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it all fell down (Alan & Augustin)

 :: terminés
mimitueuse
Aura Sciarra
BLAZE : thinkky
CREDITS : (c) valruna. & ANAPHORE / aesthetic & icônes : clemy & secret santa d'amour !
FACE : Emily Browning
DOLLARS : 2691
SACRIFICES : 1306
PORTRAIT : it all fell down (Alan & Augustin) Original
ANNEES : (la trentaine), masquée derrière le visage de porcelaine et les traits de poupée, tueuse au regard de feu.
CŒUR : (en couple) d'une façon ou d'une autre, le coeur de marbre s'est réchauffé, bien qu'elle ait du mal à comprendre toutes les émotions.. Pensées occupées par une seule personne.
RÉINCARNATION : (Hécate), déesse de la lune, impératrice de l'ombre, guide aux carrefours, sorcière et enchanteresse du panthéon grec.
TALENT(S) : (Umbrakinésie) - ACTIF; (Transmutation) - ACTIF; (Illusions Cauchemardesques) - INACTIF; (Médiumnite) - ACTIF.
FACTION : (Nuova Camorra) mafia dans le sang, dans les veines,
OCCUPATION : (sous-boss) leadeuse de son groupe, soldats et capo à sa botte. (Avocate), spécialisée dans les affaires traîtant des mafias, mettant la sienne hors de soupçon, plombant les autres selon les alliances. (Propriétaire du Ciao Roma)
GENÈSE : (Primus), stade 6, bercée par les voix anciennes.
TALON(S) D'ACHILLE : (scarifications) réclamation de la douleur par le corps, lame perçant la peau à intervalles réguliers pour calmer les pulsions. (Clemens), coeur ouvert au détour d'un verre, soutien infaillible quand le monde s'est écroulé. (Nina), fantôme d'un passé qui ne cesse de la hanter. (Astrid), l'amie, la semblable, la soeur, la bras-droit qu'elle protègera envers et contre tout.
JUKEBOX : [u]within temptation[/u] - [i]ice queen[/i]
RUNNING GUN BLUES : it all fell down (Alan & Augustin) 3EjRVfqZ_o
"Nous sommes de ceux qui établissent des stratégies dans l'obscurité pour reprendre la main, jouer selon leurs propres règles et forcer le destin"

it all fell down (Alan & Augustin) 2ncv

"Nous sommes de ceux qui veulent à tout prix tabasser leur part d'ombre et faire taire leurs sales travers"

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she walks with heaven in her steps and hell in her eyes

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“She has been through hell, so believe me when I say, fear her when she looks into a fire and smiles.”

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it all fell down (Alan & Augustin) - Mar 25 Déc - 21:26

it all fell down.

The scar I can't reverse, when the more it heals the worse it hurts. Gave you every piece of me, no wonder it's missing. Don't know how to be so close to someone so distant. And all I gave you is gone, tumbled like it was stone.





Dégoût et rancune dans l’esprit, bien trop présentes chez la déesse. Aura n’était pourtant pas connue pour se laisser submerger par ses émotions. Sauf quand il s’agissait de Nina. Sauf quand il s’agissait d’une injustice qui n’avait jamais été réparée, d’un mensonge qui ne faisait que filer entre ses doigts. Augustin n’avait pas tenu sa promesse, mais en était-elle étonnée ? Finalement, il était aussi semblable à son grand-père qu’elle pouvait, devait, s’y attendre. Il parlait trop, se contentait de croire qu’on boirait ses mots sans jamais les remettre en question. Et il avait eu raison jusque-là. L’italienne le voyait à travers un filtre, la rendant inapte à faire preuve d’objectivité. Et le pire dans tout ça ? C’était certainement qu’elle en avait parfaitement conscience, sans jamais pouvoir aller contre. Dans son entourage, il avait toujours gardé une place à part, malgré les doutes persistants qu’il semblait avoir envers elle. Même ça, elle s’y était habituée, elle avait accepté, de n’être vue que comme une tueuse, comme la source de nombreux maux. Même par lui. Les paupières se refermèrent un instant, bouts de chairs pour entraver la vision. Peut-être la dernière fois que ce geste lui était accessible…

Les pions étaient en train de bouger. Depuis l’attaque du parc d’attractions, depuis son retour dans le monde des vivants, elle n’avait pas arrêté. C’était la sous-estimer que la croire au fond, et surtout incapable de jouer cette partie d’échecs. Si Aura n’avait pas été visée volontairement, d’après les éléments qui lui étaient parvenus, elle avait pris les tirs comme un affront personnel. Si Augustin n’était pas capable de tenir parole, c’était à son tour d’entrer dans la danse. Et comme à son habitude, ce serait expéditif. Tout au plus quelques mois. L’italienne n’irait pas par quatre chemins. Une balle entre les deux yeux, après avoir obtenu quelques explications. Ou sans en obtenir aucune en réalité. Elle s’en moquait bien l’enfant, de ce qui se cachait derrière, des raisons à tuer une gamine sans défense aucune. Ce n’était pas comme si elle aurait été ciblée dans tous les cas. Qu’importait son ascendance, la réalité de ses liens avec la mafia. Aura avait ce souci d’être trop bien entraînée, trop puissante pour être considérée comme une cible, et à l’époque, trop bien protégée, au cœur-même des bâtiments de la mafia.

Un soupir quitta ses lèvres. Le soleil tombait sur Arcadia, colorant les ruelles et sommets d’une douce lumière rougeâtre. Ce soir, elle terminerait certainement sa vie telle qu’elle la connaissait. Peut-être qu’elle serait tuée dans le processus. Après tout, Alan n’était pas n’importe qui non plus. Dans cette guerre des mafias, elle risquait bien trop. Voilà pourquoi elle avait toujours refusé d’être associée à la Nuova. Au moins, ils resteront en dehors de cela, si son implication venait à se savoir. Mais personne ne s’y attarderait. Les dernières informations étaient sur son bureau. L’adresse de l’homme, les protections possibles autour de l’appartement, une copie de la clef, les différents codes pour accéder jusqu’à lui, les plans, les relations… Tout était écrit. C’était le fruit des deux derniers mois de recherche, alors qu’elle avait en partie abandonné son équipe et la mafia pour se concentrer sur cela. Il avait fallu si peu de temps pour récolter cela, alors qu’elle avait laissé l’affaire courir depuis quatorze ans. Parce qu’elle croyait en Augustin. Elle avait toujours cru qu’il s’en chargerait. Et il en fut incapable. Alors, elle prendra le fardeau Aura, elle s’occupera d’ajouter un nom supplémentaire à sa liste déjà longue de meurtres commis.

Les doigts attrapèrent l’arme sur la table, qui fut cachée dans le creux de son dos, sous le chemisier. Un dernier regard aux différents papiers, une dernière réflexion sur la suite des évènements, et elle quitta son luxueux hôtel privé en plein cœur de Little Italy pour se retrouver à l’autre bout de la ville. Les ténèbres étaient à son avantage, Aura ne choisissant jamais à la légère le moment de ses tueries. C’était ce qui rendait son taux de réussite aussi exceptionnel dans ses missions, sans avoir à sacrifier à chaque fois toute son équipe. Léger soupir alors que les pas montaient dans l’escalier, silencieux. Elle faisait attention l’italienne, à chaque détail, à chaque ombre. Ne pas montrer la sienne, sous prétexte d’être aperçue à l’avance. En plein territoire ennemi, c’était déjà du suicide d’être présente, alors… Après, si proche des fêtes, et de la fin d’année, les gens avaient autre chose à penser qu’une possible attaque. Dommage qu’Aura ne soit pas du genre à fêter cela.

La clef tourna dans la serrure, silencieuse, et elle pénétra dans l’appartement, le studio. Lumière allumée au loin, et l’arme fut dans sa main, tandis qu’elle s’approchait. Y’avait pas grand-chose dans les pupilles, concentrée sur sa mission telle qu’elle l’était. Quelques pas en plus, et elle était face à Alan, canon de l’arme posé entre les deux yeux. « Bonjour Alan. » Pris par surprise, évidemment. C’était sa marque de fabrique à la gamine. « Je vous conseille de ne pas chercher à user de vos pouvoirs ou votre arme. » Ca risquerait d’aggraver votre cas. Calme, froide, elle ne bougeait plus d’un iota l’italienne, laissant le piège se refermer définitivement autour de sa cible…



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it all fell down (Alan & Augustin) - Mar 25 Déc - 22:55



It all fell down

Hécate  ϟ Hermès  ϟ  Bélénos .

Père. La dernière fois qu'on m'a annoncé que j'étais père c'était d'un fils que quelques années plus tard on allait m’interdire de voir. Auparavant encore, c'était Maxime, que j'avais voulu plus que tout. La famille n'a jamais réellement eu d'importance à mes yeux, j'étais le premier à faire la gueule quand on faisait des repas. Pourtant, j'avais souvent rêvé avoir des enfants, pour leur transmettre mon savoir, et leur dire que peut importe ce qu'il se passe dans leur vie, ils pourraient devenir tut ce qu'ils désirent. Comment prendre de nouveau ce trait d'optimisme maintenant que l'annonce me vient aux oreilles? C'est se noyer, suffoquer et puis retrouver l'état paisible de l'inconscience, à un stade où la moindre chose négative est complètement annihilé. La peur, le mensonge, la calomnie, la manipulation, tout cela n'existe pas. Parce qu'il arrive quelque chose de trop pur pour ce genre de sentiments. Parfois j'aimerais redevenir un enfant et ne plus me soucier du reste. Oublier cette vie, recommencer, être un exemple ensuite. Qu'aurais-je à lui offrir à cet enfant ? Est ce que je suis encore capable d'aimer sans me lobotomiser dès le moindre signal d'alarme ? C'est Mairead au bout du fil, elle a l'air heureuse et pourtant je sens le tremblement dans sa verbe, tremblante. Elle a peur, sans doute, c'est normal, c'est un événement d'une grande importance. Pour l'avoir vécu je le mesure, même après la troisième fois je suis aussi terrifié qu'elle.  « Ça va aller Mairead, je suis là.» Elle n'a rien dit, mais je la connais, j'entends toutes les questions qu'elle doit se poser.  « Je suis heureux » Pas d'effusions de joie, elle a l'habitude que je fasse preuve de retenue comme je l'ai toujours fait, en revanche elle sait qu'aucun des mots qui passe ma bouche n'est forcé. Heureux je le suis, il me tarde de tenir cet enfant dans mes bras, me sentir important pour quelqu'un encore et savoir qu'il aura la force de caractère de sa mère.

