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Air catcher ☾☾☾ Ianto

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Air catcher ☾☾☾ Ianto - Ven 14 Juin - 17:22


Le luxe, cette industrie qui ne cesse de croître, encore et encore. De faire des dégâts, de détruire le beau pour en faire tout autre chose. Une usurpation qui semble aller à tout le monde ou presque, mais ici, ça leur va oui, il suffit de voir les lieux de la "petite" réception. Oh, ce n'est pas quelque chose de très fantasque qu'ils vous diront, un petit comité, une petite "sauterie" toute basique, dans laquelle l'opulence se voit au cou des femmes qui accompagne des hommes qui exhibe ainsi leurs trophées. Une sphère qui forme une toute partie du monde mais qui suffit à torpiller la globalité, à la faire couler parce qu'ils sont ainsi, ici, qu'ils ont se besoin d'être vus qui éclipsent les badauds qui ont eu le malheur de n'être bien moins aisé qu'eux. Ou qui ont pu rater leur chance, ou qui n'ont jamais voulu la saisir. Qu'importe pour eux, les opulents, les riches qui aiment à se farcir ce genre de soirée parce que ça les rassurent de voir que dans leur stratosphère, ils sont encore assez puissants pour tourner autour d'une planète morte avant même d'avoir pu exister. Pourris jusqu'à la moelle, mais avec le sourire blanc, parce que c'est important ça aussi. L'oeil las, sur toute cette débauche qui n'est pas celle qui l'intéresse, Silverio ne peut que tenter de donner le change depuis qu'il est arrivé, maudissant les producteurs de le faire devoir se traîner jusque là, une bague en argent massif gravé de manière somptueuse à un doigt, l'actrice principale de la série qui semble trop bien belle pour être accrochée à son bras à lui. Et pourtant. Dans la voiture, elle a dû lui sourire avec douceur pour qu'il se déride, le satyre. Mais pas grand-chose à y faire, l'humeur est vacillante et les sourires encore plus factices quand ils arrivent en place, qu'il remarque tout ce bordel luxueux et qu'il préfère un tout autre genre d'orgie. Parti pour jouer son rôle dans un premier temps, il se ravise bien assez vite quand il parvient à atteindre le bar et qu'il demande de quoi tenir, une coupe de champagne et il faut bien leur reconnaître qu'au moins, ils ont du goût à ce niveau-là. Alors il va déjà mieux, l'imbécile heureux, observe la pièce et tout les invités, tout aussi faux les uns que les autres. Jusqu'à y remarquer, dans cette masse dégueulasse, un invité dont la stature parvient à s'en démarquer. Et qu'il connaît, en prime. Pas forcément plus que ça, mais bien assez selon lui pour aller l'aborder. Seconde coupe demandée, les mains prises, l'acteur s'improvise pirate et ainsi, déporte la proue vers le gallois qui se trouve déjà si près. Ianto Lloyd. Et pour le coup, le sourire se fait plus franc, alors qu'il lui tend un des verres à pied. Quel plaisir de vous voir. Peut-être qu'il exagère un peu mais qu'importe, il s'agit de Silverio, sans doute que l'impromptue percée n'étonnera pas tant que ça la victime. Et il se rapproche légèrement, pour lui glisser un mot discret. Dites-moi que vous n'êtes pas venu ici volontairement. Qu'il le sauve, grand Dieu, de toute cette connerie en lui disant qu'il n'est pas le seul à avoir traîné des pieds jusqu'ici. Trait d'alcool dans la gorge, regard reporté sur le reste de l'assemblé un instant, avant d'en revenir à Ianto. Allié ou navire adverse, alors ?
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Air catcher ☾☾☾ Ianto - Ven 14 Juin - 21:03

~ « L’air chaud balaya mes cheveux, mon visage, mon front.
Sous les étoiles, l’ennui m’emprisonna, vulgaire affront.
Les yeux vers le ciel dirigés, je n’attendais
Que le lent passage inexorable du temps
Qui semblait figé dans les cieux de jais
Où les nuages ne cillaient, long tourment.



