le cerveau dans le crâne, lâcher un soupir de douleur quand son cri s’étouffe dans sa trachée et fermer un œil en réflexe pour éviter de le voir crever dans les morceaux de verre qu’il écrase. C’est le cristal contre sa gorge qui le tétanise, l’affole à le faire respirer plus fort. Lâche Wolfgang et pose sa main contre le torse, en rempart fébrile pour éviter le drame.

Hurle derrière lui, prostituée surprise par la violence du geste, c’est son nom qu’il entend, extirpé de toutes ces bouches amies dans l’antichambre du vice. Il sent son autre main qui se lève, intime faussement au calme quand il est en train de se noyer dans sa trouille, à froisser la chemise cette fois de ses doigts en une supplique silencieuse. « - Hey. Lâche-le mon gars. Doucement. » Main sur l’épaule à en péter les os, le gorille sortit de l’ombre pour s’assurer de la sécurité des employés. La sienne surtout, il le sait l’argentin que depuis son assassinat, la protection du personnel est devenue un sujet sensible. Lui en premier sur la liste des âmes à protéger. La pression contre son crâne se défait, lentement, presque à contre cœur. Cicatrice palpitante contre la gorge comme si tout son cœur y était monté, juste là sous les strass de son collier, il se redresse et recule, malhabile sur ses guiboles. Porte instinctivement la main à son visage, effleure du bout des doigts les bris de verre coincés dans sa joue. Merde, non, pas le visage enfoiré… L’altercation entre le torpedo et le vigile lui passe au-dessus, enveloppé dans un cocon de néant, voile blanc l’isolant du monde, il ne sent pas les mains qui se posent sur lui pour le protéger. N’entend pas les voix, celles qui le pressent de venir pour qu’on le soigne. Rien, juste le bruit de son sang contre ses tempes. Tonnerre de fureur, l’oupyr feule.

« - C’est rien… » Ca sort automatiquement, d’une voix d’automate presque dissonante. « - Ca va, c'est pas grand-chose vraiment. On va monter. » Ca ne va pas, ça se sent à la façon qu’il a de s’exprimer, de se tenir, gauchement contre le bras de sa mentor. A serrer sa peau pour lui faire comprendre qu’elle ne doit pas s’éloigner de trop. Juste au cas où. Croise le regard du vigile, tend le bras et attrape la chemise du Nodievs au vol, le tire en avant comme un môme qui entraîne un adulte à sa suite pour lui montrer la bêtise faite par le chien sur le tapis du salon. Traîne le monstre dans les escaliers, jusqu’à sa chambre. Pousse la porte sur le diable, ne la ferme pas totalement, encore moins  à clé, il a trop peur pour ça. Ne le dira pas, ne le montre pas non plus, c’est vers le miroir accroché en face du lit qu’il se rue pour jauger les dégâts.

« - J’aurais dû les laisser te jeter dehors comme un malpropre. Foutu macho, ça te fout en rogne hein, de t’être fait tripoter par une pédale et d’avoir pris ton pied au point de lui venir entre les doigts. N’importe qui d’autre, ce que tu viens de faire ne serait pas vraiment passé, mais moi ? T’en as une sacré paire pour m’avoir démoli comme ça en public, et pourtant c’est pas l’impression que j’ai eu… » Balance sa bile avec un cynisme à couper au couteau, retire dans une grimace un premier morceau de verre avant de s’attaquer à un autre.

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The Downward Spiral {PV} /!\ - Mer 20 Fév - 19:39

Dans un système où l'adultère est prohibé, chacun devrait réussir à trouver son compagnon de lit et s'en contenter. Caché derrière une montagne de codes sociaux à respecter, le perfectionniste pathologique ressent une insatisfaction perpétuelle. Le mariage. Un interminable voyage monotone qui peut se résumer en une longue série de soupirs, de solitude, d'ennui et de frustration. Et Wolfgang ne fait plus d'efforts pour se réfréner, quitte à passer pour un connard égoïste. La culpabilité enfouie sous ses défauts. Loin. Très loin. La certitude d'être supérieur aux autres. L'incapacité de calmer le cœur qui bat à grande vitesse, alors que tout son être irradie d'une lueur de satisfaction. De renoncer au sentiment d'être en train d'élever son âme vers un absolu, une fois la quête de séduction achevée. L'homme a besoin de rompre avec le quotidien. De laisser sa conscience divaguer en se vautrant dans les plaisirs interdits de la luxure. De se glisser entre les cuisses tièdes et accueillantes d'une traînée livrant sa peau en pâture au premier pervers croisant sa route. Une drogue de qualité, parfaitement légale. Pourquoi rester assis à fulminer dans son coin, lorsqu'une unique sensation suffirait à elle seule à aiguiser ses sens, à chasser la tension malsaine qui lui paralyse les muscles en la présence de l'épouse, fait refluer les dernières effluves d'émotions pénibles et atroces. Les regards qui s'accrochent, perdus dans l'infini.

