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Shrinking Universe {PV}

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Shrinking Universe {PV} - Dim 13 Jan - 21:31

SHRINKING UNIVERSE __ MAJKEN & WOLFGANG
Cast your eye tears on to me. And I'll show you what you really need. Give too much attention. And I'll reflect your imperfections. Because you're the god of a shrinking universe. Purposeless survival. Now there's nothing left to die for. So don't struggle to recognize. Now the cruelly heart-felt suicide..


Les muscles de bois, comme lestés par d’énormes poids. Le regard perdu dans l’immensité aseptisée de la pièce qui dégage luxe et richesse, vers le sol et les colonnes de marbre blanc, le tout éclairé par un lustre étincellant de mille feux. Le silence règne telle une tombe, et Wolfgang se sent faible et minuscule. Il marche jusqu'à la cheminée, inspiré par le charme authentique du bois, et regarde le cadre accroché contre le marbre froid. Son rire glacial comme le gel, d’un sarcasme sinistre, résonne contre les murs dans un fracas tonitruant. Les souvenirs flottent autour de lui, tristes et amers. Et voilà qu’il s’étale lamentablement sur la surface gelée du sol, pour y vider le contenu de son estomac. L’arrière goût dégueulasse restant au fond de sa gorge l’incite à un nouvel haut le cœur encore plus amer. Le front moite et la respiration haletante, l’homme d’affaires erre dans les couloirs déserts, titubant jusqu’à la cabine de douche, après avoir retiré le tissu imbibé d’alcool et de transpiration. Il essaye de reprendre ses esprits, et cligne plusieurs fois des yeux. Se focalise sur le bruit de l’eau savonneuse qui s’écrase sur le sol carrelé et le rafraichit instantanément. Les sensations reviennent lentement dans ses membres encore endoloris. L’odeur apaisante de propreté lui extirpe plusieurs soupirs de soulagement.

Les lèvres s’étirent en un petit rictus songeur, et il passe une main nonchalante sur la barbe vieille de plusieurs semaines qui s’étend sur son menton. Celle qui ajoute une touche de férocité à son apparence d’habitude irréprochable. A quoi bon se mettre sur son trente et un lorsqu’on finit par avoir le monde entier pour adversaire. S’accorder des moments de répit, de minuscules trêves, en ayant peut-être la Calavera à nos trousses. Il lui semble loin, le temps où il pianotait sur son smartphone dernier cri, une bouteille d’alcool haute gamme –à défaut d’un cubi bon marché- à la main avec un verre qu’il buvait d’une traite, un vieux morceau des années soixante-dix enchantant ses oreilles. Le cul posé sur un fauteuil en cuir d’excellente qualité. Une odeur douce et épicée lui chatouillant les narines. Alors qu’il venait de plaquer violemment contre le mur une élégante pimbêche aux revenus aisés. Il s’agit d’une époque bien révolue qui le remplirait d’une nostalgie aussi tranchante que la lame de ses couteaux s’il ne gardait pas une expression morose et blasée depuis ces évènements de vie ayant marqué son esprit au fer rouge. Il sent la veine de sa tempe se remettre à palpiter, en songeant au duel ombrageux qui s’en était suivi.

Les soupçons dissipés, il s’est enlisé dans une dépression mélancolique. Vasilisa a pompé son sang jusqu’à la dernière goutte. L’a réduit à l’état de pantin désarticulé qui, après avoir signé son procès verbal, n’a plus qu’à attendre son heure. Afaissé dans un coin de sa cellule pour digérer sa défaite. En train de trembler comme une feuille, de la hisser au grade de bouc émissaire. Incapable de cautionner ses mensonges et ses trahisons. C’est sans compter sa légendaire mauvaise foi. Perdu au milieu d’un océan de rancœur, troué à plusieurs endroits, en train de déverser son flot de répugnance et de colère. La vie est pleine de frustrations. Des irritations mineures comme perdre la bataille, alors qu’il avait enfilé son armure d’acier, dégainé son épée, le visage éreinté traduisant son obstination à avoir le dernier mot. A ne pas perdre la face en premier. Soulager ces excès de tension qui entourent ses yeux las et ensommeillés de cernes noires, combler son orgueil, devient une priorité. La veste de costume enfilée à toute hâte, Wolfgang s’aventure dans les ruelles sombres et miteuses de la ville. Ecrase sa cigarette, s’entoure de débauchés enivrés par la joie et l’euphorie, et se perd dans la contemplation des motifs du bar en bois à travers son verre vide.

Nourrit la folle ambition de soumettre la première crétine qui se prêtera bien volontiers au jeu de la séduction, à ses exigences. Refuse de retomber dans ses vieilles habitudes. De pénétrer dans son repaire de paix dans l’espoir d’alimenter des émotions positives. Que la petite protégée offre à son corps l’oxygène dont il a besoin pour continuer sa route. Piégé par sa fraîcheur et sa crédulité. Des traits angéliques qui pourraient induire en erreur, certes. Il est pourtant convaincu qu’elle ne serait pas à sa place, à ses côtés. Perdue au milieu de ce champ de bataille, balayant quotidiennement du regard des silhouettes qui crachent du sang et qui tombent à genoux. Opte également pour la fuite, face à la culpabilité qui le rappelle à l’ordre. Déstabilisé par des questionnements intérieurs qui ne font que raviver ses doutes et ses incertitudes. Wolfgang préfère jeter son dévolu sur la fêtarde embourgeoisée, sans intérêt, qui s’accroche rapidement à ses bras et se trémousse contre lui avec une vulgarité écoeurante. Effectuant de discrets et succincts mouvements du bassin contre le sien pour simuler l’acte charnel dans une lente cadence Une robe rouge fendue sur toute sa longueur laissant voir ses fines jambes. « Allons chez toi ». Une proposition alléchante, une invitation à aller plus loin.  Un souffle chaud sur son oreille. Sur ses deux jambes, il se fige dans une expression de stupeur. Pris de court, il tente de remettre de l’ordre dans ses idées, de comprendre la scène qui se déroule sous ses yeux.
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Shrinking Universe {PV} - Mar 15 Jan - 15:42


SHRINKING UNIVERSE
@wolfgang nodievs

Bar bondé, musique un peu trop forte à son goût, mais l’alcool n’y est pas très cher. Moins que dans le centre. La môme n’était pas certaine que ça soit la meilleure des idées que de s’aventurer sur le territoire des russes. Ca pue dernièrement. Ca pue et ça craint. Partout, en réalité, qu’elle a pensé. Toujours certaines personnes qu’elle veut ignorer, plus encore maintenant qu’une foutue vidéo a leaké. A peine si elle s’en souvenait. Une soirée comme une autre pour elle. Plus besoin de compter sur qui que ce soit pour se défendre, en oubliant que tout se voit, tout se sait, d’une manière ou d’une autre. Et vu le nombre d’informations qui ont fuité au cours de ces dernières semaines, chacun va retenir la leçon. C’est ce qu’elle se dit. Elle de se convaincre, Majken. Il faut être plus prudente, contrôler sa force. Même face aux sales cons, si elle veut pas qu’on lui tombe dessus. C’est recherché les valkyries. C’est désiré et apprécié pour des dons qu’elle ne maitrise pas toujours. Un, surtout. Elle n’est qu’un putain de dopant pour réincarnations divines en tout genre. La plaie. Tant pis, l’alcool aide à oublier. Un peu, au moins. Assez, qu’elle se disait.
Pas assez, en réalité.
Trop de choses qui mijotent dernièrement.
Les images qui s’entrechoquent, se percutent au même rythme que leurs corps. Les souvenirs, l’écrasent, accentuent cette foutue sensation de manque. L’impression d’être, de s’être foutue dans une belle merde. La môme a un talent inné pour ça. Elle aurait dû se contenter de ça. Des visites habituelles, de la sérénité qui s’en dégageait. Pas toujours bavard, mais à chaque fois agréable. Le regard toujours plus heureux en disparaissant de chez elle, et Majken, ça lui plaisait bien. Et il a fallu que ça dérape. Il a fallu qu’elle se laisse aller. Qu’elle lorgne un peu trop sur ses traits si bien sculptés, qu’elle se perdre un peu plus longtemps dans ses yeux azurs. Tout qui se mélange et qui s’embrouille. La façon dont elle l’a toujours vu, ce qu’elle a toujours soupçonné, ce qu’il fait naitre. Jure silencieusement face à son whisky. Pas de nouvelles non plus. Tire son coup et disparait ? Elle espérait mieux de lui. Il fait bien ce qu’il veut de ses coups d’un soir, de ses envies passagères, mais même sans ça, elle pensait tout de même être un peu plus. Le sexe avait été un bonus, un coup de tête –qu’elle n’arrivait pas à oublier, mais ça devait se résumer à ça. Ils avaient autre chose avant ça. Une amitié un peu étrange. Un respect mutuel. Une bulle rien qu’à eux dans laquelle il venait se réfugier. Silence total. Et la môme ça la fait bouillir. Revenir en rampant ? Très peu pour elle. Les retrouvailles risquent d’être mouvementées, et peu agréables. Reste plus qu’à savoir combien de temps ça va durer, cette ignorance totale.
Verre vidé d’une traite, et barman appelé d’un bref signe de la main. Même liquide ambré commandé alors qu’elle commence à se faire accoster. Tourne la tête, évalue le spécimen. Dubitative. Pas vraiment son style, pas dégueulasse non plus, mais définitivement non. Pas d’humeur non plus. Elle ressasse trop pour ça. Nodievs dans la tête, qui s’impose un peu plus de par son absence. Le pauvre mec, il y peut rien, lui. Esquisse un sourire poli avant de détourner le regard pour payer sa boisson. Majken reste les opales fixées sur les bouteilles du bar, et ça ne semble pas éloigner le gus à côté d’elle. Trop collant, trop intrusive. Elle se retient de ne pas lever les yeux au ciel, ou de plaquer sa tronche contre le comptoir du bar. C’est pas le moment. Pas avec ce qui est sorti dernièrement sur sa jolie tête blonde. Pas complètement reconnaissable, qu’elle a envie de se dire, mais de nos jours, avec la technologie, deux évènements similaires et sa tête se retrouverait placardée sur tous les réseaux sociaux. Bonjour la chasse à la valkyrie, la chasse aux sorcières dépassée depuis bien longtemps.

