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Là où les mots n'existent pas (Augustin).

 :: abandonnés
mimitueuse
Aura Sciarra
BLAZE : thinkky
CREDITS : (c) valruna. & ANAPHORE / aesthetic & icônes : clemy & secret santa d'amour !
FACE : Emily Browning
DOLLARS : 2690
SACRIFICES : 1306
PORTRAIT : Là où les mots n'existent pas (Augustin).  Original
ANNEES : (la trentaine), masquée derrière le visage de porcelaine et les traits de poupée, tueuse au regard de feu.
CŒUR : (en couple) d'une façon ou d'une autre, le coeur de marbre s'est réchauffé, bien qu'elle ait du mal à comprendre toutes les émotions.. Pensées occupées par une seule personne.
RÉINCARNATION : (Hécate), déesse de la lune, impératrice de l'ombre, guide aux carrefours, sorcière et enchanteresse du panthéon grec.
TALENT(S) : (Umbrakinésie) - ACTIF; (Transmutation) - ACTIF; (Illusions Cauchemardesques) - INACTIF; (Médiumnite) - ACTIF.
FACTION : (Nuova Camorra) mafia dans le sang, dans les veines,
OCCUPATION : (sous-boss) leadeuse de son groupe, soldats et capo à sa botte. (Avocate), spécialisée dans les affaires traîtant des mafias, mettant la sienne hors de soupçon, plombant les autres selon les alliances. (Propriétaire du Ciao Roma)
GENÈSE : (Primus), stade 6, bercée par les voix anciennes.
TALON(S) D'ACHILLE : (scarifications) réclamation de la douleur par le corps, lame perçant la peau à intervalles réguliers pour calmer les pulsions. (Clemens), coeur ouvert au détour d'un verre, soutien infaillible quand le monde s'est écroulé. (Nina), fantôme d'un passé qui ne cesse de la hanter. (Astrid), l'amie, la semblable, la soeur, la bras-droit qu'elle protègera envers et contre tout.
JUKEBOX : [u]within temptation[/u] - [i]ice queen[/i]
RUNNING GUN BLUES : Là où les mots n'existent pas (Augustin).  3EjRVfqZ_o
"Nous sommes de ceux qui établissent des stratégies dans l'obscurité pour reprendre la main, jouer selon leurs propres règles et forcer le destin"

Là où les mots n'existent pas (Augustin).  2ncv

"Nous sommes de ceux qui veulent à tout prix tabasser leur part d'ombre et faire taire leurs sales travers"

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Là où les mots n'existent pas (Augustin).  181221100909461671

she walks with heaven in her steps and hell in her eyes

Là où les mots n'existent pas (Augustin).  TQaCJfg

“She has been through hell, so believe me when I say, fear her when she looks into a fire and smiles.”

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Là où les mots n'existent pas (Augustin). - Jeu 21 Fév - 9:21

Là où les mots n'existent pas.

Stone-hard, machine gun, firing at the ones who run. Stone-hard, thus bulletproof glass... You shoot me down but I won't fall, I am titanium.
I am titanium.





Elle avait regardé le message pendant de longues minutes, sms qui avait mis des semaines à lui parvenir. Augustin qui faisait un premier pas, comme pour recoller les morceaux de cette fameuse soirée. Mais si y'avait pas eu l'appel, quelques heures auparavant, qu'aurait-il fait ? Et cela faisait combien de temps déjà ? Un mois, plus ou moins. Elle n’avait pas vu le temps passé, avec tous les efforts déployés pour Alcide, pour la mafia. Elle avait failli s’oublier l’italienne, s’y serait certainement bien plus plongé s’il n’y avait pas eu Clemens pour la ramener sur terre, et lui rappeler qu’à trop en faire, elle réveillerait les blessures. Physiques comme mentales. Alors, elle avait quand même dégagé du temps pour lui, pour des restos, des films. Parce que finalement, être plus humaine, ça lui allait à Aura. Ca lui rappelait qu’elle avait chassé pendant des années cet équilibre, et qu’elle l’atteignait enfin. Sans Augustin certes, qui s’était renfermé de son côté. Peut-être attendait-il un signe de la part de l’italienne, un geste dans sa direction. Comme si c’était à elle de réparer ses mensonges. Il était temps qu’il prenne ses responsabilités. C’était son geste, son choix à lui, que de se cacher derrière les ordres d’un homme qu’il avait trahi. Elle n’avait fait que ce qu’elle estimait juste envers Alan. Et si désormais, elle n’avait plus rien à faire à son encontre, ça n’enlèverait ni la haine, ni la jalousie latente de son cœur.