Je reste au téléphone encore un peu avec elle, depuis la mort de son père je la sait fragile, je la sait instable. Mais elle est pleine de ressources, Mairead, et je sais aussi qu'elle saura s'en sortir, faire face. Il se peut que cette annonce la pousse à se concentrer davantage pour ne pas faire naître de flammes au bout de ses doigts pour ne pas se mettre en danger. Elle brûlera le monde un jour, Belisama, aussi bien par ses dons que par ce qu'elle dégage. J'ai confiance en elle, c'est la seule qui a ce privilège là d'avoir la parole sans détour. Et pour chaque mot qu'elle me dira je la croirai. Quelques instants plus tard je raccroche; Le silence se fait dans l'appartement et mes pensées s'effritent hors de ma tête. Trop de faits ces temps-ci; dans ma vie, s'arrangent et se décousent. Augustin me dirait de ne pas me prendre la tête, pourtant c'est lui qui a tort de ne pas assez se faire de soucis. Ça se passe, mieux, bien mieux et je n'ai plus honte de me dire qu'il me manque. A chaque fois qu'il n'est pas là, je me sens horriblement seul. J'ai souvenir de ce silence, assourdissant quand il m'a laissé en Argentine et à chaque fois que l'on se quitte c'est toujours pareil. Je ne laisse rien paraître, il n'a pas besoin de savoir ce qui se trame dans mon esprit, il n'a pas besoin de lire à travers mes pensées. Il découvrirait un homme trop triste. Pourquoi alors est ce que j'ai envie de sourire ? Si l'on fait le compte des choses, il se trouve que la roue commence à tourner. Ça s'arrange, ça vient, quelque chose se met en place et j'ai l'espoir de devenir un homme nouveau, enfin.

Je quitte cette chaise, trop stricte, trop inconfortable, parce que je n'ai jamais cherché le confort. Levé, quelques pas seulement, et la lourdeur sur mes épaules semble se faire moins pesante. Soupir, c'est une sensation inhabituelle et j'ai presque envie d'ouvrir la fenêtre pour hurler ma haine au monde, lui dire va te faire foutre. Parce que je vais devenir père. Putain.

Les yeux qui se lèvent, je rencontre l'obstacle d'un canon d'arme fiché entre mes yeux. Main braquée dans ma direction, une femme me tient en joue. Qui est elle ? C'est démone ? Pourquoi est ce que ce sont toujours des inconnus qui veulent mettre fin à ma vie ? Il se souvient d'elle en fait, son visage de poupée, son aura noire, à la fête foraine en compagnie de Flores. Tout se met en marche, et mon cœur semble cesser de battre.

c'est foutu.

Diaphragme bloqué, point de côté, je réalise que cette fois c'est fini. Elle a dans le regard cette haine que je ne connais que trop bien, pour toute les fois où j'ai fait ce numéro à Augustin. Mais elle, elle ne sait pas qui je suis, rien ne la retient d'appuyer sur la détente. Elle va appuyer, aussitôt qu'elle aura réunit assez de forces pour franchir le palier. Attenter à la vie d'autrui, un geste devenu facile. Et elle, si elle côtoie un monstre tel que Flores, alors elle va appuyer. Ma gorge reste nouée, les mots ne passent pas mes lèvres. Quand souvent je crois que tout s'arrange, c'est la mort elle-même qui vient me mettre des bâtons dans les roues, un flingue sur le front parce qu'elle ne veut pas. Parce que je ne mérite pas.

Elle va appuyer sur la détente.

Elle va appuyer et je vais mourir. Là, comme ça, parce qu'elle me hait, cette femme. Flores ?  Qu'importe les raisons, parce que justement, elle me hait et je le sais. Qu'est ce que je peux bien lui dire à cette femme hein ? J'suis qu'un escroc, j'ai pas envie de savoir à quoi elle pense, j'ai pas envie de savoir comment elle m'a imaginé mort. Elle n'a pas appuyé depuis que je ne bouge plus.  Elle ne peut pas appuyer si elle ne me dit pas pourquoi elle est ici. L'orgueil humain souhaite tartiner une dernière couche avant la mort. Souviens toi de cela, sous ton regard impuissant, tu m'observes avec ta vie entre mes mains. Et je jubile, parce que je vais appuyer sur lé détente et tu vas mourir. Je connais ces éclats dans ce regard, je sais la satisfaction que procure la vengeance sur le point d'être accomplie. Si je parle, elle va me tuer. Et je n'ai pas envie de mourir, je n'en ait plus envie. Je dois rester immobile, je dois rester soumis à ce qu'elle veut, je dois continuer. Pas d'incandescence, pas d'arme à feu, juste cette femme et son arme, et moi.

J'accepte, je n'ai pas le choix. Parce qu'elle va appuyer.

Je ferme les yeux, j'attends.




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it all fell down (Alan & Augustin) - Mer 26 Déc - 0:37

it all fell down.

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Il n’y avait plus qu’un seul geste à faire, et elle mettrait fin à une décennie d’hésitations, et de courses effrénées contre la mort. La vengeance battait dans le cœur, pulsait dans les tempes. Elle avait bien choisi son moment Aura, pour se laisser embarquer par ce flot d’émotions. Y’avait tellement à perdre, et pourtant, elle avait décidé de continuer, d’avancer au fur et à mesure, et de tout sacrifier. Combien de femmes pouvaient se targuer d’être devenues sous-boss à la Camorra, aussi tôt dans leur existence ? Bien peu, d’après ce qu’elle avait pu voir, et vivre. Et elle avait fini par l’être l’une de ces rares, élues presque uniques dans un monde se définissait par la pseudo-virilité masculine. Ca ne faisait que quelques jours, quelques semaines, que cette particule, cette fonction était désormais accolée à son nom, et la voilà déjà dans une position délicate, prête à détruire ce qu’Augustin lui avait interdit de toucher. Si elle avait cherché le pouvoir, l’italienne aurait cédé à son côté rationnel, celui qu’elle mettait un peu plus en berne à chaque minute qui passait. Il fallait croire que la haine contrôle bien mieux une vie que la prudence, alors même qu’elle avait survécu aussi longtemps grâce à cette dernière. Finalement, il n’y avait qu’un seul geste à faire, et elle était incapable de le laisser partir dans le silence.

Cœur tambourinant, visage de marbre, les pupilles détaillaient la silhouette de l’homme face à elle. Il suivait l’ordre, ne pouvait pas d’un pouce. En avait-il l’opportunité en réalité ? Non. Les ombres s’étaient pliées à la réclamation de leur maîtresse, s’étaient enveloppées autour de ses jambes, le clouant sur place. Ce n’était pas très glorieux, ou guerrier, d’assassiner un adversaire de la sorte, mais l’avait-il été, en foutant le feu à un appartement, avec une adolescente à l’intérieur ? Non. Qu’importait la raison qui l’avait poussé à faire ce geste, Aura ne pourrait jamais l’excuser, ou le cautionner. Parce qu’il lui avait pris son amie.

Sa seule et unique amie.

Et il ferma les yeux. Goutte d’eau faisant déborder le vase de ses émotions, et à la haine se mêla le dégoût, la poussant à parler, à insulter, à cracher. Elle aurait dû appuyer, mais elle avait peut-être suffisamment de respect pour Augustin. Ca la poussait à s’expliquer, à ne pas laisser partir Alan sans explication. « Ferme les yeux, c’est ça. Au moins, tu finiras ta vie avec la même lâcheté que tu l’as vécue. » C’était glacial, le ton utilisé en parfaite contradiction avec la rage qui brûlait dans les entrailles. Mais elle savait garder le contrôle Aura, un minimum. Aucun tremblement ne venait parasiter son comportement, aucun mouvement non plus. Le seul moyen de survivre pour lui, ce serait de la pousser entièrement dans ses retranchements, de faire exploser les émotions qui pulsaient dans son cœur. Ca pourrait être simple, dans son état. Mais il faudrait la connaître, il faudrait savoir jouer sur les failles. Et y’avait personne qui pouvait se targuer de cela. Personne qui était présent ce soir.


Elle devait tirer, mais il y avait autre chose à faire avant, pour que l’esprit se tranquillise. Il y avait une toute dernière petite chose… « Ce serait trop facile, de juste te laisser partir, avec tout ce que tu as fait. » Et ça ne calmerait pas les interrogations, ça ne calmerait pas les morts qui continuaient de gratter à l’oreille, de prendre de plus en plus de place. Elle ne contrôlait pas Aura, elle n’avait jamais contrôlé ce don. Parce que c’était impossible. Les fantômes venaient juste, pour réclamer leur dû. Et elle, elle écoutait, elle se perdait dans cette folie qui s’immisçait un peu plus dans l’esprit. « Peut-être que Nina te parle comme prénom… » Quelques secondes, pour laisser le temps à l’information de monter jusqu’au cerveau, pendant que la voix de la jeune fille se glissait à son oreille. « Pourquoi tuer une gosse ? C’était trop dur, de t’en prendre au véritable coupable ? » Elle savait ce qui s’était passé. Avant, après, pendant. Il avait fallu un temps pour que de nombreuses informations viennent jusqu’à elle. Parce que Maximilio avait besoin de son arme, et qu’elle n’avait pas le droit d’être corrompue. Dommage pour lui, ça n’avait pas fonctionné.

Et Augustin ne serait pas là aujourd’hui pour l’aider. S’il avait vu les pions bouger, s’il avait perçu les mouvements de la cavalière qu’elle était, il ne pouvait pas savoir de quoi il en retournait réellement. Elle l’avait suffisamment évité, vu leur dernière confrontation. A part pour un dîner de Noël, deux jours auparavant, sur l’initiative de Sybille. C’était pour enterrer la hache de guerre.

Pour mieux apparaître innocente, le temps du crime.




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it all fell down (Alan & Augustin) - Sam 29 Déc - 10:20



It all fell down

Hécate  ϟ Hermès  ϟ  Bélénos .


Paupières closes attendant l'instant où tout finira. Je m'attendais à ce que ce soit rapide et efficace, puisqu'elle est venue jusqu'à moi c'est qu'elle me traçait depuis un moment. Pour quelles raisons? Elle parle de ma vie comme si elle l'a connaissait et je comprends qu'elle connait Augustin. Alors je me demande si il ne l'a pas envoyé pour faire le travail à sa place, parce qu'il est incapable de me tuer. Il m'a trahi. Il m'a trahi et tout se détruit. Me laisser mettre fin à ma vie n'aurait pas été rendre justice. Alors encore une fois il a joué avec moi, m'a pris pour un con jusqu'à ce qu'il s'ennuie de ce petit jeu.

Elle prononce ce nom et c'est un lourd frisson qui remonte le long du dos, j'ouvre les yeux sur ce regard noir. La haine d'Augustin me suffisait et je n'avais jamais pensé qu'il avait encore des proches, de la famille pour qui cette haine aurait été transmise. Et si je dois faire face à une armée je jetterai quand même les armes. Je suis las de cette bataille, et quand tout s'arrange ça s'empire derrière. Sauf que je fais face à un visage plus jeune. Je déglutis, je n'ai rien à lui dire, ce serait chercher de sauver ma peau. Où bien vouloir lui donner le droit d'avoir des explications, car elle devait tenir à Nina. Elle est une énième personne que j'ai blessé par ce meurtre.