Cette sourde angoisse, qui peut le saisir durant plusieurs jours, elle n'est plus qu'un souvenir ancien. Alors qu'il décide de retrouver ardemment ces instants lubriques, son moment de gloire, l'apogée de sa carrière héroïque de goujat. En se foutant complètement des conséquences. Des larmes qui s'égarent un court moment dans Ses yeux avant de s'envoler pour une lointaine destination inconnue. De la peau qui se lacère, de Sa volonté de faire de lui de la bouillie de viande humaine. Ces hurlements agressifs remplis d'animosité qui parviennent à ses oreilles. Depuis une vingtaine d'années, il se sert de cette addiction comme d'une arme à sa disposition pour lui mettre les nerfs à vif. Collectionne les femmes comme elle collectionnerait les timbres. Enchaîne conquêtes sur conquêtes, aventures d'un soir et redore le prestige de son club favori. Le Red Lantern. Deux mots, une devise qui fait la grandeur de la famille Nodievs. 'Toujours plus'. Et les scrupules qui s'envolent comme par magie au contact des bouches torrides qui laissent les fantômes des baisers enflammés qui ne fadassent jamais. Accueillent la présence tonitruante de la chair brûlante et gourmande. 'Mes plus vives félicitations pour cet exploit sportif'. Et ce tonnerre d'applaudissements qui ferait presque trembler les murs du manoir. L'air gorgé des rires torves de Lars et d'Elfriede à présent disparus. La malveillance qui siégeait à l'intérieur de leur crâne pourri. On sentait presque la puanteur envahir le monde à leur contact. Et Ariel, il est la victime de cette cruauté qui emplit dorénavant ses yeux injectés de sang.

Confondant pragmatisme et monstruosité. Des grondements sourds, des exclamations de plus en plus exaltées et débauchées. La respiration qui se calque sur les mouvements de cette main audacieuse entre ses cuisses. Cette explosion d'épines envoyée à travers son corps. Et cette sensation inattendue qui le fait se tendre avec raideur, s'arquer et s'incliner en avant. Fait taire cette tension pleine d'attente, en satisfaisant par la même occasion des déviances sordides. Ne t'inquiète pas, Vasilisa, les mentors ont détruit rapidement toute possibilité de projection d’ordre sentimental et romanesque. Progressivement, il est devenu aussi capable d’amour qu’un vieux torchon. Et ce regard obstinément fixe qui ne reflète plus que du dégoût. L'horreur qui s'est insinuée dans ses veines lorsque les effluves de la jouissance sont devenus de plus en plus entêtants. Toute la froideur dont il fait preuve pour masquer le sentiment d'abaissement qui refuse de le quitter. Wolfgang écarquille les yeux sous la violence de son propre coup. Et la main de chair serrée sur son épaule en une prise douloureuse. L'appui qui gagne en ampleur et en force. Le petit sourire, faisant office de rictus, qui prend place sur ses lèvres. « Tout va bien. Les scénarios érotiques ont fait leurs preuves mais je me calme. Je vais y aller ». Et la poigne de la petite folle qui l'arrête dans sa fuite.

Crispé davantage, plus frigide que la normale. Assez pour refuser les plaisirs simples de la vie. Avec lui. Le regard qui balaye l'endroit désert, sans accroche et sans but. Les dents qui se serrent à en faire crisper la mâchoire. « Il faut reconnaître que tu n'es pas très bandant, Soria ! Et qu'elle est assez imposante pour que tu veuilles me traîner jusqu'ici. Qu'est-ce que tu veux de moi ? Que je fasse en sorte que tes joues se gonflent, que ta mâchoire s'étire ?! C'est dégueulasse ! Je ne mange pas de ce pain-là. Et puis inutile de te vanter ! Lorsque je suis dans cet état, une vieille fripée ferait l’affaire ». Et pourtant, il le mériterait. De s'étrangler dans sa salive, la tête tirée en arrière avec brutalité. Acreté de sécrétions et de transpiration qui lui donne envie de vomir ses tripes par terre. Haine dépassant l'entendement humain. « Trêve momentanée autour d'un verre ? Ça atténuera la douleur ». Et les souvenirs qui reviennent en tête comme un tourbillon. Qui le poussent à saisir un morceau de verre aux bords tranchants, qui lui griffent la peau, entre ses doigts. Parce qu’Ariel, il l'a un peu vu grandir. Parce qu’il est le détenteur d’un très lourd secret.
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The Downward Spiral {PV} /!\ - Dim 24 Fév - 18:07