Elle avait hésité, longtemps. Le pour et le contre s’étaient infiltrés dans l’esprit, avaient poussé la réflexion à son paroxysme, malgré l'appel et les envies contradictoires de son coeur. Autant l’avouer, elle avait été invivable pendant plusieurs heures, à tourner en rond telle une lionne en cage. Tout ça pour prendre une décision toute simple, à savoir : devait-elle accepter le rendez-vous, et aller le voir, ou refuser, tout bonnement ? Les doigts se serrèrent autour de son téléphone. Le lieu choisi n’était pas anodin. Café Milano, ou là où ils s’étaient retrouvés il y a sept ans. Mise en scène douteuse de la part de son oncle, qui pourtant ne l’étonnait pas. C’était un beau clin d’œil, à toute l’innocence qu’elle avait en arrivant à Arcadia, à toute la confiance qu’elle lui accordait. Evidemment, la chaleur avait fini par disparaître, depuis cette soirée. Pour se protéger, Aura avait préféré la froideur de la relation. C’était mieux ainsi, plus facile de se cantonner au côté professionnel des échanges, plutôt que de rabâcher sans cesse cette histoire de famille, et la douleur qui pesait sur son cœur.

Et elle avait fini par prendre sa décision. Manteau enfilé par-dessus la tenue, arme glissée à la ceinture, sous les vêtements. Rapide mot laissé à Clemens, qu’elle continuerait de contacter par sms dans tous les cas, et elle descendit les quelques étages qui la séparaient de la rue, de Delray. Elle y avait presque élu domicile… Y avait carrément élu domicile en réalité. Heureusement qu’elle portait un masque parfait sur ses traits.

Une dizaine de minutes, pour pénétrer dans Little Italy, sous-boss reconnue par ses pairs, que personne ne tenta d’arrêter. Vu le regard glacial qu’elle avait aujourd’hui, mieux valait éviter de l’énerver… Les doigts poussèrent la porte du café, alors que les dernières lueurs de la journée combattaient à l’extérieur. Elle avait toujours aimé le crépuscule Aura, cet instant où elle pouvait sentir un regain de puissance dans son corps. Quand elle n’était plus soumise à l’astre solaire. Léger sourire sur le bout des lèvres, et on lui indiqua une table à l’écart. L’exact même endroit qu’il y a sept ans.

Et Augustin était déjà là, déjà installé, tout comme à sa première arrivée. Ca sonnait presque comme une fin, ou comme un renouveau. En fait, le changement arrivait, s’imposait comme jamais auparavant. Lui aussi devait le sentir, qu’ils avaient pris un tournant décisif. « Bonsoir Augustin. » La voix résonna, toujours aussi froide, maîtrisée malgré le stress, et elle finit par s’installer dans le siège, tasse de café fumante ne tardant pas à se poser devant elle. Malgré l’heure, c’était la caféine qui finirait dans son estomac, et dans ses veines. De quoi la maintenir éveillée un peu plus longtemps, puisqu’une discussion avec Augustin durerait nécessairement plus qu’elle ne l’avait imaginé. Ca avait toujours été ainsi, pourquoi cela changerait-il ? « Très bon goût pour la mise en scène en tout cas. » Comme si y’avait besoin de ça. Mais elle n’alla pas plus loin. Après tout, elle l’appréciait l’homme. Malgré les mensonges. Malgré la douleur. L’italienne n’était juste pas certaine que tout pourrait redevenir comme avant…



