AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
Le Deal du moment :
Nike : Jusqu’à 50% sur les articles de ...
Voir le deal

There is a light in the sky.

 :: topics communs
Invité
Anonymous
There is a light in the sky. Empty
There is a light in the sky. - Dim 24 Fév - 18:56



"THERE IS A LIGHT IN THE SKY"
Le 26 Janvier 2019, Mairie d'Arcadia.
Topic Commun

Il est 9h du matin quand la petite salle de la mairie d’Arcadia commence à se remplir. Le discours est prévu pour 9h15. Neil déteste ça, parler en public alors qu’il n’est lui-même pas confiant. Quand il est sûr de lui, des affaires en cours et de ce qui entoure les problèmes de la ville, il n’a aucun problème à tenir une salle entière, curieuse et vorace de réponses. Mais en ce moment, ce n’est pas le cas. Malgré la perquisition du Ciao Roma, malgré l’arrestation de Bellandi, malgré les interrogatoires, au final, ils n’ont presque rien. Et la guerre des gangs continue,  les blessés se bousculent à l’hôpital et les citoyens de la ville continuent de vivre dans la peur et l’inquiétude. Alors il est obligé de monter sur cette estrade, de prouver qu’ils travaillent avec ferveur et intelligence, que chaque jour, ils progressent dans ce combat que le Maire s’est mis en tête de remporter coûte que coûte. Mais lui ne sait pas, que les malfrats en face, ne sont leurs égaux que sur le papier. Qu’ils puent les divinités à plein nez.
Conférence citoyenne, titre un peu pompeux mais qui a le mérite de décrire parfaitement ce qui va se passer cette prochaine heure. Commissaire expliquant la situation du moment, commissaire prêt à répondre à toutes les questions venant de chaque habitants, journalistes ou non, père de famille inquiet, célibataire qui n’ose plus sortir après la nuit tombée par peur d’être pris dans une fusillade éclair.  Le Maire veut calmer la ville, le Maire veut qu’O’Caisin fasse son boulot, le Maire ne comprend pas qu’il fait ce qu’il peut, tout comme les effectifs de polices augmentés ces dernières semaines. Ce n’est jamais assez pour le Maire, mandat qui se terminera bientôt et ce, dans le sang et les flammes si la ville continue de s’embraser sans personne pour l’éteindre.

9H14, Neil monte sur l’estrade après avoir donné quelques indications à ces subalternes présents pour l’épauler et répondre à des questions si besoin. Devant, la foule murmure, les habitants discutent, il y a quelques journalistes connus. Il espère que cette conférence sera utile, pour ceux d’en face et aussi pour le corps de police. Voir si des suspectés se montrent, si leur fierté est telle qu’ils osent se montrer à un tel événement. Tap-tap sur le micro, voir si tout fonctionne, si l’écho ne sera pas trop fort. Excusez moi… Nous allons commencer. Faire taire les voix, relever le poitrail. Être fier de ses hommes, ce n’est pas compliqué mais être fier de lui, c’est différent. Bonjour à tous, j’espère que l’heure n’est pas trop matinale pour vous. Détendre l’atmosphère, calmer le coeur pour faire sourire légèrement l’homme. Je suis le commissaire Neil O’Caisin, la majorité d’entre vous me connaissent déjà et sont conscients du travail mené de front par tout le corps de police d’Arcadia. Pause prévue dans le discours, qu’il va jeter a la poubelle dans quelques secondes et prendre les rênes de la discussion. Il n'aime pas préparer son speech Nei, préfère laisser parler les tripes. Tout d’abord, je voudrais vous remercier d’être ici, de nous faire confiance. Et je voudrais aussi remercier ces femmes et ces hommes, qui donneraient leur vie pour cette ville. Le regard se tourne vers ses collègues, les yeux clairs reflètent la fierté et la confiance offerte. Depuis quelques jours, nous progressons dans l’affaire opposant la ville aux gangs. Un établissement situé dans le quartier de Little Italy et potentiellement lié à des affaires de la mafia italienne, a été perquisitionné. Des preuves ont été trouvé et en ce moment-même, quelques personnes sont interrogées. Le combat avance, nous savons tous que nous sommes sur la bonne voie mais malgré tout, nous comprenons parfaitement que… Non, je comprends parfaitement votre inquiétude et votre besoin de réponses. Alors nous vous laissons la parole et sans mettre en péril notre enquête, nous serons là pour vous répondre, pour vous montrer que la police d’Arcadia est aux ordres de ses citoyens et de personne d’autre. Et pas de ce Maire qui ne comprend rien à rien.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
There is a light in the sky. Empty
There is a light in the sky. - Lun 25 Fév - 21:44



"THERE IS A LIGHT IN THE SKY"
Le 26 Janvier 2019, Mairie d'Arcadia.
Topic Commun
T'es venu parce que malgré tout tu crois toujours au pouvoir des mots. Parce qu'aujourd'hui ces flics qui doivent mener leur messe pour rassurer tes concitoyens au final, ils ne sont pas si différent de toi. Tout est question de volonté et d'ordre, qu'il soit divin ou judiciaire. Chacun fait de son mieux au final, parce que les voix de la justice sont toutes aussi impénétrable que celles de Dieu. Mais peut être qu'elle est trop aveugle, que le bandeau qui lui couvre les yeux à commencé à altérer son jugement. Alors c'est pour ça que tu es venu, rien ne sert de déplorer le fait que rien ne change si tu n'accepte pas au moins d'écouter les raisons de cet échec. Tu commence peut être à montrer de l'âge mais t'es pas encore si désenchanté. Tu ne doute pas qu'il sont durs à la tâche, qu'ils ne sont pas juste en train de faire tourner des donuts sur leurs pouces. Mais à ton échelle le changement tu ne le vois pas. La semaine dernière encore tu as dû ramasser un jeune à la petite cuillère derrière ton église. Bientôt tu vas finir par devoir ouvrir un hôpital, voire un couvent si les âmes perdues continuent à affluer pour se cacher. La société est en train de s'écrouler, et si même la bible sacrée ou l'épée de la justice ne peuvent plus rien y faire, mais où va le monde ma bonne dame. Ça y est tu l'as pensé; cet adage fatidique. Alors t'attrape un muffin gracieusement offert, peut être que le sucre adoucira l'amertume.

La salle est pleine à craquer quand tu t'assois enfin. Ça te fais chaud au cœur comme le jour de la marche pour la paix, de voir que s'il y a encore assez de curieux à son sujet, alors cette ville n'est peut être pas perdue. Tu détaille l'estrade avec attention, il te semble reconnaître quelques visages familiers. Des flics qui sont venus perquisitionner ton église suites aux échos informatiques de septembre. T'avais rien à cacher, ou presque, mais ça ils avaient pas besoin de le savoir. T'aimerais blâmer Midas pour ça, mais c'est entièrement de ton fait si t'as quelques squelettes et piécettes d'or dans les placards. Le commissaire s'avance et tu écoute son discours avec attention. Beaucoup de choses que tu savais déjà, de par les médias ou les rumeurs. Pourtant c'est la tournure qu'il prend, il abandonne le commun pour parler de manière individuelle. Il en fait une affaire personnelle. Tu trouve ça admirable, un tel engagement. Mais tu imagine déjà les dégâts s'il ne tient pas paroles.

Alors tu voudrais pas ajouter de l'huile sur le feu devant de telles promesses louables mais quand le micro passe à ta portée aux mains d'un jeune fonctionnaire de police, tu ne peux t'empêcher de t'en saisir. « Bonjour à tous et merci d'avoir offert la possibilité à la communauté de dialoguer et s'exprimer. Et merci du dévouement que vous portez à notre ville. » Tu te relève du haut de ton mètre quatre-vingt dix, un prêtre en habits stricts au milieu d'un océan de couleurs. T'as commencé par des politesses qui viennent du cœur, mais tu ne perd pas de temps. « Ma question concerne le choix d'orientation des méthodes employées par le corps policier. Dans beaucoup de cas l'attaque est la meilleure défense, et je ne doute pas que ces effectifs précieux dont vous nous parlez sont durement à leur tâche sur cette investigation. » Tu reprend ton souffle avant de poursuivre. « Mais qu'en est-il de la protection renforcée de tous les jours de nos concitoyens ? Y-a-t-il quelque chose qui puisse être fait pour limiter les pertes civiles ? Vos policiers sont formés à traiter avec la haute criminalité des mafias, mais la plupart du public ne sait même pas à quoi ils ont affaire. » Ton regard se pose sur chaque policier et enquêteur présent avant de se poser sur le commissaire sans ciller. « Merci. » Que tu finis en rendant le micro. Tu comprenais la stratégie, cet échiquier géant où il fallait à tout prix faire tomber les reines et les rois. Mais pas au prix d'autant de pions abandonnés sur le bas côté. Mais que fait la police ? Dieu que tu mangerais bien un autre muffin.