J’expirai un halo de fumée, fixant son lent tourbillonnement, ce brouillard s’effaçant sous la lueur des néons, faisant fuir les quelques moustiques et moucherons gravitant autour de ces phares nucléaires et exubérants. La braise luisait et crissait sous l’injonction de mes lippes et de mon inspiration tandis qu’accoudé au rebord de la fenêtre, j’essayai de percevoir quelques bribes de conversation. Le brouhaha parvint à mes oreilles, mêlé du tintement de verres et des fallacieux rires cristallins. De temps à autre, une interjection ou une onomatopée surjouée me tiraient un sourire, mais la lassitude et le refus de participer à cette mascarade emplissaient mes pensées.
Pourtant, tout pause possédait une fin ; ma cigarette, aussi longue fut-elle, aussi appréciée et dégustée dans une vertigineuse lenteur, s’éteignit. J’aurais eu beau prier les phœnix qu’elle n’aurait pu de la cendre redevenir plante séchée ; à la rigueur, dans une moindre mesure, ma main aurait dû se glisser dans ma poche et entreprendre de rouler un nouvel artifice pour s’échapper de ce théâtre mondain. Je m’y refusai, après l’étiquette du drogué asocial serait collé à mon effigie, et mon travail m’aurait renvoyé. Ou, du moins, nous aurions perdu des contrats et, moi, de ma liberté. Terrible prix pour pouvoir vagabonder où et quand je le souhaitais. Et, pire encore, j’aurais empesté le tabac froid.

Alors, je fis volte-face, quittant les coulisses des jardins chauds pour revenir dans la salle principale, virevoltant autour des serveurs qui se pavanaient malgré eux dans des tenues bien trop guindées pour travailler toute la nuit durant. Je piquai quelques petits-fours, bien que la sensation du larcin fut de courte durée lorsqu’elle me proposa, avec son plus grand sourire hypocrite, si j’en désirais un autre. Ce à quoi je répliquai que je préférai son numéro. Nullement choquée, la pauvre bougresse devait entendre cette mélopée plusieurs fois dans la soirée, mais je surenchéri en ajoutant qu’elle pourrait m’appeler si un de ces tire-au-flanc venait à l’ennuyer trop lourdement.

Je devais déjà être atteint par l’alcool.
Ou simplement trop ennuyé.

Quelques personnes m’abordèrent, me félicitant pour mon travail, ce à quoi j’acquiesçai méthodiquement, les remerciant au passage, ignorant pourtant de qui il s’agissait et me doutant parfois aussi de la véracité de leurs propos, comme si une petite voix derrière eux leur avait dit « Va le voir, dis lui bravo, il le faut, même si on ne sait pas du tout en quoi il est doué. » Tant de masques, tant d’hypocrisie, dans laquelle je me baignai malgré moi, dansant autour des conversations pour simplement afficher mon sourire autant que ma présence ; je pointai auprès de ces hommes en smoking et ces femmes en soirée à l’instar des mineurs dans les profondeurs des galeries, attendant avoir donné assez de coups de pioche ou de regards satisfaits avant de pouvoir partir.



L’écoulement de la clepsydre semblait se rire de moi
Tant les secondes battaient le rythme de mon désarroi.
Alors, tenant du cristal à la main que j’avais ornée,
Une radieuse entité vint briser cet impétueux sablier.




Mon nom coula hors de ses lippes et il s’approcha de moi, presque trop lascif. Un ultimatum sembla invectiver ses propos, qui tira sur mon visage un sourire bien trop enjoué. Mes yeux roulèrent dans leurs orbites et un soupir de soulagement ponctua notre entretien, marquant la majuscule de mes futures tirades. « Silverio Baeza. » D’une simple pirouette, littéralement, je m’emparai spectaculairement de sa coupe de Champagne.  « Le libre arbitre est une notion floue. Bien qu’elle ne m’apporte qu’ennui et lassitude, j’ai accepté volontairement de venir ici. » Mes lèvres se déposèrent dans le divin nectar. A quel prix avaient-ils acheter les bouteilles ? D’autant plus que, s’il s’agissait réellement de vin français, l’import décuplait l’argent dépensé (tout comme l’essence consommée) pour obtenir cette liqueur d’or. « Mais je crois que je me suis assez fait remarquer, il me suffit d’un mot pour pouvoir m’éclipser, clamai-je. On nous remontera un peu les bretelles pour ne pas avoir assez sourit mais est-ce que cela vaut le coup de rester ici ? » Après lui avoir rendu sa coupe, je m’emparai d’un énième apéritif comestible. « En plus, leur nourriture est infecte. J’ai faim, vous me suivez en cuisine ? »
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Air catcher ☾☾☾ Ianto - Sam 15 Juin - 18:45