« Je t’en offre un autre ? » majken prend sur elle. Horriblement. Et ça, c’était sans compter sur l’acolyte qui vient le rejoindre. Lui demande s’il a trouvé une copine, alors qu’elle lache un « je suis là, les mecs. Et pas intéressée. » elle a toujours détesté qu’on parle comme si elle était invisible ou inexistante. Sa mère était la reine pour ça. La blonde attrape son verre, prête à partir, rejoindre la seule connaissance qui ne s’est pas encore volatilisée ce soir. Le bas attrapé à la volée, manque de renversée sa boisson adorée. « Reste avec nous… » le regard se veut enjôleur, le sourire amical ou presque charmeur. C’est l’effet inverse qui opère, la mâchoire qui se crispe en se sentant coincée. Elle pourrait s’en débarrasser rapidement. Trop rapidement. Et le problème serait bien là. Il suffirait qu’un autre con pour foutre la vidéo sur le net. Alors elle dégage son bras, avec toute la délicatesse dont elle capable sans que ça ne soit trop visible. Tente de s’extirper, de rejoindre la sortie, mais elle se stoppe, aperçoit le protecteur, dans un coin. En bonne compagnie. Un soupir las, blasé, qui s’échappe de ses lèvres alors qu’elle se retient de ne pas lever les yeux au ciel. Et l’autre qui se pointe, passe un bras autour de ses épaules. « Dégage. » qu’elle lache entre ses dents, détournant le regard, quand l’acolyte la rejoint. Ca va mal finir. Encore. La môme rêve désormais de les foutre à terre, tous les deux, bar bondé ou non. « Ca va mal finir. » qu’elle ajoute, en attrapant la main par-dessus son épaule, qu’elle serre fort. Trop fort pour une jolie blonde qui semble avoir un corps trop frêle. NE jamais se fier aux apparences, on n’sait jamais ce que ça peut abriter. L’un fronce les sourcils en sentant la douleur, quand l’autre s’approche, ignorant et stupide. « On peut te ramener… » foutue envie de gerber qui lui prend les tripes.




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Shrinking Universe {PV} - Ven 25 Jan - 21:22

Parfaitement lucide sur son pouvoir de séduction, Wolfgang a l’habitude de scruter cette pièce avec voracité. Ne pouvant faire un pas sans qu’une tripoté de groupies le suive, le feu de la luxure brûlant en lui. Un renard dans un poulailler. Le mafieux, il déglutit difficilement en voyant cette étrange lueur animale danser dans leurs yeux. Elles lui sont dévouées corps et âme. Comme électrisées, le cœur endolori, avides de réconfort, elles chassent leurs dernières résistances à son contact, se laissent aller à la douceur de ses caresses audacieuses. En proie à une excitation libératrice qui secoue tout leur être. Ruiné par ses propres désirs, il prend toutes les opportunités que la vie lui offre. Écartant tous les obstacles qui se mettent en travers de sa route tant que le besoin primaire n’a pas été assouvi. Arrivé à ses fins, la lassitude pèse lourdement sur ses épaules, et leur visage reflète le désespoir. Un casanova, un homme à femmes, un Don Juan doublé d’un goujat. Des expressions de désolation qui cèdent rapidement la place à une aura de colère. Alors qu’elles contemplent dans ses azurs toute l’indifférence qu’il éprouve à leur égard. Recevant en plein cœur son apparente froideur. Elles bouent de l’intérieur et des centaines de noms d’oiseaux leur traversent l’esprit.

Le même schéma qui se répète depuis plusieurs années. Offrant sans cesse ce spectacle d’égoïsme à ses victimes. Assez glacial pour sentir le sang coulant dans ses veines se figer, sans aucune raison apparente. Wolfgang continue de s’engouffrer dans ces situations familières. Se perd dans le plaisir et la sensualité de ses gestes. Les lèvres viennent frôler l’oreille de l’inconnue délicieusement obscène dans une langueur presque voluptueuse. Avant de sentir un rire jaune monter dans sa gorge. Le visage figé en un masque de stupeur. Avant de se laisser aller à des divagations moribondes d’une âme perdue brisée par les remords. Parce que Majken incarne les premières lueurs de l'aube qui viennent illuminer le ciel de couleurs flamboyantes. Capable d’implanter plus de douceur, de calme et de connexion dans son quotidien qu’aucune autre, en usant des outils puissants que sont la simplicité et la tendresse. Parce que derrière ses allures sévères, il l’a laissée briser ses défenses. Avant de prendre ses jambes à son cou. Pour fuir dans un coin paisible. L’écarter de son chemin. L’obligeant à revenir brutalement à la froideur du réel, loin de tout danger. S’infligeant cette absence qui lui laisse encore plus une impression de vide et d’incomplétude.

L’ingrédient à l’odeur légère et à la saveur très douce. L’antithèse de ce qu’il a vécu avec Vasilisa. Comme un baume apaisant, Majken capte la tristesse dans ses yeux. Laisse le voile de chaleur enserrer son être entier et le rendre invulnérable. Figé, incrédule face à cette apparition stupéfiante, il baisse les azurs dans le but de masquer le trouble qui s’empare de lui. L’esprit divague, lui envoie des flashs de leur étreinte. L’éclair de honte se transforme en sensation de brûlure qui noircit le coin de ses prunelles. Incapable de ravaler la jalousie et la fierté masculine mal placées. La rage au ventre qui se mêle aux innombrables démences qui l’atteignent, alors que ces écervelés partiraient bien à la conquête des lèvres de Sa protégée. Menaçant son équilibre précaire et fragile. Les regards pleins de promesse. La bouche qu’ils humidifient consciencieusement. Wolfgang, il s’indignerait presque contre l’excès d’alcool dans ces soirées de débauche gratuite. Contre la liqueur qui se diffuse dans le corps de Majken et inhibe entièrement sa conscience. Contre ce désir de possession maladif qui le font sortir de ses gonds. Les muscles qui se contractent, alors qu’il s’apprêterait presque à sauter à la gorge de cette meute de loups qui basculent dans l’insouciance en errant à travers son territoire.

« Peut-être plus tard ». Souffle-t-il à l’aguicheuse. Sa conquête, elle fait brièvement allusion à sa vexation, jette aussitôt son dévolu sur un moustachu accroché au comptoir pour garder un semblant d'équilibre, tandis qu’une perle de sueur froide dégouline le long de sa nuque. Fuir son destin et continuer de veiller sur elle à distance. Un projet trop ambitieux. Incapable d’observer passivement la scène qui se joue à quelques mètres de lui, il laisse son autorité naturelle se répandre dans l’atmosphère. « Allons régler ça dehors ». Le défi qui s’imprime dans la chair comme une brûlure au fer rouge. L’instinct de domination qui dicte sa loi et l’entraîne dans des aventures périlleuses. Le claquement des semelles qui frottent sans hésitation aucune contre la pierre des pavés. Le poing qui arrive en pleine mâchoire. La pointe d’une lame en contact avec son estomac. Le rictus cruel qui s’affiche sur son visage. « Pour information, je n’ai jamais été très partageur ». Et voilà que Wolfgang porte sa main à son révolver. L’ennemi libère une véritable pluie de tirs. Sa vision est nette, alors qu’ils s’écrasent lourdement sur le sol, crachent plusieurs filets de sang, mais ses oreilles sifflent toujours. Il relève Son visage avec poigne. « Tu trouves toujours le moyen de te foutre dans la merde ! Je ne suis pas ton père ! ». Entré dans un état de rage proportionnel à son choc et à cette demi-humiliation.
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Shrinking Universe {PV} - Dim 27 Jan - 16:35


SHRINKING UNIVERSE
@wolfgang nodievs

Majken, elle l’a pas entendu arriver. Elle a détourné la tête après l’avoir vu avec une autre femme, sensation bizarre dans le ventre. Jalousie, dégout, déception. Enervée après elle-même aussi, sans doute… Elle a préféré regarder ailleurs, oublier l’image, oublier tout court. C’était rien, qu’elle a tenté de se dire. Mensonge qu’elle se répète inlassablement mais qui ne veut pas s’imprimer. En le voyant avec elle, c’est des images de leur ébat qu’elle a dans la tronche. Comme une déferlante qui ravage tout sur son passage. Se souvient de tout, dans les détails. De chaque sensation, chaque frémissement. Se souvient de l’adrénaline et la chaleur. Elle se souvient de l’épuisement et de la béatitude sur ses traits. Elle se souvient de la douleur et des courbatures les jours qui ont suivi. D’avoir apprécié cette douleur et de l’avoir redemandé, silencieusement. Alors la vue d’une conne entre ses mains l’exaspère, plus que ça ne le devrait. Le regard se perd ailleurs, par facilité, pour éviter que l’autre ne prenne le dessus. Et parce que les deux cons sont bien trop envahissants. Alors lorsqu’elle sent sa présence à côté, elle manque de sursauter. « Allons régler ça dehors » Autorité naturelle qui les traine à l’extérieur. Personne bronche même si les esprits s’échauffent. L’air frais qui fouette d’un coup, les mecs qui se regardent, et le poing qui part immédiatement, à peine retourné, dans la machoire de Wolfgang. Cri de surprise qui s’échappe des lippes de la norvégienne alors qu’elle s’approche, pour s’inquiéter des dégats. Pas le temps de faire un pas, le visage déjà relevé, sourire mauvais, prunelles assassines qu’elle ne lui a jamais vu. Pourtant, elle a l’impression d’avoir vu cette tête pendant des années, ou de l’avoir rêvé. Pas de surprise, pas de mouvement de recul. Aucune peur envers le protecteur adoré Véritable nature qui ressort, celle qu’elle a toujours cherché. Lame qui vient briller, scintiller, éclairée par l’astre argentée. Donne un coup à l’un des mecs quand l’autre s’approche de Wolfgang, mauvais. « wolfgang ! » comme un avertissement dans le vide face à la lame. « Pour information, je n’ai jamais été très partageur » Tout s’enchaine. Trop vite. Ces émotions, les coups… Revolver sorti, les coups retentissent. Détonations qui se perdraient presque dans le brouhaha des nuits agitées. Sursaut à chaque coup, la main plaquée contre les lippes. Jamais vu qui que ce soit se faire flinguer. Certainement pas sous ses yeux. Ça, c’était le monde de sa mère. Pourtant, elle la sent, la valkyrie, se délecter de la scène. Elle la sent observer l’ichor sacré s’écouler des corps. Admiration tordue et malsaine d’un champ de bataille moderne Préfère les armes blanches. La poésie des épées, la précision des poignards. Des armes majestueuses. Réel attrait ou goût insufflé par la guerrière légendaire ?
Les corps qui s’effondrent. Pas le temps de comprendre ce qui leur arrive. Bruit de la chair qui s’écrase. Râle d’étouffement avec son propre sang. Les billes bleues fixées sur les deux mecs, un peu moins sûrs d’eux maintenant. Vision d’horreur. Encore sous le choc. Silence pesant alors qu’elle les regarde agoniser. Un « merde » paniqué qui s’échappe de ses lèvres avant de sentir les mains puissantes relever son visage de poupée. Rien de tout ça n'était planifié. Elle voulait faire profil bas. La dernière fois qu’elle a vu ça, c’était le bordel. S’en souvient à peine. Par flash. Quand la valkyrie s’est pointée, a vengé l’agression. « Tu trouves toujours le moyen de te foutre dans la merde ! Je ne suis pas ton père ! » elle revient à la réalité, majken. Doucement. La colère du wolfgang est palpable, et ne fait qu’accentuer celle de la norvégienne. Sa frustration aussi. Elle peut sentir son sang battre dans ses veines. Tambouriner et bouillir. Elle sent la valkyrie s’agiter, ses pulsions remonter. Elle n’a jamais supporté qu’on fasse mention de son père, ou qu’on y fasse illusion. Point sensible, qui ne disparaitra sans doute jamais. « Non, tu l’es pas ! T’es juste le connard qui m’évite et m’ignore depuis la dernière fois ! » les mots sont crachés, hurlés. Pourrait bien attirer la curiosité et les regards sur eux. Les problèmes aussi. surtout les problèmes. Ca ferait mauvais genre que de trouver deux cadavres sur le trottoir, sans grande justification. L’agacement qui s’insinue un peu plus dans son être. L’impression d’avoir été humiliée au fur et à mesure des jours qui passaient. Pensait être un peu plus qu’une vulgaire poupée qu’il aurait finie par dégager dans un coin de la pièce. Reléguée comme les choses usagées et sans intérêt. « Tu fais le mort et coïncidence, on se trouve dans le même bar. Au bras d’une foutue greluche, et parce que t’es pas …. PARTAGEUR tu les flingues ?! C’est quoi qui tourne pas rond chez toi ? Tu m’as complètement ignoré et maintenant tu fais une crise de jalousie ! » c’est qu’elle se foutrait presque des deux mecs en train de rendre leur dernier souffle. Le palpitant qui s’excite, qui frappe dans la cage thoracique. Les nerfs dans un sale état, le tempérament qui menace de tout ravager. La valkyrie qui s’amuserait presque à souffler le chaud sur les sentiments de la môme, pour faire la faire exploser. Dégage sa poigne de son visage, les mains atterrissent brutalement sur le torse de wolfgang, la force surnaturelle l’obligeant à reculer. Môme qui se laisse contrôler par son cœur plus que son cerveau sur l’instant. « Tu fais chier, wolf ! tu fais chier. » Elle arrête de pousser, soupire, fatiguée et l’alcool avait commencé son œuvre. Pourtant, il en faut pour que le liquide pernicieux agisse sur la valkyrie. Avantage –ou inconvénient, en fonction des jours- d’un organisme amélioré. Se stoppe un instant, les yeux qui examine la machoire en sale état, son corps. Vêtement déchiré par la lame, impossible de voir si la blessure est superficielle ou profonde. « On devrait pas rester là. » elle soupire, un dernier regard aux deux idiots, et se passe les mains sur le visage. « Ca va ? Faut qu’on s’occupe de ça. » d’un geste vague, elle désigne son abdomen, puis sa machoire.





