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you only love me because I hate you

 :: abandonnés
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you only love me because I hate you - Ven 25 Jan - 13:11





You only love me because I hate you
Ulysse & Calypso



☾☾ Le coeur lourd, a fleur de peau ces derniers temps par l'arrestation d'Alcide, Gisella tourne en rond dans son hotel, attend de pouvoir se montrer utile pour lui. Les journées sont les mêmes et pourtant la maîtresse des lieux est terne, le visage triste. La mélancolie sied à Calypso, elles se retrouvent toutes les deux là-dedans, à l'exception près qu'il ne s'agit pas du même type d'histoire. L'absence, l'impuissance en revanche sont deux sentiments dans lesquels elles se confondent. Accoudée au comptoir du hall, le nez sur les dossiers, elle lit sans réellement se concentrer dessus. Soupir, une de ses employés lui fait porter une tasse de thé qu'elle accueille avec plaisir. Elle lève les yeux un instant sur le silhouettes qui entrent dans son établissement, ses yeux croisent alors l'une d'entre elles qu'elle n'avait pas prévu de revoir.

Reyes. Non...Ulysse

Et ce que la nymphe ressent pour lui est si puissant que Gisella est oubliée sur le coup. Seule la nymphe existe, avec son amour, avec sa tristesse, avec sa haine. Résonnance du myocarde dans la poitrine, un peu plus fort à chaque seconde, elle observe son aimé venir à sa renconrte, l'incompréhension dans le regard. Pourquoi revient il vers elle ? Voilà des mois qu'ils ne se sont pas vus. Panique dans l'esprit, pourtant elle meurt d'envie de lui tomber entre les bras autant qu'elle désire le garder jalousement ici et autant qu'elle ne veut plus entendre parler de lui. Elle se décompose, partagée entre tous ces sentiments là qui transforment son attitude en une véritable obsession. Calypso n'a jamais cessé d'aimer Ulysse, elle s'était tellement imaginé vivre éternellement à ses côtés, avec leur enfant qu'il a lâchement abandonné alors qu'il venait de naitre. L'estomac se noue, le regard humide, elle résiste pour ne pas se laisser porter une seconde fois devant lui - sans doute Gisella dans le fond qui tire les ficelles pour apaiser l'ex déesse devenue mortelle par un chagrin d'amour.

Qu'est ce que ça veut dire ? Calypso se pince les lèvres et baisse le regard, inconsolable et prise à son propre piège, condamnée à se planter des aiguilles dans le coeur. Perdue, elle ne sait plus comment réagir face à lui, il ne lui a pas permis de comprendre ce qu'il s'est passé. Et même si elle a sa part de responsabilité pourquoi lui avoir dit l'aimer pour ensuite s'en aller comme si de rien était pour ne jamais revenir la voir ni même lui proposer de venir. Elle l'aurait partagé avec Pénélope juste pour continuer d'avoir une place dans son coeur - vraiment ? Connaissant la jalousie de Calypso c'est peu probable, elle aurait vite fait d'éloigner sa concurrente en l'intimidant, une mortelle n'aurait pas pu faire le poids face à elle. Et pourtant c'est elle qui a perdu, c'est elle qu'il a abandonnée. « Qu'est ce que tu veux ?»

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you only love me because I hate you - Ven 15 Fév - 0:43

STING ☾☾☾
i told you i'm sorry, couldn't thank you enough. i thought that i loved you but we weren't in love, we weren't in love.
Little Italy. Il n’y passait jamais pour s’arrêter, d’habitude. Le quartier à première vue sympathique avait toujours été un passage pour en rejoindre un autre, un raccourci lorsqu'il était pressé. Maintenant que la neige décore les bancs et les rues de flocons immaculés, l'homme au volant arpente l'agréable quartier avec l'allure d'un touriste à la découverte d'une Italie authentique.

Pourtant, il se prend comme une grosse cuite en arrivant devant les portes du fameux hôtel, réalise bien trop tard que la tâche ne sera pas aussi évidente qu’elle paraissait l’être quelques minutes plus tôt. Si sa première venue au Ciao Roma - déformée par les aumônes de l’alcool - lui avait paru conviviale et chaleureuse, c’est l’établissement tout entier qui devient hostile lorsque les traits tirés par le ressentiment de la déesse sont aperçus à l’autre bout du grand hall et qu’elle se prononce, furieuse. Elle n’a pas mis longtemps pour le remarquer. Paraît-il que les italiens sont alertes, qu’ils n’ont pas très bien entamé l’année – qu’ils ne sont plus tellement sur un pied d’égalité maintenant que Bellandi est derrière les barreaux et que les allées et venues des véhicules policiers dans le quartier sont récurrentes. Ils en ont longuement discuté avec Costilla et Flores, de ce qu’ils envisageaient pour la suite, du comportement qu’ils allaient adopter face à la crise de la Nuova Camorra. Mais ce n’est pas pour cela qu’il s’est rendu au Ciao Roma aujourd’hui.