Ainsi l'allié se relève être venu à l'abattoir volontairement, de son plein gré et c'est qu'il aurait presque droit à une tape amicale dans le dos, de compassion, à lui dire dans le fond que ce n'est pas tout à fait ça, malgré tout. À la place, l'acteur préfère un rire et la taquinerie. Grand malade. Sourire sur la face Baezienne, face à l'insouciance du Lloyd. Ou ce qui s'en rapproche, de cette simplicité qu'il a de vouloir provoquer le destin, de vouloir bien s'échapper de ce carcan qui ne semble ainsi correspondre à aucun des deux. Et pour sûr qu'ils ont bien été assez vus, pas vrai ? Dans le fond, Silverio ignore totalement si ceci est la vérité, mais il s'en fiche, impétueux satyre qui ne pense qu'à se tirer, comme s'il méritait la composition de sa nature. Si ça vaut le coup ? Franchement, je crois que vous aviez déjà la réponse à votre question dès l'instant où j'ai pu vous aborder. Alors, il va terminer sa coupe aussi, l'abandonner sur un plateau ou dans un coin avec celle qu'Ianto pouvait avoir auparavant et lui fait signe. Je vous suis. Initiative qu'il approuve, la gourmandise étant un vilain défaut qu'il assume entièrement, reprenant une des coupes au passage parce que ça aussi, c'est un autre qu'il faut complaire pour survivre à tout ça. Sourire de circonstance sur les lèvres, après tout, au cas où le quota n'avait pas été suffisant, il remplira ce dernier jusqu'au bout et s'en ira ainsi par les petites portes. S'il n'y a rien dans les cuisines de comestible non plus, je peux toujours vous inviter à aller manger dans le centre-ville. Vous aimez les makis ? Sa vie contre de la nourriture asiatique, à l'hispanique. Et il s'y tente, de connaître les goûts de ce drôle de gars qu'accepte la virée hors de la soirée, au travers des cuisines dans lesquelles ils vont déambuler. D'un geste, Silverio défait le noeud papillon qui ornait la chemise, pour le ranger dans une poche, défait aussi un bouton ou deux de cette foutue chemise remontée jusqu'à la gorge, respire et se sent revivre. Nouvelle gorgée, liberté savourée aussi au passage. Alors, Ianto, pourquoi avez vous dû venir ? Votre entreprise avait besoin d'exhiber certains de leurs artisans ? Et vrai qu'il a une belle gueule et une stature qui marque, le gallois, alors c'est plutôt bien joué de l'envoyer à lui. Il marquera les esprits bien plus efficacement que les bijoux qui à force de trop briller éblouisse et parviennent à se faire oublier, parce qu'il y a plus que l'éclat qui compte, ouais. Pas pour rien qu'il leur faut des mannequins pour les vendre, histoire de donner l'impression aux idiots qu'ils ressembleront à ça, plutôt que de regarder réellement ce qu'ils peuvent bien acheter. Vous connaissez déjà les lieux, d'ailleurs ? La question l'effleure soudainement parce que dans le fond, il n'a pas grande idée d'où peut être bien la cuisine dans ce bordel de couloir trop lustré, qu'use la rétine d'à force des détails qu'il faudrait regarder toute une soirée au moins pour bien tout enregistrer. Parce que si non, on déambule au hasard, très cher. Aveu sans trop de conséquence que l'acteur, lui, avait juste suivi la compagnie jusqu'au point d'orgue, y trouvant juste un échafaud social duquel il se soustrait avec grand plaisir, oui.
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Air catcher ☾☾☾ Ianto - Lun 17 Juin - 0:45

~ « Un sourire s’esquissa sur ses lèvres à mon invitation impromptue et improvisée, ce à quoi il me lança par la suite une légère pichenette. Grand, certes, malade, peut-être pas aujourd’hui, peut-être pas plus que ces hommes enivrés par la routine et la lie de la normalité, du paraître et du savoir-vivre. L’imitant, je m’emparai d’une coupe à mon tour et remontai à contre-courant le flot perpétuel des serveurs, à l’instar de saumons au Printemps. «  Des makis ? Des algues et du riz, autant manger des pâtes au beurre, clamai-je pour le provoquer.  Cependant, je crois que mon sang apprécie fortement le poisson et je viens de nous imaginer saumon. »

En des temps immémoriaux,
Où j’avais un frère et parlais aux oiseaux,
Il s’amusait à rapporter ces animaux
Écaillés et agités dans ses crocs
Après en avoir beaucoup dégusté,
Tel un enfant dans un verger.
Et grâce à lui, à la nuit tombée,
Au coin de l’âtre, la famille se réunissait.