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Là où les mots n'existent pas (Augustin). - Mer 13 Mar - 1:09


là où les mots n’existent pas




Il attend, assis à la table qui les a vus se retrouver il y a de cela sept ans. Il se souvient encore la voir s’installer en face de lui, se souvient d’avoir détaillé ce visage qu’il n’avait plus vu depuis l’adolescence, se souvient d’avoir redécouvert Aura d’un autre œil, comme une adulte cette fois. Cela reste un souvenir fort et qui a marqué sa vie à Arcadia, l’arrivée de cette nièce auprès de lui, qui a refusé de le tuer pour le rejoindre dans les rangs de la Camorra. Elle avait amené avec elle la chaleur de l’Italie malgré son teint hâlé et sa froideur apparente, elle avait ramené les effluves de son pays et la couleur pastel de ses souvenirs parfois difficiles à retrouver. Lorsqu’il la regardait, c’était son passé qu’il revoyait, ce qu’il avait perdu, ce qu’il avait abandonné. Et elle en faisait partie, malgré elle, et elle avait choisi de le croire, de le suivre lui plutôt que l’organisation qui pourtant lui avait tout donné. Car elle ne savait pas encore à l’époque qu’en fait la mafia lui avait tout pris. Et il avait joué un rôle là-dedans, l’un des plus importants.

La glace avait remplacé cette connivence discrète qui les liait avant, cassure irréversible lorsque les mensonges furent révélés en cette soirée de décembre. Il sait quelles sont ses fautes, Augustin, sait que tout est parti de ses erreurs. Et que ce soir là il a choisi, et qu’il ne l’a pas choisie elle. Il ne cherche pas d’excuses, mais les a tout de même présentées à Aura la veille, lorsqu’elle a eu le courage de l’appeler pour discuter enfin de ce qui leur était arrivé. Demander pardon est la chose la plus difficile au monde, pour lui. Mais il faut savoir s’avouer vaincu, parfois, savoir mettre de côté cette fierté lorsque le jeu en vaut plus que la chandelle. Il ne sait pas si ça suffira à recoller les morceaux entre eux, mais la conversation s’est au moins terminée de façon polie. Elle compte plus à ses yeux qu’elle n’a pu le penser, ou même qu’il ne s’en était lui-même aperçu. Mais il ne lui courra pas après, par respect pour elle, par respect pour cette vie de mensonges qu’il lui a imposée. Elle décidera s’il mérite son pardon ou pas, en temps voulu. En attendant, ils ont su garder des relations fonctionnelles au niveau de la Camorra et c’est ce qui importait, mais… Cette discussion téléphonique l’a à la fois rassuré et rendu nerveux. Acceptera-t-elle de le voir aujourd’hui ? De prolonger la conversation en face à face cette fois ?

Acceptera-t-elle de le suivre à l’autre bout du monde ?

Elle finit par pousser la porte et il la repère directement, le regard alerte et concentré sur l’entrée du café Milano. Augustin se redresse un peu sur sa chaise, prend une gorgée de l’expresso qui vient de lui être servi pour se donner contenance, un petit coup de pep’s aussi. Il ne la suit pas des yeux, attend de la savoir proche de la table pour lever les yeux vers elle. Il la regarde un instant, détaille des yeux son visage démuni de toute expression identifiable, comme à son habitude. Pourtant il la connaît assez bien maintenant pour savoir qu’il s’agit certaines fois d’un masque. Un masque qu’elle porte depuis si longtemps qu’elle en a même oublié la présence – jusqu’à ce soir là, en tout cas. C’était la première fois qu’il la voyait perdre ses moyens à ce point. « Bonsoir Aura, » répond-il tandis qu’elle prend place en face de lui. Il est un peu soulagé de la voir ici, de voir qu’elle a décidé de croire en cette possible seconde chance – après tout, elle le lui a dit : elle voulait simplement une famille. Et quoi qu’ils puissent faire ou dire, ils partageaient le même sang.

Il a un petit sourire à sa réflexion sur la mise en scène, penche un peu la tête sur le côté pour admettre qu’elle a raison. Et encore, ce n’est rien. Seulement le début. « J’ai pensé que c’était assez poétique. » Nouveau sourire sans joie, il attrape le petit sachet de sucre qu’on avait apporté avec le café et le fait tourner entre ses doigts. Cette manie de toujours trouver quelque chose à traficoter… Cela sert son air nonchalant la plupart du temps, et lui permet de réfléchir plus simplement. Parfois de faire passer sa nervosité dans des gestes inconscients, comme présentement.