 

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
There is a light in the sky. Empty
There is a light in the sky. - Sam 2 Mar - 19:58


Je n’étais pas très fan de ce genre de débats, mais ma psychologue m’avait demandé de faire un effort et d’essayer de l’intégrer un peu plus tant que j’étais détaché, pensant que si je connaissais un peu plus mes coéquipiers et que je m’en rapprochais j’aurais sans doute un peu plus de scrupules à me mettre en colère contre eux. Me voilà donc dans cette conférence qui était censée apaiser un peu la population même si au fond de moi j’en doutais fortement.

Le commissaire avait pris la parole en premier pour mettre les bases de cette conférence à laquelle les gens étaient quand même venus, à sa suite une fois la parole donnée aux citoyens, un prêtre s’était levé pour demander ce que nous pouvions faire pour préserver la vie des civils dans cette guerre contre les mafias. Normalement je ne devais pas prendre la parole, non je voulais juste faire acte de présence et me faire voir des hauts gradés mais mon caractère impulsif prenait encore une fois le dessus. Je m’approchais alors du micro en chuchotant quelques excuses au commissaire à qui j’allais sans doute couper la parole pour pouvoir répondre.

« Mon père ! » Bien sûr, de mon côté il n’y avait ni politesses ni protocoles, une question était posée, j’allais répondre tout simplement. « Je prends la parole parce que je suis agent de la DEA et on ne peut nier le lien qu’on les gangs avec la drogue alors cette conférence me concerne également. » Une petite précision au cas ou on me demandait ce que je foutais là au milieu de tous ces policiers.

« Vous vous inquiétez pour les civils, sachez que c’est notre cas également. Nous sommes en train d'élaborer une stratégie coordonnée et agressive qui cible les pires criminels et les gangs les plus violents, et nous nous attaquons à eux avec tous les moyens et effectifs disponibles, détectives, officiers de police, police scientifique et agents du FBI. »

Bien sûr on ne va pas dire ce qu’on fait dans les moindres détails mais le fait est que la lutte contre les gangs et le trafic des drogues est devenue LA priorité ici.  

« Ce que le public doit savoir c’est que le fait de déclarer la guerre aux gangs revient en quelque sorte à déclarer la guerre aux enfants d'une société, aux enfants des quartiers dans lesquels certains ici habitent surement. Il est également important de comprendre que, dans certains cas, en plus d'appartenir à la société, les membres des gangs présentent un intérêt pour cette même société. Certains allèguent qu'ils offrent une protection contre d'autres criminels. C’est faux, ils veulent seulement placer la société en état de siège. Le commissaire vous le confirmera surement mais des effectifs de police supplémentaires ont été affectés aux endroits les plus chauds de la ville afin d’être encore plus prêts des civils et d'agir rapidement pour leur protection. Il n’en reste pas moins que les civils les plus en danger sont ceux qui vivent à proximité des gangs, peut-être que le maire de la ville pourrait aider dans ce cas à évacuer les femmes et les enfants des quartiers concernés. »

Ce n’était peut-être pas la solution à tous les problèmes mais au moins les gangs auraient moins de boucliers civils derrière lesquels se cacher même si par expérience je savais que les gens n’aimaient pas quitter leurs domiciles.  

« Pour le reste, les policiers sont formés et ils font le travail, mais une enquête ne s’ouvre pas et ne se conclut pas en une journée, et très souvent il nous faut des témoignages et des plaintes pour commencer, c’est pourquoi il faut que la population participe à son tour, mais pour l’heure dès qu’on veut poser des questions, avoir certaines informations, tout le monde se tait. Pourtant nous avons les moyens de les protéger, et c’est même un élément important de la lutte contre la criminalité et les gangs. » Je reposais mes yeux sur le prêtre qui écoutait vraisemblablement avec intérêt. « Peut-être que vous pourriez en touchez deux ou trois mots à vos paroissiens également ? »


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
There is a light in the sky. Empty
There is a light in the sky. - Jeu 7 Mar - 12:05



"THERE IS A LIGHT IN THE SKY"
Le 26 Janvier 2019, Mairie d'Arcadia.
Topic Commun

En voyant le Père Malone dans l’assemblée, Neil savait que l’homme allait se lever et être l’un des premiers à prendre la parole. Et ses questions ne le surprennent pas. Au contraire, elles le font sourire, de respect et d’enthousiasme. Les yeux se tournent immédiatement vers l’agent Penhallow, nouvel arrivant dans la ville divine. Ses réponses touchent le coeur du commissaire. La fierté face à ce jeune homme, il tente de la dérober mais sans réellement y arriver.  Pas le même organisme, mais qu’importe, tant qu’Arcadia est en sécurité, rien à faire des initiales ou des primes gagnées pour services rendus. Ils sont ensembles dans ce merdier.
La proposition de Penhallow au père Malone est la transition idéale pour continuer. L’agent Penhallow ainsi que d’autres agents de la DEA viennent renforcer nos effectifs pour s’attaquer à ce qui gangrène le plus notre ville, la drogue et les trafics qui y sont accolés. Nous espérons qu’en arrêtant les têtes des cartels implantés, la violence à Arcadia baissera de manière significative. Un coup de menton à l’agent, un remerciement tacite et Neil continue, sûr de ses mots.  Mon Père, je comprends votre inquiétude et sachez que, comme l’a expliqué mon collègue, nous avons doublé nos effectifs dans les quartiers où les mafias sont les plus présentes. Quartiers chauds peut-être mais quartiers ayant surtout besoin d’être protégés par une réelle force citoyenne et pas par des mafieux qui se disent héros avant de tuer à coups de couteaux. Des lignes téléphoniques dédiées aux violences urbaines ont aussi été ouvertes. Vous pouvez les joindre à n’importe quelle heure du jour et de la nuit au 943. Moins de temps d’attente, plus de réactivité de notre part. Vous pouvez aussi envoyer directement un sms à ce même numéro en cas de problème majeur. Nous avons un dispositif de géolocalisation très performant. La technologie a parfois du bon. Nous sommes là pour vous mon Père, mais aussi pour vous Madame Thowsend…. Un sourire est adressé à la femme reconnue au premier rang, propriétaire d’un petit café de Little Italy. Et pour vous aussi Monsieur Carver ! Coup de tête au journaliste placé dans un coin de la pièce. Oui, lui aussi, Neil l’a remarqué.   Nous sommes là pour Arcadia. Peut-être que les gangs apportent protection à certains citoyens comme l’agent Penhallow l’a signalé mais jamais sans contre-parties. Nous, nous demandons rien, à part la coopération des habitants de la ville. Aidez-nous à vous aider, sans vous, sans vos témoignages, nous ne pouvons rien faire. N’ayez pas peur de faire votre rôle de citoyen, d’hausser la voix, nous seront là pour vous protéger. C’est ensemble que nous gagneront cette guerre, pas en étant divisés. Un temps de pause, le menton haut, les yeux droits sur l’assemblée.  Attendre la suite, sachant pertinemment qu’après le soleil, c’est la tempête qui arrive.

résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
There is a light in the sky. Empty
There is a light in the sky. - Jeu 7 Mar - 12:51



