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cool kids ϟ

 :: abandonnés
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cool kids ϟ - Sam 4 Mai - 15:16



Cool kids

Fait frisquet, putain. Début du mois d’avril et du beau temps, je me suis sentie pousser des ailes, j’ai suivi le mouvement, l’amie qu’a décidé que non, mais vraiment, un simple haut ça suffit. Les bras et le cou à l’air, je m’en mords les doigts. Demain j’ai la crève. Et en prime, plus de voix pour engueuler Ozzy et le bordel qui règne en seul maître dans cet appart’. C’est des couinements de souris qui sortiront de ma bouche pour tenter de se faire entendre, et il va en rire, bien se foutre de ma gueule, sûrement pas se mettre à ranger. Je frissonne, danse d’un pied sur l’autre, j’me réchauffe bien comme je peux, en attendant plus ou moins patiemment que Madame ne consente à pointer le bout du nez. Y’en a deux à se griller une clope, sans pression, nullement pressés de décoller leur cul du muret glacé, pendant que les trois autres appuient sur l’interphone, gueulent dans la rue et utilisent leurs portables pour tenter d’attirer l’attention du dernier membre de la bande, qu’a l’air de prendre du plaisir à nous faire poireauter sous la fenêtre de son appart’. Et moi je croise les bras, couverts de chair de poule, j’tente de ne pas montrer à quel point je me les gèle.

Et elle finit par se pointer, le sourire aux lèvres, gratifie tout le monde d’un bonsoir sonore, comme si de rien n’était. « Bon, on y va ? » J’lève les yeux au ciel, un mec rit. « On attendait qu’toi. » j’fais remarquer, la langue acide. Un rire léger lui vient, et elle m’ébouriffe les cheveux avec son p’tit air supérieur que je lui connais bien. « Bede’ a enlevé son écharpe ! Victoire les gars ! » Et ils partent tous d’un grand rire, elle passe son bras autour de mes épaules, me dépose une marque de rouge à lèvre d’un smack sur le coin de la joue. Mais je souris, j’peux pas m’en empêcher, même si putain qu’est-ce qu’elle est chiante. Elle a pas l’air de trop craindre le froid, les épaules découvertes par son débardeur, alors je tente de me faire une raison : je mourrais pas en glaçon ce soir. Sauf qu’elle, elle a pas ton système immunitaire de merde. Elle parait un peu trop grande et mature, avec son air détaché, sa tête de plus que moi, mais je suis bien, là, à marcher contre elle, à l’écouter parler, sourire, parce qu’elle a ce don d’apporter la bonne humeur autour d’elle.

Je sais pas trop où on va, je suis le mouvement. Au détour d’une rue, je détrousse un ami, dont j’enfile le sweat avec un râle de plaisir. Comme ça, c’est beaucoup mieux. Avec mon bouclier contre la température extérieure, je m’sens prête à braver la nuit jusqu’au lever du soleil. J’sais pas trop combien d’heures ça fait, ça, mais c’est pas bien important. On navigue un peu dans le quartier, nos fesses s’échouent sur une terrasse, quelques verres sont commandés, et je profite. Je réfléchis plus, le corps s’est mis en automatique, et moi je ris, je souris, je bois, et puis plus rien d’autre. Les lumières se déchaînent, crament les pupilles, les conversations s’enchainent, les langues frétillent, on attend la prochaine tournée, mes yeux s’accrochent à tous c’qui brillent et je suis bien la première à me lever quand on se décide à bouger. Faut croire que j’ai le diable au corps, ce soir, l’envie de m’amuser et pas tergiverser cent ans sur le prochain endroit où l’on va poser nos culs.