Il relève les yeux vers Aura. Un petit silence s’installe. Il pourrait la remercier d’être venue, lui partager le fait qu’il est rassuré de la voir accepter cette entrevue. Mais ces mots là paraissent encore tellement étrangers, pourraient paraître tellement… vulnérables. Autant passer directement à ce qui les amène ici. Flancher au téléphone est une chose, mais en face… reste toujours cette stoïcité qu’on leur a à tous les deux inculqué. Cependant il a compris beaucoup de chose ces derniers mois, et sait qu’il lui doit d’essayer d’être ce père qu’elle lui a confié avoir vu en lui toutes ces années. Un bien piètre exemple, mais il doit faire un pas vers elle comme elle l’a fait, s’il ne veut pas la perdre pour de bon. « J’ai beaucoup réfléchi, suite à notre conversation au téléphone, » annonce-t-il, comme on fait une confidence. « J’aimerais me racheter, Aura. » Il baisse les murs, cette fois, pour elle. Laisse la sincérité se voir dans son regard. Les doigts cessent de triturer la sucrette et il focalise toute son attention sur elle. « Je sais que c’est impossible, mais je tiens à essayer. » Et tu seras ma seule juge, pense-t-il pour lui-même. Il sort de la poche de sa veste une photo pliée en deux, un vieux cliché pris lors d’une des soirées chez son frère. Les pliures ont abîmé le papier glacé, la qualité laisse à désirer mais c’est ce qu’ils avaient de mieux à l’époque. Il l’observe un instant puis la tend à Aura sans plus de cérémonie. « Tiens. » Sur l’image on voit un Benicio dans sa jeunesse, un bras passé autour du cou de Laura Iavoco. La photo a été prise dans l’instant, les mouvements et expressions évoquant une soirée de rires et d’ivresse, Benicio parle à quelqu’un hors champ et Laura semble rire aux éclats à une de ses bêtises, probablement.




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Là où les mots n'existent pas (Augustin). - Dim 17 Mar - 23:11

Là où les mots n'existent pas.

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Elle le détaillait, cet homme qui avait fait partie de son enfance, de sa vie à un point qu’elle n’aurait jamais imaginé. Il lui avait fallu du temps à elle-même, pour comprendre ce qu’elle voyait en lui, ce qu’elle avait longtemps cherché. Il était la seule figure humaine dans son monde gangréné par la violence et le pouvoir. Elle s’y était accrochée, elle avait rêvé d’être considérée comme Nina, pendant longtemps. Au début, elle s’était interrogée, elle en avait été jalouse, de celle qui attirait les foules comme un rayon de soleil. Oui, elle était brillante, elle était heureuse cette amie qui avait mis du temps avant d’atteindre cette place dans son cœur. Aura ne l’avait pas acceptée au début, elle l’avait refusée même. Pas assez forte, pas assez entraînée, trop parfaite, trop souriante. Jalousie gonflant dans le cœur, rapidement mise en demeure par la raison. Cependant, elle avait toujours voulu voir en Augustin plus que ce que Maximilio lui offrait. La haine, l’entraînement, la rage de vaincre, l’obéissance… Elle avait tout eu du parfait petit soldat. Et ça n’avait pas été différent avec celui qui lui faisait face.

Même si elle avait tant voulu que ce soit différent.

Rêve brisée, mille morceaux sur lesquels pieds et doigts continuaient de se couper. Mais elle en avait l’habitude, de la trahison, qu’elle soit familiale ou autre. N’était-elle pas passée maître dans ce domaine ? Sauf qu’elle l’avait fait en tant qu’arme. Et non pas être humain. « Ca rappelle des souvenirs. » De cette époque nettement plus insouciante. De celle où elle ne savait rien, et avait décidé de le suivre, qu’importait les obstacles et la réalité. Si seulement elle savait. Et aujourd’hui, elle l’avait rappelée. Elle avait fini par refaire ce pas vers lui, sans savoir si ça en valait la peine ou non. Pourtant, elle l’avait dit à Clemens, à quel point cet homme restait quelqu’un d’important à ses yeux. Malgré tout. C’était pour cela qu’elle tenait à essayer, c’était pour cela qu’elle avait accepté la proposition de se parler en face-à-face. Au téléphone, elle pouvait laisser ses émotions transparaître. Face à lui… Peut-être devrait-elle. Si elle était capable, d’exprimer le sentiment de trahison qui l’avait traversée, de dire aussi ce qu’elle recherchait… Ca serait plus simple. Tout serait plus simple en vérité, si on ne l’avait pas anesthésiée à ce point par le passé.