"THERE IS A LIGHT IN THE SKY"
Le 26 Janvier 2019, Mairie d'Arcadia.
Topic Commun

Il est venu à la conférence sans son sourire habituel. La bonne humeur qui le caractérise s'est fanée, envolée avec Markus, piétinée par les mensonges de Célestine et cette réalité affreuse qui a chamboulé toute son existence. Morose, il s'est assis sur une chaise en plastique, ignorant les quelques flashs des photographes qui canardent aussi bien le Commissaire que l'assemblée.
Arcadia est sa ville, Arcadia est sa maison. Il la voit se détruire de l'intérieur depuis trop longtemps, et ces policiers qu'il soutient pourtant n'ont pas tout son amour. Certains sont sincères. D'autres sont corrompus, il en est certain. Le discours du Commissaire se veut rassurant, et James l'écoute tout en observant ses mains liées, une boule de malaise lui tordant le ventre. Il n'arrive pas à la faire passer, ça fait des semaines que ça dure. Il lève la tête quand il entend la voix grave et réconfortante de Kaine, son regard s'adoucit en se posant sur le père qu'il admire plus que quiconque. Il acquiesce silencieusement en l'écoutant parler, et si les réponses de l'agent Penhallow comme celle du Commissaire s'entendent, raisonnablement, James n'est pas satisfait. Il se lève, n'hésite pas à dire ce qu'il a sur le coeur, sans passer par quatre chemins. Il défenc les polciers auprès des jeunes qui auraient tendance à leur jeter des cailloux. Ici, c'est au nom de ces jeunes-là qu'il est venu parler. Je rejoins la question du Père Malone concernant les méthodes, monsieur le Commissaire. Il y a trois jours encore, un jeune de 17 ans est mort dans une altercation avec les forces de l'ordre. Il marque une pause, laisse le temps à tout le monde de bien entendre ce qu'il a à dire. Ce gamin vendait de la drogue, peut-être, mais c'était un gamin. Ces gosses-là se font embrigader par les gangs et ne sont que des pantins, ils n'ont pas conscience de ce qu'ils font ! Il hausse le ton sans vraiment le vouloir, discours passionné, discours qui lui arrache le coeur. Il pense à Markus, qui a donné sa vie pour Arcadia. S'ils n'avaient pas été aussi chanceux, tous les deux, peut-être auraient-ils fini à un coin de rue, eux aussi, à vendre de la coke. Ce n'est pas à eux qu'il faut s'en prendre, eux aussi sont des victimes ! Il insiste bien sur ce point. Ses mains tremblent légèrement sous l'emotion. Vous augmentez les effectifs, c'est très bien. Mais est-ce que ça veut dire que ce genre de tragédie va se répéter ? Combien de nos jeunes vont encore mourir sous vos balles, pendant que les vrais responsables se prélassent au soleil ? Il termine son discours, se dit qu'il s'est peut-être un peu trop emporté. Mais il ne regrette rien, car il ne supportera pas longtemps encore de voir les visages épleurés des familles, qui pleuraient déjà leur enfant depuis longtemps. Depuis que les gangs le leur avaient enlevé. 

résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
There is a light in the sky. Empty
There is a light in the sky. - Sam 9 Mar - 0:30



"THERE IS A LIGHT IN THE SKY"
Le 26 Janvier 2019, Mairie d'Arcadia.
Topic Commun
Vous êtes tous là pour la même chose, mais si c'était si simple. Tu aimerais que dieu n'existe pas au final. Tu serais prêt à ce genre de blasphème et de sacrifice si cela signifiait que les divinités n'existent pas tout court. Les humains de nouveau laissés au libre arbitre, les panthéons à prendre la poussière aux ténèbres des temps anciens. Tu te demande où est passée la foi lorsqu'elle s'achète dans la terreur, les offrandes en transactions de petits sachets aux pilules multicolores. Les dieux sont devenus l'égal de leurs serviteurs; des créatures de feu et de sang avides de plus de pouvoir.

Alors c'est pour cela que tu préférerais perdre la foi, n'avoir plus que la nature humaine à blâmer pour les travers de ce monde. Ne pas avoir à te retrouver dans cette pièce, ce mélange d'émotions qui n'ont de commun que la violence de leur passion. Un jeune homme saute bien vite sur l'occasion de te répondre, et si tu détourne immédiatement le regard pour le poser sur le commissaire, tu as pu déceler sans mal le halo cramoisi sur ses épaules. Tu aimerais perdre cette faculté intempestive, ne pas avoir de sous titres pour brouiller la sincérité du discours. Il ne fait aucun doute que les mots sont honnêtes, que le cœur y est vraiment lorsqu'il t'explique le ciblage des quartiers sensibles. La volonté de mettre des bâtons dans les roues de la criminalité en la traquant sur son terrain de jeu. Pourtant tu ne peux t'empêcher de tiquer d'une légère grimace, un relent de migraine qui te menace. Parce que ces quartiers chauds tu les connais, tu côtoie personnellement les jeunes qui y vivent. Ou plutôt, qui tentent d'y survivre. Alors quand l’agent de la DEA aux relents de divinité te propose d'en avertir tes paroissiens, tu lui sourit poliment pour toute réponse. Ils n'ont pas de problèmes avec aider la police les fidèles de ton église, mais si beaucoup viennent plutôt chercher refuge en dieu et sa maison ce n'est pas sans raisons. Le jeu du question réponse tournait donc déjà en rond.

Le commissaire reprend la parole et rassure une nouvelle fois l'assemblée personnellement. Tu ne peux qu'admirer la dévotion honorable de l'homme, la manière dont il maintient le calme de quelques mots. Pourtant l'orage n'est pas loin, et tu en entends déjà quelques grondement, les murmures de débats de la rangée de derrière. Mais c'est une voix familière qui déballe tes pensées pour toi, et aussitôt ton cœur tout entier se tourne vers James. Il mets les mots sur tes arguments, la fougue de la jeunesse, tranchante et vraie. Tu fais signe au micro ambulant pour qu'il te revienne, tu as des choses à ajouter. Défendre et soutenir James, la mission sacrée que tu t'es donné. « Ce dont ce jeune homme parle c'est de la stigmatisation de nos quartiers. Vous les appelez quartiers “chauds”, mais pour ces gens ce sont leurs maisons, leurs voisins, là où sont nés leurs enfants. » Tu jette un regard bienveillant vers James avant de poursuivre. « Nous ne débattrons pas ici du désespoir de circonstances qui pousse tout un chacun à vouloir enfreindre la loi. Et si elle s'applique à tous, certains semblent pourtant au dessus, alors que c'est pourtant le royaume des dieux. » Tu fais exprès d'utiliser le pluriel dans ton paradoxe. Avec ton habit de prêtre il n'y a aucun sourcil à soulever à la mention du divin, mais ton intention de glisser ce mot particulier est bien présente. Tes yeux glissent un instant sur le grand blond de la DEA avant de se poser sur le commissaire. « Je vous remercie de tout mon cœur pour cette attention portée aux plus défavorisés, ainsi que ces mesures pour protéger nos concitoyens, commissaire O'Caisin. Mais je vous prie de croire que les têtes de ces épingles dans vos bottes de foins ne traînent pas dans ces zones urbaines. Les maîtres ne dorment pas dans leurs chenils. » Tu regarde de nouveau l'agent qui t'as répondu. « Le mal est invisible, inspecteurs. Voir encore récemment un homme réputé respectable, arrêté pour soupçons de meurtre infâme. Le public ne sait plus quoi penser, Mr Penhallow. Il a peur et commence à craindre son voisin. Il a besoin de savoir quel genre d’âmes marchent sur le royaume de dieu. Il a besoin d'être protégé de lui-même, mais surtout éduqué de ces loups qui ne se mangent pas entre eux. » Ces marionnettistes de l'ombre, le cancer d'Arcadia. Oh si tu pouvais leur dire toi, que tous ces dieux sont la source du problème.

 

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
There is a light in the sky. Empty
There is a light in the sky. - Sam 9 Mar - 17:31



J’avais terminé et d’un hochement de tête avais fait comprendre au commissaire que je n’avais rien à rajouter, du moins pour l’instant. Alors comme pour appuyer mes dires et confirmer les efforts conjoints des différents services, le commissaire O’Caisin avait repris après moi la parole pour essayer de rassurer un peu plus les gens, et cela se voyait qu’il était dans cette ville depuis longtemps, il nommait chacun par son nom dans l’assemblée. Après lui un jeune homme avait voulu participer à la discussion également, je l’écoutais attentivement.

Je déplore la mort de ce garçon. Mais je comprends de votre question que tuer des délinquants et des criminels est une stratégie et que vous demandez qu’on arrête de le faire. C’est absurde voyons. Les forces de l’ordre ne tirent pas sur tout ce qui bouge comme beaucoup semblent le croire, seulement des fois les arrestations ne se passent pas en douceur et il y a des blessés ou même des morts, c’est malheureux mais c’est comme ça. Oter la vie n’est pas notre but, au contraire notre but c’est de les arrêter vivant pour qu’ils paient pour leurs crimes.

Cette idée reçue que les policiers tuent sans vergogne m’énervait mais curieusement je gardais mon sang froid avant de finir ce que je voulais dir.  

Alors ce que nous pouvons faire nous l'avons déjà dit, c’est renforcer la présence policière, c’est former plus de policiers ou d’agent dans la lutte contre les gangs, c’est protéger les témoins et les civils surtout dans certains quartiers, c’est faciliter la communication avec les services de police et j’en passe... Par contre ce que nous ne pouvons pas faire c’est ignorer les délinquants ou revendeur de drogue parce qu’ils sont jeunes, ils restent des délinquants et des criminels même si ça vous choque, beaucoup de personnes ne choisissent pas le chemin de la criminalité mais tombent dedans par nécessité ou peu importe les raisons, mais au final ils enfreignent la loi et on ne peut fermer les yeux sur leurs agissements.

