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Miracles - Dim 24 Mar - 23:01





 
Miracles
Vox populi, vox Dei



††

Veste ajustée, clef dans les poches, fin prêt à partir, Carter cesse toute activité de départ quand les gémissements de son fils lui parviennent aux oreilles. Un regard dans le salon, sa femme essaye de le nourrir, il a l'air grognon ce soir, Elias. Parce qu'il a remarqué que son père n'allait pas être ici pour l'emmener se coucher. Il le sait, mais sa femme le lui rappelle d'un regard désapprobateur. De toute manière elle n'a plus d'autre regard pour lui depuis longtemps, tandis qu'elle essaye de faire manger leur premier enfant. Vingt cinq ans, l'âme enfermée dans un corps brisé. Et si son regard s'est habitué à cette vision de lui, son cœur lui se serre à chaque fois. IL se souvient quand Elias était actif, qu'il parlait, qu'il savait s'exprimer autrement que par des gémissements et quand il l'appelait papa. La pointe de culpabilité toujours lui restera, quand sa femme continuera elle à le lui faire porter sur les épaules. C'est ta responsabilité, et tu sors ? Il l'entend presque dans le fond de ses pensées, les reproches, mais elle ne comprend pas qu'il essaye d'obtenir justice, qu'il se bat pour que ce qu'il est arrivé à Elias jamais n'arrive à Marie-Madeleine, leur fille. Carter choisi d'ignorer l'épouse quand il s'approche du fauteuil de son fils et embrasse son front.
« Demain on sortira mon garçon, on ira au base-ball et après tu vas m'accompagner on cherchera une nouvelle voiture pour que tu aies plus de place, d'accord ? Tu m'aideras à choisir j'espère ?» Il prend la main d'Elias, son regard aussi bleuté que le sien semble dire tout un tas de choses qu'il n'arrive pas encore à déchiffrer. Il sent les petites pressions dans ses doigts, le programme à l'air de lui plaire et il tente d'étirer un large sourire. Cela ressemble plus à une grimace avec la paralysie de la moitié de son visage, mais pour rien au monde Carter n'aurait voulu que cela ressemble à autre chose. Il réagit, pour lui c'est le plus important. Elias comprend. Les médecins auront beau saquer son moral à chaque visite, il sait que son fils se bat tous les jours pour améliorer son état. Le regard brillant du père, il serre la main de son fils et lui sourit doucement. Promesse de lui rendre justice un jour, impossible qu'il les laisse faire passer ces histoires pour un prank. « Je t'aime Elias!» Un dernier baiser à son front, Carter ajuste sa veste et adresse un dernier regard à son épouse qui ne manque pas de le suivre jusque dans le corridor. Bras croisés, sa jolie silhouette s'appuie dans l’encadrement, bras croisés, le jugement dans le regard; « Où vas tu ?» Voix grave, elle demande des comptes, parce qu'on dirait que ça lui donne l'impression de pouvoir de le mettre constamment dans la nécessité de se justifier. « Je te l'ai déjà dit, repas pour le boulot.» Agacé, il attrape son portefeuille, il a toujours eu l'impression qu'elle a un don pour lire dans ses pensées, qu'elle sait d'avance ses moindres faits et gestes y compris qu'il va dîner avec une femme qu'elle ne connait pas.

Il ne la trompe pourtant pas, il s'agit réellement de travail, mais pour l'image laissée, en fermant la porte il a l'impression d'être le dernier des connards. Soupir, la situation l'agace, une fois dans sa voiture, il essaye de se concentrer et démarre en direction du restaurant où il a donné rendez vous à Lyra Al khayzuran, une ancienne collaboratrice de travail donc, dont les fouilles lui ont permis en amont de faire bien des études sur ses trouvailles. Il a choisi un endroit sûr, un restaurant bien fréquenté pour être certain de ne pas être dérangé ou pris à parti par ces dangereuses mafia qui auraient tout à fait satisfaction de le voir mort sans aucun doute. Quelques kilomètres écoulés sous les lumières défilantes qui ont tendance à le perdre dans ses pensées, Carter se pointe finalement à l'entrée du restaurant après s'être garé et on le place bien assez rapidement à la table qu'il a réservé. Il est arrivé le premier, comme bien souvent, défaut d'éducation. Parce qu'il préfère être là pour accueillir la personne qu'il invite quand elle arrive. Et cette dernière finit par arriver, il remarque aussitôt le ventre arrondi de la jeune femme, étire un sourire sur ses lèvres quand il se lève pour la saluer. « Félicitations Lyra, Dieu s'assurera que cet enfant suive vos pas dans toutes vos belles découvertes. Un don à hériter à n'en point douter.» Il tire sa chaise, afin de l'aider bien qu'il sache qu'elle est tout à fait capable de se débrouiller seule. Il ne s'agit que d'actes de politesse, il a été élevé sur les valeurs de l'aide à son prochain, c'est ce qu'il fait toujours. Aussitôt il fait venir le serveur, qu'il retire la bouteille de vin, il l'accompagnera sur du non alcoolisé ce soir « Voilà bien longtemps qu'on a pas eu l'occasion de discuter!» Déclare t-il alors qu'il reprend place.  Ils se sont déjà vus, comme ça, leur relation est purement professionnelle, mais Carter a toujours eu une certaine fascination pour elle, si libre, si sauvage, son étendue de connaissances. Elle lui donne l'impression d'avoir eu mille vies. « La dernière fois je suis tombé sur un article concernant certaines fouilles qui avaient été faites en Grèce, dans la Mer, ils auraient retrouvé des poteries. Cela m'a fait penser à ces merveilles que vous m'avez raportées. Avez vous des chantiers dans le coin ces temps ci? Il ne doit rien avoir de très passionant à découvrir Arcadia.  »


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Miracles - Mer 27 Mar - 11:09


MIRACLES
lyra & carter
nec audiendi qui solent dicere, Vox populi, vox Dei, quum tumultuositas vulgi semper insaniae proxima sit


Une journée passée à s’émerveiller devant Benjamin, à féliciter Sybille, et à prendre soin d’elle. Une journée à se noyer dans l’innocence d’un bébé et le bonheur de son amie pour oublier sa propre vie. Et le temps d’un après-midi, ça avait sans aucun doute fonctionné. Mais une fois de retour dans son appartement, c’est l’obscurité qui l’avait entouré. Pas celle qu’elle crée habituellement. Non, celle qui lui ronge le cœur depuis quelques temps. Celle qui l’étouffe et la bouffe. Mais elle devait se préparer, s’apprêter un minimum et sortir. Rendez-vous avec Carter Hamilton. Sentiments partagés à son sujet. Homme agréable, plutôt séduisant, mais aux idées qui lui hérissaient le poil. C’était pourtant un homme réputé, généreux avec les différents services de recherche de l’université, ou les associations en tout genre. Mais ses idées… Ses idées la faisaient être sur ses gardes. Presque à se sentir menacée. Elle était ce dont il parlait dans ses conférences. Ces gens supposément possédés. Non, réincarnés par l’essence même des dieux. Seulement elle ne pouvait décemment pas refuser son invitation. D’abord parce que derrière tout ça, il restait quelqu’un loin de tout le bordel de sa vie avec qui elle avait souvent aimé échanger. Et parce qu’on ne refusait pas un diner avec un homme aussi influent.