Silence qu’elle ne cherchait pas à briser. Elle l’observait juste, jouant avec le café, le sucre. Elle percevait le stress, sans chercher à le supprimer. Ca lui faisait certainement du bien, d’en ressentir. Ca lui faisait comprendre aussi, à quel point la situation était complexe. Son égo pouvait encore tout détruire, en avait-il conscience ? Enfin, Aura s’en sortirait. Parce qu’elle avait déjà changé, parce qu’elle commençait à construire une vie en dehors de la mafia. C’était étonnant de dire ça, surtout venant d’elle. L’italienne avait toujours cru qu’elle mourrait pour la mafia, qu’elle se sacrifierait pour elle, qu’elle serait toujours dans une organisation criminelle, rendant impossible toute attache extérieure. Peut-être devrait-elle le remercier, pour au moins lui avoir permis de changer ses priorités. Il avait juste fallu la détruire pour ça. Et un peu de chance, pour ne pas qu’elle se fasse tuer.

Et il finit par parler, quand il se sent prêt. Elle attendait juste la nièce, par respect, par fierté aussi. C’était elle qui avait dû faire le premier pas, pour essayer de raccrocher les liens, de les réparer. Cependant, elle n’avait pas prévu de faire tout le travail. Si lui ne voulait pas… Tant pis. Elle n’avait pas appris à courir après l’éphémère. Même si ça lui ferait mal, de l’abandonner. Il avait réfléchi. Il voulait se racheter. La tête se pencha légèrement, preuve qu’elle était à l’écoute, sans pour autant le couper. Il était en si bon chemin. C’était impossible. Et ce fut un sourire amusant qui se dessina sur ses lèvres, faisant disparaître un instant le masque. « Et chez les Esposito, on apprend rapidement qu’il y a toujours un moyen de rendre l’impossible possible. » Parfois, ça prenait juste plus de temps, pour trouver le chemin détourné pour arriver au même résultat. Aura avait toujours aimé ce jeu de l’esprit, qu’elle avait affiné au travers de multiples parties d’échecs. Seul jeu auquel elle avait touché pendant trente ans, avant que Clemens ne l’initie à bien d’autres. Il était intéressant de voir tout ce qu’il était possible de faire avec la technologie. « Je ne peux pas t’affirmer que j’arriverais à te pardonner, c’est encore trop tôt pour le dire. » Elle ne savait même pas comment faire à vrai dire. Normalement, elle n’était pas aussi attachée. Normalement, elle passait rapidement à autre chose. « Mais je t’ai fait confiance pendant trente ans. Et tu étais la seule personne à qui j’étais réellement attachée jusque-là. » Alors, elle lui donnait une chance. Même s’il n’était plus seul désormais. Il y aurait toujours des fils pour la maintenir debout, puisqu’il n’avait plus le monopole.

Photo dépliée, tendue dans sa direction. Les doigts tremblaient légèrement, alors qu’elle la récupérait. Fait chier. Elle avait encore du mal à se contrôler. Et y’avait toujours le don, prêt à exploser. Fallait tout maintenir, ne rien faire déborder. Et parfois, c’en était épuisant. Elle reconnaît le frère d’Augustin sur la photo, son père. Mais ce fut les traits de la femme à ses côtés, qui attirèrent son attention. Elle ressemblait à celle qu’Aura voyait dans le miroir, dix ans plus tôt. C’était celle qui avait été tuée, pour avoir osé partir avec son enfant. Pour n’avoir été qu’une maîtresse. Pour avoir refusé de ployer face à la mafia. « C’est… Ma mère sur la photo ? » Elle avait du mal à imaginer Aura. Après trente ans, mettre un visage et un nom sur celle qui avait été absente de sa vie… Et qui ne sera plus jamais là, c’était étrange. « Dis-moi… Je peux garder la photo ? » Souvenir… Et surtout pour la montrer à Gisella. Pour voir si elle reconnaissait les traits de la jeune femme. « Comment était-elle ? » Murmure empli de doutes. Avait-elle réellement envie de savoir ? Oui.