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Shrinking Universe {PV} - Sam 2 Fév - 18:14

Tout paraît issu d’un mauvais rêve. Le claquement sec des cartouches de balles qui tombent sur le sol. Les victimes qui nagent dans une mare de sang, dans l’indifférence générale. Les buveurs de bière plongés dans une douce somnolence. Installés confortablement sur leur tabouret, ils ne se pressent pas pour aller sur la scène de crime. Pourtant, les cris étaient assez puissants pour surplomber une ville endormie. Une absence totale d’empathie qui ne lui est pas  étrangère. Les yeux emplis de fureur, il a prémédité chacune de ses actions. Dans le rôle du témoin, il se serait immobilisé, face au spectacle de désastre qui se serait joué devant ses yeux. Avant d’esquisser un léger sourire amusé. La frontière entre la folie et la raison est très mince. Les angoisses, les névroses, la paranoïa…c’est le lot de toute une population, surtout quand elle se bat tous les jours pour sa survie. Incapable de voir le bout de leur calvaire. Les pulsions sont très difficiles à réfréner, en cette période quasi apocalyptique. Arcadia, le territoire où de nouvelles flambées de violence pourraient surgir à tout moment. La véhémence déborde dans sa gorge. Le visage crispé de rage, incapable de se contenir plus longtemps, il a entamé un long dérapage.

L’étincelle de de divagation qui frôle la démence. Et aucun flic ronchon à l’horizon pour sortir une paire de menottes de sa poche et le retourner sur le ventre sans ménagement. Les relations passionnelles, teintées d’agressivité, qui naissent entre les murs. L’obligation d’appliquer le règlement familial à la lettre. Une ère où le loup règne en maître, menant le plus vigoureux bataillon. La loi du plus fort, aussi tumultueuse soit-elle, qui équilibre son univers et gouverne chacun d’entre eux. La guerre terminée, la menace écartée, c’est comme une délivrance. Une connerie aussi grosse que son égo. Tyr se mord la joue pour éviter de jubiler devant Elle, le regard à la limite de la satisfaction. Vit les situations les plus extrêmes mais en sort toujours vainqueur. « Je croyais que tu voulais me voir à l’œuvre. Je t’ai prise au mot ». Son rire moqueur traverse la ruelle. Le sang souillé telle la vermine, il n’a fait que retourner à sa routine. Et pourtant, il perd un peu son latin. Devant cette beauté attendrissante et fragile. Refuse de se sentir intimidé, mais une série de tremblements le secouent. S’efforce cependant de ne rien laisser paraître.

Des questions lui trottent dans la tête, cette longue absence ayant laissé des marques indélébiles, et des blancs difficiles à combler. Cette jalousie mal placée qui, comme un parasite anthropophage, lui dévaste les tripes et comprime son cœur, ou plutôt ce qu’il en reste. Wolfgang donnerait ce qu’il a de plus précieux pour qu’Elle lui révèle son désir d’appartenance. Incapable de stopper sa soif de pouvoirs plus de quelques minutes. Le choc cède place à la colère, et la petite protégée lui jette des paroles acerbes au visage. Wolfgang, il prend une mine faussement offusquée. Peu impressionné par cette force de caractère. Habitué à lutter contre la violente migraine qui l’assaille au travers de son crâne, à la voix criarde de Vasilisa, à la limite de l’hystérie, à ses yeux révulsés. « J’avais des affaires urgentes à régler ». Un haussement d’épaules qui suffirait à faire sortir une âme soumise de ses gonds. Il incarne un individu vicieux à la démarche nonchalante. « A quoi tu t’attendais ? Un feu d’artifices, des illuminations, des petits oiseaux qui gazouillent ? ». Réplique-t-il d’un ton légèrement cassant. Un mode de défense bien à lui, pour accroître la distance qui les sépare.

Pour éviter de retomber dans Ses filets et dans ces images dégoulinantes de niaiserie. Et à force d’obéir à cette loi sans scrupules, il en paye le prix fort. Une douleur lancinante lui laboure la cervelle, se répercute dans tout son être, obscurcit ses sens et sa raison.  Wolfgang, il a l’impression de sentir distinctement ses os se briser un à un.  Que l'acide est en train de ronger profondément les muscles puis les organes vitaux, réduites à de simples poches éventrées. Il lâche un long gémissement involontaire. Plaque sa main contre son torse, alors que quelques pas titubants s’en suivent, sous la force de Son assaut. La fureur sourde de Majken ne faisant que grandir. Avant qu’elle décide de laisser cette trainée brûlante derrière elle. Comme habituellement. « Ça va, j’ai connu pire. Tu conduis ? ». Un souffle libérateur s’échappe de sa gorge, à l’idée de se hisser hors du marasme dans lequel il est plongé. Des gouttes de sueur glacées se forment au niveau de sa nuque, et il est assez fébrile pour espérer que Ses doigts innocents épongent chaque centimètre de sa peau. Amorphe, trempé et grelottant.
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Shrinking Universe {PV} - Dim 3 Fév - 22:02


SHRINKING UNIVERSE
@wolfgang nodievs

Il ne réfléchit pas, il exécute des gestes effectués plus d’une centaine de fois. Un millier ? Peut-être bien, elle ne saurait en avoir la certitude. Chacun de ses mouvements est assuré, aucune hésitation. Elle sursaute, ne s’attendant pas au bruit des détonations. Elle savait que ça allait mal se passer à partir du moment où il a débarqué vers elle, mais pas à ce point là. Ce n’est pas tant la violence des gestes et de la scène qui la surprend, elle sent la valkyrie se délecter de l’ichor des deux idiots qui se répand sur le pavé. Deux âmes qu’elle n’aurait jamais emmené. Ils n’avaient rien de valeureux guerrier. Rien de brave. Seulement une bonne dose de connerie. Et de malchance. Non ce qui la choque, c’est son absence et ce retour brutal. Se permet une possessivité exacerbé alors qu’il la laissé seul. Trop longtemps. Silence radio complet. Comportement paradoxal face à celui qu’il vient d’avoir. Pas juste un poing qui finit dans le visage d’un mec trop envahissant. Non, pas de retour arrière. Une balle, une mort certaine. Effrayée ou excitée ? Sans doute les deux.

