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look who's in trouble

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look who's in trouble - Mer 5 Juin - 15:36


LOOK WHO'S IN TROUBLE
majken & wolfgang
it's a special kind of man who can have his hands in a corpse and still make you want to ask for his number


Certainement pas une soirée comme elle aurait pu l’imaginer. Loin d’avoir imaginé le grand jeu, elle avait plutôt seulement pensé s’écrouler entre ses bras. De douleur ou de fatigue. Mais pas de s’endormir dans des draps trop froids, ou seuls. Elle a bien pensé à l’attendre. Toute la nuit s’il le fallait, mais c’était sans compter sur les évènements de la journée. Trop crevée pour tenir debout, ou même avachie dans l’un des canapés. Trop fatiguée pour cogiter à ce qu’il se passe ou au pourquoi du comment il s’est fait embarquer par les flics à une heure aussi tardive. Les deux hommes de la dernière fois, qu’elle s’était d’abord dit, paniquant un peu quant à la suite des évènements, ne souhaitant définitivement pas voir Wolfgang atterrir derrière les barreaux pour elle. Pour deux personnes qui n’en valaient pas franchement la peine. Pas non plus une raison pour les flinguer mais… Merde, qu’elle n’avait cessé de se répéter jusqu’à rejoindre les bras de Morphée.

Môme qui erre dans le manoir, levée bien après le protecteur adoré. Nuit agitée. Cauchemars en tout genre, et la douleur qui finissait de la réveiller dès qu’elle bougeait. Définitivement pas une nuit reposante. Mais elle ne descend pas immédiatement. Elle se promène dans les couleurs. Corps diaphane aux allures d’anges malgré les hématomes, dont le toucher délicat se pose sur chaque meuble. Commode caressée, tapisseries étudiées et tableaux observés d’un œil curieux. Plusieurs clichés de l’épouse envolés, disposés ici et là, plus en guise de décor froid que photos chaleureuses faites pour se rappeler les bons moments. Et elle fige parfois sur certaines, Majken. Semblent être plus vieilles, comme d’une autre époque. Grain plus présent, qualité vieillotte qui donne pourtant un charme certain aux clichés. Mais pas une ride de plus –ou de moins. Epouse figée dans le temps. Le palpitant s’excite, le rythme cardiaque s’accélère. Les méninges qui s’affolent en se demandant ce qu’elle, à se dire qu’elle n’a pas sa place ici, qu’elle est immortelle. Contrairement à elle. Inspire doucement, pour expirer de la même façon. Continue la balade, toujours en nuisette et pieds nus. Semblerait presque être un fantôme dans l’un de ces manoirs hantés au fin fond de l’Angleterre.
Mais rien de tout ça, juste une môme un peu paumée en quête de réponse et d’une pseudo légitimité qu’elle n’ait plus très sûre d’avoir un jour. Elle aimerait pouvoir lui demander. Ce qu’il ressent, ce qu’il pense… De tout ça, d’elle, de sa femme. S’il l’aime, si ça a un jour été le cas… Si elle lui manque, ou ce qu’il attend d’elle, la petite protégée qui s’est immiscée. Les pièces défilent, froides, figées, et elle comprend mieux ce qu’il lui disait. Le lieu est bien trop grand pour une seule personne. Même pour deux. Ca donne envie d’y remettre de la vie, peut-être aussi changer la déco. Quelque chose de plus chaleureux, plus épuré, moins massif… Mais au fond, ça va avec l’homme. Autorité naturelle, classe, attrait certain pour les belles choses. L’index qui retombe alors qu’elle soupire en tombant sur une nouvelle photo, où Wolfgang se tient à ses côtés. Elle ne saurait dire si ça l’attriste ou la met en colère. Ca réveille sa jalousie, là-dessus, il n’y a aucun doute. Alors elle fait demi-tour, descend le grand escalier –bien plus lentement que d’habitude- pour chercher le maitre des lieux. « wolfgang ? » continue son chemin jusqu’au salon, pour le trouver sur l’un des gros fauteuils. Sans demander la permission, elle s’installe de biais, sur ses genoux, dépose délicatement ses lèvres dans le creux de son cou. Pas la position la plus idéale dans son état, mais tant pis. « bien dormi ? désolée, j’suis tombée de fatigue hier soir. Ça a été ? C’était quoi ? » les traits sont inquiets, malgré son désir de le cacher.

