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oh baby what have you done to me

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oh baby what have you done to me - Mer 10 Avr - 15:28


oh baby, what have you done to me?
majken & wolfgang


Les affaires lâchées dans un coin, sans grande attention, alors qu’elle s’écroule sur le canapé. Elle ne remarque pas tout de suite, l’enveloppe posée sur la table basse. Journée de cours éreintante, quoiqu’un peu ennuyante à certains moments. Envie de rien d’autre qu’une bière, et sans doute appeler wolfgang, savoir si elle peut passer. En réalité, elle se demande même s’il y a besoin d’appeler. Des semaines que sa femme semble avoir disparu. Ou tout du moins, qu’elle n’a pas refoutu les pieds chez eux. Des semaines, que ça ne semble que peu l’inquiéter. Voire pas du tout. Mais ce serait mentir que de dire que ça la plombe ou la pèse. Elle se sent plus libre, peut-être un moins coupable, bien que ça ne l’ait jamais étouffé non plus. Juste un peu plus l’impression de l’avoir pour elle. Ca la tuerait qu’il en soit autrement. Ca la tuerait de pas se sentir légitime.
Un soupir, et elle se redresse pour attraper l’enveloppe, un peu nerveuse. Plusieurs semaines qu’elle reçoit des conneries. Si elle avait d’abord cru à une blague de mauvais goût, elle n’en était plus si certaine. Des photos d’elle, des menaces… Tout pour lui faire comprendre qu’elle était suivie et en sécurité nulle part. Elle se fige une fois le papier en main. Le palpitant qui accélère et pas le temps de réaliser que sa porte se fait défoncer.

Ca s’enchaine vite. Trop vite. Pas le temps de comprendre ce qu’il se passe, ce qu’il lui arrive. Pourquoi elle ? Pourquoi tout ça ?Un bref instant, ça lui rappelle le désagréable soir de sa mort. Un coup dans le ventre, un autre qu’elle pare. Quatre mecs, contre elle seule. Ils pourraient être des réincarnés, pour ce qu’elle en sait… Ou des mortels, face à une valkyrie. Pas complètement sûre que ça fasse le poids, mais ce qu’elle sait, c’est qu’elle va pas se laisser faire. Hors de question de revivre cette nuit. Elle en rêve parfois encore. L’impression d’avoir le gout du sang dans la bouche, la froideur de la lame qui transperce sa peau.
Mais les coups pleuvent, et malgré son statut de guerrière légendaire et ses aptitudes bien au dessus de la normale, elle se sent reculer. Sent qu’ils prennent le dessus, que les coups font plus, qu’ils sont plus assommants. Lorsqu’elle en dégage deux, les deux autres lui assènent un coup dans la machoire, un autre à la nuque. Respiration saccadée et un cri de douleur perçant alors qu’elle se retrouve à terre. Un coup dans les côtes et elle se recroqueville en position fœtale. L’un d’eux qui rit, l’autre qui jour parce que ça devait pas se passer comme ça. Se demande de quoi il parle, mais incapable d’y réfléchir, sa tête la lance beaucoup trop. Son pied qui part dans l’entre-jambe de l’un d’eux, et elle se répand un coup par-dessus. Encore un autre. Perd sans doute connaissance. Dix secondes ou plus. Mais elle est soulevée, deux mecs lui tenant les bras, pour la soutenir. Elle traine plus qu’elle ne marche, manquerait de s’écrouler si l’un d’eux la lachait. Elle voit à peine, les yeux trop faibles, paupière et arcade trop douloureuses. Mais elle sent finalement l’air frais sur son visage. Brise d’avril encore fraiche. « Monte là-dedans. » sent une légère pression sur son épaule, mais lutte une dernière fois. Son poing qui s’écrase dans le nez d’un des mecs. Au bruit, elle sait qu’il est pété, c’est toujours ça de ça près. Un autre coup, et elle manque de perdre l’équilibre.

Enchainement d’ombres autour d’elle. De bruits de sourds et plaintes de douleurs. Une voix qu’elle connait. Qu’elle reconnait. Un bref espoir. Wolfgang. Là, devant elle, alors qu’elle assène un énième coup avant de s’écrouler, à bout de force. A bout de tout. Le visage douloureux, les côtés aussi. A peine si elle comprend ce qu’il se passe, ce qu’il dit. Ils pourraient bien être morts, que ça lui ferait rien. Pourraient bien être morts, qu’elle le remarquerait pas. Un peu dans les vapes, pas tant que à cause de la douleur, mais de la colère de la valkyrie. Elle hurle, se débat. Elle veut plus, veut que cette carcasse humaine se rebatte et les mette à terre. Valkyrie qui appelle au sang plus qu’à n’importe quoi d’autre. « Wolf ? » un murmure, à peine perceptible qui s’échappe des lippes.


