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another day in paradise. ) Amyntas

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another day in paradise. ) Amyntas - Lun 19 Mar - 20:42


Another Day in Paradise
Amyntas LLewellyn & Camille Archambault


C'est un soleil paresseux qui berce Arcadia de ses rayons embrumés ce jour là. Dix heures déjà et la nuit peine encore à se retirer, comme les corps allongés dans ces draps qui refusent de s'en extirper.
Pas un bruit en dehors de l'accroc régulier que produit le volet délabré quand il cogne la façade de la chambre où sommeillent les sujets. A l'extérieur, le vent souffle léger, provoquant cette mélopée de fortune qui les berce plus qu'elle ne parvient à les éveiller.

Finalement, ses yeux s’ouvrent et se ferment à intervalles réguliers. Elle émerge doucement, l’esprit alourdi par l’étreinte d’une nuit agitée et la morsure de la fatigue. Son regard se pose sur le plafond qui lui semble inconnu. Tout comme ces murs qu’elle ne reconnaît pas, qu’elle est trop faible pour détailler et identifier comme souteneurs d’un endroit jamais vu par le passé. Rien ne lui est familier ici-bas, et pourtant ses pensées alanguies ne parviennent pas encore à s’en offusquer.

Elle se croit dans un hôtel, bien que le style ne soit pas celui auquel il l’a habituée. Ni celui dans lequel elle se plaît à évoluer d’ordinaire. A bien y réfléchir, cela lui rappelle sa bicoque d’autrefois, et on voit qu’il est loin le temps où elle se contentait d’un rien. L’enfant cassée est devenue précieuse poupée de porcelaine, fleur exigeante et délicate qu’il a bien mal accoutumée.

D’une main malhabile, elle cherche son portable sur la table de nuit. Rien. Mais le mouvement lui révèle des muscles endoloris, alors elle secoue la tête comme pour s’échapper d’un mauvais rêve et elle s’étire un peu. Elle est là mais ne se souvient pas. La chaleur de son corps et la moiteur de sa peau la font soudain sursauter.

La raison peu à peu lui revient. Combien de temps s’est écoulé depuis qu’ils se sont aimés pour la dernière fois ? Elle ne saurait le dire. Six mois, huit mois. Peut-être davantage. Une chose est sûre : elle ne devrait pas se trouver là. Ses bras lui ont été interdits il y a longtemps déjà, et par cet acte irréversible ce sont des semaines pleines de thérapie qui viennent de voler en éclat. Son coeur s’étreint dans sa poitrine à cette pensée qu’elle n’arrive à chasser.

Comment s’est-elle retrouvée là ? L’infirmière fouille avec peine dans les tréfonds de sa mémoire mais aucun souvenir ne vient pour la réconforter. Elle ne peut pas le voir. Elle ne veut pas se retourner. Elle ne veut pas faire face à cette éternelle faiblesse qui est la sienne. Ni ne veut croire qu’elle a pu céder si facilement malgré sa détermination et ces promesses faites à elle-même…

Quand ? Quand avaient-ils renoué ? Elle ne se souvenait pas l’avoir revu depuis leur dernier soir sur le pont. Il s’était présenté, perdu, elle l’avait repoussé - certes avec la plus grande difficulté mais elle y était parvenue. Il lui avait fait de la peine, elle l’avait reconnu. Depuis, elle l’évitait pour ne pas risquer de resombrer. Leurs horaires avaient été aménagés pour qu’ils ne se voient plus mais l’un et l’autre étant souvent débordés, il leur arrivait bien quelques fois de se croiser. Furtivement, car alors elle baissait le regard et faisait mine de ne pas l’avoir entraperçu. Pourtant plus que jamais, elle en avait l’impression, le besoin de retourner vers lui se faisait impérieux depuis. C’était comme si il avait aspiré une partie de son âme pour la garder logée chez lui. Comme si croiser son regard était le moyen le plus sûr de tomber, comme s’il était l’aimant spécialement conçu pour l’attirer vers le fond.
Ce sentiment virait à l'obsession. Après toutes ces séances, après tous ces cachets, la malheureuse luttait pourtant de toutes ses forces pour s’en détourner. Et à l’instant il lui semblait si terrible, si fou, d’avoir replongé dans ses tourments sans en avoir le moindre souvenir…

Le tintamarre assourdissant d’une alarme oubliée fait soudain valdinguer toutes ses pensées coupables. Afin d’accompagner l’horripilante mélodie qui vient de troubler le silence mortel, le téléphone de son partenaire se met de surcroît à vibrer. Pour les deux protagonistes, l’abominable impression d’avoir pris une cymbale sur la tête fait son apparition.    

