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All their hearts are bleeding as the moon turns black

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All their hearts are bleeding as the moon turns black - Dim 13 Jan - 21:10


All their hearts are bleeding as the moon turns black

To the edge, To the moon. We will be swept away. It's the end, the end, the end. Hear them cry out to the moon. Oh will the earth abide?

 
Eros ϟ Hermès  Némésis .


trop de tension, la situation est cauchemardesque, l'empêche de dormir la nuit. Alors elle y a pensé, longtemps, comment recoller ce qui a été brisé, comment faire en sorte que les liens se remettent et que la situation ne se détériore pas plus. Ça lui prendre sur le coeur, Luca est parti et elle a le coeur déchiré par la situation. Stress intense avant l'arrivée, les deux sont invités sans le savoir et elle redoute. Peut être que c'est une bêtise, peut être que cela ne devrait pas se passer comme ça, peut être qu'elle en fait trop. Impossible de choisir entre les deux hommes qui ont une trop grande place dans sa vie et leur conflit la rend mal à l'aise. Il doivent d'expliquer, tous les deux, avant qu'elle ne les perde définitivement. La main sur le ventre, caresse la rondeur encore plus importante à chaque semaine. Un repas de Noël pour excuse, parce qu'à Noël il ne peut pas y avoir de conflit, parce qu'ils seront obligé de se tenir en sa présence.

Le coeur cogne, rythme cardiaque accéléré, elle se triture les doigts, se mordille les lèvres et attend que la sonnerie retentisse. Il y a une douce odeur qui se dégage de la cuisine, peut être dans la volonté pour adoucir les coeurs qu'elle souhaite raviver, leur rappeler a quel point c'était bien avant, quand ils s'entendaient bien. Elle attend, quelques minutes qui lui semblent trop longue et pendant lesquelles elle hésite à tout annuler. Trop tard, elle sonne, la fait sursauter et elle se précipite vers la porte. Luca, parce que Augustin se téléportera chez elle, sans aucun doute. Elle ouvre la porte, et accueille Luca avec un large sourire. Ses bras encerclent ses épaules et elle le fait entrer dans son appartement. «Je suis contente que tu sois venu! »


 


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All their hearts are bleeding as the moon turns black - Dim 13 Jan - 21:12


SYBILLE & AUGUSTIN & LUCA

no, it's not ok.


Il a pris deux heures à se préparer, les vêtements ont été choisi avec précision, la chemise, parfaitement repassée. Le pantalon de lin pour la détente et la veste de costume bleue nuit, pour mettre en valeur ses prunelles bleutées. Il s’est fait beau Luca, pour Sybille, il se fera beau jusqu’à la fin de sa vie. Amie qu’il considère comme plus, jumelle d’un autre temps, âme soeur sous d’autres étoiles, il se sait inexorablement attiré vers elle sans réellement savoir pourquoi. Peut-être n’y a -t-il pas de raison au final, à cet amour infini. Peut-être que les dieux ailés avaient simplement besoin de se retrouver pour se sentir entier. Peut-être que la mythologie s’est trompée, que des lignes ont été oublié dans la hiérarchie divine. Peut-être qu’ils étaient faits pour êtres à deux, eux qui ont toujours été seuls sous n’importe quels cieux.

Le chauffeur le dépose devant l’immeuble après quelques bouchons sur la 45ème. Jour de Noël oblige, midi, l’heure de pointe pour tous les repas de famille. Sybille est sa famille, l’enfant qu’elle attend le sera  aussi qu’importe ce père qu’il ne veut plus voir Luca. Il aura peut-être ses yeux ou son air malicieux. Peut-être que son sourire sera éclatant, comme celui du consigliere et qu’il rappellera à l’Ange, tout ce qu’il a perdu au cours de cette soirée. Peut-être oui, qu’Augustin lui manque, comme si le coeur avait été pillé par le Dieu des Voleurs lui-même. Ça fait mal, de perdre un ami, autant que si on lui arrachait une aile.

Les bouclettes ont repoussé depuis des mois, mais la coiffure a changé. Plus mature, plus homme, Luca a peut-être quitté la Camorra, et ça lui a fait le plus grand bien. Indépendance au creux du regard, sourire éclatant, il est heureux, le dieu de l’Amour malgré le coeur au sol depuis début décembre.

La sonnette retentit, il attend et se retrouve emporté par une étreinte féminine qu’il attendait depuis longtemps. « Et je suis content que tu m’aies invité… » Il sourit, attendrit, et étouffe un rire en se reculant, pour éviter d’écraser le ventre rebondi. « Il prend ses aises le petit… Tu es resplendissante. » Il ne ment pas Luca, il la trouve superbe, comme toujours. « J’ai pris une bouteille de jus de fruits et… ton cadeau. » Un sourcil est arqué, accompagné d’un sourire enjôleur, il espère que ça lui plaira, qu’il ne s’est pas trompé Luca.


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All their hearts are bleeding as the moon turns black - Dim 13 Jan - 21:23


pertes et fracas




Noël chez Sybille. Ce n’est pas comme si Sybille habitait chez lui depuis le mois d’août, non non, et pas comme s’ils avaient déjà passé le réveillon ensemble. A deux. Ou plutôt à trois, avec le petit bonhomme qui pointe sous son nombril.

Augustin aime Noël, cette fête familiale avec ses traditions ancrées. Ça lui rappelle l’Italie et la Toscane, la demeure du grand-père qui réunissait la famille tous les ans. Ça lui rappelle Nina et les étoiles qui brillaient dans ses yeux à chaque fois qu’on évoquait le Père Noël, ou plus encore la joie incroyable qui la prenait lorsqu’elle se réveillait le matin et voyait tous les cadeaux sous le sapin. Parce que Augustin la gâtait, ça c’est sûr. Et toute la famille l’aimait, Nina. Nina, c’était le petit trésor, la petite part de douceur et de perfection qui illuminait le clan pourtant corrompu jusqu’à l’os.