«C'etait Augustin que je voulais avoir, pas elle. J'ignorais qu'elle était là quand c'est arrivé.» c'est facile à dire comme ça, je pourrais tout à fait mentir. Pourtant c'est ce qui est arrivé. Et depuis ce jour là elle m'a hanté de longues années cette jeune fille que je n'avais jamais vue auparavant. Je ne cherche pas à me justifier bien que je n'assumerai jamais cette erreur. C'était Augustin que je voulais voir brûler sous les flammes. Et si elle savait mon état d'esprit quand l'incendie a été propagé peut être qu'elle comprendrait. Le stress, l'angoisse de brûler avec cet appartement la dernière once d'humanité qui me restait. Et je l'ai revu son visage, à Cassandra à la morgue, l'éclat de ses yeux ternis la détresse dans cette dernière grimace. Et je l'ai fait. Inutile de dire à cette femme que c'est Augustin qui a commencé. Maintenant que les choses de remettent il est grand temps d'arrêter le processus de haine. « Elle me hante depuis longtemps. Si c'était à refaire je ne ferai rien.» dans la haine et la colère je sais qu'il est difficile d'entendre raison. Quand j'ai tué Nina je suis devenu tout ce que je ne voulais pas être : lui. Parce qu'il l'a fait délibérément lui, moi je ne voulais pas.

Pas de rédemption pour moi, je ne la cherche pas, je ne la mérite pas. «Ça ne te suffira pas comme réponse, finis en, c'est pour ça que tu es venue, c'est pour ça qu'il t'envoie



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it all fell down (Alan & Augustin) - Sam 29 Déc - 12:03


it all fell down




C’est une soirée tranquille. En cette fin d’année, tout semble s’être arrêté, comme si la ville et le chaos avaient décidé de laisser chacun profiter des fêtes en toute tranquillité. Bien sûr on n’arrête pas un trafic de drogues même à Noël, les dealers ne prennent pas de congés. Augustin s’en est accordé deux loin de la banque (même si le portable continue de sonner et qu’il décroche), journées passés chez lui avec Sybille et son ventre qui commence à lui peser lourd. Elle s’est endormie dans le canapé alors qu’ils regardaient la télé, et il lui caresse distraitement les chevilles. C’est Mary Poppins qui passe sur l’écran, et Augustin observe d’un air peu convaincu les ramoneurs s’adonner à un numéro de danse complètement perché qui lui rappelle certains camés qu’il a pu côtoyer dans le milieu. Il aime bien les Disney, en général. Celui-là, il est pas sûr d’aimer. Peut-être parce que ça parle du fait d’être père, et d’échouer.

Un regard en coin à Sybille. Il ne sait pas vraiment si elle se rend compte de ses doutes, parce qu’il est très présent et qu’il n’en parle pas. Mais elle sait, elle connaît l’histoire et elle sait comment il est. Peut-être qu’ils n’ont pas besoin d’en parler, peut-être qu’être simplement là l’un pour l’autre ça leur suffit à s’épauler. Parce qu’il imagine qu’elle doit en avoir plein la tête elle aussi, des doutes. Lui ne doute pas d’elle. Elle fera une excellente mère.

Le film se finit et se sont les pubs qui réveillent madame, qui râle un peu d’avoir raté la fin. Augustin rit un peu, puis lui propose d’aller au lit. Il se fait tard, c’est le deuxième film qu’ils regardent. "De la feta." Augustin cligne des yeux d’un air interdit. "… Quoi ?" Elle lui agrippe le bras, comme si sa vie en dépendait. "J’ai envie de feta. Il me faut de la feta. Tout de suite." Oh non, pas ça. Augustin serait bien allé au lit. "Syb, on a pas de..." Les yeux de la jeune femme se remplissent de larme – on dirait qu’il vient de lui annoncer la pire des catastrophes. Gus serre la main de Sybille, pestant intérieurement contre ces hormones à la mord-moi-le-nœud. "Ok, ok. Je vais te trouver de la feta."




Il aurait pu aller dans une épicerie de nuit, mais les vieilles habitudes ont la vie dure. Le magasin est vide de nuit, et franchement Augustin n’a pas l’habitude de faire des courses. Il suppose que la feta doit être avec les autres fromages… Encore faut-il trouver le rayon dans tout ce souk.

Il soupire, agacé, un peu fatigué. Quelque chose le tracasse depuis quelques minutes, et il se demande si ce n’est pas ce film qui l’a retourné. Il s’arrête et s’assoit sur un présentoir au rayon pâtisserie. De la feta… Téléphone sorti, il cherche le numéro inconnu à qui il n’envoie plus de sms depuis un moment. Les fuites… Il sourit, se dit que ça le ferait bien rire de le savoir paumé dans un supermarché pour calmer les envies d’une femme enceinte. Il pourrait lui envoyer un texto pour lui raconter, juste une fois… ? Ce n’est pas ça qui représenterait un gros risque ? Il ferme les yeux et visualise son appartement, souhaite le voir. En a besoin, tout comme Sybille a besoin de feta.

Et ce qu’il voit lui glace le cœur.

Aura.

La vision s’arrête, Augustin manque de tomber de son perchoir. Main sur la poitrine, il reprend un souffle saccadé, la panique lui enserre la gorge. Elle va le tuer. Il l’a vu, il a vu le flingue pointé sur sa tête, sait combien elle a attendu cet instant.

Sait que Aura ne rate jamais sa cible.

Il ne peut pas laisser faire ça. Le temps du choix est venu.



L’adrénaline lui donne la froideur d’esprit d’agir efficacement. Il apparaît dans la chambre, ouvre le premier tiroir où il sait qu’Alan range son beretta. Arme en main, il sort de la pièce, s’approche à pas de loups de la scène qui se joue devant lui – le cœur bat la chamade, les sens sont aiguisés par la gravité de la situation. Il évite de penser que c’est terminé, qu’il n’y a pas de solution ; un seul objectif en tête, le sortir de là. Quoi qu’il en coûte. Mais est-il vraiment prêt à en payer le prix ?

Le canon vise la silhouette de sa nièce, et il sent le mélange de pensées des deux protagonistes commencer à lui parvenir. "Aura." Il chasse le flux de sensations étrangères, tente de bloquer son esprit. Il doit être concentré. "Aura, lâche ton arme." Le ton est froid et dur, reflet parfait de ces armes qu’ils tiennent entre leurs doigts. Il s’approche, la tient en joue. Les yeux se portent sur Alan, presque adossé à la fenêtre, à la merci de la jeune femme et de sa vengeance inexorable. Il repose le regard sur Aura, la mort dans l’âme. "Je ne me répéterai pas."




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Aura Sciarra
BLAZE : thinkky
CREDITS : (c) valruna. & ANAPHORE / aesthetic & icônes : clemy & secret santa d'amour !
FACE : Emily Browning
DOLLARS : 2691
SACRIFICES : 1306
PORTRAIT : it all fell down (Alan & Augustin) Original
ANNEES : (la trentaine), masquée derrière le visage de porcelaine et les traits de poupée, tueuse au regard de feu.
CŒUR : (en couple) d'une façon ou d'une autre, le coeur de marbre s'est réchauffé, bien qu'elle ait du mal à comprendre toutes les émotions.. Pensées occupées par une seule personne.
RÉINCARNATION : (Hécate), déesse de la lune, impératrice de l'ombre, guide aux carrefours, sorcière et enchanteresse du panthéon grec.
TALENT(S) : (Umbrakinésie) - ACTIF; (Transmutation) - ACTIF; (Illusions Cauchemardesques) - INACTIF; (Médiumnite) - ACTIF.
FACTION : (Nuova Camorra) mafia dans le sang, dans les veines,
OCCUPATION : (sous-boss) leadeuse de son groupe, soldats et capo à sa botte. (Avocate), spécialisée dans les affaires traîtant des mafias, mettant la sienne hors de soupçon, plombant les autres selon les alliances. (Propriétaire du Ciao Roma)
GENÈSE : (Primus), stade 6, bercée par les voix anciennes.
TALON(S) D'ACHILLE : (scarifications) réclamation de la douleur par le corps, lame perçant la peau à intervalles réguliers pour calmer les pulsions. (Clemens), coeur ouvert au détour d'un verre, soutien infaillible quand le monde s'est écroulé. (Nina), fantôme d'un passé qui ne cesse de la hanter. (Astrid), l'amie, la semblable, la soeur, la bras-droit qu'elle protègera envers et contre tout.
JUKEBOX : [u]within temptation[/u] - [i]ice queen[/i]
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"Nous sommes de ceux qui établissent des stratégies dans l'obscurité pour reprendre la main, jouer selon leurs propres règles et forcer le destin"

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"Nous sommes de ceux qui veulent à tout prix tabasser leur part d'ombre et faire taire leurs sales travers"

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she walks with heaven in her steps and hell in her eyes

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“She has been through hell, so believe me when I say, fear her when she looks into a fire and smiles.”

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it all fell down (Alan & Augustin) - Sam 29 Déc - 18:39

it all fell down.

The scar I can't reverse, when the more it heals the worse it hurts. Gave you every piece of me, no wonder it's missing. Don't know how to be so close to someone so distant. And all I gave you is gone, tumbled like it was stone.





Un face-à-face glaçant qui ne faisait que se prolonger, sans qu’à un seul moment elle ne montre ses émotions. C’était complexe, de faire face à l’afflux de sentiments étrangers, de se retrouver bouffée par un mélange de haine et de dégoût, d’envie de mettre fin à sa vie tout en retenant sa main. Pas par pitié ou lâcheté, juste parce que finalement, vivre n’était-il pas le pire des châtiments ? Peut-être que si, au vu des regrets qu’il semblait avoir, ressenti inconcevable et inconnu chez la plus femme. Cependant, il avait surtout l’air particulièrement heureux. Une bague au doigt, une personne à qui se confier, avec qui vivre et supporter son passé. Et Augustin, comme si les messages n’avaient pas été captés par Aura. Les leaks avaient au moins permis ceci, qu’elle se rende compte à quel point la personne en qui elle avait le plus confiance lui mentait. Ce n’était pas qu’il avait loupé l’opportunité de se venger, et de tuer Alan, à de multiples reprises. C’était qu’il ne voulait pas. Trop dur pour lui, qui préférait un meurtrier à sa propre famille. En voilà une chose qu’Aura ne pouvait pas comprendre, tout en sachant pertinemment pourquoi il faisait cela. Elle, de son côté, elle avait souvent rêvé d’avoir une famille. Augustin avait gâché cette chance qu’elle n’aura jamais.

