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Dessine moi un mouton

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Dessine moi un mouton - Sam 2 Mar - 0:03

Dessine moi un mouton
Je pensais vraiment bosser moi aujourd'hui..
Le vrombissement de la forge emplie ses oreilles. Les yeux fixés sur la lame qui chauffe doucement mais sûrement. Des heures de travail, il n'y a plus qu'à fait le revenue et la demoiselle pourra attaquer l’affûtage et les finitions de la lame. Une commande pour quelqu'un des Kyosei-Kai. Donc elle sait qu'elle ne gagnera rien sur cette commande mais bon. C'est un service rendu à la mafia. Sourire qui étire ses lèvres. Mais pas de cadeau à ceux extérieur. Leiko sait ce que son travail peut coûter et elle a apprit à ne pas revoir ses prix au rabais en temps normal. Autant pour pouvoir vivre que pour valoriser sa réputation.

L'acier a prit la bonne couleur. La soufflerie qui diminue. La pince qui plonge dans les charbons, ressort la lame rouge cerise. Le bac d'huile est à peine à quelques pas. Il ne faut pas perdre de temps. L'acier encore chaud est plongé dans le liquide, les flammes qui jaillissent. Plusieurs aller et retour pour que la lame ait fini de refroidir. Avec soin, la jeune femme essuie le tous, dernière vérification. Oui tous est nickel. Ses yeux sombres se portent sur l'horloge installée au mur. Il est bientôt l'heure. Une moue vient déformer un instant son visage. La demoiselle a horreur de ne pas finir un travail d'une seule traite. Mais elle doit absolument aller chercher les essences de bois qu'elle a commandée. Grognement à elle même, les machines se taisent créant un calme presque étrange sur les lieux. Le tablier de cuir est posé dans un coin alors qu'elle réfléchit au fait de se changer ou non. Pas besoin réellement, elle compte bien continuer en rentrant. Changer de haut et de chaussure suffiront amplement. Quelques taches ornent le jean trop grand, rien de grave. Les quelques outils qui se trouvent dans ses poches sont posés aussi. Quelques affaires attrapées, l'atelier est fermé avec soin. Avec joie elle retrouve sa moto à l'allure effilée. Un cadeau de son père quand elle a passé le permis, la belle compte la garder en état pendant encore longtemps. Ronronnement qui explose dans la ruelle. Casque qui recouvre sa tête. La voilà parti.  

Il lui faut pas longtemps pour atteindre les alentours de la boutique. La moto est garée et rapidement la jeune femme rentre dans la boutique. Quelques minutes passent pendant lesquelles les deux artisans discutent de tous et n'importe quoi et enfin Leiko ressort de la boutique sous le bras. Ses prunelles s'arrête sur un café un peu plus loin. L'instant suivant son ventre gronde violemment. Soupire. Il semblerait qu'elle ne retournera pas à l'atelier tous de suite. Rien dans les placards là bas et faire un aller retour à son appartement serait une perte de temps. Alors elle rentre dans le café, sourit au serveur et s'installe. Un couple sur sa droite qu'elle quitte rapidement du regard. Quelques personnes de ci et là. Parfait, Leiko n'attendra pas tant que ça finalement. Son café servit ainsi qu'une viennoiserie, la demoiselle est attirée par une jeune homme assis à une autre table. La chevelure clair, il semble concentré sur quelque chose sur la feuille, jetant fréquemment une œillade sur ce qui l'entoure. Mais que peut-il bien faire ?


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Dessine moi un mouton - Mer 6 Mar - 15:25

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Shiro & Leiko

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Les murmures enflent dans la salle de classe à mesure que le temps s’égraine. C’est toujours le moment où l’aiguille s’approche du haut du cadran que l’on guette, comme le signe annonciateur d’une liberté salvatrice. Les études supérieures et la fin de cursus n’y font pas exception. Ça s’agite, ça pense déjà à l’extérieur et au temps-libre qui se rapproche. Puis quand vient le moment, tous ces étudiants disparaissent à travers la porte plus vite qu’ils ne sont venus, sous le sourire amusé de l’enseignante.

Shiro suit les autres à travers les couloirs, tâchant si ce n’est de prendre part aux discussions, d’au moins les écouter et d’acquiescer ici et là lorsque les regards se tournent vers lui pour guetter son opinion. Elles se poursuivent jusqu’à l’entrée du bâtiment, où finalement, le novum salue une dernière fois ses collègues avant de prendre congé. Presque à regret, car il est toujours agréable pour le jeune homme de converser avec quelqu’un possédant les mêmes centres d’intérêt. Tous étaient bien plus soudés que ce qu’il avait eu l’occasion de voir comme de vivre durant les années de son enfance. Malgré tout, il reste discret et solitaire. On ne lui a jamais réellement porté d’intérêt particulier, et cela semble lui convenir. Il s’est peut-être d’avantage éloigné depuis la foudre, car trop de choses lui échappent encore et parce que c’est aux côtés d’Akira et des Youngbloods qu’il commence à faire face.