La première porte qu’on se décide à pousser est la bonne. La certitude s’impose dès que je vois Ozzy, assis au coin du bar, à côté d’une belle brune. Manquait plus que lui pour bien s’amuser. Au milieu de la cohue de l’établissement, on finit par se trouver une table, que je préfère abandonner après quelques mots à une oreille. « C’est ton oncle là-bas ? Le mec grâce à qui t’arrête de squatter mon plancher avec ton sac de couchage là ? Mais faut que j'aille le remercier de m'avoir débarassé de toi ! » Le gloussement sort, et j’acquiesce. « Mais, putain, il est canon ! Faudrait qu’on bosse chez toi un de ces quatre ! » Et je fais les gros yeux, alors qu’un autre rit, un peu plus loin, qu’un autre proteste qu’il est vieux, dix ans, tout un monde à nos yeux d’étudiants encore à moitié gosse. « Tu penses ce que tu veux de lui. Evite juste d'm'en parler ! » Je souris, lui appose la même marque qu’elle m’a faite en partant, pourtour de lèvres maquillés sur la peau rosée. « Je reviens ! J’ai une meuf à sauver de son baratin ! » Je me fais super-héros, à abandonner mes potes. Je me fraie un chemin entre les gens, et même sans entendre ce qui se dit, je me doute bien qu’il raconte que des foutaises, ce pauvre Ozzy. Irrécupérable.

Mes coudes s’écrasent sur le coin du bar et je pousse un cri de détresse, accompagné d’un aïe aigue sous les yeux ébahies de la compagne du bon tonton. « Bonsoir ! » Je tente mon plus beau sourire, réussit à m’accouder d’une manière un peu plus digne au bar et me penche un peu vers la jolie demoiselle. « Alors d’abord, sache qu’hier, il était pas du tout dans son jet privé en partance des Bahamas. Mais intelligente comme tu es, j’suis persuadée que tu l’avais deviné. » Je sais pas trop ce qu’a ferré Ozzy, mais elle a de belles bagues aux doigts, le genre à me faire de l’œil, ces allumeuses sur lesquelles je tente de pas trop loucher. Pas trop. « En fait, hier soir il est revenu à l’appart complètement torché et a passé le reste de la soirée à dégueuler dans les toilettes. » Tout de suite moins glamour. Mais je souris, avec bonne volonté, parce que bon, au final, j’fais rien de mal, je rétablis juste la vérité. « Pas vrai, Ozzy ? » Les dents à nouveau dévoilées, c’est presque une punition, en fait. Tiens, bien fait, t’avais qu’à ranger, hier soir, quand j’essayais de bosser. Les doigts s’égarent, je m’saisie de son verre que j’sirote avec plaisir, sans trop savoir ce qu’il a bien pu commander le bougre.
(c) DΛNDELION
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cool kids ϟ - Dim 5 Mai - 11:17

La journée a mal commencé et elle ne finira certainement pas très bien. Bien sur, il y avait eut pire. Mais, parmi les choses qui lui portent sur les nerfs, l'annulation au dernier moment d'une séance photos en fait certainement parti. C'est un détail bien sur mais un détail qui chamboule tout et surtout qui fout une belle pagaille dans ses plans. Et s'il y a une chose qu'il ne supporte pas, c'est très certainement l'imprévu venant d'autrui. Il a eut beau tenter de baratiner, de proposer une heure un peu plus avancée dans la matinée, rien n'y a fait. Pu-tain. Le pire, c'était sans doute les mensonges servis par son interlocuteur, de mauvais en plus, auquel il n'avait pu qu'acquiescer sous peine de se mettre à dos l'un des ses fructueux contacts. Si côté boulot, les choses n'avaient pas voulues être douces aujourd'hui, il se rabattrait sur un autre aspect de sa piètre existence.

La vengeance est douce. Si Ozymandias joue avec les mots, c'est par nécessité. Voici ce qu'il se répète occasionnellement, menteur même envers lui-même. Par besoin, pour adoucir la vie, pour éviter les emmerdes, pour appâter le chaland. Après s'être acharné sur quelques clichés, il décide de se délaisser, met Ozymandias au placard, bonjour [identité du jour]. C'est le plus beau avec les mensonges, aujourd'hui, il peut changer de peau et décider d'être n'importe qui. Fixé sur les détails, sur la perfection de son "art", il oublie l'important en délaissant la vérité. Il crache dessus et sur ce qu'elle implique. Même s'il ne se l'avouera pas, le mensonge lui offre une protection supplémentaire, dissimule les détails crasses et fragiles aux yeux des inconnus. Il enfouit ses vérités tout au fond de son être, au point où ce sont ces dernières qui en deviennent les bobards.