Le recul de plusieurs mois lui a permis de réaliser certaines choses quant à sa nouvelle nature. Pour commencer, qu’il n’avait pas besoin d’étaler l’information ici et là pour la simple et bonne raison que rien n’avait particulièrement changé chez lui, en lui. C’était comme s’il avait toujours été le héros au long voyage, à la différence qu’il y a presque dix ans maintenant, il n’avait pas parcouru les mers mais les autoroutes de l’Amérique latine, dépassant les frontières comme Ulysse s’était arraché aux griffes de Charybde et de Scylla. Il avait lui aussi de nombreuses fois échappé à un destin funèbre, aux dangers grâce à sa métis, légendaire ruse qui lui avait valu sa renommée. Il n’était pas non plus là où il devrait normalement être, à Guadalajara en compagnie de sa femme et ses enfants, comme Pénélope, Télémaque et Ulysse dans les fermes arides ithaquiennes. Mais il y avait quelque-chose en lui qui faisait toute la différence, une nuance qui lui permettait de réaliser que le passé appartenait aux contes et aux fables. Là où Ulysse se pressait à retrouver les siens, Reyes se montrait plus hésitant. Peut-être que, si chemin à suivre il y avait pour écrire les dernières lignes de son épopée, le sien s’arrêtait ici, dans les rues d’Arcadia, en compagnie des gosses, de la Calavera et de Jesse Pedraza.

Il jette un coup d’œil un peu partout, à commencer par les gardes qui à sa grande surprise ne l’ont pas encore mis dehors. Puis il s'avance prudemment, lève même deux mains devant lui lorsque l'un des molosses esquisse un geste pour l'empêcher d’avancer d’avantage. « J’ai oublié ma cravate la dernière fois. » tentative foireuse à l’humour, c’est qu’il n’est plus aussi doué qu’avant, les années l’ont dénaturé, lui ont fait perdre les quelques couleurs qu’il lui restait. Une main passe dans ses cheveux. Il hésite, pense à se tirer pour bon, même. Peut-être que c’est mieux comme ça, se dit-il. Reyes n’est clairement pas le bienvenu et l’idée lui semblait plus réaliste lorsqu’il était encore entre les portières de son véhicule, loin de Little Italy, clope au bec et soucis loin du cœur. Merde, il jure dans sa barbe. Une fois mais pas deux. « Je pensais qu’on devait discuter. Mettre certaines choses au clair, par rapport à la dernière fois. »
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you only love me because I hate you - Ven 15 Fév - 10:59





You only love me because I hate you
Ulysse & Calypso



☾☾ Il est revenu son amour perdu. Pourquoi revient il ? Est ce qu'il désire revenir vivre avec elle ? L'idée lui serre le coeur, si Gisella n'a pas d'amour pour Reyes, celui qu'avait Calypso pour Ulysse résonne encore dans ses synapses, lui donne l'impression amère d'avoir été trahie et pourtant l'espoir reste dans le fond du coeur que tout redevienne comme avant. Elle l'a retenu prisonnier, ou plutôt elle n'a pas fait en sorte de l'aider, à préféré le garder pour elle. Et si chaque jour il pleurait devant l'horizon, chaque nuit il revenait entre ses bras, et ils s'aimaient, il oubliait alors le reste du monde sous l’envoûtement de ses charmes, il n'avait d'yeux que pour elle. Elle se souvient de ses gestes, ses mains qui sentaient la mer et le sable quand peu à peu il s'était imprégné de la chaleur estivale des lieux, devenant à son tour un habitant. Il désire lui parler, mettre les choses au clair et cela ne lui plait pas. Elle n'a pas de comptes à lui rendre, il est le seul qui doit faire ses excuses. Elle réfléchi, un instant, le regard se détourne de lui en se remémorant de cette scène désolante de leurs retrouvailles dans cette vie. Les pleurs, la détresse.

« Suis moi.» Non - hurle son inconscient, car elle sait qu'elle se fera de nouveau prendre dans ces filets. Prise à son propre piège de possessivité dans un autre temps mais vouée à y être prisonnière pour l'éternité. Pourtant il y a des choses qu'elle aimerait qu'il sache, et peut être est il la seule personne dans l'univers à pouvoir lui offrir la libération. Comment le savoir ? A mesure qu'elle marche dans ce couloir, le bruit de ses pas résonne derrière elle, écrase le coeur. Main portée à sa propre poitrine comme les prémices d'un arrêt cardiaque, ce sont là les souvenirs: les sensations perdues au bout des doigts, la respiration difficile.  Elle ouvre machinalement son bureau, la nymphe a élu domicile ici, elle se protège du reste du monde, s'isole comme si ces murs étaient la grotte de sa belle Ogygie. Seuls, de nouveau, le coeur qui s'emballe, pas certaine d'être prête à affronter cela. Elle lui fait dos un instant, volontairement, ne lui propose rien à boire, rien à manger, elle qui est pourtant une hôte si parfaite qu'on se plait à rester des jours entiers ici.  Des années. C'est le conflit entre l'hôte et la nymphe, mais les sentiments envers Ulysse en présence de Reyes sont tellement forts qu'elle domine, Calypso et sa tempête font rage. Ça sert a rien, ça sert à rien, ça ne changera rien, les pensées négatives la font tressaillir d'anxiété, elle se retourne enfin, affronte le regard de l'amour perdu.