Seulement maintenant, dans sa robe bleue nuit –spéciale femme enceinte- un peu plus apprêté que pour une soirée dans un bar sans pour aautant avoir sorti le grand jeu, elle avait envie de faire demi-tour. Le calme de son appartement lui manque déjà, et l’envie de s’enfoncer entre ses oreillers l’appelle fortement. Alors elle expire un grand coup, et avance pour le rejoindre. Mais elle est un peu mal à l’aise, Lyra, et pas franchement sûre d’elle. C’est la première fois qu’elle s’autorise à sortir de chez elle de la sorte, pour un diner officiel –bien que totalement professionnel. Elle ne se sentait pas d’affronter le monde, les regards extérieurs, comme s’ils étaient tous au courant du départ de Finn. Peu de chances que ce soit le cas. Certains sans doute, mais pas toute la ville. Peu importe. Son cerveau partait en vrille, son cœur tout autant et ses hormones n’arrangeait rien. Alors se retrouver là, face au regard sans doute bienveillant et ravi de Carter Hamilton face à sa grossesse, c’était étrange. Elle se demandait si à un quelconque moment, elle n’allait pas juste se mettre à fondre en larmes. Pas définitif qu’il avait dit, sans pour autant savoir combien de temps. Elle essayait de se l’imprimer dans le crâne, mais rien à faire. Ça sonnait comme des adieux. Ça sonnait comme un truc qu’elle refusait catégoriquement. Son être entier refusait d’admettre cette hypothèse. « Félicitations Lyra, Dieu s'assurera que cet enfant suive vos pas dans toutes vos belles découvertes. Un don à hériter à n'en point douter.» Elle sourit doucement. Il peut pas savoir Carter. Il peut pas savoir que cette grossesse la plombe plus que prévu. « Tout ce que j’espère, c’est qu’elle aille bien. » et qu’elle soit en sécurité… qu’elle pense aussi. Pas facile à Arcadia. Elle le laisse tirer sa chaise, alors qu’elle s’assoit, le remerciant d’un signe de tête. Manières qui se perdent avec le temps. Si elle connait sa réputation et ses idées, Carter n’en reste pas moins un homme agréable aux manières délicates et appréciées. « Voilà bien longtemps qu'on a pas eu l'occasion de discuter!» Le voilà qu’il reprend place, et la jordanienne prend sur elle pour se détendre. Elle n’a jamais rien eu contre lui. Si ce n’est ses idées pour le moins connues de tous, sur les gens… comme elle. Les réincarnés. Hamilton était un théologien. Pan de l’histoire tout à fait remarquable mais qu’elle avait toujours eu du mal à considérer avec sérieux. Un comble, lorsque l’on apprenait finalement que les divinités des civilisations antiques étaient loin d’être un mythe. « Je crois qu’on a tous les deux été pas mal occupés. » professionnellement et personnellement parlant, à n’en pas douter.
Mais lorsqu’il parle des anciennes fouilles, ses traits sont plus légers, plus… elle-même. Quelque chose qui lui tient à cœur. Quelque chose de neutre qui ne peut pas se volatiliser. « Rien ici » la main qui se pose sur son ventre, elle gigote légèrement sur sa chaise. « Je dois le reconnaitre, Arcadia n’est pas forcément le meilleur endroit pour des fouilles. On a… avait, des petites merveilles au musée, mais faut aller ailleurs pour les trouver. Ca doit bien faire un an que je n’ai pas été sur un site digne de ce nom. » elle sert les dents, mouvements à peine perceptible alors que la douleur la reprend. Douleurs qui se sont déclenchées depuis le départ de Finn. Douleurs qui ne font que l’inquiéter un peu plus quant à sa grossesse. Et ça s’ensuit toujours d’une manifestation des ombres, comme si elle perdait le contrôle de tout. Alors elle tente de se calmer, de respirer. Il ne va rien arriver. Pas ce soir. Pas devant lui. « J’ai bien peur que ma vie ne soit plus aussi trépidante que ce qu’elle a pu être » ou peut-être bien que si. Elle est surt différentes missions. Un sigle à comprendre, des objets à retrouver… ou des acheteurs à traquer. Mais cette impression que le contrôle lui échappe la rend dingue.



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Miracles - Mer 27 Mar - 16:02





 
Miracles
Vox populi, vox Dei



††

Lyra semble ne plus vivre sa vie d'aventurière et il le voit, il le comprend que ça lui manque. Elle ne devrait pas prendre cela comme nostalgique, Dieu lui propose d'autres chemins de la vie à explorer, d'abord ce qu'elle couve. « Fonder sa famille est une aventure tout aussi trépidante ! » Il la couvre d'un regard attendri, content de voir qu'elle est en voie de donner la vie, c'est une expérience sans aucun doute riche en émotions dans la vie d'une femme, tout comme cela l'est pour un père qui tient entre ses bras ses progénitures.  Il se souvient de la naissance d'Elias et de celle de Marie-Madeleine, des enfants désirés tous les deux, choyés, ils n'ont manqué de rien si ce n'est qu'un peu plus de surveillance. Il soupire, ce n'est pas le meilleur endroit pour faire des enfants, il priera pour que la petite que Lyra attend soit épargnée de ces malédictions. Les deux cocktails sans alcool commandés arrivent à table et Carter ne manque pas de lever son verre dans la direction. « A ce repas et à cette enfant à naître ! » Enthousiaste, aucun message n'est plus gorgé d'espoir que de constater que la vie continue malgré tout ce qu'il se passe. Ça lui donne la motivation de continuer de se battre, qu'ils puissent tous avoir un avenir, qu'ils puissent tous sortir sans avoir peur ou se faire tuer.

Son regard se repose sur Lyra après avoir pris quelques gorgées de son cocktail, fin amateur de nouvelles saveurs, parce que contrairement à ce que l'on peut penser de lui il n'est pas le type conservateur bien à plat dans ses habitudes, il aime la découverte, les nouvelles choses, à condition qu'elles soient bonnes. Ce qui n'est pas le cas de ces gens possédés qui ne font que faire du mal et répandre la discorde en ville. Lyra est sans doute celle qui un jour l'a fait douter, parce qu'il a l'impression qu'elle est spéciale sans pouvoir expliquer dans quel sens. Aurait elle un lien avec ces gens possédés par satan ? Carter aimerait en savoir plus et en même temps il a peur d'être déçu par ce qu'il peut trouver derrière ce regard vert. « Je me souviens quand ma femme était enceinte, j'avais peur d'élever des enfants dans cette ville. Et puis quand je vois ce qui est arrivé à Elias je me demande si j'aurais pas mieux fait de partir d'Arcadia dès le début. »la lourdeur de la culpabilité est encore présente en lui, mais il ne tient pas à la miner ni à lui faire plus peur que ce qu'elle doit déjà vivre. Il ne doute pas qu'elle a déjà pensé à tout ceci ; Lyra est une femme intelligente, ouverte sur ce qui l'entoure. Il tient seulement à lui faire part de son expérience, et maintenant qu'il la sait enceinte, il aimerait qu'elle évite de faire les mêmes erreurs que lui. « Toutes ces rumeurs étranges. C'est étonnant qu'on ne fasse pas plus amples recherches pour protéger la population de ces dangereux criminels. » Ces... Créatures, qui se disent dieux, et d'autres tout droit sorties du folklore en plus des mafias. Comme si l'on avait pas assez de problèmes. « Vous en pensez quoi ? J'aimerais avoir le point de vue de votre esprit d'analyse, j'apprécie avoir plusieurs avis, ça m'aide à réfléchir. Et le votre, je sais qu'il me donnera bien des pistes de réflexions. »


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Miracles - Ven 29 Mar - 19:34


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lyra & carter
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« Fonder sa famille est une aventure tout aussi trépidante ! » « Il parait. » qu’elle répond poliment, en sentant son regard sur elle. Rien de malsain ou de déplacé. Juste le regard compatissant de quelqu’un de profondément attendri par sa grossesse. Seulement en ce moment, elle ne partageait pas ni son enthousiasme ni sa foi dans le futur. Elle espérait seulement que dans un futur proche, tout serait plus clair et qu’elle pourrait regarder ça avec une douce nostalgie. Pas de regret, juste le sentiment que les choses sont à leur place. « A ce repas et à cette enfant à naître ! » « A l’avenir et nos retrouvailles » qu’elle enchaine, un sourire léger sur les lippes, incapable de plus pour le moment. Mais elle doit le reconnaitre, sortir lui fait quand même du bien. Et sans doute, Carter lui changera-t-il les idées, à sa manière. Avec des théories qu’elle trouvera sans doute toutes plus farfelues les unes que les autres. Et d’un autre côté, elle est bien curieuse de savoir comment quelqu’un d’extérieur à tout ça voit leur monde. Toutes ces choses arrivées dernièrement, pour certaines, complètement inexplicable de manière rationnelle.

Quelques gorgées de son cocktail sans alcool lui rappelle à quel point elle aurait bien envie –et besoin- de descendre un bon verre de whisky. Mais le gout sucré des fruits est tout ce qu’elle peut se permettre actuellement. Elle sent le regard de Carter et elle ne peut que se demander ce que sera le reste de la soirée. Boulot ? Conversations étranges ? Famille ? « Je me souviens quand ma femme était enceinte, j'avais peur d'élever des enfants dans cette ville. Et puis quand je vois ce qui est arrivé à Elias je me demande si j'aurais pas mieux fait de partir d'Arcadia dès le début. » la jordanienne esquisse un sourire compatissant, mais ça ne va pas sans intensifier ses craintes. Mais sans doute ses peurs sont-elles différentes. Peur que sa fille se fasse tuer, qu’elle soit recherchée par une mafia ou une autre. La crainte qu’elle soit désirée pour ses dons, que ça en fasse une cible… Mais ça, elle ne peut décemment pas le confier à l’homme face à elle. « Je suis désolée pour votre fils. J’ai appris qu’il a été paralysé… » elle ne peut imaginer ce que ça fait que d’être pouvoir capable de tout un jour, et dans une incapacité quasi-totale le lendemain. Elle n’avait pourtant pas la moindre idée de ce qui lui était arrivé. Peut-être que les choses auraient été différentes, en effet, hors d’Arcadia… Peut-être pas. elle n’a jamais su se décider, quant à savoir s’il y avait un destin ou non. Une espèce de fil rouge qui serait constant. Des évènements bien décidés, peu importe les chemins empruntés. « Que s’est-il passé ? » elle fronce les sourcils avant de boire une gorgée, et se rattraper. « Je suis désolée, vous n’avez pas à en parler. » quelle conne, qu’elle se met à penser. Elle aurait mieux de tenir sa langue.