Le japonais jette un coup d’œil à sa montre tout en marchant dans les rues d’Arcadia. Il en a presque oublié qu’il avait une répétition prévue avec d’autres danseurs plus tard dans la journée. Voilà qui lui donne quelques heures à tuer avant de s’y rendre. L’idée de rentrer chez lui pour se reposer l’effleure mais disparaît aussitôt. Car ce temps agréable pour un mois de Mars est l’occasion idéale d’aller se poser dans un endroit tranquille pour dessiner. Un endroit lui vient immédiatement en tête et il se met en route aussitôt. Il ne lui faut pas longtemps pour atteindre le lieu convoité, quelques arrêts de bus et le voilà devant ce café, dans les beaux quartiers de la ville.

Après s’être installé à une table offrant une vue suffisamment dégagée, Shiro prend commande avec un sourire auprès du serveur qui vient le voir. Lorsque ce dernier tourne les talons, le japonais prend quelques instants pour profiter de la tranquillité ambiante avant de sortir un carnet de croquis de son sac. Il a pris l’habitude de toujours l’avoir sur lui. Quand il sort dans la rue ou prend une pause dans un café, il observe toujours ce qui l’entour, fixe son attention sur les objets ou les personnes qui l’intéressent. Il se plaît à essayer de deviner à quel genre d’individu il a affaire. En analysant leur démarche, leur façon de s’habiller ou encore l’expression sur leur visage.

Son cappuccino arrive et il dessine, les passants le temps d’une fraction de seconde, les autres clients du café. L’un d’eux attire particulièrement son attention. C’est une femme aux bras couverts de tatouages. Il finit certains croquis et s'apprête, curieux, à en entamer de nouveaux en observant cette jeune femme mais lorsqu'il lève les yeux, il s'aperçoit qu'elle a les siens braqués sur lui. Un brin embarrassé, il tente de se justifier avec un petit rire gêné. « Oh. Désolé. Je dois avoir l'air étrange à observer et gribouiller ! Fâcheuse habitude... » Si la plupart des gens trouvaient intéressant voir amusant de se faire dessiner en catimini, d'autres pourraient ne pas apprécier. Mieux vaut être prudent et ne froisser personne.


(c) DΛNDELION
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Dessine moi un mouton - Sam 13 Avr - 15:27

Dessine moi un mouton
Je pensais vraiment bosser moi aujourd'hui..
Elle sourit en croisant les yeux du dessinateur. Leiko porte le café à ses lèvres, ne dissimulant nullement son amusement face au gêne du jeune. Cette situation ne la dérange absolument pas. Il y a des années de ça, elle était dans la même situation que l'autre.. Quand elle s'était essayée au dessin avant d'être absorbée par les travaux de son oncle.. La brune finit sa bouchée de viennoiserie, la bouche nettoyée, les mains frottées l'une contre l'autre, avant de tous rassembler dans ses mains et se lever. Il n'y a aucune hésitation dans ses gestes alors qu'elle s'avance vers le jeune homme. Elle slalome entre les tables, s'excuse quand elle dérange quelqu'un. La tatouée se fiche un peu des regards un peu grognon. Elle a connu pire et sait maintenant ne plus prêter attention à ses ours du monde moderne. Sa main se pose sur le dossier de la chaise proche du dessinateur. Je peux ? Mais d'une certaine façon elle n'attend pas réellement la réponse, se posant déjà sans gêne sur la chaise. Les affaires sont posées à ses côtés, ne voulant pas empiéter sur l'espace de travail. La tasse claque sur la table en bruit sourd. Pas très discret il est vrai. Mais elle s'en fiche un peu. Son attention est trop happé par la curiosité qui la labour. Ses yeux sombres détaillent le jeune homme. Il n'y a pas de soucis. Tu n'as pas encore l'air d'un psychopathe en puissance.. Et puis avec tous ça. Ses doigts s'agitent désignant le nécessaire de dessin. On comprend rapidement ce que tu es en train de faire.. La curiosité vient lui titiller l'esprit. Les yeux s'accrochent aux feuilles griffonnées. Leiko ne veut pas être trop entreprenante et comprend tous à fait que certains sont timides par rapport à leur travail. Donc la brune ne tente pas de voir tous les détails. Pas tous de suite. Cela fait longtemps que tu fais ça ? Tutoiement directe. Les personnes que la jeune femme vouvoie sont rares après tous. Une main se tend, pianotent le bois avant de désigner l'une des feuilles de l'index. Je peux voir ? Si cela ne te dérange pas..
 


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