Les réponses glissèrent des lèvres d’Alan, chaque mot se gravant dans l’esprit de l’italienne. Augustin qu’il voulait, évidemment, et il n’était même pas foutu de vérifier les personnes présentes dans un appartement. C’était le dégoût qui transparaissait désormais dans ses pupilles. Et l’autre ne s’arrêtait pas, enchaînant les excuses et propos qu’elle avait entendus des dizaines, des centaines de fois au cours de sa vie. C’était toujours ça, quand quelqu’un se retrouvait avec une arme entre les deux yeux, et la ferme pensée qu’il n’en sortirait pas. On ressortait le drame de sa poche, quelques larmes coulaient, en même temps que les regrets. Mais, rapidement, on se rendait compte que tout ceci n’était que des mots en l’air, que si la cible restait en vie, si elle reprenait sa vie du départ, elle ne changerait rien. Elle avait bien essayé une fois, Aura. Grand mal lui en prit, car cela s’était passé exactement comme elle l’avait prédit : rien n’avait changé. Puis, qui pouvait exprimer des remords seulement quand la mort toquait à leur porte ?

Et il n’y eut qu’un murmure, pour toute réponse à son discours : « Ce n’est pas de sa part que je suis venue. » Vengeance personnelle dont elle était la seule instigatrice. Et elle avait eu ses explications, juste de quoi calmer la voix dans sa tête.

L’index glissa sur la gâchette, commença à la presser, dernières secondes avant l’inévitable…

Et une troisième voix s’éleva, se mêla à la situation déjà particulièrement tendue. Augustin. « Tu as fait vite pour arriver Augustin. » Elle n’était même pas étonnée qu’il soit là, et elle aurait aimé dire qu’elle s’en moquait. Mais c’était faux. Entièrement faux. Ca bouillonnait, ça lui donnait des nausées, et envie de vomir.  Comment avait-il pu… La trahir ?

Les yeux ne quittèrent pas Alan, mais elle savait qu’une arme était à présent pointée dans sa direction. « Tout était donc vrai… » Les informations qu’elle avait récupérées, les notes qui s’étaient retrouvées sur son bureau, les sms qu’elle avait lus et relus… Et elle avait plongé dans le passé, avait traqué chaque mouvement des deux hommes, chaque départ dans un nouveau pays. C’était de la sous-estimer que de croire qu’elle n’était pas capable de remonter aussi loin. C’était de la sous-estimer, que de la penser aveugle aux liens unissant des personnes. Peut-être n’avait-elle juste pas voulu voir la vérité avant…

Ordre répété, ordre auquel elle aurait dû obéir, le sous-boss courbant l’échine face au consigliere…

Et elle ne le fit pas. Elle resta droite, sans baisser aucunement son arme. Pourquoi le ferait-elle après tout ? Sauf qu’à présent, il y avait Augustin dans la danse. Augustin qui n’hésiterait pas à la descendre. Augustin qui n’avait jamais été différent de Maximilio. Il était de son sang. « A ton avis, auras-tu le temps de me tuer avant que je n’appuie moi-même sur la détente ? » Elle était à bout portant sur Alan, et l’italien connaissait son temps de réaction, suffisamment faible pour lui permettre de mettre fin aux jours de l’autre le temps que la balle se loge dans sa propre tempe. Une réalité. Et pourtant, elle-même n’avait toujours pas appuyé…

« Depuis quand dure cette mascarade ? » Double question, sur leur relation. Posée aux deux à la fois, alors que son cerveau tentait de faire face à la déferlante des émotions, de rester froid et logique. Petits picotements dans les doigts, tremblements presque, quand on s’y attardait….

Trahison au goût amer posée sur la langue.


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it all fell down (Alan & Augustin) - Dim 13 Jan - 20:15



It all fell down

Hécate  ϟ Hermès  ϟ  Bélénos .

Plus aucune logique, dans ma tête, c'est la débacle et je ne comprends rien à ce qu'il est en train de se passer. Mon regard trouve celui d'Augustin, dont l'arme braquée sur la jeune femme qui semble être de son camp. A quoi jouent ils ? Pourquoi cette haine dans le regard de celle-ci alors qu'il ne l'a jamais vue ? A s'en donner la migraine, et même le froid de la fenêtre dans mon dos ne me permet plus d'avoir les idées claires. Elle parle, de nouveau, et je comprends alors qu'il s'agit de notre histoire qu'elle a dû découvrir par les informations qui ont fuitées récemment. Si vengeance elle cherchait au nom de Nina, je comprends le trouble semé dans sa tête de savoir que le père de la victime a une liaison avec son meurtrier. Elle demande, elle a besoin de savoir, quand tout ceci à commencé. Et je n'ai aucune envie de me souvenir de ces détails là.  Les iris aciers me transpercent, elle me tue du regard, elle rêve de me voir mort, elle rêve d'exorciser Augustin de ma présence. Et c'est foutu pour moi, parce que quoi que je dise elle ne pourra pas se mettre à ma place et me donner le pardon. Les erreurs que l'on a commises devaient un jour revenir au point de départ, être décortiquer, quand est ce que tout ceci à commencé ? « Benicio. » Le prénom, le premier d'une liste courte et pourtant trop longue déjà. C'est là que tout a déraillé. Après, c'est Augustin qui est entré en scène, une vie arrachée pour une autre, etc. Mon regard trouve de nouveau celui de l'homme qui se tient derrière, prêt à tuer une membre de son groupe sans doute pour ma vie. Et je ne mérite pas tel sacrifice. Quelle mise en scène. Est ce que tu es encore en train de t'amuser avec moi Augustin ? Est ce que ce qu'il se passe est réel ? Par prudence, je pars du principe que ça l'est, parce que je n'ai plus envie de croire qu'il me traite comme une viande, comme une proie avec laquelle il s'amuse avant de dépecer. Je ne cherche pas à être rassuré par les couleurs sombres de son regard. Juste, j'ignore pourquoi je le fais. Le nom de son frère évoqué, le fera t-il réagir ? « Mon équipe l'a attrapé, emprisonné, il s'est battu avec un de mes collègues qui l'a descendu. J'étais le responsable de l'affaire.» Et lui aussi, il a cru, pas vrai Augustin ? Toi aussi tu as fait l'erreur de croire, quand tu as tiré sur ma femme.

L'histoire qui vient d'entre mes lèvres, au moindre moment où Augustin la dément, je suis un homme mort, mais je ne joue plus la sécurité, je suis fatigué d'expliquer, de rendre des comptes. « Il a tué Cassandra et Maxime, j'ai tué Nina.» Les faits, simples tranchants pourtant, aucune envie de tourner autour du pot plus longtemps. J'ai déjà dit que je n'avais aucun intention de tuer Nina, c'est Augustin que je voulais brûler. Et je m'en suis mordu les doigts, j'ai tenté vainement de mettre fin à mes jours parce qu'elle m'a suivie, cette jeune fille, dont la beauté solaire aurait dû continuer à éclairer le monde. Éteinte, de mes mains. Souffle coupé à ces mots pourtant, mon coeur tremble, parce que j'ai honte encore aujourd'hui et jusqu'à ma mort j'aurais honte. La suite, Alan, la suite. « On a fuit ensemble, pas le choix, c'est moi qui lui ai imposé ça. On est passés en Italie, en Turquie et en Argentine. » Etapes vécues, images qui reviennent dans mon esprit comme un cancer que j'avais cru avoir soigné. Et je ne peux me défaire de l'emprise d'Augustin, je ne l'ai jamais voulu, c'est lui qui est parti, sans me comprendre. J'étais jeune, perdu, il m'a laissé. « Je l'ai haït puis aimé, il était tout ce qu'il me restait. lui aussi je crois» Histoire complexe en fin de compte, elle souffre de nos enfantillages, trahie. « Je l'aime encore.» Est ce que tu te souviens Augustin ? Je t'ai dit que jamais plus je ne te le redirai. J'ai failli, quand on a retrouvé gout à cet amour interdit, et je savais que cela ne nous apporterait rien de bon. Je l'ai quand même fait. J'inspire, j'ai fini, je n'ai plus rien à dire.




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it all fell down (Alan & Augustin) - Mar 15 Jan - 2:03


it all fell down




Elle sait. Elle n’est pas stupide, Aura, ne l’a jamais été. Il s’y attendait, savait pertinemment qu’elle finirait par faire le lien, mais n’avait fait que poser un mouchoir sur ce qui le gênait. Il refusait de faire ce choix impossible, et en orgueilleux fini il avait simplement ignoré le problème. Attendant qu’il se présente à lui, le mette dos au mur. Ou plutôt un flingue dans la main, et celui d’Aura pointé en plein cœur.

Il bat la chamade, celui dans sa poitrine, la question de la jeune femme lui fait resserrer son emprise sur l’arme. Réflexe inutile, question rhétorique. Non. Il n’aura pas le temps. Et s’il essaie, il aura perdu les deux parties de lui qu’il ne veut pas voir disparaître. Alors c’est Alan qui parle, Alan qui choisit de répondre et Augustin lui lance un regard interloqué – pourquoi fait-il ça ? Aura ne sera pas raisonnée, ni convaincue, ni amadouée. Benicio. Le reconnaît-il, Alan, le reconnaît-il en elle alors qu’elle le pointe de toute sa fureur ? Retrouve-t-il ses traits, son regard, comme lui le retrouve ? Sûrement pas. Elle n’est qu’une inconnue pour lui, une inconnue qui tient leur destin à tous les trois entre les mains. On dirait que la partie est finie. Ce qui a commencé dans le sang finira dans le sang – mais Augustin ne peut pas accepter cette idée.

Les sens en alerte, il laisse échapper le contrôle et sent les pensées revenir, chuchotements tout d’abord, puis les émotions le heurtent. La fureur rouge et brûlante qui émane d’Aura, plantant des pics de culpabilité dans sa poitrine. Et puis il y a Alan et cette autre émotion aussi forte, douce pourtant. Il ne sait se l’expliquer mais elle lui paraît avoir la couleur brillante du lait, et ce qu’il ressent lui enserre la gorge. Les yeux noirs trouvent leurs jumeaux, et il hoche imperceptiblement la tête aux mots avoués qui le tuent un peu plus, aux émotions qui menacent d’exploser de part et d’autre et qui lui éclatent le coeur. Il serre les dents, approche un peu plus le canon de la tête de la jeune femme à qui il voudrait tellement rendre toute sa vie au lieu de la lui prendre. Des larmes de rage pointent au coin de ses yeux échauffés par le don.