« Toutes ces rumeurs étranges. C'est étonnant qu'on ne fasse pas plus amples recherches pour protéger la population de ces dangereux criminels. » elle déglutit difficilement mais ne le lâche pas du regard. Pendant une seconde, elle se dit qu’il sait qui elle est. Plus qu’une archéologue. Plus qu’une ancienne étudiante brillante et téméraire. Mais l’idée s’évapore tout aussi vite. « Vous en pensez quoi ? J'aimerais avoir le point de vue de votre esprit d'analyse, j'apprécie avoir plusieurs avis, ça m'aide à réfléchir. Et le votre, je sais qu'il me donnera bien des pistes de réflexions. » Elle devait choisir ses mots avec soin, organiser ses idées et y aller avec tact. C’était hors de question de le braquer maintenant, sur un sujet qui semblait si sensible en ce moment. Plus encore avec un homme comme Carter. Pas le moment de faire un scandale, et encore moins dans un restaurant aussi bondé. « Qu’est-ce qui vous fait croire qu’ils sont tous des criminels ? » d’accord, peut-être que là-dessus, elle n’avait pas énormément d’arguments à avancer. Avant même de faire partie de la Camorra, la jordanienne enchainait les activités illégales. Comme les pillages d’épaves qu’elle avait effectuées pendant des années au côté de son ainé. Elle se rapproche un peu, soudainement intéressée à l’idée de partager son point de vue avec le théologien. D’une manière qui se voudrait distante et pas aussi impliquée que ce qu’elle est en réalité. « Imaginons que tout ça soit vrai. Des personnes, peu importe ce qu’ils sont, avec des dons… Des dons en tout genre, qui diffèrent en fonction des individus. Prenez… Hm je sais pas. La téléportation ? à première vue un don qui semble neutre. Seulement la personne peut l’utiliser pour… s’introduire dans des banques ? Ou sauver je ne sais qui d’une catastrophe. Ou téléporter un blessé ? » elle s’humecte les lèvres, passe sa main sur son ventre, avant de la joindre à la seconde, devant elle. « ce n’est pas parce qu’ils ont des dons, ou des capacités étranges que je les pense mauvais. Certaines personnes, sans doute dans ce restaurant, sont foncièrement mauvaises. 100% humaine et sans doute criminelle. C’est les choix d’une personne, ses actions qui vont déterminer sa véritable nature. » elle fait une pause, espérant ne pas se griller non plus, et boit une gorgée de ce cocktail sans alcool. Bien loin de son éternel whisky. « ce que je veux dire… c’est que comme partout, il y aura des gens abjectes. Et d’autres qui ont le cœur sur la main. Qui nous dit qu’une personne ne peut pas… je sais pas, soulager la douleur d’une autre ? » elle parle en connaissance de cause, lyra. Elle peut retirer les peurs de la tête des gens. Les peurs les plus ancrées. Temporairement seulement, pour le moment. Mais elle peut aussi en implanter d’autre. Et c’est elle qui fera son choix. C’est elle qui décidera en connaissance de cause, si elle souhaite infliger ça à quelqu’un ou non. Au même titre qu’un braqueur décide d’utiliser son arme sur les gens face à lui. « Et si des recherches étaient menées. Vous voudriez faire quoi ? Les étudier ? les ficher ? » l’histoire leur a appris que ficher qui que ce soit pour sa nature était une mauvaise chose. « ou les condamner directement ? » elle fait tout pour ne pas juger, tout pour avoir l’air le plus détaché possible. Juste une scientifique face à un autre collègue universitaire en plein débat existentiel.




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Miracles - Ven 29 Mar - 20:55





 
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Vox populi, vox Dei



††

Il écoute les mots de Lyra religieusement. C'est une femme intelligente, avec un recul qu'il ne possède pas, parce qu'elle a une toute vision des choses. En tant que spectatrice de ce monde là ; et parce qu'il l'a toujours sentie spéciale Lyra mais dotée d'une bonne âme ; il prend son avis en considération et se jure d'étudier ses pensées de près. Elle craint elle aussi le conflit et c'est normal, pour lui il ne s'agit pas de conflit mais d'un devoir, d'un défi que l'humanité doit relever en se recentrant sur l'essence même de la vie au lieu de laisser le vice passer par tous les pores. Elle ne les défend pas, mais elle se place d'un point de vue neutre et elle a tout à fait raison, Carter malgré la haine qu'il porte à ces gens qui ont provoqué la mort de son fils se promet de ne pas agir comme eux. Elle est curieuse de savoir ce qu'il lui est arrivé, mais d'abord il préfère l'écouter parler de son avis, parce qu'Elias est la raison de son mode de pensée et qu'elle le comprendra aussi sans aucun doute. Il y a été fort sur le mot criminel, oui, il a fait des généralités et s'en rend compte avec ses mots, mais il sait qu'un homme doté d'un pouvoir finira forcément par être un criminel a partir du moment où il se rendra compte qu'il peut contourner les lois aisément. Le plus petit des délits fera effet boule de neige et les lois n'auront alors plus rien à apporter aux communautés. Pour lui quiconque n'a plus rien d'humain ne peut rester intégré et finira automatiquement par se détacher du système ; mais plus encore ceux qui sont normaux en payeront les conséquences. Exactement ce qui est arrivé à Elias. Carter hésite un moment, mais se lance dans son histoire et son argumentation quand elle a fini de parler et lui propose des pistes de réflexion par ses questions très pertinentes.

« Elias s'est rendu contre mon accord à cette fête organisée à l'Eden Manor. Il m'a dit avoir vu ces gens contrôler l'eau, la terre, le feu, d'autres possédés, il a fui je suis allé le récupérer. Le lendemain matin il s'est défenestré, tentative de suicide, mais il n'a pas réussi à mourir comme il le voulait. Il a été profondément traumatisé par la violence de ce qu'il s'est passé là-bas et pour lui nous sommes déjà tous condamnés, il a refusé de vivre dans ce monde là.» Machinalement il passe sa main à la chaînette dorée à son cou où y est accrochée une petite croix, une prière silencieuse. « Dieu soit loué il est vivant, mais ce n'est pas une vie pour lui. Je m'efforce de lui donner un semblant de bonheur tous les jours. » En rien ce n'est une discussion joyeuse et il en a des frissons rien que d'évoquer cette tentative de suicide. Mais les gens se doivent d'être au courant, de la violence qu'il y a eu dans cet endroit, quand la police elle-même ose appeler cela « juste une blague ». Choqué, en colère par ces déclarations qui ne rendent pas justice à son fils et le tourne en ridicule, Carter n'a plus de scrupules à être radical dans ses propos. « Personne ne rendra justice à Elias, parce que ce qu'il s'est passé à Eden Manor est couvert par la police et que la population n'a pas d'armes pour se défendre et éviter d'autres cas Elias. C'est pour la vérité que je me bats. Il me l'a décrit, c'était un enfer, le chaos. » Il n'ose pas imaginer qu'on traite Elias de menteur alors qu'il a voulu y laisser sa vie.