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look who's in trouble - Dim 16 Juin - 17:08

Wolfgang, il a mis la ruse au premier plan dans ses pensées. Élaboré les stratégies les plus sournoises dans le but de satisfaire ses ambitions du moment. Réaffirmer sa domination sur Elle, s’attaquer à son cerveau bourré de réflexes conditionnés, au cœur réduit en un vulgaire lambeau, pour y laisser des marques de possession. Le projet était ingénieux, mais s’est soldé par un demi-échec cuisant et peut-être de nombreuses représailles à venir, qui rajoutent une nervosité habituelle à son humeur déjà bien maussade. Et il est condamné à ruminer dans un coin de sa pauvre petite cervelle moultes suppositions. Prie pour qu’un éclair de compréhension traverse enfin ses pupilles. Pour discerner enfin l’ombre d’un sentiment difficile à identifier passé dans Son regard clair à la vitesse d’un train à grande vitesse. Pour se procurer des armes adéquates et enrayer les erreurs tactiques, les offensives erratiques et sans intérêt. Rapace de la pire espèce, forgée par vingt-huit ans d’entraînement intensif. Recevant quotidiennement la dose indispensable de culture et de savoirs. Pour ne tirer aucun profit pécuniaire à l’arrivée. Attiré par l’appât du gain, il ne reçoit qu’un indicible sentiment de culpabilité.

Cancer de l’esprit qui le ronge comme de l’acide et balaye le peu d’opportunisme qu’il lui reste. Parce qu’il s’est pris d’affection, pour ce petit oisillon fragile, irradiant également courage et loyauté. Aux petits soins avec Elle, diamant de perfection dont le rayonnement n’est éclipsé que par l’innocence elle-même. Prêt à scander son nom, chanter ses louanges. A nouer autour de son poignet, un bracelet orné de perles couleur rubis, avec des éclats grenat, à l’allure raffinée et moderne, quant au moment fatidique, il entend la sonnerie de la porte retentir. Se retrouve nez à nez avec des hommes en uniforme, un air faussement poli plaqué sur le visage. « Veuillez nous suivre jusqu’au poste. Nous avons plusieurs questions à vous poser ». Épiant le moindre signe soupçonneux aux alentours. Déjà en train d’arbitrer et de rendre un jugement. De le cataloguer comme un chien fougueux, né avec une cuillère en argent dans la bouche, toujours avide de satisfaire une faim insatiable, les azurs brillant d’une lueur absolument malsaine. « Je n’ai rien à cacher et je me ferai un plaisir de vous aider. Allons s’y ». Wolfgang et ses faux airs de gendre idéal.

Le comportement gestuel désespérément éloquent. Capable de rester calme et courtois en toutes circonstances. Suffisamment cultivé pour trouver les mots justes, ne jamais tomber dans le piège de l’ignorance dans une conversation avec une figure d’autorité. Posté devant le bureau qui dégage une aura lugubre, d’indiscrétion maladive. En train de jeter un œil à cette pile gigantesque de paperasses, les bras croisés sur sa poitrine. De se présenter sous un jour favorable à son interlocuteur qui griffonne quelques mots dans son calepin. De coller à ses attentes, de soigner son vocabulaire, balayer les soupçons. Pour qu’il lui laisse le bénéfice du doute et envisage d’autres alternatives possibles. Il s’en souvient. De Sa manie de balayer toutes ses remarques d’un geste désinvolte. Des pluies d’insultes, des énièmes humiliations. De tout qui venait d’un coup dans un dégueulis immonde. De cette rage mal contenue qui suintait par tous les pores de sa peau. Mais jamais il n’aurait toléré qu’Elle disparaisse du jour au lendemain. Jamais il n’aurait appuyé sur la détente. Courbé l’échine en premier, lâché son emprise sur Elle et mis un terme à leur mariage.

Une fois l’entretien terminé, il erre dans les rues d’Arcadia, le cœur lourd, en ayant réellement l’impression de s’élancer dans le vide en son absence. Parce que pendant vingt-huit ans, il a trouvé, dans la joie et la peine, sa triste main pour soutenir ou malmener la sienne. Masochiste sur les bords, il a apprécié de s’adonner à ces jeux de stratégie, où la perfidie et la destruction régnaient en maîtres. Difficile de faire reculer cette sensation abyssale d’ennui et de déchirure. Énième claquement de porte et le voilà qui s’installe dans son luxueux fauteuil vide, un verre de scotch à la main. Encore faible et désorienté, une mine défaite et un teint livide. A peine enjoué en sentant une paire de lèvres effleurer son cou. Mouvement de recul, sous le coup de la surprise. Trop sonné pour que les marques d’attention le touchent autant que d’ordinaire. « Je suis plus ou moins accusé du meurtre de ma femme ». Trop de questions sans réponses, qui tournent dans son esprit et entravent la capacité à lâcher prise. Brusques montées d’émotions qui lui serrent douloureusement la gorge et la poitrine.
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look who's in trouble - Mar 18 Juin - 16:51


