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Lie for our leaders as they burn the vacant stakes

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Lie for our leaders as they burn the vacant stakes - Lun 14 Jan - 22:13



Lie for our leaders as they burn the vacant stakes
Come, douse the flames
Smoke of the fear of the falling sky
Thereupon, run the gaunt, anyone
Plead to leave utopia, fraudulent utopia


Lir ϟ Nemhain  ϟBélénos .


Dernier croisement de regard et ces iris sombres restent dans ma tête de longues minutes durant comme un flash dans la rétine. J'ai toujours l'impression que lorsqu'on se quitte c'est pour la dernière fois. Aujourd'hui plus encore, l'année commence sur un drame qui secoue la terre entière pour un dieu. J'inspire, prend la porte, verrouille, gestes mécaniques oubliés sur la seconde parce que l'angoisse me prend le cœur. A priori ce que j'ai entendu est vrai, mais je ne pourrais envisager le royaume sans Fiona. J'ai beau eu critiquer ses choix, pour autant elle savait y faire pour apaiser les rangs et faire régner l'ordre. Un sentiment d'inachevé me trouble, comme quoi il n'est pas possible de faire marche arrière et on n'aura d'autre choix que de s'adapter faire avec cette crise. Marche dans la rue, jusqu'à ma voiture j’aperçois une silhouette et reconnaît l'un de mes combattants qui m'observe. Je n'aime pas ce que je vois, je sens le poids du jugement sur mes épaules. Porte refermée finalement, j'en profite pour traverser la rue et aller le voir. « Ça va ? Qu'est ce qu'il se passe ? » Regard noir à mon encontre, et il sort soudainement ses mains de ses poches pour me coller son flingue entre les yeux. A peine le temps de réagir, pas de détonation, juste ma paume incandescente sur la sienne le force à lâcher son arme. « T'es un traître Kaneved, toi, Reed et l'autre Sénéchal. C'est vous qui êtes derrière tout ça, c'est de votre faute ! » Il ne m'en faut pas plus pour lui coller mon poing dans la tronche, qu'il soit sous l'emprise d'une quelconque drogue ou pas pour raconter ces conneries là. Il tombe à la renverse et sans la moindre hésitation j'en profite pour le frapper dans la rage folle qu'il provoque en moi. Il veut un assassinat, je lui en donne volontiers un, mais pour rien au monde je laisserai quelqu'un dire que j'ai trahi Fiona ou que j'ai tenté de la tuer. Les mâchoires serrées, je suis tellement crispé que ça en devient douloureux. Mes phalanges écrasées contre sa face de rat recouvertes de sang, je secoue le poing en ayant pas mesuré l'ampleur de mes coups.

Je le laisse dans l'impasse humide et crade de ses poubelles, regarde à droite et à gauche à la recherche d'éventuels témoins et disparaît dans l'habitacle de ma voiture. Le cœur qui cogne, un coup dans le volant « Putain !! » Foutus racontars qui risquent de me coûter ma position et ma tronche. Et bien sûr quand tout commence à se distiller d'autres emmerdes arrivent. J'ai tout intérêt à voir ça avec Ned, avant que tout ne s'envenime. Pas le temps d'y réfléchir davantage, j'allume le contact et m'engage sur la route en direction de la distillerie. Je roule comme un connard et j'en ai absolument rien à foutre, faut que j'y aille et vite. Les rues défilent, les minutes s'écoulent et je laisse ma voiture sur le parking, garé n'importe comment, c'est à peine si je vérifie l'avoir fermé que je m'empresse d'aller ouvrir la porte de la distillerie. Regard suspicieux par dessus mon épaule, personne ne m'a suivit. « Ned ? » Je referme derrière moi, le regard à la recherche de mon collègue. Et quand il se pointe je ne peux m'empêcher de détailler son visage pour avoir accès à toutes ses informations. « Que s'est il passé ? Elle n'est plus là ? C'est vrai ? Qui a fait ça ? »



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Lie for our leaders as they burn the vacant stakes - Ven 18 Jan - 20:09


LIE FOR OUR LEADERS
AS THEY BURN THE VACANT STAKES
sinead, alan & éamonn
Falling from high places, falling through lost spaces, now that we're lonely, now that there's nowhere to go. Watching from both sides, these clock towers burning up, I lost my time here, I lost my patience with it all. And we lost faith, in the arms of love. Where you been hiding lately, where you been hiding from the news? Cause we've been fighting lately, we've been fighting with the wolves.