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oh baby what have you done to me - Ven 19 Avr - 23:31

Les hurlements enragés, emplis de souffrance, font irruption dans sa tête. La haine de son propre corps et les prémisses d’une démence impitoyable. Alors que quelques jours plus tôt, ses azurs se sont embrasés d’un éclat sauvage effrayant. Telle une sangsue avide de gorges fraiches, il a cédé à ses instincts. Poussé par une force intérieure, le révolver entre les mains, à faire feu. A piétiner les cadavres jusqu’à ce que des traînées de sang maculent le sol encore davantage, dans une totale indifférence. Des réminiscences de ses temps sombres qui continuent d’affluer à une vitesse épileptique. Qui le réveillent en sursaut, entre deux gloussements frénétiques. L’ignominie de ses actes le poursuivant encore et encore. Recroquevillé sur lui-même, intrigué par l’épave qu’il est en train de devenir, Wolfgang en oublierait presque de compter les minutes. Interrompu par la sonnerie stridente qui résonne dans ses oreilles. Promesse certaine de douleurs et de nouveaux méfaits. Sur le point de jouer un nouvel acte de cette tragédie macabre. A garder le nez en l’air pour observer les innombrables colonnes qui soutiennent le plafond de l’immense pièce.

A se tordre le cerveau, s’agiter les méninges, pour élaborer dans son esprit tordu une stratégie atrocement risquée. Maniaque du contrôle qui tient absolument à marquer sa propriété. A La marquer au fer rouge de sa paume. A exiger un engagement mutuel d’appartenance pour se réserver Ses faveurs et qu’Elle ne soit destinée qu’à lui seul. Lui qui devrait faire machine arrière. Planter une seringue dans son avant-bras et s’injecter un produit salvateur. La solution pour guérir miraculeusement de cette névrose qui lui saigne le cœur. Effacer toute trace d’agressivité sur son visage encore balafré. La faire briller dans une robe en soie nouée de rubans blancs ornées de dentelles, Elle qui est aussi jolie et fragile qu’une poupée de porcelaine. Mais il est incapable de se détourner de ses objectifs fondamentaux. Toujours à garder les situations sous contrôle. A préserver son image et éviter de perdre en légitimité. Des conceptions mondaines qui semblent encore dominer en pleine période d’accalmie. Des mystères et des secrets qui planent en permanence au-dessus d’Elle.

A s’enfermer dans des contraintes qu’il aurait voulu fuir, en explorant le vaste monde. Encore sous la coupe de son défunt géniteur, quelque part. Alors que des nouveaux complots noués par ses soins, le plongent dans les limbes d’un labyrinthe sans aucune issue. « Vous vous apprêtez probablement à faire feu. Ai-je besoin de rappeler que les débordements de toutes sortes ne seront pas tolérés ? ». La voix grave et autoritaire qui claque contre le combiné. Wolfgang, il reste quelques secondes immobile. Se fracasserait bien le crâne contre le bitume. S’il pouvait enterrer cette histoire et s’asseoir dessus. Il laisse échapper des soupirs plaintifs, croule sous le poids de la honte et de la culpabilité. La porte s’ouvre brusquement et laisse apparaître l’homme vêtu d’un tailleur fait sur mesure qui lui sied à la perfection, la finesse qui caractérise l’élégance dont il fait preuve, et qui dévoile la force de ses convictions et de son ambition légendaire. Et pourtant, il supporte mal le malaise qui pèse sur l’habitacle flambant neuf.

En train de bouleverser Sa vie, Ses habitudes et de bousculer Son train train quotidien. Animée d’horreur, alors qu’Elle mériterait de baigner d’une légère aura rassurante. La wolf-mobile garée sur une place entourée de gratte-ciels. La lueur d’inquiétude qui brille au fond de ses prunelles alors qu’il entrevoit les ombres gesticulantes dans l’immensité urbaine. Les coups qui s’enchainent avec violence et les insultes qui fusent dans une rage effrayante. « Assez ! ». Une voix criarde qui ne présage rien de bon, un premier coup de feu qui déchire l’air, les assaillants qui finissent par prendre la fuite dans un désagréable crissement de pneus. « Je passe mon temps à te sauver ». L’expression désolée, furtive, qui prend place sur son visage, tandis que ses bras forts s’enroulent autour d’elle. Qu’ils traversent les couloirs du bâtiment principal. Avance précautionneusement dans l’appartement, et plie doucement les genoux pour l'installer confortablement sur le canapé. Atterrit droit devant Elle, accroupi, le visage faussement soupçonneux. « Majken, qu’est-ce qu’ils te voulaient ces types ? ». Machination façonnée de toute pièce.
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oh baby what have you done to me - Dim 21 Avr - 1:05