Mais ce temps-là est passé, et aujourd’hui c’est avec Sybille que Augustin partage cette fête sacrée. Sybille et le petit garçon qu’elle couve jalousement. Le petit garçon qu’il sent parfois bouger, lorsqu’elle lui prend la main pour la poser sur son ventre arrondi. Il lui faut du temps pour l’accepter, le fait de redevenir père, de tenter à nouveau l’aventure ; mais avec Sybille il sent que ça vaut le coup. Il a échoué une fois, cruellement ; il s’est promis qu’il ne le ferait plus. Et puis Sybille est là, ils forment sinon un couple, au moins un duo plus qu’efficace. Unique. Exceptionnel.

Elle voudrait l’appeler Benicio. Il ne veut pas. Il n’y avait qu’un Benicio.
Mais il apprécie l’idée, et aimerait l’embrasser. Aimerait être d’accord. Il n’a pas vraiment d’idée de prénom, mais sait qu’elle aimerait qu’il soit grec. Il a proposé Nikolas, et s’est royalement fait remballer. C’est un débat qu’ils ont et qui ne fait que commencer… il se dit qu’il continuera sûrement ce midi.

Repas chez Sybille, dans son appartement. Elle a tenu à faire un vrai repas de Noël et s’est montrée très secrète sur l’organisation. Ça lui plaît ça, à Augustin, lui qui aime les jeux, les surprises, les devinettes. Il s’est mis sur son 31, a sorti son plus beau costume, a passé une bonne dizaine de minutes à se coiffer convenablement. Une touche de parfum, et surtout le bouquet de roses rouges qui ravirait n’importe quel cœur enflammé. Il n’est pas amoureux de Sybille, et elle le sait. Sybille est bien plus que ça à ses yeux. Elle est son amie, la mère de son fils. Elle est Némésis. Il est Hermès. Dans d’autres vies il sent qu’ils ont été liés - rien ne pourrait les éloigner l’un de l’autre.

Elle lui a dit midi, il est déjà midi cinq. Il sait se faire désirer Augustin, ça fait partie du jeu. On dit que les femmes sont des divas, mais que dire du dieu malicieux qui se fait attendre ? Il descend tranquillement dans sa cave, prend le temps de choisir son vin. Un vin italien, pour changer.

Il remonte, parce qu’on ne se téléporte pas de la cave, voyons. Un dernier regard vers le miroir, il se  recoiffe encore un peu. Le bouquet de roses dans une main, un paquet mystérieux emballé dans l’autre. Puis il disparaît pour atterrir devant la porte de chez Sybille. Il sonne, désire aller jusqu’au bout du jeu de rôle. Elle l’invite chez lui, alors qu’elle s’est réveillée dans son lit.

Sybille vient ouvrir et Augustin lui adresse son plus beau sourire charmeur. Allant jusqu’au bout du cliché, il sort le bouquet de fleurs de derrière son dos. « Joyeux Noël, ma Némésis, » lui dit-il d’un ton enjôleur. Il entre, tout heureux, connaît cet appartement aussi bien que sa villa. Il y a passé tellement de temps. « Ça sent bon ici, dis-moi, » continue-t-il, « aurais-tu invité une cheffe étoilée pour que ça sente si bon, hmm ? » Plaisanterie charmeuse, il titille parce que c’est ce qu’ils font quand ils sont tous les deux.

Sauf qu’ils ne sont pas tous les deux.

Quand ses yeux se posent sur Luca, toute trace de sourire et de bonne humeur disparaissent de son visage. « Qu’est-ce qu’il fait là ? » Pas de gants, pas de filtre. La question est posée de but en blanc. Il ne s’attendait pas à ça. Sybille l’a invitée à un repas de Noël en famille. Tous les deux. Eux, et le bébé. Ils devaient manger et parler prénom. Pas se retrouver avec Luca. Ils se sont déjà vus à la raclette, quelques jours plus tôt, c’était suffisant, non ?





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All their hearts are bleeding as the moon turns black - Dim 13 Jan - 21:28


All their hearts are bleeding as the moon turns black

To the edge, To the moon. We will be swept away. It's the end, the end, the end. Hear them cry out to the moon. Oh will the earth abide?

 
Eros ϟ Hermès  Némésis .


Sybille accueille Luca avec un large sourire et ne manque pas de rajouter son cadeau au pied du sapin déjà chargé de plusieurs cadeaux. Le coeur cogne dans la poitrine, mais la présence de Luca l'apaise, elle veut que cela se termine bien, elle se battra pour ça. Augustin sonne à son tour. Sybille évite le regard de son premier invité et se dirige vers la porte, soudainement le nez dans de magnifiques roses rouges. Elle rougit, l'émotion monte, les larmes au coin des yeux retenues lorsqu'elle le laisse entrer. Et la magie s'estompe quand Augustin découvre qui est déjà là.Bien entendu la réaction ne se fait pas tarder et Sybille tente de contrôler la montée d'angoisse qui la prend alors qu'elle avait redouté cet instant.

« On se calme, laissez moi vous expliquer avant de vous enflammer d'accord ? Asseyez vous.» C'est un ordre plus qu'une proposition et elle tire leurs deux bras pour appuyer ses propos, les guide jusqu'au divan où elle les installe de force avant de prendre place devant eux. Et puis elle inspire, doucement, les mots doivent être choisis consciencieusement « Ecoutez, je ne supporte pas cette situation. je vous aime tous les deux et je ne veux pas devoir faire un choix.» Les tensions prennent sur son moral, à la soirée raclette elle l'a ressenti ce malaise, avait cru qu'ils pourraient mettre ça de côté et se rappeler qu'ils sont amis. « Ce que j'essaye de dire, c'est que vous oubliez combien les temps sont durs, on fait tous des erreurs, mais si vous détruisez les bases, que restera t-il au moindre coup de vent ? Vous êtes amis, n'est il pas possible que vous vous en rappeliez pour arranger les choses et régler vos problèmes avec un dialogue commun ? Que chaque partie n'empiète pas sur l'autre ?»