Sur le chemin du bar, il trie les différentes version qu'il pourra servir aux ingénues qui croiseront son chemin. L'homme fera preuve d'une candeur exemplaire en leur servant quelques tromperies de son cru. Plus belles seront ses contrevérités et plus ébahis seront les innocents. Il s'en frotte les mains à l'avance et imagine déjà les avantages que lui apporteront ses belles paroles dans un pareil lieu prononcées. Pour ce soir, il a opté pour des vêtements distingués pouvant s'adapter à chacun de ses petits récits. Parfait. Il anticipe. Il est comme ça, Ozymandias. Une fois engouffré dans l'établissement, ses yeux balaient la scène, décryptant les visages et les attitudes des clients présents. Pour l'instant, il décide de s'échauffer et se rend directement au bar. L'homme derrière lui sert rapidement sa commande ; un whisky, sans glace. Autant faire dans le classique. Il en avale une gorgée et se retourne. Une femme élégante s'approche du bar. Tout à fait son type. Il retient un petit sourire et se retourne vers le barman. Pas question de la dévisager mais il détaille rapidement la photographie mentale qu'il en a prise. Taille moyenne, brune, cheveux longs, yeux verts, une petite robe noire, le pas lent et calme de la fille qui n'attend personne. Elle s’assoit à quelques sièges de lui et s'empresse de commander.

Parfait. La boisson choisie lui permet de briser la glace. L'étiquette accrochée à son sac et qui indique un voyage récent lui permet de continuer. Alors, il commence à baratiner. Oui, il a une fortune, gagnée dans les affaires. Non, pas de famille. Un jet privé ? Bien sur. Des propriétés ? Ici et ailleurs, une en italie où sa famille vit. Célibataire ? (sourire) Fraîchement séparé. Un accord mutuel. Il dit ne rien chercher de sérieux, mais laisse une pointe de mystère quand à son propre vécu sentimental. Le mensonge prend et bientôt la fille lui accorde un sourire chaleureux. Malheureusement, le destin semble avoir d'autres desseins pour lui. Il se raidit quand Bedelia apparaît, tel un génie maléfique prêt à détruire son histoire.

Livide, il tente de dissimuler sa gêne sous un léger toussotement. Mais qu'est-ce qu'elle fait là, merde ? Et c'est quoi ce petit jeu, de le balancer sous les roues d'un camion de cette façon ? Il se mord la langue et tente de rester concentré. Sa partenaire hausse un sourcil et il soulève les épaules en secouant la tête afin de partager son incompréhension. Ses joies rosissent légèrement. Il n'a même pas besoin de faire semblant d'être en colère pour le coup. Ozymandias fait une note mentale de joyeusement l'engueuler plus tard et possiblement de la menacer de la mettre dehors (pas sérieusement toutefois).

« Pardon ? » dit-t-il d'une voix ferme et pleines de sous-entendus. « Êtes-vous perdue mademoiselle ? » demande-t-il, sans cacher son irritation. Celle d'un homme qui vient d'être interrompu dans sa parade amoureuse. Mentalement, il se félicite d'avoir opter pour un pseudonyme auprès de la belle dame. « Ozzy ? Je ne connais pas. »lâche-t-il. « Est-ce une farce ? Ou peut-être un défi pour vos... amis ? » Lui dire qu'elle le prend pour quelqu'un d'autre serait un peu gros pour la femme qui se tient à ses côtés et commence à les regarder tout les deux avec un air suspect. Il s'empresse d'attraper le verre qu'elle a joyeusement commencé à siroter avant de le reposer brutalement sur la table. Son regard sous-entend un : Sérieusement, ça va grave barder.