Le père Malone continue après ça en soutenant les propos du jeune homme et en parlant de stigmatisation. Dire que les policiers tuent sans aucune raison ce n’est pas de la stigmatisation mais dire que certains quartiers sont chauds et sensibles ça l’était, curieuse façon de voir les choses. Et lorsque ce dernier parle des Dieux je pose un regard curieux sur lui, d’une part parceque j’avais l’impression qu’il parlait de moi, de l’autre parce qu’un prêtre qui parle DES Dieux, c’était ironique. Ceci étant aussi ironique pouvait être la situation elle commençait un peu à m’énerver. Je respirais donc profondément avant de lui répondre à lui aussi.  

Il n’y a aucune stigmatisation mon père, j’appelle les choses par leurs noms, un quartier sensible reste un quartier sensible combien même des gens respectables et respectueux y habitent. Et je ne suis pas ici depuis bien longtemps pour connaître les gens, donc sachez que je ne me base pas sur ceux qui habitent ces quartiers pour dire ça mais sur le taux de criminalité qui est en constante augmentation. J’hésite un moment avant de continuer. Quant aux maître dont vous parlez, il faut savoir qu'une enquête prend du temps, mais ils ne sont pas hors de danger loin de là, seulement les arrêter et les relier aux crimes est plus compliqué qu’arrêter un vendeur de drogue près d’une école avec des sachets de drogue dans ses poches ou dans un sac. Alors ça va prendre un peu de temps, mais sachez qu’ils sont dans notre collimateur. Et dans le mien encore plus, je sentais néanmoins que je n'allais pas me faire que des amis après cette conférence.



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
There is a light in the sky. Empty
There is a light in the sky. - Dim 10 Mar - 18:34




There is a light in the sky
Philip • du monde
Lorsque l'annonce d'une conférence de presse est parvenu au bureau, la rédaction a été saisie d'une grande fébrilité. Enfin un peu d'information depuis l'arrestation de Bellandi. Certes, il a été accusé du meurtre de sa femme. Mais bon, de mon expérience de journaliste, il y a clairement plus qu'une histoire de meurtre conjugal derrière cette histoire. En effet, pourquoi avoir autant communiqué sur son arrestation s'il n'y avait pas autre chose ? Après, il y a aussi la possibilité que la police fasse un exemple avec Bellandi pour que le maire leur lâche la grappe avec les résultats. Cela dit, j'aurais instinctivement tendance à dire que ce serait plus la première possibilité.

Dans tous les cas, on se doit de couvrir l'évènement. Bien sûr, j'en suis mais je ne suis clairement pas le seul à m'y être rendu. Il va avoir plus que sûrement plusieurs pages consacrés à ce qu'il va s'y dire. Et pour ne rien manquer, je me suis débrouillé pour arriver dans le flux de personnes qui arrivent. Ma carte de presse n'est pas trop en évidence. Manquerait plus qu'on me mette dehors pour éviter qu'on dise que je fais des fake news tiens !

Perdu dans la foule, je prends au fur et à mesure des notes lors des différentes interventions sur mon calepin. Il est vrai que mes notes sont davantage sur les réponses fournies par les autorités que par les personnes qui les interrogent. Néanmoins, la dernière réponse de l'agent Penhallow me tiraille. D'un côté, je me suis dit en entrant dans la pièce que je laisserai les autres participants se débrouiller pour faire mariner les policiers. Après tout, les deux intervenants s'en sortent plutôt bien. Mais, d'un autre côté, certaines questions méritent d'être poser. Sans compter qu'il y a la question du timing, j'ai peur que si je ne les pose pas, je vais pouvoir toujours les imaginer.

Finalement, après avoir poser le pour et le contre, je parviens à intercepter le micro. Avec une certaine aisance, je commence à poser mes questions.

-Monsieur le commissaire, Agent Penhallow...

Je salue d'un geste de la tête ces deux policiers qui viennent de parler avant de lever brièvement à la vue de tous ma carte de presse.

color=teal]-Philip Young pour l'Arcadia Post. Je comprends que les mesures annoncées sont censées pouvoir endiguer l'augmentation de la criminalité. Néanmoins, je me demandais avec quel budget. La municipalité aurait accepté de voter en votre faveur des crédits supplémentaires dans le cadre du prochain conseil municipal ?[/color]

Pour le coup, si j'obtiens cette info, je crois qu'il va avoir un intérêt à amener du popcorn pour le public du prochain conseil municipal (où j'y serais). Après tout, comment agir efficacement si on ne s'en donne pas les moyens. Je suis bien curieux de voir comment ça va réagir tiens.

-J'aimerai également revenir sur les propos tenus par l'agent Penhallow. Vous avez dit...

Je fouille mes notes pour retrouver la citation exacte.

-"ne pas faire de stigmatisation" avant d'insister sur le fait qu'un "quartier sensible reste un quartier sensible qu'importe les gens respectables qui y habitent". Est-ce que ces personnes doivent comprendre que vous, en tant que détenteur d'une partie de l'autorité policière, aurez un point de vue biaisé à leur encontre à cause de leur lieu de résidence ? D'une manière générale, comment la police d'Arcadia compte-t-elle prévenir tout risque de bavure ?

Je donne un coup sec de la tête avant de donner le micro à une autre personne. Instinctivement, je pense que certaines personnes parmi les forces de l'ordre doivent être crispés à l'idée de devoir me répondre. Cela n'a pas d'importance, moi, je fais mon job.
Fiche codée par NyxBanana
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
There is a light in the sky. Empty
There is a light in the sky. - Dim 10 Mar - 20:10



Et voilà les journalistes qui entraient en scène, en fait j’aimais bien les journalistes, j’avais souvent travaillé avec eux dans certaines affaires, un donnant donnant, ils m’aidaient avec leurs sources ou pour faire passer certaines informations, le plus souvent fausses et en retour je leur offrais l’exclusivité des arrestations ou alors à quel point en étaient les enquêtes. Bref je n’hésitais devant rien pour arrêter les gros barons de la drogue.

Sa première question concernait le budget et c’était un sujet qui ne me concernait pas du tout, alors j’ignorais la question tout simplement, le commissaire y répondra surement. Par contre sa seconde question me concernait personnellement, un mot prononcé et tout le monde sautait sur l’occasion, un mot que tout le monde utilisait en plus, même les habitants de ces quartiers, mais parce qu’un agent de la DEA l’avait prononcé ça changeait tout pour eux.  

"En général je préfère agir que parler et je n'ai pas l'habitude dessayer de trouver des mots qui ne vont pas mettre mal à l’aise les gens, d’ailleurs dans ce cas précis, je pense qu'aucun mot ne serait à votre gout. Mais qu’on l’accepte ou pas, dans tous les pays et dans toutes les villes il y a certains endroits et quartiers qui attirent plus la criminalité que d’autres. C’est un fait tout simplement. Les journalistes également utilisent ces termes, Chaud, Sensible, dangereux, quartier à haut taux de criminalité… et à dire vrai si vous avez un mot qui serait plus diplomate ou moins enclin à heurter les sensibilités je vous en saurais gré de me le dire."

Lui demandais-je avec tout le sérieux du monde. Si je pouvais éviter de m’attirer le courroux de cette nouvelle ville ans laquelle je venais d’arriver.  

"Mais quoi qu’il en soit il s'agit là d'une différence statistique. Dans ce cas précis nous parlons surtout des crimes avec violence, des crimes relatifs aux drogues, des crimes relatives aux armes offensives et surtout des gangs qui utilisent ce genre de procédés… On parlerait d’autres crimes, peut-être alors qu’un quarter dit sensible dans le premier cas ne le serait pas dans le second. Donc rien avoir avec les habitants et en aucun cas un habitant de ces quartiers sera considéré comme dangereux parce qu’il y habite, au contraire ils sont des victimes que nous devons protéger."

« Nous n’allons pas agir comme vous qui mettez tous les services d’ordre dans le même sac à cause de certaines arrestations qui se sont mal passées. » Ah ce que j’aurai voulu lui dire cette phrase, mais le commissaire m’aurait tué si je l’avais fait. et pour ne pas dire d'autres bêtises je décidais de m'arrêter là. "Pour le reste je laisse le Commissaire O'Caisin vous répondre". Et je m'écartais pour laisser place au commissaire.





Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
There is a light in the sky. Empty
There is a light in the sky. - Lun 11 Mar - 0:29



"THERE IS A LIGHT IN THE SKY"
Le 26 Janvier 2019, Mairie d'Arcadia.
Topic Commun

Depuis quelques jours, des questions la taraudent. Des questions d'avenir. Que faire du bazar qu'est devenue ma vie? Et si je quittais la ville? Mais comment va la ville? Aussi mal que ce qui se dit? C'est précisément à partir de ce constat égoïste qu'elle a décidé de jeter un oeil et une oreille à cette conférence citoyenne. Elle s'y rend à titre personnel. La Bratva n'y est pour rien, même si on le sait, la Bratva est toujours là - nichée dans un coin de sa tête. Et de son coeur peut-être.