LOOK WHO'S IN TROUBLE
majken & wolfgang
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Sa mère n’aurait jamais approuvé. Elle n’avait jamais rien approuvé en ce qui concernait le peu de liberté qu’elle avait. Wolfgang n’aurait pas échappé à la règle. Ou peut-être bien qu’elle aurait espéré qu’il la remette dans le chemin qu’elle avait tout tracé. Mais elle lui aurait plus probablement hurlé d’ouvrir les yeux. De se dire qu’il se foutait d’elle, que ce n’était qu’une lubie à la con,  une diversion. Pourtant, Majken elle le sait. Elle le sait, au plus profond de son être ce qu’il est. Elle sait qu’il fait sans doute partie de ceux de la pire espèce. Un connard manipulateur avide de pouvoir. Mais elle sait qu’il est fait pour elle. Complètement tordu. Pourtant, elle sait. Devine même un semblant de lueur. Semblant de bonté et de sincérité caché au milieu de l’obscurité. Tout ça, elle le sait, parce que lorsqu’elle pense à l’endroit où elle se sentirait le plus en sécurité, c’est au creux de ses bras qu’elle veut être. Pas en Irlande, pas en Norvège. Ni même enfermée à triple tour dans son appartement. Seulement avec lui. Les évènements d’hier le lui ont horriblement prouvé. La nuit dans des draps froids, sans son corps à ses côtés, le lui a rappelé.
Alors elle est contente de le découvrir dans le salon. Contente de voir qu’il est de retour. Malgré la douleur physique, elle se sent mieux, au moins un peu.

Malgré ses lèvres contre sa peau, elle le sent distant, mais ne dis rien. Préfère garder le silence lorsqu’il semble aussi paumé, que ses traits sont aussi tirés.  « Je suis plus ou moins accusé du meurtre de ma femme » la môme reste interdite, tente d’intégrer l’information, ce que ça implique ou pourrait impliquer. Mais rien, ça lui semble trop abstrait, trop irréaliste. Pourtant, elle l’a bien vu, flinguer deux mecs sous ses yeux, juste sur un coup de tête ou pour ses beaux yeux. Et ça, c’était bien réel. Mais la formulation était étrange. Rien ne semblait dire qu’il était coupable. Mais trop de choses la chiffonnaient. Le visage qui se recule, le corps qui se crispe, le cerveau qui peine à fonctionner correctement. « Elle… elle est morte ? » et elle qui se demandait constamment, si elle n’allait pas devoir dégager pour laisser la place à celle qui l’avait de droit. « Je croyais qu’elle s’était juste… barrée. » qu’elle en avait eu marre. De cette vie ou de ses coucheries, ou qu’elle avait trouvé mieux pour sa vie. Mais pas ça. Malgré ses difficultés à réfléchir, son corps semblait réagir. Le palpitant avait accéléré son rythme, comme s’il se sentait… paniqué. Ou en danger. Par rapport à lui ? elle aimerait se dire que non. Pourtant, qu’il ait tué sa femme était bien l’une des possibilités. Elle savait pas si c’était ça qui la gênait le plus. Qu’il en soit capable, qu’elle puisse être la suivante, dans un excès de colère… Ou qu’il semble aussi paumé. Impossible qu’il l’ait tué, qu’elle se dit. Il n’afficherait pas cette mine de là. Et c’est sans doute bien là ce qui la touche encore un peu plus. Instinct de survie douteux. La question se fait plus pressante, plus imposante. Il aimait sa femme, y tient ou y tenait plus qu’elle ne l’aurait imaginé. Un instinct, elle se sent ridicule. Ridicule d’avoir imaginé être importante, ou de faire le poids à un quelconque instant. On oublie pas sa femme. On se marie pas non plus sans sentiments ou c’est naïvement ce qu’elle croit.