"Tu sais pourquoi maintenant. Alors baisse ton arme." Il fait quelques pas de côté sans lâcher sa cible, pour être un peu plus en face d’elle, pour qu’elle le voie. Pour qu’elle le regarde, pour qu’elle l’écoute. Pour qu’elle lâche Alan des yeux, coûte que coûte. "Ce n’est pas de sa faute. C’est moi que tu devrais tuer. C’est à cause de moi qu’elle est morte." Nina. Il est parcouru d’un frisson, a de nouveau cette impression qu’elle est là, avec eux, dans cette pièce. C’est la première fois qu’il met des mots sur cette vérité qui le déchire de l’intérieur, sur cette culpabilité qu’il ne pourra jamais se pardonner. Le beretta toujours pointé sur Aura, il ne lâchera pas tant que son canon n’aura pas quitté Alan. "J'ai agi bêtement. Je n’ai pas supporté de perdre Benicio." Il cligne des yeux, entrevoit dans les méandres de son esprit et celui de la jeune femme ce qui pourrait peut-être suffire à la désarçonner – et qui équivaudrait à la perdre pour toujours, certainement. Il déglutit, puis annonce d’une voix grave cette vérité qu’il lui avait toujours cachée. "Je n’ai pas supporté de perdre ton père, Aura."




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it all fell down (Alan & Augustin) - Mar 15 Jan - 11:04

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Depuis quand ? Peut-être s’attendait-elle naïvement à quelque chose de récent, quelque chose qui pouvait facilement être brisé. Pour se rassurer, pour ne pas perdre la confiance et les sacrifices qu’elle avait faits pour Augustin. Il était le seul à avoir eu un réel intérêt dans son existence, le seul à lui avoir fait faire un pas après l’autre dans ce monde où on ne faisait que lui mettre des bâtons dans les roues en permanence, pour la tester. Finalement, il s’avérait qu’on n’était jamais mieux trahi que par les siens, non ? Le sourire sur ses lèvres était douloureux, reflétait bien le je-m’en-foutisme et la peur qu’elle ressentait en même temps, à l’idée de perdre ce qu’elle estimait. Elle avait toujours cru que tout irait bien avec l’italien. Ou plutôt, elle avait été guidée par un sens de la loyauté bien trop fort à son encontre. Il était le père de Nina, le père d’un rayon de soleil, et à cause de l’âme de la défunte, peut-être lui avait-elle accordé un peu trop de crédits Aura… Beaucoup disaient que le dieu les influençait, quand on échangeait avec des récurrences. Chez elle… C’était les morts qui faisaient leur nid, ceux qui avaient été proches d’elle. Et c’était douloureux, de toujours les avoir près d’elle…

C’était pire que ce qu’elle pensait. Benecio, ça devait faire quinze, si ce n’est vingt ans qu’il était mort. Et ils se connaissaient depuis ce moment-là ? Quand Nina était morte, avaient-ils réellement… L’esprit se gela, sous l’effet de la potentielle révélation. Et elle écouta la suite, comme dans un état second. Elle entendait chaque mot, prenait pleinement conscience de la claque dans la gueule qu’Alan lui mettait. Autant la mort de l’aîné d’Augustin ne lui faisait ni chaud ni froid, autant le reste… Le myocarde s’accéléra, palpitations incontrôlées de l’italienne et iris qui se noircissaient au fur et à mesure que les révélations avançaient. L’esprit se barrait, la raison aussi. Les émotions s’emballaient, et ce fut la respiration qui en prit un coup. Très léger le changement, mais au vu de la proximité, cela pouvait ne pas échapper aux autres. Qu’importait.

Ce soir finira dans un bain de sang.

« Alors, c’était donc ça. » Murmure, elle ne semblait pas pour autant prête à baisser son arme. L’explication, elle la voulait pour son âme et conscience, pour ne pas hanter cette terre quand elle crèvera. Plus vite que prévu, à n’en pas douter. « En effet, aujourd’hui, il n’a plus que toi. » Parce que ça s’était brisé, entre Augustin et elle. Qu’est-ce qui lui avait pris, de se croire importante à ses yeux ? Au mieux, elle était une arme, à l’époque, actuellement encore. Au pire… Rien. Aucun intérêt. Juste un ordre qu’il avait suivi. Et finalement, plus le temps passait, plus elle se rapprochait de la seconde option, griffes glaçantes de la solitude déchirant son cœur. Quant à la déclaration d’amour… Devait-elle être émue ? Dommage qu’elle s’en contrefoutait.

Augustin se déplaça, de manière à se retrouver dans son champ de vision. Pourtant, le regard restait accroché à la silhouette d’Alan, vision seulement troublée par Nina. Fantôme souriant, comme toujours. Elle n’avait pas grandi. Elle avait gardé cette candeur qui avait toujours tant fait défaut à Aura. Mais elle ne baissera pas son arme la gamine. Y’avait trop de colère, trop de dégoût pour qu’elle le fasse. « Non. » Répondre à l’ordre, une fois de plus. Défier ouvertement l’autorité, pour la première fois. L’enfant sage se rebellait. L’enfant sage se brisait. « Je sais Augustin. » Ca avait déjà été dit. Peut-être n’avait-elle pas souhaité le voir, n’est-ce pas Nina ? C’était à cause de lui qu’elle était mort, parce qu’il avait laissé les émotions le guider suite au décès de son frère. Cercle vicieux qu’Aura répétait elle-même, sans même y réfléchir.

Derniers mots.
Père.
Bien sûr.
Se foutait-il de sa gueule ? Y’avait rien eu comme gestes de la part de l’homme quand il était encore en vie. Ca ferait d’Augustin son oncle. De Nina sa cousine. Ca lui offrait une famille qu’elle avait toujours recherchée. Et désormais… Elle se souvenait juste, quand elle pensait à Benicio.

De la haine.
Des mots qui blessent.
De l’aîné qui voit sa progéniture spoliée, écartée du rôle principal par une inconnue.
Bâtarde qui n’a eu que la chance qu’un oracle passe par là, que la mère soit une récurrence assumée.
De l’existence qui n’est appréciée de personne dans sa famille.


« Il n’est pas mon père. » Mais elle perdait le contrôle. Les ombres se rassemblaient, assombrissaient la pièce. Hécate se nourrissait des émotions négatives, et se réveillait de son sommeil. L’évolution se rapprochait, à pas de loups. « Ca ferait de Nina ma cousine. » Les faits s’énonçaient, glacials. Et y’avait toujours le fantôme, dans son champ de vision, qui gagnait en consistance, petit à petit. Un autre qui se mêlait, lentement… « Tu m’as menti. » Mensonge et trahison. Comme toujours, elle ne méritait pas la vérité.

Le pouvoir s’accentuait, échappant une fois de plus au contrôle. Craquement d’un os, certainement celui d’Alan puisque lui seul était entravé par les ténèbres. Une cheville, un pied, un tibia, qu’importait. Les doigts ne tremblaient pas, pour combien de temps encore ? Y’avait tout sur le point de s’effondrer. Y’avait tout qui s’était effondrée. « Je comprends mieux pourquoi on me disait de ne pas te faire confiance. » Et elle n’avait rien écouté.  

Amertume.



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it all fell down (Alan & Augustin) - Mar 15 Jan - 20:59



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Hécate  ϟ Hermès  ϟ  Bélénos .

Explications faites, Augustin intervient à son tour, vient se mettre entre elle et moi, l'arme braqué sur elle, qui a pourtant de lui être proche. Grimace, je n'ai pas envie de le voir mourir entre mes mains. Aussi étonnant que cela puisse paraître, et bien que j'ai longtemps rêvé de le tuer de mes propres mains, souvent proche de le faire, jamais eu le courage. Augustin serait visiblement prêt à se sacrifier pour moi, à moins qu'il sache pertinemment qu'elle ne lui tirera pas dessus. A moins qu'il soit aussi complètement fou, ce qui est sans doute la réponse la plus probable. Je soupire, discrètement, elle ne comprend pas, bien sûr, ce que je lui ai raconté n'était pas fait pour l'amadouer mais bien pour lui évoquer les faits. Nous faisons hélas une victime en plus dans notre histoire trop compliquée pour être réelle. Pourtant je lui ai bel et bien avoué mon amour pour ce monstre, je déteste faire ça, mais elle avait le droit de savoir tout ça. Les mains le long du corps, j'ai l'impression de sentir la pression sur mes épaules. Augustin a parlé, avoue alors que cette jeune femme est la fille de Benicio. Sourcils froncés, visiblement elle n'était pas au courant et cela la met hors d'elle. Le visage pourtant angélique change sur l'horreur tandis que la pièce s'assombrit. Vestiges d'un don sans aucun doute, j'observe les recoins, les écoute parler en espérant qu'Augustin saura la raisonner avant qu'elle ne perde tout contrôle de ses émotions.

Et ça craque, en moi, les côtes se déplacent, douloureuses. Une plainte me fait grimace, je porte la main sur mon t-shirt en sentant une vive chaleur et le sang qui afflue. Elle s'en prend à moi, parce qu'elle me met responsable de toute cette histoire malgré les mensonges d'Augustin, mais j'imagine bien que si elle n'était pas au courant de son lien familial avec Benicio c'était pour une bonne raison. Et j'ai l'impression de contredire tout ce que j'ai déjà pu dire sur Augustin, mais il n'est en vérité pas une mauvaise personne. Il n'y a pas plus fidèle à sa famille que lui. Il l'a prouvé, en commettant le meurtre pour son frère, en allant me frapper presque à mort pour sa fille, et de longues années après encore m'en vouloir. Alors je n'en doute pas, il doit y avoir des explications, en attendant je ne peux pas la laisser prendre le dessus sur ses émotions. C'est une déesse et j'ignore son stade, sa stabilité.

Malgré la douleur qui me prend au ventre, je me concentre pour ramener la clarté dans mon appartement, les lumière rayonnent, percent les ténèbres -Conscient que cette obscurité pourrait nous avaler tous les deux. Une chance que j'habite Bélénos, c'est sans doute la première fois que j'en viens à penser cela. Blessé par la jeune femme, je n'ai néanmoins pas de rancune à son égard. Je ressens sa tristesse, j'ai l'impression de me revoir quand Augustin s'est détourné de moi pour ne plus jamais revenir, abandonné, trahi. Il a une sacré paire de gens qui ne l'aiment pas lui, il ne changera jamais. J'attrape le bras d'Augustin, l'oblige à baisser son arme, tout en me tenant les côtes. « Assez maintenant, assez. » Je souffle, supplie Augustin de se calmer, parce qu'il sait que tenir une arme dans sa main peut être trop dangereux si les instincts se font trop forts. Il y a eu trop de morts, trop d'incidents qui ont changé notre relation, qui l'ont ternie. Trop de tristesse dans leur histoire, je n'en supporterait pas une de plus a moins que ce soit moi-même. « Nina m'a longtemps hanté, je veux pas d'autres fantômes. » je grimace, légèrement recroquevillé sur moi-même alors que la respiration se fait difficile.  Les côtes déplacées, la douleur intercostale m'empêche d'inspirer sans me faire mal. « Posez vos armes, discutez tous les deux, ensuite tu me tuera si tu le veux. Fais le parce que tu m'en veux à moi et pas à lui.» J'en suis à un stade où ça m'indiffère de mourir, je ne veux juste pas qu'Augustin le paye cher. J'en profite pour me laisser tomber sur mon canapé, ne trouvant pas de position confortable pour réduire la douleur. « Il y a eu assez de vengeance comme ça. »




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it all fell down (Alan & Augustin) - Mer 23 Jan - 0:48


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Tu m’as menti. Ça tonne comme en plein orage, ça fait mal. La réalisation d’une vie de mensonges, d’une vie bafouée et spoliée, d’une vie volée depuis le tout début. Ça lui fait mal à Aura et il le ressent, la haine se transforme en quelque chose de plus triste et de plus malsain encore. C’est comme quand Aura s’est réveillée, ce jour là à l’hôpital. C’est pareil mais en pire – ce soir tout es décuplé. La trahison n’a pas le même goût dans la gorge, la déception s’est muée en haine viscérale. Il a menti, Hermès. Il a menti Augustin. A elle. A lui. A lui-même.