Braille dans son crâne, les petits piafs qui se sont réveillés quand l’autre lui a écrasé la gueule sur le comptoir. Son sang contre les tempes, en tambours d’apocalypse, celle qui le ravage de l’intérieur. Trouille bleue de crever, encore. Ca arrivera un jour, comme pour tout le monde, mais merde pas comme la première fois. Pas en se faisant égorger comme un porc, c’est minable comme façon de passer de l’autre côté. Souffle Ariel lorsque le premier bout de verre lui vient dans les doigts, dans un bruit mollasse de sussions bizarre, la peau qui reste accroché à l’éclat comme si elle ne voulait plus en être séparée. Pourquoi tu l’as fait monter ? Il n’en sait rien. Et plus il se pose la question, plus il trouve ça stupide. Parce qu’il n’a rien à lui dire à ce pauvre type. Pas envie non plus de retourner traîner près de ses petites noix comme un écureuil. Plus intéressé pour la soirée, ça lui suffit.  Et il grimace lorsqu’arrivent les explications. Les crachats de dédain qu’ils peuvent tous servir, ces machos supposés hétéro qui se retrouvent à lorgner d’un peu trop près en direction de son cul. Le désirer jusque dans le fond des yeux et les détourner dès l’instant où il capte le manège. Pas stupide Ariel, il les connait tous ces types, se fait un plaisir de les rendre fou, juste dans les mouvements de ses hanches, l’esquisse de ce sourire de diable qui lui illumine la gueule.

« - Tu te balades avec une barre de fer dans ton froc alors si je ne suis pas si bandant que ça… » Mauvais dans le timbre, avec les vagues d’un ricanement qu’il ne laisse pas filtrer totalement. Lève l’œil pour lorgner en direction de Wolfgang à l’aide du miroir. Le garder dans son champ de vision comme une affreuse nécessité, le cœur qui tape encore fort contre les côtes pour lui dire de se méfier. Le Nodievs qui n’est rien de plus qu’une version miniature, encore imparfaite du maudit Lars. Même mécanique, même tempérament. Aussi pourri que les autres Stenberg même s’il n’en est pas un. Rien à voir avec Asbjörn pourtant. Et il ricane encore, glousse presque cette fois tant c’est ridicule. « - Ce n’est pas un gage de grandeur que de se retrouver ici. J’en ai vu tellement, si je devais noter la tienne, c’est pas certain qu’elle soit bien placée dans le classement… » L’argentin se tourne à moitié, agite les doigts en direction de l’entre cuisse du torpedo, un sourcil levé lui donnant des airs de juges à un concours de beauté quelconque. Non, certainement pas en tête de classement. « - Dans l’idée, c’est en général ce que l’on fait dans un bordel. Un trou reste un trou comme dirait l’autre pas vrai ? » L’autre, son vieux. Le pauvre type qui l’a laissé se vendre sans rien dire. Pas étonnant, il s’y attendait mais une infime part de lui espérait qu’au fond, la fibre paternelle reviendrait. Juste le temps d’éviter l’ultime affront, casser pour de bon le pauvre lien pendouillant entre eux et auquel il s’est stupidement accroché jusqu’au bout. Yngvarr le petit blondinet venu d’un autre pays qui a vu en cet homme, une fois ses larmes asséchées, une figure à laquelle se raccrocher. Connerie.

Et il soupire Ariel, fort. Lève les yeux au ciel. « - C’est ça, c’est toi que tu essaies de convaincre là ? » Pauvre type. Se mord la lèvre pour ravaler l’insulte et retire un second morceau de verre qui atterrit à terre une fois lâché par les doigts ensanglantés. Excité par sa propre odeur, le monstre qui gratte le ventre. Pitoyable, ça lui retourne les tripes, presque à retenir son souffle le temps de terminer l’exercice de chirurgie raté. « - Va chier. » Gronde dans la trachée qui se serre d’un seul coup lorsque le prédateur gravite dans son orbite. Morceau de verre entre les doigts que les pupilles d’azur suivent avec attention. « - Tu veux réparer les dégâts maintenant peut-être ? T’as peur qu’Asbjörn te bousille la gueule pour avoir abimer la mienne ? » Moqueur puant la haine, un défi cruel au fond de l’œil et le timbre qui vrille sur les notes d’une hystérie funèbre. Perd pied, le gamin si souvent fracassé. Rabaissé et bousillé par la connerie de tous les autres. Il ne réfléchit pas, plus vraiment. Tend le bras et agrippe entre ses doigts le menton du Nodievs. Miroir de toute sa détresse et sa fureur, le visage du père qu’il appose sur celui de l’homme qu’il vient de satisfaire.