C’était ce dont elle avait besoin pour tourner la page sur son passé. Définitivement.



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Là où les mots n'existent pas (Augustin). - Jeu 25 Avr - 1:03


là où les mots n’existent pas




Rendre l’impossible possible. Augustin a un faible sourire à ces mots, ne pouvant nier qu’ils ressemblaient assez à cette ambition dévorante qui animait leur patriarche, qui malgré ses défauts était un orateur et un chef hors pair. Impitoyable, charismatique et rusé, il savait quoi dire pour tirer le meilleur et le pire d’un homme, et s’attribuer son entière dévotion – ou la crainte, bien que les deux ne soient pas toujours exclusifs. Il hoche humblement la tête lorsqu’elle lui répond ne pas savoir encore si cet impossible là était possible, accepte la sentence en suspens. Il ne réagit pas à son aveu, encore un peu déstabilisant, cet aveu d’une affection particulière camouflée des années durant derrière un visage placide et une loyauté sans faille. Ils se le sont dit, parfois par des chemins détournés. Mais aujourd’hui toutes les cartes sont abattues sur la table devant eux, ou presque. Il ne leur reste plus qu’à compter les points.

Les yeux détaillent l’expression de la jeune femme lorsqu’elle déplie la photo et l’observe. Elle est toujours difficile à déchiffrer, Aura, mais il est évident qu’elle est intriguée de découvrir le visage de sa mère. Augustin acquiesce sans rien dire, confirme bien que cette femme sur la photo est bien celle qui l’a portée et mise au monde. Qui s’est enfuie avec elle pour tenter de la préserver, en vain, de ce monde chaotique dans lequel elle avait mis les pieds par mégarde. Perdue, sûrement, sur cette Terre, comme beaucoup d’autre jeunes. Attirée par le vice, l’argent et le romantisme aventurier qu’on leur prête. S’étant rendue compte, trop tard, qu’il n’y avait rien à tirer de bon chez ces criminels. Une jeune femme innocente, au final, qui avait juste erré un peu trop près de l’enfer. Mais qui s’était battue jusqu’à son dernier souffle pour son bébé. Nouveau hochement de tête lorsqu’elle lui demande si elle peut garder le cliché, Augustin ne fait pas de commentaire et boit une gorgée de café, attendant une question qui ne tarde pas à arriver. Une question qu’elle n’avait jamais posée auparavant, alors qu’elle aurait pu le faire depuis longtemps, alors que malgré tout… cela avait dû la tarauder toute sa vie. Le genre de question qu’il n’aurait pas cru entendre venant d’elle quelques semaines plus tôt.

Et pourtant, Aura. Tu es humaine, toi aussi.

Les mêmes mots lui viennent à l’esprit, similaires à ceux qu’elle avait prononcés à son attention sept ans plus tôt, ici même. Au sujet du deuil de Nina.  

Malgré tout ce que Maximilio avait pu leur apprendre… ils restaient des humains avant tout. Du moins c’est ce que Augustin croit dur comme fer, et les événements récents tendent à le convaincre que c’est vrai. Que les dieux ne prendront jamais l’avantage sur leurs hôtes.