oh baby, what have you done to me?
majken & wolfgang


Môme à terre. Môme au sol qui n’a rien compris à ce qui lui arrivait. Assaut qui semblait organisé et préparé. Menaces qui se sont enchainés, depuis des jours, qu’elle a tus, qu’elle a gardé pour elle. Elle aurait peut-être pas dû. Elle aurait dû prévenir Wolfgang, lui dire ce qu’il se passait. Seulement elle n’avait pas la moindre idée de quoi dire. Pas la moindre idée de qui étaient ces mecs ou de ce qu’ils voulaient. Rien qu’y penser, sa tête la lance. Beaucoup trop. Une commotion ? Bien possible. Mais la seule chose qu’elle distingue vraiment, c’est lui. Protecteur devenu sauveur, et plus. Petit ami ? Aucune idée. Elle sait pas ce qu’il est, ce qu’ils sont. Toujours marié à ce qu’elle en sait. Et elle, la pauvre idiote qu’il pourrait jeter à tout moment.  « Je passe mon temps à te sauver » expression désolée qu’elle voit sur son visage, mais la norvégienne n’a pas le cœur à en rire. Elle n’a le cœur à rien. Elle voudrait juste disparaitre, se terrer dans un coin, alors que la valkyrie réclame vengeance, et plus de sang. La valkyrie hurle et se débat pour que la môme se redresse. Trop crevée pour bouger. Le corps trop douloureux pour tenter le moindre mouvement. Elle grimace quand wolfgang la prend entre ses bras. Elle se sent lourde, et en même temps si fragile. Chaque pas, chaque secousse aussi minime qu’elle soit semble se répercuter et vibrer dans son corps.
La dépose dans son canapé, de cet appartement en vrai bordel. Accroupi face à elle, elle tente de toucher son visage du bout du doigt. Les larmes coulent sur le sien. Ça coule juste tout seul. Les nerfs qui lachent, ou la douleur qui fait ça. Le sien est abimé, mais sans doute pas autant que son corps. S’il lui avait semblé qu’au début ils prenaient des gants, lorsque le premier la heurté de plein de fouet, c’est comme s’ils avaient tout lâché. Tous ensembles. Les côtes sont douloureuses, l’estomac avec. Respiration difficile à chaque inspiration trop profonde ou trop brusque. « Majken, qu’est-ce qu’ils te voulaient ces types ? » la main s’évanouit, et elle se recroqueville en position fœtale, comme si ça allait la protéger du reste du monde. Elle se demande ce qu’il fout là. Encore là. Même pas foutue de se protéger elle-même. C’est la hont qui l’étreint, sans doute plus que la douleur. Si elle le pouvait, elle tournerait la tête, détournerait les yeux.  Pourtant, la seule chose dont elle aurait vraiment envie serait qu’il vienne là, à côté d’elle. Qu’il la prenne dans ses bras et qu’il ne la lache plus. Qu’il lui promette de tous les buter. Qu’il lui promette de la protéger, de ne pas la laisser. Promesse impossible. Pas faisable que d’être ensemble 24 heures sur 24. Ils finiraient par s’entre tuer à n’en pas douter. « Je sais pas » qu’elle finit par articuler. Même sa voix est fébrile. Elle tend pourtant le bras, en direction de la table basse pour désigner l’enveloppe encore posée dessus, et finalement l’un des meubles du salon, celui avec le tiroir, où y’a le reste des menaces. Parfois juste des photos. « Regarde. La bas aussi » le doigt dirigé vers le tiroir. « Mais j’en sais rien. J’sais même pas qui ils sont. » un soupir qui s’échappe, une grimace. « J’en sais rien. » et ça l’exaspère d’autant plus. Elle ne sait rien. Ce n’était pas un cambriolage, les menaces le lui prouvaient. Mais elle voyait pas vraiment ce qu’ils lui voulaient. Elle n’avait aucune importance. Elle n’en avait jamais eu. Et si c’était pour se mettre une valkyrie dans la poche… Ils auraient mieux fait de se renseigner avant. Certains dons trop à aléatoire. Et la loyauté ne s’achète pas. Pire encore, elle ne se commande pas. Certainement pas la sienne.
« Pourquoi t’étais pas là avant ? Pourquoi ?! » voix qui s’élève, qui s’agace. Colère mal placée face à cet homme qui la rend dingue. Comme s’il avait pu prévoir quoique ce soit. Ferait mieux de le remercier d’être arrivé à ce moment-là, et pas plus tard. Les larmes qui continuent de couler, qu’elle essuie d’un revers de main. Elle a le cœur qui hurle, la fierté qui saigne, et son âme de petite fille qui ne demande qu’à être protégée.