 


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All their hearts are bleeding as the moon turns black - Dim 13 Jan - 21:36


SYBILLE & AUGUSTIN & LUCA

no, it's not ok.


Jusqu’à ce que la porte s’ouvre, il avait le sourire Luca, la mine rayonnante et le coeur qui faisait badaboum pour Sybille et l’enfant. Mais dès que la silhouette masculine apparait, que les yeux océan croisent ceux du ciel, il ne peut s’empêcher d’éteindre toute émotion en un clignement de paupière. Les mains derrière le dos, le port de tête haut, le dieu de l’amour se renferme dès que le dieu des messagers entre dans la pièce. Augustin n’était pas prévu au repas, a moins que ce soit lui, qu’on dépiaute comme un poulet ou une dinde.

Pas le temps de réagir, Luca n’a rien a dire de toute façon, que Sybille les en empêche et les fait s’asseoir. Comme des enfants avec leur mère, l’ordre est écouté, mais les yeux restent revolver.

Les mots sont entendus attentivement, Sybille a raison, elle a toujours raison. Ils devraient réussir à faire fi des histoires professionnelles, la Camorra n’est pas le seul lien qu’ils avaient. Amis, frères même parfois, ils en sont vécu, des situations ensembles. Et au centre, il y a Sybille, Nemesis, leur amie la plus proche, leur déesse. Et oui, des coups de vent il y en aura, avec Zeus à la tête d’une mafia, ça ne peut qu’arriver après tout. Le Ciel ne restera pas calme.



Il reste silencieux Luca, les lèvres pincées et les yeux rivés sur le visage d’Augustin. Il ne sait pas. Elle a raison, oui mais la raison n’est pas toujours gagnante, surtout quand les dieux s’emmêlent avec rage. « Tant que sa braguette reste fermée, je veux bien parler. »   C’est lâché avec un léger sourire le sur le visage, mais pas celui qu’on lui connait au dieu de l’amour. Il est moqueur, un brin méchant. Eros n’accepte pas.   « Ce que tu ne comprends pas Sybille… » Le visage sur tourner vers l’âme soeur.   « C’est que la Camorra fait partie d’Augustin autant qu’elle fait partie de moi, si ce n’est plus.  Je ne vois pas trop comment faire pour passer au dessus. » Il ne voit pas trop comment faire pour oublier ce refus de comprendre de la part d’Augustin et Alcide et cet orgueil démesuré qui leur fera perdre leur couronne.





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All their hearts are bleeding as the moon turns black - Dim 13 Jan - 21:47


pertes et fracas




Les regards se toisent ; Eros et Hermès les ailes déployées, l’orgueil des hommes trop fort pour écouter la raison et l’envie d’apaisement des cœurs blessés. Némésis est là entre eux, Sybille au milieu qui essaye vainement d’entamer un dialogue. Elle souffre de les voir se déchirer, Augustin se souvient de ce premier jour où ses ailes sont apparues, se souvient de l’amour dans les yeux de la jeune femme quand elle les regardait tous les deux. Elle lui prend le bras et il se laisse entraîner, se laisse asseoir dans le canapé sans lâcher l’intrus des yeux. Luca provoque, raille, et Augustin répond avec un sourire jaune, sans aucun amusement dans le regard. « Très mature, Salducci. » C’est vrai que lui-même est un exemple de maturité. Sybille leur exprime ce tiraillement qui lui fait mal et ses mots sont pleins de sens. Il est vrai que ce n’est pas le moment de se désolidariser. Mais Luca est allé trop loin. Trop loin quand il a passé la porte du QG ce soir là. Elle parle d’erreurs, mais ceci n’en n’était pas une. Luca les a simplement abandonnés, plein de reproches et surtout de lâcheté.

Il fuit le regard de Luca, parce qu’il n’a pas envie de le voir. Il regarde plutôt Sybille, et s’adresse à lui à travers elle. « Elle ne faisait visiblement pas assez partie de toi, la Camorra. » La colère sourde revient à lui. Il prend un air faussement intéressé et parle à la future maman. « Tu sais que ça lui a pris cinq minutes pour claquer la porte ? » Il hausse les sourcils et fait mine d’être impressionné par cette anecdote. Cinq minutes, des reproches stupides hurlés et un orgasme au goût de viol. « Je n’ai rien à lui dire. » Un bref sourire amer, il finit par se lever, les doigts se referment sur les paumes et l’envie d’écraser ses poings sur quelque chose le tenaille. Il prend le vin qui a été déposé sur la table basse et se dirige vers la cuisine pour poser la bouteille sur le plan de travail. Dommage que le whisky ne lui fasse plus rien, il s’en serait bien descendu un verre là, histoire de faire passer la pilule. Il n’avait pas vraiment prévu d’être agacé à ce point le jour de Noël. Les yeux bleus de Luca lui rappellent l’eau douce et le soleil chaud de Mykonos – lui rappellent cette amitié qu’ils ont perdue.





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All their hearts are bleeding as the moon turns black - Dim 13 Jan - 21:48


All their hearts are bleeding as the moon turns black

To the edge, To the moon. We will be swept away. It's the end, the end, the end. Hear them cry out to the moon. Oh will the earth abide?

 
Eros ϟ Hermès  Némésis .


La tension monte d'un cran, premières joutes lancées comme des pavés dans la marre et chaque mot est une torture pour elle de les voir se déchirer sous ses yeux. Ils ont entendu ses mots, aucun doute qu'ils les comprennent et qu'ils essayent de réfléchir à un moyen d'arranger les choses mais l'orgueil, le ressentiment les prennent et la situation commence à lui glisser entre les doigts. Dents serrées, elle inspire, doucement, les mots dépassent leurs lèvres, sortent en épines pour aller sur l'autre. C'est instinctif, soudain, ils ne réfléchissent pas et se chamaillent comme deux lièvres. Ils s'adressent à elle, décrédibilisent l'autre comme s'ils lui demandaient de prendre parti, de choisir entre l'un et l'autre et le tiraillement se fait sur la faille. «Arrêtez tous les deux! » Elle hausse le ton, l'équilibre elle-même déstabilisée, marche sur le fil. Elle déteste ça.