Dernière gorgée, café terminé. Il ne lâche pas le regard de sa nièce, ne bouge pas, conscient de l’importance de ce moment. Elle a connu son père, ne l’a pas vu sous son meilleur jour. Elle n’a jamais connu sa mère. Jusqu’à il y a quelques semaines, elle ignorait tout d’eux. Comment se reconstruire une identité à partir de cela ? « Je ne connaissais pas Laura de façon très intime, » commence-t-il d’un air sérieux. Il pose les coudes sur la table, s’approchant ainsi d’elle, rendant la conversation plus personnelle. « Je sais qu’elle venait d’Amérique, et qu’elle rêvait d’aventures, » continue-t-il en se souvenant de sa fougue, de son air assuré lorsqu’elle le lui avait annoncé, une bière dans une main et une clope dans l’autre. Elle avait les yeux brillants et le sourire d’une fille qui avait tout à vivre. « C’était une femme joyeuse, solaire, et qui, je crois, ne savait pas vraiment où aller. » Il baisse les yeux un instant et hausse les épaules d’un air vaguement repentant, celui d’un homme qui ne cherche pas à excuser les erreurs de sa jeunesse. « C’était le genre de filles qui nous plaisait, à l’époque, tu sais… et celles qui étaient attirées par les gangsters qu’on voyait dans les films. » Il retrouve le regard de Aura, sans ciller. « C’était une fille bien, qui n’a pas eu de bonnes fréquentations. Quand elle a vu ce qu’on faisait… Quand elle a compris, réellement, ce que ça impliquait… » Les morts, la violence, tout ça pour de l’argent. Elle le savait en mettant les pieds dans leur milieu, mais le voir pour la première fois avait sûrement dû la bouleverser. « Je pense que quand elle s’est rendu compte qu’elle était enceinte alors que Ben était déjà marié… Elle a voulu s’enfuir, disparaître discrètement. Mais tu sais comment il est… personne ne doit en savoir trop. » Augustin a un bref soupir, le regard happé par une femme au manteau rouge pétant qui traverse le café. « Tu sais comment c’est. Ça n’a pas vraiment changé. » Ils font pareil, ici. C’est comme ça. « Elle a voulu te préserver… C’est ce qui l’a tuée. »




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she walks with heaven in her steps and hell in her eyes

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“She has been through hell, so believe me when I say, fear her when she looks into a fire and smiles.”

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mimitueuse
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Là où les mots n'existent pas (Augustin). - Mer 5 Juin - 16:29

Là où les mots n'existent pas.

Stone-hard, machine gun, firing at the ones who run. Stone-hard, thus bulletproof glass... You shoot me down but I won't fall, I am titanium.
I am titanium.




Face à Augustin, elle n’en menait pas large. Y’avait une certaine peur, une envie de se défiler qui se heurtait à sa volonté de fer, à la fierté inébranlable qui coulait dans les veines des Esposito. Elle n’avait pas envie de fuir. Elle avait envie de partir. Parfois, il était compliqué de faire face à ses erreurs, à son passé. Et l’image entre ses doigts lui rappelait douloureusement celle que sa génitrice avait faite. Se rapprocher de mafieux était une idée stupide. Pourtant, une part d’elle en comprenait les raisons. Il y avait l’argent coulant à flot, le charisme projeté par tous ces êtres, l’idéalisation de cette profession pourtant criminelle… D’un côté, à la recherche d’adrénaline, Laura était tombée dans le gouffre, s’était laissé tenter. Cela avait causé sa perte, à n’en pas douter. On ne flirtait pas avec des milieux aussi dangereux sans s’y brûler les ailes, ou y laisser son âme. Pour Aura, la deuxième option était la bonne. Elle y avait beaucoup sacrifié de son humanité, pour peu qu’elle en ait eu. Il avait fallu attendre, comprendre, tout détruire pour la retrouver, quelque part au fin fond des fondations. Mais, quand on était une tueuse, s’embarrasser d’éthique et de moralité était le chemin le plus direct vers la Faucheuse…