Les aiguilles indiquent 09H20 lorsque Irina gravit les marches du perron. La mairie est loin d'être son environnement naturel - elle serait incapable de trouver la pièce dans laquelle on vote tous les quatre ans. Une fois la salle trouvée, elle prend place, à quelques sièges de la sortie, à la droite d'une femme d'un certain embonpoint. […] Donc rien à voir avec les habitants et en aucun cas un habitant de ces quartiers sera considéré comme dangereux parce qu’il y habite, au contraire ils sont des victimes que nous devons protéger. Ce sont des mots aussi beaux que le flic qui les prononce. Ils font d'elle une victime - la Bulgare en sourit dans son écharpe. S'il n'y avait pas ces rumeurs, ces leaks comme les jeunes disent, elle afficherait le profil de la victime idéale. Mais d'apparence tout va alors elle poursuit son cinéma. Sourcils froncés comme une maman à la réu parents-profs de son gamin, on ne la soupçonnerait de rien. A moins d'avoir un air de déjà vu...


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
There is a light in the sky. Empty
There is a light in the sky. - Lun 11 Mar - 21:27



"THERE IS A LIGHT IN THE SKY"
Le 26 Janvier 2019, Mairie d'Arcadia.
Topic Commun

Perdu dans la foule, Neil ne l'avait pas vu, le jeune homme (James Anderson) qui vient d’hausser la voix pour se faire entendre. Et il touche juste, a les mots qu’il faut pour étreindre le coeur du commissaire. Neil le sait, qu’il y a des injustices et que des jeunes meurent sous les balles alors que cette vie, ils ne l’ont pas voulu. Il sait tout ça et pendant quelques instants, l’esprit s’emmure. Ils ont raison, le jeune homme, le père Malone, et même l’agent Penhallow qui se retrouvent sous le joug des questions. Ils ont tous raison, sur cette jeunesse qui n’est pas en faute mais qui a malgré tout opté pour cette voie sans en voir d’autre. Pourtant, ils continuent de s’écharper, les politesses en plus. Et quand un journaliste s’emmêle, Philip Young, le commissaire relève la tête, l’agacement passant au dessus du malaise. Merci Adrian. Prénom utilisé, excuses à travers la proximité. Ça ne devait pas se passer comme ça, ça l’ennuie beaucoup à vrai dire, pour le nouvel arrivant.

Reprenant la place centrale sur l’estrade, Neil reste silencieux quelques secondes, les yeux clairs passant de visage en visage. On connaît le commissaire, on sait que lorsque les mots se font attendre, c’est que l’orage n’est pas loin. Vous avez terminé ? Ou on passe le reste de la conférence à débattre sur une erreur de termes utilisés ? Les yeux s’arrêtent sur le père Malone et le jeune homme. J’entends ce que vous dites, et oui, les bavures existent. Nous sommes des hommes avant d’être flics, nous avons nos émotions, nos vies, nos histoires et nous faisons des erreurs comme tout le monde. Sauf que nous, nos erreurs, elles peuvent tuer. Et sachez qu’ôter une vie vous marque à jamais. Lui a tué, que ce soit de simples malfrats ou des têtes recherchées, ça ne change rien, on n'oublie pas les hommes qu’on tue sous le joug de l’insigne. Je n’excuse pas les bavures ou les balles perdues, mais il est important que vous compreniez tous que nous restons des hommes comme vous. Cette vie, nous l’avons choisi et nous en acceptons les conséquences. Les insultes, les doutes, la peur de mal faire, la colère de ne pas réussir, les peurs de nos familles, les agressions aussi, voir les meurtres dans nos propres rangs.  Le terme meurtre est utilisé sans ménagement, car c’est bien ce qui se passe. Eux aussi, ont perdu des hommes et pas par accident. …Tout comme ces personnes, ces jeunes et moins jeunes doivent accepter aussi les conséquences des chemins qu’ils empruntent. Messieurs, ça ne signifie pas que j’excuse les erreurs que nous commettons. Mais nous faisons au mieux, je vous le jure. Jeune homme, je ne connais pas votre identité, mais venez me voir au commissariat, je vous recevrais et on parlera de votre quartier et de ce qu’on peut mettre en place pour aider au mieux.  Un sourire, rassurant, paternel, Neil dit vrai, il fera ce qu’il peut.

Le commissaire passe enfin au journaliste pour finir le monologue. D’habitude, il n’aime pas autant parler , mais a un moment, il faut arrêter les conneries. Quant à vous Monsieur Young, pour répondre à votre question, vous devriez savoir que le Maire a fait de la guerre des gangs son cheval de bataille. Pour cette raison, il a été voté que des projets comme la réhabilitation du quartier industriel et la mise en place d’un programme d’échange universitaire international seraient retardés. Nous avons récupéré les budgets pour les lignes téléphoniques et les postes créés. Quant aux effectifs, nous pouvons remercions nos amis de Boston mais aussi de Springfield  qui nous ont proposé leur aide. Une cinquantaine de leurs policiers ont gonflé nos rangs depuis début Janvier. Nous sommes aussi en pleine réflexion avec l’association Arcadian’s pour réaliser des campagnes de sensibilisation et de prévention autour des trois grands problématiques qui sont les secteurs principaux des gangs  : la drogue, la violence et la pauvreté dans certains districts. Et je suis fier de vous annoncer que ce sont des jeunes gens de ces mêmes quartiers qui vont aider pour ce projet, jeunes qui seront engagés pour des missions à temps partiels. Ils travailleront et nous espérons que ça en aidera certains. Il prend une pause, les lèvres s’humectent alors que le buste se relève un peu. Neil espère que la suite sera différente, que l'espoir se placera avant les remarques et tout ce qui enveniment les relations entre les hommes. Pour finir, Monsieur Young, et aussi pour clore ce débat autour des capacités de la police d’Arcadia, je pense que nous sommes tous ici pour savoir que la ville ira mieux, que ses citoyens seront protégés et surtout que tous, vous, nous, moi, nous faisons au mieux. Ce n’est pas les habitants de la ville contre la police, ce ne sont pas les journalistes contre la Mairie, c’est Arcadia contre les mafias. C’est nous contre eux. Les yeux passent du regard du journaliste, à celui du père Malone, pour finir par ses collègues, Madden, Penhallow et tout ceux à ses côtés. Et je ne sais pas vous, mais moi, je n’abandonnerais pas tant que les gangs tenteront de régner sur Arcadia. Tenter, pas réussir. Pas encore du moins, pas tant que Neil O’Caisin sera en vie. Je garde espoir.

Il reprend sa position, espérant que ce discours saura répondre aux questions et faire taire les rebelles dans la salle. Si personne n’a pris peur, y’a-t-il d’autres questions ? Et si possible, pas sur les statistiques de criminalité ou tout ce jargon qui va vous donner envie de vous ruer sur le buffet avant la pause. Et sourire, plus franchement cette fois-ci. Les questions peuvent pleuvoir, tant qu’elles ne remettent pas en cause le courage de ces hommes, ça lui convient à Neil. On peut l’attaquer lui, sur sa façon de répondre un peu rentre-dedans, sur ses choix en matière de stratégie, mais pas sur ces femmes et ces hommes qui mettent chaque jour leur vie en péril.


RESUME + SUITE DU SUJET ANNONCE:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
There is a light in the sky. Empty
There is a light in the sky. - Mar 12 Mar - 8:52

Réunion matinale, débat ouvert concernant les derniers événements et al sécurité à Arcadia. Bien sûr que Carter y est présent, il a retrouvé le père Malone, salué avec le plus grand des respects, prêt à écouter tout ce qu'il y aura à dire avec un café bien serré. Il espère néanmoins que le débat apportera de la nouveauté autre que « nous avons la situation en main, c'est la faute des mafieux. » il y a certaines choses que le peuple doit savoir de manière officielle maintenant. Carter est un homme fermement engagé dans cette direction, n'en déplaise à ces autres. L'écrivain se tait sur le début du dialogue, un homme prend la parole à la place du commissaire et le regard toujours méfiant de Carter se tourne dans la direction de la réponse et les interrogations s’enchaînent, bien plus ciblé sur les faits de mafia que le problème le plus important de cette ère. Carter est surpris de voir que tout le monde maquille la violence de certains faits uniquement derrière des causes de mafia. Il y a bien plus que cela. Il écoute, chaque question, chaque réponse en espérant trouver le moindre mot qui pourrait lui donner un indice, d'une personne qui en sait davantage et qui pourrait leur servir d'informateur. Les Vox Populi se sont formés parce que la police ne fait pas un travail assez approfondi, ignorants pour la plupart de ce qu'il se passe réellement. Carter s'efforce de parler du paranormal  bien plus qu'évident sans le moindre tabou dans ses conférences, et si au départ il passait pour un fou, certains témoignages ne trompent pas, on lui accorde de plus en plus de crédit. Ses pensées se tournent vers son fils, dont le traumatisme l'a poussé à commettre l'irréparable, aujourd'hui son âme est coincé dans un corps immobile justement à cause de ce manque de considération.