A qui n’as-tu pas menti, Augustin ?

Les ombres se rassemblent et la pièce s’assombrit, l’œuvre d’Hécate qui gronde et qui monte en puissance. Les doigts d’Augustin se resserrent sur son arme et il plisse les yeux. Comme ce jour là à l’hôpital, il reste campé sur ses positions, ne donnera pas une chance à sa nièce de le voir faire un pas de recul. Pas avec le canon pointé sur Alan. La tension monte à chaque seconde et les ombres les entourent, sur le métal froid du berreta les doigts ne tremblent pas mais le cœur lui frissonne. Je suis désolé, souffle-t-il, mais les mots se perdent à jamais entre la peur et la nervosité. Il ne répond rien, Augustin, parce qu’aucune parole ne pourra expliquer ce qui fut, et ce qui est.

Un craquement retentit alors derrière lui et il reconnaît le bruit caractéristique d’un os brisé. Les yeux se retournent sur un Alan qui encaisse le choc, une grimace de douleur sur le visage. Cette fois, les mains tremblent et c’est la colère qui embrase tout son être, redressant sa visée entre les deux yeux de la sous-boss. "Fais pas ça..." Ce n’est pas un ordre ni même une supplication, c’est une menace. C’est craché avec le venin qui lui monte à la tête alors qu’il se prend la douleur d’Alan en pleine face, vagues de souffrance qui s’écrasent contre les parois branlantes de son esprit. Elle inonde tout, la douleur, elle rallume les feux et le prive de sa lucidité en touchant en plein dans son point le plus faible.

Et c’est lui qui la ramène, la lucidité, en même temps qu’il invite la lumière à faire son retour dans la pièce. Une main ferme attrape son bras et il réclame l’arrêt des hostilités. Augustin ne le regarde pas, les yeux vissés sur le visage de sa nièce et en cet instant ils n’ont jamais été plus similaires : regards d’aciers habités par un feu où brûle la plus incandescente des flammes. Alan force encore sur son bras et l’œil d’Augustin est attiré vers lui quand il est agité d’une secousse de douleur. La décharge, il la ressent aussi et grommelle, avant d’abaisser lentement son arme. Lentement, les yeux attentifs au moindre mouvement de la jeune femme. Alan a raison. Il y a eu trop de morts, trop de pertes stupides qui auraient pu être évités si seulement il avait écouté la raison au lieu de sa colère. Il s’avance difficilement vers le canapé et Augustin serre les dents. Une veine d’agacement et d’inquiétude bat contre sa tempe et il repose les yeux sur Aura. "Tu ne le tueras pas." Ordre lancé de lui à elle, en fait ça sonne presque comme un défi. Il lui a déjà dit : il est seul responsable. Nina le sait, elle aussi. Nina. Quand il pose les yeux sur Aura, il lui semble la ressentir auprès de lui. Voilà un moment qu’il n’avait pas été visité par sa fille, serait-elle avec elle en ce moment ? "Benicio ne savait pas." La voix est dure et sèche, il n’y va pas par quatre chemins. "Tu ne devais pas savoir non plus. Ordres de Maximilio." Pendant des années il avait gardé le secret, même après la mort de son frère. Les ordres étaient les ordres. Et puis quel intérêt y avait-il à remettre en question sa vie, son éducation ? Dans quel but ? De toutes façons le boss la préférait à ses vrais petits enfants. Il n’y avait que Nina qu’il aimait autant. Parce qu’elle était différente. Pure.
Pas comme eux.

Il s’approche du canapé, prudemment. Cache un peu Alan à elle, garde la main prête à l’attraper pour se casser d’ici si besoin.

Prêt à l’abandonner devant le fait accompli. Prêt à s’enfuir.

Qui n’as-tu pas abandonné, Augustin?

Il la ressent encore, cette présence qui l’étrangle, en ressent une autre à travers la colère tremblante de sa nièce. Une autre plus ancienne, plus intimement liée. Faible, mais autour d’elle il ressent surtout du mépris. Il lève les yeux sur Aura, quelque peu déstabilisé par ces êtres, ces esprits auquel il s’efforce de ne pas croire.

Les doigts s'agitent, se referment nerveusement en un poing. Il n'a qu'un pas à faire, et ils ne seront plus là.





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Aura Sciarra
BLAZE : thinkky
CREDITS : (c) valruna. & ANAPHORE / aesthetic & icônes : clemy & secret santa d'amour !
FACE : Emily Browning
DOLLARS : 2691
SACRIFICES : 1306
PORTRAIT : it all fell down (Alan & Augustin) Original
ANNEES : (la trentaine), masquée derrière le visage de porcelaine et les traits de poupée, tueuse au regard de feu.
CŒUR : (en couple) d'une façon ou d'une autre, le coeur de marbre s'est réchauffé, bien qu'elle ait du mal à comprendre toutes les émotions.. Pensées occupées par une seule personne.
RÉINCARNATION : (Hécate), déesse de la lune, impératrice de l'ombre, guide aux carrefours, sorcière et enchanteresse du panthéon grec.
TALENT(S) : (Umbrakinésie) - ACTIF; (Transmutation) - ACTIF; (Illusions Cauchemardesques) - INACTIF; (Médiumnite) - ACTIF.
FACTION : (Nuova Camorra) mafia dans le sang, dans les veines,
OCCUPATION : (sous-boss) leadeuse de son groupe, soldats et capo à sa botte. (Avocate), spécialisée dans les affaires traîtant des mafias, mettant la sienne hors de soupçon, plombant les autres selon les alliances. (Propriétaire du Ciao Roma)
GENÈSE : (Primus), stade 6, bercée par les voix anciennes.
TALON(S) D'ACHILLE : (scarifications) réclamation de la douleur par le corps, lame perçant la peau à intervalles réguliers pour calmer les pulsions. (Clemens), coeur ouvert au détour d'un verre, soutien infaillible quand le monde s'est écroulé. (Nina), fantôme d'un passé qui ne cesse de la hanter. (Astrid), l'amie, la semblable, la soeur, la bras-droit qu'elle protègera envers et contre tout.
JUKEBOX : [u]within temptation[/u] - [i]ice queen[/i]
RUNNING GUN BLUES : it all fell down (Alan & Augustin) 3EjRVfqZ_o
"Nous sommes de ceux qui établissent des stratégies dans l'obscurité pour reprendre la main, jouer selon leurs propres règles et forcer le destin"

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"Nous sommes de ceux qui veulent à tout prix tabasser leur part d'ombre et faire taire leurs sales travers"

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she walks with heaven in her steps and hell in her eyes

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“She has been through hell, so believe me when I say, fear her when she looks into a fire and smiles.”

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it all fell down (Alan & Augustin) - Dim 27 Jan - 21:58

it all fell down.

The scar I can't reverse, when the more it heals the worse it hurts. Gave you every piece of me, no wonder it's missing. Don't know how to be so close to someone so distant. And all I gave you is gone, tumbled like it was stone.





Réveille-toi. Fallait cesser de croire, de se dire que tout finirait bien. Parce que jamais rien n’avait bien fini dans sa vie. Il n’y avait que du sang autour d’elle, que des morts qui hantaient son esprit, côtoyaient sa solitude. Et ce soir, elle s’apprêtait à en ajouter un autre, à poursuivre un cycle de violence et vengeance… La haine était une amie fidèle. Ca se reflétait dans ses pupilles, dans ses iris qui perdaient de leur calme. Le gris du lac laissait place au noir des ténèbres. Elle y plongeait, ne se sortirait pas du magma, mais qu’importait, elle aurait la justice qui lui tenait tant à cœur. Quitte à détruire, tuer le seul qu’elle n’avait jamais apprécié. Ce n’était pas grand-chose, de supprimer un seul être de sa vie. Ca paraissait si simple, et elle l’avait tant de fois fait… Alors, pourquoi aujourd’hui, tout semblait différent ? Pourquoi, à la pâle lueur des ténèbres de cette nuit, elle s’écroulait autant ? Le pouvoir s’était évadé, avait blessé, sans qu’elle le souhaite. Le contrôle s’échappait, une fois de plus, réagissait à l’inconscient plutôt qu’à la raison. C’était le danger dans tout cela… Qu’elle le tue sur un coup de sang, une bonne fois pour toute. Ce qu’elle devrait faire.

Et il parlait Alan, toujours. Il souhaitait mettre un terme à tout cela, empêcher Augustin de tirer. Augustin qui se dévoilait être son oncle, sans pour autant choisir le camp de sa famille. Parce qu’elle n’était qu’une pièce rapportée Aura, qu’une gamine qu’on avait maintenue dans le mensonge pour mieux la contrôler. Juste à cause de sa mère, juste à cause d’une prédiction, juste parce que ce fou voulait une héritière divine. « Arrête de parler d’elle. Arrête de parler de ce que tu ne sais pas. » Elle ne l’avait pas hanté. Il ne la voyait pas tous les jours, comme c’était le cas pour elle. Fantôme envahissait, qui continuait de communiquer avec la même voix que Nina. Ca s’accrochait à la carne au-dessus de l’épaule, avec son regard bienveillant, avec ses mots toujours doux. Elle l’appréciait l’italienne, bien plus qu’elle n’avait été capable de le dire. Et elle aurait tant voulu être à sa place, quand le feu avait pris. Juste parce qu’elle n’aurait manqué à personne. Juste parce qu’elle n’était qu’un rôle, qu’une arme façonnée, comme l’avaient pu être des dizaines d’autres…

La menace lui était passée au-dessus de la tête, comme toutes les précédentes. Il la connaissait Augustin, savait qu’elle ne fléchirait pas. Elle n’avait jamais fléchi. C’était ce que la Camorra appréciait chez elle, son efficacité et son manque d’états d’âme. Logique pure lui servait d’étendard, intelligence stratégique faisant abstraction du reste. Fallait bien que ça se retourne contre ceux qui l’utilisaient un jour, non ?