« Assieds toi » un geste vers le coin salon, un canapé, une table.... Il a des choses à lui dire, elle aussi. Pourquoi ne l'a t-il pas fait plus tôt, au lieu de s'en aller comme un voleur quand il a quitté son île ? Pourquoi n'a t-il pas essayé de savoir si elle avait des choses à lui dire? Elle se souvient encore, le voir arraché de son île, voguant sur son radeau qu'elle lui avait permis de construire; et la douleur, le regret, la haine envers les dieux, le bruit infernal des vagues et puis plus rien. Que ses larmes, tandis qu'elle observait longuement la direction qu'elle lui avait dit de prendre. Juste entre le levant et le septentrion, là où les pléiades surgissent de la mer. Elle prend place face à lui, inspire, lève les yeux, redresse le dos. De quoi veut il vraiment parler ? Est ce Reyes ou Ulysse qu'elle a sous les yeux ? «Tu veux parler du jour où tu nous as abandonné ton fils et moi ou de notre éveil où tu as de nouveau fui ?»

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you only love me because I hate you - Dim 10 Mar - 23:12

STING ☾☾☾
i told you i'm sorry, couldn't thank you enough. i thought that i loved you but we weren't in love, we weren't in love.
Les talons claquent comme mille coups de fouets dans les couloirs vides et impénétrables – et il la suit depuis qu’elle l’a invité, sans jamais trop s’écarter, faisant comprendre aux yeux qui le fliquent avec un peu trop d’enthousiasme que malgré tout, aujourd’hui il n’est pas un achéen entre les murs troyens. La Nuova Camorra semble avoir redoublé en vigilance depuis l’arrestation du grand patron. Les nouvelles sont allées vite jusqu’au gang allié, et Reyes se souvient avoir grimacé lorsque les raisons de l’arrestation sont finalement tombées. Suivrait-il un homme accusé d’avoir battu sa femme à mort ? Il se cache dans les filets de ce que la morale réprouve depuis toujours, et pourtant, pourtant se joindre aux rangs d’un tel personnage équivaudrait à abandonner le peu d’éthique qu’il lui reste. Il lève les yeux sur la silhouette en tête de file. Et elle, que pense-t-elle ? Certainement que son avis serait plus nuancé que le sien, s'il osait lui demander.

Elle est différente. Est-il prétentieux pour prétendre discerner la moindre contradiction ? La connait-il suffisamment pour pouvoir analyser son comportement ? Après tout, les deux amants tels qu’ils sont aujourd’hui n’ont pas partagé un amour captif, ils n’ont partagé qu’une nuit. Et pourtant ils avaient cliqué tout de suite, là où dorénavant, tout semblait les séparer. Pour une fois, Reyes pouvait affirmer qu’il avait eu de la chance. Car sa fusion, bien que désagréable et étouffante les premiers mois, ne lui avait pas fait perdre le focus de qui il était, de ses objectifs. Peut-être parce que comme Ulysse, il était de nature détachée. Peut-être que comme Reyes avec Gisella, les deux personnages allaient tout simplement bien ensemble et que le héros avait suffisamment vécu pour laisser à Reyes ce qui lui était dû. Ou peut-être qu'Ulysse faisait honneur à sa réputation de lâche.
Ils ne communiquaient pas comme deux entités communiquent. Reyes était Reyes, là où Ulysse n’était qu’un instinct en plus, une pile de mémoires, de réflexes et de stratégies. À côté, Gisella semblait s'être effacée. Et Reyes se demandait si elle était toujours là, sous le volcan d’émotion qu’avait toujours été Calypso, sous la divine présence ; si elle serait un jour en mesure de s'en détacher, s’il devait participer et creuser pour la retrouver ou si au contraire il devait laisser couler et se mêler des affaires qui le regardaient vraiment. S’il se trouvait au Ciao Roma aujourd’hui, c’est qu’il avait déjà répondu à sa question.

Il prend place sur le fauteuil qu’on lui propose, met quelques secondes pour se mettre à l’aise, n’y arrive pas tout à fait et abandonne tout simplement l’idée en grognant. Les mots durs sont balancés à son visage, retenus d’être crachés. Que fait-il ici ? Sur la bouche maquillée, il est quelqu’un d’autre à tort. Il le sent, et déteste l’idée. Pourtant il y a un semblant de vérité, reflété à travers sa propre vie. Il a aussi abandonné une femme et des enfants. « Je comprends ta haine et... je comprends que tu aies été blessée aussi. », le ton est sérieux, les sourcils plissés. « Mais écoute-moi, déesse. » Il s'adresse à elle, celle qui est apparue avec l'éclipse, qui semble annihiler Gisella lorsqu'il s'approche un peu trop près. Elle, il ne la connaît qu'à travers les souvenirs qui grouillent. Finalement il se lève et se dirige vers une fenêtre. Parce qu'il n'a jamais pu rester immobile lorsque ses pensées allaient aussi vite, parce qu'elles n'allaient jamais aussi vite d'habitude. Il y a une certaine sagesse millénaire dans ses mots. Quelque-chose qu'il n'avait pas tellement auparavant. « Quelques mois plus tôt, je n'avais rien à voir avec tout ça. Mon nom est Reyes. Reyes Montijo. Je ne suis que le récepteur de tout ce que Ulysse a fait de bien ou de mauvais dans sa vie, un tiroir à son image dans lequel sont archivés les fichiers de ses souvenirs désordonnés. Je peux parler pour lui, car je le connais plus que personne dorénavant. Mais je ne suis pas lui et je refuse de le devenir. »
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you only love me because I hate you - Dim 10 Mar - 23:52