« Mettez vous à la place de l'autre trente secondes d'accord ? Luca est membre de la Nuova depuis trop longtemps pour qu'il ne s'en soucie pas! T'as pas le droit de dire ça Augustin!» Sybille se lève, tension dans les reins, elle étouffe, vient juste s'adosser à la fenêtre ouverte; de l'air frais, pitié. «Dans une famille on se dispute, mais si on tient vraiment aux membres de sa famille on fait en sorte de mettre son petit confort de côté pour trouver des solutions. Ce que j'essaye de vous pousser à faire et que vous ne faites absolument pas jusque là puisque vous êtes encore en train de vous cracher dessus» Un brin moralisatrice Némésis, qui ne supporte pas voir l'Olympe brisée puisqu'elle est sa raison d'être. « Je ne vous demande pas d'être les meilleurs amis du monde sur la seconde, mais entamez un dialogue! »



 


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All their hearts are bleeding as the moon turns black - Dim 13 Jan - 22:18


SYBILLE & AUGUSTIN & LUCA

no, it's not ok.


Maturité. C’est lui qui parle de ça ? Alors qu’il joue au golf avec la guerre aux portes d’Arcadia ? Qu’il se laisse happer par l’orgueil de son nouveau rôle au dépend de sa véritable fonction ? Il devrait conseiller Alcide, pas acquiescer sur la date de la prochaine partie, bon dieu ! Et les remarques fusent, continuent, le dieu de l’Amour qui les entend et reste de marbre. Augustin ne mérite même pas sa colère, encore moins un véritable regard. Les yeux bleus ancrés sur le visage d’Esposito, il est comme une ombre dans le tableau, il ne le voit même pas. Invisible, écrasé, ni Hermes, ni Augustin ne font partis de l’esprit de Luca dans cette pièce. Ils n’existent pas.

Il sait que l’autre se lève, rage encore comme un adolescent qui peine à gérer ses hormones. Il sait aussi qu’il se sert un verre, tentant surement de noyer sa connerie dans le vin apporté. Il aurait besoin de deux bouteilles pour ça, tellement son cerveau en est rempli.

Le silence d’abord, quelques secondes où lui pourrait prendre la parole et continue les piques mais c’est Sybille qui se lève, s’énerve sous la colère de Nemesis. Les mots sont écoutés, parfaitement entendus et le malaise chez la déesse de l’équilibre se sent à chaque phrase articulée. Merde. « J’y suis depuis que j’ai 16ans Augustin, j’ai donné ma vie pour la Camorra. » Il tente de calmer Eros qui gronde en lui, des vaguelettes au creux du ventre qui s’immiscent dans ceux de ses amis. « Ça m’a peut-être pris 5 min pour claquer la porte, mais j’y ai laissé ma famille.» Un silence, les yeux qui se relèvent, le corps qui reste immobile. « Ni toi, ni Alcide n’avez compris ce que je disais. Je ne suis pas contre vous, j’ai juste peur de vous perdre… Et je préfère agir de l’extérieur si ça me permet de vous protéger de ce qui arrive. Eros est le fils du Khaos, il sait ce dont il est capable… Comprends que je ne peux rien faire contre lui. Je lui appartiens, car je suis d’accord avec lui. » Et souffler, les lèvres pincées et les paupières se fermant. La vague se calme, disparait de la pièce. Eros les veut en vie.




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All their hearts are bleeding as the moon turns black - Dim 13 Jan - 22:24


pertes et fracas




Sybille explose sous la tension, et telle une mère face à ses enfants, elle les engueule. Elle l’engueule surtout lui, d’ailleurs, et Augustin la fixe de même air sévère qu’elle lui adresse. Il n’a pas le droit de dire ça ? C’est quoi qu’elle n’aime pas entendre ? La vérité ? Au fond de lui il sait qu’elle a raison mais il n’apprécie pas de se faire rabrouer comme un enfant. Alors il croise les bras, s’adosse au mur.

Et puis Luca enchaîne, embraye sur la dynamique lancée par son adjointe. Augustin sait parfaitement tout ça, sait parfaitement ce que Luca a donné pour la Camorra. Mais sa colère et sa démission soudaine, le consigliere les considère comme un caprice égoïste. Il sent des picotements lui chatouiller le ventre soudainement et le corps entier se tend – il reconnaît cette sensation et n’a aucune envie de revivre l’expérience. Arrête ça, adresse-t-il sèchement à Luca, les barrières de l’esprit disparaissant sous l’inconfort.

Il entend les mots, malgré tout il comprend que Luca cherche à peut-être faire un pas vers lui. Mâchoires serrées, il capte le regard de Sybille qui l’observe d’un air de dire à toi maintenant. Et aussi qu’elle risque de lui faire bouffer ses chaussures s’il répond mal. Il arque un sourcil, n’aime pas vraiment son attitude. Puis les yeux retrouvent Luca, durs et aussi froids que son cœur peu touché par ses confessions. « Je ne vois pas comment tu peux nous protéger en nous tournant le dos. »  Son départ les a mis dans une position délicate. « En partant tu as fait ce que tu nous reproches de faire. Tu as semé le trouble et la discorde dans les rangs. Certains appelleraient ça une trahison. »  Sybille peut bien penser ce qu’elle veut, être d’accord avec lui, peu importe. Luca a ses raisons, le droit d’avoir son avis, mais la démission du sous boss a eu plus de répercussions qu’il n’a l’air de le réaliser. Quand les têtes se déchirent, comment contenir l’équilibre d’une organisation ? C’est la porte ouverte à toutes sortes de rebellions. Il a vécu une mutinerie par le passé. Il a perdu sa famiglia une première fois et il ne laissera pas les petites sensibleries de Luca Salducci détruire la nouvelle.