« - Tu devrais t’estimer heureux, je t’ai branlé gratuitement. Si j’étais toi, je m’occuperais de nettoyer ton petit oubli pour éviter qu’on se foute de ta gueule quand tu sortiras de là. » Coup d’œil vers le bas, juste au cas où il aurait oublié la tâche qui lui grignote l’entre jambe comme un foutu panneau de signalisation. Et ses doigts qui s’enfoncent plus fort dans la chair qu’il malmène, à tordre le beau visage lorsqu’il s’en rapproche. Son souffle effleurant les lippes, l’oupyr feule face à la proximité. « - Je vais te dire un secret… Je l’ai buté, ce type que tu idolâtres tellement. Comme ça, pouf, juste en le lui demandant. Si ça se trouve, peut-être que je suis en train de faire la même chose avec toi… » Effleure la bouche sale, renifle son dédain, il caresse du bout du nez la pommette saillante avant d’y presser sa joue écorchée. « - Avec juste des mots. Tu souffres Nodievs, tellement, là tout contre ton cœur, ça fait mal. » Murmures enjôleurs à l’image des yeux d’azur qui s’accrochent au froid polaire du torpedo. Le charme de la créature qui ensorcèle sa proie. « - Comme une envie de te l’arracher de la poitrine, maintenant, pour que ça s'arrête... » Ce serait si facile, découpe toi la poitrine et crève à mes pieds. Les ongles s’incrustent dans le menton, incapable de le lâcher. Refuse de ciller mais les paupières battent, fendillent le miroir de la transe qu’il instaurait doucement dans l’esprit de Wolfgang.
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The Downward Spiral {PV} /!\ - Sam 9 Mar - 19:37

Wolfgang, il essuie une cuisante défaite qui le blesse à la fois dans sa chair et dans son égo surdimensionné. Il le connaît enfin. Le goût de l’humiliation. Peu habitué à ce genre de déchaînements de violence. Pas assez pour encaisser une soirée chargée de déshonneur constant et de servitude forcée. Parce qu’il est un prince capable d’user de son puissant magnétisme à chaque fois que l’envie lui prend. Parce que sa bourse est remplie de pièces d’or, dont une seule suffirait à nourrir une horde de mendiants rachitiques appartenant au monde de la tristesse et du désespoir. Parce que des bracelets d’argent couvrent ses avants bras. Parce qu’il se fait toujours remarquer, par sa présence élégante et éternellement juvénile. Et il se retrouve écrasé face contre terre, au sens figuré. Comme un misérable vermisseau qui espère un jour gagner son armure. Un vulgaire clochard qui, après avoir amassé gloire et fortune, se retrouve à fouiller les ordures pour récupérer de quoi survivre. Lui qui croyait pouvoir le narguer, du haut de sa grandeur, de son prestige, de son écrasante domination. Des contacts physiques qui laissent des brûlures désagréables sur la peau. Une honte viscérale qui reviendra toujours le titiller. A se tortiller, à gémir sans aucune retenue, de la salive glissant au coin de ses lèvres. A découvrir un univers jusqu’alors même pas fantasmé.

A se ruer sur les boissons alcoolisées, dévoué à son réseau de débauche pour oublier le gouffre qui s’ouvre sous ses pieds, les combats encore plus périlleux qui s’annoncent, les problèmes encore irrésolus et les crimes qui ne resteront pas impunis. Il pourrait presque les entendre. Les rires sataniques de ses défunts mentors gicler dans la pièce et souiller ses oreilles. Les yeux brillants d’un éclat mauvais. La cage thoracique qui se soulève de manière erratique, par habitude, sous cette angoisse de performance. Bafoué dans son honneur par une pute capable de mettre ses nerfs à vifs en titillant habilement sa libido trop active déjà bien émoustillée. Faible, il s’est empressé de mordre à l’hameçon. Desserre difficilement les dents depuis son arrivée dans cette chambre lugubre. Joue à l’inquisiteur des lieux, les azurs glissant sur les draps humides qui sentent encore la fornication. Odeurs répugnantes qui lui donnent envie de regagner son manoir illico presto.

Et les fenêtres verrouillées, les lumières artificielles qui rendent la claustration encore plus pénible. Il frôle le ridicule, en redoutant secrètement le torrent d'insanités fort indignes qui risque de découler de cette entrevue. Petite bestiole rousse qui serait bien capable d’injecter son venin pour le liquéfier sur place, le paralyser et l’obliger à rester. Mais l’apparence joue un rôle fondamental dans les interactions sociales et il s’efforce de ne rien laisser paraître. « Fais attention, Soria. Il est suffisamment imposant pour que tu t’étouffes avec ». Un sourire de façade affiché, alors que la sensation de malaise le taraude de plus en plus. L’esprit qui s'imprègne d'une image d’Ariel en position de soumission totale, pendant qu’il lui agrippe la tête bien fermement. En train d’arborer son meilleur air victorieux et de regonfler son égo gigantesque. « Et je dois dire qu’elles ne s’en plaignent pas, Majken y compris ». Qu’il prononce avec une lenteur délibérée, toujours avec le même rictus provocateur au coin des lèvres.