Pas une goutte de neptra une fois le pied hors de chez moi, c’était le deal. Depuis la mort de Fiona, les quelques heures de sommeil étaient accordées aux effluves du neptra qui coulait à flot. La culpabilité déforme mon visage. J’ai failli à cette promesse, où si sa tête tombait, la mienne partirait avec, pour protéger son règne. Incapable, absent, traitre. Je l’avais trahie. Les traits tirés, les cernes marquées et le visage plus fermé qu’à l’accoutumée, je m’enferme dans le bureau de la distillerie et sens les regards sur moi. Sont-ils au courant, eux-aussi ? De cette promesse ? On dirait bien. Mon estomact se noue à chaque coup assené sur ma porte. Ils jettent leur poison, me le crache à la gueule. Et j’en peux plus. « C’est quoi l’problème ? » Parce que c’était exactement ce que les ennemis voulaient. Je me lève, aucun ne répond. Mon poing s’écrase sur le bureau, laissant une marque légère. « J’ai posé une question. C’est quoi vo’te problème ? » Ils baissent la tête, secoue la tête et se ravisent pour mieux partir à reculons. Lâches.

Le baillement me décroche un craquement de la mâchoire, il fallait tenir, encore, jusqu’à l’enterrement. Aucune affaire ne saurait rester en suspend. Un message à Alan, nous devions discuter. J’en enverrais un autre à Sinead, mais plus tard. Ami fiable, en plus d’être un haut gradé, il était de mon devoir de l’informer de vive voix. Voix qui se brisera, voix qui se taira. Et je ne peux m’empêcher de penser à Siobhàn. Sa liberté rendue, loin du Royaume, venait avec un prix. Au moins, ses liens devenaient de plus en plus distendus, avec moi, avec nous. Je peinais à trouver des avantages, mais il fallait penser, et vite. Il fallait que les affaires perdurent, quitte à prendre l’intérim le temps que le nouveau roi n’accède au trône. Et je comprenais le poids, dont elle parlait, la Reine. Le regard embué, parce que je suis seul, je me l’accorde, avec une cigarette et un verre de bourbon, juste pour le goût. Pour la première fois, j’avais peur, parce que ma famille comptait sur moi. Et la déception n’était pas une option, tant il était évident qu’elle finirait par arriver.

J’entends les portes s’ouvrir. Alan. Je quitte mon bureau, le referme derrière moi et le rejoins directement, cigarette au bec. « Pas là, suis-moi. » Même si personne ne l’avait suivi, sans doute qu’il n’y avait encore des employés égarés dans la distillerie. J’attrape son poignet et le guide de force jusqu’à mon bureau, dans un pas pressé. L’allure soutenue prend fin, je ferme le bureau à clé derrière nous et guette qu’il n’y ait personne. Nous sommes seuls. « Installe-toi, Alan. » Je marche dans son dos, verse deux verres de whisky, lui en tends un avant d’allumer une énième cigarette, saleté d’habitude. « Fiona est décédée. Son corps a été retrouvé dans son hôtel. » J’inspire, m’appuie sur le bureau, pour cacher le fait que je ne trouve pas mes mots. Je n’aime pas les discours, je n’aime pas parler, et rendre les choses réelles, c’est pire encore. « Y’a eu un incendie. L’enquête dit qu’elle est morte de ça mais, on l’sait tous les deux que c’est faux. » Je croise les bras, passe une main dans ma barbe. « T’es au courant d’quelque chose, Alan ? » La question est naïve. La Reine était secrète, mais pas avec tout le monde. Elle disséminait les informations, et il était temps de les regrouper. La recoupe promettait d’être délicate.
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Lie for our leaders as they burn the vacant stakes - Sam 26 Jan - 9:00



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Lir ϟ Nemhain  ϟBélénos .