Il le regarde d’un air sévère. « Khaos n’a rien fait depuis des mois. Tu sais bien qu’on garde un œil ouvert, mais le monde continue de tourner et la mafia aussi. »  C’est l’histoire avec O’Reilly qui a mis le feu aux poudres. Augustin ne comprendra jamais comment une affaire aussi banale a pu le toucher à ce point. La mafia doit faire du chiffre, la mafia doit être opportuniste. Khaos est une autre histoire. « Ta place est avec nous. Si tu n’es pas avec nous, tu es contre nous. »  Un point c’est tout.






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All their hearts are bleeding as the moon turns black - Dim 13 Jan - 22:27


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To the edge, To the moon. We will be swept away. It's the end, the end, the end. Hear them cry out to the moon. Oh will the earth abide?

 
Eros ϟ Hermès  Némésis .


Trouble dans le creux du ventre, quand l'esprit de Luca s’échauffe aux paroles d'Augustin, et les tentatives de paix de Sybille mises à mal par l'orgueil démesuré du consigliere. Elle se fout de sa position supérieure, ce n'est pas en tant que soldat qu'elle s'adresse à lui mais comme membre de sa famille. Présentement elle a besoin qu'ils restent soudés pour l'avenir de leur famille, pour éviter que le chaos de nouveau l'emporte. La jeune femme appuie son regard sur Luca au moment où il prend la parole, il fait un pas vers Augustin et elle le couvre de bienveillance. Elle sait Luca intelligent et capable de mettre de côté certaines choses pour le bien commun. Bras croisés et reporté son regard sur Augustin, elle attend de lui qu'il fasse pareil.

Il ouvre la bouche et la sévérité dans son regard lui laisse penser que ce sera bien plus difficile que prévu. Car Augustin en rajoute une couche et rend toute réconciliation impossible. Regard désapprobateur, juge, colère à son encontre et s'il se trouvait à côté d'elle, elle lui aurait collé une gifle dans le visage. L'ultimatum de trop qui considère Luca comme un ennemi s'il ne va pas dans son sens. Elle intervient avant que Luca ne le fasse. « je crois que tu es mal placé pour parler de trahison Augustin quand toi même tu joues avec le feu. Ne m'oblige pas à développer.» Alan et le danger qu'il impose à la Nuova Camorra. « Luca n'a aucunement trahi, c'est un conflit qui vous est trop personnel et que vous devez régler maintenant ! » elle est en colère Sybille et Augustin sait qu'en privé elle ne se gènera pas de le lui faire comprendre.


 


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All their hearts are bleeding as the moon turns black - Mar 15 Jan - 13:45


SYBILLE & AUGUSTIN & LUCA

no, it's not ok.


Les mots qu’Augustin prononcent sont semblables aux flèches de plomb qu’Eros envoyait dans le coeur de ceux qu’il haïssait. C’est douloureux, plus qu’il ne l’aurait pensé. Mais il ne bouge pas, l’ancien sous-boss, reste de marbre, les mâchoires serrées et la langue mordue pour éviter de rager. Il se retient alors que le Dieu en lui hurle à plein poumons. Augustin ne comprend rien ! Luca les aime tellement qu’il préfère s’éloigner pour les suivre de loin. Se mettre en hauteur, avoir une vue d’ensemble, pouvoir agir comme bon lui semble, c’est ce qu’il a toujours fait le Dieu de l’amour, jamais il n’a pris parti et c’est bien à cause de l’humain qu’il est encore là. Et les mots continuent, et la colère d’Augustin s’entend, et ça fuse, et la rage monte au sein du poitrail du Dieu. C’en est trop. Il ne mérite pas ça tout comme eux ne le mérite pas. Il n’a jamais abandonné, il a tout donné, il leur a tout offert ! Tout ! Dès la première minute de sa réincarnation, Luca Salducci appartenait à la Nuova Camorra. Et lui, en face, cet autre soldat, lui qui est arrivé après, lui qui se pense capable de gérer alors qu’il a déjà fait de la merde en Europe. Lui qui se pense meilleur, lui qui n’a que deux p’tites ailes aux pieds. Lui qui n'est qu'une pâle copie, qu'un fils de, qu'un énième enfant de Zeus. Lui, n'est rien.

Il n’entend même pas Sybille, Luca, il ne perçoit qu’un étrange bruissement qui lui fait plisser les yeux. Ce n’est pas douloureux, c’est gênant, comme si quelque chose vibrait, comme une nuée d’oiseaux qui s’envolaient à deux millimètres de son oreille. Il réussit à se lever pourtant, le corps tangue un peu, le centre de gravité est mis à mal sans savoir pourquoi. Et le bruit qui prend de plus en plus de place, qui lui tape dans le crâne au point de lui faire fermer les paupières quelques secondes. C’est comme une mélodie trop forte, qu’il adore mais qu’il aimerait pouvoir baisser.  « Va te faire foutre Hermès. » Lui ne comprends pas, mais peut-être qu’eux, verront ce qui se passe.


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All their hearts are bleeding as the moon turns black - Mar 29 Jan - 23:54


pertes et fracas




Il sent la colère de Sybille avant même qu’elle n’ouvre la bouche. Sent celle de Luca gronder au fond de la pièce, et toutes ces émotions vrombissantes se mêlent à la sienne, la nourrissent un peu plus. Ils n’ont pas à être d’accord avec lui. Il a raison, c’est tout. Et quand les yeux furieux de Sybille croisent les siens, il se dit que oui, décidément, ils se ressemblent. Un peu trop peut-être. Les mots sonnent comme une menace abjecte à ses oreilles, un coup bas et il plisse les yeux. Elle sait Sybille, sait quel est son point faible et la voir s’en servir à son encontre lui donne envie d’exploser. Comment ose-t-elle ? Mâchoires serrées, il se retient de répliquer par respect pour elle et leur fils à naître. Mais son regard ne trompe pas. Qu’elle n’aille pas plus loin.