You only love me because I hate you
Ulysse & Calypso



☾☾ Le vertige voile son regard face à cette manière qu'il a de l'appeler « déesse » Ulysse l'a toujours appelée comme cela. Chaque nuit il était à elle en se détournant des vastes mers, chaque nuit il glissait à son oreille cette appellation et elle se souvient du timbre exact de sa voix. Elle en frissonne, rien que de se souvenir de cela, à quel point elle avait réussi à tomber amoureuse de lui juste par cette admiration qu'il avait pour elle.Elle reste dans le fond de son fauteuil, persuadée de tomber dans les pommes si elle ose se lever, le suit du regard quand il se lève alors qu'il choisi ses mots pour ne pas réveiller la fureur de la déesse déjà tremblante sous la peau. Elle meurt à chaque fois qu'elle retrouve des aspects de sa personnalité, cette manière nostalgique qu'il a de fixer quelque chose, cette façon qu'il a de communiquer, de tenter d'ouvrir un dialogue et de faire entendre raison. Sa main se glisse à son décolleté, là où son cœur chute de son rythme, peine à battre, comme si de nouveau elle mourrait pour lui. Il lui parle de lui, de Ulysse, de la relation qu'il a avec la personne qui l'habite et se décharge de toute haine qu'elle a envers lui, refuse d'en assumer les conséquences. Et s'il n'est pas Ulysse, s'il refuse de l'être alors doit elle se comporter avec lui en oubliant cela ? Elle saisit le problème, Caypso et Gisella fusionnent à merveille mais il y a de ces choses qui sont en trop, qui ne peuvent être résolues par un parfait équilibre. Il s'agit de elle, avec sa peine avec ses souvenirs, submergée. Gisella est hantée par les souvenirs de Calypso le vit comme si c'était elle, parce qu'elles ne font qu'un.

Il refuse d'être Ulysse. « Pourtant tu es bien lui. » Calypso relève les yeux vers lui, accusatrice, loin est le temps où elle se contentait d'être à ses côtés en train de paresser, jamais elle n'a haussé le ton, jamais elle n'a été autoritaire avec lui. Elle se lève, à son tour, décide de lui faire face, parce qu'elle veut voir son visage à son bel Ulysse, elle veut voir l'éclat de ses yeux s'effacer quand elle va le mettre au pied du mur. Elle ne le croit qu'à moitié, il est rusé Ulysse, il est lâche Ulysse, il essaye juste d'esquiver ses responsabilités. Mais là, il ne pourra plus s'en sortir avec une galipette et deux trois mots qui endorment l'esprit. La douleur est là, réelle, physique. Elle garde une distance de sécurité avec lui mais plonge son regard dans le sien ; rappelle toi Ulysse, de ce jour où tu es parti. « Reyes, Ulysse, vous êtes une seule et même personne. Tu m'as vue me détourner de toi, tu as dû regretter de ne pas me voir sur la plage pour te faire mes adieux. Parce que tu es un héros Ulysse, tu as besoin d'être aimé et admiré. C'est tout ce qui a jamais compté pour toi. » Elle se mord les lèvres, malgré cela, elle sait que son amour pour lui jamais ne pourra s'éteindre. La nymphe en perd la raison après une réincarnation, elle ne voulait pas revivre, c'est de la torture. Alors elle fait en sorte que cela ne soit pas vain et par vengeance, vient lui érafler sa conscience d'une vive entaille. « Quand tu es parti, je suis allée me réfugier dans ma chambre, notre fils pleurait. Moi aussi je pleurais. Je suis morte de mon chagrin, je ne suis plus une déesse, tu as tué tout ce qui était divin en moi. Tu me l'a arraché, tu es parti.» Le regard doré se rempli de larmes, encore, toujours, ses rêves sont hantés, elle revit sa mort chaque nuit, elle se sent mourir face à lui. « Tu crois que je vais oublier moi ? Tu crois que je peux te regarder en faisant la part des choses ? » Elle se mord les lèvres, blessée, marquée dans l'âme. « Tu m'as abandonnée Ulysse, tu t'es repu de moi et tu m'as laissée mourir seule sur mon île. » Elle se tient à la table, l'impression affreuse de manquer d'air, le diaphragme tremble,bloque.

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you only love me because I hate you - Sam 30 Mar - 14:23

STING ☾☾☾
you had a hold on me. now i'm feeling freer than i ever been.
« Pourtant tu es bien lui », dit-elle. Le calme feinté disparaît sur le visage. Il voudrait la secouer, lui crier que non – mais il n’en est plus aussi certain. Et puis, la déesse semble vouloir lui communiquer quelque-chose, alors il se tait, attendra son temps de parole bien sagement.

Les condamnations tombent une à une. « C'est tout ce qui a jamais compté pour toi. » La renommée, les regards. « C’est faux, » Reyes marmonne tout bas, pas assez fort. Ce n’est pas vrai. Ce n’est plus vrai. Il avait toujours rêvé de tranquillité. On lui avait volé. Il n'avait été qu'un pion sur l’échiquier des dieux, et son alter ego mythologique y avait pris goût un moment jusqu'à l'épuisement, jusqu'à ce qu'il s’essouffle.