Pourquoi le protégeait-il ? Pourquoi l’écoutait-il ? Ca la rendait folle, ça titillait les sentiments brûlants de son cœur. Pourquoi la famille qu’elle avait tant cherchée la détruisait-elle ? Elle n’avait pas demandé ça. Elle n’avait jamais voulu ça.

« Evidemment, ordres de Maximilio. Ca a dû soulager ta conscience, de les suivre aveuglément. » Comme elle l’avait fait tant de fois. Sauf qu’elle, à force, elle avait annihilé ses propres émotions. Elle avait préféré ne plus rien ressentir, pour continuer à mener à bien sa mission.

Chaque mot les ramenait un peu plus dans ce plan de l’existence. Nina, avec son innocence à couper le souffle. Et Benicio, toujours fulminant dans sa haine et son dégoût. Il n’avait pas changé, son père. Les émotions étaient toujours les mêmes, quand il posait les yeux sur elle. Même le fantôme ne changeait pas du reste. Et proches d’Augustin, ils gagnaient en consistance, au point qu’elle détache enfin les iris d’Alan, les décale légèrement sur le côté, pour heurter de plein fouet sa famille. Trahison dégoûtante, et les émotions virevoltaient, s’enfonçaient telles des milliers d’aiguilles dans son myocarde. Elle n’avait jamais été autant anesthésiée, submergée, avant aujourd’hui.

Et elle percevait, les mouvements d’Augustin, pouvait presque lire dans son esprit, dans ses gestes, ce qu’il souhaitait faire. Son don, elle le connaissait par cœur, pour l’avoir subi, pour avoir été embarquée à droite et à gauche de la sorte. S’il le décidait, elle finirait seule dans l’appartement d’Alan.

Avec ses doutes, et sa haine, pour unique compagne.

Elle aurait voulu pleurer, chasser les sentiments une bonne fois pour toute, mais y’avait rien qui sortait. Visage de marbre, traits de porcelaine… Et elle craqua, quand le soleil heurta sa peau, lumière aveuglante, brûlant ses chairs. Les ténèbres combattirent, les ombres cherchèrent à s’imposer, à protéger. Et la voix s’éleva à nouveau : « Je ne suis pas ton chien Augustin. Je n’ai pas à suivre tes ordres. » Qu’importait les menaces qu’il profèrerait. Elle n’avait pas à le faire.

Doigt sur la gâchette, dernière pression à effectuer…

Et l’arme disparut de ses mains.

Il lui fallut un temps, à la vue des cendres sur la chair, sur le plancher. Choc vis-à-vis de la nouveauté, et de la tentative avortée. Elle recula, quelques pas, pour heurter un bureau. Le bois se para d’or, en partie, et de diamants. L’interrogation ne passa même pas la barrière de ses lèvres, quand les ténèbres s’emballèrent à nouveau.

Et y’eut qu’une tristesse infinie, émotions non contrôlées face à la digue qui cédait. « J’ai juste toujours voulu une famille… Et même celle-ci en préfère un autre. »

Y’avait jamais rien eu à espérer.



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it all fell down (Alan & Augustin) - Dim 3 Fév - 19:36



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Hécate  ϟ Hermès  ϟ  Bélénos .

Assis dans mon coin, j'observe la scène, la respiration difficile et sifflante. Par les mots qu'ils échangent je comprends vaguement ce qu'il est en train de se passer ; des affaires de famille, qui me concernent que de loin puisque je n'ai pas connu Benicio. J'ai été tenu responsable de sa mort, et cette jeune femme souffre de nos cachotteries. Comme si la haine que l'on s'était porté ne suffisait pas, il a fallut que cela prenne plus d'ampleur et vienne toucher cette femme. Est ce que c'est la mort de Benicio qui l'a empêché de lui dévoiler la vérité ? Il avait sans doute de bonnes raisons, mais je ne risquerait pas de prendre parti au risque d'envenimer la situation et encore moins avec une arme braquée sur moi.  Je ne bouge pas de ma place, je n'ai nulle envie qu'Augustin se mette en danger pour moi, le moment est venu d'assumer les pots cassés sur notre chemin et pour cela je n'ai plus envie que cela finisse en bain de sang. Augustin a baissé son arme, sous ma demande, mais elle, elle ne le fera pas et j'aurais fait pareil à sa place. Elle ne sait rien de moi, elle n'a probablement pas envie de me connaître ni de savoir à quel pont j'ai aussi souffert de cette situation. Advienne que pourra, j'essaye de capter le regard d'Augustin, si cela doit finir maintenant mon seul regret aura été de ne pas pouvoir en profiter plus. Mais tant pis, je sens trop de pression, sur cette arme, et dans ce corps, effrayée par la lumière, princesse des ombres. J'atténue la lumière, d'une part à cause de ma blessure qui m'empêche de me concentrer mais que mon but n'est pas de la forcer à se retrancher.

Et sa haine fini en poussière, l'arme se détruit entre ses mains par une cause dont j'ignore la source. Est ce que c'est Augustin qui a fait ça ? Est ce que c'est elle ? Je fronce les sourcils, interloqué par ce que je vois, elle recule, et de ses mains posées sur mon bureau son aspect matériel change. Tout regard de pie reconnaît de l'or, elle m'en coupe le souffle, je me redresse, je me lève du divan. La voix de la jeune femme change, passe de la colère à l'amertume, la tristesse. J'ignore ce qu'il se passe, si elle sait elle-même ce qu'elle vient de faire. Une partie de moi aurait voulu l'aider, mais je ne suis pas le bienvenu pour lui proposer mon aide, c'est à Augustin de gérer. J'observe Augustin, du regard je lui demande d'être bienveillant, le moment est venu de faire des efforts et mettre son orgueil de côté.




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it all fell down (Alan & Augustin) - Mer 13 Fév - 13:52


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Les ordres étaient les ordres. La conscience n’avait pas voix au chapitre à l’époque, même si elle était là, bien réelle. A regarder cette petite être formatée, élevée à part tandis que ses neveux jouissaient d’une famille et d’un père. Ce frère qu’il chérissait, qu’il savait pourtant cruel et impitoyable avec ceux qui ne trouvaient pas grâce à ses yeux. La famille était son seul mot d’ordre dans la vie. Et Augustin savait que s’il l’avait su, Benicio l’aurait aimée. Mais Maximilio ne voulait pas d’esclandres dans la famille. Et Maximilio avait écouté les oracles, avait décidé de garder cette arme potentielle pour lui tout seul. Maximilio était puissant, intelligent, il était son modèle depuis toujour. Augustin ne remettait pas en question les ordres, même si sa conscience se questionnait. Lui avait accepté Nina, pas de scandale pour un homme célibataire que d’avoir une fille naturelle. Et le plan était clair : si la petite n’était pas divine, à seize ans Aura serait simplement éliminée. Il avait suivi, Augustin, se souvient du soulagement à l’annonce des pouvoirs de sa nièce. Il n’aurait pas à faire face au poids de ces mensonges, il n’aurait pas à faire face à sa propre lâcheté. Mais le destin en avait décidé autrement, et ce moment était finalement arrivé. Quinze ans après, dans cet appartement, Aura braquant une arme vengeresse sur Alan. Prête à se faire justice. A lui faire justice.

Il ne répond pas à la question de conscience, pas plus qu’à l’affirmation d’indépendance de sa nièce. Elle a raison. Elle n’a pas à l’écouter. Elle n’a pas à lui obéir. Elle ne lui doit rien, et surtout plus maintenant. Il n’a rien à dire, rien. Juste à essayer de sauver le peu qui lui reste. De cette vie qui s’écroule depuis des années. Ces proches qu’il a détruits, et Aura qui n’échappe pas à la règle. Il voudrait qu’elle le vise lui, plutôt, mais la vie ne lui donnera pas d’échappatoire aussi facile. Alors il se la créera, attrapera cette main avant qu’elle appuie sur la détente. Lâche, jusqu’au bout. Indigne d’elle et de cette confiance qu’elle lui donnait. Autour d’eux les ombres combattent la lumière et Augustin comprend sans vraiment pouvoir l’expliquer que c’est un duel entre Hécate et Bélénos, un duel qui lui est extérieur et pourtant le concerne directement. Elle n’apprécie pas, Aura. Elle est en colère, Aura. Elle va appuyer sur la détente, et la main d’Augustin s’agrippe à Alan, au dernier instant – peut-être trop tard.

Mais la détonation n’a pas lieu.

Le pistolet disparaît entre ses doigts, dans une nuée de ce qui ressemble à de la cendre.

La confusion est totale, les doigts se resserrent instinctivement autour du poignet d’Alan. Que vient-il de se passer ? Aura recule, Augustin reçoit en pleine tête son incompréhension, le choc encore plus marquant pour elle que pour eux. Il cligne des yeux, réalise alors qu’Hécate a passé un nouveau stade quand elle transforme le bureau de bois en or en le touchant. C’est comme ce qui lui était arrivé, cet été à Lyon. Un nouveau pouvoir, débarqué brusquement dans l’émotion, impossible à maîtriser, impossible à comprendre. Et puis la tristesse et la blessure reprennent le dessus et il l’entend, Augustin, aussi bien dans ses mots que dans sa tête, il entend à quel point elle se sent trahie et à quel point il l’a brisée.

Il n’a rien à faire. Rien à dire. Juste à disparaître de sa vie, car il n’y a plus sa place, pas après ça.

Face à son regard blessé, ses paroles qui ne lui ressemblent pas, il sait qu’il a choisi. Et qu’il a jeté à la mer tout ce en quoi elle croyait, tout ce qu’elle avait toujours voulu, tout ce qu’il avait pressenti mais n’avait jamais voulu voir en face.

Que sous ses airs de contrôle absolu, elle n’était encore que cette gamine discrète, qui s’accrochait à la main de Nina et peut-être un peu trop longtemps au regard de son oncle. Il aurait dû agir alors. Il aurait dû la sauver, depuis longtemps.

Aujourd’hui, c’est trop tard. Un regard échangé avec Alan, et ce qu’il y voit est sans appel. Il se doit quand même d’essayer, pour elle. Pour Nina.

Les doigts lâchent le poignet et il s’approche de Aura, prostrée contre ce bureau devenu éblouissant. Lentement, doucement, comme s’il avançait vers un animal blessé, apeuré. Il n’y a plus de menace entre eux. Juste cette conscience d’avoir fait la faute de trop. Il ne se sent pas légitime. Il voudrait simplement disparaître. "Aura..." Nom prononcé, avec un calme relatif. Il s’attend à l’estocade, le coup de griffe final. "C’est Hécate, n’est-ce pas." Pas une question. C’est certain. C’est surtout un moyen de parler d’autre chose, car il n’y a rien qu’il puisse dire. Il a choisi. Elle a raison. Il lève les mains, en signe de reddition. "Laisse-moi t’aider." Le regard questionne, le souffle coupé.