Ils sont là, étaler sur le trottoir, à rendre ce qui sera sans doute leur dernier souffler. Mais le regard satisfait de Wolfgang, elle le voit. A peine, mais il est là. Ne sait pas quoi en penser, la môme. « Je croyais que tu voulais me voir à l’œuvre. Je t’ai prise au mot. » La machoire qui se crispe, l’agacement qui se pointe alors qu’il sait qu’il a raison. Elle voulait le voir en dehors de ce contrôle qu’il se force à garder dès qu’il s’échoue chez elle. Un contrôle qui ne cessait de titiller sa curiosité. Elle l’a jamais pris pour un prince charmant, l’a pourtant sans doute un peu idolatrer, et soupçonnait sans aucun doute une noirceur qu’il prenait soin de laisser en dehors de son appartement. Ce soir, elle assistait à la démonstration du monstre à l’intérieur. Elle ne savait même pas grand-chose de la divinité qui l’habitait. Quel intérêt  Il restait le même à ses yeux. Le protecteur. La figure rassurante qu’elle voyait depuis des années. « Trop aimable. » qu’elle lache avant de lever les yeux au ciel. «Ton poing dans la mâchoire aurait été suffisant si t’étais si jaloux que ça. C’est complètement disproportionné. » Il envoie des signaux contradictoires. Ignorance totale, et maintenant jalousie exacerbée. Il la fait sienne alors qu’il semblait l’avoir relégué au rang de chose utilisée dont on dispose. Se prend la tête entre les mains tant la situation lui semble irréelle. Le palpitant qui bat à tout rompre, les nerfs qui sont prêts à lacher mais pas pour l’option la plus évidente. Elle ose un bref regard en direction des deux corps, et elle cède. Le choc dissipé, c’est la colère qui s’échappe, et les mots acerbes affluent. Elle déteste ce sentiment, de ne pas être assez bien, pas être assez tout court. Juste une poupée qu’on peut laisser dans un coin une fois utilisée. Jetable. bonne pour une seule utilisation, qu’elle s’est mise à penser. Vaut pas plus que les autres, voix maternelle qui continuait de la hanter. « J’avais des affaires urgentes à régler. » Il se paie sa tête ? C’est ce qu’elle se demande un bref instant. « A quoi tu t’attendais ? Un feu d’artifice, des illuminations, des petits oiseaux qui gazouillent ? » elle lève les yeux au ciel, se rapproche. « Non, je te l’ai dit, je t’ai jamais pris pour le prince charmant. Je pensais juste que t’avais un peu plus de considération que ça pour moi. J’ai dû me planter. » Rien à voir avec le sexe. Plus avec les années passées à s’échouer dans leur havre de paix. Les années à se découvrir, d’une manière étrange. Parfois que des silences. Souvent que des bouts de phrases. A peine quelques confessions croustillantes sur sa vie. Seulement une présence rassurante, un lieu où il venait faire un break avec la réalité. « T’es vraiment trop con. » qu’elle ajoute, dans un soupir de résignation, déçue. L’impression d’avoir un mur face à lui. L’impression de s’être plantée sur l’intérêt sincère qu’il lui portait depuis tout ce temps. Pas qu’un coup comme avec ces prostituées du Red Lantern.

Seulement elle a pas fini, Majken. Elle laisse échapper sa frustration. Laisse échapper sa colère. Elle martèle de ses poings contre son torse, elle le pousse, ne retient pas sa force. Elle pourrait lui faire mal, elle en est consciente –au moins un peu- mais continue encore un peu. Avant de s’arrêter, lasse et fatiguée. Sans doute l’éthanol dans ses veines qui fait la ralentir. Pourtant, elle la sent encore, la colère couler dans ses veines, mais les pupilles qui se posent sur la mâchoire du mafieux, sur son estomac. Inquiétude plus étouffante et oppressante que son agacement. « ça va, j’ai connu pire. Tu conduis ? » Hausse un sourcil, se demande brièvement s’il parle de sa voiture. Vaut mieux, elle est venue à pied. Elle se rapproche, glisse sa main dans sa poche pour aller trouver ses clés, mais elle s’attarde. Il tremble. La blonde relève la tête, plus inquiète qu’elle ne l’était déjà. Et ce qu’elle voit ne la rassure pas. Ce n’est plus le visage impassible, voire jouissif qu’il arborait en descendant les deux mecs. Il ne va pas bien. « Wolfgang ? » Sors les doigts de sa poche, les clés glissées sur l’une des phalanges. « Il t’arrive quoi ? » de l’autre main, elle laisse glisser le bout de ses doigts sur ses tempes. Trempé. Caresse qui s’étend sur sa joue, dans son cou, sur sa nuque. Elle se rapproche, enlève sa main, et glisse sa main dans la sienne. Elle ne lui laisse pas le choix, pas avec cette tête à faire peur qu’il affiche. « Et eux ? » un dernier regard, un juron qui s’échappe dans sa langue maternelle. Tant pis pour eux. « On y va. » elle le tire, mène la marche, jusqu’à cette voiture de sport, d’un noir flamboyant qu’elle a vu plusieurs fois garé devant chez elle.

Contact enclenché, et le bolide ronronne. Elle est surprise qu’il la laisse conduire, la plupart des mecs auraient fait une attaque à une suggestion pareille. Sort du quartier russe trop bondé en suivant les indications peu assurées du quarantenaire. Chez lui, qu’il a dit, avec un ton qui ne laissait pas place à un quelconque refus, malgré son état amorphe. Les néons criards s’effacent, et le noir profond s’épaissit alors qu’ils s’éloignent. Elle tourne la tête un bref instant, et la môme ne peut que constater qu’il n’a pas l’air beaucoup mieux. Et ça l’agace. Parce qu’elle s’inquiète encore alors qu’il vient de péter un cable monumental et qu’elle est censée lui en vouloir. Putain de Nodievs. La main se cale dans sa nuque, se veut rassurante, apaisante alors qu’elle continue la  route.

Voiture garée, et Majken reste un instant, les feux allumés, à regarder la demeure. Un manoir. Un foutu manoir. Evidemment, qu’il a un manoir. Elle soupire, détache sa ceinture et reporte son attention sur lui. « C’est habituel ? » Sans lui demander son avis, elle détache le haut de sa chemise, comme pour lui permettre de mieux respirer. Les doigts fins qui se glissent dans son cou, l’oblige à la regarder. Fini par s’écarter et sortir de l’habitacle, en attendant qu’il la rejoigne devant la porte d’entrée. « Tu me trouves des glaçons, de l’alcool, des compresses, et t’enlèves ta chemise. Sans broncher. » elle relève la tête vers lui, alors que le cliquetis du verrou se fait entendre. Lui non plus, n’a pas le choix.






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Shrinking Universe {PV} - Sam 9 Fév - 17:37

L’âme aspirée par l’immonde créature qui a jaillit d’un point des ténèbres. Il en utilise les charmes, pour corrompre les hommes, manipuler les gens à sa guise. Le légendaire caractère lunatique et irascible, se glissant dans une torpeur doucereuse avant que ses traits se durcissent brutalement. Passant d’un état de rigidité cadavérique, après que le regard rouge s’éteigne comme un tison plongé dans l’eau. Comme brisé en deux parties qui s’enfoncent lentement dans les abysses infinis d’un océan de sournoiserie. Une énorme énigme à résoudre. D’une fragilité sans bornes, il pourrait se fragmenter au moindre heurt. Laisserait ensuite l’ombre apparaître dans leur vie pour tout dévaster. Éveiller le monstre terré en chacun de nous pour servir ses propres intérêts. Met en place tous les stratagèmes possibles pour arriver à un rapprochement avec sa proie. Et vient ensuite le moment de réclamer son dû. De laisser les affres du plaisir l’emporter sur tout le reste. Les flammes de la jouissance dansant dans ses prunelles, alors que les marionnettes sont incapables de se délier de leurs fils. Oscillant entre soumission et état de dépendance physique et affective. Des règles qui auraient dû rester inchangées. Mais tout se complexifie avec Majken. « Ou défendre mon territoire par marquage urinaire. Allons ». Plonger l’esprit humain dans une transe légère afin de mettre un voile sur les dérapages incontrôlés. « Comment contrecarrer des séances de bouderie ? Je devine quel genre d’offrande réclame ton corps et ton esprit. Je vais m’occuper de toi ». Et il essaye tant bien que mal de faire passer la pilule.

D’avoir une action sur les derniers souffles d’air prêts à faire rougeoyer les dernières braises incandescentes à la moindre petite parole mal placée. Les azurs qui sondent son visage intensément, l’air narquois qui fouette l’orgueil, cette chaleur visqueuse qui se répand dans les reins. Les mains qui descendraient presque dans une caresse aérienne, le long de ses flans, avant qu’il ne plonge dans un sombre cauchemar. Le résultat d’une punition dûment méritée. Rien de mieux que le divin châtiment suprême. Il sent l’horreur redoubler, la douleur qui excite chaque nerf avec fulgurance. Imperméable au monde extérieur et aux discours accusateurs, quand un courant électrique continu foudroie chaque cellule de son corps. Il en fait des efforts surhumains pour maîtriser l’expression de son visage. Retenir les hurlements sonores qui briseraient une nouvelle fois le silence nocturne et piétineraient son égo. Inutile de nier cette névrose du contrôle. Et Majken, elle a le mérite de le libérer un peu de sa léthargie amorphe. La conscience endormie. D’apaiser et de réchauffer son cœur glacé, par ce contact tactile exercé. « Fibromyalgie ». Le seul mot capable de franchir les barrières de ses lèvres, alors qu’il jette un œil furtif en direction des victimes étendues sur le sol, rongé intérieurement par un profond sentiment d’impuissance. Il essaye tant bien que mal de remuer ses bras et ses jambes engourdis, sans grand succès. Entend le craquement familier de ses os lorsqu’elle le traîne loin d’ici. Titube sur la portière avant de la voiture luxueuse.

Se laisse happer par l’odeur de cuir qui imprègne l’habitacle, des rides de concentration discrètes se formant autour de ses yeux tandis que les mains de Majken s’enroulent autour du volant. Le feu est partout. Son dos est en train de fondre, l’oblige à se raidir dans un soubresaut de souffrance, ce qui le fait cracher une jolie bordée de jurons, tandis que la main protectrice vient chatouiller la peau blême de sa nuque. La voiture garée quelques kilomètres plus loin, les doigts fins courent sur la chemise imbibée de transpiration, pour la retirer. « Laisse-moi quelques minutes et je te fais grimper aux rideaux ». Il laisse la question en suspend, privilégie les blagues qui tombent à l’eau et font un flop total. Planté devant le seuil de la porte. « Si j’avais su que tu endosserais le rôle de l’infirmière, j’aurais déconné plus tôt ». Et un bruit de sifflement, lorsque la nausée l’envahit comme un raz de marée. Wolfgang accélère, d’un pas précipité, en direction de la salle de bain. Fouille les tiroirs un par un et revient avec une bonne dose de désinfectant ainsi que des compresses. « Ça devrait suffire ». Manque de se fracasser contre les statues en bronze qui bordent les murs. Il revient s’avachir sur son gigantesque fauteuil à la garniture de velours bleu roi. « Ne t’inquiète pas. Ça finit par passer ». Le thorax se soulève au rythme de sa respiration et ses paupières retombent pour recouvrir à moitié ses yeux.
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Shrinking Universe {PV} - Dim 10 Fév - 18:44


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« Ou défendre mon territoire par marquage urinaire. Allons » se retient de ne pas lever les yeux au ciel face à la connerie. Il n’est pas un chien, et elle est encore moins un foutu arbre où il pourrait se permettre de pisser. Mais son territoire ? les mots résonnent dans sa tête, excite son palpitant plus que de raison. Depuis quand ? Pêché de chair qui aurait fait péter la plupart des barrières ? Le protecteur qui se complairait dans une nouvelle position ? Trop de questions qui s’entrechoquent. Peine à réfléchir avec le choc encore présent, la colère aveuglante, et les corps quasiment sans vie des deux cons à leurs pieds. « Comment contrecarrer des séances de bouderie ? Je devine quel genre d’offrande réclame ton corps et ton esprit. Je vais m’occuper de toi » « Wolfgang ! » comme un rappel à l’ordre d’être sérieux deux secondes. Il vient de buter deux mecs par possessivité alors qu’il l’a royalement ignoré. Il vient pas seulement de leur mettre une jolie raclée qui se serait voulue humiliante. Pas de moyen de se rattraper pour ces deux-là. « si tu voulais pas que je…boude, insiste sur le mot qu’elle trouve désagréablement infantilisant, fallait pas avoir un comportement d’abruti fini. » Fallait pas la laisser seule, avec ses questions et ses doutes. Fallait pas la laisser avec ses démons et la voix de sa mère encore trop présente, qui ne cesse de lui rappeler, qu’elle sera jamais assez.