Chacun cherchant à déstabiliser l’autre. Il la sent, la flamme du combat renaître en lui. L’envie d'en sortir vainqueur, en dépit de la présence de cet opposant valeureux.  D’avoir des réponses à des questions qui lui brûlent les lèvres. De lever le voile sur les mystères qui les entourent tous les deux. L’innocente marquise et la loupette qui transpire le vice, propose ses services sexuels en échange d’une liasse de billets. Proposition de trêve refusée. Le rouquin dans un état de rage avancé. L’envie d’écraser son poing contre sa mâchoire ne manque pas. Pourtant, il prend sur lui. « Tu te leurres tellement. Je suis certain qu’à l’heure actuelle, il est en train d’hésiter entre l’idée de t’arracher les viscères, ou de prendre appui sur ses pattes arrières pour un deuxième round ». Rétorque le vis-à-vis, incapable de masquer le pli moqueur qui commence à se former sur ses lippes. Parce que Stenberg et lui, ils sont faits du même bois. D’une loyauté sans faille à l’égard des membres de cette famille, l’honneur faisant partie de leur mode de vie. Parce que l’heure du châtiment est certainement venue.

Le menton emprisonné avec violence, il se secoue de toutes ses forces, pour échapper à son emprise. « Un asticot tel que toi devrait considérer comme un honneur, le fait que je daigne le laisser agripper mon manche. Mais ne t’en fais pas, je ne compte pas célébrer cette infamie des plus cruelles. Je vais frotter les tâches frénétiquement, comme si ma vie en dépendait. Ou confier cette mission à mon majordome ». Mais ses pouvoirs de suceur de sang l’avantagent largement. Ariel n’a aucun mal à l’immobiliser. Devient l’unique maître de ses pensées et de ses actes. Et Wolfgang commence à perdre le contrôle de la situation. Seul un gémissement inarticulé et désespéré lui échappe. Les paupières lourdes qui se ferment enfin, alors qu’il a l’impression de revivre chaque seconde de cette scène mortifère. La plaie ouverte, qui goutte sur son visage malmené. Il la sent, cette douleur semblable à un bûcher ardent, avant de sombrer dans un abysse obscur. Un état hypnotique. Aucun mouvement habitant ses membres, aucune larme apparaissant derrières ses paupières contractées. « Je souffre, ça fait mal. Fais en sorte que ça s’arrête ». Et cette étrange litanie venue de son for intérieur.
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The Downward Spiral {PV} /!\ - Dim 17 Mar - 17:28



Il se marre l’insolent face aux éloges de son bourreau d’un instant. Piteux mâle à l’égo froissé qui tente de le redorer comme il peut, vantardise d’une queue qui n’en veut certainement pas la peine. Et ça l’amuse, Ariel, de le voir insister comme il le fait. Dissipe un peu la trouille qui lui ronge les entrailles, les douleurs fusant en éclats irréguliers contre sa joue qui viendront peindre sa peau de teinte violacée franchement gênante. Ca aurait pu être pire qu’il se répète pour minimiser l’impact de la chose. Ce petit ilot de courage au milieu de son océan de crainte. Il fait des efforts le Nodievs pour rester aussi indéchiffrable qu’un livre en langue morte. Mais il les connait les hommes comme lui, le prostitué, a appris à voir au-delà des apparences et des illusions qu’ils distillent tous pour rester dignes. Lui qui n’est qu’un faux, simule à longueur de temps, sa pupille a fini par se faire experte dans l’art de dénouer les mensonges. Wolfgang en est un, pétrit de son dégoût, à se leurrer du mieux qu’il peut pour s’enliser dans le déni. « - M’est avis que ceux qui s’en glorifient le plus ont des petits soucis à ce niveau-là, mais soit, je te crois, la prochaine fois, je me ferais un plaisir de le prendre en bouche pour en éprouver toute sa grandeur. » Ses doigts s’agitent dans le vide, désignent l’entre jambe sacralisée du mafieux, un sourire faussement enjôleur sur les lippes. Dans un autre moment, où son humeur n’aurait pas été à ce point brouillé, l’insolent aurait poussé l’audace à effleurer la bouche de sa langue, en une suave promesse, sceller leur petit arrangement tordu. C’est une grimace de dégoût qui vient plutôt se perdre sur ses traits. Le nez plissé d’un relent de colère, la haine explose dans son ventre, ravivée par un seul nom.