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oh baby what have you done to me - Dim 28 Avr - 18:36

Wolfgang, il se démarque des autres. Choisi parmi des milliards d’êtres humains vivant sur cette terre, promis à un destin hors norme. Accepter un tas d’offrandes plus ou moins extravagantes, en échange de son plus beau sourire hypocrite, fait partie intégrante des coutumes familiales qui se veulent restrictives. Formaté pour avoir recours aux manigances et aux faux semblants. Les discours régulièrement à l’exact opposé de ceux tenus les mois précédents. Usant toujours de nouveaux outils de manipulation pour arriver à ses fins. Pour entraîner l’adhésion de son auditoire. Une foison de compliments à la bouche, quelques échauffourées passives capables d’émouvoir les cœurs de pierre. Des larmes factices qui naissent sur le rebord de ses yeux. Capable de se pointer aux galas de bienfaisance annuel pour s’attirer les faveurs du ciel, de la chance, ou tout simplement pour conclure une affaire. De se montrer sous son meilleur jour, en répétant les mêmes phrases de politesse et de salutation, de se transformer en un garçon charmant, si le jeu en vaut bien sûr la chandelle. Le paroxysme de l’escroquerie, puisqu’on lui donnerait le bon Dieu sans confession. Toujours le premier à s’engager dans tous les groupes caritatifs de la paroisse, dès son plus jeune âge.

Présent lors des somptueuses inaugurations de l’église. Il en échange, des poignées de mains, et ne balaierait sûrement pas les formalités d’usage et autres civilités mises en place par les hommes. Mais c’est un leurre de croire qu’il est sensible aux petites choses de la vie. Que ses journées sont principalement dédiées à la recherche du meilleur moyen pour aider son prochain. Qu’il tendrait la main à celui qui chute dans un gouffre noir, sauterait même dedans pour l’aider à remonter. Parce qu’il n’y a rien de plus important que sa petite personne. Parce qu’il plie les gens à sa volonté, à ses humeurs et à ses caprices. Il est là, face à Elle, soi-disant doté d’une bonté sans limites et généreux au possible. Comme lorsque son entreprise ultra compétitive va mal, comme lorsqu’il enchaîne les bureaux des grands cadres, il n’a pas le droit à l’erreur. A l’affut, déjà en train de prévoir les attaques des collaborateurs, déjà en train de les esquiver. Cogner, parer, frapper, une seconde nature que cette proximité avec le plus précieux des Bijoux ne suffit pas à effacer.

Et pourtant, il la sent. La culpabilité qui pointe le bout de son nez. Le rictus de douleur qui tendrait presque à apparaître sur son visage. Du bout des doigts, il retrace le contour de Sa petite bouille angélique, tandis que Ses paumes l’effleurent divinement. Embrasse les paupières closes pour essuyer ses pleurs. Un connard fini, voilà ce qu’il est. Capable, dans une attitude assurée, de briser toutes ses illusions, tous ses rêves, en mille fragments pour défendre sa cause. De balancer ce corps meurtri, objet de toutes ses convoitises, au fin fond d’un placard. Trop d’informations à emmagasiner. Difficile de gérer un stress de cette ampleur. De rester de marbre alors que c’est à peine si Elle parvient encore à respirer et cligner des yeux. Accroupi face à Elle, pieds et poings liés, revêtu de son masque d’impassibilité prêt à tomber d’une seconde à l’autre. A commettre des erreurs qui le plongent un peu plus dans l’abîme chaque jour. Enchaîné dans sa propre cage, où tout est sombre, où les murs se rapprochent inexorablement. Et la raison qui se fissure de plus en plus. « Je devrais peut-être t’emmener à l’hôpital. Tu peux à peine bouger ». Une peur étrange qui lui tord le ventre.