Pas possibilité d'avoir mes réponses sur la seconde, contrarié, je fronce les sourcils et Ned m'emmène ailleurs. De gauche à droite j'observe les lieux, visiblement le sujet de conversation ne doit pas regarder tout le monde et j'en conviens finalement. La nouvelle finira toutefois par se répandre dans la ville et selon mon opinion il n'en faudra pas plus aux autres mafia pour en profiter. A commencer par la Bratva qui profitera certainement de ce coup dans l'aile pour influencer le nouveau roi sur l'alliance faite, à moins qu'ikaar ne la brise dans quel cas ils ne seront certainement pas en joie et pourraient tout autant attaquer. Situation critique, et Mairead reste injoignable. A l'écart, je m'installe sur les propositions de Ned, très vite servi d'un verre et de la nouvelle. Je porte mon verre à mes lèvres aussitôt qu'il me confirme qu'elle n'est plus, comme un moyen pour moi de faire passer le nœud qui se fait dans ma gorge. Il a l'air tout aussi abasourdi que moi et avec les premières hypothèses de son décès, bien entendu je n'y crois pas non plus. Etant donné le don de Fiona, bien entendu je ne crois pas un seul instant à sa mort par le feu, ni même l'intoxication, elle était faite pour résister aux flammes ardentes quelle que soit son intensité.  Je cligne des paupières, le regard dans le vague, soudainement je m'en veux de ne pas avoir été au bout de mes pensées et de ne pas avoir essayé de la protéger de ses jeux dangereux. « Un meurtre. Et puis elle aurait laissé une lettre si elle avait voulu se suicider et même, elle n'aurait jamais fait ça, on le sait tous. » Elle n'aurait jamais laissé le royaume dans l'incertitude.

Constat détestable, mes doigts serrent l'étau autour du verre avec une envie folle de le briser. La colère m'assaille, mon hybris se réveille, mon coeur s'emballe. Mains tremblantes, je sors une cigarette, tentative de me calmer les nerfs, je l'allume, souffle une épaisse fumée de nicotine. Il m'aurait fallu quelque chose de plus fort pour anesthésier la colère qui gronde en moi et l'envie d'aller faire un attentat dans le quartier de la bratva et ensuite des autres mafias. Je lève les yeux sur Ned, qui me demande si je suis au courant de quelque chose, mais la réponse il la connait déjà. « Tu parles, après l'attitude que j'ai eu après la réunion c'est pas à moi qu'elle allait confier ses secrets. Je pense qu'elle me boudait. » Pas de culpabilité, j'ai dit ce que je pensais et mon travail en tant que Duc est d'apporter mon opinion, les autres savent que je ne suis pas le plus doux en matière, pour autant on ne m'en a pas forcément tenu rigueur puisque j'acceptais de discuter et que la discussion s'est terminée sur un accord commun. Je lui avais dit, que je lui faisais confiance, malgré mes doutes et voilà que ça nous explose à la tronche. « Ah...Je comprends maintenant...» Je soupire, exaspéré en me rappelant de ce que ce type a dit avant que je vienne ici, forcément ce que j'ai dit à Fiona a la réunion a dû tomber au creux d'oreilles indiscrètes et si on me connait pas on pourrait réellement penser que j'aurais pu assassiner Fiona pour ensuite faire valoir mes pensées à l'égard de la bratva et dire "je vous l'avais dit". Mauvaise langue, Alan, je suis dans la merde. « Un type m'a attrapé avant que je vienne, il m'a tenu responsable à cause de ce que j'ai dit à la réunion. Toi et Sin aussi, on est le trio coupable selon certains du clan. » Je me frotte les yeux, ça m'apprendra à laisser mon hybris m'emporter dans l'excès de mots. Et puis avec les fuites de mes messages envoyés à Augustin, c'est normal que je sois soupçonné, moi même je m'aurais soupçonné. Je serre les dents, la colère explose, je tape du poing. « Putain !! » Ça me met hors de moi qu'on m'associe au meurtre de Fiona, elle avait de folles décision mais j'aurais préféré me suicider plutôt que de toucher à un seul de ses cheveux.