« - Putain de vantard. » Qu’il souffle entre ses quenottes qu’il serre à les entendre crisser dans son crâne. Soupire le môme, lève les yeux au ciel. Tu te goures tellement Wolfgang si tu penses qu’il te ressemble ne serait-ce qu’un peu. Aveuglé peut-être un peu par la dévotion sourde qu’il éprouve envers le maître des lieux, l’amour fraternel qui explose bien au-delà des limites autorisées. S’il est possible de voir des ressemblances chez les deux hommes, la marque de Lars venue pourrir le rejeton officiel comme le faussement adopté, la comparaison s’arrête là. Et plus il regarde le mafieux face à lui, moins il est capable de lui trouver la noblesse de son frère. Encore moins cette aura suffocante qui l’attire à lui comme un foutu papillon vers le néon en plein été. Pas aussi beau non plus, à l’évidence. « - Bien sûr, vous êtes si proches tous les deux qu’il t’est semblable en tout point. C’est mon frère, Nodievs, pas le tiens. » Ricanement fielleux sans gêne, il hausse une épaule avant de s’agripper au menton de l’homme. Un rictus mauvais collé aux lèvres. « - Tu veux du savon et une éponge ? Je peux aller te chercher ça et un pantalon de rechange pour les mômes qui ne savent pas se retenir, on doit avoir ça quelque part. » Moqueur à faire s’enflammer sa méchanceté. Aucune piété pour le client bafoué au pantalon tachée de sa faiblesse dégueulasse. Relents de foutre à lui retourner l’estomac, ces effluves nauséeux qui lui colle à la peau. Constamment. Ceux qu’il fait disparaître du mieux qu’il peut en se cramer la peau sous des douches brûlantes, à grand renfort de savon pour ensuite s’envelopper dans les fumées de ces encens qu’il fait se consumer dans ses deux chambres.

Efforts fous que de faire appel aux dons de la créature. Lui laisser de la place dans sa tête pour qu’elle s’en donne à cœur joie. Soumettre comme il a été trop de fois soumis. Fourmillements de plaisir en fond de reins lorsque s’éclate dans le silence le gémissement de désespoir. L’azur flamboyant de ses yeux qui s’enfonce dans les pupilles délavées, s’y ancre de toute sa force et ses doigts qui s’accrochent plus fort à la chair pour le contraindre à ne pas bouger. Ne surtout pas briser le lien qui s’impose entre eux.
« - Tu devrais te mettre à genoux, pour que ça se calme. » Et il sent le corps qui ploie, les genoux qui se plient pour venir se poser sur le plancher. Il le suit dans le geste, le sourire d’un petit démon sur ses lèvres qui s’étirent jusqu’aux frontières de son visage de gamin.
« - Tu l’as demandé, ce qui s’est passé en bas, pas vrai ? » Qu’il murmure en se rapprochant, son souffle contre la bouche fielleuse. Tente d’imposer une dernière bride de sa volonté mais les regards flanchent. Se détachent le temps d’un battement de cœur. Et il a beau renforcer sa prise contre la peau, à faire frémir l’os en-dessous, l’oupyr vient de perdre la main. A poussé sa chance trop loin, petit novice dans l’exercice, le charme disparaît aussi brusquement qu’il est arrivé. Eclate les bulles d’illusion qu’il avait balancée dans l’air. Prostitué qui relâche brusquement sa proie et se redresse, surplombe la carcasse avant de reculer d’un pas. Petit cœur battant à exploser contre la poitrine, une nouvelle brise d’angoisse soufflant dans le fond du corps.

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The Downward Spiral {PV} /!\ - Lun 1 Avr - 0:00

Il le mérite. D’être hissé au grade de bouc émissaire. Que son simple nom le brûle comme un tison ardent. Objet d’une répulsion presque universelle. Que malgré ses plaintes silencieuses déchirantes, Soria s’infiltre dans ses défenses pour les repousser et les détruire. Que son regard s’attarde longuement sur sa nuque. De devenir sa proie préférée, une demi-portion sur laquelle il s’acharnerait sans relâche. Sectionné à coups de dents. De souhaiter que la douleur cesse dans la mort. Il mériterait probablement d’être pris en chasse par une horde de chiens enragés. Que Soria salisse le peu de réputation qu’il lui reste. L’empêche d’engendrer une descendance digne de ce nom. Il est bien naturel, de réclamer le châtiment tant mérité. Retour de karma pour toute l’indifférence et toute l’ignominie qu’il lui a offerte sur un plateau d’argent. Wolfgang, il ne sait pas encaisser toutes les réprimandes, même les moins abusives, sans trop broncher. La dureté de ses traits qui tranche étrangement avec le ton de sa voix. Ne jamais perdre la face. Laisser une boule de rage pure lui brûler la gorge, le front et faire bouillir ses sens. Combattre avec honneur jusqu’à son dernier souffle. Rester constamment sur ses gardes, jusqu’à la fin. Ne jamais jouer franc jeu. Garder toujours des atouts dans sa manche.