Damné pour toutes les fautes qu’il a commises. Une rage contenue, l’envie de leur arracher les boyaux et de les pendre avec. Comme lors des patrouilles dans les terres nordiques, à l’époque de Tyr. Le regard s’attarde sur les morceaux de papiers froissés qui trône sur la table basse. Menaces erronées, façonnées par ses soins, qui la feraient presque trembler comme une feuille. Pourriture incapable de se débarrasser de cet air innocent peint sur son visage, qui l’aurait fait pousser des grognements de satisfaction dans d’autres circonstances. Il se lève pour farfouiller dans les tiroirs, hausse un sourcil interrogateur en direction des instruments de torture psychologique disposés çà et là. « La triste vérité, c’est que les séries d’évènements inquiétants qui ont lieu à Arcadia se rallongent de plus en plus, et que les personnes vulnérables sont souvent neutres, en situation de marginalisation ou d’isolement ». Le voilà, le gourou qui se perd dans ses longs discours superficiels. « Des informations ont filtré, te concernant. Et maintenant, ta sécurité est menacée. Le problème, c’est que je ne pourrai pas être constamment présent pour te protéger ». Dit-il, dans une tentative d’endoctrinement et de reprogrammation mentale, le dos contre le meuble gelé derrière lui.
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oh baby what have you done to me - Sam 11 Mai - 19:09


oh baby, what have you done to me?
majken & wolfgang


« Je devrais peut-être t’emmener à l’hôpital. Tu peux à peine bouger » elle fronce les sourcils, la môme, n’aime pas beaucoup l’idée. « ça va. » mensonge « t’en fais pas, ça ira » et pourtant, toute personne censée et normalement constituée aurait bien raison de s’inquiéter. Plus encore sans doute, lorsque c’est quelqu’un qui vous est chère. C’est normal de ne pas vouloir la voir souffrir, de vouloir qu’elle récupère au mieux. Mais Majken, elle a un véritable problème avec les hôpitaux, sans franchement savoir d’où ça lui vient. Elle préférerait encore que quelqu’un vienne envahir son quotidien. Embaucher quelqu’un à domicile, ou quelque chose dans le genre. Une infirmière, un médecin, peu importe. Juste pas trop jolie, pour éviter de la rendre dingue et complètement parano.
Pourtant, elle a mal. Ca la lance, et elle sait même plus vraiment d’où ça provient. Ça tire aussi, à certains endroits. C’est une merveilleuse nuit qui s’annonce…

Elle aurait préféré qu’il vienne s’asseoir à côté d’elle. Elle se serait recroquevillée encore un peu plus, juste pour l’avoir près d’elle. Si elle a toujours voulu se montrer forte. Aujourd’hui, elle ressemble bien plus à une jolie blonde fragile et sans défense, qui voudrait se retrouver dans le creux des bras du mec qu’elle aime. C’est bien ce qu’il est devenu. Homme de main de la bratva, protecteur attitré, fantasme ambulant… Pour devenir lentement mais surement celui qu’elle aime. Celui qu’elle attend de retrouver. Celui avec qui elle veut se poser le soir en rentrant. Se blottir dans ses bras, retrouver sa chaleur dans le lit. Elle aimerait oublier l’ombre de la femme bafouée, se convaincre qu’elle ne reviendra jamais, mais l’angoisse la prend souvent. Elle ferait quoi, elle, si la légitime s’imposait de nouveau ? Est-ce qu’elle ferait dégagée sans la moindre pensée ? Aucune idée. Elle n’espère pas. Ce soir, elle veut juste Wolfgang, son odeur réconfortante et ses bras forts. Mais au lieu de ça, il se lève pour aller jeter un coup d’œil aux documents désignés. Menaces, photos... Tout ce qu’elle a tu depuis quelques temps. « La triste vérité, c’est que les séries d’évènements inquiétants qui ont lieu à Arcadia se rallongent de plus en plus, et que les personnes vulnérables sont souvent neutres, en situation de marginalisation ou d’isolement »  neutre, sous entendu n’appartenant à aucune mafia. Elle n’aime pas tellement ce que ça sous-entend, ce que ça implique pour la suite. Déteste quand les choses se compliquent ou ne va pas dans le sens qu’elle l’avait imaginé. Et en même temps, est-ce que ça l’a été une seule fois dans sa vie ? « Des informations ont filtré, te concernant. Et maintenant, ta sécurité est menacée. Le problème, c’est que je ne pourrai pas être constamment présent pour te protéger » elle déglutit difficilement. Si elle n’apprécie pas vraiment de devoir rejoindre une mafia par nécessité, elle n’apprécie pas plus l’idée qu’il ne soit pas constamment là. Pourtant, elle le sait, il a raison. Rejoindre le Royaume serait un véritable avantage pour elle. Elle ne serait pas plus seule, et il ne peut décemment pas être à chaque minute avec elle. Et même si c’était le cas, ils finiraient sans doute par s’entretuer. Elle essuie ses joues humides d’un revers de main, en tentant difficilement de se redresser pour s’asseoir. Différentes grimaces qui passent sur son visage abimé. « J’veux plus rester là. » mots qui la pèsent. Elle a toujours voulu être forte et indépendante. Elle vit seule depuis le décès de sa mère. Elle s’est débrouillée toute seule, a bossé pour s’en sortir, sans avoir à se reposer sur son héritage. Elle a mis des années avant de s’autoriser à y toucher. Et maintenant, elle craint de rester seule le soir, dans son propre appartement. Se dit peut-être que rester chez lui, ça en ferait une cible moins facile. Qui oserait s’y introduire ? Qui oserait se retrouver face à lui ? Les genoux ramenés contre elle, contre son corps douloureux. Elle sait pas comment dire ça, comment laisser les mots sortir. « j’veux rester avec toi » tout le temps. Autant que possible. Plus de soirées ici, seule. Plus d’après-midi à bosser ici, elle peut bien le faire de chez lui. En espérant qu’il soit d’accord. En espérant qu’il ne pense pas à l’épouse disparue. « Hm et si… enfin, le Royaume pourrait me protéger. Ca fait un moment que je les côtoie. Ce serait logique… que je les rejoigne finalement. » elle a seulement jamais voulu rendre ça officiel jusque-là. Mais les choses semblent se dérouler différemment avec le frère Killough. Moins… solennel. A toujours refusé de prêter serment. Etrangement, ça lui avait rappelé les années avec sa mère. Devoir obéir sans réfléchir. Etre un soldat, et rien de plus. Mais maintenant… Elle pourrait y réfléchir. Après tout, elle s’entraine avec eux, régulièrement. Elle se fait sa place, petit à petit. « T’en penses quoi ? » Pas de Bratva. Elle en a jamais voulu. Et pourtant, pour lui, à quoi serait-elle prête ? Sans doute sa dernière limite. « Viens-là, s’il te plait. » le regard fatigué, le corps tout autant. Le Royaume serait un bonus, mais c’est lui, qu’elle veut le plus. Sa protection.
Son cœur.


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oh baby what have you done to me - Dim 19 Mai - 19:03

Wolfgang, il s’est octroyé la tâche de prendre soin d’Elle, comme de la prunelle de ses yeux. Écarter tous les dangers qui sont devenus courants dans sa vie, souvent par sa faute. Tisser un cocon d’affection autour d’elle, une bulle de réconfort. Lui donner la force de lutter de façon acharnée pour ne pas succomber. Faire office d’antidépresseur et d’anesthésiant. Nettoyer et panser les blessures. Lui faire l’effet d’une douce caresse pour donner suite à une éradication plus que déplaisante. Faire en sorte qu’elle se sente revigorée. Efforts combinés qui finissent rarement par porter leurs fruits. Majken. Elle porte les blessures archaïques de l’âme. Garde probablement des séquelles graves et incurables. Sous-jacentes, bien tapies dans l’ombre. Il s’en souvient. Des hurlements perçants de la défunte matriarche, qui s’intensifient avec la douleur. Du corps qui gesticule violemment, encore et encore, des phalanges crispées à l’extrême, du sang poisseux et chaud qui gicle sur sa peau. De la carcasse qui rampe sur les mains et les genoux, pour lui broyer les tripes et le secouer au plus profond de son âme. Secrets qui continuent d’assécher le cœur et de tourmenter la conscience. Majken, tu devrais commencer à réfléchir et chercher la vérité sous ces mensonges et ces actes effroyables. Elle préfère savourer ces instants fugaces de bonheur. Ces moments de quiétude auxquels elle a toujours l’impression de ne pas avoir le droit. A la recherche du terrier qui pourrait la mener au pays des merveilles.

Rêvant d’un monde où la magie existe. Jusqu’à ce qu’au lever du jour, les rayons timides du soleil brisent toutes les illusions. Que la cruelle réalité mette en scène les craintes et le mal être intérieur. Que son monde renouvelle avec les atrocités, la violence, l’aspire dans l’abysse du chagrin et de la désolation. Majken, tu crois vraiment que j’inspire les autres par mes actes de bravoure ? Et pourtant, il est là. A essuyer les larmes qui inondent le visage de cette jeune femme perdue, à la recherche du réconfort et d’une présence protectrice. Alors que d’ordinaire, c’est chacun pour sa gueule et advienne que pourra. Petit égoïste pédant, qui ne pourrait jamais assumer la charge d’une paternité. Ne méditerait certainement pas sur l’amour altruiste. Ne ferait jamais vœux de fidélité pour le restant de ses jours. Encore moins honorer des promesses, affronter le prix de ses erreurs, présenter des excuses à tous ceux à qui il a fait du tort. Il n’aurait pas assez d’une vie pour y parvenir. « Qu’essayes-tu de prouver ? ». Parce que Wolfgang, il abrite en son sein un merveilleux donneur de leçons qui ne recule devant rien pour faire entendre son point de vue. Parce qu’elle incarne une petite chose fragile et sans défense, dont l’univers tourne autour de lui. Parce qu’il ne s’agit pas de blessures superficielles qui se referment à vue d’œil. L’expression change à la vitesse de l’éclair. Une petite lueur de folie dans ses yeux azurés. Alors qu’il s’apprête à saisir l’opportunité tant espérée.

Elle, dans l’obscurité de sa prison, jamais libérée du joug de l’oppresseur qui l’écraserait si longtemps. « Tu n’y es pas obligée. Une suite t’est réservée. Je me perds, dans l’immensité de ce manoir. Tu t’y sentirais parfaitement à l’aise et en sécurité ». Attachée au niveau des poignées par de longues chaînes reliées au mur. Histoire sordides sorties tout droit de son imagination de tordu. Les lèvres qui s’étirent à nouveau dans un sourire victorieux. Avant que le visage ne se ferme. Avant de sentir une bouffée de colère monter en lui. Sûrement pas en état de réfléchir et de saisir les arguments avancés par la petite protégée. Sûrement pas adepte des douches froides. « Tu ne songes quand même pas à rejoindre cette équipe de guignols et de bras cassés ». Tonne la voix ferme de Wolfgang qui manque de s’étouffer en anticipant presque un refus. « Je les connais. Ce sont des amateurs. La plupart préfèrent se repoudrer le nez et s’exposer plutôt que de développer leurs techniques de combat et honorer leurs promesses. Inutiles ». Pure calomnie afin de les discréditer. « Avec une telle prestance, tu pourrais sans aucun doute rejoindre la Bratva. Un sacré gage de sécurité. Je connais leur force légendaire, leur loyauté sans faille envers tous les membres qui la composent ». Affirme-t-il avec détermination. Toujours là, à conserver ses convictions et sa force de caractère, malgré toutes les épreuves endurées. Et il répond à sa requête. Le dos contre le dossier du canapé. L’index qui trace avec délicatesse Sa lèvre supérieure.
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oh baby what have you done to me - Jeu 23 Mai - 16:50


oh baby, what have you done to me?
majken & wolfgang


« Qu’essayes-tu de prouver ? » « tu peux parler. » qu’elle se contente de lacher, comme une môme insolente, et pourtant dans le vrai. C’était bien elle qui s’était occupée à le soigner, la dernière fois. Certes, il n’était pas dans son état, mais une blessure à l’arme blanche, ce n’était pas rien. Il aurait pu avoir un organe touché. Tout comme elle pourrait avoir une côté fêlée. De toute façon, même les médecins ne pourraient pas y faire grand-chose. Quelques doses de morphine ou d’un médicament quelconque, et sans aucun doute du repos. Pour le moment, ce qu’elle veut, c’est atténuer la douleur, et surtout, se barrer de là, de son appartement. Malgré l’immensité du manoir, elle s’y sent mieux, parce qu’il est là. Y’a son odeur un peu partout, ce quelque chose de rassurant, et de sécurisant. Elle qui se voulait indépendante, voilà qu’elle veut lâcher son appart. Pour une semaine ou pour un mois, ça lui importe peu. Besoin de souffler, de s’échapper. La peur de les voir débouler et de revivre la même chose. De nouveau l’impression d’être une môme qui se rue vers la figure la plus sécurisante. Pourtant, elle a appris à se battre, à faire face. Elle a appris à encaisser, et à rendre les coups. Valkyrie qui pousse à bout, qui la fait se surpasser. Mais pénétrer dans son intimité, c’est le truc auquel elle ne s’était pas préparée. Mais l'idée semble lui plaire. Elle avait peur de se faire trop intrusive, mais vu le sourire qu'il affiche, la pensée de la voir débarquer ne semble pas le déranger.  « Tu n’y es pas obligée. Une suite t’est réservée. Je me perds, dans l’immensité de ce manoir. Tu t’y sentirais parfaitement à l’aise et en sécurité » elle fronce les sourcils avant même de se rendre compte. « une suite ? » qu’elle répète, plus blasée qu’elle ne devrait l’être. Après tout, l’homme est toujours marié. « j’suis quoi pour toi ? Une invité que tu fais dormir dans la chambre d’ami ? » elle se renfrogne encore un peu plus. Cette fois, pas à cause de la douleur physique, mais de son palpitant qui se serre, comme s’il se faisait écraser, un peu plus à chaque seconde. Mais elle se pose souvent la question, majken. Question futile et sans doute sans grande importance. Sauf pour elle. Qui a toujours cherché sa place, à retrouver un semblant de confiance. Ne plus être deuxième, pas une foutue remplaçante qui pourrait se faire dégager d’un revers de main. Môme aux rêves trop grands, qui se plait à espérer un petit quelque chose de moins éphémères. Chimères enfantines d’une môme paradoxale, un jour désillusionnée, le suivant aux élans sans doute trop romantiques.