Carter inspire, essaye de parler projets, avenir en paix, plutôt que de revenir sur ce dramatique événement. «  Mon objectif serait donc de les débarrasser de ces malédictions. Sauver leur âme autant que je peux, qu'ils redeviennent humains tout simplement ; si tout le monde est au même niveau cela diminuera le risque de nouvelles guerres. » Nullement question d'études, de fichage ou de meurtres, il doit y avoir une solution qui ne demande pas de faire souffrir une population qui n'a pas choisi d'être l'hôte de satan. « Je ne sais juste pas comment faire pour le moment, il ne m'est pas permis de pratiquer d'exorcisme et je n'ai étrangement pas de volontaires pour le faire avec un prêtre ; donc je ne sais pas si cette méthode là fonctionne. » Un sourire, bien évidemment, avec tout ce qui traîne sur les exorcismes, on voit plus le côté horreur que délivrance, Hollywood s'est chargé de décrédibiliser un acte sacré. Tout comme les films de super héros auraient tendance à valoriser ceux qui présentement se présentent avec des dons. Le monde est à l'envers, il court à sa perte, la technologie déjà a tué Dieu. Mais un homme qui se prend pour un dieu tuera le reste de l'humanité. « Mon problème n'est pas leur bon usage ou pas de leurs capacités, c'est juste qu'aucun homme ne devrait avoir le droit de se proclamer Dieu. Le monde connaît déjà suffisamment de problèmes pour rajouter cela et s'il faut surveiller tout le monde et demander si oui ou non c'est un gentil on en a pas fini et quand je vois l'exemple d'Arcadia je n'ose imaginer ce que cela ferait à l'échelle planétaire » La société entière devrait être repensée, tout devrait être réétudié pour ces personnes particulières. Mais pour lui il n'y a pas de questions à se poser, il n'y a que dieu qui a de grands pouvoirs, l'homme est sensé rester dans son humilité.

« Les humains comme vous et moi, nous n'aurons plus de raison valable d'exister parce que nous serons faibles, sans capacités et à la merci de ces démons. L'humain n'est pas fait pour posséder telles capacités et je refuse de prendre le risque de laisser ma fille vivre dans un monde qui peut devenir violent plus vite qu'on le fait maintenant avec toutes ces armes et ces technologies.»


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Miracles - Sam 30 Mar - 19:42


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lyra & carter
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Elle se décompose, Lyra. Elle se décompose au fur et à mesure qu’elle écoute Carter lui expliqué ce qui est arrivé à son fils. Pas un simple accident. Non. L’Eden Manor. Eux. Des choses qui ont complètement échappé à leur contrôle. Elle n’est même pas certaine que qui que ce soit est réellement compris ce qu’il se passait ce soir là. Quant aux humains… S’ils avaient tous tenté d’être prudent au début, ça avait fini en gros n’importe quoi. Coups de feu, obsession de la pomme de la discorde… Des dons qui se déchainaient dans tous les sens…Et la jordanienne avec. Elle ne se souvient que trop bien de la sensation de puissance qui coulait dans ses veines, celle d’enfin pouvoir laisser échapper ses ombres. Et elle se souvient encore mieux de la semaine qui a suivi. De la fatigue, d’avoir frôlé la catastrophe. Ils ne sont pas des dieux. Que de pâles copies. Choisis pour une raison bien particulière. Familles bénies il y a des millénaires, et un héritage qu’ils continuaient tous de porter. A quel prix. « Je… » une main passe sur sa bouche. Des difficultés à trouver ses mots. Se sentait déjà mal de savoir son fils ainsi, mais réaliser qu’elle peut en être la cause… « Je suis désolée Carter. » L’information a dû mal à s’assimiler. Toutes les horreurs qu’il a dû voir, sans avoir conscience que ça puisse exister. Bombe qui éclate au grand jour sans avoir eu le moindre préavis. Une impression de chaos. La réalité. Passer pour des monstres quand la plupart n’avait pas idée de ce qu’il se passait. S’imaginer dingue et désarçonner face à des êtres… comme elle. « Je suis sûre que vous faites tout ce que vous pouvez… » qu’elle finit par souffler, un nœud au fond de la gorge. Elle n’ose même pas ce qu’il a ressenti. Peut-être qu’elle comprend mieux ses idées, sa façon de voir les choses. Elle n’y adhère pas, et y’a beaucoup d’erreurs dans ses théories et sa vision des faits… mais comment pourrait-il le savoir ?
Mais il a au moins raison. L’Eden Manor a été couvert. Par dieu sait combien de personnes. Flics ou politiciens. Hommes d’affaires ou journalistes… Si certains se rebellent, d’autres continuent d’être grassement payés. Elle ne trouve rien à ajouter, rien pour les défendre ou calmer sa colère. Comment serait-elle à sa place ? Elle ne peut décemment pas ajouter un mot de plus concernant Elias sans insulter sa personne. Il a raison, cette soirée, c’était l’Enfer. Le Chaos le plus total. Et à raison.

Ce qu’elle peut faire, par contre, c’est tenté de lui montrer que tous ne sont pas mauvais. Ils ne sont pas possédés. Ils ne sont pas méchants par nature. La plupart du temps, ils restent des gens comme tout le monde. Pas plus dangereux qu’un terroriste ou n’importe quel extrémiste. Pas plus dangereux qu’un mec qui ouvrirait le feu avec son arme. « Vous en êtes sûrs ? » qu’elle ne peut s’empêcher de demander par rapport aux guerres. Elle n’en est pas si certaine. « La guerre est la plus grande œuvre de l’homme, Carter. Possédé ou non. » Question d’ambition, d’ego… de sport. C’est l’humanité entière qu’il faudrait enrayer dans ce cas-là. Lyra se cale un peu plus dans le fond de la chaise, les mains sur son ventre, comme une protection supplémentaire. « Vous semblez penser que cette sorte de possession… est là comme un parasite. Vous ne pouvez pas être sur que ces facultés ne font pas partie de leur nature ? Je sais pas comme.. ; une modification génétique ? Une sélection naturelle ? Si vous prenez ça comme un parasite. Il se peut que vous puissiez les en débarrasser. Mais qu’est ce qui vous dit qu’ils y survivront ? Et je suis désolée de vous dire que si c’est quelque chose de plus… ancré. De plus naturel, si je puis dire, il n’y aura aucun moyen de s’en débarrasser. » Parce que Lyra a toujours eu du mal avec cette notion de possession. Du moins pas dans le sens où Carter l’entend. Elle n’a jamais cru en Dieu ou dans le Diable. Elle ne croit ni au Paradis ni à l’Enfer de la Bible. Ce qui est un paradoxe en lui-même puisqu’elle sait que les dieux –multiples- ont bels et bien existés. Elle ne croit pas en un dieu unique. Elle croit en la nature, au polythéisme. Elle croit à l’enfer d’Hadès. Et à l’Olympe de Zeus. Elle sait qu’ils ont été là, l y a bien longtemps. Ce qu’il en reste maintenant, c’est encore obscur pour la jordanienne. « Pensez vous qu’ils ont demandé à être comme ça ? A être… supérieurs d’une quelconque manière ? Certains sont peut-être misérables avec ça. Et peut-être que ça a sauvé la vie de certains autres. » Elle humecte ses lèvres et hausse les épaules. « Dans ce cas là, Carter, vous les mettez tous le même sac. Même si je comprends parfaitement le problème technique de différencier ceux qui seraient… inoffensifs ou bon samaritains, des autres. »

Et Lyra reste convaincue de son point de vue. Peut-être même que ça rejoint un peu celui du théologien au fond. Le problème ne sont pas les dons. Mais la nature même de l’homme. « Expliquez moi ce qui les rend plus dangereux qu’un criminel, tout ce qu’il y a de plus conventionnel, avec une arme à la main ? Surtout dans un pays comme le notre. » … ou se procurer un flingue revient à aller s’acheter un donuts. Un serveur vient alors les interrompre, pour leur glisser le menu entre les mains. D’un signe de tête poli, Lyra le remercie avant qu’il ne s’éclipse. « Et comment les reconnaitriez vous ? qu’est ce qui … vous fait dire que votre voisin ou votre collègue n’est pas l’un d’entre eux ? »



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Miracles - Sam 30 Mar - 20:58





 
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††

La désolation de la mère face à l'annonce du sort d'Elias touche Carter en plein dans le cœur. Il s'assure de la remercier d'un hochement de tête. La main sur la poitrine afin de lui confirmer que ce qu'elle lui fit lui fait énormément de bien. Elle comprend sans doute bien mieux son combat avec ces détails en plus ; il ne s'agit pas d'une haine avérée qu'il a choisie en se levant un matin. C'est la vision de son garçon avoir des crises et suffoquer dans son fauteuil roulant qui l'insupporte, quand il sait que les coupables faisaient tranquillement la fête et que personne n'a été arrêté. Sauf peut être Bellandi, il l'a suivit dans le journal, la fête était organisée par lui et pour Carter c'était un soulagement que de le savoir en prison. Il lui laisse la parole, qu'à son tour elle vienne tenter de démembrer chacune de ses convictions au prix d'une paix qu'il désire tout autant qu'elle. Ils n'ont pas le même point de vue, et il aimerait qu'à la fin de ce repas elle lui dise qu'il a raison.