« Quand tu es parti, je suis allée me réfugier dans ma chambre, notre fils pleurait. Moi aussi je pleurais. » Reyes se laisse envahir par l’émotion qui surgit de l’accusatrice, s’humanise face aux larmes, face aux souvenirs tendres, aux rires enfantins pas très loin d’une couche, aux baisers partagés, aux bras aimants entourés autour de ses épaules. Les images surgissent comme des poignards dans son dos, et sous leur violence, il ne peut que grogner, détourner le regard et grimacer. « Je suis morte de mon chagrin ». On l’accuse indirectement, et pendant un instant il accepte les imputations. Je l'ai tuée, il se répète. Il accepte d’être coupable, accepte le blâme face à l’abandon. Il devient le déserteur assassin et la peine qui marque les joues de la divine sont punitions sur le sien, dévoré par la morale, la responsabilité et la conscience qu’il n’avait pas eu jadis. Il voudrait tendre la main et effacer les larmes, s’excuser à genoux peut-être, pleurer, devenir martyr face à la trahison. Ne plus jamais s’en aller, sacrifier tout ce qu’il avait accompli et développé à Arcadia pour racheter ses promesses rompues, la confiance de l'amante.

Pourtant.
Pourtant ce n’est pas la voix de Calypso qui cogite dans sa tête, ce n’est pas elle qui le sermonne pour son abandon, ce n’est pas face à elle qu’il se sent ignoble créature. Où es-tu, Hora ? Où es-tu ? Pourquoi ne reviens-tu pas à la maison, uh ?  C’est Salma qui éclate en sanglot au bout du fil, qui s’impatiente la voix tremblante, qui le blâme de son départ. C’est la pensée de ses propres gamines – maintenant en âge de lire et d’écrire – qui alourdit son cœur déjà chargé, c’est l’étreinte de sa femme devant le paysage nocturne de Guadalajara qu’il se remémore. Et lorsqu’il échange un regard peiné avec l'autrefois divine, il comprend qu’il assouvit les traumatismes capricieux d’Ulysse de ses propres souvenirs. Il comble les vides et le flou de ses affections avec Calypso de ce qu’il connait lui, de ce qui était réel. Il comprend, tout doucement, qu’Ulysse avait cessé de regarder en arrière dès lors où la plage d’Ogygie s’était effacée sous les flots comme si le charme s'était rompu. Son amour avait toujours été ailleurs. Rien qu’il avait partagé avec Calypso n’était aussi fort et vrai que ce qu’il avait ressenti pour Pénélope, pour Salma, de ce qu’il ressentait aujourd’hui pour…

« Non. »

Non. Rien qu’il n’avait partagé avec Calypso n’était véritable.

Le saut d’humeur est soudain, la grimace devient mauvaise alors que gronde une rage muette sous la chaire. Gisella a beau être en mauvais état, s’accrocher à la table comme si sa vie en dépendait, il n'en a que faire. La scène se répète comme autrefois. À la différence que cette fois, il refuse de se laisser retourner le cerveau à nouveau « Tu n’es pas aussi innocente que tu prétends l’être. » Et il s’approche, se met à sa hauteur, faisant grincer la table sous sa force. Les mots sont calmes mais les traits se tirent avec répugnance. « Connaissais-tu la douleur avant que je m'échoue sur ton île, déesse ? », il en doute. L'espèce divine ne connaissait le malheur qu’à travers celui des hommes, se fascinait à réduire des vies en cendre pour le plaisir de le découvrir, à l'image de ces tortionnaires psychopathes qui grouillaient dans les rues d'Arcadia. « J’ai visité l’enfer. Celui d’Hadès. Et le tien, pendant sept interminables années. » Les pupilles sont hostiles, elles grondent de chagrins, des pénitences injustes qu'il a subies. Il devient volcan en éruption, se retient de laisser jaillir la rage et la peine. « Tu ne sais pas comment l’amour fonctionne. Ce que nous partagions n’était pas de l’amour, c’était une captivité déguisée. Et j'étais aveugle car trop humain face à la divine Calypso qui jouait de ses tours de magie pour m’endormir – non – m’abrutir. Tu as fait de moi ton prisonnier, tu as rempli ma tête de mensonges dissipés aussitôt ton île quittée. Tu l’étais aussi, aveugle, pour ne pas te rendre compte de l’emprise malsaine que tu avais sur moi. », le ton se calme. Il se relève, refusant d'être charitable face à la pâle figure. « Je n’ai que faire de ton immortalité ruinée. À quoi bon être divine si ce n'est pour n'apporter que malheur sur les autres ? Tu as abusé de moi, je n’éprouve pas une once d’empathie pour ton sort. Maintenant nous sommes égaux. Maintenant tu connais la douleur comme je l'ai connue lorsque tu m'as capturé dans tes filets. »
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you only love me because I hate you - Sam 30 Mar - 17:13





You only love me because I hate you
Ulysse & Calypso



☾☾ Les paroles et la détresse ont l'air de le toucher, Calypso ne laisse plus la moindre parcelle de liberté à Gisella, les souvenirs partagés avec Ulysse sur sa belle Ogygie se font beaucoup trop forts. Alors elle envisage qu'ils remettent tout à plat, à moins qu'il ne décide de la rejoindre enfin, il faudra qu'il l'aide à se faire une raison qu'entre eux ce n'est pas possible et qu'elle doive profiter de sa réincarnation pour vivre ce qu'elle n'a pas vécu : un amour sain, véritable. Pourra t-elle seulement aimer quelqu'un aussi fort qu'Ulysse ? Quand elle voit ce regard, son cœur cogne dans sa poitrine, elle l'aime encore éperdument mais elle le déteste tout autant de l'avoir abandonnée. Cette dualité en  son cœur est une véritable torture et c'est bien pour cela qu'elle aurait jamais voulu revenir.  Le visage de son vieil amant change, visiblement troublé par les accusations, pourtant vraies, il fallait qu'il le sache, il fallait qu'il prenne la mesure de ses responsabilités. Elle souffle, doucement, soulagée d'avoir un jour eu l'occasion de lui dire cela et s'attend à ce qu'il revienne vers elle, conçoive le mal qu'il lui a fait et fasse enfin face à cela.