La colère inonde la pièce et Sybille essaie encore de jouer la médiatrice, en vain. Les mots d’Augustin ont réveillé Eros et la réplique est cinglante, frappe comme une gifle en pleine gueule. Jamais Augustin n’a vu Luca ainsi, jamais il ne l’a entendu parler de cette façon là, jamais il ne l’a appelé par ce nom là. Comme si ce n’était pas vraiment lui qui parlait, pas seulement lui. Qu’il aille se faire foutre ? Les doigts se crispent sur le radiateur derrière lui, s’il avait la force d’un titan il l’aurait broyé sous ses phalanges. Ce qu’il aimerait frapper là, c’est Luca et sa petite gueule d’ange. Lui refaire le portrait juste une fois, histoire qu’il redescende de son piédestal divin. Qu’il se rappelle qu’ici-bas, ils sont tous des mortels comme les autres. Que le dieu de l’amour ne vienne pas lui apprendre son métier.

Les mains lâchent le radiateur, il n’esquisse pas un sourire, pas une seule réaction. Les yeux figés dans ceux brillants de colère de l’ex-ami, il se détache de la fenêtre, remet correctement la manche de son costume. Le cœur bat la chamade, et la colère lui perce les tympans. « Très bien, Eros. » Il s’avance, n’accorde pas un regard à Sybille alors qu’il lui passe devant. Il s’arrête à quelques pas de Luca, le fixe d’un air courroucé. A l’intérieur, il fulmine. « Je vous laisse entre vous. » Le cadeau est laissé sur la table, les fleurs, la bouteille.

La main trouve sans problème la poignée de porte qu’il ouvre sans aucun scrupule. « Amusez vous bien, » laisse-t-il tomber avant de sortir et la claquer derrière lui. Il a besoin de prendre l’air, avant de dire des choses qu’il pourrait regretter. Avant de foutre son poing dans la tronche de cet ami qu’il avait pourtant aimé.






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All their hearts are bleeding as the moon turns black - Dim 3 Fév - 14:23


All their hearts are bleeding as the moon turns black

To the edge, To the moon. We will be swept away. It's the end, the end, the end. Hear them cry out to the moon. Oh will the earth abide?

 
Eros ϟ Hermès  Némésis .


La situation dérape, trop vite, les mots aussi aiguisées que des lames de rasoir passent leur lèvres et c'en est trop, Augustin s'en va. Sybille s'empresse d'ouvrir la porte, attrape le bras d'Augustin avant qu'il ne tente de se téléporter. Regard humide, cette fois c'est pas les hormones c'est juste le cœur déchiré en deux. Elle ne peut pas suivre Augustin dans un monde où Luca est un ennemi. Il doit entendre raison, il ne peut pas tout laisser ainsi. Sybille se place devant lui, ses mains attrapent doucement ses poignets, elle cherche son regard encore marqué par la colère. « Tu ne peux pas traiter Luca en ennemi qu'il soit dans la Nuova Camorra ou pas... » Le timbre plus doux, paroles murmurées à son coeur, il sait qu'elle a raison, pour toutes ces années de services qu'à fourni Luca, et parce qu'il sait pertinemment que si la NC était en détresse, il serait là Sans la moindre hésitation, comme le ferait Augustin.  « Excuse moi j'ai été dure, je regrette, mais j'aurais voulu que tu fasses un pas vers lui aussi. Je ne supporte pas vous voir vous déchirer sans tenter de vous comprendre. » Il ne l'a pas fait, il a été orgueilleux et Sybille espère que cette conversation lui donnera matière à réfléchir. Elle lâche ses poignets, embrasse le coin de ses lèvres en se hissant sur la pointe des pieds. « Merci pour les fleurs, elles sont jolies. Je te rappelle plus tard. » Elle voudrait qu'il reste, mais cela risque d'envenimer la situation. Il y a eu trop de joutes verbales pour le moment.

Elle laisse Augustin, la mine triste, déçue, et rentre pour ne rester qu'avec Luca. Sybille déglutit, une main sur son ventre. Elle ne supporte plus être dans cet état là, ça la fait de plus en plus souffrir. Elle approche Luca, dépose un baiser sur sa joue. « Je suis désolée, je pensais qu'il ferait un effort comme tu l'as fait. » Sourire amer. La faim n'est plus, mais elle voudrait qu'il reste, si ce n'est pas trop lui demander après ce qu'il vient de se passer. « Je vais nous faire du thé, viens. » Sybille agrippe la main de Luca, l'emmène dans le coin de la cuisine, soupire. « Tu as eu vent de nouvelles apparitions de Chaos ? »


 


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All their hearts are bleeding as the moon turns black - Dim 3 Fév - 15:58


SYBILLE & AUGUSTIN & LUCA

no, it's not ok.