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Lie for our leaders as they burn the vacant stakes - Mer 10 Avr - 13:53



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Elle a pris un taxi en sortant de chez Ikaar. Trop loin pour marcher -quoique. Mais elle préférait y être rapidement; histoire d’enchaîner avec la journée pourrie qui s’était abattue sur eux. Elle a annoncé son arrivée à Ned et Alan par sms et a fini par les rejoindre dans le bureau du directeur de la distillerie, aussi Sénéchal de son état. Les traits tirés sont un air presque familier qu’ils partagent tous les trois et elle sent qu’ils ont eu le temps de parler déjà. Elle ne doute pas une seule seconde de l’absence d’implication de l’un des hommes dans la mort suspecte de Fiona Killough. L’instinct s’y refuse, la Guerre ne veut pas croire ça de ses pairs divins. Et pourtant la société les considère déjà traîtres, elle a pu le constater rapidement en croisant le regard noir d’un docker du Royaume en arrivant aux abords de la Distillerie. Elle n’aime pas ça, mais elle se dit quand même qu’elle a bien fait de sortir armée.

Naturellement, elle se sert un verre de whisky, s’emparant de la bouteille et d’un petit récipient. Un coup d’œil à leurs auges respectives, et elle leur remet une rasade à chacun. Elle n’a pas encore dit un mot depuis son arrivée, seulement échangé un signe de tête et un sourire triste, mais une fois le verre levé à l’adresse de ceux que d’autres veulent voir comme des complices, elle leur transmet : « Ikaar vous adresse ses condoléances. Il vous appellera quand il aura le temps. » Et en renversant sa tête en arrière, elle vide d’un trait le verre de whisky tristement inoffensif sur ses synapses, avant de claquer le verre sans le briser sur le bureau, et de se détourner un instant des deux hommes et amis, alors qu’elle sent les larmes lui monter aux yeux. N’a-t-elle pas déjà suffisamment pleuré ce matin ? Elle inspire lentement, regarde au dehors, en contrebas, les cuves de la distillerie, croise le regard d’un employé qui a l’air suspicieux. Réflexe naturel, elle se détourne et fait descendre le store, histoire de s’isoler du reste du monde. « Bon, mettez-moi au jus, dites-moi que vous savez déjà qui a fait le coup qu’on aille lui régler son compte… » Une bien maigre plaisanterie alors qu’elle se ressert un verre et fait tourner le liquide ambré, un rien hypnotisée pour ne pas devoir soutenir les regards des deux compères.


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Lie for our leaders as they burn the vacant stakes - Sam 20 Avr - 13:28


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sinead, alan & éamonn
Falling from high places, falling through lost spaces, now that we're lonely, now that there's nowhere to go. Watching from both sides, these clock towers burning up, I lost my time here, I lost my patience with it all. And we lost faith, in the arms of love. Where you been hiding lately, where you been hiding from the news? Cause we've been fighting lately, we've been fighting with the wolves.



Peu à peu, les hypothèses s’écartent, et de plus en plus, je redoute le pire. Cela ne pouvait pas être une manœuvre interne. Ce n’était pas possible. Il y avait les désaccords, il y avait les rancunes, les craintes et surtout, les instincts paranoïaques, parfois justifiés. Lorsque l’on avait connaissance de l'appétence de la Reine pour les dangers et fruits interdits, tout prenait son sens. Le feu était son élément, et elle aimait s’en amuser, jusqu’à s’y brûler. Mais ce n’était pas ce feu-là, qui avait eu raison d’elle. Je craignais que sa vie n’ait été consumée par des flammes plus sombres. J’allume une cigarette, tentant tant bien que mal de cacher mon désarroi. Mais Alan était un frère, c’était peine perdue. Lui aussi, a l’œillade hagarde et de ce voile de culpabilité que j’arbore aussi. A sa conclusion, je hoche la tête, et ce n’était son style vu ses desseins à venir.