Ses prunelles azures qui la fixent, la scrute. Il doit se douter de l’effet qu’il lui fait, de ce qu’il déclenche, en un regard, plus encore maintenant. Et s’il semble foutrement orgueilleux et fier un instant, l’assurance semble se volatiliser au fil des secondes. Visage tordu –bien que que retenu- par une douleur qu’il veut dissimuler. C’est son cœur à elle qui s’emballe, d’une manière bien différente cette fois. Se demande si elle a manqué un coup, une blessure qui se ferait sentir une fois l’adrénaline évaporée. Mais rien de visible, rien qui ne lui saute aux yeux. La fierté mise de côté elle se rapproche, sincèrement inquiète. Môme qui redevient innocente et patiente. Phalanges qui se glissent sur son visage. Moite, trempé. Inquiétude qui grandit alors que son toucher se fait plus pressant. Man dans la nuque, comme un ancrage pour le garder près d’elle. « Fibromyalgie » Elle y connait pas grand-chose Majken. Pas fait médecine. Le mot sonne dégueulasse. La douleur qui résonne dans ce mot trop complexe. Elle suit son regard, victimes malheureuses en train de faiblir. A fait mauvais genre, mais ils resteront là. Préfère s’occuper de lui que de ceux pour qui elle ne peut plus rien. Conscience bancale, influencée par celle de la guerrière indifférente à la lacheté des deux blessés. Elle prend les clés, et l’aide tant bien que mal, à rejoindre la voiture.

Soucieuse tout le chemin, visage qui se tourne régulièrement vers la source de ses pensées. Roule vite. Trop vite. Elle veut arriver rapidement. Savoir ce qui cloche, prendre soin de lui, tout en se demandant si elle peut vraiment faire quoique ce soit. Bagnole garée sans grande application. A peine le volant lachant, sa main retrouve la nuque trempée. Le visage toujours déformé par une douleur invisible.
Chemise retirée sans bronché, alors que les yeux de la môme se posent sur ce torse qui a hanté ses pensées. Un bref instant, elle détourne le regard. « Laisse-moi quelques minutes et je te fais grimper aux rideaux » Laisse la question sans réponse pour faire une blague à laquelle elle ne répond pas à son tour. Pas l’envie qui lui manque pourtant. Elle en a rêvé, pendant son silence, de retrouver son corps contre le sien. De le sentir, une nouvelle fois entre ses cuisses, de frissonner sous ses baisers. Elle en a rêvé de se faire ravager, encore une fois. Mais à cet instant précis, elle est encore trop inquiète. Presque oubliés les cadavres de siren alley. Y’a plus que wolfgang et l’inquiétude qui la bouffe face à son état. Première fois qu’elle le voit comme ça. Première fois qu’il semble aussi vulnérable. « Si j’avais su que tu endosserais le rôle de l’infirmière, j’aurais déconné plus tôt » sourire amusé, léger, qui se dessine malgré elle, malgré tout sur ses lippes. Ca se serait deviné pourtant. Toujours là pour l’apaiser. Son appartement en guise de sanctuaire. Silencieuse, attentive, et parfois les doigts qui se promenaient sur les tempes pour le relaxer. Le bout des doigts qui se faisaient léger pour le transporter. Môme trop innocente, un peu subjuguée, mais prête à aspirer un peu de cette merde qui le bouffait et le faisait atterrir chez elle. « Avance au lieu de raconter des conneries. On en reparlera quand ça ira mieux » pas besoin de le dire, il accélère, fonce, et elle perd son sourire, Majken. L’inquiétude qui prend aux tripes alors qu’elle passe le pas de la porte. S’arrête un instant alors qu’il a disparu. Le nez en l’air, à scruter les détails de la baraque, à se laisser émerveiller. Demeure trop vaste. Le luxe dans chaque moulure. Pas oppressant, mais pas non plus très discret. Un bois trop massif pour être à bas prix. Des statues bien trop fine et délicate pour être des babioles de marchés. Pourtant, elle a de quoi faire avec son héritage, la gosse, mais ça… c’est un autre niveau. Redescend ses opales sur le quarantenaire qui revient avec ses compresses, la mine blafarde, la douleur qui se lit sur ses traits. Fini l’émerveillement du hall, retour aux soins. « Ça devrait suffire » Elle attrape ce qu’il lui tend avant qu’il ne manque de se cogner contre l’une des statues. Soupir de soulagement face à la catastrophe évitée alors qu’il se dirige tant bien que mal jusque dans un fauteuil. Elle le suit et reste un instant à l’observer. « T’as une sale tête. » « Ne t’inquiète pas. Ça finit par passer » Il semble avoir du mal à récupérer. Les sourcils toujours froncés, elle peine à détendre son visage de poupon lorsqu’elle le voit ainsi. « Hm, on dirait pas. Qu’est ce qui déclenche ça ? » s’approche un peu plus, pose les compresses à côté, et se glisse délicatement sur ses genoux. La môme retient son souffle. Les images qui affluent, celles de la dernière fois, alors que les opales se posent sur la peau nue. Il lui faut quelques secondes pour revenir à la réalité, baisser les yeux sur la plaie. Rien de grave, on dirait. Superficiel. Mais faut quand même nettoyer. L’alcool attrapé, versé sur l’une des compresses pour nettoyer. La main tremblante, par peur de faire mal. Les gestes sont doux malgré tout. Des caresses qui se veulent délicates alors qu’elle met une compresse propre sur la blessure. Un bout d’adhésif, et elle passe sa main dessus, comme une pommade réconfortante. « Pourquoi le silence radio ? » qu’elle demande finalement en relevant la tête, ses billes azures plantées dans celle de wolfgang. Bordel qu’elle pourrait s’y perdre. Ce qu’elle a l’air innocente et fragile, là, sur ses genoux, malgré le sale état du quadra. Repousse l’alcool, et laisse ses doigts frôler sa mâchoire pour inspecter les dégâts. « Faudra mettre de la glace. » qu’elle lache machinalement en faisant glisser une énième fois le bout de ses doigts sur ses tempes. Douceur habituelle. « Et ta femme, elle est où ? » sujet trop peu souvent abordé qu’elle a volontairement occulté lors de sa dernière visite. Jalousie à peine perceptible au fil des années, qu’elle réfrénait dans un coin de son crâne. Elle en sait peu, si ce n’est que c’était pas l’amour fou. Elle a jamais rien compris, elle a pas cherché non plus.




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Shrinking Universe {PV} - Lun 18 Fév - 18:08

Wolfgang, il se cache derrière son apparence dure et sévère. Tout manquement au devoir sera soumis à des sanctions. Une chanson qui tourne en boucle depuis des lustres. Le sérieux est de rigueur et son ton de voix militaire et solennel calme immédiatement les esprits. Les dirigeants, ils attendent de sa part du respect et de l’obéissance. Et il est habitué à laisser les problèmes personnels au placard. A jeter un froid glacial sur chaque conversation aux relents de légèreté ridicules. Se laisser envahir par ses émotions serait un frein à l’accomplissement de la mission. Des conceptions vides de sens. Mises en valeur dans le but de faire tomber les mafieux dans la rage, et d’éteindre leur humanité. Forgés pour mettre en place des actions brutales mais douloureusement efficaces. La vérité, c’est que la passion gouverne chacun d’entre nous. Impérieuse, elle nous entraîne, et finit par imposer sa loi. L’obscurité dissoute dans la nuit, les caprices se font plus nombreux. Les exigences plus immatures. Wolfgang défierait jusqu’à la nature même des choses. Mettrait tout en œuvre pour L’assigner à résidence, guidé par ce besoin impérieux et absolu de possession. L’atmosphère chargée de convoitise. « Je n’ai jamais souhaité t’offenser de quelque manière que ce soit. Tu es tellement importante pour moi ». Dit-il, la voix prise d’un léger tremblement.

Il en déploie, des trésors de persuasion pour revigorer Son esprit, toucher Sa vulnérabilité du bout des doigts, insuffler la passion dans Son corps, déstabiliser Ses émotions. Il pourrait se tourner vers le milieu du cinéma. Un parfait comédien qui esquisse son petit sourire charmeur digne d’une publicité pour dentifrice. On lui donnerait le bon dieu sans confession. Il démontrerait presque une générosité et une gentillesse à toutes épreuves, à ce moment-là. Le bon samaritain dont l’unique but est d’instaurer la paix dans le monde, de préserver l’innocence le plus longtemps possible. Il serait capable d’aider une vieille dame à traverser la rue. Ferait semblant de se soucier de l’état de santé des individus qui croiseraient son chemin, si Majken acceptait de se soumettre au plus abject des esclavages. Transformerait sa docilité en plaisir infâme. Les yeux injectés de sang, le rejeton damné assailli par une souffrance qui lui ferait presque perdre connaissance. Il se voit déjà périr dans une chambre d’hôpital, enchaîné au sol, les restes de morphine dans son organisme. Installé finalement à bord de son cabriolet, il n’a que faire d’admirer l’intérieur habillé de cuir de haute qualité. Son monde bascule. Il serre les dents à s’en mordre la langue. Pousse incessamment des râles d’inconfort, lui qui est né avec une cuillère en argent dans la bouche, qui devrait savourer pleinement une gloire et une fortune dûment méritées.

Au lieu de subir la pire torture qui puisse exister, comme puni par des entités supérieures. A croire que des regrets devraient refaire surface, alors que ses victimes n’ont fait qu’exhiber leurs faiblesses. Majken roule à pleine vitesse et il marmonne des phrases incompréhensibles. Il a la sensation de s’élever dans les airs. D’être dans du coton et d’entendre périodiquement des voix autour de lui. Comme s’il s’apprêtait à côtoyer la mort. A se libérer de ces foutues chaines qui l’entourent et entravent chaque mouvement. La tension retombe peu à peu. En sécurité, derrière les barrières du manoir. Avec la petite protégée dans une bulle si confortable qu’il aimerait passer le reste de sa vie blotti dedans. A s’attarder sur des futilités puériles. Sur les grognements enroués qui jurent avec Son apparence quasi enfantine si on la compare avec son visage sombre et marqué de quarantenaire mal rasé, de légères rides parvenant maintenant à le vieillir. Lui qui, autrefois, ne souffrait d’aucune imperfection. « Je me suis trompé. Tu es probablement la plus mature d’entre nous. Tu disais vrai ». Lance-t-il, un sourire crispé sous la douleur d’une chair à moitié déchirée. Un humour douteux, un goût prononcé pour les âneries, serein en toutes circonstances. Le soulagement s’intensifie à chaque minute qui passe, alors que le mafieux se laisse aller contre le dos de son fauteuil. Se concentre sur le souffle lent et apaisant de Majken.