Elle, délicate et réservée, se redresse prestement tout en tirant un pan du drap sur sa poitrine. Son premier étonnement lui vient en constatant qu’elle est toujours fraîchement vêtue de sa robe de soirée. Le deuxième est mis en scène par celui qui, à côté d’elle, se retourne brusquement jusqu’à s’approcher dangereusement du bord du lit… et à en chavirer.  

Le silence qui s’ensuit est à couper au couteau. Dans sa chute, il a entraîné l’appareil qui désormais ne fera plus de bruit.

Puis l’ambiance est fournie de jurons bafouillés, de plus en plus audibles et de moins en moins charmants, et la voix que l’infirmière distingue n’est pas celle de celui qu’elle croyait…

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another day in paradise. ) Amyntas - Dim 1 Avr - 15:56

Another Day in Paradise
camille & amyntas

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Les ingrédients d'une soirée habituelle sont là : alcool, bar, femme. Mais le cocktail est bien loin d'être celui auquel il a été habitué. A vrai dire, un drôle de jeu du destin l'a gratifié du rôle de responsable, le type aimable, le genre qui vous ramasse et vous  amène jusqu'à chez vous. Mais en cette soirée, son (ou plutôt sa) compère était purement improvisée. Délaissant son chemin prototypique combinant les éléments d'une soirée made in amyntas, il lâcha sa compagne de soirée pour en rejoindre une autre.

Le visage de la blonde lui rappelait des souvenirs "agréables" dans un environnement désagréable. Rares étaient les personnes qui parvenaient à arracher du bougre la moindre parole sympathique. C'était aussi le cas pour les malheureux qui avaient croisé son chemin à de nombreuses reprises à l'hôpital d'Arcadia. Abonné aux blessures, aux coups, à la noyade (heureusement plus depuis sa petite plongée offerte par les russes) et aux balles (heureusement plus rare), c'était devenu l'un de ses repères préférés. La douce infirmière (répondant au nom de Camille) était la seule qui avait réussis à tempérer le fauve et à le rendre un peu plus docile vis à vis des soins. Bien qu'il avait quand même était difficile de lui dérober un "merci" ou un sourire, Amyntas avait su faire preuve de reconnaissance à son égard.

C'est avec ça en tête que, les poignes dans les poches il décidé d'aller squatter la table de sa soigneuse préférée. Après ça, un long flou remplaça tout souvenir d'une discussion entre les deux, il se souvenait juste de l'avoir jeter sur un paquet sur son épaule et de l'avoir ramener chez lui. Étrangement, il semblait presque sobre, la priorité de ramener saine et sauve sa sauveuse le guidant dans le moindre de ses mouvements. Faispaslconamyntasputain, tournait en boucle dans sa tête. Il n'avait pas fallu longtemps avant qu'il se mette à pioncer, allongé à côté de son invitée, s'effaçant dans les bras de morphée.

Il se réveilla, quelques heures plus tard, la gueule de bois fermement ancré là, en observant le corps encore inanimé de sa conquête de la veille. Pas conquête, marmonna-t-il, la bouche pâteuse. T'as fais l'bon samaritain hier soir, ta ba du mois, alors tu peux r'partir, pensa-t-il avant de se rendormir.

Le second réveil fut un brin plus chaotique.

