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Je n'ai pas pris au filet les oiseaux des dieux.

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Je n'ai pas pris au filet les oiseaux des dieux. - Lun 15 Avr - 11:08


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Enfin ce mail que j'attendais. Entre deux coups de fils il est là, à clignoter, comme agacé de constater que je ne l'ai encore pas ouvert. Ici, c'est la panique, il y a énormément de monde à l'hôpital, enfin de monde, de patients en réalité, car il y a au contraire vraiment trop peu de personnel. Il faut absolument que je fasse ces recherches sur la greffe de moelle osseuse avant la grande opération de demain et il me manque toujours beaucoup trop d'éléments mais ce mail m'aidera déjà pas mal.

D'un clic décidé, j'imprime le précieux document quand une tête au visage confus vient se dessiner dans l'encadrement de la porte. Un interne en blouse bleu et charlotte sur la tête me sourit, de ce sourire qui signifie pertinemment que ce qu'il va me dire ne va pas du tout me plaire.

"Ray ! Doc' ! Mon pote !" D'entrée de jeu, j'aurais du naturellement me méfier de cette manière de m'apostropher.

Du coup, c'est un "Oui ?" méfiant qui lui a répondu.

"Dis-moi, tu sais te servir du scanner, n'est-ce pas ?"

"...Oui", qui veut très clairement dire 'viens-en au fait ou laisse-moi tranquille'.

"On est débordé aux urgences, et il y a cette personne qui fait comme une crise d'angoisse, il nous faudrait quelqu'un pour s'occuper personnellement d'elle... Mais dans les autres services, personne n'est formé correctement pour le scanner."

"Très bien, qui je dois remplacer ?" je demande alors que je me lève de ma chaise.

"Étant donné les circonstances, personne. C'est possible que fasse passer en priorité la patiente en crise ? Tu t'en occupes ? C'est la numéro 42, tu la reconnaitra facilement, c'est celle qui est assise sur le banc à se prendre la tête entre les mains."

Et il est partit comme il est venu, et moi, je suis resté figé une seconde...
Le problème n'est pas de me déranger pendant mon travail de recherche, pour ça, j'ai l'habitude, mais me demander d'entrer en contact privilégié avec quelqu'un en état de crise. Non, c'est impossible, je ne sais pas faire ça, je ne suis ni psy, ni diagnosticien. Il doit y avoir une autre solution, non ? Non, une analyse rapide de l'état du service m'informe que soit je ne suis pas formé pour certaines tâches, soit les personnes n'ont pas l'autorité ou les autorisations pour en faire d'autres. Je suis donc coincé. Bien !

J'arrive dans la salle d'attente des urgences, le dossier de mon futur patient en main que je consulte à la va-vite, une IRM en urgence, c'est effectivement pas très commun. Beaucoup de cas sont critiques et pris en charge immédiatement, d'autres attendent avec plus ou moins de patience. Et il y a elle ...

Extérieurement, il n'y a aucun signe de blessure, le sang circule normalement dans ses veines mais je perçois un afflux sanguin un peu trop élevé dans sa tête. C'est étrange mais cela me rassure sur un point : le problème est physique et pas psychologique, mes maigres talents d'orateurs ne seront donc pas mis à l'épreuve. Je me poste alors devant elle.

"Mademoiselle Al ... Al Khayzuran ?" Tiens, ce nom ne m'est pas du tout étranger, je n'ai absolument pas le temps ni l'énergie d'y penser cependant. La jeune femme ne réagit pas comme si elle ne m'avais même pas entendu.

Je m’accroupis pour être à sa hauteur et me force à essayer de passer par un contact visuel. Dès que ses yeux rencontrent les miens, quelque chose d'étrange se passe, Le Chien dans mon esprit à ouvert Ses yeux sur elle. Outre les regards étonnés de mes collègues pour qui aucun de mes gestes ne seraient autre que purement professionnels, je vois la jeune fille briller d'un éclat d'or inhabituel, surnaturel, divin. Je sais, cela fait penser à un coup de foudre totalement cliché, et de fait, la demoiselle était très séduisante ; mais non. Il s'agissait de quelque chose de totalement différent.

