AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
Le Deal du moment :
TCL C74 Series 55C743 – TV 55” 4K QLED 144 ...
Voir le deal
499 €

The curse of awareness - Karl

 :: abandonnés
Invité
Anonymous
The curse of awareness - Karl Empty
The curse of awareness - Karl - Jeu 18 Avr - 20:33


THE CURSE OF AWARENESS
FT. KARL ϟ ARIEL

IT'S IN YOUR EYES, WHAT'S ON YOUR MIND. I FEAR YOUR SMILE AND THE PROMISE INSIDE. I FEAR YOUR PRESENCE, I'M FROZEN INSIDE. I JUST HAVE KNOWN, WHILE I STILL HAVE TIME. DO I HAVE TO RUN, OR HIDE AWAY FROM YOU? I FEAR THAT SOON YOU'LL REVEAL YOUR DANGEROUS MIND.



Beauté mystique au charme presque lugubre, l'édifice s'élève en présence écrasante au-dessus du domaine sur lequel elle veille encore. Malgré l'abandon qu'on lui offre, la majesté reste présente. Et lui se sent petit aux pieds des marches qu'il n'ose pas gravir. Pas croyant Ariel, agnostique flamboyant dont l'amour pour ce genre de lieu réside dans tout ce qui gravite autour. Merveille d'architecture et d'art, déjà môme il adorait se perdre dans les entrailles de la cathédrale de Buenos Aires avec sa mère. Rien à voir avec celle qui le surplombe, mais c'était suffisant pour le petit bout qu'il était alors. Assez pour ressentir l'énergie se dégager de l'endroit, intimidé par l'aura intangible, ses petites mains touchant la pierre comme pour en éprouver la force venue des racines du monde. Pas croyante non plus sa mère, plus tournée dans un délire mystico-bizarre, adepte des bois sacrés et autres encens à faire fumer pour éloigner les mauvais esprits et toutes les choses malsaines qui peuvent graviter autour de chacun. Elle lui a transmis sa foi païenne, sans vraiment le savoir, mais l'argentin mime les habitudes, éprouve un certain réconfort lorsqu'il le fait, enveloppé dans ces nuées capiteuses qui lui réchauffent le cœur et l'embaument comme le plus puissant des parfums.  

Ce n'est pas le magnétisme qui se dégage du lieu qui le dérange, l'empêche d'en franchir les imposantes portes sans sentir son cœur se serrer et se tirer de l'autre côté de sa poitrine pour s'éloigner le plus vite possible de l'endroit. Il est dégueulasse, jusque dans le coin le plus profond de son âme. Pute au corps sale, homme à l'attirance déviante et créature impie revenue d'entre les morts. Dieu a fait l'homme à son image qu'ils disent, ça l'a toujours fait ricaner d'imaginer les ressemblances entre lui et ce créateur miséricordieux. Certainement pas au goût des prêcheurs, on le fustigerait en hurlant à l'hérétique, à vouloir le remettre sur le droit chemin parce que sa route à lui s'est cassée la gueule dans un éboulement de merde pour le faire sauter à pieds joints dans la fange de ce que l'humanité a de pire. Expiration propulsée du fond de son ventre pour exprimer son mépris envers tout ça, le chewing-gum qu'il mâchouille avec hargne une dernière fois avant de le coller dans un mouchoir qu'il fourre dans la poche de sa veste. Renifle et bombe faussement le torse pour enfin gravir les marches, pousser timidement la porte et faire entrer tous les démons qu'il traîne derrière lui comme des boulets dans l'édifice sanctifié.

Majestueux encore, c'est une évident malgré le désintérêt qui l'a laissé abandonner à son sort. Même pas le bonhomme accroché à sa croix ne semble avoir envie de lever un petit doigt pour le remettre en état. Ca se sent encore pourtant, cette vibration étrange qu'il ressentait gamin à chaque fois qu'il entrait dans l'église de sa ville natale. Petite présence en grondement dans la vieille pierre, celle contre laquelle sa paume vient se presser, machinalement. Le geste est gravé en lui comme un réflexe, à lui faire retirer sa main lorsqu'il réalise ce qu'il est en train de faire et la fourrer dans sa poche pour résister à la tentation de toucher encore. Mauvaise lumière jouant à cache à cache, la pupille de la créature qui s’habitue doucement à l’ambiance, adapte la vision pour lui faire voir le moindre recoin de ténèbres. Pressentiment mauvais en doigts s’enroulant autour de la gorge, caressent l’échine à lui coller des frissons sur toute sa peau. T’en vas pas qu’il pense en s’adressant à l’oupyr.

« - Charlie ? » Lâche-t-il enfin, ses semelles écrasant en silence les débris jonchant le sol entre les rangées de bancs fatigués. Parce qu’il ne l’aperçoit pas, le sale gosse au milieu du chaos et qu’il n’a aucune envie de se faire surprendre, pas quand son cœur tambourine contre ses côtes et ne cesse de faire hurler dans son crâne les sirènes du danger. Petit con, quelle idée de se donner rendez-vous dans un endroit pareil. Ca l’agace Ariel, triture ses nerfs pour les mettre en pelote de nœuds, faire grincer les quenottes et renforcer l’impression de ne pas être à sa place à mesure qu’il se rapproche de l’autel encore épargné par la décrépitude. Je vais le bouffer…

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
The curse of awareness - Karl Empty
The curse of awareness - Karl - Mer 8 Mai - 9:51



the curse of awareness

Tu avais depuis longtemps renoncé à être impressionné par quelque édifice religieux que ce soit. Si pour toi, les églises avaient des airs de madones lugubres en longues robes noires, tu avais pris conscience qu’il y faisait bon, une fois soulevés les lourds jupons. Cette église était devenue ton toit et ton nid ; quand tu ne traînais pas tes guêtres au Red Lantern, c’est ici que tu te réfugiais. Quasimodo moderne, tu y crevais peut-être de froid, et les bancs de prières étaient loin d’être confortables, mais c’est ici que tu te sentais au coeur de ta puissance. Comme un adolescent maître en sa chambre et en son fourbi, tu cachais tous tes secrets sous cette grande dame.

Quelques vieilles filles et autres mères de famille désoeuvrées patientaient pieusement aux premiers rangs, égrenant des chapelets polis ou des livres de psaumes écornés. Tu les connaissais toutes, de leurs prénoms jusqu’à leurs histoires les plus sordides, les rêves tièdes dont elles avaient honte, jusqu’au nombre de fois où leur conjoint levait la main sur elles. Tu les aimais, comme un berger affectionne ses brebis ; et tu voulais les guider, les rassurer, que quoiqu’elle fasse, tu finirais toujours par revenir vers elles.
Ceci dit, rien de ce qu’elles t’avaient confessé n’égalerait jamais les vices d’Ariel.

Tu en accompagnais une à la sortie du confessionnal, vos mains confondues, tandis que tu lui servais de derniers précieux conseils, aussi vagues qu’inspirés.
C’est à ce moment-là qu’Ariel vous interrompt, te cherchant et t’appelant par un sobriquet dont tu t’étais accoutumé, et qui pourtant, de sa bouche, prenait une toute autre ampleur.
Tout le monde t’appelle père Charlie, surtout les petits enfants, dont les parents, de temps à autre, quand ils voulaient être plus officiels, te baptisaient d’un « père Murray ». Mais lui, c’était juste Charlie, comme s’il se rassurait dans ce surnom, qu’il le brandissait comme un crucifix de fortune, face à ta puissance. Vous n’aviez que quelques années d’écart, et pourtant, il t’infantilisait comme pour te rendre inoffensif.
Tu es persuadé qu’il a peur de toi car un dieu est clément et inspire la bienveillance et la crainte chez ceux qui se forcent à ne pas vouloir croire en lui.

Tes lèvres se tordent imperceptiblement, avant d’accrocher de nouveau ce sourire figé et terrifiant. Tu trouves Ariel aussi repoussant que beau, tu l’aimes autant que tu le hais, il te fait envie autant qu’il te dégoûte. Tu sais précisément ce que ton père lui trouve, tu sais exactement ce qu’on peut vouloir venir chercher auprès de lui. Et cette chose-là, tu la lui aurais arraché depuis longtemps, si tu n’avais pas besoin qu’il soit si indispensable à ton père.

« Ariel ! » tu l’accueilles avec un sourire si chaleureux qu’il fait froid dans le dos, ouvrant les bras, remontant l’allée centrale jusqu’à lui. Tu sais que les fidèles vous espionnent, vous écoutent, veulent savoir ce que la catin fait sur ta Terre Promise, et surtout pourquoi vous aviez l’air de si bien vous connaître.
Les fidèles t’aiment et certains sont même entrés dans ton petit jeu de divinité, seulement, ils observaient toujours d’un oeil torve la brebis la plus galeuse du groupe. D’autant plus que celle-ci n’appartenait pas à ton troupeau. Pas encore, qui sait.

Tu commets l’impensable et le prends dans tes bras, le nez dans sa nuque, vos tempes l’une contre l’autre. Tu sens tout le parfum, sous les lotions et les eaux de toilette, tu devines l’odeur du Red Lantern, et les gens qui y passent, s’y entassent. Ariel sent l’homme, il sent beaucoup d’hommes, bien qu’il ne les voit plus, ils sont imprimés en lui.
Tandis que tu le serres dans tes bras, tu lui chuchotes à l’oreille, insupportable « N’essaye même pas de créer un scandale ici, personne ne te croirait ».
Tu montres ainsi à ton troupeau que tu embrasses même les pestiférés, et que tout le monde est le bienvenu en ta demeure. Tu veux qu’ils s’y sentent aussi à l’aise que toi tu l’as toujours été.

Tu romps finalement votre étreinte, gardant tes mains sur ses épaules, pour instaurer un sentiment malaisant de proximité. Sur un garçon dont le métier initial revenait à être touché.
« Je te remercie d’être venu. Comment va notre ami commun ? » Malgré ton parfait petit jeu de bon samaritain se faisant du souci pour la catin locale, tu étais encore incapable de le désigner par ce qu’il était pour toi, ton père.




Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
The curse of awareness - Karl Empty
The curse of awareness - Karl - Dim 12 Mai - 19:47



Putain traînant ses ordures jusque sous les voûtes fatiguées d’un lieu saint, mal à l’aise, comme la créature qui semble comprendre qu’ici elle n’est rien de plus qu’une chimère, un ennemi à éradiquer. Ca la fait rire sous la peau blafarde, feuler sa haine aussi à la face éteinte du petit Christ accroché à sa croix et qui regarde de son œil vide les pauvres âmes éparpillées sur les bancs encore en état. Du monde, dans un endroit pareil, ça le gêne et plus il tente de comprendre, moins Ariel parvient à trouver une explication à sa présence ici. Pourquoi un tel lieu de rendez-vous quand ils passent le plus clair de leur journée à se frôler, se lorgner sous les éclats écarlates de la lanterne rouge ? Lubie de gosse ou de fou, il n’en sait rien, illuminé élevé au rang d’apôtre dont lui se contrefout, le pauvre athée toujours resté éloigné des religions autant que de la politique. Ca n’apporte rien de bon Ingvy que lui avait un jour dit sa mère, en commentaire au magnéto diffusé sur la chaîne d’informations.

Petit cœur déjà battant d’inconfort accélérant ses battements lorsque son nom résonne dans l’édifice. Le regard du prédateur se tourne immédiatement vers la source et tout le corps se raidit à la vue du neveu approchant. Sens en alerte, alarme en fond de cervelle à la vue du sourire figé collé sur les lèvres. Presque flippant, à faire courir d’infimes frissons le long des bras et lui tordre la bouche d’une esquisse de rictus bizarre où se mêle la sincère affection et l’odieuse haine à l’égard du rejeton certainement encore plus vicieux qu’il peut l’être. Alors qu’il pensait que le malaise en fond de poitrine avait atteint son maximum, Ariel se fige au beau milieu de l’allée dans les bras grands ouverts qui l’emprisonnent. Expiration malhabile, il papillonne des cils bêtement, les bras ballant le long des flancs. Sculpté dans le marbre d’une surprise qui détonne, tous les muscles se bandent et se crispent sous l’instant. La proximité gênante qui lui tord le ventre, fait crisser les nerfs et claquer les veines. Odeur de vieilles armoires et de poussière, la jeunesse fanée qu’il sent à plein nez. Il a de la peine pour son neveu, un coup au cœur qui fait mal et bousille ses jolis traits maquillés de cette souffrance qu’il imagine dans le corps de l’autre. Au point de lever les mains, prompt à venir les poser contre ces larges épaules dans un geste réconfortant avant de se figer dans l’esquisse. Glacé par les mots, blême sous l’injure d’un coup invisible.

« - Les scandales me cherchent, je ne les provoque pas, ils s‘invitent d’eux-mêmes… » Souffle-t-il dans un murmure rêche, aussi dur que son expression. L’étreinte défaite lui offrir de quoi respirer mais l’oblige à lever les yeux vers ceux de Karl. Et ça l’agace, de se sentir à nouveau petit face à un autre Stenberg. Gênes de merde, il en veut presque à son frère d’avoir été suffisamment con pour faire des folies sans se protéger. Les mains pèsent sur ses épaules, lui donne envie de s’en défaire mais il s’abstient, reste immobile sous les regards qui les épies. Et il feule, sous le couvert d’un sourire cruellement hypocrite, blessé par la question et ce qu’elle sous-entend. « - Tu ne l’as pas vu avant de venir ici ? Comment voudrais-tu qu’il se porte… Bien je dirais, compte tenu des circonstances. » S’il avait pu cracher tout son dédain, il l’aurait fait. Dégueuler sa haine et sa rancœur, faire ravaler ce sourire diabolique d’un grand coup de crocs dans la figure aux traits affreusement familiers.

« - Qu’est-ce que tu veux Charlie ? J’ai fait ce que tu attendais de moi, si tu voulais un compte rendu de mes passes, il fallait me le dire, j’aurais pris le temps de le rédiger avant de venir. » Pas qu’il l’aurait fait, le prostitué a choisi son camp depuis longtemps, son proxénète de patron passe bien avant le petit comptable poussiéreux. « - C’est pas contraire à ta religion ce que tu me forces à faire ? Tu sais Sodome et compagnie, c’est un péché il me semble, tu te sens propre aux yeux de ton dieu ? » Minaude finalement sous l’influence d’un petit regain d’assurance, allant jusqu’à poser délicatement ses mains sur les avant-bras tendus entre eux. Petit sourire de diable enjôleur ourlant les lippes. De petit con aussi un peu.

Revenir en haut Aller en bas
The curse of awareness - Karl -

Revenir en haut Aller en bas

The curse of awareness - Karl

 :: abandonnés
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Green life [PV Karl]
» J'ai voulu garder les yeux secs, et notre vie à contretemps. [Pv Karl Gomez]

Sauter vers: