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Fête de trop ☾☾☾ Indiana

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Fête de trop ☾☾☾ Indiana - Jeu 23 Mai - 7:32


Y'a eu l'accroche, les yeux furibonds qui se sont posés sur cette gueule, même pas un papillon de nuit, l'indécence des connards gravé à même ses traits. Le sourire en biais, l'envie de claquer l'inconnu. Y'a eu quelques dollars posés sur le comptoir, les prunelles qui se voulaient souveraines, fixées dans les autres. Et les heures qui se sont dilatées, la fureur toujours dans le coeur, le même qu'est de pierre, celle tiré d'un volcan, des braises retombées sur un champ de blé. Tout qu'avait décidé de le claquer, à ce mec-là, ouais. Et puis y'a eu la seconde accroche, les rebonds qui se percutent et la violence qui se fait dans ce drôle de baiser, dans ses lèvres harponnées alors qu'elles ont débité des conneries plus grosses qu'elle. C'est pas la bonne période, pas la bonne heure, jamais le bon moment. Alors qu'est-ce qu'il a foutu ? Qu'est-ce qu'il est con, ce garçon-là aussi. Qu'il oublie l'essentiel, quand le superficiel s'invite de trop à la table. Quand y'a des mains qui le font le tour de sa taille, qu'il y a les bras qui s'invitent même à le serrer entre eux, sans aucune pudeur, pleins d'artifices, l'alcool qui coule dans les veines. Y'a le monde qui tourne et sa tête aussi, l'ivresse d'un autre genre encore qui se rajoute à ce tableau-là, celui qu'a été mal peint, celui qu'était trop prévisible. Y'a les râles des interdits, le sempiternel râleur qu'est toujours de la partie ou presque, sauf quand on le fait taire, qu'on tue son souffle à minuit passé et qu'on le prive si bien de ses mots. L'esprit est vide, l'esprit est absent. Y'a que la chair, que la sienne à lui, que sa propre carne mise à nue, que les sens aux abois. Et ça hurle, dans cette conscience écorchée, de cesser. Sans plus l'écouter non plus, parce qu'il a une belle gueule, parce qu'il a des mots incisifs, l'audace gravée dans chacun, la honte de rien.

Y'a eu l'urgence d'un instant. Et puis, y'a les conséquences maintenant. L'émergence de ce monde à deux têtes, la seconde qui se révèle alors que la sienne gronde sous l'éveil. Y'a cet idiot qui a pas encore conscience du traquenard dans lequel il a pu mettre les pieds, ou autre chose encore. Le sommeil qu'alourdit encore les paupières, alors que les sens s'éveillent, que le nez capte une odeur qu'est pas la sienne. Inconnue au bataillon, même. Si bien qu'il en ouvre finalement les yeux, avec cette lenteur que les fugitifs ne devraient jamais s'accorder. Le flegme, au travers de cette respiration encore peu vivace, un simple souffle trop long par le nez, l'envie de bâiller. Et ses prunelles qui tombent sur le vide, d'abord, sur le côté d'un lit qu'il a jamais connu non plus. La gueule qui se fronce, qui sourit plus, qui provoque plus personne. Il tourne la tête alors, les traits qui se durcissent légèrement, en quête d'une réponse qui tarde pas à tomber, quand il le voit, le corps d'à côté. Et même endormi, il a encore cet air d'effronté qu'il avait eu envie de claquer. Alors, c'est lui qui s'en prend une finalement, quand tout revient si vivement - qu'il croit - dans l'esprit et qu'il se maudit sur toutes les futures générations qu'il n'aura jamais. Y'a tout qui appelle à la fuite mais il se prélasse quand même, un instant, pour s'étirer. Aucun son qui ne sort de lui, si ce n'est un gémissement plaintif que son corps transmet pour sa propre cervelle, histoire de lui signifier de cesser les conneries. Mais il arrêtera sans doute jamais, Soledad, parce que c'est un tout qui le compose trop bien. Et maintenant... S'agirait de se barrer quand même. Avant que la paire de yeux d'à côté ne s'ouvrent à son tour, qu'il se rappelle pleinement de ce qui a pu le séduire pour une nuit. Celle de trop, comme on dit.
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Fête de trop ☾☾☾ Indiana - Dim 26 Mai - 22:25

Nuit cataclysmique, semblable à d’autres, diluées dans l’ivresse de mes excès. Souvenirs flous, dans mon crâne, y'a que le fantôme de mes gueules de bois des hivers passés présents et futurs, des sensations fugaces d’une trépidante campagne auréolé de succès. Elles vont et viennent à chaque foutue inspiration pour me signifier que c’est bientôt l'heure de retrouver les extrasensorielles, celles qui grignotent ma santé mentale. Suffirait que j’ouvre les yeux et que je plonge la tête dans le réel.

J'émerge pas. Pas encore. Attend deux minutes s'te plaît.

Pas le bar des flics. C’était pas celui-là, c’était plutôt, un bar un peu déglingué, néon pété, happy hours décalées, forcément adaptées aux venues nocturnes des habitués. Tous des gros tas achalandés sur des comptoirs vieux et gravés de lettres et de trucs débiles. Le genre où tu peux devenir anonyme, pas un mec pour te remettre ou se rappeler que t'es le connard qui t'a donné un PV. Fallait que je m’enterre. Et toi p’t’être que t’étais dans le même cas.

L’oreiller sent mon odeur alors j’estime sans ouvrir la paupière que je suis chez moi. Dans ma piaule. Un truc qui arrive jamais. Question de sécurité. Faudrait pas que mon domicile fuite et que les tordus viennent sonner à ma porte. P’t’être que je t'ai rêvé. Ça pourrait, j'ai appris à plus sous-estimer mon cerveau et les visions qui pouvaient l'engloutir. Je tire un peu sur mes draps, concentré, sur la respiration que je crois percevoir et le bruit du coton qui glisse sur deux carnes éreintées.

Grande taille, tête qui dépasse malgré des épaules un peu voûtées. P't'être bien. Le truc qui m'a interpellé. Nuque, dos, silhouette. Un pas-mort dans un bar de cadavres claqués. Raison de plus pour avaler mon verre, vite fait, engourdir mon cerveau qui a pas besoin de savoir quelles paluches grasses avaient tenus ce même verre. J’essaie de capter un profil, une parole, un truc qui me permette de prendre une décision. N’importe laquelle, dans qu'importe l’ivraie tant qu’elle me procure l’ivresse, à n’importe-qui-land, bien entendu.

Corps humain, encore vivant, l'odeur de ta peau me vient comme un parfum que j’aurais réclamé. Mes doigts sur le coton qui me signifient clairement nos mouvements erratiques d’une courte veille. Endormis sans doute trop tôt. Le soleil inonde la piaule. J'ouvre une paupière.

Ah. Ouais. Je te remets.

Même air concentré qu'à la télévision. Fan plus ou moins contestable d’un sport qui consiste à voir dix gars faire rebondir un ballon. Sans être un connaisseur, je me rappelle immédiatement de ton visage. Deuxième verre, pour le courage. Pour assourdir les sensations. J’avance, les pieds faisant grincer le sol, la vieille musique crachote un truc un peu country, p't'être pour souligner l'effort, p’t’être aussi pour tenir éveillé les autres poivrots qu’ont même plus le courage de lancer une fléchette ou faire claquer les boules de billard sur le tapis vert et usé. Vraiment le dernier endroit pour te rencontrer. Même le diable doit avoir oublié que l'endroit existait. Je m’installe sur le comptoir et un truc mauvais étalé sur la tronche j’ai dit :

Ça fait quoi d’être le mec qui rate le plus de paniers à trois points du championnat ?


Un truc comme ça. Pas la peine de te demander de dégager. Je m'extirpe du lit, pas encore habillé et même pas du tout, pour aller fermer un peu mieux les rideaux. Mais tout va bien, les voisins sont habitués. P't'être bien. Si je traîne comme un âne crevé c’est du mal de tête carabiné qui continue de tambouriner dans mes tempes un truc qui dit que je devrai porter plus d'attention à tes détails. Je tire les rideaux. Je cherche dans les vestiges de nos pantalons un paquet de cancer et une allumette pour l'allumer. Et je décidé d’attendre. D’attendre que tu daignes enfin ouvrir les yeux pour te dire :

Tu ronfles plutôt fort pour une princesse Disney. Parce que t’aurais pu dormir depuis cent ans que ça aurait été pareil pour moi. Vraiment pareil.
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Fête de trop ☾☾☾ Indiana - Dim 26 Mai - 23:18


C'est que ça se lève finalement, de l'autre côté du pieu et Soledad, alors, il joue au mort qu'a pas encore émergé, du faux endormi qu'a envie d'avaler sa salive et qui sait que ça pourrait le griller. Mais y'a le soleil qui se couche une nouvelle fois, à croire qu'il peut encore faire semblant de se penser la nuit, Soledad. Sauf qu'il y a plus de néons pour crachoter par intermittence, plus d'artifices, plus de regard en biais pour un inconnu venu l'aborder avec ces airs de conquérants qui pensait tout savoir. Le vice assouvi, la jolie gueule qui pourrait se révéler tout autre chose au jour levé mais qu'en fait non. Et Soledad, il fait finalement mine de se réveiller parce que la fuite, il connaît que trop et qu'il la sait foutu dès l'instant où l'odeur de la cigarette remplace les leurs. Mouvements sous les draps, presque tous innocents alors qu'il se redresse sur le côté. C'est que tu dois pas être l'prince charmant alors. À quoi bon se saluer solennellement ? Dos offert à la vision d'un homme qu'il se promet de vite oublier, mais qu'il regarde finalement en tournant la tête, se traitant de con avant d'inverser la tendance, d'insulter intérieurement plutôt cet autre qui l'a cloué à un même lit trop d'heures en suivant alors qu'il se doit d'être tel le lapin blanc qu'on n'arrive jamais à choper. Regard sur l'ensemble du corps nu, sans gêne aucune.

Et ça lui revient en mémoire durant un instant, l'ego piqué dans le vif encore quand il se remémore cette réplique alors qu'il était dans son coin à bougonner contre le monde, à réfléchir à quoi faire pour la suite. Aucun plan et un échappatoire au travers d'un pauvre connard venu le déranger durant. L'occasion parfaite de se vider les nerfs dessus, qu'il se disait Soledad. Ça fait quoi d'être le type qui rate sa punchline de merde en confondant deux gars ? Sourire de complaisance, plein de picots qui se verront écrasés par la suite. Mais en attendant, il était là pour lui dire de dégager sans le faire parce qu'il voulait qu'il est tout de la victime idéale.

Tête qui se détourne, Soledad s'étire encore avant de se relever, pose encore ses yeux sur les signes d'une soirée ratée ou réussie, selon les points de vue. Les prunelles qui s'esquintent sur le tout, avant de baisser pour récupérer sa veste, lorgner sur la montre qui se trouve dedans, pour découvrir l'heure et se dire que la journée sera longue, sacrément même. Il la laisse retomber ensuite, approche de l'homme et se dit que la meilleure solution est l'attaque. Comme toujours, ce caractère de borné qui lui a joué des tours mais dont il n'apprendra jamais les leçons. Et les doigts qui viennent à voler la cigarette, avec effronterie, sans se soucier de tout ce qu'il peut impliquer, ce tableau-là, de ce qu'il dévoile, parce qu'il a plus rien à perdre dans le fond, que la carrière est déjà brisée et que ça ne serait pas les soupçons d'une sexualité loin de ce qu'il faudrait pour le monde du sport qui pourrait la meurtrir davantage encore. Alors il tire sur la clope, regard dans l'autre, empli les poumons de la fumée avant de la planter de nouveau entre les lèvres du type dont il a zappé le nom, s'il l'a su à un moment donné. Irrécupérable, jusqu'à tes clopes. Sourire carnassier de l'ego satisfait, avant de se détourner pour retrouver ses affaires à lui dans ce bordel-là. Pourquoi toujours se défroquer tout entier ?
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Fête de trop ☾☾☾ Indiana - Jeu 30 Mai - 19:29

Silhouette lénifiante, faussement, qui se devine plus qu’elle se voit, toi, t’es de ceux qui restent pas, qui se barrent littéralement dès que t’as le dos tourné et puis c’est très bien c’est vrai. Trop compliqué de se prendre la tête avec les gens qui s’imaginent tout de suite cent ans bien ancrées dans le salon, au minium et une place dans le verre à brosse à dent après juste une fois au paradis des mortels.

« Ah. Ouais. Ça devait sûrement être la piaule d’à côté. » Pour trouver le prince charmant, même pas sûr qu’il soit dans ce quartier. Le timbre me ramène encore, quelques heures plus tôt, pas le même cadre, mais un échange semblable, mais différent. C’est fou le genre de saleté qu’on peut bien se cracher à la tronche.

J’ai rigolé, ouais, de ces rires qui vont jusqu’à ricocher dans les conversations des autres. C’est ça que tu dis aux gens quand t’es un petit peu vexé ? Que c’était pas toi, mais un autre ? Sans admettre l’erreur,  si jamais j’en avais commise une, parce que c’était pas le genre de la maison. C’est pour ça que je me suis installé, pour commander un autre verre. M’en faut pas non plus beaucoup, si t’avais papillonné des yeux et rit délicatement à ma blague alors j’aurais pas insisté pour causer plus que ça.

J’ai pas encore décidé de la façon dont je le dirai. À moins que ce soit toi, c’est toujours le truc épineux dans ce genre de moment, faudra se dire qu’il est tant de se tirer. Si ça avait été moi, je serai juste parti sans demander mon reste. Mais c’est chez moi. Et c’est pas souvent le cas. Je pince les lèvres pour coincer ma cigarette entre, tandis que tu t’amènes, pour mieux me toiser, ou j’en sais rien. Je sais pas ce que ça fait, les gars comme toi.

Et apparemment les gars comme toi se sentent vraiment tout permis, ils volent les clopes des autres, tirent dessus pour les remettre à leur place comme s’il ne s’était jamais rien passé. Pourtant dessus y’a la trace de tes lèvres. Celles qui savent s’étirer pour mieux rétorquer et qui se contentent pas de faire la moue ou de soupirer. Et ça se casse pour mieux chercher des fringues à enfiler. Je balance l’allumette sur le sol, sans dévier du regard. Je parie que ton truc ce sont les mentholées. Je balance, finalement et sur le ton que j’adopte tu dois te dire que j’en penses pas extrêmement du bien des gens qui fument des mentholées. Mais y’a toujours pire. Ceux qui fument des machins à la vanille ou à la rose. Ouais.

Et ça sentait comme ça, c’était pas toi, ça devait être un autre type bourré, le serveur, la nana d’à côté. Mais y’avait une odeur de menthe et de tabac froid mélangé. Un truc à se donner la gerbe, sincèrement, à moins que ce soit simplement un truc qu’existe pas, une prémonition olfactive, peut-être que c’était ton oncle, ton cousin, ton pote de fac’ j’en sais trop rien. Ma main trop proche de ton  cou pour dire au serveur ça mérite bien un verre. Sers lui la même chose. C’est pour moi.

Je sais pas si tu le méritais vraiment ce verre. Et les suivant. Mais moi j’ai déjà envie de m’en servir un, puis de me prendre un truc pour le mal de crâne en même temps. Radical pour les douleurs de l’esprit. Puis y paraît que ça fait parti des choses qui pourraient me tuer. Que c’est mauvais, mais après tout, on leur a rien demandé. Je te délaisse, même si, c’est plus par peur d’entrer en collision avec toi plus que par manque d’intérêt. Je prends un verre, une bière dans le frigo, même s’il est trop tôt, je récupère dans le tiroir un tube de comprimés pour la tête, je prends le cachet, avale ma bière et je préviens, après récupéré ma clope entre mes dents. J’ai craché dedans, si jamais t’as envie de recommencer. Parce que si tu te pensais être le seul gars audacieux du coin tu t’es un planté.
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Fête de trop ☾☾☾ Indiana - Jeu 30 Mai - 20:49


Y'a eu ce rire du type pas prêt de se laisser démonter, qui renchérit derrière sans la moindre délicatesse. Le genre qui lui a donné plus envie encore de le briser sur place, qu'il finisse la soirée en larmes dans ses draps. Pas prévu d'y passer la nuit dedans, par contre. Alors il renchérit, d'un sourire qui défie le monde entier, comme toujours. Je faisais ça à la maternelle pour ma part, mais si ça te parle encore, c'est qu'il serait temps d'évoluer mon petit. Et il était prêt à sortir les crocs, mordre dans l'esprit de l'autre. Mais il s' est pas démonté et ça lui a plu, à Soledad. Sans doute que tout s'est joué à ce moment-là.

Le goût de la clope dans sa bouche, il se détourne de l'autre pour trouver ses fringues dans ce merdier, pour annoncer déjà la couleur de leur avenir. Aucun à l'horizon, y'aura que le vide tout bientôt, à la place du basketteur. Et il ricane, face à la réplique du flic dont il ignore tout encore. M'insulte pas. Qu'il dit, dans un nouveau sourire qui fait front dans cette bataille déjà engagée. Caleçon retrouvé, qu'il enfile en captant le départ de l'autre. Et ça lui, va, à lui. Parce qu'ainsi, il pourra juste se fringuer et avec de la chance se barrer sans avoir à dire au revoir et puis à une prochaine peut-être. Parce que ça sonnerait faux et qu'il s'en fout bien, de tout ça, qu'il a pas besoin de faire croire qu'il y aura une suite, qu'il aura jamais assez d'empathie ou de remords pour se sentir obligé de dire ça. Il a voulu, il a pris.

C'était qu'il s'était installé, le bougre. Sa main trop proche de lui, le regard qui l'accroche, qui somme de pas approcher, qu'il y autorise pas. Mais les barrières semblent très vites tomber. Qui t'as dit que je voulais de ton verre ? Qu'il nargue, regard sur l'autre en coin, soulevant son propre verre. Tu bois quoi, en plus ? Si c'est du whisky avec des glaçons, je me casse directement. Faute de goût, qu'il rajouterait bien, observant encore l'inconnu qu'a pris ses aises, qu'est à son goût physiquement mais qu'il avouerait pas, pour rien au monde.

Pantalon enfilé, l'idée d'une douche l'effleure et pendant un instant, il hésite pour son t-shirt. Bah, au pire, qui ne tente rien a rien. Alors il vient vers Indiana, le trouve à picoler et il hausse un sourcil, face à la réplique. Et puis, y'a un rire qui s'échappe alors qu'il approche, se saisit de la bière et hausse les épaules, buvant une gorgée. Puis il l'a repose à sa place après avoir bavé dedans, sourire sur les lèvres humidifiées par la bière. Moi aussi. Un pouce qui vient effacer le trait de bière, un geste qu'il suspend avant de finir poser son empreinte sur les lèvres d'Indiana. Avec tout ce qu'on a partagé et craché cette nuit, ça allait pas grandement m'effrayer. Langage cru, à sa manière, se détournant déjà. C'était pas prévu dans le programme, mais je t'emprunte ta douche, ton odeur de fauve me colle à la peau et c'est désagréable. Il récupère son t-shirt, pour trouver où est la fameuse. Je t'invite pas, elle doit être à ton image. Il provoque, s'empêche de ricaner, se demande quand est-ce qu'il voudra juste qu'il disparaisse pour de bon de son champ de vision. Petite. Qu'il précise finalement, avant de s'engouffrer dans la salle d'eau.
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Fête de trop ☾☾☾ Indiana - Jeu 30 Mai - 23:27

Et tu t’acharnes, pour je ne sais quelle raison mystique, à répondre à mes provocations, mes confrontations, comme si toi aussi, t’avais juste envie d’avoir le dernier mot blessant. D’être le premier à viser juste et à te marrer comme un con devant la déconfiture des gens autour. Je hausse un sourcil quand t’arrive à te planter devant moi pour mieux baver dans ma blonde. Alors comme ça on jouera pas le coup de l’amnésie d’après soirée ? Je dis, une moue faussement étonnée sur la tronche, parce que j’en ai connu des gens comme ça et que c’est une excuse plutôt commode. Pourtant on aurait pu.

Premier verre, tu t’es fait prié pour l’accepter celui-là, mais t’as pas non plus cherché à t’esquiver deux sièges plus loin. Tu jaugeais, toi aussi. Sers-moi un whisky avec des glaçons, du coup. J'ai saisie la provocation sans me faire prier, parce que moi j’ai jamais eu rien contre l’ambrée, ni même contre les glaçons alors bon. Est-ce que tu me renies maintenant ou ça peut attendre le deuxième verre? J’ai demandé, pour savoir si t’allais réellement te casser directement. Parce que ça m’allait aussi, dans le fond, c’était le risque, puis fallait que je tâte pour connaître tes limites, pour savoir aussi si t’étais le genre que je croyais que t’étais ou si t’avais juste de l’égo pour compenser.

Mais ça revient dans mon crâne comme une récurrence, une évidence, pour mieux aligner le A et le B, me dire que t’es pas apparu dans mon lit par hasard ou par négligence. J’ai dans les synapses des visions plus ou moins nettes, des sensations de la veille, enrubannés dans mes draps depuis ton pouce contre ma bouche et puis. T’es parti en pensant insulter un seul instant ma virilité, je crois bien, mais je t’ai suivi quand même pour dire : Fais voir ta queue, que je puisse voir à quel point t’as un problème avec le mot petit. M’en souviens plus très bien, sûr que ça devait pas être particulièrement mémorable. Parce que de toute façon tu peux pas dire que je sois mauvais, sinon tu te serais pas endormi comme un bien heureux, en bavant sur mon deuxième oreiller, hein.


Je m’appuie contre le chambranle de la salle de bain, pas de verrou dessus, mon pote, pas la peine de t’offusquer. Je te présente ma baignoire. Qu’est pas particulièrement petite, d’ailleurs, si jamais t’as encore envie de faire une jolie comparaison. Je m’approche pour ouvrir le robinet d’eau chaud et celui d’eau froide. Parce qu’il est pas question que je te laisse prendre trop tes aises dans le coin. Et je reste là, encore à distance raisonnable, dispersant de la cendre ça et là, pour chercher le truc dont je me sers pour laver les cheveux et le corps.

Drôle de coin pour venir s’échouer, tu t’es perdu en venant ou bien ? J’ai demandé, le nez dans mon verre, l’œil sur le tien et le rire que je cherchais à te décrocher encore pour des raisons propres à l’ivresse qui commençait déjà à s’inviter dans mes pupilles. Parce que j’en était sûr, ça aurait jamais dû être un endroit pour toi, ce bar-là.
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Fête de trop ☾☾☾ Indiana - Ven 31 Mai - 6:07


J'ai pas ton temps pour faire semblant d'avoir oublié, désolé. Une épaule qui se hausse, le jeu qui se fait et Soledad qui décide de s'approprier la douche sans demander la permission finalement, sentant le mouvement derrière lui. Il se marre, décroche un nouveau sourire provocateur au flic. Oh, tu te sens tout de suite visé à ce niveau-là ? Rejette pas ton complexe sur moi. Et il pourra targuer le fait qu'il était bien plus grand que lui et que c'était tout ce qu'il entendait, lui. Puis c'est que tu devais être trop bourré pour en apprécier toutes les qualités. Il a la pugnacité des bulldogs, Soledad, ne cesserait d'user sa salive pour répliquer, trop borné pour mettre fin à ce petit jeu.

Y'a le verre qui se fait commander et Soledad, pour le coup, il éclate de rire. Et y'a le sourire qui reste sur ses lèvres, face à la répartie de l'autre. Il a des couilles et ça lui plaît sur le coup, faut bien l'avouer. Monté à l'envers, l'idiot. Pour te renier, l'aurait déjà fallu reconnaître ton existence. Alors il a bu une gorgée, Soledad, en le fixant. Par contre, c'est toi qui devra dégager, j'ai pas envie de céder ma place parce que t'as pas de goût. Et du coup, le serveur qui écoute, il pose juste un whisky sans glaçon devant lui, ayant sans doute compris le petit jeu devant lui avant le reste des protagonistes. Enfin quelqu'un de bien, ici. Les babines étirées en coin, à aviser les deux hommes avant de reporter son attention sur l'alcool.

Y'a la baignoire qui se dessine et c'est une agréable surprise pour Soledad, qui se préoccupe pas tellement du manque de discrétion, qui défait déjà le bouton de son jean en avisant l'autre régler la température. Quoi, tu m'incites à regarder ta queue encore ? Et il se gêne pas non plus, Soledad, baisse le regard sur l'homme et s'en fiche bien ensuite, terminant d'enlever une nouvelle fois ses fringues, sans aucune aide cette fois. Et il revient, approche, pique la clope derechef sans gêne encore, malgré l'air mauvais de l'autre possiblement. Nouvelle bouffée, parce que ça engourdit sa cervelle, le fait légèrement planer, pas habitué qu'il est du tout à la nicotine. Juste ce qu'il faut pour pas cracher ses poumons à chaque bouffée. Il l'observe, avant de souffler la fumée. Et donc, ça veut dire que tu t'invites là ou comment ça se passe ? Nouvelle bouffée, l'air défiant toujours et encore sur ces traits. Je te préviens, je fais rien sans capote et, oh... Il vient faire mine de taper sur son torse, sur ses cuisses, là où il aurait pu y avoir des poches, s'il n'avait pas été dénudé. J'en ai plus ! Quel dommaaaaaage ! Il mime la déception un maigre instant, s'accorde pas plus longtemps l'effort de faire semblant, les doigts qui coincent la cigarette pour lui tendre, pour qu'il la récupère, qu'il file sous l'eau pour quelques minutes de répit avant le grand départ. Ou peut-être que l'autre brun suivra et que la bataille ne sera pas prête de se terminer.

Il l'avait pris pour le petit poucet, ou quoi ? Regard suspicieux encore sur l'autre, avant de hausser les épaules. J'ai suivi les petits cailloux dans la forêt. Et une gorgée pour souligner le tout, avant de lorgner sur le bar d'un coup d'oeil discret dont il oubliera les contours dès le lendemain, un bras pour s'accouder au comptoir, le poitrail tourné vers l'inconnu. Le bar est pas assez haut standing pour ma personne à ton goût ? Prunelles qui s'étaient vissées de nouveau sur Indiana, à regarder son profil ou son trois quarts, l'envie de le provoquer encore pour revoir l'air mauvais qui habillait si bien ses traits d'entrée de jeu. Normalement j'évite les emmerdeurs en venant ici. Du genre les flics qui pourraient bien venir ailleurs pour se détendre, qu'il s'était dit, sans se douter de ce que son vis-à-vis serait. Mais faut croire qu'il y a toujours une exception à la règle. Regard appuyé sur l'homme à ses côtés. Si t'as décidé de me saouler, je te rassure, t'as déjà réussi. Sourire encore en travers de la gueule, discret mais bien présent, comme pour appuyer ses petites piques.
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Fête de trop ☾☾☾ Indiana - Ven 31 Mai - 10:35

Le truc c’est que quand je commence, je sais pas m’arrêter. Pas un problème habituellement, parce qu’à un moment, les gens en ont marre de se faire emmerder et finissent par se casser, laisser tomber. Mais semblerait qu’on soit atteint du même mal, alors j’imagine qui si ça se poursuit au-delà du raisonnable c’est parce que t’es pas capable d’admettre gentiment que j’ai la plus grande gueule du coin. Mais ça t’atteint pas. Même si je continue de creuser. Te sens pas pousser des ailes, Icare. C’est juste que j’ai mes petites habitudes et je vais pas enfiler un caleçon simplement pour éviter de heurter ta sensibilité. Que je doute sincèrement exister, d’ailleurs. Ou alors c’est foutrement bien caché. Je reste planté là, à te voir évoluer, bizarrement, je sais même pas pourquoi t’es encore dans mon champ de vision à faire le con.

Et ça me fait sourire, malgré tout, même si t’as le visage si sérieux quand t’essaie de te foutre de moi, t’inspires de nouveau sur ma clope, pas sûr qu’il reste grand-chose à tirer, mais tu persistes. Je fais l’effort de regarder ta petite impro comme ça, parce que quand même, t’as mis quelques secondes pour réfléchir à tout ça et ça devait être difficile avec tout l’alcool que t’as ingurgité la veille. Je récupère ma clope en disant : Jamais tu te détends, toi ? Je te laisse un instant pour retourner du côté du frigo, chercher ma bière, écraser mon mégot dans un cendrier et revenir, bière à la main pour mieux m’installer dans la baignoire.

Je suis resté à regarder l’arrière du comptoir pendant que le serveur se décidait finalement à me servir moi. Pas l’esprit suffisamment embrouillé pour pas comprendre, qu’effectivement, t’essayais de m’embrouiller et que t’aimais pas beaucoup les questions. Mais fallait me pardonner. Les réflexes des flics, c’est pas facile d’laisser ça dans les vestiaires. Ouais. Je me disais que tous les basketteurs se retrouvaient dans leur petite boîte de nuit privatisée à gerber du champagne. J’ai caricaturé, pour te faire sourciller, p’t’être ça a réussi, j’ai pas regardé, j’ai juste baissé la tête sur mon verre que le serveur venait de claquer. Les glaçon s’entrechoquaient. J’ai tourné la tête juste à temps pour répondre un Trop honoré d’être ton exception. Sur le ton nasillard de tes fans boutonneux. Avec plus ou moins de réussite. Mais en même temps j’en étais déjà à mon troisième. P’t’être pour ça que j’ai encore rigolé à ta dernière vanne pour mieux rétorquer : Eh ben. Et dire que j’pensais que t’avais clairement décidé d’ignorer mon existence.

Je pose le coude sur le rebord pour mieux me redresser, parce que, forcément on se retrouve à l’étroit avec tes grandes guibolles. Je pose ma bière à une distance que j’estime hors de ta portée, les yeux paumés entre le mur et ta tronche. Je sais pas encore lequel mérite l’plus mon attention. Donc. En fait on est chez moi. Je rappelle, on sait jamais si ton appart’ ressemble à s’y méprendre avec le mien. Donc, j’fais ce que j’veux. On sait jamais là encore, fallait demander la permission pour contenter tes petites prunelles. Ce qui inclus prendre un bain. Pas besoin de capote pour ça, me semble. Je fais craquer ma nuque et je me frotte la tronche avec l’eau pour me donner l’air moins hagard ou douloureux, au choix.

J’ai repris : Toute façon, j’cherche pas à te rendre ivre particulièrement. Pas le genre de la maison de profiter d’un type complètement ivre, je suis pas désespéré à ce point, quand même. En plus faut décider lequel de nous deux doit rester suffisamment sobre pour pouvoir conduire jusqu’à chez toi ou chez moi. J’avance, comme si j’avais tout gagné. T’sais jouer aux fléchettes ou alors tu vises vraiment aussi mal qu’on le dit ? Juste pour savoir j’ai besoin de mes deux yeux dans la vie. J’ai insinué après avoir vidé mon verre d’un coup.

Je termine de me frotter la tronche et d’humidifier mes cheveux en espérant que la gueule de bois passe plus vite ou persiste. Un des deux. Pour contrer mes petits problèmes d’oracle patenté. Alors c’est bon, l’eau t’as détendu un peu ou t’as d’autres réparties nazes à me sortir ? Pas sûr que j’en vienne à bout, autrement.
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Fête de trop ☾☾☾ Indiana - Ven 31 Mai - 17:15


Sensi-quoi ? Lui pas connaître ce mot. Pour sûr qu'il fait pas dans ce domaine-là, surtout pas avec un type rencontré la veille et qu'il escompte bien ne jamais revoir de sa vie. Alors le show continue, la nicotine calme l'esprit ravagé de Soledad, mais sans doute pas assez, jamais assez, même. Et ça l'empêche pas de souffler un rire, haussant les épaules. Je suis très détendu, là. Faut pas imaginer quand il ne l'est pas. Il observe le tout se faire et quand Indi s'éloigne, il se dit qu'il sera tranquille pour le bain. Peine perdue, alors qu'il s'est glissé dedans - d'ailleurs, lui, il voulait une douche - et que l'autre revient pour s'y installer aussi. Zut. Nez plissé un instant en l'avisant, l'air de lui demander ce qu'il fout là. Et la réponse tombe et vrai qu'ils sont dans son appartement et qu'il aurait presque pu oublier ce détail, s'il en avait encore eu un. C'est la subtilité qui te manque à toi, je crois. Il pose un coude sur un rebord de la baignoire pour appuyer sa tête contre son poing.

Les clichés ont la vie dure, hein. Et il se souciera peu de tordre le cou à ceux d'Indiana, l'ancien sportif. Et il ne semblait pas prêt de se calmer, vu que l'autre restait. Sans se douter que ça durerait jusqu'au lendemain, ouais. En attendant, il souffle un rire à son tour, ne rétorque rien pour cette réplique-là, se contente de boire un verre, comme pour marquer le fait que, si si, il était bien décidé à l'ignorer par moment. Il s'était redressé quelque peu, jouant des épaules, avant d'être soufflé par l'audace d'à côté. Et y'a eu ce sourire de chasseur chassé sur ses lèvres, sans que ça lui paraisse dérangeant pour le coup. Les intentions étaient clairement exposées et à croire qu'il manque de romantisme, parce qu'il a apprécié. Oh bah, je vais te surnommer Sam alors, ça te donnera un ordre d'idée. Sans préciser qu'il comptait pas forcément se pointer chez lui pour autant, mais hey, fallait bien laisser du suspens. Quoique... Il s'approche un peu après le coup des fléchettes, buste vers le flic. La vraie question, c'est de savoir si j'aurais mal visé ou si c'était bien tes yeux, que j'voulais avoir... Les babines qui s'étaient étirées encore dans ce sourire singulier de la provocation, à peine marmonnée, juste ce qu'il faut pour qu'il soit seul à l'entendre.

C'est très étrange de prendre un bain, après autant de temps à avoir dû abandonner le confort pour laver son honneur pas encore retrouvé. Il l'observe, le mec en face, qui semble en avoir assez d'entendre le son de sa voix. Me provoque plus, dans ce cas, connard. J'en aurais toujours pour toi en stock, chéri. Dernier mot qu'il appuie d'un grand sourire, juste dans l'espoir de voir l'autre réagir, que ce soit d'une grimace ou d'un soupir. Finalement, il se décide à se mouvoir un peu plus, à se balancer de l'eau sur les épaules, baisser la tête jusqu'à l'eau pour s'y tremper la tignasse, relevant la tête ensuite, les gouttes qui perlent tout autour de ses traits. Avec une douche, je me serais cassé bien plus vite. Qu'il marmonne, s'essuyant le visage, se mouvant pour choper le gel douche qui fera très bien l'affaire. À croire que t'aimes bien ma verve malgré tout. Air de crâneur, de celui qui sait jamais s'arrêter.

Il s'était levé finalement, après ce petit rapprochement déjà mis aux oubliettes. Et une fois debout, il avait terminé son propre verre, observant dans le même temps celui qu'il avait envie d'appeler gringalet juste pour le principe de faire chier. La vocation de toute une vie qui ne semblait pas prête de se terminer. Autant dire qu'il ne survivrait pas à la prison et que c'était bien pour ça qu'il la fuyait comme la peste. Tu viens me montrer tes prouesses ou t'as que des belles couilles fictives ? Whisky qu'il emportait pour sa part, se détournant déjà d'Indiana pour aller se poster près des fléchettes, regard inquisiteur sur l'homme. Et il ne doutait pas qu'il viendrait, qu'ils allaient devoir jouer à ce petit jeu-là. Sa aurait été beaucoup moins drôle autrement, sans aucune tension pour tenir son intérêt éveillé. Te fais pas trop prier. Qu'il avait balancé une dernière fois, juste dans le doute, même s'il s'était avancé vers lui.

À force, je vais m'inviter pour le déjeuner aussi. Tant qu'à faire, hein. Et ça l'amuse, terriblement, à Soledad. D'imaginer l'autre pas oser lui dire de se casser et tenter de lui faire comprendre autrement. Ça lui semble pas être son genre, mais, hey... Sait-on jamais. Et dans deux jours, y'a des affaires à moi chez toi ? Il s'éclate comme un petit fou, dans sa tête, à imaginer le pire pour sa part. Quoique, non, on est pas lesbiennes, oublie. Le trait d'esprit ne fera peut-être rire que lui, mais c'était la blague facile et, en même temps, aux dernières nouvelles il n'essayait pas d'amuser Indiana. Tu voudrais pas me laver le dos, Sam ? D'un ton mielleux, juste pour continuer sur sa lancée.
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Fête de trop ☾☾☾ Indiana - Ven 31 Mai - 19:32

Je récupère ma bière pour en boire une lampée, pas plus décontenancé, je voulais savoir à quoi j’avais à faire. J’suis pas mal fixé, maintenant. T’es le genre de gars qui s’arrête jamais, même à moi, ça m’arrive de la fermer deux secondes pourtant. Mais toi, t’attrape toutes les piques, puis tu me les renvoie sans paraître une seule fois fatigué ou à court de réparties. Je lève ma bouteille à la tienne et je me contente d’esquisser un sourire, parce que le truc c’est que moi, ça me change et ça me gêne pas suffisamment pour le moment. Trop honoré, mon lapin. Si faut y aller dans le cliché, je renvoie un clin d’œil, parce que je trouve que t’as été particulièrement soft sur ce coup-là. J’apprécie l’effort.

M’en fallait pas beaucoup, je dois avouer, une petite provocation et j’étais déjà là, pas loin derrière à te suivre. Pourtant je me suis forcé à ralentir, puis même à revenir sur mes pas, pour en commander un autre, sans demander au serveur de se grouiller. P’t’être bien que c’est encore un nouveau paris. Pas un truc de très rationnel, parce que j’me suis dis que t’étais pas du genre à attendre pour mes beaux yeux. Mais moi j’avais pas envie de passer pour le bouffon qui te court après. J’ai fait de mon mieux pour m’fixer sur l’mur, encore, pas qu’il soit particulièrement beau. Puis quand le serveur a déposé le verre, whisky sans glace cette fois, je l’ai pris puis j’ai pris la directions des cibles usées.

– Est-ce que t’as vu un rideau de douche, toi ? Je demande, en faisant mine de chercher autour de moi. Ben non. Y’en a pas. Petit accident que je raconterai pas. J’acquiescerai pas non plus à la dernière remarque, comme je nierai pas non plus, je me contente de terminer ma bière et de la laisser s’échouer sur le sol. Tu peux rester. Si tu sais faire à bouffer, sinon t’es mieux d’aller traîner tes fesses ailleurs. Histoire d’éviter la famine etc. Je rétorque, mais tu t’arrêtes pas là, t’es déjà parti sur le pire scénario qui pourrait nous arriver. À savoir un squattage de plus en plus orchestré, déjà que tu t’invites déjà partout comme si t’étais chez toi. Sans mentir, je prends un air terrifié par l’histoire que tu racontes, parce que t’as l’air hyper sérieux et tout. Mais, ça disparaît rapidement dans une vanne qui me fait rire salement.

« J’espère que je t’ai pas trop fait attendre. » Que je dis, en sachant pertinemment avoir pris beaucoup trop de temps à venir. Je pose le verre sur une table haute. On dit que le gagnant a le droit de boire le verre. Ça te va ? Je vais récupérer les fléchettes déjà enfoncées dans la cible. T’as besoin que je t’explique les règles ou tu vas t’en sortir tout seul ? J’ai demandé en revenant tranquillement. Je les pose sur la table à côté du whisky, j’en saisi une pour tester l’équilibre, puis sans attendre je la lance vers la cible. La fléchette se plante pas trop loin du centre. Ça devait se sentir que je jouais assez souvent, puis j’ai jamais été trop mauvais au stand de tir. Avant. Deuxième flèche qui se fiche pas trop loin de la première. Puis sans attendre je lance la troisième qui elle finit par se planter à la limite de la cible.

C’est ça. Et tu veux un massage de pied avec ? Je récupère le savon pour m’en foutre sur le crâne, frotter et te balancer le truc sans ménagement. Je me gratte le crâne, avec application avant d’essayer de me les rincer, ce qui est pas hyper évident, vu comme ta tailles flirt avec l’indécence. T’arrive encore à trouver des chaussures à ta taille en magasin ou tu dois les faire faire sur mesure ? Pousse-toi. Que je rajoute en tentant d’enfoncer ma tête dans l’eau.


Ok, la dernière était complètement raté. J’avoue complètement avoir été p’t’être déconcentré parce que j’essayais de mater ta tronche en train de s’extasier. (non) Je me suis gratté le crâne en tiquant, avant d’aller chercher les trois. Bon. À toi d’me montrer si tu sais pisser droit. Je me suis posé pour te voir faire, très sérieusement, parce que j’ai jamais été très bon perdant. Et que s’il fallait que je mette en place tout un tas de tactiques déloyal pour pas me faire ridiculiser, j’étais déjà certain de pas me priver.

Je me suis relevé après m’être lavé, puis je suis sorti. Alors j’aurais simplement du sortir sans demander mon reste, mais je me suis approché pour saisir ta mâchoire, pour en embrasser un contour. T’as une haleine de chacal. Yeux dans les tiens, quelques secondes avant de te relâcher la tronche. Et sinon tu dois te rappeler de la sortie donc. Quand t’as fini, tu peux te casser. Je récupère une serviette et je m’essuie rapidement avant de la foutre sur mon épaule et d’aller chercher de quoi me fringuer, finalement parce qu’il fait froid. Le genre de froid qui pénètre dans la moelle et qui y reste longtemps. Foutue vie.
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Fête de trop ☾☾☾ Indiana - Ven 31 Mai - 22:49


Quoi, tu sais pas prendre de douche sans rideau ? Tsss. Y'a une espèce de satisfaction qui s'empare de Soledad, quand il parvient à arracher une expression bien loin de la confiance, à Indiana. Le fait de le faire baliser, d'arracher à cet homme quelque chose qu'il ne pensait plus possible. Et son rire qui vient ensuite est un ravissement pour ses oreilles, juste parce qu'au moins ils ont le même genre d'humeur. Et il est rassuré, tout au fond de lui, de voir que l'autre n'espère rien en retour, parce que clairement, Soledad se dit qu'il n'y aura rien. Être sur la même longueur d'onde l'aide à prendre davantage ses aises encore, pouvant jouer jusqu'au bout son rôle d'insupportable emmerdeur, tant qu'il y est. C'est proposé si gentiment, avec plaisir. Et il lève légèrement un pied hors de l'eau en souriant, tortillant les orteils, avant de le replonger dedans, l'observant faire avant de récupérer le savon sans trop savoir quoi en foutre, s'étant déjà occupé en partie de lui. Pour le reste, faudra se lever. On est en Amérique, t'as oublié ? Il dit pas, pour l'étranger. Mais ici, aucun souci pour sa part, même avec une grande paire de panards. Il se pousse à peine pour lui laisser un peu d'espace, l'espoir de se retrouver un peu seul qui se profile.

C'est qu'il avait pris son temps, l'enfoiré. Mais plus il le faisait, plus la pression montait et cette espèce d'excitation avec. De voir jusqu'où ils pourraient pousser le jeu. Mais en attendant, Soledad était allé pisser parce qu'il n'avait pas que ça à faire, "d'attendre après un abruti", dans sa tête. Alors quand il est revenu, les mains lavées, il pouvait que voir l'autre venir avec un verre encore et se dire qu'il avait beaucoup d'espoir parce que Soledad comptait pas conduire de sitôt. Surtout pas pour lui, d'ailleurs. Il a écouté ce que serait le butin d'une victoire. Et l'a trouvé bien confiant, l'enflure. Alors il s'est méfié, parce que les fléchettes c'est pas comme le basket, qu'il était pas sur un terrain connu et conquis, qu'il ignorait la force à mettre. Mais une fois qu'il aurait acquis ça... Il savait qu'il avait ses chances. Ok. Les règles, c'est de mettre au centre j'imagine. Parce qu'il n'avait jamais vraiment joué à ça avant. Pas sérieusement, pas avec tout ça mis en jeu sur une table invisible. Regard sur l'autre, pour qu'il commence. La partie s'était lancée avec Soledad qu'avait croisé les bras pour le regardait faire. Et il avait tellement eu l'habitude d'observer les autres par le passé qu'il comprend bien qu'il va le douiller, l'autre.

Ça sonne la liberté, quand Indiana va pour sortir du bain. Mais il lâche pas tout de suite le soupir de soulagement, le garde pour l'instant au fond de la gorge. Et il pense déjà plus à le regarder, alors quand il sent les doigts sur ses mâchoires, pour sentir un baiser se perdre contre. Il s'y attendait pas, réellement pas, alors le flic arrive à lui tirer un air de surprise, avant qu'il ne se reprenne en l'écoutant. Spoiler : t'as la même que moi. Entre la clope et la bière... Il se démonte pas, Soledad, va éviter de défendre l'haleine qu'il imagine bien affreuse au vu du petit déjeuner. Les prunelles sombres qui se fixent sur l'homme, avant de s'étaler dans le bain. Oh, trop mignon, mais t'en fais pas pour moi, j'ai tout bien enregistré. Sourire de canaille, de celui qu'a fait ses plans déjà, sans jamais consulter l'habitant des lieux. Et quand il se retrouve seul, il se calme enfin, fermant sa grande gueule en se demandant depuis combien de temps il n'avait pas eu ce luxe-là, parce que même chez Dick il fait toujours au plus rapide, trop peureux de ce qui pourrait advenir. La tête atterrit contre un rebord, tempe appuyée. Il ferme les yeux, se remémorent enfin un peu la soirée de son côté.

J'pourrais te montrer si j'arrive encore à pisser sur tes godasses après. Qu'il a marmonné en prenant place, sachant pertinemment que le premier tour allait être humiliant. Il s'est concentré, tentant d'évaluer la distance, la force qu'il faudrait mettre. Mais c'était pas un ballon rond entre ses doigts dont il connaissait tout. Le poids, la manière que ça avait de fendre l'air, l'impulsion à donner dans ses bras, ses jambes. Les mêmes qui devaient rester ancré au sol. Alors il s'est élancé finalement, planté une fléchette dans un des quarts vers l'extérieur. Pas un bon score, mais c'était mieux que rien. Sa gueule s'était froncée sous la concentration, alors qu'il devait dealer avec un objet bien plus léger que tout ce qu'il avait pu manipuler jusqu'à aujourd'hui. La seconde échouera, tombant dans la zone noire sans points. Et il a su comprendre que c'était pas bon. Il a senti la mauvaise foi qui voulait s'emparer de lui et a jeté un peu plus au hasard de la rage la troisième fléchette, qu'a presque atteint le cercle central ainsi. Il s'était maudit Soledad, de pas avoir fait attention à ce qu'il venait de faire. Tu sais quoi ? En se tournant vers lui, en se rapprochant. Les doigts qu'étaient venus saisir le verre en question. J'te prendrais autrement plus tard. Sourire, avant de boire une gorgée du butin, sans aucune impunité. Un air de "va te faire foutre" qui planait dans le regard, sans aucune gêne. "Et par moi, de préférence", qu'il aurait pu rajouter.

Il rouvre les yeux, Soledad, termine de se laver finalement en se relevant, usant du savon pour le reste du corps, avant de s'arroser allègrement pour effacer les sillons et sortir de là en retirant l'eau du bain au passage. Et il pique une serviette aussi, ou retournera vers la chambre pour piquer celle d'Indiana s'il y en a pas d'autre, fichant de l'eau dans son sillage. Qu'importe. Dans tout les cas, il est de nouveau fringué et ça lui fait un bien fou de se sentir propre. Et atterrir ainsi, les baskets encore dans la piaule, face à la cuisine et observer. Bon, t'as quoi pour grailler, donc ? Il a très bien entendu l'invitation de l'autre brun. Et compte bien profiter jusqu'au bout, quitte à faire à manger, c'est qu'un menu détail ça. Au pire, il crachera dans le repas avant de lui poser l'assiette devant lui. Fais gaffe, tu vas plus savoir te passer de ma bouffe, après. Il s'amuse toujours, Soledad. Sale gosse. Faudra réussir à survivre à mon absence. Courage par avance, chaton. Belle journée, pour Soledad.
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Fête de trop ☾☾☾ Indiana - Sam 1 Juin - 0:44

J'ai un mauvais pressentiment. Je sais pas. P't'être à cause de ce baiser candide contre ta peau. Le froid que je cherche toujours à faire disparaitre puis qui continue de me grignoter les entrailles. Qui a fait se hérisser les poils de mes avant-bras. T’as des airs de destin, de fatalité, tu sais ?  Sans doute pas.

Je me fringue donc, après avoir balancé la seule serviette dispo sur le portant du lit. Toujours préoccupé. Ou alors ça venait p’t’être de ce sourire presque trop niais pour se foutre de ma tronche, ou encore cette petite phrase qui veut rien dire. « J'ai tout bien enregistré. » Sûr que t’es le genre à enregistrer ce qui te chante.

Et finalement, contre toute attente, il s’est avéré que j'étais plus doué que toi avec des fléchettes. Oh, ça m'a fait soupirer discrètement de soulagement et puis surtout ça m'a fait un peu marrer. Même si dans le fond ça prouvait juste que j’avais beaucoup trop de soirées de libres. Et il serait p’t’être mieux que j'm'en vante pas vraiment. T'es revenu vers moi, le genre d’air équivoque sur la tronche et la main sur LE verre que j'venais de remporter loyalement. Nouvelle punchline pour te sortir de cette mauvaise situation. Je me suis marré pour répliquer : C’est marrant j’allais dire la même chose. Mais pour l’instant tout ce que t’as pris c’est une branlé. Et mon verre. J’ai récupéré mon dû et j’ai bu une gorgée et j’ai craché dedans pour dire : On va bien voir si maintenant t'oses m'le piquer.

Très franchement, on doit avoir un sérieux problème avec la salive, toi et moi. Et je parle de celle qu’on a fini par s’échanger. Et comme si tu m’avais entendu penser t’es réapparu, pour me piquer ma serviette et te fringuer. J’ai pas insisté et je suis parti m’exiler dans la cuisine en me disant que, c’était le moment. Je t'avais indiqué la porte. Il te restait plus qu’à la prendre. En plus t’as même eu le droit à un baiser d’adieu. Si c’est pas de la bonne volonté de ma part.

Sauf que, la porte claque pas. Pire. J’entends des pas revenir vers moi, c’est plus étouffé mais quand même. Je dépose ma tasse sur le comptoir et je garde une expression neutre quand tu surgis.

J'essaie de pas avoir l’air étonné ou agacé, j’attends une nouvelle réplique d’adieu, quelque chose comme ça.

Qui viendra pas. Parce que tout ce qui sort de cette bouche semble destiné à me contrarier. Ou en tout cas à essayer de me contrarier. Les grains de café instantané s’étalent sur le comptoir parce que bien évidemment je suis toujours abasourdi par ce que je venais d’entendre. Mais. Ouais. T’as décidé de rester. Ça sonnait même comme une déclaration de guerre. Et le pire c’est que je comprends que c’est moi qui t’aies invité à le faire. Même si c’était une vanne. Ou plutôt une invitation à décamper. Mais non. T’es là. Et t’envahie la cuisine. Après mon lit. Ma salle de bain. Ma cuisine.

J'suppose que t’as plus trop envie de jouer aux fléchettes. J’insinuais, l'air sûr de moi. Sûr de toi. Comme sûr que cette soirée-là se terminerait forcément sous les draps. Vainqueur déjà, de quoi ? J’en avais foutrement pas la moindre idée, parce que t’avais déjà cet air de défaite assurée. Comme si au final ce serait moi qui me ferait entuber. En attendant le pigeon qui payait tous les verres depuis le début c'était bien moi. Mon regard dévie de la cible à toi. C'quoi ton jeu préféré ? Sauf le basket, évidemment. J'ai commencé, pas trop sûr de savoir où j'allais. Mais c’était le risque là encore et j’étais prêt à courir. Parce qu’on pourrait y jouer. Tu fixes les règles et le gain du vainqueur. Défiant ta silhouette, trop haute, sans me laisser démonter un seul instant.

Et donc. T’es là encore et je décide de pas battre en retraite, malgré tout. T’inquiètes pas pour ça. Le restaurant chinois du coin sera là pour me consoler. Et je fais l’inventaire rapide dans ma tête. Des œufs, du lait, du café instantané, des lamelles de viande séchée, du riz, des pommes de terre p’t’être pas germées, du sucre et puis tout le toutim, un tas de trucs dans le congélo et quelques fruits de saisons en vrac. Mais surtout de la bière. Beaucoup de bière. Impossible de faire quelque chose d'extraordinairement nourrissant avec tout ça.

Je me décale pour te laisser le champ libre malgré tout. Malgré moi. Je me dis que ce serait marrant de te voir galérer. Et échouer salement. Que c’est juste histoire de et que ça durera pas plus longtemps. Ou alors j’espère, plutôt. Parce qu’à un moment faudra bien que tu dégages le plancher, que t'arrive à l’épuisement de toutes tes répliques. C’est obligé.

Pas la peine de m’empoisonner avec ton repas, trésor. J'ai pas un rond. Et j’ai sûrement utilisé une bonne partie de mon salaire hier. Alors… Alors quoi. Je sais pas. Je me prends une autre bière dans le frigo et je me cale dans un coin pour pas louper une seule miette du dîner-spectacle que t’as décidé de m’offrir.


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Fête de trop ☾☾☾ Indiana - Sam 1 Juin - 1:31


L'indécence qui s'était définitivement posée sur ses lèvres, qui habillait celles-ci sans élégance aucune. Une évidence qui se creuse, en voyant l'autre cracher dans le verre après avoir bu. Et il en a rigolait déjà, Soledad, sans savoir que ça deviendrait une habitude récurrente visiblement entre eux. Il l'a écouté faire son petit jeu, proposer autre chose pour la suite du programme. Un jeu, ses règles, un gain. Et il a le sourire mauvais, Soledad, malgré son manque de chance depuis quelques mois. Si le karma s'était autant acharné sur lui, c'était peut-être le moment de se venger. Et il vient à se saisir du verre de nouveau, toutes les barrières d'autrefois qui étaient tombées en même temps que sa carrière s'était terminée. Plus rien à foutre du regard des autres, parce qu'il n'avait plus personne pour le juger, parce qu'il avait déjà un meurtre cousu à ses épaules, malgré son innocence. Alors, il avait prit une gorgée ou deux de whisky, pour les garder en bouche, pour aller relever le menton de l'autre de sa pogne libre et lui tirer dessus, pour lui faire ouvrir la sienne. Et les lèvres qu'étaient venues se coller aux autres, l'ambrée qui se rajoute au tout. Il avait dû se pencher pour ça, dû sentir l'alcool couler dans un petit filet sur son menton... Mais qu'importait, à cet instant précis. L'alcool se mélangeait efficacement, la langue de Soledad y aidant, sans vergogne. Et puis il avait reculé la tête, essuyé le menton d'une main, sourire aux lèvres. Je sais exactement à quoi on va jouer, toi et moi. Et il s'était détourné pour demander au serveur des verres.

Et désormais, il était dans la cuisine, à faire l'inventaire, à se dire qu'il y avait trop d'alcool pour un seul homme. Alors il marmonne un truc pour lui-même, à propos d'alcoolisme qui semblait s'être avéré vrai. Un regard sur les patates, pour en extraire certaines après avoir vu les oeufs. Y'en a des germés mais il s'en fout, cherche après de quoi éplucher, de quoi préparer le repas. Pour un sportif, c'est un jeu d'enfant de se préparer un repas, qu'il se remémore. Et celui-ci risque d'être riche mais bon, il fait bien assez d'efforts pour garder au mieux sa condition physique et ça passe aussi par ça, par du calorique qu'il brûlera assurément. Regard sur Indiana. Qu'il a déjà brûlé la nuit dernière, même. Comme si j'en avais quelque chose à foutre de ton fric. Je suis venu ici pour ton seul atout. Levé de sourcil équivoque, sans doute que le flic sait déjà qu'il a son charme et Soledad est prêt à lui dire que c'est bien là la seule chose qu'il peut prétendre encore posséder. Pour combien d'années, ceci dit ? Il se lance dans la préparation des patates, épluchant, retirant les germes, coupant en morceau ensuite, bien décidé à faire revenir le tout.

Il avait disposé les verres, réquisitionnant un bout de comptoir. Mais ça allait, parce qu'ils étaient les deux connards à squatter là. Tu connais le beer pong, j'imagine. Un jeu d'adresse où le but était de rentrer sa balle dans le verre de l'autre... Un mini basket dont il avait terriblement l'habitude, Soledad. Indiana était piégé et ça l'amusait très fortement. Le premier qui vire tout les verres de l'autre sera le grand vainqueur de cette entrevue. Le coin des lèvres rehaussés, qui laissait comprendre ce qu'il en était exactement. Le perdrant se fait baiser jusqu'au bout, en somme. Il récupère une petite balle ronde qu'on leur a laissé, tire à distance et rentre dans un des premiers verres. Santé, Sam. Même s'il allait sans doute être le plus bourré des deux au final, parce qu'il ne comptait pas lui laisser la moindre chance. Il avait la rage que la mauvaise foi octroie sans grand mal, Soledad.

Il s'agite, pour faire bouger les patates, qu'elles se crament pas le cul dans la poêle. Et dans le même temps, il chope des oeufs, cinq ou six, pour les casser et les battre avec une fourchette, la force dans le poignet mise, afin que ça fasse le plus d'air possible dans le tout. Tu comptes me mater faire tout le repas ou tu vas faire un truc plus productif ? Regard sur l'ensemble, avant d'en revenir à lui. Pas que ça soit le bordel, maiiis... Les piques sur l'appartement, désormais. Critiquer, pour mieux régner. Son mode de survie depuis toujours, la meilleure défense qu'il soit à son humble avis. En fait, si, ça l'est. Sourire d'angelot avec des cornes, avant d'en revenir au repas qu'il prépare, sortant les lamelles aussi pour qu'elles s’aèrent un peu, qu'elles soient aussi moins froides quand il s'agirait de finir la tortilla surprise du jour. Et il pourra enfin se barrer ensuite.
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Fête de trop ☾☾☾ Indiana - Sam 1 Juin - 8:39

Je sais plus ce que je fais. Je me rends compte après avoir ouvert ma deuxième bière, que ma tasse de café attendait pas loin. Enfin. La tasse, les grains de café à côté sur le comptoir. L’eau qui siffle dans la bouilloire. Je fixe ma bouteille, puis mon regard dévie vers la tasse. Comment faire pour avoir pas l’air aussi con ? Je sais pas. Je préfère réfléchir à mon seul atout, parce que très humblement, j’en possède plus d’un. Et que j’suis pas certain d’savoir lequel tu parles. Je m’avance pour ramasser discrètement du plat de la main le café. Le tien se situe sur ta tronche. Je dis pour moi. Mais t’as au moins un problème si tu m’en trouve qu’un seul. J’hésite entre la connerie et l’insolence. Je repousse la tasse au loin, qui servira un jour, ou l’autre, je me frotte les mains et je m’en profite pour regarder ce que t’es en train de faire. À savoir éplucher des patates pas forcément très bonne pour la santé. Mais. C’est pas le premier truc de pas très sain qu’tu fais ce matin.

Un baiser, ça coûtait rien à ce stade. C’était pas comme si tous les deux on savait pas ce qui se passait et pourquoi on se tournait au tour. Certainement pas pour causer voiture de sport et cuisine chinoise. Alors j’ai obtempéré bien sagement, même si c’était pour m’redonner un peu d’ma salive et, p’t’être tenter de m’étouffer avec. J’en savais rien. Comme la seconde d’après j’étais certain d’avoir d’jà réussi à tirer mon coup, en quelques sortes. Parce que même si ça coûtait rien, s’en était quand même un.

T’as l’air de savoir ce que tu fais, toi. Vu comme tu te la joues Gordon Ramsay devant ma cuisinière. Ce qui arrange pas hyper bien mes affaires. T’abuses un peu quand même, j’avais prévu de me foutre de toi et d’avoir suffisamment pitié pour partager un bout d’omelette cramée. Et te voir dans le même temps te casser. Je m’écartes pour te laisser récupérer les œufs et les battre d’un geste sûr. Foutus sportifs. Savent tout faire et sont pas dégueu’ en endurance, contrairement au reste de mortels. Je me pose à côté de toi pour voir l’espèce d’omelette cuire tranquillement dans la poêle, pas décidé à en faire plus que ça, non. J’t’écoute y aller de ta petite critique sur l’état de mon appartement. Ça me fait relever la tête et prendre une tête interloquée. Ben merde. C’est pas toi la nouvelle femme de ménage hispanique ? Je donne un coup d’épaule puis à côté je récupère une fourchette pour tester la texture du truc que t’espère me faire avaler. Essaie de dire un truc sexy en espagnole pour voir? Que je demande, pour pousser la vanne un peu plus loin encore, une main qui atterrie plutôt habilement , mais sans aucune subtilité, sur ton fessier.

Mais, l’instant d’après j’ai déchanté un peu. Je t’ai regardé installé tout le bordel sans trop comprendre où tu voulais en venir. Ou plutôt à quel jeu. Parce que sur l’instant c’était pas hyper clair. Puis la sentence tombe. Bière pong. Amen. Au moins un cliché de vrai sur les sportifs. Même si statistiquement, y’avait de grande chance pour que ce soit le cas. Sauf que la suite me ferait rapidement de perdre mon sourire. T’avais décidé de jouer le plus important sur ton petit jeu dans lequel tu devais exceller. Toutes mes protestations sont restées mortes nées dans ma gorge. Surtout quand t’as fait ton petit numéro de sniper. J’ai sifflé, essayé de garder l’illusion quelques secondes avant de dire en grommelant : Faudra que tu montres que t’as bien plus de 21 ans avant d’espérer quoi que ce soit. Parce que le bière pong c’était plus un jeu d’ado’ ou d’étudiant et qu’à être si doué, faut quand même y jouer souvent. J’ai récupéré la balle entre mon index et mon pouce, pour la frotter contre mon t-shirt, comme si ça allait évidemment améliorer toutes mes chances.

J’ai quand même daigné faire un petit effort. À savoir, récupéré le tasse de café instantané pour te le préparer. Et p’t’être même donner l’illusion que depuis le début, j’avais tout prévu. Je verse de l’eau dans la tasse, sans demander si tu les prends avec du sucre, du lait etc, de toute façon, c’est pas comme si j’avais tout de l’hôte parfait. Je sors une assiette, parce que de toute façon y’en a même pas une autre, au contraire des couverts qu’on peut pas réellement acheter à l’unité. Mais, bon, quitte à avoir partagé tout plein de trucs depuis le début, autant continuer sur la lancé. T’as pas peur que ce soit trop salé avec la viande séchée ? Que je demande, après avoir vite fait vu mes petites lamelles en surface. J’suis sûr que le mieux aurait été d’en mâchouiller une lamelle à côté. Mais, bon, qu’est-ce que j’en sais, moi ? Rien. C’est juste pour avoir quelque chose d’autre à dire que merci. Je dépose la tasse de ton côté sans cracher dedans, histoire de bien montrer que c’est la tienne. Et donc. C’est le moment où je tombe amoureux de ta cuisine dans ton plan foireux? Je dis, armé d’une fourchette.


J’ai mis au moins une minute à réfléchir. Parce que j’savais pas trop de quelle façon je pouvais m’sauver de l’humiliation, puis donner un sursit à mon cul. Littéralement. Plus parce que je trouve tes méthodes pas très très loyale. Alors j’suis parti de mon coin de comptoir, pour retrouver me diriger vers toi. Donc, le but c’est d’lancer cette p’tite balle dans tes verres depuis le coin de comptoir. Je résume, avant d’arriver vers toi. J’me plante devant, le yeux dans les tiens et d’une distance qu’les mauvais perdants pourraient qualifier d’inexistante je lance la balle dans l’un de tes verres. Parce qu’après tout c’était pas précisé depuis quel coin fallait le faire. On peut être tous les deux vainqueurs, t’sais. Chacun son tour. Tu pourras même commencer les hostilités si tu veux. J’proposais, en parlant pas d’jouer à la dînette. J’ai récupéré la balle pour te la donner. En m’disant que j’faisais beaucoup trop de concession et d’effort pour toi.


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Fête de trop ☾☾☾ Indiana - Sam 1 Juin - 9:18


Il souffle un rire, déporte une nouvelle fois son regard sur l'homme. Pourquoi hésiter ? La canaille qu'est définitivement dans la place, l'insolence ancrée dans ses traits et ses paroles. Vas-y, je t'écoute pour la liste de tes atouts, mais je risque d'être difficile à convaincre alors abandonne tout de suite, tu nous feras gagner du temps. Il provoque, se demande s'il mordra à l'hameçon. Tâte le terrain, sans se douter que ça serait lui qu'il serait quelques minutes après, de cette pogne qu'atterrit sur le derrière qu'a déjà connu fessée plus désagréable. Mais Soledad, il trouve qu'à hausser un sourcil, avant de réfléchir, parce que l'espagnol, il y connaît pas grand-chose. Tu prends ton fantasme pour une réalité ? Alors il approche finalement, croque la distance restant pour venir murmurer à l'oreille en se cassant légèrement pour se faire. Fóllame al la mesa, cariño. Plus tout à fait sûr de ce que ça peut dire mais qu'importe, avant de mordiller le lobe d'oreille offert et de s'en détourner comme s'il n'en avait déjà plus rien à dire.

Attitude mauvaise tenace sur la gueule de l'effronté, à croire qu'il allait plus la quitter de la soirée. Bien loin du champagne, hein. Et pour cause, parce que Soledad avait décidé de se la jouer mauvais garçon jusqu'au bout, instaurant un jeu où il ne pouvait que gagner. C'était non sans compter sur la pugnacité de l'autre, qu'il allait pas lâcher l'affaire si facilement et que c'était sans doute ce qui faisait qu'il lui plaisait de plus en plus. T'en fais pas pour mon âge, tu sentiras l'expérience. Pique pour entretenir sa mauvaise foi à l'autre, pour le voir outrepasser les règles et se jouer d'elles. Si proche de lui de nouveau, à le voir mettre la balle dans un de ses verres. Et il a éclaté de rire, Soledad, récupérant la balle avant de se pencher pour venir murmurer si proche de la face d'Indiana. Mais t'oublies un truc, mon gars... Et y'a des airs de carnage et de bataille, sur cette gueule qui s'étire encore dans un nouveau sourire, comme s'il avait été décidé de sortir toute la panoplie du connard ce soir-là. C'est qu'en jouant ainsi... Il avait récupéré la balle, la fichant de la même distance dans un des verres d'Indiana, l'éloignant avec ceux qui avait déjà connu la balle. C'est que tu perdras quand même... Parce que j'ai tiré mon coup en premier. Et à cet instant-là, il avait terriblement hâte de voir comment il s'en sortirait. Il pensait qu'il allait enfin fuir, le dadet.

La main éloignée, occupée à servir le café. L'attention pourrait presque le ravir s'il ne se doutait pas que c'était pas le plan de base, à l'autre brun. Il songeait à tout le reste, la cuisine qu'a le mérite de le tenir assez occupé pour pas cracher toutes sa réserve de saloperie. Non, j'en ai pas mis dans le reste. Puis j'ai pas fait cuire avec. Il a juste sorti pour éviter que ce soit froid comme la Mort. Une tasse de café qui fait son apparition, alors qu'il observe Indiana et se marre, avant de prendre une gorgée. Utilise pas des mots du genre. Trait noir avalé, grimace, c'est pas au goût du sportif mais il a appris à faire avec désormais. 'Porte malheur. L'amour, c'était pas fait pour lui, loin de là même. Il plante un coude sur la surface, coince son menton dans une paume, les prunelles posées sur l'autre avant de venir planté sa propre fourchette dans la tortilla. Et il lui sortira pas un "alors ?" insipide parce qu'il en a, un peu, rien à faire de ce qu'il peut bien penser de cette préparation. Tu reçois pas souvent, toi. Qu'il se sent obligé de rajouter comme reproche presque, sans que ce soit vraiment le cas. Parce qu'il est pas bien mieux mais qu'il a au moins deux assiettes chez lui. Le même auquel il a plus accès. Et si Indiana ne le relance pas sur des charbons ardents, il devrait enfin avoir la paix.
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Fête de trop ☾☾☾ Indiana - Sam 1 Juin - 18:51

D’un geste assuré je récupère un morceau d’omelette-galette, j’sais pas trop. Je me contente de picorer, d’abord pour être certain d’pas m’étouffer avec des coquilles d’oeufs, mais force est de constater que c’est pas mauvais. Enfin bon, pas de quoi s’extasier non plus. Ce sont des œufs et des patates. L’amour c’est plus une superstition débile qu’une science exacte. Que je déclare avant d’aller attraper un petit morceau de viande séchée qui me restera dans les dents. P’t’être même une légende urbaine. Et tout le marketing autour contribue à rendre ça hyper important. Mais c’est aussi tangible que toutes les licornes qu’ils nous sortent chaque année. Sauf que celle-ci elle existe depuis l’antiquité. Plutôt ironique quand on y pense. Et t’aura compris de toute façon, que moi je suis l’archétype du célibataire endurci, vu l’absence de vaisselle dans les placards.

« Ben. En attendant vise juste. Et si jamais tu te loupes, je reprendrai l’avantage. »Et puis la partie reprendra quand même, parce que j’me disais que j’étais pas le genre de gars à abandonner comme ça, que y’avait de l’espoir tant que t’aurais pas lancé la dernière balle. Et moi d’mon côté moi j’en louperai pas une seule, même quand j’ai commencé à voir double. Pas suffisant n’empêche pour te battre, mais. Je valide pas du tout cette victoire. Que j’ai balancé en grommelant. Puis je suis allé payer les conso’ comme ça. La tête plein de liqueur et de mauvais mots pour toi et ces fameuses soirées à refaire l’adolescent avec tous les potes de ton équipes.

Nouvelle fourchettée qui s’engouffre directement dans ma bouche, le nez pointé vers ta tronche que je commence à avoir trop vu, à avoir trop regardé surtout. Et donc, tu te casses après la vaisselle, Carmenita ? J’insiste lourdement, je sais, mais c’est que je suis pas certain qu’on se supporte plus que ça dans une quinzaine de minute ou je sais pas. Ça finirait dans les draps encore toutes ces conneries et on a déjà passé cette partie dans le chapitre coup d’un soir. Je veux bien cracher dans ton café si ça peut t’aider à l’avaler plus rapidement. Tous les efforts que je veux bien consentir à faire, t’as vu ? Je délaisse le plan de travail, ton regard et puis tout ça pour aller voir dans mon pantalon abandonné dans la chambre. M’semble bien… Je le retrouve échoué avec les autres fringues qui faudrait que je ramasse après, un jour. Éventuellement. Un reçu coincé entre mes clopes.

Je suis revenu, après avoir fait un arrêt dans les chiottes, pour pisser et me forcer à boire aussi un peu d’eau pour décuver tout ça. Mais je me faisais pas vraiment d’illusion. J’avais trop bu et tu devais pas être dans un meilleur état que moi. Alors que le départ approchait et qui fallait trouver, du coup, le moyen de rentrer sans s’enfoncer dans le premier lampadaire venu. Parce que ce serait pas exactement la fin de soirée que j’avais imaginé. Je me suis collé devant toi, ma main droite contre ta mâchoire sans demander au préalable. Pas besoin d’approcher mon nez tant que ça de ta tronche pour jauger et dire : T’as fait tellement le malin qu’on peut plus rentrer à bécane. Tu finirais par tomber au premier virage. J’insinuais, sans parler de moi, ou de mon état de sobriété plus que relatif. Et donc. On rentre en taxi. Tu pourras gerber à l’arrière sans problème.

Et ça, ça veut dire qu’il faudrait forcément que j’y retourne à un autre moment pour y récupérer ma bécane. Qui a intérêt à être en un seul morceau. Je soupire, déjà un peu plus sur les dents. Je récupère les affaires traînantes pour aller les foutre dans la machine, sauf le badge que j’engouffre dans la poche de mon jean du jour. En attendant je vais me placer en embuscade près de la porte pour avoir ton dernier mot, quand même. Avoir le mien aussi. Le fameux « c’était sympa », mais qui veut rien dire d’autre que ce ça veut dire. Exit tous les plans sur la comète, les fins romantiques qui voudraient que tout est bien qui fini bien, main dans la main etc. C’était le début d’un rien, rien de plus. Comme des millions d’autres. Des faux départs qui mettent le romantisme du XXIe siècle à mal. Loin des sentiments détraqués. Parce que c’est tout ce que je connais et que j’ai jamais désiré. Des gens qui se succèdent, puis qui disparaissent.  


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Fête de trop ☾☾☾ Indiana - Sam 1 Juin - 19:19


Une arnaque, plutôt. Ils sont sur la même longueur d'onde, au moins. Il mâchonne sans énergie, se posant des questions auxquelles Indiana n'aura jamais accès. Ni quiconque sans doute non plus, d'ailleurs. Mâchonnant sans vraiment réfléchir à un autre moyen de pourrir la journée du type d'en face. Parce qu'il est enfin calmé, parce qu'il y a plus cette tension pour lui tordre les tripes et l'obliger à mordre. Même quand il le relance, il se contente de l'observer avec un bref sourire. Avant, même, Sam. Parce qu'il s'était bien assez éternisé, soufflant un rire enjoué. T'as bien tenu, j'applaudis. Pour de vrai ou de manière ironique, lui-même ne sait plus vraiment. Et ça se dissipe, tout en lui, cette hargne dont il n'y a plus besoin, après s'être tant assuré qu'on ne voudrait jamais le revoir. Des adieux qui se sont cachés partout dans ses mots.

Victoire remportée alors qu'il s'en fichait bien du gain final. Mais il avait voulu la démolir, cette fierté adverse qui lui faisait tant écho. Alors il avait joué le jeu jusqu'au bout, vannant autant qu'il fallait, jusqu'à ravir le tout, jusqu'à se retrouver plus qu'avec l'autre, s'attendant toujours à le voir se barrer sans que ce soit réellement le cas. parce qu'ils étaient fait de la même pierre volcanique et qu'il avait fini par le comprendre. Et quand il avait approché, tenant si peu debout, y'a eu une pogne pour le coller à lui, le visage baissée vers ses yeux océans. J'serais occupé à autre chose. Qu'il lui avait murmuré, le ton plein de ses sous entendus qu'il n'avait jamais vraiment cherché à cacher. Et il lui avait le soin de trouver le taxi, trop occupé à déjà gravir de ses lèvres les traits d'une mâchoire, ricanant à cause de l'alcool, de l'idée de la suite, oubliant tout de la fuite. L'ivresse d'une nuit où il pouvait tout mettre de côté, oublier Soledad et se contenter d'être l'inconnu d'un autre, dans une foule tout aussi anonyme.

Repas terminé, assiette déposée dans le l'évier, avec les deux fourchettes. Le café a été bu durant le repas et c'est enfin là, cette idée de liberté qui lui ouvre les bras, pour mieux lui tordre le bide encore. Parce que dehors, c'était une guerre qu'il devait mener presque seul, la crainte d'entraîner son frère pour de bon dans sa chute, de réduire sa vie à zéro aussi, qu'il ait à fuir à son tour. Et il ne lui souhaite pas, pas à lui qu'a trop de choses à perdre, contrairement à Soledad. Sa carrière, il avait hâte qu'elle se termine, l'aurait juste voulu partir avec les honneurs, foutre encore des étoiles dans les yeux des gens pour que ça luit au point qu'ils ne l'auraient même plus vu lui. Toujours à la recherche de l'anonymat. Et il récupère le reste de ses affaires, enfile les baskets, fixe à son crâne la casquette qui lui sert pour se cacher, bien plus discrète que la capuche quand il fait jour. Banale à souhait, tout comme son look désormais. Pas de papiers sur lui, pas de porte-feuille, rien du tout. Juste son existence à porter sur ses épaules, alors qu'il passe le pas, qu'il observe celui qui s'est posé à l'entrée. Sourire en coin, approchant. Et il n'a rien à lui dire. Alors il vient lui pincer le menton pour l'embrasser une toute dernière fois, du bout des lèvres, avant de commencer à partir. T'as une manière cheloue de demander l'autographe d'un type. Et de plonger les mains dans ses poches, pour s'en aller. La fatalité qui s'en va en guerre.
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