Restée sur ses genoux, elle est pourtant moins tactile, tente d’assimiler le tout sans savoir quoi faire, ou quoi dire. Pas même sure de devoir rester là, sur lui. Alors elle finit par se lever, sans savoir où se mettre. Les bras croisés, qu’elle décroise finalement, avant de recommencer le même cirque. Elle soupire. « Tu l’as fait ? » faut qu’elle pose la question. Comme un pansement qu’on doit enlever rapidement. Faut qu’elle sache. Ca fait bien longtemps qu’elle ne supporte plus le mensonge. Et sans doute besoin de savoir si elle risque sa vie en entretenant… peu importe ce qu’ils ont. Une relation, éphémère ou plus durable. Bien qu’à ce moment, elle doute de tout. « Ils ont des preuves ? » qu’elle finit par lacher. Question d’autant plus importante s’il est innocent. Qu’est ce qui les ferait aller dans la direction de l’époux ? Hormis les hautes probabilités comme dans les films. Passe sa main sur sa nuque, nerveuse, ne se sentant que peu à sa place et quelque peu… inutile. Elle qui s’était imaginé qu’il s’agissait des deux mecs gisant sur le trottoir… Pire. La femme bafouée, six pieds sous terre. Celle là, elle ne l’avait pas vu venir. « J’peux faire quelque chose ? » aucune idée de quoi dire ou de comment être utile. La voix est peu assurée, mais peu importe. Même s’il lui demande de juste faire un café. Ou de dégager. Entre sensation que de sentir le myocarde aussi attaché à l’homme devant elle et presque… apeuré.


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look who's in trouble - Sam 29 Juin - 18:03

Il en use et en abuse. Des réserves inépuisables d’auto-flagellation. En proie à une panique inexorable qui se terre en lui comme de la vermine au fin fond des dédales de couloirs souterrains. Pratiquement livré en pâture à la justice pour expier ses fautes. Créateur de violence sous une forme raffinée. Pour le plaisir du jeu. Pour s’emparer des esprits faibles. Maître dans l’art de la manipulation. Se délectant également des affrontements bestiaux et sanguinaires. Né dans un monde en proie au chaos. Forgé pour participer à des batailles de taille, où les effusions de sang et la vigueur règnent en maîtres. Il la sent encore. L’odeur de chair brûlée et de mort. Il les voit encore périr dans d’horribles souffrances, ses victimes. Leur crâne douloureux rencontrant la surface froide des pavés. Il y pense. A ces nombreuses vies qui ont filé entre ses mains. Capable d’abandonner des frères d’armes, y compris la matriarche Callaghan. Probablement en train de se retourner dans sa tombe en La voyant incapable de se couper à toutes éventualités de rapprochement. Devant la perfidie qui dégouline de tous les pores de sa peau.

Il peut déjà les sentir. Les menottes en fer lacérant ses poignets et ses chevilles. A la fâcheuse manie de s’amocher dans la noirceur de cet abîme de dissolution. Bientôt assis, en tailleur, sur le sol rugueux de sa cellule fermée à triple tours. Le rythme cardiaque s’emballe, battements qui viennent cogner dans la poitrine aussi rapidement que les secondes qui défilent et l’engloutissent dans les ténèbres telle une redoutable fatalité impossible à combattre. Elle est morte. Alors qu’Elle chantonnait joyeusement sa quiétude, la réalité a pris toutes les armes. Un enchaînement de mots qui le fait passer d’une indifférence douloureuse à une prise de conscience horrifiante. Les pupilles sombres et terrifiantes, perdues dans l'immensité aseptisée de la pièce où tout rappelle la noblesse, l’élégance et la somptuosité. Où seul un claquement de mâchoires déchire le silence solennel. Choc d’une violence inouïe, expérience tragique ancrée au fond de ses tripes. « Elle a disparu depuis plusieurs mois, et les règlements de comptes sont devenus monnaie courante ». Il les bouscule dangereusement.

Les souvenirs vifs de son ombre à jamais inchangée. Absence qui ronge les entrailles. Souffrance qui tue à petit feu. Il a manqué à tous ses devoirs. Trop occupé à intensifier les humiliations jusqu’à les rendre insoutenables. Le temps qui passe et la rancœur qui s’affine. Froide, calculatrice. Elle. Une âme brisée qu’il aurait dû s’évertuer de sauver. La protéger de cette société avide et glaciale. Sonné au point de sentir des spasmes étouffés, des souffrances abdominales mués en plaintes silencieuses. Souvenirs d’immondice qui rebondissent contre les parois de son crâne. Péchés mortels commis à son encontre qui bouleversent désormais son équilibre psychique. Font de lui le prisonnier d’une boucle sans fin, où l’existence n’est plus qu’une succession de journées qui n’ont ni début, ni fin. Il le mérite. Que le désespoir s’abatte sur lui, réduisant ce qu’il reste d’exultation au néant. De se tordre sur le sol dans une lente et douloureuse agonie. D’attirer les soupçons de cette petite créature qu’il étoufferait jusqu’à l’asphyxie. Qu’Elle s’efforce d’éclaircir certaines zones d’ombre et poursuive ses petites investigations. Forcé d’admettre qu’ils vont rapidement se heurter à des difficultés sérieuses voire même insurmontables.

