drabble - (alfustin) teenage dream - Mar 19 Mar - 11:03
teenage dream (alfonso + augustin)
(2009)
Whisky, poker, nénettes. L'ambiance est feutrée et alcoolisée dans ce salon privé qu'ils squattent souvent, les mafieux divins, et ça joue à perdre la tête. Quand ils n'arrivent plus à compter les cartes la soirée commence à perdre tout contrôle, même s'ils font semblant. Une Isabella sur les genoux, Augustin s'abreuve à son verre, regarde les visages hilares de ses collègues s'égosiller à travers la fumée. Il y a un cadavre de bière sur la table, qu'ils s'amusent à faire tourner. Les gages idiots, c'est monnaie courante passé deux heures du matin. « C'est à qui ? »
Les regards se tournent dans sa direction après la question d’Esposito. Alfonso lève un doigt coupable. Il n’a pas besoin de l’ouvrir pour que l’assemblée remarque à quel point il est éméché. « Haha, j’crois bien qu’c’est mon tour. Cachez vos copines. », les syllabes sont tronquées, le rictus incrusté sur le faciès. La bouteille tourne sous ses doigts et Alfonso est attentif au résultat. Le goulot s’arrête devant la poitrine d’Isabella. Pourtant c’est la paire d’yeux dissimulée derrière qu’il considère joyeusement. « Welp. On a un prob- » « Embrasse les deux, ivrogne! » s’écrit quelqu'un et les participants éclatent de rire.
drabble - (alfustin) teenage dream - Mar 26 Mar - 12:01
teenage dream (alfonso + augustin)
(2009)
Embrasse les deux, qu'ils s'esclaffent, et Augustin ne lâche pas le regard de Brazzi, un sourire en coin commençant à se dessiner sur son visage. La réputation du caporegime n'est pas à refaire, mais la sienne pour l'instant est encore à écrire. Il passe une main sur la cuisse d'Isabella, la remonte un peu sous sa jupe, sans jamais lâcher le contact visuel.
Il osera pas, que ça chuchote à peine dans l'assistance, ça rigole, ça chahute, ça commence à prendre des paris. Et Augustin ne bouge pas, lève un peu le menton comme en signe de défi. Il attend de voir lui aussi, ce qu'il fera. Parce que là c'est pas le corps chaud d'Isabella qu'il a envie de plaquer contre un mur, même si ses doigts s'amusent au creux de ses cuisses.
Mais ça, Brazzi ne le sait pas. Le jeu en décidera.
Sorry bro, lit-on dans le haussement de ses épaules. Le regard du lyonnais est indéchiffrable. Alfonso n’obtient de lui que quelques frissons qu’il ignore en finissant d’une traite son verre, tandis que l’espace d’un instant, ses pupilles se perdent sur l’expression suggestive de Bella, puis sur le bord de la table où l’indécence d’une main baladeuse est censurée.
Il se lève, met quelques secondes à trouver son équilibre. Les rires s’amplifient, la tension monte. Il ressent les regards curieux un peu partout dans la pièce, conçoit l’interrogation qui plane au-dessus des têtes en même temps que les nuages de fumées insouciants. Si certains osent encore se demander s’il en sera capable, l’homme aux actions plutôt qu’aux vérités appréhende la réaction d’Esposito qu’il ne connait pas assez, que les rumeurs font exclusivement homme à femmes. Il fait un tour de table, caresse les épaules découvertes d’une ex-compagnie sur son passage, fait grimper le suspens de sa lenteur calculée. Lorsqu’il arrive à hauteur d’Augustin et d'Isabella, c’est l’une des mains de cette dernière qu’il saisit, puis son menton quand elle lui donne l’autorisation en tirant ses lèvres pulpeuses. Il les effleure d’un pouce avant de passer à l’action. Baiser tendre, baiser gracieux, Alfonso se plie en deux, embrasse d’abord une joue avant d’épouser avec envie les jumelles maquillées.
Bella remue malgré l’échange mesuré et lorsqu'un énième soupire érotique s’échappe, Alfonso pose une paume sur une épaule voisine - à priori pour approfondir le chaste baiser. Pourtant, il l’interrompt sans trop s'écarter et plonge un regard changé dans celui du plus vieux. Dans un italien maîtrisé et pas assez fort pour que l’assemblé l’entende, il demande : « Ta main est-elle aussi avide parce que tu n’aimes pas partager, Esposito? »