"Viens, suis moi." Je la prend doucement par le bras. Je croise le regard de ma secrétaire dont les sourcils se sont relevés presque sous sa frange. Message reçu : je devrais être plus chaleureux avec mes patients à l'avenir, pour éviter de choquer tout le monde dès que je touche ou tutoie quelqu'un.

Arrivé dans la salle du scanner, je remarque alors que nous sommes seuls. Presque immédiatement, mademoiselle Al Khayzuran a l'air de se réveiller comme d'un rêve et semble alors se rendre compte d'où elle est. Je me présente alors.

"Je suis le docteur Godfrid, c'est moi qui vais vous prendre en charge. Vous êtes à l'hôpital d'Arcadia. Comment te sens-tu ?" Oui, je n'arrive pas à me décider sur le vouvoiement ou le tutoiement. Je sens d'avance que cette jeune personne, Haya, si j'en crois son dossier, va me rapporter mon lot d'emmerdes pour la journée. D'un autre côté, Le Cabot dans ma tête semble tenir à elle. Si je compare mon courage de m'opposer à mon Chacal face à sa capacité à me supprimer sur le champ si je ne lui obéis pas ...
Je n'ai absolument pas le choix ...

Ô joie !


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Je n'ai pas pris au filet les oiseaux des dieux. - Ven 19 Avr - 1:34



(c) prima luce et vocivus

Il est arrivé tôt ce matin et comme elle ne travaille pas aujourd’hui, Haya a somnolé à côté de lui toute la matinée. “Il faut que j’y aille.” Dit Khalid au bout d’un moment. Une heure, peut-être deux. Des petits bips s’échappent de la console et il éteint la télé. “Déjà ?” Personne d’autre n’est à la maison et Haya n’a aucune envie d’être seule. Mais il sait y faire le petit frère. Comme d’habitude, il lui sort une excuse et elle le croit. Convaincue que sa solitude est la meilleure alternative. “Repasse quand tu veux !” Elle supplie presque. Il dit que oui et il disparaît comme le vent.

Le début d’après-midi passe lentement. Haya ne sait pas si c’est l’ennui, l’inquiétude, la fatigue ou un peu des trois. Au moins, les voix lui tiennent compagnie, mais la migraine qui ne la quitte pas depuis le départ de Khalid est un peu plus difficile à supporter. Il doit être quatorze heures quand elle se décide, sur un coup de tête, à appeler un Uber et à prendre le chemin des urgences.

Quand elle entre à l’intérieur, c’est pire. Mille “Aidez-moi, s’il vous plait quelqu’un !” Fois “Le feu ! Il faut éteindre le feu !” Pire “Maman, revient ! Maman !”. Les voix parlent toutes en même temps, dans au moins six langues différentes. Certaines pleurent, d’autres rient. La plupart ont l’air de souffrir. Haya ne sait pas comment elle parvient à remplir le formulaire que la réceptionniste lui donne. Elle se retrouve assise dans un coin de la pièce sur un fauteuil peu confortable sans trop savoir comment elle est arrivée là. “Madame ?” Tente une voix hésitante à côté d’elle. Haya relève les yeux d’entre ses mains, discerne à peine les traits de son visage derrière le rideau de brume qui est tombé devant ses yeux. Elle essaye de respirer, c’est comme si l’air ne voulait plus rentrer dans ses poumons. Elle réessaye et seul un petit filet d’air fait son chemin jusqu'à sa cage thoracique. “Madame ? Vous faites une crise d’angoisse ?” Haya secoue la tête “Non, je… Je vais” Bien, elle allait dire, mais un vertige l’empêche de mentir. “Docteur ! Quelqu’un ! Cette jeune femme fait une crise d’angoisse !” S’écrit la femme voulant bien faire. Haya a envie de lui dire de se calmer, de ne pas s’inquiéter pour elle, mais les voix hurlent et elle ne voit plus qu’un halo blanchâtre autour d’elle. Elle est comme coupée du monde, enfermée dans son propre corps. Incapable de savoir si elle est encore éveillée, si le calme est revenu dans la salle d’attente ou si les cries des voix ne font que masquer la panique autour d’elle.