L’âme qui tremble dans la cage thoracique. Les reins qui s’embrasent toujours lorsque la valkyrie prend appui sur ses genoux. Les images obscènes qui se dessinent dans sa tête. Agrippée à lui, à répéter son nom en une litanie jouissive. Les doigts qui s’égarent dans son dos. Les muscles qui commencent à se détendre. L’effet d’une douce caresse suite à une extraction plus que douloureuse. L’alcool apaise la plaie. A peine a-t-elle terminé le pansement qu’il se sent un peu revigoré. Plane dans une demi-extase. « Aucune idée. Il s’agit peut être d’un châtiment divin. Je me comporte parfois comme la pire des enflures. A moins qu’il s’agisse d’une comédie orchestrée dans le seul but de te faire venir ici ». Semer le doute dans Son esprit. Pour qu’Elle n’aspire qu’à percer les mystères que cache cet être insaisissable aux humeurs changeantes. « Une mission à accomplir ». Répond-il sur un ton évasif, tandis que les mains possessives fourragent instantanément ses longues mèches blondes. Il en embrasse affectueusement l’implantation. L’effleurer pour qu’Elle s’ouvre à lui. « Tu parles réellement de ma mâchoire ? » Une allusion plus qu’explicite, une moue rieuse. « Dans le lit d’un autre, ou peut-être enterrée six pieds sous terre ». Il hausse les épaules, d’un air indifférent. Glisse un index sur ses lèvres, fait courir la pulpe de ses doigts le long de son flanc, sachant pertinemment où effleurer pour faire frémir une femme et la rendre incohérente de désir.
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Shrinking Universe {PV} - Mar 19 Fév - 21:25


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« Je n’ai jamais souhaité t’offenser de quelque manière que ce soit. Tu es tellement importante pour moi » ouvre la bouche, mais aucun son ne sort. Cœur qui bat à tout rompre face à cette révélation inattendue. et tu le crois ? il se fout de toi, que la valkyrie murmure dans un coin de sa tête. Pourtant, ses jambes se transforment en coton, et c’est des yeux de mômes émerveillés qu’elle le regarde. Oublié les cadavres, la tuerie et la colère. Oublié le pétage de cable vis-à-vis de la jalousie mal placée. Plus flatteur qu’autre chose en réalité. Mais y’a ce moment qui tourne en boucle dans sa tête. Importante. Elle, celle qui ne l’a jamais été. Pas assez, pas pour sa matriarche du moins. Tellement importante, comme un disque rayé. La valkyrie qui se marre, et la môme qui fond. Vulnérabilité à fleur de peau. Plus encore pour celui qui la côtoie depuis des années. Celui qui s’est fait une place dans sa bulle. Des heures passées dans son appartement. Dans le silence ou à discuter. Torpedo qui s’est imposé en douceur, par ses élans de protection et son mutisme. Qui de mieux placer pour savoir où appuyer ?
Si elle a toujours été là, sans bouger de sa place. Tactile, mais pas trop. Bavarde mais pas intrusive. Affectueuse mais pas étouffante. Y’a ce truc qui s’est passé lorsqu’il la posséder. Une flamme qui se rallume et qui s’embrase. L’esprit qui se perd et déraille. Peu importe. L’élément qui manquait pour compléter ce qu’ils avaient. Pensées intrusives, presque oppressantes qui ne l’ont plus quitté depuis cette fois. Rêves érotiques, fantasmes inavouables. Le posséder, pour elle. Rien qu’à elle. Se laisser capture. Se soumettre. Se faire sienne sans condition. Elle déraille Majken. Elle déraille avec les souvenirs qui lui font perdre la tête.

Bolide conduit plus rapidement qu’à l’accoutumée. Elle est inquiète, Majken. Inquiète de le voir comme ça. Depuis toutes ces années, c’est la première fois qu’elle assiste à ça. Pire encore, elle n’aurait même jamais soupçonné qu’il puisse être pris d’un mal pareil. La voiture glisse, semble presque survolée la route. Et rapidement, elle le voit devant elle, le manoir, derrière ses grandes barrières. Elle reste boche bée, un bref instant, tirée de sa contemplation par les râles de Wolfgang. C’est pas le moment de s’émerveiller.
Les portes passées, et elle peut au moins avouer que son sens de l’humour, il ne l’a pas perdu. « Je me suis trompé. Tu es probablement la plus mature d’entre nous. Tu disais vrai » Cette fois, c’est un rire franc, sincère, qui s’échappe de ses lèvres. Un bref instant, oubliées les blessures. Juste un rire cristallin qui s’échappe. « J’avais pas besoin de ta confirmation, je savais que j’avais raison. » Sourire taquin et mutin qui se dessine alors qu’elle s’apprête à prendre soin de lui.

Infirmière improvisée. Tout pour le quarantenaire. Masseuse une fois, infirmière la suivante. La blessure est nettoyée et soignée. Elle s’inquiète tout de même pour la mâchoire, même si a bien y regarder, il est dans un bien meilleur état que ceux qu’ils ont laissé sur le macadam. Installée sur ses genoux, les gestes se font doux, la respiration est retenue, quelques instants. Première fois qu’elle retrouve cette proximité depuis… la dernière fois. Passe ses doigts délicats sur le pansement en espérant que ça soit assez. « Aucune idée. Il s’agit peut être d’un châtiment divin. Je me comporte parfois comme la pire des enflures. A moins qu’il s’agisse d’une comédie orchestrée dans le seul but de te faire venir ici » Redresse la tête, plonge ses yeux azurs dans les siens. « Tout ce mal juste pour me faire venir ? » elle hausse un sourcil, aussi surprise qu’amusée. « Pourquoi pas continuer de passer à l’appart’ ? Ce serait bien plus simple. Mais ça explique toujours pas ton comportement d’abruti. » Et le manque de signe de vie. L’une de ses mains caresse doucement sa nuque, alors que l’autre est restée posées sur le pansement. « Une mission à accomplir » Il joue avec ses mèches blondes, et la môme, rien qu’avec ça, elle se laisse bercée. Rien de mieux pour l’apaiser et la relaxer. Embrasse le sommet de son crâne alors qu’elle sourit doucement. « c’est moi ta mission ? » Pourtant, il l’a déjà eu. Alors c’est quoi ? A répétition ? Qu’il lui jure fidélité ? Il est marié, et visiblement, ce mot ne fait pas partie de son vocabulaire. Wolfgang est une énigme, qu’elle est de plus en plus disposée à vouloir étudiée. « Tu parles réellement de ma mâchoire ? » se pince les lèvres pour ne pas rire. Le visage qui se baisse, les joues qui se colorent. Se mord la lèvre inférieure en pensant au reste. ça, aucune envie de l’étendre, aucune envie de le voir se refroidir. Les images de la dernière fois qui affluent dans son crâne. L’étreinte du quarantenaire, son corps brulant, ses reins enflammés. Se souvient de chaque mouvement, chaque sensation. Caresse légère qui embrase, coup brutal qui ravage. Et c’est entre ses cuisses que ça s’éveille alors qu’elle relève la tête. « je parlais vraiment de ta machoire. » qu’elle répond, les joues toujours aussi roses. Ca la rendrait presque innocente. Elle tromperait presque les gens, avec ses cheveux d’anges et son visage enfantin. « Dans le lit d’un autre, ou peut-être enterrée six pieds sous terre » elle veut le questionner majken. Lui dire que c’est pas la même chose. Demander si c’est l’un ou si c’est l’autre. S’il s’en fout vraiment ? Peut-être pour se rassurer. Un peu par jalousie aussi. L’épouse qui est dans le droit, dans le devoir de partager son lit avec wolfgang, tous les soirs. Obligation naturelle que d’être collée à lui, chaque nuit. Alors qu’elle, elle est pas légitime. C’est la fille trop jeune, qui a rendu l’épouse cocue, une fois de plus. La fille, un peu illégitime, qui demande plus. Plus d’attention, plus de baisers, plus de caresses. La môme trop jeune hypnotisé par un quarantenaire trop séduisant. Attention offerte trop tôt pour qu’elle s’en libère désormais. Pêché savouré, à désormais espérer y re-gouter. Fruit défendu dont elle ne veut plus avoir à se passer. Le froncement de sourcils se stoppe par l’index qu’il pose sur ses lèvres. Toucher délicat qui dérive, sur sa joue, sur son flanc. Frisson irrépressible de l’échine. Chair de poule qui s’installe sur chaque parcelle de peau. Seins qui se tendent, bouts de chairs excités par un simple toucher. Le cerveau qui court-circuite, pensées qui collisionnent. Incapable maintenant que de réfléchir correctement. Les questions cessent, ou presque. Les yeux qui se ferment comme pour mieux profiter. Corps qui s’offre, reins qui brulent. Ses mains qui glissent sur son torse, se posent sur ses épaules, les paupières s’ouvrant en même temps. Respiration lente, alors que son palpitant accélère. « tu t’en fous ? » d’elle ? l’épouse bafouée.la môme aux airs candides et aux pensées contraires qui se rapprochent, son bassin collé contre le sien. Son visage qui se rapproche, les souffles chauds qui se confondent. Frôle ses lèvres, à peine. Pas le seul à pouvoir la rendre dingue. Mais elle veut le sentir, elle veut le savoir. « Tu veux quoi ? » un murmure qui s’échoue sur ses lèvres. Lippes pulpeuses qui glissent sur sa joue, dans une lenteur calculée… Ou innocente. Horrible mélange des deux. Allume doucement, mais se fait sienne en même temps. Inconsciemment, à continuer de le tenter, c’est elle qui s’abandonne un peu plus entre ses mains possessives. Aimerait l’entendre dire qu’il la veut parmi toutes les autres. Elle et rien d’autre. Doux rêve d’une môme à l’innocence arrachée trop tôt, mais à la naïveté encore trop présente. Les doigts glissent, déboutonnent le pantalon, se font une place dans le boxer. Membre encerclé entre ses phalanges, qu’elle caresse avec délicatesse. Prise qui se resserre, plus pressante. Soupire contre sa joue, le front qui repose contre la tempe. Majken, incapable de se retenir… Incapable de pensées cohérentes et raisonnables lorsqu’il s’agit de Nodievs. Prête à se déposer comme un oisillon dans le creux de ses mains, le cœur blessé à ses pieds.