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cool kids ϟ - Dim 5 Mai - 15:23



Cool kids

Ah ouais, tu veux le jouer comme ça, Ozzy ? A voir la tête qu’il tire, il est pas franchement ravi de me voir débarquer. Et le regard qu’il me lance promet un bon sermon dès qu’on sera plus que tous les deux. J’ai l’intuition que ce qui plane, là, c’est de me virer de l’appart’. Mais comme à chaque fois qu’il dégaine cette menace, j’y crois pas vraiment, c’est jamais bien sérieux et il ne va pas au bout de cette pensée. Au fond, y’a un p’tit coeur tout tendre qui répugne à voir sa nièce chérie à la rue et il est bien content de m’avoir dans les pattes. Déjà, je sais faire la cuisine. Point non négligeable. Sans moi, il risquerait de s’empoisonner par mégarde ce pauvre enfant. Si je m’avise de l’abandonner trop longtemps, il va me faire une intoxication alimentaire et je me retrouverais avec plus qu’un seul tonton. Qui n’a pas l’air des plus commodes.

Le verre m’est ôté des mains, j’apprécie un peu moins de me faire renier comme ça et de passer pour la dernière des demeurées auprès de la jeune femme interloquée par notre échange. Mais le sourire ne se fane pas pour autant, je ne me laisse pas démonter par ces mensonges et sa morgue. S’agissant de quelqu’un d’autre, j’aurais peut-être hésité, je me serais remise en doute. Sauf que là, c’est bien Ozzy qui me parle, qu’essaie de m’embrouiller avec toutes ces histoires et, surtout, de garder la face. Je me suis peut-être un peu trop habituée à avoir les oreilles bercées par ses fadaises, je m’y laisse plus prendre, je sais les reconnaître. Et quoi qu’il en dise, mentir n’est sûrement pas la bonne solution, crédo que je lui répète à longueur de journée, à lui et son éternelle mythomanie. Mais il ne se démonte pas, alors je fais mine de m’incliner, de me reconnaitre dans mon erreur. « Vous devez avoir raison, j’ai dû me tromper de personne, confondre avec quelqu’un d’autre. Je me suis oubliée, pardonnez mon interruption. » J’affiche un sourire contrit de circonstances, sans me départir de mon air innocent. « Mon oncle ne m’aurait jamais renié comme ça. » j’assène, avant de secouer la tête, presque déçue, alors que ma main se glisse dans la poche du sweat pour en sortir mon téléphone.

Je pianote un instant sur l’écran, finit par trouver ce que je cherche et affiche une photo. Le portable est tendu vers la jeune femme, dos au tonton dépassé par la situation. Oh non, Ozzy, tu vas pas te tirer d’affaires comme ça. Et elle observe les images que je fais défiler du bout de l’index, curieuse. « Nan, mais oui, pas du touuuuut lui, hein, on est d’accord ? » Le visage d’Ozzy, ça et là, quelques clichés réalisés alors qu’il était au plus mal, histoire de pas oublier, de pouvoir lui rappeler, si un excès d’orgueil ou de fierté le prenait. Comme à l’instant, là, tout de suite.

Panique pas, Ozzy, tout va bien se passer. Derrière, la colère va être mémorable, j’entends déjà mes oreilles tinter. Ce qui m’empêche pas de continuer ce petit manège, histoire d’enterrer une bonne fois pour toute ses fadaises. C’est pas bien de mentir, Ozzy « Mais c’est vrai qu’aujourd’hui il a décidé de bien s’habiller, il est tout à fait présentable. C’est fou comme ça le change, hein ? Mais ça te va bien, t’es très beau comme ça, Ozzy, je suis fière de toi, il en jette ce costume. » Et c’est vrai que ça lui va bien, je dois lui reconnaître qu’il sait s’y prendre pour avoir l’air crédible. Si je le connaissais pas, je m’y laisserai sûrement prendre aussi, à ses petits jeux. Des années de pratique ont forgé le talent, un talent dont il pourrait très bien se passer à mon avis. Mais je lui reconnais bien les quelques mots de vérité prononcés, qui ont fleuri au milieu de l’océan de mensonges. « Par contre, dans tout ce qu’il vous a raconté, c’est vrai qu’il a besoin d’un cuisinier attitré. Il est même pas fichu de faire cuire des pâtes. Bon sauf qu’il paye aucun bon cuisinier, hein, il exploite juste son aimable nièce. »

Je finis bien par ranger mon instrument de témoignage qui ne laisse aucun doute planer sur la véracité de mes propos. Je vais me faire trucider. Au fond, je le sais, qu’il boue intérieurement et m’en veut atrocement. La prochaine fois, il ira traîner dans un autre quartier, en espérant que je ne vienne pas le tourmenter. Y’en aura d’autres, des jolies femmes à draguer. Ce serait juste mieux qu’il cesse de se déguiser, qu’il soit lui-même rien qu’une fois dans sa vie. S’il veut attraper quelqu’un dans ses filets, ce serait bien plus efficace de se montrer honnête et d’user de son véritable charme. Et pas celui du jet privé et de la fortune dorée. Vu sa proie, en plus, il pourrait obtenir de belles photos de sa part, elle est belle comme tout. Mais monsieur préfère s’y prendre comme un manche à balais.
(c) DΛNDELION
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cool kids ϟ - Lun 10 Juin - 11:35

Il n'aime pas ça. Pas du tout. Lorsque Bedelia semble capituler, il y a une petite lueur au bout du tunnel, rapidement ensevelie sous la nouvelle initiative de la gamine. S'il peut contrôler ses paroles, maîtriser totalement les signaux qu'envoient son corps est impossible – surhumain mais pas à ce point. Quand le regard de sa compagne d'un soir tombe sur les photos qui défilent sur le portable de Bedelia, le visage d'Ozymandias prend une belle couleur écarlate. Il ne peut pas faire disparaître des preuves tangibles ou bien clamer une vulgaire manipulation photoshopique par cette inconnue. Faisable mais trop gros. Et la tenacité de sa nièce ne semble pas connaître de limites. Dans ce foutu monde, il n'y a pas énormément de personnes qui peuvent le faire taire, mais la jeune femme en fait irrémédiablement partie. Il tire distraitement sur sa manche, tentant de retrouver un peu de contenance. Il la maudit un million de fois, essayant de dénicher au fond de son crâne, un moyen de reprendre la main sur la situation. La femme qui l'accompagne est abasourdie par les détails aussi crus sur la vie d'un homme idéalisé grâce à de beaux discours. Ozymandias jette à Bedelia un regard assassin, qui signifie un beau Je vais définitivement te trucider.

Lorsqu'elle remet le téléphone au fond de sa poche, le charme est définitivement brisé. Sa compagne temporaire se retourne vers lui, le regard froid et l'ego blessé. Il ouvre la bouche, mais elle le fait immédiatement taire en levant la main avant de lui coller une belle gifle. « Pas besoin de dire quoique ce soit.... ça vous fait plaisir ? De manipuler les gens comme ça. Et moi qui allait... » ne finit pas sa phrase, la femme se contente d'attraper son sac à main et de s'en aller subitement, une colère violente dans son sillage. Ozymandias ne fait pas attention au regard plein de jugement des quelques badauds qui ont été attiré par la scène. Il fulmine. Le masque est désormais tombé et rien ne le retient à engueuler proprement sa squatteuse préférée. « Sérieux, Bedelia ? » C'est sans doute l'une des rares fois où Ozymandias est le plus vrai, lorsqu'il fait parler sa frustration, sa colère. Il serre les poings, pas pour se préparer à frapper ; pas physiquement du moins. « C'est drôle ? Ce genre de petit jeu, ça t'amuse ? »

Il est incapable de se mettre à sa place et de réellement se demander pourquoi elle a décidé de briser sa petite mise en scène. Prêt à partir en vrille, Ozymandias ne pense qu'aux mensonges gâchées par une fortuite intervention extérieure. Le destin l'a-t-elle envoyé pour le tourmenter personnellement ? Si il veut le faire réfléchir sur ses mensonges, c'est bien raté. Il serre la mâchoire et s'approche d'elle. Le barman esquisse un mouvement. Il ne va pas la frapper bien sur. Jamais. C'est juste pour la regarder bien dans les yeux et lui faire comprendre l'injustice dans ses actes. Alors oui, il ment et c'est pas beau. Mais qui ne le fait pas ? Les gens préfèrent les beaux mensonges pour fuir la vérité crasse. Il a juste décider de jouer avec tout ça. « Merde, Bedelia. Pourquoi  ? » siffle-t-il, blessé dans son orgueil.



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