Soudain, son nom dans la foule. Où ? Elle cherche. Devant, juste là. Quand l’homme la prend par le bras, l’instinct d’Haya est de se retirer. Malgré l’urgence, le stress, sa première pensée va vers son mari et oh combien elle aurait honte s’il la voyait au bras d’un autre. Cependant, sa vision est tellement floue et les voix tellement fortes qu’elle s’autorise à prendre appuie sur lui. Elle le laisse la guider dans les couloirs, à l'aveuglette et elle se rassure en se disant que c’est un docteur après tout.

Clac. Une porte se ferme doucement et d’un seul coup, les voix se calment, Haya arrive finalement à discerner les murs, les machines et l’homme qui se tient devant elle. Il est plus grand qu’elle, pas que ce soit difficile, mais quand même et a un visage, méditerranéen. C’est bête, mais ça la met en confiance. Il se présente et lui rappel où elle se trouve. Encore un peu sonnée, elle répète “Docteur Godfrid...” Comme si au fond d’elle, elle savait que ce n’était pas le bon nom. Comme si son frère lui avait dit un beau matin qu’il s’appelait Sam ou Peter. Un peu bizarre. “Excuse-moi.” Elle finit par dire sans s’encombrer des courbettes linguistiques qu’elle ne comprend pas toujours. “Ce n’est généralement pas si... puissant.” Renforcé par la fatigue, elle peut entendre son accent s’épaissir un peu plus avec chaque mot. Elle persévère tout de même en anglais “Il faut que je sache si c’est normal.” D’une main fébrile, les yeux humides, elle pointe du doigt son cerveau, le regard suppliant.
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Je n'ai pas pris au filet les oiseaux des dieux. - Ven 3 Mai - 18:25


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La femme a une voix douce de celles qui ne sont pas obliger de grimper dans les décibels pour avoir de la présence. Bon, première bonne nouvelle, elle parle et semble sonnée mais parfaitement consciente, son rythme cardiaque est toujours fort mais régulier, un simple état de stress suite à son ... problème.

"Très bien, Il n'y a pas de soucis, prend une grande inspiration et essaye de faire le vide dans ta tête pour te calmer." Je m'essaye à une voix rassurante et prudente. Je me rend compte que je suis resté au tutoiement, grave faute professionnelle ... En même temps, elle m'a tutoyé aussi, non ?

Naturellement, je me relève et m'éloigne de quelques pas, tant pour lui donner un peu d'espace que pour aller lui chercher un grand verre d'eau à la fontaine non loin. Cela fluidifiera le sang dans son cerveau et pourra éventuellement faire baisser un peu son mal de tête. A ce niveau de diagnostique, je ne peux malheureusement lui proposer que ça pour la soulager.

Je tend le verre et me remet face à elle et reprend sa fiche d'admission. Il n'y a que trop peu d'informations malheureusement. Ce n'est pas grave, je me dis en la reposant que nous rempliront cette fiche plus tard.

"Madame Al Khayzuran, de quel type de problème parlons-nous exactement ?" Peut-on faire plus pompeux ? Allez, on rectifie ça tout de suite !

"Je veux dire ... Cela t'arrive souvent ? Pourrais-tu expliquer pourquoi est-ce aussi puissant en ce moment ? Est-ce quelque chose que tu as consommé, ou respiré ? Une allergie, peut-être ?"

Pendant ce temps, je supplie de toute mon âme le Chien dans ma tête de m'en dire plus sur elle, j'ai besoin de toutes les informations possibles pour l'aider. Il sait qui elle est, et Il garde le silence, comme à Son habitude. Derrière le bureau, je retrouve le formulaire de questions simplifiées, sans toutes ces décharges à signer et sans l'intervention d'une éventuelle assurance, rien que le basique : médicaments pris, traitements suivit, état de grossesse ou d'allaitement...