L'alarme hurla comme une sonnerie annonçant la fin du monde et il eut à peine le temps d'ouvrir les yeux qu'il se mangeait le sol. Étendu par terre, un chapelet de jurons passa ses lèvres tandis qu'il tentait tant bien que mal d'attrape le matelas pour se hisser sur ses genoux. Un mal de crâne épouvantable lui tapait encore les tempes et il voyait trouble. Il insultait son réveil, le jour, son matelas, tâchant malgré tout, de rester très gentleman envers son invitée. Pour une fois, sa galanterie semblait avoir résister après une nuit fort envinée. "Caamilleeee ?" demanda-t-il d'un ton traînant, tentant d'abriter ses yeux de la lumière qui s'incrustait à l'intérieur et venait le frapper en pleine figure. 
(c) DΛNDELION
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another day in paradise. ) Amyntas - Dim 15 Avr - 21:47

Another Day in Paradise
Amyntas LLewellyn & Camille Archambault

Dans sa chute théâtrale, le policier qu’elle reconnaît enfin est parvenu à décrocher le rideau tiré qui les préservait jusque là de la lumière du jour. Les protagonistes ahuris en sont tous les deux affectés, l’un et l’autre tentant désespérément de protéger leurs prunelles sensibles.

La sylphide est pantoise, et répond seulement d'un écho en citant elle aussi son prénom « Amyntas ? » Ou Inspecteur Llewellyn, comme en voudrait l'usage. Mais ils sont loin de l'hôpital, et si elle ne s'en souvient pas encore, la soirée écoulée et la nuit passé ensemble ont brisé tous les codes. « Je... je ne comprends pas... » Ses lèvres se tordent en un rictus confus tandis que sa main se détache peu à peu de son regard qu'elle obstruait jusqu'alors. Les pupilles délicates s'habituent peu à peu à l'éclairage naturel. Des bribes de souvenirs commencent à saisir sa mémoire.

L’hôpital. Le bruit d’un casier qu’on referme et qui grince. La silhouette amicale de Daniil qui agite frénétiquement ses doigts pour lui dire au revoir. Le hall des urgences qu’elle traverse, blouse sous le bras, et le bus bondé dans lequel elle grimpe. L’appartement modeste qu’elle rejoint, et la robe qu’elle enfile dans la salle d’eau humide. Celle qu’elle porte encore sur elle.

Les billes océanes se perdent sur la tenue sale et froissée. Une auréole sur la cuisse gauche attire particulièrement son attention. Elle empeste l’alcool. Alors elle revoit la bouteille trébuchante et le liquide qui se déverse sans qu’elle puisse l’en empêcher. Il était là, le policier. Tout près d’elle, à essayer de rattraper la catastrophe sans plus y parvenir qu’elle. « Le Whistler, hier soir ? » Elle cherche à comprendre et requiert son aide par tous les moyens. Que faisaient-ils dans ce bar ? Qu’y faisait-elle surtout, elle qui ne sort presque jamais sinon accompagnée, qui plus est dans un bar de motards - pas fréquenté depuis sa séparation douloureuse.

Rassurée sur sa nudité prétendue mais illusoire, elle hésite un moment et s’approche finalement de celui qui la contemple, à l’autre bout de la pièce. Elle tend vers lui une main tremblante, maigre dirait-on quand on l’a un tant soit peu connue par le passé. Elle attend qu’il la tienne et s’en aide pour se redresser.
Elle note que lui aussi est habillé, un constat qui achève de la soulager en dépit des zones d’ombre qui masquent toujours l’essentiel du tableau.

Elle commence à le connaître un peu, Amyntas, mais pas suffisamment pour s’imposer à son bras en soirée. Il est le suspicieux, le râleur invétéré, le patient infernal et redouté, celui dont tous les infirmiers de l’Arcadia avant elle se sont plaints. Le grognon susceptible, l’impatient et souvent mal-élevé, celui qu’elle a su prendre avec douceur et son indulgence légendaire, pour parvenir progressivement à gratter la surface et à piquer son intérêt. Il était devenu aimable, presque, au point de se laisser manipuler quand c’était elle qui le prenait en charge. Ils avaient discuté. Il avait surpris des conversations personnelles et dégradantes entre la belle et son docteur et, contre toute-attente, s’en était offusqué.
Puis il y avait des mois, des mois entiers, depuis l’accident de Camille, qu’ils ne s’étaient recroisés. Jusqu’à l’entrevue de la veille, dans ce bar de quartier dans lequel ils s’étaient retrouvés tout à fait par hasard. Et dans lequel ils avaient partagé une soirée arrosée, bercée de confidences et de rigolades un peu tristes, encouragées par la désinhibition de leur beuverie improvisée...
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