Mais elle était humaine. Elle restait humaine, malgré l’éducation, l’environnement, les propos répétés de multiples fois par Maximilio. Jamais elle ne s’était posée la question d’ailleurs, de savoir ce qu’elle était, qui elle était. Elle s’était construite dans un monde nécessitant de multiples masques, de se cacher pour mieux manipuler. Elle s’était gravée dans du marbre pour ne jamais avoir à s’interroger, ou à comprendre qu’elle était anormale. Ce n’était que maintenant que ses yeux s’ouvraient au monde, qu’elle commençait à percevoir les différences. Sa loyauté envers Augustin n’avait jamais été celle d’un soldat envers son supérieur. C’était gravé bien au-delà dans son esprit, ça faisait appel à des sentiments qu’elle n’aurait jamais pensé avoir. C’était familial, c’était un père qu’elle n’avait jamais eu, quelqu’un qu’elle pensait important pour elle. Même si le passé avait à de nombreuses reprises soulignées que l’inverse n’était guère réciproque… Ou alors lui-même ne savait pas. Qu’importait, seul l’avenir le lui confirmerait, et c’était bien pour cela qu’elle avait accepté de lui pardonner en partie. Pour voir. Pour savoir. Tout était entre les mains de l’homme à présent, pour savoir la direction dans laquelle leur relation irait…

Et elle l’écouta, sans un mot, tandis qu’il évoquait les souvenirs de sa mère. Laura, ce n’était qu’à une seule lettre de son prénom, certainement le dernier héritage qu’elle lui avait laissé. L’aventure, ils en avaient tous rêvé à un moment, pour échapper à un quotidien trop monotone. Sauf elle. Réalité qu’elle se prenait régulièrement dans la gueule ces derniers temps, bien qu’elle ne devait pas être la seule dans son cas. Seul le silence répondait à Augustin, même si les derniers propos firent gronder une colère sourde dans le fond de ses iris. Tempête menaçante planant au-dessus du lac, rapidement réfrénée par l’esprit. « Alors, elle serait morte à cause de moi. » Un sourire pour compléter ses propos. Encore une fois, ça faisait retomber un poids sur ses épaules. « Oui, je sais bien comment il est. Il a toujours eu besoin que tout aille dans son sens. » Et il en était de même pour elle. Héritière bâtarde que l’ichor avait sauvée, condamnée. Divinité planquée, attendue, et si elle n’avait pas été là, c’était sa tête qui aurait sauté… Un soupir, pour faire quitter les sombres pensées de son esprit. Elle était fatiguée l’italienne, avec les derniers évènements…

« Mais si elle a pu profiter de ces quelques mois ou quelques années, je ne pense pas qu’elle l’ait réellement regretté. » Après tout, aucun fantôme avec son image n’était venu la hanter, ne tournait autour d’Augustin. Elle devait être partie en paix, sûre d’avoir tout fait pour son enfant. Et elle était redevenue étrangement calme, comme si les émotions s’étaient apaisées. Mais elles étaient toujours là, à simplement attendre leur tour avant d’exploser. « J’aurais bien aimé la connaître quand même. » Comme une envie soudaine, un désir qu’elle laissa couler entre ses doigts. Il était impossible à satisfaire, alors, autant le laisser fuir, reprendre ses droits dans l’éther…

Elle se mura dans le silence quelques secondes, laissant ses prunelles se perdre sur l’image décolorée par le temps. Elle voulait graver les traits une dernière fois dans son esprit, avant de ranger la photo dans la poche intérieure de sa veste. Perdue dans ses pensées, elle ne se rendit pas compte qu’elle s’était relevée, suivie de son oncle dans la foulée. Regard intrigué, et elle pesa rapidement le pour et le contre de l’acte qui se profilait dans son cerveau. C’était facile de tuer, d’ôter la vie. Un seul geste et la lame transperçait la gorge. Un seul ordre silencieux, et les ombres l’enlaceraient, dans une ultime étreinte.

Mais pas aujourd’hui.

Elle ne voulait pas qu’il meurt. Elle ne voulait pas le tuer. Elle voulait… Elle voulait essayer une relation normale avec son oncle. Alors, elle se rapprocha, hésita, finit par y aller. Les bras s’accrochèrent, enlacèrent Augustin. Etreinte maladroite d’une enfant de trente ans qui n’avait jamais été très tactile, n’avait jamais réellement connu l’amour parental. Elle essayait juste, qu’importait le résultat finalement.

« Merci de m’avoir parlé de tout cela. » Les souvenirs devaient être durs à rappeler à sa mémoire. Ils étaient teintés de mort et d’ichor après tout… Et le corps se décrocha, quelques secondes, quelques minutes qui avaient suffisamment duré pour une première manifestation de tendresse, d’attention.  



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