C'est un non, en pleine figure, avec lequel suit d'autres paroles qui froncent les sourcils sur le visage peiné de Calypso. A t-elle connu la douleur avant lui ? Non, la solitude oui, mais la douleur non. Est ce que pour autant il faut l'avoir connue pour être quelqu'un de crédible ? La comparaison de ces sept années aux enfers est un véritable choc pour la nymphe qui n'en croit pas ses oreilles. Sa proximité lui arrache un frisson de peur,  comme si elle s'attendait à ces mots là qui allaient suivre, et qu'elle n'avait jamais cru un jour entendre. Parce qu'Ulysse est un homme bien et parce qu'il lui a toujours répondu à son amour. Il n'ira pas lui faire plus de mal qu'il lui e a fait n'est ce pas ?

C'est pourtant les paroles tranchent tels des couteaux enfoncés dans sa chair. Injuste, méchant, il ne fait que raviver la douleur en elle par de telles accusations qui sont beaucoup trop excessives pour ce qu'elle a fait. Elle se fige, et les larmes lui montent dans les yeux. Est ce qu'elle mérite vraiment qu'on lui dise tout ceci ? N'a t-elle déjà pas assez souffert ? Par la solitude sur son île, par le bonheur arraché, son île mutilée. La tête tourne, le cœur peine à battre, loupe des battements sous la bonne couche d'accusations qu'il lui ajoute. Elle croit réellement halluciner quand il déclare qu'il n'a pas la moindre empathie pour son sort. Mais Ulysse c'est un héros de guerre, des gens il en a tué tellement qu'une personne en plus ne fera point la différence. Mesure t-il l'ampleur de ses mots ? Son cœur se brise un peu plus chaque jour qu'elle ne comprend toujours pas pourquoi est ce qu'il la hait à ce point après tout ce qu'elle a fait pour lui. Elle ne l'a pas capturé, elle l'a sauvé, sans elle il serait mort.

« Alors je méritais de mourir comme ça ? C'est ça que tu veux dire, Ulysse ? »




Un murmure d'outre tombe, la sidération totale dans le corps, une véritable descente aux enfers là d'où elle revenait pourtant. Et le regard cherche dans le sien, qui espère que les mots ont dépassé sa pensée, qu'il n'a jamais voulu être aussi cruel avec elle. « Je méritais de perdre mon immortalité et d'agoniser après t'avoir sauvé ? » Sauvé des eaux, échoué sur sa plage, elle a fait en sorte qu'il ne manque de rien. A s'occuper de lui elle sait qu'elle en est tombée amoureuse et les vœux du départ lui ont brisé le cœur. Elle l'a gardé pour elle, en espérant un jour qu'il l'aime aussi - Elle le sait qu'il ne l'aimait pas, elle refusait d'y croire parce qu'elle faisait tout pour qu'il se sente bien. « Pourquoi tu es aussi violent avec moi ? Je le mérite aussi ? » Certainement pas, et si l'histoire de son odyssée est juste, elle n'a clairement pas été la plus cruelle avec lui, bien au contraire. « C'est vrai tu n'étais pas confronté à un monstre ou a une sorcière, juste a une pauvre femme coincée sur son île qui voit le temps passer en espérant que quelqu'un vienne changer sa vie. Quelle menace ! Pourtant tu as aimé me passer dessus à chaque nuit de cet enfer!! » Et il ne ressent pas la moindre empathie quand à ce qu'elle a vécu ? « Est ce que tu entends seulement ce que tu viens de me dire ? »Et mourir n'en a t-elle pas envie à ce moment là ? Elle ne supporte pas de vivre dans un monde où il est là, où il la traite comme un monstre alors que dans l'histoire elle a tout autant perdu que lui. « Redis le, encore une fois? Tu as vécu l'enfer ? Je t'ai capturé ? Je t'ai maltraité ? Redis le Ulysse et réfléchis bien. Parce que je te jure que je ne supporterai pas et que les dieux m'en soient témoin je ne vivrai pas dans ce monde plus longtemps.»

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you only love me because I hate you - Ven 26 Avr - 6:46

STING ☾☾☾
you had a hold on me. now i'm feeling freer than i ever been.
Il détourne le regard sous l’intensité douloureuse – celle qui l’avait fait douter toutes ces années, qui l’avait éloigné encore et toujours de son objectif. Aveugle, il l’a suffisamment été jusqu’à aujourd’hui. Pourtant les mots restent coincés dans la gorge - hésitants et contrefaits face à l’immense chagrin de la déesse. Il ne sait plus. Est-il agacé, tourmenté, attristé, éreinté ? Il ne sait pas, pendant quelques minutes il reste muet alors qu’on lui implore une réponse. Et puis il se souvient : il n’est pas là pour s’engager dans un nouveau conflit interminable, pour porter les armes et répandre misères et trépassés sur son passage. Il ne la laissera pas mourir, puisqu’il est là pour comprendre et résoudre ce qu’ils n’avaient pas réussi à résoudre dans une autre vie.