Hypocrite.




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it all fell down (Alan & Augustin) - Jeu 14 Mar - 20:47

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Y’avait de la peur dans le cœur, bouffant les derniers fils de sa raison. Jamais elle n’en avait ressenti auparavant, et en même temps, jamais elle n’avait perdu le contrôle de la sorte. Or et diamants sur le bout des doigts, sans aucune compréhension de ce que cela impliquait. Pouvoir inconnu, pouvoir repoussant les limites de ses connaissances et de ses capacités. Hécate prenait de plus en plus de place, et pour la première fois de sa vie, elle en prenait pleinement conscience Aura. Elle avait beau catégoriser ses pensées, les multiples voix dans un coin de son crâne, de ces êtres la hantant, au fur et à mesure, elle s’éloignait de plus en plus du stade de mortel pour devenir… Un genre d’hybride, devant céder la place à une divinité qui ne retrouverait jamais ses pouvoirs, jamais sa puissance d’antan. Vulgaire copie d’un être dépassant les prédictions de tous. Elle s’était beaucoup renseignée Aura, avait tenté d’apprendre, de comprendre ce qui se passait, ce que les dieux étaient réellement. Puis finalement, elle s’était rendue compte qu’elle avait eu un excellent exemple avec son ancien Don. Stade avancé qui se devinait aisément sous la carne, jusqu’à perdre les dernières onces d’Humanité le composant.

Et le monde s’était arrêté de tourner. Les battements du myocarde emplissaient l’espace, les veines pulsaient contre la tempe, alors que les transformations continuaient autour d’elle, dès qu’elle avait le malheur de poser les doigts à de quelconques endroits. Un simple contact, et tout s’emballait. Un simple contact, et rien ne s’arrêtait. Fallait rien toucher, mais sans ça, elle s’écroulait la gamine. Enfant perdu, Wendy basculant par la fenêtre. Sauf que dans cette histoire, elle ne s’envolait pas elle. Elle tombait juste, encore et encore, comme la perle salée le long de sa joue. Crash sur le tapis, en même temps qu’une seule et unique goutte de sang. Et le regard se baissa, refusa de se heurter encore une fois à celui de cet oncle déchu. Les doigts étaient blessés, sans qu’elle n’en connaisse l’origine. Multiples entailles recouvrant les mains, s’étendant parfois au-delà des poignets, se mêlant à celles, plus ou moins anciennes, qu’elle s’infligeait elle-même. Que se passe-t-il ? Les interrogations s’enchaînaient, brisaient un peu plus l’âme déjà en mille morceaux. Mais y’avait pas de pleurs, rien de formuler, d’évoquer. Ce n’était pas la peine, quand il avait fait son choix. Ce n’était pas la peine d’en parler. Ca n’avait jamais été la peine.

Elle sentit l’approche plus qu’elle ne la vit, l’animal acculé. L’instinct remplaçait la raison, quand tout le reste s’écroulait. Si ses doigts ne modifiaient pas la structure moléculaire de tout ce qu’elle touchait, certainement qu’elle aurait attaqué, sorti une nouvelle arme de sa poche. Mais y’en avait plus. Pour ce soir, elle s’était contentée d’une seule arme de poing, non enregistrée. Pour ce soir, elle avait cru que cela suffirait à prendre une vie, à déterminer un cercle vicieux bien trop douloureux. Et elle ne s’était jamais autant trompée. A l’approche d’Augustin, ce furent les ombres qui se dressèrent, s’imposèrent pour l’empêcher d’être plus proche, indépendamment de la volonté de son hôte. Hécate cherchait à protéger, pour ne pas avoir à chercher quelqu’un d’autre, pour ne pas disparaître face au soleil aussi. Double réclamation de la déesse, qui contrebalançait de sa colère glaciale l’amertume et la tristesse d’Aura. Emotions inconnues jusqu’à présent, qui prenaient une ampleur inouïe. « Ne t’approches pas. ” Une simple demande, alors qu’une main se serrait contre son corps. Sang tâchant le chemisier blanc, qui ne devait pas s’enfuir. Ce serait une preuve contre elle, si plainte il y avait. Et elle était bien trop dans le système pour ne pas le savoir.

C’est Hécate. « Oui. ” Réponse directe, derrière la vision brouillée. De l’aide. Il voulait lui apporter de l’aide. Le rire s’étouffa dans la gorge, devant la stupidité de la situation. Il n’avait pas voulu l’aider avant. Et il n’aurait rien fait s’il n’y avait pas eu Alan. Parce que lui était important. Pas elle.

Y’avait de la jalousie, et ce fut finalement la fierté qui l’en empêcha. L’ego de la nièce comme de l’oncle était trop important. « Tu ferais mieux d’aider ton copain. Comme tu l’as toujours fait. ” Et le soleil continuait en partie d’abîmer la peau, de la brûler malgré les ombres qui cherchaient à s’accrocher en protection. Un dernier regard, vidé de toute substance, se figea dans celui d’Augustin, bien loin de toutes les émotions qu’elle ressentait, avait ressenties. Ce n’était plus la peine d’espérer, de vouloir une famille.

Et l’esprit se mit en berne, laissa le corps chercher la fuite. Juste pour ne pas avoir à le voir. Juste pour chercher une quelconque protection. Elle voulait juste partir. Loin. Ne plus voir les siens pendant un moment. Jusqu’à ce qu’elle ait fait le point.

Si elle était encore en vie d’ici là.




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it all fell down (Alan & Augustin) - Dim 17 Mar - 15:34



It all fell down

Hécate  ϟ Hermès  ϟ  Bélénos .

La lumière cesse de se répandre, laisse l'endroit à la luminosité habituelle et artificielle. Elle n'a pas l'air d'apprécier mais sombrer n'aurait été bon pour aucun de nous trois. Augustin croit comprendre ce qu'il lui arrive et je le laisse donc s'en occuper. Il prononce un nom, le prénom d'une déesse grecque que je connais de part les quelques informations que j'ai déjà lues sur le panthéon Grecque. Hécate ne m'est pas inconnue et cela donc explique la noirceur qui l'entoure elle. L'ombre et la lumière peinent souvent à se partager le territoire, pourtant je décide de ne pas partir sur ces a priori, parce que je sais ce que c'est d'être la réincarnation de quelqu'un dont on a pas le moindre souvenir et pas le moindre contrôle. On est tous dans le même bateau. Il tente la paix, s'approche d'elle, essaye de la calmer. Et moi je n'ai aucune idée de quelle genre de relation les lie. Cela me donne juste l'impression de deux personnes d'une même famille qui ne se comprennent pas. Un dialogue sera sans doute nécessaire, pour l'heure elle ne semble pas être en état de parler. Elle lui défend de l'approcher, se replie, se renferme.

Je reste en retrait, assis dans le divan, la main au niveau de mes côtes, et la douleur entre celles-ci m'oblige à rester immobile et contrôler la moindre de mes respirations. Et puis elle s'enfuit, débordée par la situation, je ne peux que comprendre. Mon regard se lève vers Augustin qui semble perturbé, inquiet
« Tu devrais la retrouver, elle est un danger pour les autres mais surtout pour elle-même si elle ne contrôle pas ses pouvoirs. »




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it all fell down (Alan & Augustin) - Dim 17 Mar - 17:34


it all fell down




Bloqué par la barrière des ombres comme par les paroles de Aura, Augustin ne bouge pas. Impossible d’avancer, impossible de tendre la main. Le choc est trop douloureux, trop soudain, et le tourbillons d’émotions n’a plus de sens dans son esprit. Il n’a pas à lui tendre la main maintenant, après avoir tout piétiné. Il a choisi.

Le refus est attendu mais n’en est pas moins une claque en pleine face, enterre définitivement sa culpabilité totale dans l’affaire. Irrévocable. Et la fierté de Aura revient, lui crache sa réflexion au visage et la sienne le prend pour argent comptant. Très bien. Il encaisse, serre les dents et les yeux se baissent un instant sur ce bras sanglant qu’elle tient tout contre elle, le liquide tâchant ses vêtements. Le regard s’endurcit, imite celui de sa nièce qui reprend son masque de froideur. Il sait que c’est sa façon de se protéger, l’a compris maintenant depuis quelques mois, mais ils ont été faits du même bois et les fiertés s’entrechoquent, laissent des marques sans jamais ployer. Il ne dit rien, résiste à l’envie de rétorquer qu’il le fera. Il n’a pas le droit d’être en colère, n’a que le droit de se taire et de constater l’étendue des dégâts, de ce qui a été détruit par sa faute. N’a que le droit de la regarder partir sans la retenir, sans avoir un dernier regard. Quand la porte claque derrière elle, il se demande s’il la reverra un jour.

Un silence de mort s’installe alors et Augustin baisse la tête, les yeux posés sur le sol sans y faire attention. Il relève le menton quand Alan parle, et met une seconde à se remettre dans la réalité de l’instant. Il le voit se tenir les côtes, ne manque pas de voir sa difficulté à parler, à respirer. Il fera sûrement le dur, comme toujours, mais des côtes cassées c’est une torture pour n’importe qui. Augustin fronce légèrement les sourcils, l’inquiétude reprenant le pas sur le reste, sur l’agacement, la culpabilité, l’adrénaline de la situation. Il a foiré, en beauté. Mais Alan est en vie. Et si on lui donnait le choix de revenir quelques minutes en arrière, il ferait sans aucun doute les mêmes choix, sans plus de remords qu’il n’en a déjà. Il dévisage Alan un instant, considère rapidement ses paroles mais sait déjà que son choix est fait, anticipe plutôt sur la suite. Le regard dur, il tourne la tête et se met en marche, ouvre les tiroirs d’un meuble dans le couloir de l’entrée, à la recherche des clés de la voiture. Il se rend compte après quelques secondes qu’elles  sont juste posées au dessus, les attrape et revient vers Alan qui est assis dans le canapé. "Je suis la dernière personne dont elle a besoin, crois-moi," répond-il sans plus de cérémonie, les sentiments de nouveau cachés sous un ton concentré et détaché. "Je ne peux pas te téléporter dans ton état, on va prendre ta voiture," enchaîne-t-il, passe un bras sous une épaule de Alan pour l’aider à se relever. Il réfléchit encore, l’ennui est qu’il ne peuvent pas prendre le risque d’être vus ensemble par quelqu’un d’un camp ou d’un autre. "Je connais un thauma qui ne fera pas d’histoires, tant qu’il est bien payé."

Le périple jusqu’à la voiture n’est pas sans difficultés, tout comme la nuit ne sera pas de tout repos.

L’urgence occupe ses mains et son esprit, mais dans le fond de son âme, quelque chose s’est brisé.

Quelque chose qu’aucun thaumaturge ne pourra jamais guérir.




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