Les mots blessent comme des poignards lancés en plein dans le myocarde. Augustin prend la porte en même temps que leur amitié. Quelques mots et des dieux, et ça a suffit pour clore un pan de leur existence. Quelques mots, et le voilà comme un con, la tête qui bourdonne, la nausée au bord des lèvres alors que Sybille disparait pour retrouver le dieu des messagers. Il tangue un peu Luca, a du mal a rester debout, a comprendre ce qui se passe en lui alors que le bruit ne cesse pas. Toujours ce bruissement, qui lui tinte dans la tête, cette impression d’entendre des centaines d’oiseaux prendre leurs envols, le bruit d’ailes qui se déploient, qui se touchent, qui effleurent le vide de sa carcasse. Y’a plus rien à l’intérieur, que l’écho de cette chose qui vient de s’emparer de lui.
Alors il prend place sur l’accoudoir du canapé, essayant de reprendre un peu le contrôle, de se calmer. Rien n'y fait, la tête fait trop mal, et Eros est agacé de ce qui vient de se passer. Alors il se fait entendre, l’ouvre trop fort alors que le tumulte blesse déjà l’Ange. Calme toi… Qu’il murmure à son homologue. Ça suffit à le détendre, à éteindre l’envie glaçante du dieu de l’amour de faire comprendre à Hermes qu’il n’a pas à se prendre pour le dieu des dieux alors qu’il n’est qu'un petit postier avec des ailettes aux pieds. Sybille revient, Sybille s’excuse, Sybille a mal, il le sait Luca, le voit quand il relève ses orbes bleutées vers la divine. Le baiser a des allures de pansement, mais ne suffira pas à calmer la douleur qui l’ébranle un peu plus au fil des secondes. Je… Du thé, non, pas du thé, juste dormir, juste faire taire les bruits, juste… Flash devant les yeux, lumière violente au creux des synapses. Le visage de quelqu’un, la tendresse d’un autre, l’amour au creux des lèvres, sourire qu’il connait sans connaitre, et qui lui fait l’effet d’un uppercut en plein dans la tête. Et des vergers qui s’étendent à perte de vue et l’impression de tomber à la renverse alors qu’il est toujours là, assis sur l’accoudoir. Les prunelles se rouvrent, plus rien. Plus d’image, plus la saveur de la passion et la lumière de l’été. Que le vide, que le froid, que l'incompréhension sur le visage de Luca. Sybille, je… Et ne pas réussir, Khaos revenant dans la conversation. Le père, l’infamie, le monstre, celui qui a apparemment disparu depuis l’Eden Manor. Le père, le père…La famille. S’en est trop. J’peux pas rester, je suis désolé ! Et fuir, comme porté par les ailes qu’il n’a pas, sans un regard, sans un baiser, sans rien que le vide laissé comme unique compagnon de Noël pour Sybille. Il est désolé.

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All their hearts are bleeding as the moon turns black - Dim 3 Fév - 16:38


pertes et fracas




Les doigts enserrent son bras et le stoppent dans son départ anticipé. Il se tourne pour voir Sybille lui faire face, les yeux brillants, le visage désespéré. Elle s’excuse, elle souffre, il le voit. Mais la colère est tenace alors il ne dit rien car il bout encore, et hoche simplement la tête quand elle l’embrasse, lui dit qu’elle l’appellera plus tard.

Il sort, l’air frais de décembre lui rafraîchit l’esprit et gèle la nervosité. Il grince des dents, agacé, sort une cigarette et l’allume, reste debout sur les marches qui mènent à la porte d’entrée de l’immeuble. Les yeux se posent sur la rue de Little Italy, observent le manège des voitures et des passants dans vraiment les voir. Luca. Qu’il soit maudit, lui et ses sensibleries, lui et son dieu qui voudrait tous les protéger en faisant l’amour. Il est parti, sur un coup de tête. Il les a quittés en laissant derrière lui de l’incompréhension. Et aujourd’hui, alors que Sybille voulait les voir discuter… Ils ont tout gâché. Il ne sait pas si c’est réparable, et putain ça le fait chier.

Les minutes passent, le froid s’immisce sous la veste de son costume et la clope se consume lentement. Augustin ne bouge pas, pensif, amer. La colère se calme au rythme des passants. Les portes s’ouvrent soudain derrière lui et il se retourne pour voir Luca sortir en trombe. Les yeux se rencontrent et pendant un instant c’est comme si le temps s’arrête : il ne sait ce qu’il se passe mais il ne sait pas si c’est bien Luca qu’il a en face de lui. Déboussolé, presque dérangé – le danseur semble plus loin de lui-même qu’il ne l’a jamais été. Et ça glace le sang d’Augustin le temps d’une seconde – il revoit Luca gisant sur la pelouse d’Eden Manor, les mains brûlées, le visage brisé et le cœur en miettes. Il se souvient de la colère d’alors, celle qui l’avait poussé à sortir son arme, celle qui l’avait poussé à tuer. Oh comme les choses ont changé.

Il part, tel un fou et Augustin laisse tomber son mégot qu’il écrase comme un malpropre. Les yeux ne suivent pas Luca s’éloigner, tout ça c’est du passé : c’est fini et la porte est claquée entre eux.

Il y en a une autre, par contre. Une autre pour qui il a appuyé sur la détente. Une qu’il a abandonné un jour de Noël, face à la colère, à la rancœur, un goût de trahison amer dans la gorge.

Demi-tour, il se téléporte à l’intérieur pour ne pas avoir à sonner à l’interphone et fais le chemin inverse. La porte est ouverte quand il tourne la poignée et la dernière bribe de colère s’envole à la vue de Sybille prostrée sur le sol, le visage ruisselant de larmes et une boîte de chocolats ravagée à ses côtés. Le cœur se serre face à cette nouvelle douleur qu’il lui impose et il regrette, il regrette mais il ne peut pas revenir en arrière. Il ne peut pas fléchir car il ne peut pas comprendre. Porte refermée, il s’approche de son amie et s’agenouille à ses côtés. « Je suis désolé Syb. » Il ne le dit pas souvent. A elle il l’a déjà trop dit. Trop de fois. Trop de fois déjà il l’a faite pleurer. Il lui caresse les cheveux puis prend doucement son visage entre les mains pour qu’elle le regarde. « Je regrette. Je sais que tu voulais bien faire. » Mais rien ne peut raisonner des dieux qui refusent de s’entendre. Pas même l’équilibre de la belle Némésis.





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All their hearts are bleeding as the moon turns black - Dim 3 Fév - 17:53


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To the edge, To the moon. We will be swept away. It's the end, the end, the end. Hear them cry out to the moon. Oh will the earth abide?

 
Eros ϟ Hermès  Némésis .