Carter observe Lyra et bien qu'il apprécie peu qu'on fasse pencher la balance, c'est lui qui a demandé à avoir cette conversation. Il l'écoute avec la plus grande attention, entend ses mots et ses nuances. Mais plus il l'entend exposer son avis, plus il a l'impression d'être en plein débat avec l'un d'entre eux. Il l'a toujours trouvée spéciale Lyra, fascinante, qu'elle soit dotée de dons ne l'étonnerait pas. Elle serait l'exception même, la preuve qu'il n'y a pas de raison d'avoir de conflits. Hélas puisqu'elle ne se confie pas, Carter se sent encore l'envie de poursuivre la discussion, parce qu'il veut voir jusqu'où elle ira pour les défendre bien qu'elle ne prenne pas position de manière claire. Bien sûr qu'elle veut la paix, Lyra, il n'en doute pas une seconde, une future mère de surcroît. Est ce qu'elle avouera, est ce qu'elle fera en sorte de le faire changer d'avis, ou est ce qu'elle finira par se cacher comme les autres ? Réduire au silence toute preuve de l'existence d'êtres capables de choses surnaturelles ? Est ce qu'elle est capable de parler en leur nom et mettre fin à tout ceci ou continuera t-elle de rester silencieuse ? Carter aimerait qu'elle lui facilite les choses et que ses mots soient moins retenus, après tout il s'est toujours bien entendu avec elle et si elle est dans le même bain que ces créatures, il aimerait que ce soit avec elle que le dialogue se fasse. Il ne la poussera pas au bout, l'objectif n'est pas de la dégoûter de ce repas auquel il l'a gentiment conviée et préfère continuer la discussion sans l'accuser de rien.C'est une discussion fortement intéressante et ces créatures auraient de quoi être heureux de compter une femme telle que Lyra dans leurs rangs. Maintenant il se demande. Il n'a pas de preuves réelles pour contredire ce qu'elle avance ni pour prouver qu'ils ne sont pas tous des criminels, mais pour lui ses hypothèses ne sont pas suffisantes en comparaison du mal qui a été fait. Il n'y a point d'équilibre, point de justice qui a été rendue. Et personne n'est venu assumer les dégâts portés à la ville ces derniers temps. Plus ils attendent, plus ils se feront des ennemis.

« Les mois se sont écoulés, il ne s'est rien passé. Face aux témoignages et aux faits il n'y a pas plus ample explication ni de la part de l'état ni de la part des responsables. Toutes ces affaires là sont étouffées, mises au silence, ignorées. Mon fils serait donc un menteur et ça je ne peux pas accepter que l'on minimise les faits. » S'il avait été dans le cas de ces possédés, il se serait dénoncé, il aurait fait en sorte de montrer et prouver qu'il est inoffensif. Ils ont le même comportement que des cafards, nuisibles, ne sortent que la nuit infester un foyer et quand la lumière se fait on n'en voit pas un. « Ils se cachent comme des hors la loi, si ils avaient été innocents ou s'ils s'en souciaient ne serait-ce qu'un petit peu, ils se seraient déjà montré depuis longtemps pour rassurer la population, les autres - ceux qu'ils pensent sans doute inférieurs. Et s'ils n'ont pas demandé à être ainsi, et bien, c'est qu'ils ont l'air de bien en profiter.» C'est à croire que le chaos les amuse, et c'est bien pour cela qu'il les associe volontiers au malin. « Comment avoir confiance en eux après, quand l'on découvre au prix de vies leur existence ? Il n'y a que dans le conflit que l'on découvre leurs visages et je n'ai jamais ressenti quelque chose de bien venant d'eux » Quand ont il sauvé une vie ? Quand en ont il épargné une ? Quand ont-il amélioré la vie des autres ? A part mettre la ville sens dessus dessous ? « Si cela est naturel ou génétique chez eux alors il faudra renforcer les lois de surveillance, que ce qu'il s'est passé à Eden Manor ne se reproduise plus et qu'on démontre qu'ils ne sont pas à l'origine des quartiers mafieux d'Arcadia. »

Il se réserve de dire qu'il les préfère autant morts s'il n'y a pas possibilité de les exorciser, parce qu'il est quand même certain qu'il est possible de les dissocier de ses dons. Il lui faudra de la patience pour découvrir comment, mais ça se fera, il garde la foi. Parce que dieu n'aurait jamais lancé tel défi pour l'humanité sans proposer de solutions. « Les reconnaître, j'aimerais bien, ça me faciliterait le travail. J'ai déjà téléchargé les vidéos que l'on trouve sur la toile suite au piratage massif. Une femme qui se transforme en chien, une autre avec des ailes...A priori certains ont un signe bien distinctif. Ce ne sont pas des prank comme a dit la police. Ces gens là je vais les trouver et ils seront forcés de me donner des réponses pour que je puisse tous les trouver.» Pas de menaces, l'heure n'est pas au meurtre, de plus tuer est un péché. Carter est juste déterminé à obtenir ses réponses sans compter sur la police.

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Miracles - Mer 3 Avr - 21:06


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lyra & carter
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Lyra ne s’attendait pas à de telles révélations concernant le fils de Carter. Elle ne s’attendait pas à quelque chose qui l’aurait touché d’aussi près. Pour ce qu’elle en savait, elle pouvait très bien faire partie de ces personnes qu’il avait aperçues et pris pour possédées. Si elle était déjà désolée d’apprendre l’état de son fils et sa tentative de suicide. Elle l’était encore plus de savoir qu’elle pouvait y être pour quelque chose. Elle ne pouvait qu’imaginer la détresse qu’il avait ressenti. La peur qui lui glacé le sang. C’est quelque chose qu’elle n’a pas vécu. Dans les grandes lignes, elle savait à quoi s’attendre. Evidemment, il y avait eu l’appréhension de le vivre. Les questions, les doutes, la peur de blesser ou de ne rien contrôler. Mais elle connaissait l’existence de ce monde, puisque sa famille avait été bénie de ces mêmes dieux pour continuer à les faire vivre.
Mais Carter, il ne sait rien de tout ça. Il ne sait pas qui est lyra, et il ne sait peut-être pas plus qu’elle était présente à cette soirée. Et il lui offre un sourire appréciateur, la remerciant silencieusement de sa compassion. Compassion sincère, bien que coupable au fur et à mesure des révélations.

Il n’a pas tort. Personne ne se bouge. Ou alors les quelques actions menées meurent dans l’œuf. Elle n’en doute pas un seul instant. Certains ont le bras long, elle y compris. Peut-être pas autant que certains, mais le nom de son père peut parfois faire des merveilles, doublé à son caractère, et ça rendait quelque chose de pas mal. « Votre fils n’est pas un menteur. » qu’elle se contente de dire. Elle n’a jamais supporté, peu importe le sujet, qu’on qualifie sans cesse les enfants –plus ou moins âgés- de menteur sous prétexte qu’ils ne sont pas adultes. Comme si, d’une manière ou d’une autre, ça les rendait moins crédible. Leur discours était peut-être plus imagé, mais ça ne le rendait pas moins véridique. Elle se crispe un peu plus aux mots qui sortent de sa bouche. Elle se cripse en entendant qu’ils se cachent comme des hors la loi. C’était pas ça. Pas pour elle. Pas vraiment. Forcément qu’elle n’allait pas étaler certaines de ses activités au grand jour. Mais sa véritable nature, c’était pour être tranquille. Elle n’apprécie pas le ton avec lequel il dit ça, comme si tout était simple et déjà réglé. « Vraiment ? » provocation qui lui démange l’épiderme. Provocation qui bout dans ses veines. Peut-être le temps de se dévoiler après tout. « et qu’est ce que vous ressentez avec moi, carter ? » elle secoue la tête aux mots qui suivent, ne pouvant pas être plus en désaccord. Oui la soirée de l’Eden Manor avait été un fiasco total, à différents niveaux. Mais les surveiller n’allaient rien arranger. Il y a une menace, un problème au sein même des gens comme elle. Et ils devaient régler ça. Elle était persuadée que mêler le reste de la population à ça n’allait qu’apporter de nouvelles victimes.
Elle déglutit, plonge son regard dans le sien en se rapprochant de la table. Pour qu’il voit qu’il avait toute son attention, mais aussi pour être un peu plus à l’abri des oreilles indiscrètes. « Alors je vous en pris… Dites moi ce que vous voulez savoir. » une brève pause alors qu’elle esquisse un léger sourire. « Oui, vous avez bien compris. Mais ne comptez pas sur moi pour livrer qui que ce soit. Je ne me cache pas par supériorité. Je ne me révèle pas pour être tranquille. Pour vivre ma vie comme je l’entends. Mon métier, ma famille… Bref une vie normale. Et oui, avec quelques extra, mais qui ne m’ont aidé ni dans mes études, ni dans mon boulot. J’ai pas envie d’être vue comme un rat de laboratoire ou un sujet d’étude. Et ça, j’en connais un rayon. » Parce que les sujets d’études, les mystères… C’était son domaine. Il  ne restait plus qu’à attendre la réaction du théologien qui allait devoir prendre sur lui pour encaisser tout ça. Pourtant, le ton de la jordanienne n’était ni menaçant ni agressif. Elle expliquait les choses selon son point de vue. Elle ne parlait pas au nom des autres réincarnés seulement le sien.