Bras et jambes croisés dans le coin de l'assemblée, quand O'Caisin interpelle de nouveau le public pour d'autres questions se basant ailleurs que sur les faits de mafia, Carter n'hésite donc pas à lever le bras, signe qu'il désire prendre la parole. Une fois donnée, il se lève, son visage n'est pas inconnu, il est passé suffisamment de fois à la télévision et dans le journal pour ses conférences et ses écrits qui bousculent tout le système et la vision de la société biaisée que l'on peut avoir. « Monsieur le commissaire, agents de la protection de la population, je me présente, Carter Hamilton. » Un sourire un peu charmeur à l'assemblée, la main sur le torse il s'incline légèrement et fait preuve d'habile politesse. Il sort de sa poche un calepin avec de nombreuses notes. Bien entendu il n'a pas ramené tous les dossiers qu'il possède et les informations qu'il est parvenu à détenir pour en être là où il est ce jour là. Il se demande si confronter la police au sujet des surnaturels le fera encore passer pour un fou.

« Il n'est plus raisonnable de mettre de côté certains faits qui nous dépassent au vu du nombre de témoignages. Je cite, au plus gros scandale actuellement : l'état du manoir Eden Manor suite à une fête tout à fait ''innocente '' du moins les bulldozers n'y avaient pas été conviés à ce que je sache ? » Rire dans l'assemblée un trait d'humour parce qu'il est quand même tôt. Il poursuit, sérieux. « Les victimes qui en sont sorties toutes avec les mêmes étranges séquelles. A cela j'ajoute, les rues détruites en pleine nuit, les bâtiments rayés de la carte, les incendies soudains, le contexte surnaturel qui borde le quotidien d'Arcadia ces derniers temps. Photos, vidéos, témoignages, enregistrements audio, articles et je m'arrête là pour les nombre de choses qu'on peut trouver sur le sujet et dont les ados sont fans paraît il. » Un petit sourire ironique, pour cette fois là où il a vu sa fille s'y intéresser de près et qu'il a dû lui confisquer son ordinateur.

« Que pensez-vous de cela ? Qu'il s'agisse d'armes sur-développées ? De mauvaises rumeurs ? J'imagine qu'avec les petits vendeurs de drogue du quartier vous avez pensé aux trop gros dégâts que cela cause pour que ce soit humainement possible ? Ma question est un peu redondante, pardonnez moi. J'ai apprécié vos mesures concernant les gangs et j'espère que pour ces personnes possédant de telles armes vous serez tout aussi efficaces.» Il retire ses lunettes, fronce les sourcils en observant le commissaire, la branche d'une de ses lunettes dans sa bouche. Il n'aime pas la police, parce qu'elle se contente de traiter le sujet en surface et que les citoyens ne sont au courant de rien. Certes il ne faut pas affoler les foules, mais dans le cas présent des lignes de conduites pourraient être intéressantes : comment se défendre d'une femme qui se transforme en chien ? Eviter la foudre qui frappe toujours au même endroit ? Se mettre à l'abri en cas de tremblement de terre soudain dans le quartier chinois lambda et pas dans la rue d'à côté.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
There is a light in the sky. Empty
There is a light in the sky. - Jeu 14 Mar - 20:06

La tête blondine est perméable derrière les caméscopes des journalistes. Si elle était immortalisée dans les clichés, les mémoires et les intuitions divines, elle le serait telle qu’elle est en cet instant, le chignon impeccable et le petit foulard autour du cou pour ne pas abîmer sa voix tendre. Petite taille caractéristique de ces madri italiennes qui la rend insignifiante, quasiment invisible derrière les épaules larges et les faciès caractéristiques. Mère de famille aux traditions ancrées, un peu trop timide pour s’emparer d’un micro comme le font tous ces hommes et ces femmes depuis que la conférence a commencé, le ventre trop retourné et inquiété par l’avenir des gamins qu'elle a pondu pour picorer dans le buffet malgré la gourmandise qui a sculpté ses formes. Elle tend l’oreille, à la recherche de paroles qui pourraient apaiser ses nuits d’anxiété.

À de nombreuses reprises, elle paraît émue par les échanges, ne parle qu'à travers son visage. L’expression suppose qu’elle se sent concernées par le danger de ces zones gangrenées par les gangs lorsqu’un agent de la DEA les évoque, le cœur qui devrait se serrer quand un jeunot de l'âge de son aîné fait part de son expérience. La lèvre inférieure se coince sous les dents et les sourcils impeccables s’haussent avec intérêt lorsqu’un homme de foi évoque subtilement plusieurs divinités – et on pourrait croire qu’elle se fait des films coquins avec l’Apollon monothéiste, la matriarche délaissée par un mari infidèle fictif. Le sourire humain présume l’émotion consolante lorsque les réponses policières sont un mélange de blue lives matter too et de discours pompeux qui ferait presque régurgiter l'instinct qui se cache derrière la carne s'il n'était pas expert. Enfin, la grimace est désapprobatrice face aux absurdités d’un fanatique qui – si elle le comprend bien – évoque la possibilité du surnaturel à Arcadia. N'importe quoi ! Si les adhérentes de son club de thé étaient là, la petite dame leur dévoilerait que ses enfants ressassent les mêmes fantaisies idiotes à chaque repas.

Elle prétend. De tout son long elle prétend.
Mais qui qu’elle soit, les oreilles sont curieuses et les yeux attentifs.

Spoiler:
CODE BY CΔLΙGULΔ ☾ + ICON BY chrysalis
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
There is a light in the sky. Empty
There is a light in the sky. - Sam 16 Mar - 11:58


   

   
There is a light in the sky
Philip • du monde
Avec la force de l'habitude acquise au fil de mes années de travail, je mémorise scrupuleusement les réponses qui me sont données pour pouvoir les annoter dans quelques instants. Je me fiche si mes questions peuvent les déranger. Au contraire, le fait qu'elles dérangent montre qu'il s'agit d'un point essentiel. Et cela fera quelques juteux articles, je le sens.

Une nouvelle intervention prend place alors que je note les réponses que j'ai obtenu. En écrivant, je ne peux m'empêcher de froncer les sourcils en l'entendant parler. Carter Hamilton n'est en effet pas un nom qui me soit étranger. J'ai lu quelques trucs à son sujet en raison de sa popularité croissante de ces derniers temps. Mais je ne l'ai ni croiser et encore moins interviewer. Je me dis que les choses devraient en être autrement au vu de ses questions. Celles-ci m'interpellent d'ailleurs. J'ai en effet trop côtoyé trop de politiques au cours de ma carrière pour ne pas voir qu'il souhaite quelque chose. Mais quoi ? Pour le moment, je n'en sais que trop peu pour me prononcer. Il faudra que je répare cela.

Si je suis avec attention avec l'échange, je me penche vers l'un de mes voisins afin de lui chuchoter discrètement.

-Philip Young de l'Arcadia Post. Vous accepteriez de me donner vos impressions sur cette conférence de presse ? Cela peut être anonyme si vous le souhaitez.

Très important d'avoir des avis dans le public pour éventuellement contrebalancer l'impression que peut donner la police.
Fiche codée par NyxBanana


HRP:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
There is a light in the sky. Empty
There is a light in the sky. - Dim 17 Mar - 19:25



there is a light in the sky

Il est tôt. Neuf heures du matin, pour une réunion municipale, ça pique un peu. C’est ce qu’Elsie constate en observant les visages des personnes qui se sont débrouillées pour être présentes à la Mairie ce matin. Un café à emporter dans les mains, apporté par un rookie en uniforme, Elsie est elle-même en uniforme et scrute les entrants. Il s’agit de s’assurer que tout va pour le mieux et que le crime organisé ne s’est pas donné rendez-vous à cette réunion qui a pour but évident de nettoyer les rues d’Arcadia de leurs sales gueules. Elle est là en tant que capitaine de police, mais aussi en tant que mère de famille dont les enfants vont à l’école à Arcadia et ont des activités dans la ville étendue. Cornucopia est un quartier assez calme de la ville et elle est heureuse qu’Hans et elle l’aient choisi pour acheter une maison (endettés pour des années), mais elle sait que la lie se décante et que l’horreur peut s’étendre comme une tâche d’huile si on ne l’arrête pas à temps.