Mimétisme ou synchronisation fortuite, je continuai à reproduire ses gestes, imitant la même envie, le même besoin, en ôtant le nœud papillon ornant mon cou, étouffant ma trachée et libérant ma pomme d’Adam de son bouton de nacre. Je ricanai de cette duplicité incongrue trouvée dans l’adversité face à l’ennui. A cela, j’en trinquai à une Fortune bien complique ce soir, bus une gorgée pétillante que j’appréciai de plus belle puisque je pus la déglutir sans forcer sur le tissu entravant mon épiderme. Je l’écoutai pendant ce temps, vidant à moitié ma coupe tandis qu’il épuisait sa salive à chercher un sens à mes agissements, à ma présence ici. «  Soie sobrement blanche, velours classiquement noir, ornement enlevé dès les regards fuis, votre sourire a changé aussi, constatai-je. Qui n’est pas exhibé ici ? Si vous voulez vous cacher, il y a un placard ici, parfait pour rester sur son téléphone pendant une heure. » A mes paroles, mes gestes, la poignet s’enclencha sur deux murs couverts d’étagères emplies de cartons de vaisselles, de verres, de sodas et de vinaigre desquels j’invitai à s’introduire mon éphémère hôte d’un signe de la main révérencieux. «  Quoi que, d’ici une heure, deux personnes se culbuteront là, parce qu’en face, ce doit être les toilettes et c’est beaucoup trop visible, expliquai-je avec le pire accent que l’on pouvait imaginer.  Les cuisines se ressemblent toutes, théoriquement. » Après quelques pas et un ultime virage dans cet infini corridor, j’aperçus une immense porte grise, métallique. «  Chambre positive, annonçai-je fièrement.  Ou négative, je ne vois pas la température d’ici. Une chance sur deux ! » Après quelques petits bonds de cabri, je m’élançai sur la barrière thermique afin de savoir s’il se trouvait du frais ou du congelé derrière.

Trésor inhumain de ces mets divins.
Tous entassés, rarement consommés.
Moult couleurs, peu d’odeurs, froid écrin.
Musée sans poussière, sans enfant. Jeté.


Je passai le premier, franchissant le rideau de plastique, couvert de buée et collant au visage à l’instar d’un poulpe de caoutchouc. «  C’est clairement positif, m’écriai-je par l’embrasure. » Les mêmes étagères métalliques garnissaient la chambre, toutes aussi garnies, mais d’objets anciennement vivant ; des légumes locaux et importés, loin d’avoir la même forme, loin du calibrage pour les rations des plus démunis. Un chapelet de tomates abscons attira mon attention, juste au-dessus d’une palette de poivrons aux teintes aussi variées que celle d’un peintre. «  On cherche du poisson, c’est bien ça, interrogeai-je autant à Silverio qu’à moi-même.   Mais si quelque chose vous fait envie, dîtes-le moi. »

C’est vous qui payez de toute façon, si je ne m’abuse ?