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Miracles - Ven 5 Avr - 22:02





 
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††

Elias n'est pas un menteur, bien sûr que non, il le sait, il ne se serait pas jeté de la fenêtre sinon. Carter est toutefois content de voir qu'elle le reconnaît malgré la position prise, trop défensive de ces êtres malfaisants. Lyra est une femme aux valeur humaines à n'en point douter, généreuse, soucieuse, avec un esprit des plus intéressants. Il voit son visage changer sur ses déclarations, ça  a l'air de la toucher plus qu'il ne l'aurait pensé et peut être a t-il dépassé les bornes depuis longtemps. Il ne souhaite pas la mettre mal, elle porte un enfant, c'est sacré. Mais il voit l'expression changer, il n’adoucit pas pour autant ses propos, tant qu'il ne saura rien d'eux il continuera a faire preuve d'agressivité. Et alors, cela pousse la confession, de sous entendus quand elle reprend la parole, sous entend ce qu'il avait voulu nier pendant longtemps et qui pourtant avait une fois sonné comme une évidence. Elle continue, il la laisse parler, tout ouïe à ce qu'elle va dire et réalise qu'elle vient de se livrer elle-même à celui qui aurait voulu tuer ces gens là. Maintenant elle est l'un d'eux, et la question qui le turlupine en premier c'est « est ce qu'elle était là, ce soir là. » Ce qu'il ressent à ce moment là ? Il ne le sait pas lui même, c'est un tourbillon de tout un tas de choses à la fois dont il ne peut mettre de mots dessus.

Le dos se redresse, prend plus d'appui sur sa chaise alors qu'il rassemble ses pensées. A t-elle réellement prononcé ces mots ? Ses doigts s'agitent, machinalement trouvent la serviette en tissu sous ses doigts et en détaille la texture. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui fasse front de cette manière, lui qui est réputé pour être radical. Coude appuyé sur la table , il vient glisser ses doigts sous son propre menton, songeur. Face au dilemme, que faire ? Campé sur ses positions, en pensant à Elias ou envisager un monde de paix avec ces créatures ? Carter s'éclaircit la gorge et s'appuie un peu plus sur la table pour se pencher dans sa direction. « Et bien ça pour une surprise » Rire nerveux, et elle n'imagine pas le nombre de scénarios incalculables qu'il s'est fait pour le jour où il se retrouverait devant l'une de ces créatures – sorcière, démone, tout un tas de qualificatifs viendrait automatiquement lui coller à la peau, mais pour le moment il en est tout bonnement incapable. Pas plus d'agitation de sa part, le théologien souffle doucement. « Vous me mettez dans une position délicate Lyra, parce que je vous apprécie beaucoup mais que je voue une haine sans nom aux personnes de votre...Situation. » C'est à croire que Dieu l'a mise sur son chemin pour tester sa foi, sa capacité de résistance, et quoi de mieux qu'une personne intelligente, future mère. Et donc, ils peuvent se reproduire ; ça devient problématique si des enfants sont impliqués dedans. Il porte sa boisson à ses lèvres, se rafraîchit la gorge.

« je voudrais savoir, combien de types de surnaturels il existe. Et qui est ce que vous servez. » l porte sa croix à son cou, il est persuadé que Satan est derrière cela, aussi il prie pour que son âme soit sauvée de ses formules magiques pour le faire sombrer. Est ce qu'elle oserait faire cela ? Au nom de la bonne entente qu'il y a toujours eue entre eux, sur le terrain, il n'avait jamais été question de créatures démoniaques, juste le plaisir partagé de la recherche. « Vous n'êtes pas l'un d'eux Lyra, vous êtes une créature de dieu, pas une servante de Satan. »

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Miracles - Dim 14 Avr - 21:53


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lyra & carter
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« Et bien ça pour une surprise » rire nerveux qui s’échappe des lippes de Carter alors qu’elle ne le lache pas du regard. Au moins, elle a mis cartes sur table. Restait plus qu’à savoir ce qu’il allait en faire. Il allait d’abord devoir intégrer la révélation. Sans doute ne serait-il pas capable de le faire entièrement ce soir. Il allait lui falloir plusieurs jours. Elle ne doutait pas qu’il se ferait tout un tas de scénarios quant à ce que ça signifiait. « Vous me mettez dans une position délicate Lyra, parce que je vous apprécie beaucoup mais que je voue une haine sans nom aux personnes de votre...Situation. » « Vous haïssez des personnes que vous ne connaissez pas, Carter. Je ne dis pas qu’on est parfait, loin de là. Il y a des personnes bonnes et généreuses. Et il y en a des plus avides de pouvoir, dénuées de toute humanité. Mais tout comme le reste de la population. Certains ont le cœur sur la main, quand d’autres n’ont que leurs propres intérêts à cœur. Vous pourrez pas me dire que vous ne retrouvez pas ça chez des personnes complètement… normales ? Du moins, sans don. » Comme partout, il y avait des personnes plus vertueuses que d’autres. Ou plus égoïstes, à la recherche de pouvoir.. Ou sociopathes. C’est la nature humaine. Ce n’est pas leurs dons qui les rendent comme ça. Du moins, pas pour la plupart, elle en était certaine. Personne ne nait mauvais. On le devient. Et c’est ce qu’elle tentait de se répéter. C’est ce qu’elle croyait au plus profond d’elle-même, y compris quand certains semblaient lui prouver le contraire. « Il y a certains politiciens véreux bien plus dégueulasses, psychotiques et egocentriques que certaines personnes, comme moi, que je connais. » une fois de plus, elle passe sa main sur son ventre, sent sa  fille donner quelques coups. Alors elle tente de la calmer, tant bien que mal. Est-ce qu’elle ressent tout ça ? Pas la moindre idée. Elle laisse la paume sur son entre, avant de finir sa boisson.

Combien de types de surnaturels ? Elle n’était même pas certaine de pouvoir répondre avec exactitude à sa question. Rien que pour les créatures. Devait-elle les mettre toutes dans le même panier, ou détailler les différentes espèces ? Elle n’en connaissait que peu, pas même certaines de toutes les avoir rencontré. Sans parler de cette éclipse qui semblait avoir ramené d’autres entités. C’était à n’y rien comprendre. Avant, il y avait les réincarnations des dieux, comme elle, comme sa famille. Et les différentes créatures. Ca s’arrêtait là. Rien de plus, rien de moins. Et ça lui semblait bien moins compliqué que maintenant. « Exactement, j’en sais rien. Et ça dépendra de ce que vous êtes prêts à croire. Nous ne sommes pas possédés au sens où vous l’entendez, Carter. Il va falloir revoir vos théories. » elle inspire, et expire profondément, comme pour mieux choisir ses mots. Réfléchir à ce qu’elle peut lui révéler ou non. Hors de question qu’il mette le doigt sur de quelconques faiblesses, ou sur un moyen de neutraliser l’un d’entre eux. Dieux ou créatures. « Mais il y en a plusieurs. Et personnellement, je ne sers et ne servirai personne. » Ca la fait grimacer. L’impression de se retrouver face à son père qui l’aurait voulu plus obéissante, plus docile. Mais avec ses sœurs –et son petit frère- elles avaient toujours pris un malin plaisir à mettre les points sur les i. Elles étaient sans dieux ni maitres. Elles agissaient quand bon leur semblait, et à leur manière. « Chacun est libre de faire ce qu’il veut. On n’est pas une secte. Pour ma part, j’y ai toujours mis un point d’honneur, et je pense que vous vous en êtes rendu compte. Si je fais les choses, c’est parce que je le veux, parce que ça me semble juste ou nécessaire. Pas parce que j’en ai l’ordre. Je ne suis l’instrument de personne. »
Et jamais, elle ne le saura. Si elle avait parfois suivi les ordres d’Alcide, elle l’avait toujours fait à sa façon, et il l’avait toujours su. Le Don avait toujours su à quoi s’en tenir avec la jordanienne. Comme elle avait su quand la mettre en veilleuse pour leurs propres intérêts. Cette fois, elle lui sourit tendrement, presque attendrie par ses propos. S’il ne voulait pas voir la vérité sur sa nature, sur sa condition, il reconnaissait au moins que lyra n’avait rien de maléfique. « Je suis comme je suis. Comme chacun, capable du meilleur et du pire. Souvent pour mes proches. Mais Satan et Dieu n’ont rien à voir là dedans…. Elargissez votre vision. Vous pensez quoi des mythologies ? Les religions polythéistes ? » c’est ce moment que choisit le serveur pour venir prendre leur commande. Un bref coup d’œil à la carte, et la future mère opte pour pavé de saumon accompagné de légumes, en regrettant de ne pas pouvoir accompagner tout ça d’un verre de vin.