Les coups d’œil que Neil envoie aux représentants des forces de l’ordre présents lorsqu’il débute son discours lui donnent à la fois confiance et méfiance. Il maîtrise son sujet, là dessus, il n’y a pas lieu d’hésiter une seule seconde. Mais il ne va guère y avoir de place pour Ratatosk dans cette partie, pour sûr. L’écureuil rechigne à jouer à la bonne fliquette aujourd’hui, malgré le mur du commissaire. Pas le choix. Durant le premier tour des questions, elle reste silencieuse, sirote son café qui refroidit progressivement, hoche la tête en silence ou fronce les sourcils. Elle n’apprécie pas trop les insinuations sur Bellandi, et s’apprête à ouvrir la bouche pour la première fois de la matinée pour expliquer la position de l’Arcadia Police Department dans cette arrestation, mais le flic de la DEA lui coupe l’herbe sous le pied, probablement plus réveillé qu’elle ce matin. Très bien, elle le laisse dérouler son argumentaire et se demande si les arguments de violence policière contre les minorités ethniques auraient été déroulés si elle avait ouvert la bouche.

Ratatosk se réjouit du silence, finalement.

Mais voilà que Carter Hamilton ouvre la bouche, se lève, commence à faire le charmeur. Coup d’œil qu’elle lui adresse et qui se fixe sur lui plus durablement. Un humain encore, comme les deux précédents interrogateur, tandis que le journaliste a une aura qu’elle n’a pas encore identifiée. Et les questions, par contre, la surprennent. Ainsi en voilà un qui est bien observateur et sait quelque chose. Probablement pas bien disposé à l’égard de ceux qui sont différents, songe-t-elle tandis qu’elle s’éclaircit la voix, signe qu’elle veut prendre la parole pour désamorcer la bombe lancée par l’écrivain charismatique.

Les billes sombres de la capitaine de police glissent vers le commissaire, comme si elle s’attendait à ce qu’il l’interrompe ou prenne la main sur ces affirmations étranges. Mais sans vraiment patienter davantage, elle affiche un air concerné et, bras croisés sous son buste, Madame Madden daigne répondre : « Merci pour votre question, Monsieur Hamilton. Vous n’êtes pas le seul à avoir vu ces vidéos étrangers. Il est certain qu’il y a des personnes douées avec Photoshop ou un logiclel de création de vidéo. Mon ainé a passé plusieurs heures à re-regarder les vidéos en boucle pour essayer de voir les glitchs. » Elle est songeuse un instant, mais reprend sa position professionnelle pour répondre réellement : « Pour l’heure, il est difficile de vous dire ce que c’est. Je veux croire que ce ne sont que des illusions, mais il va peut-être falloir s’adresser au département Recherche de l’Université voisine. Quant à l’Eden Manor… » Pause théâtrale. Elle se souvient d’avoir discuté avec Rosa-Althea Coffin, la défunte présidente de la SHA, ulcérée par les réparations à faire dans le Manoir historique. « Disons que l’Eden Manor a, vous l’avez certainement vu à l’école primaire si vous êtes du coin, » ce qu’elle n’est pas, mais là encore, ses enfants vont à l’école ici, ce qui lui permet d’être au point « une réputation assez mystique, de ce que j’ai compris. On ne ferme aucune piste, mais il y a moyen que l’Eden Manor ait été un énorme prank, qui aurait mal tourné en présence d’armes à feu. » L’explication n’est certainement pas suffisante : elle ne la satisfaisait pas non plus en juillet dernier, et puis Ratatosk s’est manifesté un mois plus tard et elle a commencé à comprendre davantage d’éléments. Mais quelque chose lui dit qu’il vaut mieux que ce monde soit caché, au risque d’une panique générale et d’une nouvelle chasse aux sorcières. « Pour résumer, Monsieur Hamilton, nous ne savons pas expliquer clairement ce que sont les manifestations anormales que vous mentionnez, mais nous cherchons à en savoir plus. Si jamais vous avez des théories en plus de vos questions, je vous invite à prendre rendez-vous au commissariat à un moment où vous serez disponible pour venir nous les exposer plus longuement. Je crains que développer sur cet axe ne risque de provoquer une sorte de psychose collective, ou de paranoïa à grande échelle. » Sourire de circonstance, façade polissée de la police, et on enchaîne, après un regard global sur l’assemblée et une tentative de rassurer qui elle fixe çà et là, elle encourage aux nouvelles interrogations : « Avez-vous d’autres questions ? Comprenez bien que les enquêtes en cours sont sujettes à quelques réserves et que nous ne pourrons probablement pas dévoiler tout ce que nous savons si le dossier est sensible, mais n’hésitez pas à poser des questions, comme le commissaire le disait : nous sommes là pour vous, ce matin, et -à vrai dire- tous les jours. »



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
There is a light in the sky. Empty
There is a light in the sky. - Sam 23 Mar - 20:52

Je ne sais pas qui a décidé de programmer cette mascarade aussi tôt dans la journée, mais le fait est qu’il y a foule. Et regardez moi ce beau monde… Des journalistes qui posent des questions perfides qui vous font passer pour des putains de connards, des citoyens lambda venus pour cracher sur la police et la police. La belle police toute lisse qui doit faire de son mieux pour se montrer forte, garder le sourire en étant le plus politiquement correct. Pas sûr qu’ils approuveraient que je vienne parler au micro pour dire que c’est un fait, les gangs recrutent la racaille dans les quartiers pauvres parce que la population y est plutôt désespérée et qu’ils sont plus facile à convaincre. Pas sûr non plus qu’ils seraient content que je rappelle que les collègues en uniforme sont ceux qui crèvent le plus dans les quartiers des populations défavorisées dont faudrait surtout pas heurter la sensibilité. Alors je ferme ma gueule et je laisse le commissaire faire le beau au micro, le bouffon de la DEA montrer ses galons, si ça se trouve il enfilera son plus beau gilet par-balle avec DEA écrit en majuscules blanches pour être CERTAIN que tous les gars des gangs aient pas encore compris que ce gars-là en faisait parti. Pas sûr qu’il survive longtemps, j’me dit. Et ce sera bien fait, parce que ce sont ces gars qui viennent chez nous pour nous piquer notre travail en promettant qu’ils sont là pour nous aider. Et rafler toute la couverture médiatique.

Alors à un moment je me désintéresse, parce que sinon je risque de m’énerver, paraît même que les gars qu’on envoie au charbon comme moi sont un peu tendus eux aussi. Parce que même si on a de belles voitures avec des gyrophares qui gueulent toute la sainte journée, ça fait plus peur à personne. Qui sait combien de collègue vont passer l’année ? Ça s’agite un peu, mais on reste droit, on encadre la conférence bien gentiment, les bras croisés. J’acquiesce discrètement quand c’est le capitaine qui parle, parce que pour moi c’est la seule qui n’a pas l’air de lire un texte sur un prompteur. Mais bientôt, une chose est sûre, personne veut et ne va parler de nos putains de condition de travail – même si mon problème à moi c’est que j’aimerai être un peu plus impliqué au lieu de me taper les affaires que personne n’intéressent. Enfin bref, il paraît qu’on est bien formé pour affronter les gangs. À priori personne devrait crever, hein ? Des conneries. Et le maire qui se réveille après je sais pas combien d’année. Je râle dans ma barbe :

 « Et sinon, est-ce qu’on peut parler du nombre de collègues toujours croissant qui se retrouvent à l’hôpital et de nos conditions de travail dans les quartiers sensibles, parce que c’est bien beau de dire que la stigmatisation c’est mal, mais la violence contre la police ça réglera pas le problème. Mais bon. Paraît que notre formation est plus que suffisante. Des conneries. »


Spoiler:

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
There is a light in the sky. Empty
There is a light in the sky. - Dim 31 Mar - 18:31

Et donc infantiliser les rumeurs est visiblement la solution, quand lui mentionnait les ados pour la mauvaise influence qu'a ces vidéos sur le net. Il sait qu'ils font leur travail, que ça ne doit pas être évident pour eux, mais ils ont l'air de nier et de vouloir cacher aux yeux de la population ce qu'il est réellement en train de se passer. Plusieurs mois se sont écoulés depuis, les consignes sont insuffisantes puisque d'autres faits sont apparus et laissent les habitants sceptiques sur leur avenir à Arcadia. Le 21ème siècle est une drôle d'époque. Il l'écoute parler, avec l'espoir qu'elle vienne le rassurer, mais les mots employés enflamment son visage qui devient rouge de colère. Un homme parle, visiblement de la police, pose sa question juste après que la sienne ait obtenue réponse plus qu'humiliante à son égard.