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Shrinking Universe {PV} - Dim 24 Fév - 19:03

Wolfgang, il se sent comme un gourou spirituel. A endoctriner en permanence la petite poupée en porcelaine douce et délicate. Le cœur aussi pur que le cristal, aussi fragile que la glace. Il la garde sous son joug, la maintient sous son emprise, peut-être pour mieux s’évanouir dans la nature en se frottant les mains comme un sociopathe de haut niveau qui dégage une froideur terrifiante. Il est ainsi, Wolfgang. Rayonnant d’intelligence à défaut de chaleur humaine. Les émotions qui se frayent un chemin jusqu’à cette forteresse de givre épaisse et infranchissable. Incarne une créature sanguinaire qui plongerait sa langue sur les écorchures de la poignée d’individus malchanceux ayant croisé sa route, et aspirerait plusieurs litres de sang. Et l’otage en proie au syndrome de Stockholm, ses actes répréhensibles glissent sur elle comme les gouttes de sueur glacée qui se sont formées au niveau de sa nuque. Si bien apprivoisée qu’elle ne laisse plus cette bride de souvenirs attaquer sa psyché. Il a fait irruption dans sa vie. A bouleversé son petit monde sans commune mesure. Ayant disposé d’un droit de vie ou de mort sur sa génitrice. Capable, d’un simple battement, de soulever des raz de marée. De la faire plonger dans les limbes d’un labyrinthe sans aucune issue. De la rendre prisonnière d’une pluralité de tragédies macabres qui se joueraient inlassablement dans son esprit morcelé. Il en jubile, de la savoir ainsi à sa merci. Elle qui s’applique à flatter son égo démesuré.

Il y accède, à cette jouissance qui surpasse toutes les autres, et de très loin. Une vie d’enfant pourri gâté vénéré par les siens. Une maladie incurable qui La ronge de l’intérieur. L’idolâtrie. Elle qui suffoquerait sans doute, en songeant à son absence. La respiration qui commencerait sérieusement à lui manquer. Eprouvant un pincement de nostalgie, à chaque fois qu’elle errerait dans les rues sans savoir où aller et sans s’en préoccuper. Purgatoire de solitude. Les yeux rouges flamboyants, Tyr pourrait très bien éclater d’un rire démoniaque. Mais Wolfgang tente en vain de fendre les ténèbres à une vitesse vertigineuse. Paradoxal, piégé dans un cycle de culpabilité infini. Lui qui a été forgé pour trancher avec froideur et sans pitié. Avec une haine immense dans les yeux. Au milieu des chaos engendrés par ses soins, il sent ses entrailles se tordre tellement les émotions la submergent, sont hors de contrôle. L’empêchent de soutenir le regard, et d’ajouter de nouvelles paroles acides avec une touche d’insolence. Majken, le bien le plus précieux de son humanité. En Sa présence, un nouveau souffle de vie s’empare de lui et la libération approche. L’homme d’affaire qui se mettrait presque à regarder le monde d’une manière enfantine dépassant les limites de l’entendement. La voix claire et fluide, à se diriger avec Elle vers un immense bac à sable avec sa pelle et son seau.

A se mettre à rire en cœur à la simple évocation d’une boutade. Le mafieux qui propulse son âme sur une voie mortifère, tourné en ridicule. L’homme assujetti à la bassesse de ses sordides instincts, qui déclenche maintenant l’hilarité de tous. Il entend d’ici les sifflements révoltés, les commentaires indignés qui lui feraient l’effet d’une douche froide. Impulsions dégradantes qui le font se plier devant cette infecte avidité. Et Majken, elle devrait devenir la source de sa rage personnifiée. Ancrant dans sa chair un besoin jugé primaire, dégradant et vomitif. Assailli par des fantasmes totalement déplacés, une fois la douleur extériorisée par des cris plaintifs. Alors qu’il croit déjà sentir des plaies superficielles se refermer. Les tensions et le stress s’évaporant toujours à Son contact, pour laisser place au sentiment de bien-être. La petite protégée excellant dans l’art de soulager les maux du quotidien. Alors que le monstre d’égoïsme, tel un chasseur qui sélectionne sa proie, la traque puis la soumet finalement à sa volonté, n’a maintenant qu’une idée en tête. Savourer avec délice les plaisirs les plus interdits, les plus réprouvés. Se donne une violente claque mentale pour obliger ses neurones partis en vrille à se reconnecter à la réalité. Rien à faire. Elle a allumé des souvenirs nocifs dans son crâne. Et ces lèvres finement ourlées qui ne demandent qu'à être embrassées. Ce corps frêle qui pourrait se tordre d’un plaisir extatique entre ses bras.

Les mains qui naviguent maintenant sur l’ensemble de la silhouette, les paumes quémandeuses qui achèvent leur exploration sensuelle. Le cou dévoré par des lèvres sulfureuses. Transi d’une attente cruelle mais terriblement excitante. « Il n’y a pas de chambre rouge dans ton appartement ». Échanger un regard provocateur, de défi. « Je devais veiller à ce que certaines informations ne filtrent pas et résoudre un mystère ». Un Wolfgang à mille lieux de toutes ces préoccupations. « Disons que j’ai d’autres idées en tête pour l’instant ». Un périple à travers des contrées lointaines et inconnues. Les sensations procurées devenues addictives. Les frissons qu’elle lui arrache.
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Shrinking Universe {PV} - Dim 24 Fév - 22:16


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@wolfgang nodievs

Môme qui panse ses blessures sans réfléchir. Peu importe les blessures. Celles qu’il lui a infligé à ne pas appeler ou à pas se pointer. Ou les horreurs qu’il vient de commettre, par possessivité. Tout compartimenté, tout oublié. Tout dans un coin de sa tête pour se concentrer sur lui. Seulement lui. C’est sans y repenser à deux fois, qu’elle a laissé les cadavres se vider sur le pavé. Plus que Wolfgang, et ce mal étrange qui avait semblé le prendre.
Môme envoutée depuis des années. D’abord, un peu, doucement. L’air de rien. Quelques visites éparpillées. Quelques journées ensoleillées malgré son visage régulièrement fermé. Habitudes qui se prennent, dont elle n’était prête à se défaire. Enchantement porté à son comble lorsqu’elle s’est faite prisonnière de ses bras. Désir qu’il soupçonnait à peine. D’abord un jeu. Défi à la con. A se croire pas assez bien pour lui. Verrou et barrières qui ont pété dès qu’il l’a embrassé. Se complait dans cette image doucereuse de blonde trop jeune à ses côtés. Figure angélique, corrompue aux baisers, qui se tiendrait à ses côtés. Oublie les autres pour le moment. Y’a que lui, un bref instant. Peu importe l’âge et ses folies meurtrières. Il est le secret qu’elle veut étudier, le mystère sur lequel elle veut se pencher. Môme trop naïve qui n’a aucune idée de ce dans quoi elle se fout. Prête à se bruler les ailes pour ses beaux yeux. Prête à se bruler tout court pour le sentir encore. Enfant déjà vendue qui le réalise à peine. Elle se rêve naïvement comme un remède dans sa vie de merde et monotone. S’imagine assez lumineuse pour le guider dans les ténèbres qui l’habitent. Conneries enfantines auxquelles elle croit solidement.

« Il n’y a pas de chambre rouge dans ton appartement »
elle hausse un sourcil, amusée, mais curieuse aussi. « Parce qu’ici, oui ? » référence à ce fameux bouquin, connu de tous. Pas franchement son style de lecture. A vivre par contre… C’est autre chose. Contrairement à l’héroïne du bouquin, Majken n’est pas vierge, encore moins innocente en ce qui concerne le sexe. Alors laisser les clés à Nodievs ? L’idée serait tentante. Grisante, même. « Je devais veiller à ce que certaines informations ne filtrent pas et résoudre un mystère » Sa réponse aussi reste un mystère, mais la môme prend sur elle, garde ses questions pour un autre moment. Après tout, le principal, c’est qu’il soit là, non ? Mais y’a une angoisse, latente, au fond de son corps. A se demander, s’il ne fera pas la même chose, une fois la nuit passée. Qu’est-ce qui l’empêcherait de recommencer ? Non… Elle préfère ne pas y penser. « Disons que j’ai d’autres idées en tête pour l’instant »


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Shrinking Universe {PV} - Dim 3 Mar - 18:49

Crimes odieux contre la paix et la sécurité de l’humanité. Il ne se reconnait plus lui-même, sous cet amas de chair sanguinolente. Il y a cru, à l’époque où il était capable de tisser des vrais liens d’amitié. A l’époque où les rires cristallins de Majken s’élevaient au milieu de l’appartement. Un véritable stimulus qui éveillait de nombreux souvenirs en lui. Lui, le garçonnet qui s’arrête sur une flaque d’eau et contemple son reflet brouillé. La tornade rousse qui dandine ses bouclettes flamboyantes, le sourire jusqu’aux oreilles. Les yeux de Saturno qui pétillent d’une joie innocente. Une autre vie, enfouie au plus profond de son être, qu’il serait plus sage d’oublier. Il a vraiment cru être sauvé de justesse de ses mentors mystérieux visiblement mal intentionnés. Lui qui est tellement magnifique, sans son masque d’impassibilité. Il est forcé d’arrêter de contourner l’évidence. Midas transformait en or tout ce qu’il touchait. Lui, il a tendance à tout incinérer. Ne mériterait de vivre que des instants punitifs à Ses côtés, où l'expérience s'ancre définitivement dans la peau. Il sent une pression lourde et écrasante derrière ses propres globes oculaires, alors qu’Elle le fixe avec attention. Elle devrait afficher une mine désarçonnée.

Trembler de tout son corps et constater avec horreur et désespoir que les ténèbres prennent vie à travers lui. Il devrait se sentir petit et insignifiant. N’être qu’une mouche prête à s’écraser sur le sol. Mais elle continue de se comporter comme le pion sur l’échiquier, qu’il pourrait déplacer à sa guise. L’envie de détourner le regard, de se cacher derrière les mèches de cheveux couleur charbon, ne manque pas. De se contenter, encore et toujours, de ses réponses évasives et de vagues sujets de discussion superficiels. Car Majken, elle a l’art de gratter sous la surface. De le mettre à nu pour découvrir les failles et appuyer dessus, encore et encore. Décortiquer ses paroles dans les moindres détails. Pointer du doigt chaque bizarrerie. L’obliger fermement à se retrancher derrière son habituelle carapace de froideur et transformer son cœur en glaçon, par simple mesure de sécurité. Il secoue la tête, alors que le moindre contact ne fait que raviver fatalement l'attirance qu'il ressent depuis toujours pour la petite protégée. Celle qui met ses nerfs à rude épreuve, fait naître des conclusions hâtives et dérangeantes dans son crâne, mais en vain.