Forcé de reconnaître que cette insinuation le frappe en pleine poitrine. Oublié. Son éternel air nonchalant peint sur son visage. Masque d’indifférence forgé avec le temps qui vole en éclats. « Je suis percé à jour. Un travail laborieux. J’ai dû faire le nécessaire, pour qu’elle devienne plus compacte et pour qu’elle soit plus facile à tasser dans le coffre ». Difficile d’effacer la peine, à grands coups d’alcool dans le gosier. Il les sirote quand même, ses gorgées. « La mauvaise nouvelle, c’est que tu es la prochaine sur la liste ». Dit-il en arborant une mine sérieuse. Parce qu’Elle devrait prendre ses jambes à son cou. Fuir, loin du monde d’horreur dans lequel il évolue. Parce qu’Elle mérite de revisiter les contes de fées populaires. Que son doux visage reflète la sérénité et le bonheur. « Je ne sais pas. J’ai besoin de me saouler, jusqu’à endormir ma conscience ». La bouche sèche, les articulations qui craquent à plusieurs reprises, il se dirige vers le mini-bar en marbre d’un pas assuré. Prêt à abuser jusqu’à tituber malencontreusement, jusqu’à ce que la fatigue influe le contrôle de l’équilibre et de la motricité.
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look who's in trouble - Mer 3 Juil - 21:50


LOOK WHO'S IN TROUBLE
majken & wolfgang
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Si elle s’était plutôt levée du bon pied, elle remarque bien vite que les choses ne vont pas se passer comme elle l’avait imaginé. Plutôt l’opposé. « Elle a disparu depuis plusieurs mois, et les règlements de comptes sont devenus monnaie courante » seulement ça n’avait pas l’air de l’inquiéter plus que ça avant aujourd’hui. Il semblait même plutôt ravi d’oublier l’épouse entre ses bras. Ou n’était-elle qu’une distraction éphémère ? Là, la nouvelle semble l’accabler. Un instant, la môme se demande si elle n’a pas un problème, si elle ne devrait pas compatir à son chagrin. La vérité, c’est qu’elle en est incapable. Le minimum, évidemment, toute perte reste tragique, rien de plus. Encore moins dans ce cas-là. Leur cas. La valkyrie ne savait pas grand-chose de leur relation, et elle s’était bien retenue d’enquêter. Juste quelques questions pratiques, ou des angoisses qui refaisaient surface, comme celle de la voir revenir un jour. Question réglée. Et étrangement, elle ne s’en sent pas plus soulagée. Parce que le choix ne lui est pas revenu. Il ne la pas choisi elle, la blonde un peu trop jeune, la valkyrie, la vie a foutu son grain de sel, rien de plus. Tout au mieux, il pourrait la choisir par dépit.
Mais il a bien raison sur une chose, les règlements de compte sont le quotidien de cette ville. Plus le temps passe, plus le nombre augmente. Chacun devient une cible. Pour voir choisi le mauvais camp ou pour n’en avoir choisi aucun. Pour avoir baisé la mauvaise personne ou avoir croisé le regard qu’il ne fallait pas.