"J'aurais besoin de quelques informations avant de te faire passer un scanner pour être sur que tout se déroule pour le mieux. Mais commençons par le début : depuis quand tu as ce genre de maux de têtes ?"


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Je n'ai pas pris au filet les oiseaux des dieux. - Dim 5 Mai - 1:46



(c) prima luce et vocivus

Godfrid ne trompe pas Haya une seule seconde. Sous son attitude rassurante, elle voit bien que quelque chose se trame dans la tête du docteur. Il pense si vite qu’elle a l’impression de voir ses pensées tournoyer autour de lui. Que si elle essayait, elle pourrait en attraper une au vol. Sans se faire prier, elle prend tout de même une grande inspiration, souffle par la bouche, puis inspire profondément une deuxième fois. Son crâne vibre encore, mais c’est à peine perceptible. Elle sent la douleur s’en aller petit à petit, remplacée par un soulagement immense et surtout, par la fatigue. Son professeur de philosophie avait appelé ça le sublime. Quel joli mot pour un sentiment si terrible.

Elle suit Godfrid des yeux pendant qu’il va lui chercher de l’eau, en profite pour respirer à nouveau et s’appuyer contre un meuble près de la porte, après avoir délicatement poussé quelques dossiers éparpillés. Elle n’est pas certaine de pouvoir déjà marcher seule. « Merci » Lui dit-elle quand il revient, encore toutes ses pensées autour de lui. Il se plonge dans l’étude de son dossier pendant qu’elle reste silencieuse. Elle tente de voir cette chose invisible, un peu dorée, qui l’enveloppe tout entier. Quelque chose de familier. Quelque chose de divin.

Il ne met pas longtemps à lire la page gribouillée à la va-vite. Quel type de problème ? Haya le regarde, pas tellement hésitante, elle essaye plutôt de s’assurer qu’elle ne se trompe pas. Son père, Hassan ou même une de ses sœurs viendrait la chercher si elle se faisait malencontreusement interner, mais quand même, si elle pouvait éviter ce genre de désagrément, ce serait tout aussi bien. Finalement, c’est la raison précise pour laquelle elle est venue ici qui la pousse à parler « Fais-lui confiance, bon dieu » La voix est claire, plus forte que celles qu’elle entend d’habitude. À vrai dire, elle est si distincte qu’Haya doit se retenir de tourner la tête pour voir d’où elle provient. Elle sait pertinemment qu’il n’y aura personne.

Elle tente de répondre, à Godfrid mais il se reprend. Haya cache un léger rictus. À ses yeux, il ne faut pas être un génie pour voir qu’il n’est pas accoutumé à ce genre de situations. Elle le laisse parler en tachant de se souvenir de toutes ses questions. « Ce n’est pas une allergie. » Dit elle simplement quand il s’arrête enfin. Elle marque une pause puis poursuit, plus hésitante que plus tôt, mais toujours décidée à révéler ce qu’ils savent déjà tous les deux. « Ça m’arrive souvent. Trop souvent. Mais quand je n’utilise pas mes… Talents, normalement, c’est supportable. » Elle le regarde avec intensité, pour qu’il comprenne. Dieux, il comprendra forcément. « Pour ce qui est de la puissance, je ne sais pas vraiment. Ça fait quelques mois que ça empire. Avant je savais plus ou moins les contrôler. » Pendant qu’elle parle, Godfrid part s’asseoir au bureau et Haya décide de le suivre, tirant un fauteuil rembourré en face de lui. Elle sait que l'hybris ne se présente pas de la même façon pour tout le monde, mais s'il est bien ce qu'elle croit qu'il est, il comprendra avec ces informations supplémentaires : « J’ai des migraines depuis mes seize ans. Avant c’était normal. Maintenant j’ai peur que ce soit autre chose. Quelque chose de plus. Qu'il faudrait soigner. » S’il doutait, il doit forcément savoir de quoi elle parle à présent. Et la tension devenant palpable, Haya sourit et demande « De quelles autres informations as-tu besoin ? Et tu peux m'appeler Haya. »
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