Il commence doucement à penser que même si une part de ce qu’il a balancé est véritable, que son syndrome de Stockholm n’était pas que chants d’aèdes - épopées transmises de générations en génération et transformées à chaque nouvelle perspective, qu’il en a réellement souffert, il n’en était pas pour autant déculpabilisé, qu’il n’avait jamais été tout blanc. Sa nature, sa mortalité le lui en empêchaient tout simplement. Il réalise qu'ils étaient tous deux dépassés par les faits, elle qui avait toujours été isolée de tout, qui n’avait rien connu d’autre que ses bras à lui, mortel dicté par sa course, qui n’avait jamais eu une conviction suffisamment forte pour affirmer leur contradiction évidente. La différence aujourd’hui était son affranchissement. Il savait que quoi qu’il se passe, dans cette vie, il ne se détournera du chemin, qu’il avait désormais le choix, qu’elle avait désormais le choix – qu’ils n’étaient plus dictés par un tout puissant, par les fils d’un destin terrible. Pour la première fois de sa vie, il est certain de ce qu’il voulait, d’où il voulait être, là où il ne l’avait jamais été lorsqu’il était Ulysse, là où il ne l’avait jamais été lorsqu’il était plus jeune.

« Je suis désolé de m’être emporté. », toujours à son niveau, il se laisse basculer en arrière, s’assoit contre le pied de la table malmenée, les bras symétriquement positionnés sur ses genoux. Contrairement à plus tôt, la position n’est plus hostile, défensive, elle est ouverte. Plus calme, plus raisonnable cette fois, il continue : « Peut-être as-tu vécu suffisamment longtemps, Calypso. Peut-être est-ce notre cas à tous les deux, que ce n’est plus à nous de briller, plus à nous de relater l’histoire. Peut-être qu'une seconde vie est destinée à réparer ce qui était brisé auparavant, à trouver la paix - une véritable identité - là où nous ne l'avions pas trouvé la première fois. Mais cela ne signifie pas que nous devrions la partager, cette fois. Cela ne veut pas dire que je devrais trouver cette paix avec toi, ni que tu devrais trouver la tienne avec moi – nous nous sommes suffisamment fait du mal, réciproquement. Je ne t’aime pas, déesse, je ne t’ai jamais forcé à éprouver ce que tu éprouves pour ce que j'étais, et je suis désolé que cela te soit arrivé, sincèrement. Mais je ne m’excuserai jamais d’être parti. Ce n’était pas un temps où une déesse et un mortel pouvaient bénéficier l’un de l’autre sans la différence de leur nature leur barrant le chemin. » Et il pourrait en citer une dizaine, des exemples similaires, accompagnés de leur fin tragique, mais il n’avait besoin que du leur, de sa propre soif d’aventure, du simple fait que Calypso était une déesse et que par conséquent elle ne pouvait percevoir le monde, l’amour de la même manière que le roi d’Ithaque. « Aujourd’hui, j’ai quelqu'un qui m’attend à la maison et- », révélation dure à admettre. Il n’hésite pas, il en est certain – mais la réalisation est nouvelle et l’évidence difficile à décrypter, à ne serait-ce que prononcer pour lui qui n’y a jamais tellement réfléchi tellement elle avait toujours été devant ses yeux, une énigme qui n'avait pas besoin d'être résolue. Reyes prend une grande inspiration. « ... et pour la première fois, je sais ce que je veux. Je tuerais pour cette personne, jamais plus pour la gloire, seulement pour m’assurer qu’il ne lui arrivera plus jamais rien. » Sa propre révélation le remplit d'une sensation nouvelle, aussi bienfaisante qu'elle est effrayante. « ... et parce que je l'aime, jamais je ne lui ferai barrage si un jour cette personne voulait s'en aller. »  Il essaye de réfléchir le moins possible à cette possibilité, à l'idée qu'un jour Jesse puisse s'en aller. Il sait qu'il ne le retiendra pas. Le plus jeune a toute une vie devant lui. « C'est dur. Je le comprends. Mais Gisella, s'il te plaît. Tu n’es plus une simple réflexion de ce que tu étais avant. Tu as une seconde chance. Choisis ta fin judicieusement. Ou elle se terminera inévitablement comme autrefois. »
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you only love me because I hate you - Ven 3 Mai - 17:11