Wolfgang, il semble en proie aux tourments. Elle sait pas vraiment ce qui l’assaille, une certaine culpabilité, de ce qu’il a fait ou n’aurait pas fait, peut-être bien des regrets à propos d’elle, la protégée plus si attirante, plus si désirable. Elle ne sait pas, et elle ne comprend pas. La peine ou la douleur. Les remords, peut-être. L’épouse n’était pas si insignifiante, et elle pas si importante. Le deuil qui révèle la mascarade, qu’elle pense. Ca peut pas être qu’une tristesse due à la routine qui se brise, et Majken ça lui fait mal de se prendre ça dans la tronche. Elle aimerait être capable de le réconforter, mais ce serait faux. Elle ne va pas le prendre dans ses bras pour avoir perdu sa femme. Ce serait hypocrite, et sans doute déplacé. Y’a son cœur qui asphyxie, et une putain d’envie de fuir. Pas pour les raisons qu’on penserait. Pas par peur de se retrouver avec un monstre ou un meurtrier. Elle a toujours su ce qu’il était, dans les grandes lignes, et ne l’a jamais imaginé en prince charmant. S’il n’est pas l’idéal universel, il est le sien. Seulement, elle devait poser la question. Après tout, pourquoi pas.
Ses traits changent, et elle se dit qu’elle aurait mieux fait de garder ça pour elle. Non, elle n’aurait pas pu. Tant pis. Elle a comme l’intuition que de toute façon leur relation ne sera pas faites d’amour et d’eau fraiche. Si relation il y a. ça aussi, elle commence à en douter. « Je suis percé à jour. Un travail laborieux. J’ai dû faire le nécessaire, pour qu’elle devienne plus compacte et pour qu’elle soit plus facile à tasser dans le coffre » Il fait hautain, avec sa boisson qu’il sirote. Abattu et d’une certaine manière cruel. Elle a la machoire crispée, la norvégienne. Ça commence  bouillir, à l’intérieur, à s’exciter. « La mauvaise nouvelle, c’est que tu es la prochaine sur la liste. Je ne sais pas. J’ai besoin de me saouler, jusqu’à endormir ma conscience » S’en est trop. Les yeux sont brillants, les larmes menaceraient presque, mais elle les ravale. Cette fois, elle ne pleurera pas. La colère plus que la tristesse. L’agacement qui surplombe tout le reste. Elle se fout sur son chemin, brindille de valkyrie ace à l’imposante stature de wolfgang, et sans avertissement, elle le gifle. « Arrête ça ! » elle parle pas de l’alcool, quoiqu’elle se dit qu’aujourd’hui, elle aurait bien aimé qu’il s’en passe. « De faire comme si t’étais un monstre. Ou pour ce que ça vaut, de faire comme si j’étais la chose la plus précieuse et la plus importante de ta vie une minute, et me balayer de la main la suivante en pleurant ta femme » elle attrape la bouteille pour la mettre plus loin, comme si son corps était un barrage suffisant. « Je sais ce qui tu es. En partie. T’es pas un sain, et ça me va. Mais j’avais besoin de te poser la question. Et j’suis désolée que ta femme soit morte, que t’es subi une perte. Mais que tu n’es plus ta femme, non j’suis indifférente. Et te voir aussi accablé, ça me fait mal. Et honnêtement, je comprends pas. Tu peux me trouver égoïste, je m’en fous. Mais là je suis plus quoi faire, ou comment prendre ta réaction. » elle soupire, pas certaine de se sentr mieux de lui avoir tout sorti. Ca pourrait être la pire des idées… Ou ne rien déclenché. Ça non plus, elle n’en a aucune idée. « Agit pas comme si tu me voulais rien que pour toi un instant et que tu sois prêt à me dégager le suivant. C’est fatiguant, Wolfgang. Tu sais ce que j’veux, mais joue pas avec moi comme ça. » parce qu’ils seraient sans doute au moins d’accord sur un point, elle mériterait mieux que quelqu’un qui fait la girouette à son cœur. Elle sait pas si les évènements de la veille qui la remonte autant, mais il fallait que ça sorte.



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look who's in trouble - Dim 14 Juil - 18:47

Il l’entend encore. Le claquement sec et sonore. Revoit encore le patriarche empoigner brusquement le bras de Simen et lui décrocher une formidable gifle d’un simple revers de main, pendant que la lueur cinglante traverse son regard. Les larmes couler à flot sur le visage pâle de l’épouse, les cheveux ébouriffés et quelques rougeurs qui apparaissent sur les pommettes. Sent encore les sueurs froides lui couler dans le dos, tandis que la voix ferme et autoritaire résonne dans la salle froide et austère. Sexiste fantasme de domination, névrose obsessionnelle dans laquelle il s’est réfugié durant des années, où seule la recherche de perfection l’intéressait. Dans toute société, il existe une différenciation entre individus, qui conduit à une organisation hiérarchique assez rudimentaire. Et l’égalité des chances est une notion beaucoup trop complexe. Les innombrables récompenses, elles sont destinées à récompenser un travail acharné mais également ceux qui sont nés avec une cuillère en or dans la bouche. Et les derniers accueillis, au bas de l’échelle, ils encaissent en silence. Des jugements de valeurs, aux affronts verbaux et menaces de mort. Et la femme, elle laisse la bonne humeur s’installer au sein de son foyer.

Elle s’abstient de faire tout commentaire, offre un repas délicieux, comme de coutume, pendant que les doigts se frayent un chemin dans le portefeuille bien garni. A chaque contact, Wolfgang se donne les moyens d’avoir ce discours percutant, exempt de la moindre hésitation. Suit sa famille aux valeurs étriquées. Désapprouve en aucunement, s’adonne à ses expérimentations aussi abjectes qu’immorales. Fait voler le bonheur en éclats, annonciateur de mauvais présages. A Les faire regagner le manoir dans la joie et l’euphorie, pour les faire retomber brutalement dans un spleen morose. Installer un sinistre silence dans ce lieu de vie encombré et peuplé, de sinistres pensés dans Sa tête torturée. Alors qu’il aurait dû s’adresser à Elle avec le respect que lui accordait son rang. Vasilisa, qui a toujours eu la grandeur des plus mémorables figures royales. Lui témoigner un minimum d’intérêt et d’affection. Véritable handicapé des sentiments qui vient de perdre sa plus proche alliée dans cette bataille contre la solitude. Il le mérite. De crever tout seul comme un vieux chien. A se promettre de respecter les règles inculquées dès son premier souffle, jusqu’à son trépas.

Quitte à briser des vœux sous les yeux tendres et affublés d’une dulcinée. Il s’en mord les doigts. La connexion mentale avec la défunte plus forte que jamais. La haine n’était finalement pas si tenace. Plus une habitude. Et en un court laps de temps, tout bascule. La vérité éclate et c’est le point de non-retour. Un simple mariage de convenance, mais un certain attachement qui se tisse au quotidien. Le regret qui prend toute la place dans ses pupilles dilatées de douleur. Parce que c’est dans le malheur le plus abject qu’est né la plus grande des raclures. Le besoin de s’isoler du reste du monde, et d’être abandonné à son triste sort. Requête silencieuse refusée de la plus triste des façons. Picotements électriques le long de ses joues, qu’il essuie avec disgrâce, et la guerre qui va bientôt éclater. Avec pour adversaire la seule femme à avoir su toucher son cœur forgé dans la glace la plus rêche. Gifle en simple signe de compassion. Il le cherche encore. L’éclair de compréhension qui passerait dans ses yeux de perle.

Elle qui devrait laisser les morts en paix, et respecter les maris en deuil. « Je suis désolé, Majken, que mes pensées soient tournées vers ma défunte femme avec qui j’ai passé vingt-huit années, et ma possible condamnation à perpétuité. L’attention devrait être centrée sur toi, je devrais incarner le parfait gentleman, j’ai manqué à tous mes devoirs ». Il la sent. L’épine dans sa gorge qui lui coupe la respiration. L’abime de ténèbres en moins, mais l’enfermement et l’oppression beaucoup plus intenses. Elle qui incarnait jusqu’à présent l’agile entre ses mains, le chef d’œuvre en devenir. Elle utilise ses réserves de flagellations au moment le plus inopportun. « Toute cette immaturité me dépasse. Je n’ai franchement pas la tête à gérer tes caprices d’enfant gâtée. J’ai des problèmes plus importants à régler. Tu ferais mieux de partir ». Dit-il, peu disposé à s’engager dans cette conversation. Des espoirs et des attentes démesurées auxquels il ne peut franchement pas répondre. Chamboulement de deux vies qui se sont peut-être croisées au mauvais moment. Avec un soupçon de sens pratique, il se dirige vers le mini bar, pour en écumer tout le stock.
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look who's in trouble - Mar 16 Juil - 20:44


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majken & wolfgang
it's a special kind of man who can have his hands in a corpse and still make you want to ask for his number