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Miracles - Mar 16 Avr - 22:42





 
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††Elle répond, du tac au tac, détruit pierre par pierre toutes pensées construites jusqu'alors. Elle est des leurs, qu'est ce qui qui ferait qu'il la croirait sur parole dès maintenant. Elle a raison, sur le fait qu'il ne sait pas qui ils sont, leur histoire, ce qui les motive, c'est justement ce qu'il cherche à savoir. Il est prêt à concéder qu'il y a des exceptions, pour le moment il n'en a vu qu'une et elle se trouve face à lui. Les autres ne sont que vermines, insectes, démons. Elle le porte sur une piste de réflexion, certes chez les personnes normales et parfaitement humaine il y en a des égoïstes mais malheureusement la balance ne penchera pas en sa faveur de ce côté là.« Un homme sans dons et immoral sera toujours moins dangereux qu'un homme avec un don et immoral. » Il répond d'abord, en conclusion, elle ne peut pas dire qu'il a tort, ces dons s'apparentent à de véritables armes, capables de détruire tout sur leur passage ? Que fait elle Lyra ? Quel don lui appartient ? Pourquoi Dieu ne lui envoie pas de signes pour elle et directement la déclasser de ces barbares ?

La conversation se poursuit, et quelque part au fond de lui il espère ne pas avoir allumé un conflit entre eux, mais si tel est le cas, il devra vivre avec cette amitié perdue. Elle consent répondre, et même avec ça il n'est pas certaine de pouvoir croire à ce qu'elle dit, parce qu'elle pourrait très bien vouloir tous les protéger. Elle reste vague, mais il comprend qu'elle en connaît d'autres, des gens comme elle, sans doute des monstres, sans doute de ceux qui ont infusé des visions d 'horreur dans l'esprit de son enfant et l'ont poussé au suicide. Pas de nom pour celui qui serait à l'origine de tout ça et elle écarte la piste de secte et là il est clairement loin d'être convaincu. Grimace, malgré lui, il relève les yeux vers elle, sceptique, l'amertume. « Vous allez me dire que les mafias ne sont pas les nids de ces créatures ? Je trouve qu'il y a beaucoup trop de hasards. » Il n'a pas encore la preuve, si ce n'est Bellandi inculpé dans des affaires mafieuses, de réputation et ce qu'il a organisé à Eden Manor, pour lui ça devient presque clair, les mafia et ces monstres ont un lien plus étroit qu'on voudrait bien le croire et chaque conflit mafieux finit souvent dans des destructions massives. Étouffées par les forces de police, pourtant il suffit d'observer, d'écouter, de tendre l'oreille aux rumeurs pour se rendre compte qu'il n'en manque que peu pour que tout éclate et que cela devienne officiel.

Elle détruit encore Lyra, toutes les hypothèses faites sur le Diable et ses possessions, pourtant elle n'écarte pas le fait de possession. Or toute possession par définition est mauvaise, démoniaque. Cela vient du monde ésotérique, il ne lui fait aucun doute que sa vision des choses à elle est sans doute erronée. Pourtant elle n'en reste pas moins une femme, de ce qu'il voit, tout à fait normale et avec un trésor au creux de ses hanches. Il regrette presque d'avoir cette conversation avec elle, maintenant, ne désire pas plus perturber l'enfant. Sera t-il un monstre lui aussi ? Fait elle parti de la multiplication de ces êtres ? Elle l'interroge encore, revient sur le tapis des religions polythéistes, l'interroge lui. Pas en tant que théologien mais en tant que personne, victime de ce qu'il se passe autour, victime de ces gens et du manque d'information. Sur le point de répondre, il se bloque, interrompu par le serveur qui vient prendre leurs commandes et Carter repasse brièvement sur la carte pour demander un tartare.

« Les religions polythéistes sont d'un autre temps, sources de chaos, de mésententes au nom de la volonté de tel dieu ou telle déesse. Il n'y a qu'un seul Dieu en ce monde et le monde l'a compris depuis bien des années. » Les mythologies sont des contes, pour lui, rien de plus, rien de moins, la tradition orale de ces poèmes donnaient de quoi occuper les foules autrefois, le monde a évolué, Dieu leur a ouvert la voie et l'homme a continué de s'élever. « Qu'est ce que vous êtes alors ? Lyra, vous ? Un ange ? »

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Miracles - Mer 1 Mai - 22:08


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« Un homme sans dons et immoral sera toujours moins dangereux qu'un homme avec un don et immoral. » Elle ne répond pas, Lyra. Elle préfère ne pas répondre. Dans un pays comme les Etats-Unis, elle ne trouve pas son affirmation forcément vraie. Vu la facilité qu’il y a à se procurer des armes dans ce pays, n’importe quel taré, ou doté d’idées un peu extrême serait susceptible de faire autant de dégât que l’un des siens, avec ses dons. Et là encore, il faudrait qu’il s’agisse de dons plus agressifs, ou assez puissants. Tous n’en sont pas dotés. Certains peuvent soigner, développer, illuminer… elle ne préfère pas s’aventurer sur ce terrain, ce serait interminable.

Au fur et à mesure que la conversation se poursuit, Lyra ne peut que se demander comment tout cela va finir. Ses rapports avec Carter en seront forcément changé, d’une manière ou d’une autre. Et si elle supporte difficilement ses idées, elle l’apprécie lui. Elle aimerait éviter que ça ne vire en guerre ouverte, même si elle savait pertinemment que ce risque était envisageable au moment où elle a laché la bombe. « Vous allez me dire que les mafias ne sont pas les nids de ces créatures ? Je trouve qu'il y a beaucoup trop de hasards. » « Je n’ai jamais parlé de mafia. J’ai dit que je ne servais personne. Mais on va pas se mentir, l’union sert toujours. A la force, la compréhension, à ne pas se sentir seul… » mais jusque là, elle n’en avait pas parlé, et pour une raison. Elle avait seulement affirmé ne servir personne. Elle était à peu près persuadée qu’elle pensait à quelqu’un comme satan ou une figure qui s’apparenterait à ue quelconque souverain ou gourou. Si elle avait été indépendante pendant une bonne partie de sa vie, ce n’était pas maintenant qu’elle était dans la Nuova Camorra, qu’elle considérait Alcide ou qui que ce soit d’autre comme leader divin à la parole sacrée.