Face à ces propos qu'il trouve injuste, il ne peut plus se retenir de s'emporter.« Un prank?? Un prank qui a dégénéré ?? » Il s'étouffe, s'égosille parce que les mots même lui écorchent les lèvres et il se retient de jeter une chaise sur ces gens sur leur estrade. Une réelle impression de trahison se profile en lui et la confirmation que jamais il ne pourra avoir pleinement confiance en la police. La vision de son fils le hante toutes les secondes, et si elle n'est pas certaine d'officialiser ses propos le simple fait de poser une théorie du prank est pour lui une véritable insulte – impossible, impensable, il n'aurait jamais osé faire ça.« Il y a des témoignages qui sont clairs là-dessus Madame, sauf votre respect je ne supporterait pas que mon fils victime de ces incidents n'obtienne pas justice de ce qu'il a vu et ce que ça l'a poussé à faire !! Traitez le de menteur !! » Il lève le ton, poings serrés et l'index pointé en sa direction, accusateur.  Parce que considérer que son fils soit  un menteur dans ce qu'il lui a raconté avant de tenter de se donner la mort le met hors de lui. La violence et les images décrites de son fils ne racontaient en rien une blague mais bien la réalité de personnes possédant des dons, maléfiques, violents, destructeurs. Les réponses qu'elle lui apporte ne viennent donc que jeter du sel sur les plaies encore béantes, minimise les faits selon lui. « De quelle psychose collective voulez-vous parler ? De celle qui nous permettrait de sauver nos enfants de ces monstres ?! C'est une attaque terroriste qu'il y a eu dans ce manoir  et nous avons besoin de savoir ce qu'il se passe maintenant nom de Dieu!! » Il enchaîne, toujours plus dur sur les mots et sans le moindre buvard. Carter reporte son attention sur le policier qui a bien fait d'élever la voix pour plaider la cause de ceux qui font face à ces dangers qui n'ont rien d'humain. « Vous l'avez entendu lui aussi ?? Ça ne suffit pas !! Ils font face à des monstres et vous les laissez démunis et vous les envoyez à abattoir ! » Il ne parlait sans doute pas de l'Eden Manor en particulier et de ce qui arrive en ville en matière de paranormal, mais Carter l'utilise, parce qu'il sait que ces gardiens de la paix en souffriront encore plus dans les jours à venir.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
There is a light in the sky. Empty
There is a light in the sky. - Mar 2 Avr - 2:49



"THERE IS A LIGHT IN THE SKY"
Le 26 Janvier 2019, Mairie d'Arcadia.
Topic Commun

Il se tient debout en retrait près de la porte par habitude, bras croisés dans sa lourde veste de cuir. Depuis l'arrière il a la meilleure vue sans risquer d'être trop remarquable. Et parce que les mouvements erratiques de foule il connaît bien; alors il aime toujours s'offrir le luxe d'une sortie rapide au cas où ça dégénère en huis clos. Même si jusque là, les différents partis se sont échangés plus de mots que de balles. Les mots Jörgen, ça le saoule vite. Tout ce blabla qui se veut différent de forme alors que le fond reste le même. Les uns ne sont pas contents, les autres non plus. Well fuck me surprised. Tous ces hommes majeurs et vaccinés qui déballent leurs sentiments et leurs avis, ça le gonfle au plus haut point. C'est pas avec des conférences qu'on gagne une guerre.

Un, deux, trois… Il les compte minutieusement. Une palanquée de flics dans le grand hall. À se tourner les pouces sur de la branlette médiatique pour nous expliquer en bonne et due forme pourquoi c'était la merde hier et ça sera encore la merde demain. Qu'on ne s'y trompe pas, les flics il les respectent. Des frères d'un autre uniforme certes, mais un uniforme tout de même. Le sang bleu qui coule dans ces mêmes veines; on chie pas là où on mange. Le seul truc c'est que la tout de suite pendant qu'ils pantominent pour les caméras y'a certainement des magouilles qui en profitent pour se passer en douce. Sans parler des questions réponses de maternelles qui tournent en rond. Boohoo les petites gens défavorisés et opprimés par la police. Qu'ils se prennent une balle dans la jambe par ces mêmes adolescents perdus et on verra s'ils ont pas envie de leur en caler une aussi. Y'a juste plus de respect pour la justice, on fait des victimes de tout. Un jour ils voudront même que les créatures aient des droits. Il voit d'ici les banderoles : Libérez les génies, Aladin facho. ou encore Pension à vie pour les Oupyrs. Il serre les dents, avec les minutes qui passent il arrive à en être agacé tout seul. Cela ne lui ressemble pas, son masque de flegme qui commence à s'agiter par l'impatience. Surtout qu'une petite vieille est venue lui proposer un croissant en l'appelant jeune homme. Il aime pas les croissants, trop de beurre, ça l'empêche de faire grincer sa mâchoire; tic compulsif.

Il commence à se demander ce qu'il fout là lorsque Hamilton captive enfin la foule. Un petit sourire s'étire sur ses lèvres, il retrouve un semblant de calme. S'il n'aime pas les mots il faut avouer qu'il n'y a que la vérité qui fâche. Voilà ce qu'il attendait. La bombe H, Hamilton. Hell yes. Son regard perce la foule pour enregistrer les visages qui se tournent et les réactions. Quelques tentatives pour contenir l'explosion mais Carter survole le discours. Parler d'un fils de l'Amérique mort sacrifié au nom de l'incapacité du gouvernement et en faire un martyr, du grand art. Il se sentirait désolé pour ses camarades les flics, s'il était capable de l'être. « Rendez-vous compte, l'homme a perdu son fils. » Qu'il murmure à sa voisine de droite, feintant l'horreur à la perfection, traînant la rumeur populaire dans le sillage de Carter. C'est toujours la radioactivité qui fait le plus de dégâts. « Et s'ils avaient raison, si des monstres se cachaient vraiment parmi nous ? J'ai vu mon lot d'horreur de mon temps en Afghanistan, mais pas des comme ça. » Qu'il ajoute à son voisin de gauche. Divide and conquer. Sans filtres, noir comme du bon café; il commence à aimer ce petit rassemblement.  


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
The Third Eye
BLAZE : god of all gods.
CREDITS : .
FACE : .
DOLLARS : 11845
SACRIFICES : 3468
PORTRAIT : There is a light in the sky. 16b4POwZ_o
ANNEES : aussi vieux que le monde.
There is a light in the sky. Empty
There is a light in the sky. - Sam 11 Mai - 16:26

there is a light in the sky
épilogue & répercutions
ÉPILOGUE :

Police qui rassure, police qui invite la population à participer à la manœuvre pour stopper les gangs. Malgré cela, les questions qui fâchent s'empressent et les expressions des uns et des autres se transforment, animées par le désaccord évident. Les écarts policiers sont mentionnés par un jeune homme et un homme pieux : les victimes font aussi le sale boulot pour les gangs, elles ne devraient pas constituer des cibles à abattre pour les forces de l’ordre mais des personnes à sauver. Les concernés répondent sur la défensive en proposant quelques solutions. L’une des têtes des Vox Populi, Carter Hamilton, change le sujet en évoquant la possibilité du surnaturel à Arcadia. Sujet qui ne met pas davantage d’accord les troupes, bien que quelques approbations soient exprimées ici et là. Les arguments sont décrédibilisés devant les journalistes et les caméras, les intervenants apportent des explications plus ou moins logiques qui ne ravissent pas tout le monde et le débat continue sur le même topic.

Soudainement, le signal sonore d’un talkie walkie policier se fait entendre dans les rangs. Le détenteur s’écarte de la scène en chuchotant une réponse à l’appel : "DELTA 5 à CENTRAL, je vous écoute."

Spoiler:

Lorsqu’il revient, son visage est alarmé. Au fur et à mesure qu’il communique l’information à ses collègues, les policiers commencent à quitter les lieux, comme indiqué. L’un d’eux s’approche du micro, s’excuse une fois avant de mettre fin à la conférence sans plus élaborer. On devine sans difficulté qu’il y a un problème quelque-part à Arcadia, que les forces de polices sont de toute urgence demandées ailleurs. La conférence s’interrompt. En quelques minutes, le buffet se vide et les participants s’en vont à leur tour.

RÉPERCUSSIONS :

- les journalistes/cameramans vont pouvoir diffuser des informations sur la conférence, tout comme les membres de mafia présents sur place. les évocations du surnaturel à arcadia vont atteindre un public plus large, même si seulement une infime partie de la ville y croit vraiment pour le moment.

- l’attitude défensive donne mauvaise impression sur les téléviseurs de certains, méfiance renforcée envers les forces de l’ordre de la part des civils, surtout dans les zones à risque (little italy, ashmill, siren alley, delray hollow).
Revenir en haut Aller en bas
There is a light in the sky. -

Revenir en haut Aller en bas

There is a light in the sky.

 :: topics communs
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Last Ray of Light
» Behind the red light (ft. Milena)
» When men are afraid of the light.
» A light in the dark (Wolfreim)
» anecdote (sunrise will be our light)

Sauter vers: