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gunslinger - Mar 2 Avr - 18:12


t'insultes les gens sans crier gare
ça finit mal sur le trottoir


Emmerder les gens c’est comme la touche finale. Le boulot est redondant, ennuyeux. Et pourtant, c’est fou ce qu’un bout de papier peut enrager ; quelques chiffres griffonnés, étiquette coincée sous l’essuie-glace. Certains supplient, promettent qu’ils n’étaient là que depuis quelques minutes. D’autres tentent d’intimider, bomber le torse alors que les insultes dégueulent. En général ils se la ferment quand Arad pose une main sûre sur la crosse de son flingue, juste pour jouer le jeu. C’est intéressant de voir comment les gens réagissent; s’ils se soumettent à cette soit-disant autorité, celle qui est désignée par un badge en métal sur sa poitrine, ou s’ils tentent quelque chose. La pitié, la colère, l’angoisse ; tout ça pour quelques dollars. Arad a cette théorie selon laquelle ce n’est pas tant la punition qui emmerde, mais l’acte en lui-même. La réprimande rabaissante qui vient avec un PV, l’embarras quand ils appellent un taxi pour récupérer leur voiture qui vient d’être embarquée. C’est ce défilé honteux qui agresse un égo blessé.

Ce n’est pas qu’Arad soit un sadique, ou qu’il s’amuse à insulter la fierté des pauvres Arcadiens ayant eu le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment ; il se considère davantage comme un observateur. Il fait son travail, sans en rajouter; se contente de garder le silence face aux cris et parfois aux yeux larmoyants. Comme si l’espèce humaine était un animal de zoo, avant de se rappeler que lui aussi fait parti des singes.

La raison pour laquelle il est réduit à faire la circulation ce mois-ci n’est pas différente de celle  des autres fois. Une gâchette facile et un suspect en fuite font rarement bon ménage, surtout quand il s’agit d’Arad. Gunslinger qu’ils l’appellent, ricanant derrière son dos quand il se fait sermonner comme un gosse par le capitaine. Vous avez de la chance que le suspect ne soit pas grièvement blessé, Rose, ou c’est votre badge que je réclamerais à ce moment même. Ca lui fout toujours une peur bleue, l’idée même de se retrouver dehors, sans arme et sans autorité, comme une déchéance à ce sang bleu qui coule dans ses veines. Il hait son travail, mais il ne serait rien sans lui.

Sinead Reed. C’est un nom qu’il commence à connaître à force de le griffonner sur ses amendes. Quarante dollars, comme toujours. Il a le sourire au coin des lèvres quand il signe le papier avec un coup de crayon dramatique. Sinead Reed c’est un peu son bouc émissaire; Quelqu’un d’autre aurait pitié de la jeune femme, mais pas Arad. Au contraire, il s’éclate à ajouter amende sur amende ; sa base de données en est devenue presque ridicule. Sept le mois dernier, la nouvelle inaugure le mois alors qu’il arrache la page et s’apprête à la coincer sous l’essuie-glace, comme toujours. Un éclat rouge attire son attention. Il est reconnaissable, cet éclair furieux qui se dirige à vive allure vers lui. Il lève la tête et ne le quitte pas du regard alors qu’il glisse l’amende sur le tableau de bord de la moto. Et puis il sourit ; ce rictus insupportable tandis qu’il toise la femme.

« Ca devient une habitude, Reed. »

Il est certain que le collègue qu’il remplace actuellement était davantage conciliant, charmé par la jolie rousse et son sourire impeccable. Mais elle ne fait ni chaud ni froid à Arad, ennuyé par les courbes féminines qui lui rappellent tant son ex-femme. Il ne lui accorde même pas un regard alors qu’il note la plaque d’immatriculation sur l’application du APD.

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gunslinger - Sam 6 Avr - 22:23



GUNSLINGER


Pause dans une répétition prenante, et plutôt enthousiasmante. Le printemps a débuté et voir les arbres en fleurs réjouit fortement Sinead. Elle a remis la main à l’archet et revenir à d’autre chose que des foutues gammes et des exercices l’arrange et la détend. La matinée a bien débuté et la répétition se poursuit cet après-midi mais pour l’heure, la pause déjeuner s’est imposée, au grand bonheur de la plupart des musiciens. Elle n’a pas besoin de se nourrir, ayant passé ce stade depuis quelques temps maintenant et oubliant de le faire depuis qu’elle n’a plus faim spécialement. Elle a donc choisi d’aller faire un tour dans le quartier du conservatoire, où l’orchestre répète aujourd’hui, dans Downtown. L’étui d’alto est porté en bandoulière, comme à son habitude, tandis qu’elle déambule. Dedans, l’alto chéri qu’elle avait un peu délaissé ces derniers temps. Dans le double-fond, un 9mm, et un chargeur plein, parce que l’apparence pacifique et printanière de la ville ne peut être qu’un mensonge qu’une balle pourrait bien déchirer aussitôt. Le permis du port d’armes est dans son portefeuille, dans la poche intérieure de sa veste en cuir. Bon, il est attribué pour une autre arme, mais elle n’a jamais eu besoin de le brandir, depuis le temps qu’elle le détient, donc même si elle le renouvelle dans les délais réglementaires, elle n’a pas songé à changer l’arme.

Revenant vers le conservatoire, elle passe devant des devantures familières, laisse ses pieds la guider plus que sa tête, alors qu’il n’est pas encore l’heure de retourner en répétition. Ce faisant, elle arrive bientôt là où, quelques mois plus tôt, elle a garé sa moto rouge, cadeau du Sénéchal pour s’être assurée qu’il ne recevrait pas de visite déplaisante pendant sa convalescence à l’hôpital. L’engin est toujours là, l’éclat carmin reconnaissable entre mille… ainsi que la funeste et haute silhouette qui toise le véhicule immobilisé depuis bien trois mois, par un mauvais coup du sort et une malveillance évidente, sur un emplacement illégal. Un juron plus tard, pressentant qu’elle va encore devoir filer du fric à la municipalité, elle accélère le pas pour arriver au moment où Rose glisse le PV (encore un !) sous l’essuie-glace, et la salue avec cette suffisance qu’elle a bien envie de lui faire ravaler en lui enfonçant son archet dans la gorge, à défaut de pouvoir décemment sortir son arme. Et pourtant, la voilà qui sourit en réponse au rictus insupportable du représentant de la Loi.

« Oh, vous savez, Rose, les pneus sont crevés, ça me fait plaisir de contribuer à renflouer les caisses de la ville. D’ailleurs, n’ont-ils pas augmenté les salaires de la police grâce à mon immense générosité ? »

Elle minaude, la rouquine, comme elle n’a jamais su s’arrêter de le faire, même quand la raison conseillait de changer d’habitudes. Regard espiègle, elle récupère la contravention pour en lire le montant qu’elle commence à connaître par cœur.

« Laissez-moi deviner, comme d’habitude, vous n’avez pas de monnaie sur vous ? »

Elle a bien compris que ça n’avait pas d’effet sur Arad Rose, le frigide policier, ses minauderies. Mais elle ne s’en défait pas, parce que ça serait renier qui elle est à la ville, qui elle semble être en tout cas, aux yeux de ces braves gens qui ignorent pleinement son implication dans une organisation criminelle -et encore heureux, d’ailleurs. Sortant son portefeuille, elle y glisse la contravention soigneusement pliée, et revient au poulet, en s’appuyant sur le guidon de la bécane :

« Une question, tenez : est-ce que vous ne seriez pas désœuvré si je finissais par déplacer cette brave bête ? Un autre que vous l’aurait prise en pitié, vu la triste mine qu’elle tire, mais j’ai l’impression que vous adorez la couvrir de papiers. Alors bon… je vis pour servir, j’ai peur de vous enlever votre jouet. »


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gunslinger - Mer 10 Avr - 18:32


t'insultes les gens sans crier gare
ça finit mal sur le trottoir


Il la voit de loin, la terrible rousse. Furieuse quand elle se dépêche dans l’espoir d’empêcher Arad de coincer ce foutu PV sous l’essuie glace. Il doit avouer qu’il aime ça, torturer cette pauvre femme juste pour la voir s’énerver et tenter par tous les moyens d’effacer sa dette. Il est bien conscient que la moto est coincée sur place depuis des semaines, et ça le fait rire de savoir qu’avec tout l’argent dépensée pour l’Etat, elle aurait pu remplacer les pneus et entamer des réparations. Il l’écoute d’une oreille essayer de négocier, de l’amadouer avec quelques plaisanteries qui le font sourire, mais pour une toute autre raison. Il se fait un plaisir de laisser l’essuie-glace claquer contre le petit pare-brise et se tourne vers elle d’un air faussement ravi.

« Si j’avais été augmenté, vous auriez été la première à le savoir, Reed. »

Les primes de fin d’année risquent d’être gonflée par toutes ces amendes, mais de peu. Pas assez pour qu’il puisse s’en vanter. « Laissez-moi deviner, comme d’habitude, vous n’avez pas de monnaie sur vous ? » Il hausse un sourcil face à la demande de la rousse et doit se mordre la lèvre inférieure pour ne pas en rire. Il fait mine de fouiller ses poches et soupire de façon dramatique.

« J’ai bien peur d'avoir tout dépensé à la machine à café. »

Il ne remarque pas l’homme à capuche qui les observe au coin de la rue. Une ombre sournoise, surveillant le sac à main que la jeune femme agite. Arad est trop distrait pour s’en rendre compte. Reed ouvre de nouveau la bouche, provocante comme toujours. Cette fois elle use de sarcasme pour se moquer de sa persistence. Mais ça ne l’atteint pas. Il répond avec ce même cynisme amusé.

« Vous savez bien que ce n’est pas la moto qui me manquerait, ce sont nos rencontres. »

En un sens, il est honnête: Il est vrai que sans ces altercations presque quotidiennes avec Sinead Reed, il s’ennuierait. Les jours où il est assigné à la circulation sont souvent mérités, punitions pour une quelconque faute qu’il a récemment commis, mais avec Reed, les corvées deviennent distrayantes.

L’homme caché dans l’ombre passe à l’action. Arad s’applique à l’ignorer, complètement aveugle à ses alentours. Cela ne prend que quelques secondes : Le sac à main arraché et la silhouette à capuche s’enfuit en courant avec le bien de la jeune femme. Il lui faut un certain temps pour réaliser ce qu’il se passe, et un peu plus pour réagir. Il laisse tomber son carnet de PVs et se met à courir après le voleur. Il n’attend pas de voir ce que Reed fait pour récupérer son précieux sac à main, il agit à l’instinct, une montée d’adrénaline guidant ses pas. Il est grand, rapide, entraîné. Cela ne lui prend que quelques foulées pour rattraper l’homme et se saisir de lui. Il le tire vers lui et lui plie le bras derrière son dos.

« Tu dois être le pire des idiots pour voler devant un flic. »

L’homme se débat, crache des insultes alors qu’Arad lui passe les menottes et ramasse le sac volé. Il s’attend à un retour en héros, bien trop satisfait de sa course poursuite et des circonstances du vol. Celle qui est d’habitude sa propre victime devient celle d’un autre, tandis qu’il se retrouve en position de sauveur. Il rapporte le voleur comme une preuve de la dette qu’a Reed envers lui.

« Je crois que vous avez perdu ça, Reed. »

Il lui offre le sac à main, se courbant avec une pointe de sarcasme, bon prince qu’il est.

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gunslinger - Mar 30 Avr - 8:54



GUNSLINGER


Toute à minauder faussement avec le policier roi des contraventions à la con, elle n'a pas repéré l'ombre menaçante et les yeux posés sur son petit sac à main en cuir. C'est ça d'être concentrée sur un objectif : on en perd l'acuité nécessaire pour assurer sa sécurité de façon globale. Alors elle sourit, elle ricane, elle penche la tête sur le côté une fois le portefeuille rangé, mais c'est sans compter sur la vélocité et la furtivité du voleur qui s'empare du sac à main sans doute dans l'espoir de se faire quelques billets ou de vider le compte en banque de l'altiste, la laissant stupéfaite un instant, projetée contre la moto qui tient bon, le guidon qui a tapé dans ses hanches. Il ne faut que quelques secondes à peine pour que Nemhain monte au front. Devancée pourtant par les réflexes du flic qui s'élance à la poursuite du malfaiteur, elle stoppe net sa course et attend, à quelques pas de sa bécane, l'air beaucoup moins aimable qu'avant, tout en frottant sa hanche droite, cognée avec violence et donc douloureuse.

L'avait-elle prévu ou pressenti ? Probablement pas, Nemhain n'a nullement de don pour prédire l'avenir d'une quelconque façon. Mais elle a senti pulser l'adrénaline chez elle, chez le forban, et chez le flic parti en courant. Les sens en alerte, elle suit du regard Rose rapporter et son sac à main, et l'impudent, qu'il lui sert sur un plateau.
Tout doux.
Il va sans dire que si elle était seule dans une ruelle de nuit, elle tabasserait sans vergogne celui qui a cru pouvoir la débarrasser de son sac et de ses papiers et se ferait un malin plaisir à lui passer l'envie de recommencer. Mais il faut se contenir, parce qu'on est en plein jour et qu'elle ne veut surtout pas donner à Arad Rose une raison de se méfier d'elle. Alors point de dérouillage, mais laissant un instant son sac dans les mains de l'agent, elle s'approche du voleur raté et, le visage fermé, elle lui colle un brutal coup de genou dans les bijoux de famille, avant de s'en écarter pour récupérer son bien, que lui tend encore chelaveresquement le policier.

« Merci. On dirait que je vous en dois une. »

Une faveur, une trêve, une bière, mais peut être pas les trois à la fois. Elle vérifie que tout y est avant de fermer la fermeture éclair du sac à main, et de scruter son accoutrement et ses affaires. Et c'est au moment où elle croit que tout roule qu'elle se rend compte que lorsque le voleur l'a heurtée pour lui dérober son sac à mains, il l'a projetée contre la moto et qu'outre se taper la hanche, elle a aussi réussi à abîmer son étui d'alto. S'il n'était que sali, tout irait bien, mais le voilà éraflé, le tissu arraché par un accroc, et le double fond qui se révèle, le bois d'un ton qui jure avec celui du caisson pour l'alto, comme dans un mauvais film de série B.
Heureusement, le bluff est quelque chose dans lequel elle a la habitude d'exceller, en temps normal. Elle prend ainsi sur elle pour faire comme si de rien n'était, joue avec la bandoulière de son étui instrumental pour faire en sorte de le passer derrière elle discrètement, histoire de dissimuler ce signe qui pourrait paraître anodin aux yeux du policier peut-être pas mélomane, mais elle préfère ne pas s'y risquer et désigne du menton le malfrat, en s'adressant au sauveur imprévu :

« Vous avez besoin qu'on aille au commissariat pour que je dépose plainte ? »

Question rhétorique, elle semble prête et assez remontée pour le faire, alors que ça ne lui viendrait pas à l'esprit en temps normal. Mais voilà qu'il faut agir en honnête femme, qui n'aurait pas réglé ses problèmes elle-même et qui n'a certainement pas les capacités divines pour faciliter le châtiment, et surtout une femme qui croit en la capacité de la police -son père se retourne sans doute dans sa tombe- à protéger les innocents, les démunis et les faible.. Un rôle de composition, pour Sinead Reed, accueillant l'incarnation de la Guerre dans ses veines, qui joue serré dans cette partie, qui devait au départ n'être qu'une affaire de routine.

« J'aurais été ravie de vous soumettre mon bolide, mais comme vous le savez bien, il est malheureusement incapable de bouger d'un iota. »

Et puis une moto pour transporter trois personnes, c'est compliqué. Après, le commissariat n'est pas particulièrement loin du conservatoire, donc ils pourraient bien finir par y aller à pieds. La perspective, si elle lui hérisse le poil d'appréhension, ne semble pourtant pas la déranger en apparence. Le bluff, comme si sa propre vie en dépendait.


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