Je cherchai naturellement les grosses caisses en polystyrène, blanches et gigantesques. Tout en bas. D’un geste, j’ôtai les couvercles un à un, évitant les crustacés et les fruits de mer quand, enfin, mon sésame. «  Voilà, lâchai-je en français. » Et je lui donnai la caisse où gisait un poisson. Récupérant son couvercle, je m’en servis de plateau où je déposai pêle-mêle quelques légumes et autres ingrédients trouvés dans le frigo, le reste devant être à même la cuisine. «  Allez, hop hop hop, on y va, c’est par là, conclu-je en lui indiquant l’unique porte de la pièce. » Je marchai droit vers la porte sans poignet en face, étant certainement la cuisine. «  Et on verrouille bien, hein, sinon faudra tout jeter. Un bon coup de fesse, ça marche tout le temps comme ça en cuisine, on a toujours les mains prises. » Et comme pour lui montrer la chorégraphie complexe des mécanismes d’ouverture et fermeture en cuisine, je donnai un bon coup de fessier à ma propre porte, donnant je l’espérai sur la cuisine.
Ce fut une réussite, devant le regard désabusé de trois commis terminant leurs plonges. «  Oh, désolé, je ne vous en ai pas laissé placer une. » Je déposai mon plateau improvisé sur le marbre. «  Mais, on n’interrompt pas l’artiste quand il s’exprime, aussi prolixe soit-il. » Et pour ponctuer ma phrase, le dos de ma main se plaça sur mon front tandis que mes yeux roulaient en arrière alors que ma voix montait dans les aigus. Me manquait plus que mon verre, où l’avais-je laissé ?[/color]
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Air catcher ☾☾☾ Ianto - Sam 22 Juin - 1:42


Silverio souffle un rire, face à comment il pouvait bien décrire les makis. Ces petits rouleaux méritaient bien plus d'égard. Cette vision est bien réductrice. Mais il ne s'en fait pas pour autant, tente de se figurer comment il a bien pu venir à les imaginer en saumon et se dit que dans le fond, ça lui va bien, au vu de la chair de la bête. Très bon choix. Et alors, il remonte encore le flot et peut-être que son esprit fait le lien, parce qu'un autre rire se laisse entendre de Silverio alors qu'il termine sa pensée. Et les couloirs s'offrent à eux, alors qu'il parcoure et suit avec insouciance le baraqué d'à côté. Papillon retiré et il respire bien mieux, comme s'il n'avait été que sa prison à lui, un ornement fallacieux et qui ne semble pas échapper comme détail à Ianto qui vient à décrire que trop bien la scène d'avec ses paroles. Silverio dodeline sans trop de mal, reconnaît la supercherie et songe au fait que tout était bien plus simple dans le monde du porno. Bien plus proche de lui-même en tout cas, bien que les cotillons étaient parfois de la partie lors des grandes soirées. Après tout, quand il s'agit d'argent, c'est toujours le même discours qui se laisse entendre. Laissons le placard aux gens avec un peu de bon sens, alors. Et il sirote encore, laisse ainsi finalement faire Ianto qui se lance dans un ballet solitaire où la musique est sa voix. Et Silverio écoute, le souffle cristallisé par le froid qui règne par ici, observe les mouvements se faire, l'expertise dans ceux-ci presque et se retrouve à sourire, des mouvements de tête parfois pour signifier les choses. Du poisson, oui. Il termine son verre et c'est à peine s'il a le temps de récupérer la caisse, l'observant faire en se demandant si véritablement, ils allaient se retrouver à cuisiner. Pas que l'idée le dérange, c'est son domaine préféré après tout ce qui est attrait à la chair, mais disons qu'il préfère être chez lui pour se faire. Je m'y connais en coup de fesses, ça devrait aller. Remarque que peut-être Ianto n'entendra même pas mais qu'est dit dans un sourire mutin, refermant la porte ainsi, amusé de cette situation sans doute grotesque pour beaucoup de gens. La découverte de la cuisine se fait dans un air tout à fait joyeux et plein d'entrain. Bien le bonsoir ! Et de suivre le comparse, ou de s'arrête à ses côtés pour l'entendre et rire finalement de le voir si théâtrale. Oh mais que l'artiste continue, cela me sied en soi tout à fait. Et il retire finalement sa veste, après un coup d'oeil à son téléphone pour le ranger dans une poche de pantalon, jetant finalement la première dans un coin où elle ne gênera pas. Les manches sont remontées après avoir retiré les boutons de manchette, jusqu'aux coudes. Bien, monsieur l'artiste, on s'occupe de faire nos makis nous-mêmes, ainsi ? Il l'observe, tente de décrypter le fond de ses pensées, lorgne sur les commis qui semblent toujours interdits et qui n'osent sans doute pas tenter de faire remarquer qu'ils n'ont pas le droit d'être ici. En plus, on a de la main d'oeuvre, parfait. Il claque des mains, fait tinter les bagues les unes contre les autres, offre un grand sourire solaire aux pauvres victimes de cette entreprise à priori diabolique. Vous pensez qu'ils savent déjà cuisiner un peu ou c'est leur faire une fleur que de leur apprendre ? Regarde vers l'autre, en attente de ce qu'il pourrait bien vouloir faire. Parce que dans le fond, il n'est pas bien sûr de savoir trouver des algues nori ici. Alors Ianto a sans doute autre chose en tête. Et il curieux de savoir quoi.
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Air catcher ☾☾☾ Ianto - Sam 29 Juin - 3:36

~ « Ses doigts tintèrent les uns contre les autres, mélopées cristalline de l’argent rencontrant l’or, du joyau caressant les bijoux ; l’écho se répercuta dans la symphonie des jets d’eau et des couteaux s’aiguisant. Une pause se marqua. Un nouveau mouvement fut entamé avec l’arrivée de deux indus acteurs. Les regards se posaient sur nos statures, nous toisaient, ô improbable deus ex machina qui nous formions. Mais les pupilles cessèrent de s’appesantir de notre situation, retournant à leurs tâches quotidiennes, à la routine de l’acier et de la porcelaine, nous abandonnant à notre duel de logorrhée. «  Laisse-les, ces pauvres bougres,  invectivai-je. Ils dégoulinent de langueur et d’apathie, leur demander de travailler ne serait-ce qu’un peu les enrageraient. Et je peux le comprendre. Ou alors,  continuai-je après une courte pause, légèrement dramatique,  il faut farcir leurs pifs de lignes de cocaïne, j’imagine que vous connaissez  un filon ?  » Je le provoquai, lui l’homme riche, au-dessus de tout, flottant sur la plèbe et les pègres, lui vivant sur son petit nuage où gazouillaient des myriades d’oiseaux bleus, et bien que j’appréciai sa compagnie, je ne pouvais me répugner à baigner dans ces hautes sphères. Seul l’espoir utopique d’un éclat humaniste dans son regard, lueur aperçue dans ses désirs de fuir les patriciens, alimentait les flammes de ma conversation, les braises de nos échanges. Nonobstant mes métaphores rougeoyantes, nulle cuisson n’allait faire frémir la chair fraîche de ce poisson, un valeureux et digne bar. « Vous êtes vous déjà rendu à Madagascar,  m’enquis-je soudainement. Ou dans l’océan indien ?  » Faisant volte-face, je posai la créature écailleuse sur une planche et commençai à lui enlever sa robe luisante. Méthodiquement, comme s’il s’agissait de mon paternel à mes côtés, veillant aux grains, prolixe en critiques, à l’œil aguerri et affûté. Puis, je plantai un couteau plus fin dans le ventre du cadavre dont nous risquions de nous repaître. « La femme qui m’a hébergé quand j’étais à Madagascar m’a appris quelques recettes et quelques astuces,  expliquai-je, on reste ainsi dans les îles.  » Je le fixai, droit dans les yeux, haussant les épaules.

Souvenirs de pauvreté, mémoire endeuillée.
Que dirait-elle en ces lieux, ce palace doré ?
Jamais elle ne pleurerait ni ne vomirait.
Moi, si. Et si je le pouvais, Dieu, je crierai.


Je relevai les manches, enivré d’une chaleur soudaine, et m’attelai enfin à ma tâche préférée : enlever les arêtes de ce pauvre poisson. Baissant ma vue sur la chair fraîche, la pointe du couteau souleva une à une les petites aiguilles, geste à la précision horlogique, prouvant l’étendue de mes capacités. « Est-ce que vous pouvez peler les oignons que j’ai apportés, et émonder les tomates,  clamai-je tandis que je désossait l’animal, ou c’est trop compliqué pour vous ? Sinon, il faudrait aussi presser les agrumes et râper le gingembre, beaucoup plus trivial.  » Le dernier mot monta dans les aiguës, faisant parader la plus grande diva en moi, ou le bourgeois bohème, la différence étant maigre.
Alors que je venais à peine de terminer ma mission première, je découpai un morceau de chair assez fin, le déshabiller de sa fine peau et, sur la pointe du couteau, me tournai vers Silverio. « Voyez, là, c’est un demi-sushi. Simplement sans le riz.  » Je lui offris ma lame et mon rire débordant de sarcasmes, afin qu’il puisse dévorer le poisson cru dont il semblait en raffoler quand j’entendis un bruit sourd, un choc grave, celui d’un objet au sol. Roulant hors du plan de travail, la noix de coco que j’avais apportée venait de choir. Dans le sursaut, sur le col de l’acteur, aspergeant au passage ses lippes de gouttes iodées du bar. « Je sais !  » Ignorant les mésaventures causées par mon inconstance, je me retournai et ramassai le fruit de nos maux et montrai la noix à mon hôte improvisé. « Ouvrez-la ! On va voir si vous êtes prêt à jouer Robinson Crusoë, argumentai-je. Certes il mangeait des poissons crus, encore fallait-il les pêcher.  »
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Air catcher ☾☾☾ Ianto - Mar 30 Juil - 21:42


Il l'écoute, le bougre d'âne à ses côtés. Et hausse fort un sourcil, face à l'accusation pas bien cachée en rapport avec la drogue. Je me sentirais presque insulté, là. C'est qu'il est sérieux, Silverio, pour le coup. Le fait de vivre avec un flic de la DEA n'aide sans doute pas, mais il lui semble pas avoir la gueule de ceux qui se défoncent pour tenter de trouver un bout de sens à leur vie insipide. Je préfère le sexe comme seule drogue. Rictus bref et presque mauvais, légèrement amer de devoir se justifier pour contrer toute "blague" du genre encore à l'avenir. Alors j'imagine que vous êtes le plus à même de pouvoir leur en filer, ce fameux trait de poudre, parce que je passe ma route pour le coup. Au moins les choses étaient claires pour Silverio et ils pourraient revenir à ce repas. Oui. Pour les deux. Cet océan, il l'a survolé plus d'une fois même et a même fini par s'y cracher. Fort heureusement pas en pleine mer, sinon ce cher Silverio ne serait plus de ce monde, satyre ou non. Il écoute ainsi, l'acteur, observe l'homme faire et note aussi ce qu'il peut voir, pour si c'est bon, pouvoir le reproduire plus tard. Il se rappelle brièvement du Brésil, de la vision de la génitrice qui préparait du poisson. Vision balayée, alors qu'il souffle un rire, remonte ses manches plus haut encore sur les coudes, pour éviter de s'emmerder avec la jointure. Vous me prenez pour un bleu en cuisine ou quoi ? Il s'en va se laver les mains, avant de s'occuper des fameux oignons et de la tomate à dépiauter. Tâche simple qu'il connaît bien, cela lui sied. Et il n'aura pas à mimer les larmes si elles montent. Et sans doute qu'elles monteront, mais qu'il s'en fiche, le Silverio. Il pleurera avec grâce et élégance, bien entendu. Le bruit sourd le fait légèrement sursauté, alors qu'il allait répliquer à la mention du poisson. Ça ne l'effraye pas vraiment de le manger cru, même sans accompagnement. C'est bon pour un tas de choses alors ça va bien à l'homme qui déteste vieillir et qui se rassure via des choses aussi tribale que ceci. Un vrai trublion. Qu'il marmonne en avisant le fruit et l'idée folle de l'homme. Silverio avise encore la bête sans poils, déjà défaite du gros de sa carapace primaire. Il hausse les épaules. J'imagine qu'il vous faut le jus. Et de choper ainsi un bol, en même temps qu'un plus gros couteau à la lame fine. Il perce deux trous là où ça semble indiquer pour en récupérer le lait, avant de frapper sur la coque avec le dos de la lame, en faisant tourner la noix de son autre main. Des coups, jusqu'à la sentir céder. Et d'offrir un sourire goguenard au chef de la soirée. Dites-moi tout les clichés que vous pouvez avoir encore sur ma pomme, Ianto. Il pose les deux parties de la noix à ses côtés, prêt à boire le jus s'il n'en a pas besoin finalement. Je serais curieux de voir jusqu'à quel point vous me pensez gauche. On se plaint pourtant rarement de mon doigté. Il rirait bien Silverio, mais il a cette retenue à cet instant, retournant à aller presser les agrumes cette fois ou autre activité de ce genre, qu'on a laissé au bête acteur de bas étage. Vous seriez surpris, je crois. Pour sûr même, visiblement.
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