Et je tire, expire et bois. Je secoue la tête à son discours. Elle ne le boudait pas, jamais. Peut-être avait-elle ses doutes, à tort ou à raison, mais rien qui ne justifierait une attaque. « J’pensais que ça lui f’sait du bien d’entendre c’que tu dis. » Parce qu’il fallait toujours un autre avis franc, et rien de mieux qu’un gaulois pour le faire. Je croise les bras un court instant. « On avait tous nos doutes mais j’peux t’dire qu’elle est partie avec ses secrets. » J’en connaissais, certains. Pas tous. Nul besoin de tous les résoudre, il fallait s’attaquer au plus grand des mystères, son meurtre, ou assassinat. Peu importe, sa mise à mort et cette mascarade grotesque pour dissimuler les vraies raisons, rendant l’affaire plus douteuse et sournoise, collant à l’image de la Bratva. Mais en y réfléchissant, ils n’avaient pas de raison, non, bien au contraire. Malgré les histoires de cœur de la Reine, le secret était bien gardé. Il devait y avoir autre chose, qui nous échappait, car encore sous le choc de la nouvelle. Le visage déformé par la fatigue et la culpabilité de ne pas avoir su voir, ou d’avoir manqué quelque chose, je passe une main sur mon front et la laisse tomber jusqu’à mon menton. Finalement, j’arque un sourcil à la remarque du frère. Je fixe la marque laissée sur l’ébène quelques instants plus tôt. Peu à peu, les pièces s’alignent. « C’est des ragots, t’en occupes pas. » J’inspire, appose ma main sur son épaule. « Ni toi, ni Sinead êtes coupable, j’veillerais à taire vos noms. » Et le mien continuera, tel était le poids de l’étiquette. Et voilà qu’Alan marque le bureau à son tour. Les explications, les hypothèses tombent. Les leaks aussi, et puis il y a des évidences qui arrivent, et des doutes qui se transforment en soupçons.

Sinead, silencieuse, était probablement le pire de la situation. Elle baisse les stores, et glisse une plaisanterie qui n’arrache qu’un léger spasme et les poings qui se ferment. Les mains sur la taille, je commence à leur livrer ce que je pensais. « On, j’veux dire. T’as été trop efficace, après l’Eden Manor. Ca vient forcément d’l’extérieur, j’veux dire, du Royaume mais aussi des autres mafias. C’pas possible, on est tous dans nos propres merdes. P’t-être les neutres ? Mais j’y crois pas trop. » Sous l’apparence d’un savant-fou, je m’agite un peu trop et aligne des mots qui n’ont aucun sens. Je prends des objets, quelconque, formant un premier groupe de ceux qui savent pour l’autre force, un deuxième groupe pour ceux qui se doutent, et un autre pour ceux dont on ignore encore tout. « Les Japs, c’pas eux, hein ? Attends. Ils ont balancé sur tout l’monde, pourquoi juste nous tout d’un coup ? Ca s’tient pas. Y’a des trucs qu’on sait pas, Sinead. J’sais plus. J’sais pas. » Et je m’agace, parce que je la déçois, et ce n’est pas là le rôle d’un Sénéchal. Je m’emporte, les objets valsent de l’autre côté de la pièce, et je grogne. Jusque là encore contenu, alors que je vois les larmes qui menacent de perler de leurs yeux, il n’y en a aucune dans les miens. J’attrape le fauteuil et le jette par la fenêtre. Les bouts de verre vrillent, griffent mon avant-bras alors que je finis par me pencher pour vérifier que personne dehors n’est blessé. Le trou béant laisse entrer une brise bienvenue, et calme les nerfs échauffés.

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Lie for our leaders as they burn the vacant stakes - Jeu 25 Avr - 23:24



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Lir ϟ Nemhain  ϟBélénos .


Sinead nous fait honneur de sa présence, avec des nouvelles qui ne sont guère plus réjouissantes. Et mes pensées se tournent vers Ikaar qui a perdu sa sœur en plus d'avoir perdu une Reine. Il devra prendre sa suite, c'est ce qui est prévu, c'est ce que tout le monde attend de lui. Installé dans le fauteuil, à côté des deux autres suspects de cette atrocité je laisse le court silence m'envahir un instant, perdu dans mes pensées suite à la question de la duchesse. Qui ? Bonne question. Ned tente une réponse, se mélange les pédales et cela a l'air de lui coûter de plus en plus de réaliser qu'ils n'ont pas le moindre indice de la direction à suivre. J'observe, jurerait presque voir ses mains trembler sous l'énervement, ce n'était alors qu'une question de temps avant qu'il ne craque.