You only love me because I hate you
Ulysse & Calypso



☾☾ Il s'excuse, platement, il sait qu'il a été trop loin et pour autant la déesse déchue sait qu'il ne regrette pas ses actes. Jamais il ne le pourra, parce qu'elle est la méchante de l'histoire et lui le pauvre petit humain qui n'a rien demandé. Alors Calypso imagine qu'après son départ elle a tout simplement été effacée de sa mémoire, ces sept années envolées comme si cela n'était absolument rien. Il n'a pas eu vent de sa mort, elle aurait souhaité que les dieux s'en chargent, besoin irrésistible de le rendre coupable de ce meurtre. Elle l'a laissé partir, elle lui a demandé de rester et elle a respecté son choix, pour autant jamais il n'a pensé une seule fois que sans lui dans sa vie elle se briserait. Aujourd'hui réincarnés c'est à elle de se justifier et cela ne lui plaît point. Calypso porte la douleur, même dans la mort elle n'a pas trouvé la paix, et il continue de la rejeter. Elle l'observe, s'asseoir dévoiler les signes de calme alors qu'il prend sur lui et lui offre ces quelques mots pour chercher à la raisonner. Calypso déglutit, essuie les larmes au coin de ses yeux, le cœur serré de l'entendre une nouvelle fois mettre fin à ce qu'ils ont vécu ensemble. Pourquoi partir ? Il avait tout, il était le roi de son île, loin de la guerre, elle et son fils. Il a préféré retourner dans le chaos et ça elle ne pourra jamais le comprendre. Il ne l'aime pas, il le rajoute, comme si cela elle ne l'avait pas déjà compris. Elle reste silencieuse, essuie ces sillons d'eau qui se font plus présents à mesure qu'il annonce une nouvelle fois que dans cette vie là non plus elle ne l'aura pas pour elle.

Elle ne pourra jamais l'avoir pour lui, il aime déjà quelqu'un d'autre, qui n'est sans doute pas Pénélope. Et ses beaux discours ne la touchent pas, elle se moque éperdument de ce qu'il est prêt à faire pour cette tierce personne qu'elle jalouse au fond d'elle, Calypso. Profondément humiliée par ces révélations, comme s'il souhaitait lui faire passer le message, lui enseigner une leçon. C'est qu'il s'y connaît en amour Ulysse, 10 ans de voyages, des maîtresses et des enfants semés sur son chemin, l'homme revient en ses terres, le héros qui retrouve bonheur près de sa femme qui a sagement attendu.  « Tu es venu pour mettre les choses au clair mais tu te fiches pas mal de ce que je pense, il n'y a que toi qui compte, encore une fois. » L'impression désagréable de ne pas avoir été comprise, et de ne pas être aidée à passer au travers de ce qu'elle a subi. Ces leçons de morale et ses solutions presque imposées sans chercher le moindre dialogue avec elle en rien ne lui conviennent. C'est lui qui décide, comment cela doit se conclure, c'est lui qui décide comment cela doit se passer par la suite.«  Tu ne te rends pas compte que l'on vit exactement la même scène, tu vas partir en étant l'homme de la situation et m'oublier parce que je n'ai pas le moindre intérêt pour toi et que tu l'as clairement dit que tu te fiches de ce qu'il peut bien m'arriver. » Il ne veut pas savoir ce qu'elle aimerait qu'il fasse pour que cela se passe bien, ni comment il peut l'aider pour oublier, envisager cette seconde vie sans lui. Traces amères d'une scène déjà vécue et qui a hanté son âme des milliers de fois. De la reconnaissance, c'est tout ce qu'elle demande.

Calypso s'en retourne vers son bureau et sort du tiroir du meuble un couteau avec un calme déstabilisant.« Et moi je mourrais exactement comme la dernière fois. » Parce que si c'est comme ça que ça doit se passer, elle sera sans doute prête à faire ce sacrifice. Gisella est aveuglée par la présence de Calypso, parce que sa colère et sa haine vengeresse font qu'elle n'a pas son mot à dire. « Sauf que cette fois ci tu vas regarder bien attentivement, Ulysse. Moi aussi je peux te faire la morale.» La lame menaçante se pose sur le coin de son cou, juste sous la mâchoire, la froideur de celle-ci arrache un frisson à son échine en contraste avec sa peau réchauffée par les larmes.« Tu ne m'as jamais remerciée de t'avoir sauvé des eaux, d'avoir pris soin de toi, de t'avoir nourri, habillé, logé, d'avoir éloigné Poséidon de toi et d'avoir fait en sorte d'atténuer ta douleur chaque nuit, de t'avoir laissé mutiler mon île pour ton radeau. » Un appuis seulement, le couteau transperce sa peau et elle suit la ligne de sa mâchoire sur quelques centimètres pour ne pas se trancher la carotide avant d'avoir dit ce qu'elle avait à dire. Crispée sous la vive douleur de la lésion, déterminée pourtant, c'est le regard brûlant de colère qu'elle lui porte. « Tu es parti sans rien me dire après avoir brisé mon cœur, tu n'as jamais eu le moindre respect pour moi dès ton arrivée sur mon île. Tout ce que tu retiens de moi c'est que j'ai voulu te garder pour moi parce que j'étais tellement amoureuse de toi.» La tristesse flirte avec la rancune, et sa colère se réveille. Ça ne sert à rien d'espérer que cela se finisse bien, parce qu'il n'est pas capable de comprendre ce qui l'a longtemps tourmentée. De n'avoir été rien qu'une distraction, de ne pas avoir eu plus de valeur que cela. « Je ne te pardonne pas je t'ai tout donné et toi tu ne m'as donné que la mort et aujourd'hui encore tu crois avoir réponse à tout.» Elle penche la tête, pose la lame de l'autre côté sous la mâchoire, avec l'intention d'y aller sèchement cette fois-ci.

CODAGE PAR AMATIS

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