Tremblante, elle tente de reprendre la situation en mains, installer une bulle de confort, une bulle de déni face à ce qu'il s'est passé dans laquelle Luca y serait. Elle commence sa préparation, du thé, du thé de noël, tout le monde aime ça. Elle éclate la bulle face au désarroi de Luca. Et il s'en va et le silence pour la première fois de sa vie lui est insupportable. Elle a essayé, elle a échoué et maintenant elle se retrouve lamentablement seule. Crampes dans le ventre, elle se penche et ploie l'échine pour s'appuyer sur la table, essaye de débloquer sa respiration et lutte contre les larmes. C'est compliqué, vivre ici est compliqué, elle a beau avoir trouvé le bonheur, il semblerait qu'il y ait toujours quelque chose pour le remettre en question. Et le mal être profond de Sybille éclate en sanglots, elle se laisse glisser contre le mur, venant maladroitement s'asseoir au sol. Elle a tout gâché, maintenant Luca et Augustin sont encore plus en colère l'un envers l'autre. Mais elle n'aurait pas pu ne pas s'en mêler, les regarder se faire la gueule et être entre deux rives. Elle aurait pu faire cela autrement, peut être, être plus convaincante dans ses mots. Au lieu de cela elle a remué le brasier, et l'un et l'autre  s'en est allé. Elle pleure, longuement, renifle dans son coin et son chat lui donne des coups de patte sur le bras, déteste l'entendre pleurer. Parce que ça le dérange. Il lui mord le bras, elle le chasse et essaye de se calmer. Son regard passe au dessus de la table où dépasse le petit cadeau que lui a ramené Augustin. Elle lui a dit qu'elle rêvait de chocolats, alors il s'agit sans doute des chocolats les plus gras du marché. Manger sa peine, engloutir chaque partie de sa tête noyée sous la tristesse , elle l'ouvre, en mange un, puis deux, renifle, pleure de nouveau et laisse tout sur le côté.

Joyeux Noël Sybille.

La jeune femme se retient d'envoyer un message à l'un ou à l'autre pour supplier que l'on revienne, parce qu'elle ne se sent pas bien. Elle a mal, partout, au ventre. C'est la voix d'Augustin qui l'interrompt, a t-il entendu ses pleurs ? Elle cesse un instant, lève les yeux vers lui et il vient près d'elle, s'excuse. Elle est touchée, rassurée qu'il soit revenu. Oui elle voulait bien faire, elle hoche la tête, parce qu'elle n'a jamais voulu les regarder se déchirer de cette manière. Un nouveau sanglot éclate, elle réclame ses bras, se penche en avant pour attraper sa nuque. « Dis moi comment je dois faire pour que vous arrêtez ça ? »


 


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All their hearts are bleeding as the moon turns black - Mar 19 Mar - 14:26


pertes et fracas




Il ressent son désarroi, sa détresse, toute l'étendue de son impuissance. Les barrières ont du mal à remonter mais il le faut, il doit s'en détacher pour ne pas s'y noyer une fois de plus, être défait de ses propres sensations et se laisser dominer par une émotion qu'il ne maîtrise pas. La tristesse est partagée, l'impuissance aussi. Il cherche dans ces iris larmoyants la trace d'un quelconque espoir puis abandonne, préfère la serrer contre lui pour ne pas lui montrer la vérité dans son propre regard, qu'il n'y a rien, rien qui puisse être fait.

Les doigts dans ses cheveux caressent, apaisent, et il répond dans un souffle. « Tu n'as rien à faire, Syb. » Il se détache d'elle, pour la regarder en face de nouveau. Les mains sur ses bras, il espère que la chaleur de ses paumes la réconforte plus que ces chocolats dévorés, laissant des papiers aluminium gisant tel des cadavres sur le sol autour d'elle. « C'est un désaccord que le temps règlera, » assure-t-il pour la rassurer, parce que lui-même n'y croit pas. C'est trop profond, et rien ne le fera changer d'avis. Mais c'est Noël, et il n'est pas venu pour la voir pleurer aujourd'hui. Il a un sourire affectueux malgré la tristesse ambiante, replace une mèche de ses longs cheveux noirs derrière une de ses oreilles. « J'en connais un qui a bien plus besoin de toi. » Il pose une main sur le ventre rebondi de la danseuse, essaye de lui donner envie de sourire à nouveau. « Et qui a besoin d'un prénom, aussi. »





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All their hearts are bleeding as the moon turns black - Ven 29 Mar - 13:16


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To the edge, To the moon. We will be swept away. It's the end, the end, the end. Hear them cry out to the moon. Oh will the earth abide?

 
Eros ϟ Hermès  Némésis .


C'est compliqué ces temps-ci. Elle essaye de contrôler tout ce qu'il se passe autour d'elle, en vain. Tout ce qu'elle touche fini par se détruire, à commencer par sa relation si privilégiée avec Luca. Avec ça elle osera plus aller le voir, il doit probablement lui en vouloir, même si elle sait qu'il comprend son geste – il ne va pas bien elle le voit et elle ne veut plus être un fardeau pour lui et prend sans doute la décision trop hâtive de cesser . Dans la noirceur de ses pensées, tandis que l'hybris chatouille l'épiderme de ses omoplates, Augustin la couvre d'un regard qui se veut rassurant. Lui aussi il finira par lui tourner le dos, parce qu'elle va faire quelque chose qui ne va pas lui plaire. Le regard bordé de larmes, il lui explique que le temps seulement pourra arranger ce qu'il s'est passé. Elle regrette de s'en être mêlé, mais elle souffrait de la situation et maintenant c'est encore pire. Sybille se pince les lèvres, inspire et essaye de stopper ses sanglots. Il se passe beaucoup trop de choses, et sa grossesse amplifie à peu près chaque émotion qui lui passe par le cœur. C'est comme si quelque chose s'éveillait en elle, ces derniers jours Némésis lui arrache l'esprit, tournée vers le passé dans ses moindres songes.

Elle demande de l'aide à Augustin pour se lever, il a raison, le petit a besoin d'elle, d'avoir une maman solide. Sybille a toujours été solide, elle a tendance à l'oublier ces derniers temps. Elle acquiesce, sa main sur le ventre, essaye d'ignorer les quelques contractions, c'est sans doute à cause du stress. Une longue inspiration, elle revient dans les bras d'Augustin, il tente de lui changer les idées, en parlant d'un prénom. Puisqu'il ne veut pas lui donner le nom de son frère, elle a quelques options. « J'ai pensé à Beniamín »


 


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