Même quand l’adversaire est sur le point de le faire fléchir, lors d’un affrontement. Parce que sa fierté de gladiateur est bien plus forte que son besoin de sécurité. Parce que Lars et Elfriede lui ont donné le goût de l’effort et du dépassement de soi. Parce qu’il crève de trouille à l’idée de flancher, de faillir devant un simple subordonné. Parce qu’il mène un combat intérieur avec une divinité et n’oserait sûrement pas souiller la gloire de Tyr en mettant sa parole et ses idéaux en doute. « Une réalité difficilement contournable, n’est-ce pas ? Je me suis leurré. Je croyais que tu dépassais les stéréotypes et les idées toutes faites. Nous ne sommes peut-être pas si différents, toi et moi ». Il détache chaque syllabe en vissant ses prunelles écarquillées dans les siennes. Ressent un plaisir fulgurant en faisant feu sur un nouveau point sensible. Parce que Ses instincts de repli et d’évasion ont guidé tous ses actes. Parce qu’Il a toujours été à part. Peut-être un brin désillusionné par cette société, à dégueuler sur les inégalités sociales, les préjugés qui se maintiennent à un niveau non négligeable dans l’opinion familiale. « Même si je suis né pour briller d’une intense lumière bleutée. Sans doute même pour siéger à l’Olympe avec ton frère. Sous l’œil avide de mes nombreuses partenaires. Pendant que tu erres au milieu des égouts, des rats et des cadavres desséchés qui pourrissent sous la ville. C’est ton destin, même si tu avalais jusqu’à la dernière goutte de ma semence divine. Ne l’oublie jamais ». Il excelle dans l’art de fermer ses émotions derrière ce masque d’arrogance et de mépris.

Incapable de ranger le sourire narquois qui se dessine sur ses lèvres. Pour oublier la chaleur familière localisée dans son bas ventre. Sent encore la moiteur collante de la source qui a giclé dans son pantalon. Laisse l’adversaire pester ses jurons, sous son hilarité feinte. Perdu dans son cauchemar personnel, l’égo qui attend l’occasion de Lui exploser à la face. « Je doute que nous fassions la même taille. Je me sentirais trop à l’étroit là-dedans. Tu n’endosses pas le rôle du ‘dominé’ pour rien ». Trop fermé pour le laisser ébranler les fondements de ses convictions, il amplifie les dégâts. Face à de nouveaux désaccords, le Dieu préférerait sombrer dans le sommeil, ou bien même ronger ses viscères. Défendre des plus nobles causes. Mais le mafieux, il tombe encore dans des enfantillages, incapable de laisser tomber ses interventions puériles. Inclinerait presque la tête en signe de soumission. Se laisse tranquilliser par la voix hypnotique à la douceur de miel.

Se laisse bercer par les effluves du bourreau, sans opposer la moindre résistance. « Je vais me mettre à genoux. Pour que ça se calme ». A genoux entre ses jambes, trop absorbé à contempler le maître doté d’un charisme incroyable, sans relâche. « Je l’ai demandé, ce qui s’est passé en bas ». Oscillant entre docilité extrême et état de dépendance physique et affective. A profiter simplement du moment présent et de la proximité rassurante du gourou. Percuté par le souffle du dragon qui se niche entre ses lippes. Avant de se reconnecter à la réalité. De plonger dans une transe proche de la folie. Avant que l’adrénaline et des giclées de haine ne se déversent dans son système sanguin, qu’il prenne appui sur ses jambes encore flageolantes. « Si je n’avais pas été sous ton emprise, tu aurais eu peur de m’approcher. Tu as enfin eu ton quart d’heure de gloire, Soria. Je suis content pour toi. Ta lâcheté est vraiment devenue sans limites. Il n’y a vraiment que le sang, qui t’unit à cette famille. Tu l’auras, ton affrontement. Je t’en fais la promesse ». Le regard qui se détourne, l’envie de prendre la tangente, le corps alourdi sous le poids de l’humiliation.
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The Downward Spiral {PV} /!\ - Lun 8 Avr - 20:18



Parle trop, le Nodievs. A l’asperger de toute sa supériorité comme s’il valait plus que lui. Un petit bout de sa conscience se dit que c’est vrai, qu’il n’est rien comparé à l’homme qui se tient face à lui. A peine une insignifiance dans un monde où le temps perdu pour ce genre de chose n’existe pas. Il existe pourtant, dans toutes ses douleurs et ses malheurs, dans l’éclat foudroyant de ses sourires qui ne sont là que pour sauver le meilleur et ignorer au mieux le pire. Et plus les mots l’accablent, plus il se sent brûler Ariel. De l’intérieur, dans le fond de son être, en écho aux feus bouffant sa joue lézardée. L’oblige à serrer les dents, les entendre grincer contre ses tempes avant de lever les yeux au ciel. Faussement théâtral dans un soupir qui en dit long sur son niveau d’exaspération. « - Plutôt crever que de me trouver une quelconque ressemblance avec un pauvre type comme toi. » Il pourrait cracher sur le plancher que le résultat serait le même. Flot de dégoût aux vagues d’une haine amère qu’il ne cache même plus. Il fut un temps où il aurait pu considérer l’homme comme un vague modèle. Juste une seconde avant de se prendre les illusions du géniteur dans la figure. Il a déteint sur Asbjörn, Lars et son attitude de merde. Ressort parfois pour tenir la couche de vernis de sa dévotion sans faille. Juste un battement de paupières pour la faire dégager et retrouver tout ce qu’il idolâtre chez son aîné. Pas la même chanson avec Wolfgang, même s’il arrive parfois à se dire que ce n’est pas sa faute. L’emprise du mafieux était trop virulente pour être ignorée, évitée. Il l’a voulu, Nodievs, cette gangrène qui lui broie le cœur. Le rend abject et fait de lui le totem de tout ce que l’argentin exècre.