Le verre explose, mâchoires serrées, c'est exactement la même sensation ressentie qu'au moment où je l'ai su. Excès de colère, envoie valdinguer toutes sortes d'objets avant de passer sur un fauteuil. Et je me lève, la vision de mon frère hors de lui et en totale perte de contrôle de lui même m'accable. Main ferme qui s'accroche à son épaule, d'une pression l'incite à se reculer et surtout à se rasseoir. Un regard entendu, nul besoin de mots, il sait qu'il n'est pas seul et qu'on a besoin de lui dans le meilleur de sa forme. Le sénéchal a sans aucun doute une pression sur le dos, hélas il n'y peut rien, le mal est fait. Tout ce qu'on peut faire, c'est attendre et voir les décision du nouveau Roi d'An Riocht. « On est pas seuls dans la merde. » J'attrape le verre de nouveau plein de Ned et le lui donne avant de retrouver ma place et ma cigarette. « Bellandi est en prison, il a été arrêté cette nuit. » C'est par Augustin que je l'ai su, parce qu'il passait autant de temps au téléphone que moi au même moment.  Coïncidence ou pas ? « Le ciel lui est finalement tombé sur la tête, depuis le temps que ça lui flotte au dessus avec toutes ces rumeurs. » Pour moi il ne s'agit pas de la même personne qui a tué Fiona, juste un parfait hasard, une synchronisation de chronologies. Tic nerveux, je replace les quelques mèches de mes cheveux tombant devant mes yeux, mon regard se lève ensuite vers Ned, rejeton Bellandi, je suppose qu'il se réjouira de l'annonce. « Et si ce n'est pas une coïncidence notre ennemi a réellement envie de se faire connaître pour oser frapper deux fois la même nuit. » La Bratva pourrait avoir fait cela, selon moi, parce que la Calavera était allié à la Nuova camorra dernièrement et à moins de trahison, ça aurait été parfaitement illogique et qu'ils avaient tout à gagner à faire sauter notre Reine. Les japonais aussi, c'est possible, ils ont l'air plus fourbes, plus habiles aussi, il va falloir se méfier d'eux à l'avenir.

Soupir, la migraine continue de taper dans mes tempes et ni le tabac ni l'alcool ont l'air d'y changer quelque chose. « Qu'est ce qu'il en est de cet ennemi que vous avez rencontré à Eden Manor, Chaos ? Il a réussi à posséder des convives non ? Il a peut être fait la même chose avec Fiona. » Tellement de pistes, aucune d'entre elles ne doit être écarté, ils en ont besoin pour mener l'enquête. En attendant nous serons les trois à porter la culpabilité de cet acte, et pourtant je me sens rassuré de constater qu'il s'agit de Ned et Sinead, sans doute ceux dont je suis le plus proche dans le Royaume. C'est sur Sinead que je reporte mon attention, celle qui avait le plus bossé sur la question, est ce que ce grand ennemi commence à se montrer plus agressif en venant d'office supprimer des chefs de mafia ?



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Lie for our leaders as they burn the vacant stakes - Lun 29 Avr - 11:15