Elle pensait pouvoir encaisser, Majken. En réalité, elle ne sait pas bien comment réagir. Pas seulement parce que c’est sa femme, mais de manière générale. Toujours délicat de consoler quelqu’un, de savoir quoi dire, quoi faire. Trop ou pas assez. Et dans ce cas là, plus encore. Elle avait secrètement rêvé de ne pas voir revenir l’épouse bafouée, mais certainement pas de cette façon là. Sil valkyrie, la créature pourrait un jour souhaiter la mort de quelqu’un, l’humaine, l’ange blanc en est incapable. Mais aujourd’hui, tout se mélange. Elle ne supporte pas son sarcasme, comme si son futur était réellement menacé. Elle se sent diminuée, et pas à sa place. Sans doute le pire moment pour se livrer et pour exploser. Pourtant, quand les mots sortent, malgré les quelques regrets qui se pointent au même moment, elle sait qu’elle n’aurait pu faire autrement. Trop entière pour accepter autre chose ou pour le garder dans un coin de son crâne. « Je suis désolé, Majken, que mes pensées soient tournées vers ma défunte femme avec qui j’ai passé vingt-huit années, et ma possible condamnation à perpétuité. L’attention devrait être centrée sur toi, je devrais incarner le parfait gentleman, j’ai manqué à tous mes devoirs » elle déglutit difficilement, accuse un mouvement de recul, et malgré son énervement, sait qu’elle a sans doute été trop loin. Trop maladroite pour le moment. Compassion foutu en arrière-plan à cause de ses propres sentiments. Incertitude et manque de confiance qui la rendent étrangement égoïste. Elle est incapable de supporter ses mots, son cynisme, ses fausses menaces. Pas maintenant. Elle voulait juste des réponses à ses questions qu’elle trouvait légitime. Du moins au début. Elle s’est emportée, s’est laissée submergée.  Plus maladroite qu’à l’accoutumée, plus remontée aussi, elle laisse tout échapper, tout ravager. « Toute cette immaturité me dépasse. Je n’ai franchement pas la tête à gérer tes caprices d’enfant gâtée. J’ai des problèmes plus importants à régler. Tu ferais mieux de partir » « cette immaturité ? » qu’elle répète, incrédule, les yeux grands ouverts. Le myocarde bat trop vite. Elle sait que ça part dans tous les sens, que rien ne se passe comme prévu et pire encore. Elle a dû mal à se calmer, calmer ses nerfs ou peu importe ce qu’il se passe à l’intérieur d’elle. Mais c’est pas ce qu’elle retient de pire. Ce qui reste coincé, c’est le ‘tes caprices d’enfant gâtée’. Il ne la connait finalement pas... ça blesse, et ça fait mal. Plus qu’elle ne l’aurait cru. Elle, des caprices d’enfant gâtée ? elle s’est rarement sentie aussi en colère, aussi rabaissée. Des flashs de son enfance qui se repassent en boucle. Des souvenirs, des remontrances, des conseils un peu trop autoritaires.  Si d’un point de vue matériel elle n’avait manqué de rien, ses parents ayant couvé une somme plus qu’agréable. Mais à la mort de son père, elle aurait tout aussi bien fait de se retrouver à la rue. Autorité de la mère assise. La rigueur et l’éducation avant tout. Pas le droit de râler ou d’aller s’amuser. Chaque activité extrascolaire avait un but bien particulier, et très rarement l’amusement ou la détente. Même la danse classique qu’elle avait pu affectionner tait là pour la perfectionner et la former. Alors s’autoriser le luxe d’un caprice ? Même pas en rêve. Alors oui, ça avait sans doute déclenché quelques mécanismes étranges chez la norvégienne. Désir accru d’être appréciée et aimée. Envie de se sentir assez telle qu’elle est. Pas un foutu trophée ni le moyen d’obtenir dieu sait quoi. Ni un pion, ni un outil. Juste un petit bout de jeune femme qui avait un cruel manque d’amour maternel. Alors la bouteille qu’elle a toujours la main, celle qu’elle l’a empêché de prendre il y a quelques instants, elle ne peut s’empêcher de l’envoyer valser dans le mur d’en face, en proie à la colère, et à ses démons du passé qu’il fait ressurgir, en un dixième de seconde. « Tu ferais mieux de regarder un peu plus attentivement ce reflet que t’aimes tant avant de me balancer un truc aussi dégueulasse au visage. » pourtant, sans doute a-t-elle un peu le comportement d'une môme trop gâtée à ce moment précis, à tort. Mais la sensation que ça soit pour lui un sentiment plus large, plus habituel, lui donne la nausée. La mâchoire crispée, un nœud au creux de la gorge, les larmes aux yeux, elle se rend compte qu’elle n’est pas plus disposée à parler en fin de compte. Mais surtout, elle réalise qu’elle s’est trop reposée sur lui. Émotionnellement parlant. En un claquement de doigt, en une engueulade, il se décide à la foutre à la porte. Juste comme ça. Son agression a eu lieu la veille, il sait qu’elle ne sent plus en sécurité là bas. Et autant dire qu’elle n’est absolument pas remise de ses blessures. Alors pour aller où ?
La môme réalise qu’elle n’a nulle part où aller. Aucun endroit où se réfugier. Il est bien trop tôt pour qu’elle retourne à son appartement, et elle n’a aucune famille chez qui squatter. Elle se demande bien ce qu’il lui a pris, de s’y attacher aussi facilement. Aussi vite. Ne pas avoir essayé de lutter. Elle s’est débordée, par ses envies, ses espoirs, ses sentiments trop envahissants. Elle doit aller récupérer ses affaires à l’étage, et elle finir par bien par trouver une solution. D’abord un hôtel ? Ensuite retourner chez elle ? L’idée de retourner dans son appartement lui donne la nausée. Elle restera à l’hôtel le temps qu’il faudra, ensuite elle improvisera. C’est bien ce qu’elle faisait encore, y’a quelques années. « J’vais appeler un taxi. » elle se fout du verre brisé, du liquide au sol ou de ce qu’il en pense. Il a été assez clair. Elle le laisse à ses problèmes, il la fait repartir avec son immaturité.


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