« - C’est ça ouais, je préfère encore les rats à tes conneries égotiques. T’en fais pas, je l’oublie pas. Et divin ou pas, j’avale pas, navré.» J’ai pas envie de choper tes merdes. Lève le menton pour s’improviser plus grand, ricane au passage et laisse l’oupyr prendre les rênes. Le temps d’une victoire qui le fait jubiler. Agenouille le tyran à ses pieds, petite revanche qu’il prend sur son propre père, à s’imaginer le voir affalé dans la poussière et supplier. Presque aussi jouissif que la balle dans le crâne, balançant la matière grise pourrie sur les murs en tapisserie sanglante qui aurait dû lui filer la gerbe mais dont la seule pensée lui a fait sautiller le cœur d’allégresse. Petit instant de liberté, le corps léger débarrassé de toutes ses chaînes et ses trouilles. Un peu comme là, où il a l’impression d’être le maître de tout. Au point d’en oublier la prudence, les efforts qu’il doit faire pour maintenir l’emprise parce qu’il ne contrôle pas vraiment ses dons. Et ça lui revient dans la gueule, recule d’un pas et se prend le revers de sa médaille dans les dents. Fait chier. Même pas de quoi lui clouer le bec, le monstre reprend, dégueule sa hargne à ses pieds et l’oblige à reculer d’un pas supplémentaire. Les doigts dans le dos qui se pressent aux contours de la commode contre ses reins.

« - J’ai arrêté d’avoir peur Wolfgang, ce que tu pourrais me faire, d’autres l’ont déjà tenté. Tout le monde ne recherche pas la gloire, juste de quoi exister sans se faire écraser. » Timbre vibrant de ressentiment, il a tout le dédain du monde qui creuse ses traits, lui donne des airs mauvais qui ne lui correspondent pas vraiment. Stenberg miniature, c’est bien dans sa haine qu’il leur ressemble le plus, à ce père et ce frère dont il se détache du mieux qu’il peut. « - Peut-être, mais je ne suis pas celui qui se bouffe les doigts de désespoir de n’être rien de plus qu’un étranger pour cette famille. T’as eu Lars dans ta poche, mais tu n’étais rien pour lui. Personne n’était rien pour lui. » L’échine se tend, souplesse de vertèbres craquant en silence pour le faire gravité dans les minables d’une hauteur dérisoire. Surplomber encore un peu l’homme avant qu’il ne se lève, malhabile sur ses guiboles. Piètre spectacle, il se marre en le voyant si lourd sur ses pieds.

« - Je m’assurerais de crever de faim la prochaine fois que l’on se verra. » Qu’il lâche foncièrement mauvais, flammes d’enfer dans l’océan de ses prunelles braquées sur l’ennemi tout désigné. Je te branlerai pas la prochaine fois, sois en sûr. Rancunier quand la situation l’exige, ce qu’il vient se prendre dans la figure, il ne l’oubliera pas de sitôt. Le torpedo lui offre toute les merveilles d’une vengeance dangereuse sur un plateau d’argent. « - Evite de t’attarder en bas, de retourner fourrer ton sale nez entre les cuisses d’une des filles, vaudrait mieux que tu prennes la porte directement pour cette fois… » Froideur sur la langue, le prostitué ouvre la porte d’un mouvement brusque de bras, presque à faire claquer le battant de bois contre le mur, lui montre clairement la sortie. Attends de le voir s’exécuter et franchir le seuil pour refermer la porte. Paumes contre le bois fatigué, c’est son front qu’il pose en fermant les paupières. Soupire toute la tension accumulée dans la moindre fibre de son corps. Epuisé, terrassé parce qu’il vient de se passer, il se traîne jusqu’à son lit et s’y allonge. Petite boule de rien au milieu des draps colorés, la créature chantonnant une berceuse pleine de sang et de douleur à ses oreilles. Promesse d’un affrontement gravée dans la mémoire, il n’en attend pas moins du tyran.
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