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Shrinking Universe {PV} - Dim 3 Mar - 23:15


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@wolfgang nodievs

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Shrinking Universe {PV} - Dim 10 Mar - 19:33

Enfermés à nouveau dans leur monde, dans une bulle que personne ne parviendrait à franchir. Le cœur qui cogne tellement fort dans la poitrine qu’il en oublie que le monde est enclin au chaos et à l’indécision. Qu’une puissance diabolique se réveille, que les secrets les plus inavouables sont encore en train de se propager. Les coups de tonnerre qui résonnent dans le lointain, et les éclairs qui illuminent le ciel au sens figuré. Les murs qui tremblent avec fracas, les pluies de balles tirées dans toutes les directions. Les effusions de sang multiples, les frères qui attendent l’ennemi pour défendre leur cité, pendant qu’il replonge dans ces rêveries nostalgiques. Pendant que sous terre repose probablement le corps décharné et desséchée de l’épouse, parce que c’était sa destinée tragique et irrémédiable. Parce qu’elle a basculé dans l’outrage, a récolté dans l’abondance ce qu’elle avait semé. Une tique vicieuse qui vous colle à la peau. Difficile de faire profil bas, devant une immondice pareille, une silhouette dégoulinante et couverte de perfidie.

Le sentiment de culpabilité et de manque qui lui pince le cœur, il s’évapore également dans les cieux nocturnes. Wolfgang, il fait volte-face pour chercher une issue quelque part, laisse les supplices qui viennent du fond de Ses entrailles faire office d’anesthésiant. Aux portes d’une béatitude paradisiaque. Attraction hypnotique qui adoucit les traits de son visage, lui fait découvrir une autre facette de lui-même dont il ignorait l’existence. Alors que seulement le pouvoir et la puissance étaient dignes d’intérêt. Et les relations entretenues avec les poules de luxe, les sacs à puces au cerveau défraichi, d’un ennui abyssal. Alors que tout espoir semblait devenu risible, le nombril du monde, préoccupé uniquement par sa petite personne, change drastiquement. D'une nature affable et d'une générosité sans limite.

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Shrinking Universe {PV} - Mer 13 Mar - 14:53


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@wolfgang nodievs




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Shrinking Universe {PV} - Dim 24 Mar - 23:01

Sous ses paupières presque closes, il voyage paisiblement vers un univers onirique. Le visage doux et angélique de Majken imprimé dans son cerveau. Les scénarios abjects qui se dessinent dans sa tête. Il déglutit difficilement devant tous ces numéros gorgés de séduction. Tendre et dangereuse obsession. L’ambivalence des sentiments. La fureur dans son sang qui redouble d’intensité. Les vagues de tendresse qui fondent leur relation. A la limite de la folie. Le regard voilé de rêveries, la gorge nouée par toutes ces émotions. L’enchanteresse qui s’immerge totalement dans le flux de ses pensées. Traversé par sa lumière. Se servir abondamment, La mastiquer avec férocité avant de lui voler des chastes baisers. Exhiber crocs et griffes avant d’encadrer le visage d’angelot avec douceur et dignité.  Les cellules nerveuses qui en prennent un sacré coup, avec tout ce poison annihilé. Une nouveauté qui dérange et qui bouscule l’ordre établi jusqu’ici. Trop de choses qui se contredisent et créent des paradoxes de plus en plus immenses. Et Wolfgang, il s’est habitué à la vision de l’or et de l’albâtre qui souligne l’opulence démesurée de sa demeure, que même dans les rêves les plus fous, personne ne saurait imaginer. Ne fait qu’accroître sa fortune depuis qu’il a hérité. Ne cesse de faire fructifier son patrimoine grâce à des investissements astucieux.

Les êtres chers, par contre, ils se défilent les uns après les autres. Il finit par croire au karma. Aux punitions divines jetées en pleine face en conséquence de ses actions. Mérite les ignobles appellations et les humiliations quotidiennes infligées par ses victimes. Que ses entrailles s’écrasent sur le sol avec un son infâme. Qu’on retrouve des fragments de douleur dans son dégueulis, après une gueule de bois livresque. Et la naïveté de Majken atteint son paroxysme, plus encore que la fois précédente. Oscillant entre douleur et extase dans un moment de jouissance qui évoquerait même immanquablement du pur masochisme. A croire qu’il lui en faut beaucoup plus pour prendre ses jambes à son cou. Alors qu’il se surprend parfois à la regarder comme une marchandise, avec envie et cruauté. Évacuant son trop plein de frustration, d’excitation et de sauvagerie. Avant de serrer les dents à s’en mordre la langue. D’avoir envie de hurler et de détruire ce besoin qui l’étouffe. De se retrouver avec la moitié du corps déchiqueté, et que chaque artère finisse sectionnée. Pour qu’elle cesse à tout jamais d’encaisser les coups portés, la souffrance, sans rechigner. Parce qu’Elle fait partie des plus belles merveilles du monde. Pourrait prétendre au titre du joyau de l’humanité. Parce qu’Elle mériterait qu’il s’agenouille au sol. Qu’il comble toutes ses carences affectives. Qu’il l’emmène loin de ces ténèbres qui se sont refermées sur lui dès l’adolescence.

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Shrinking Universe {PV} - Jeu 28 Mar - 11:46


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@wolfgang nodievs





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Shrinking Universe {PV} - Dim 7 Avr - 20:06

Les prunelles orageuses examinent le rendu avec un intérêt artistique et morbide. Le sourire satisfait pendu à Ses lèvres fines rosées. Une fois les spasmes de plaisir apaisés, en extase exquise. Il en oublie les réminiscences lugubres. Les corps sans vie qui gisent par terre. L’expression de terreur imprimée sur leurs traits. S’adonner à son activité favorite pour se débarrasser de cette sensation d’étouffement qui lui enserre le thorax. De cette douleur incessante et de cette soif de perfection qui se terre aux tréfonds de son âme et fait de lui un être abject avide de sensations fortes. Celle qui l’oblige à s’isoler du reste du monde, ce soir. La liberté arbitraire dans les poumons. Insouciant du danger qui rôde autour d’eux, à redécouvrir la chaleur et le bonheur d’un foyer pratiquement rassurant. La sainte Bible comme cramé sous la flamme de son briquet. En train de finir dans un petit tas de cendres difforme. Une noirceur de glace, les opaques rideaux noirs fermés, et l’obscurité du lieu quasi-totale. A trop laisser les ténèbres engloutir la lumière. A refuser de quémander un coup de main divin dans le but de s’en sortir. D’adresser un regard de compassion à ces jeunes femmes esseulées qui sont probablement en train d’égarer leur âme à leur tour.

Par sa faute. Elle qui refuserait presque de s’endurcir pour survivre devant la vague de cruauté qui s’abat sur son monde. Elle qui laisse des sentiments d’affection et de reconnaissance s’agiter méchamment dans sa cervelle menaçant de finir en piteux état. Incapable de regarder la vérité en face. Certaines révélations fileraient des démangeaisons aux prêtres les plus altruistes et les plus chaleureux. Il s’est régulièrement agenouillé devant eux, afin d’implorer leur pardon. N’a subi que le jugement défavorable d’autrui. Sent encore ses joues brûler de honte et d’humiliation. Très mauvais catholique qui se repasse en boucle les paroles venimeuses des Frères, et ressent cette douleur qui lui donne l’impression d’être en train de plonger dans un bain acide. Comment grandir dans un environnement où tout n’est que violence et hypocrisie ? Refuser d’être aspiré par le néant dans lequel se trouvent déjà plusieurs générations. Et pourtant, il sent parfois une nouvelle identité émerger. Celle qu’une fraîche arrivée pourrait démolir en un seul souffle. Honoré par Sa présence et Sa bonté. Prêt à étreindre Ses larmes, la souffrance et tout le reste. Le besoin viscéral, incroyablement violent, de La protéger. Mais malheureusement, il vient de laisser libre cours à sa soif de destruction. Les souvenirs de ce jeu de persécution et de jouissance morbide éternellement frais dans sa mémoire.

Incapable de se purger de ses obsessions diaboliques, la peau brûlante de ce même désir clandestin. Ses lippes accueillantes qui ont veillé à ne rien manquer de la semence divine de Son maître. Éveillant en lui une passion volcanique qu’il ne soupçonnait plus. Telle une roche qui crache sous la pression de la lave, il a joué le rôle qui lui était dévolu. A encore trouvé un mauvais point d’ancrage à son existence morose. Il est là, maintenant, à contempler des brasiers qui purifient son honneur, avant que la culpabilité ne le rappelle à l’ordre. Couvert d’une pellicule de sueur froide, il sent aussitôt le désespoir lui saisir le cœur. Se sent tributaire de ces élans incontrôlables qui lui font perdre la tête et sont susceptibles d’engendrer de nouvelles sanctions. Mais Elle n’écoute en rien sa conscience qui pourrait lui souffler de déguerpir. Laisse le venin s’accumuler dangereusement dans sa bouche, et échauffer chaque cellule nerveuse. Le regard qui promet une entente sauvage et brûlante. A trop vénérer son nom.

A le choyer et à le couvrir d’offrandes à chaque instant de sa vie.  Le corps qui se fige puis tremble dans une nouvelle euphorie éclatante. Le cœur encore palpitant. Chimère, créature mythique descendue sur terre. Ballottée par les flots chaotiques, programmée pour assouvir son voyeurisme, ses ambitions humaines, ses fantasmes de grandeur et de maîtrise. Et ces demi-mots, ces confidences qui le figent sur place, les bras ballants. L’air vaguement inquiet. Des engagements, des lourdes responsabilités qu’il n’est peut-être pas prêt à assumer. Je ne vois plus cette lueur de défi dans ton regard. Elle t’offre enfin l’opportunité de retrouver toute ta puissance. Saisis-la. Il l’entendrait presque, le patriarche pavé de mauvaises intentions. Et pourtant, il resserre chaque étreinte. « De la légèreté et de la fraicheur entre les murs de ce manoir austère. Les lippes scellées aux siennes, dans des promesses remplies d’idéalisme. « Je serai là. ». Le front collé au sien, le souffle hachuré contre son visage, la chaleur des sens qui lui ferait perdre de vue tous ses objectifs initiaux. Au point de sentir ses reins rechercher frénétiquement la ferveur, la proximité de cette être vulnérable. Comme toujours. Série d’une longue liste d’écarts.
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