Et elle tente, Lyra. Elle tente de démonter ses hypothèses pour lui faire comprendre qu’il se plante. Pas de satan, pas de démons. Ou d’anges, pour ce que ça vaut. Seulement les bonnes vieilles mythologies, celles un peu trop oublié. Et c’est sans aucun doute parce qu’ils l’ont senti venir, d’être relégué au rang de contes pour enfant, qu’ils en sont là maintenant. Que leur essence se transmet au fil des âges. « Les religions polythéistes sont d'un autre temps, sources de chaos, de mésententes au nom de la volonté de tel dieu ou telle déesse. Il n'y a qu'un seul Dieu en ce monde et le monde l'a compris depuis bien des années. » Elle se risquerait à le froisser si elle lui demandait en quoi les religions polythéistes étaient différentes de sa religion actuelle. Qu’est ce qui rendait la mythologie grecque moins crédible qu’un dieu unique et tous les miracles de jésus. Pourquoi était-il plus apte à avoir foi en ça qu’en ce qu’elle disait. Certes, elle n’avait rien d’un messie… Mais la question n’était pas si bête. Son histoire, ces mythologies n’avait rien de plus ou de moins pour en faire des comptes pour enfant que le christianisme. Et ce, peu importe qui ça froissait. « Oh, donc votre religion, ou en réalité peu importe la religion monothéiste… n’est pas source de chaos ? Ou vous avez besoin d’un nouveau cours d’histoire sur ce qu’il s’est passé au cours de… voyons voir, ces deux derniers millénaires ? » Tant de guerres. Tant de problèmes pour un dieu, quel que soit son nom. Qu’il avance que les religions polythéistes étaient sources de chaos n’est qu’hypocrisie s’il n’est pas prêt à reconnaitre qu’il en est de même actuellement. « le monde croit ce qu’il veut croire Carter. Ce qui l’arrange. C’est qu’une question d’arrangements. Mais venez pas me dire qu’il y a moins de mésentente au nom de la religion actuellement. »  Des points de vue sans doute bien différent, mais Lyra n’a jamais été une grande fan de théologie. Elle l’a étudié, quelques temps, mais jamais autant que Carter. « Qu'est-ce que vous êtes alors ? Lyra, vous ? Un ange ? » elle se radoucit, sourit tendrement. Ca aurait presque tendance à l’attendrir. « Vous me flattez, Carter, mais rien de tel. Humaine avec l’essence d’une ancienne déesse. Ca ne tient qu’à vous d’y croire. » S’il ne veut pas faire un minimum d’effort, elle ne voit pas comment lui expliquer les choses différemment. Elle ne peut pas être plus claire, et elle ne tient pas à s’adonner à une quelconque démonstration ici. Ou même ailleurs en réalité.


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Miracles - Dim 12 Mai - 19:58





 
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Vox populi, vox Dei



††Carter inspire longuement, elle vise dans le mille en parlant de ces conflits causés par la religion. C'est qu'il y en a eu, c'est qu'il continue d'y en avoir, et pourtant il considère la sienne toujours plus différente. Parce qu'il est un homme du 21ème siècle et qu'il a bien assez de recul pour faire certaines différences. Il ne se bat pas contre une religion, il se bat pour l'équilibre de la vie, les générations d'après quelles que soient leur religion, il s'agit bien plus d'un aspect entier de l'homme qui à son sens ne peut posséder de dons au risque de laisser précipiter le monde dans le chaos et l'anarchie. Et donc tout ce qui fut, tout ce qui a été construit se verrait partir en fumée. Dieu a envoyé ces créatures du diable pour remettre en cause tout ce qui a été fait jusqu'ici. L'homme n'a pas expié ses péchés, il pille le sol et ne respect pas la vie, ni l'essence de celle-ci. C'est une épreuve de Dieu, une remise en question, l'ordre de nouveau doit venir. L'homme ne doit pas être tout puissant, il n'est pas fait pour cela. Lyra ne comprend pas son point d vue, tout comme lui a du mal à concevoir le sien. Il ne répond pas et choisi de terminer le débat historique sur ces mots, l'endroit n'est sans doute pas approprié pour en parler maintenant et sur l'instant il y a quelque chose qu'il désire savoir plus que tout au monde: sa nature, à elle, il se demande si elle aura du mal à le lui avouer, si elle prendra le risque de lui mentir.

Et elle révèle alors, une déesse enfermée dans un corps humain. déesse ancienne, sans doute pour cela qu'elle mentionnait les croyances polythéistes. Est ce qu'ils se réveillent un jour et s'affirment être possédés par des divinités d'une époque révolue ? Est ce que cela vient dès la naissance? Est ce que cela peut se refuser ou être choisi? Il l'observe plus en détails, le diable joue avec ses nerfs en envoyant une créature telle que Lyra pour le tourmenter. Il n'a nulle envie de l'accuser de sorcellerie ou même de satanisme, pourtant il n'a pas envie d'y croire. Ce serait démolir pierre par pierre les croyances de la sainte église, ses valeurs, ses enseignements fondés depuis des millénaires. Comment une déesse peut elle se contenter d'un corps humain ? Il n'y a rien de plus impur qu'un humain, pourquoi chercher à se glisser dans leur peau alors qu'une divinité se doit d'être au-dessus de cela? C'est tout bonnement impossible, Carter n'a pas la moindre envie d'y croire parce que trop de choses viennent  en contradiction. C'est son éducation remise en question, il éprouve le besoin de se faire du mal juste pour avoir écouter ces paroles là.  « Qu'est ce qu'une déesse vient faire dans le corps d'une humaine ? Toute créature divine est au dessus de l'humain, pourquoi vouloir remettre en cause cette hiérarchie?»  En admettant qu'elle dit vrai, il aimerait recueillir son témoignage, puis le comparer avec d'autres. Si elle le manipule, Lyra sera la première personne sur sa liste de ces personnes à punir. Pour avoir tenté de l'éloigner du droit chemin, pour avoir remis en doute ses valeurs chrétiennes et avoir malmené son âme, presque sur le point de la lui prendre.

Pardonnez moi mon père.

Pas de signe d'agressivité ou de violence, dans la voix, il tente tant bien que mal de poursuivre ce dialogue, de comprendre pourquoi se nommer dieux. « Cherchez vous à soumettre ceux qui comme moi n'ont rien ? Nous éradiquer peut être ?»  

CODAGE PAR AMATIS

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Miracles - Dim 14 Juil - 21:52


MIRACLES
lyra & carter
nec audiendi qui solent dicere, Vox populi, vox Dei, quum tumultuositas vulgi semper insaniae proxima sit


Lyra, elle ne s’attendait pas un jour à avoir cette conversation. Elle ne s’attendait pas à devoir démonter les arguments d’un homme de foi, d’un homme de Dieu. La vérité, c’est que peu importe en quoi il croit, penser qu’ils sont possédés par le diable ou toute entité satanique était entièrement faux. Elle ne pouvait pas le laisser continuer là dedans. Dans des théories toutes plus fumeuses et foireuses les unes que les autres. Il n’y avait pas de diable, du moins pas le sens où il l’entendait, bien que plusieurs dieux des enfers. Ils n’étaient pas possédés non plus au sens où il l’entendait, mais réincarnés. Ils n’étaient pas mauvais, bien que certaines de leurs actions laissaient penser le contraire. Mais sur ce point-là, rien de différent aux humains les plus lambda.

Et elle ne prend pas de pincette pour lui dévoiler ce qu’elle est. Pas la nature exacte de sa divinité, mais tout de même. Elle aimerait qu’il ouvre les yeux, ou qu’il ouvre au moins son esprit. Qu’il accepte la possibilité d’un autre monde, d’autres entités, et pas celles qu’il imagine jusque-là. « Qu'est ce qu'une déesse vient faire dans le corps d'une humaine ? Toute créature divine est au-dessus de l'humain, pourquoi vouloir remettre en cause cette hiérarchie? » « parce que vous croyez qu’on a demandé à remettre en cause tout ça ? » elle n’avait que peu envie de lui expliquer tout le processus, du moins ce qu’elle en savait. D’un rituel sacré effectué il y a des milliers d’années pour que l’essence même des dieux puisse se réincarner. C’était parfois encore flou, même pour elle, l’historienne et archéologue. Mais ces failles choisies, la sienne, ils n’avaient rien demandé. Ils étaient descendants des familles choisies à l’origine, ces adorateurs de dieux sur le déclin. « ça date d’il y a longtemps, Carter. Très longtemps. De nos ascendants, qui adoraient ces dieux. » elle n’avait pas spécialement envie d’en dire plus, de se perdre en explications auxquelles il ne voulait même pas croire. Alors elle se contentait du basique, en voyant ce qu’il adviendrait de ce repas.

« Cherchez vous à soumettre ceux qui comme moi n'ont rien ? Nous éradiquer peut être ?»  elle hausse un sourcil, se demandant si cette question était sérieuse. Mais finalement elle se mit à rire en secouant doucement la tête. « Non, Carter… Personne ne cherche à éradiquer personne. Quant à la soumission, pas spécialement. Peut-être certains, mais pas plus que certains milliardaires entrepreneurs qui cherchent à régner sur le monde. On n’est pas mauvais. Et on ne cherche à éradique personne. On veut vivre, aussi normalement que possible. Je vois pas en quoi c’est si compliqué à comprendre. On n’a rien demandé, on a appris à vivre avec. J’vois pas ce qu’on pouvait faire d’autres… Et éviter d’être vu comme des monstres, si possible. » dit-elle, un peu moins souriante, parce que c’est l’impression qu’il lui donne depuis le début. Qu’ils sont des monstres, destinés à faire le mal. Et si elle comprend la douleur à cause de l’accident de son fils, elle n’a pas vu plus d’ouverture au fil de leur conversation.



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