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La tentative d’humour sonne faux au sein de leur conciliabule, tous trois affligés par la disparition soudaine et violente de leur souveraine et amie. Sinead les dévisage, ses compagnons d’infortune, attendant que la lumière se fasse à travers leurs palabres. Mais rien ne point, si ce n’est le dépit et l’ignorance. Ils sont aveugles dans un chaos orchestré par une figure inconnue. L’esprit qui gamberge, les silhouettes potentiellement hostiles qui se multiplient, tandis que les rangs entre les trois se resserrent. Elle sent l’agacement monter chez le Sénéchal tandis que l’esprit s’échauffe aussi à chercher un coupable parmi un bourbier trouble. Les neutres n’ont pas vraiment de raison de rentrer dans le jeu, et que gagneraient-ils à tuer Fiona ? Elle n’était pas identifiée par le public comme l’ennemie et la criminelle principale de ce jeu de dupes à Arcadia. Et lorsque Ned soupçonne à voix haute les Japonais, tout en niant une raison d’implication, la rouquine se souvient -et son cœur se serre à cette pensée terrible- à l’altercation de novembre avec Kazuo, qu’elle est allée chercher sur ses propres terres, sauvée par un Hermès se téléportant au secours de sa (stupide) femme. Elle n’a néanmoins pas le temps de souffler quoi que ce soit à ce sujet puisque la colère dévastatrice de l’ancien combattant passe par le bureau et fait bientôt voler un fauteuil par la fenêtre, éclats de verre qui font écho à ceux de la faïence qu’elle a fracassée plus tôt ce matin dans sa cuisine. C’est Alan qui se meut, pour faire reprendre contenance à Éamonn, secoué. Elle-même renifle, reporte ses billes un instant posées en contrebas vers ses deux amis, lorsque l’hôte du soleil gaulois les informe d’un autre événement. La surprise est trahie par les traits de la rousse, qui n’avait pas vu le coup venir. « Sérieux ? », souffle-t-elle, avant même qu’il précise la chute du ciel sur le dieu des éclairs. La bouche sèche, elle prend une gorgée de whisky, passe la main dans ses cheveux, s’interroge. « Faut quand même reconnaître que si c’est la même personne qui a orchestré ça, c’est un beau bras d’honneur qu’il nous fait. » Renversant la tête en arrière, elle essaie de mettre de l’ordre dans ses idées : Kazuo a beau être un enfoiré, elle ne parvient pas à se dire qu’il a assez d’envergure, avec sa sœur et son frère, pour faire un coup de maître pareil. Surtout que leurs pratiques sont plutôt discrètes et pernicieuses… Tuer un autre chef, ça serait quand même sacrément peu élégant, surtout que Fiona n’avait pas vraiment de problème avec les nouveaux venus dans la partie.

Mais voilà que Kaneved suggère une autre piste, qui lui hérisse le poil parce qu’elle la poursuit depuis trop longtemps pour ne pas être sensible à cette hypothèse. « Je ne sais pas si c’était bel et bien Khaos qui possédait Mendes -possible après tout, mais en tout cas les médiums ont été affectés. Saturno Bellandi aurait tiré sur son frère, plutôt que sur Oksana, s’il avait été lui-même cette soirée-là. Ashara, des Enfants Terribles, avait l’air aussi de sentir quelque chose de spécial. » La querelle sourde entre les deux frères Bellandi n’est pourtant pas quelque chose que le Royaume a songé à exploiter. Elle secoue la tête, pour autant. « Mais Fiona n’a pas été affectée en quoi que ce soit. À moins que Khaos ait gagné en puissance depuis six mois, je suppose qu’il n’a pu forcer Fiona à se tuer. » Et de se masser la nuque, tout en poursuivant et en déroulant le fil de sa pensée. « Et je suis formelle, ça fait trop longtemps que je ratisse Arcadia pour que cette pute d’Ophelia Mendes ait réussi à passer entre les mailles : elle n’est plus là. Je ne sais pas où elle se terre, mais ce n’est pas dans la ville. » Une inspiration, tandis que ses billes sont ancrées dans le verre de whisky encore à moitié plein : « Ou alors, j’ai vraiment merdé. » Et elle n’écarte pas cette proposition avec certitude, malheureusement. Elle renifle, avale d’un trait le reste de son verre, souffle et reconnaît : « Mais t’as raison, Alan. Pour foutre la merde comme ça, et faire tomber deux têtes de gangs, soit c’est un coup de chance et une coïncidence, soit le but poursuivi est de déstabiliser deux factions et de provoquer le chaos. » Et de poser le verre sur le bureau, pour sortir son portable et pianoter rapidement sur son téléphone pour indiquer à Augustin qu’il serait bon qu’ils songent à divorcer assez vite, puisque les coïncidences énormes pourraient indiquer une connivence que leur mariage rend beaucoup trop probable.

Elle relève la tête et les interroge du regard tout en émettant une hypothèse en l’air : « Si on part du principe que Khaos n’y est pour rien, que la Nuova était occupée ailleurs, que les Japs sont pas les plus violents… ça laisse la Calavera comme suspect. » Moue dépitée, elle continue : « Mais ce connard de Costilla l’aurait butée ouvertement, non ? »


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