Une idée qui trotte dans la tête depuis quelques temps, un pas qui a dû mal à se faire, mais qui se fait tout de même plus pressant, plus insistant. C’est peut-être ça, la goutte d’eau. C’est peut-être un évènement pareil qu’il lui fallait, pour se décider, sans être certaine que lui, ça va l’enchanter. Elle s’est pourtant dit, qu’elle se laisserait plus dicter sa conduite. Plus de parents, plus de familles, que sa conscience, et les sentiments grandissants, grisants et quasi étouffants qu’elle a pour lui. « Tu ne songes quand même pas à rejoindre cette équipe de guignols et de bras cassés » le retour de l’autorité. Retour du mec que la môme a toujours connu. Le brun ténébreux qui passait le pas de sa porte, l’esprit encore ailleurs, sans doute dans le boulot ou les affaires de la Bratva. Tête morose et ton peu aimable jusqu’à ce qu’il ne se radoucisse entre ses mains. Le Wolfgang qu’elle a toujours connu, ou tout du moins souvent devenu. Ton peu employé à son égard, quoique de plus en plus, en y réfléchissant bien. « Je les connais. Ce sont des amateurs. La plupart préfèrent se repoudrer le nez et s’exposer plutôt que de développer leurs techniques de combat et honorer leurs promesses. Inutiles » elle serre les dents, majken, et ça fait mal. C’est douloureux sur tout son visage, mais elle n’apprécie que peu ce qu’elle entend. Impossible de rester impassible. Il ne sait pas de quoi il parle. Majken a vu les deux. Elle a grand aux côtés de la Bratva, et elle a évolué aux côtés du Royaume. Elle ne connait aucun des deux parfaitement, mais elle les connait assez pour savoir que les mots qui sortent de sa bouche sont purement subjectifs. Il ne la veut pas là-bas, et si elle en doutait avant, ça lui semble désormais clair. « Qu’est-ce que t’en sais ?! » qu’elle marmonne, sans être sûr qu’il ait entendu. Elle s’est entrainée avec eux. Elle s’entraine encore. Quelques guerrières, d’autres valkyries aussi. Pas tous faits pour le combat –pas des automates destinés à tuer- mais ils ont leurs combattants, entrainés et à craindre. « Avec une telle prestance, tu pourrais sans aucun doute rejoindre la Bratva. Un sacré gage de sécurité. Je connais leur force légendaire, leur loyauté sans faille envers tous les membres qui la composent » Un instant, elle oublie ce qu’elle voulait dire. Un instant, elle se laisse bercer par sa présence à ses côtés, par ce doigt qui glisse le long de sa lèvre supérieure. L’embrasse doucement, se satisfait de ce contact léger. Tourne légèrement la tête, pour mieux le regarder. « T’y crois vraiment ? A cette loyauté sans faille, cette protection ? » Elle, non. Sa mère s’est fait tuer. Ariel ne lui semble pas si protéger que ça non plus. Et Wolfgang, elle redoute le jour où elle verra revenir en morceaux. « Et tu les connais pas. Ceux du Royaume. Je m’entraine, avec eux. Depuis des années. Tu savais que mon père en faisait partie ? Avant que ma mère le tue, en tout cas. » qu’elle lâche, amère. Elle ne lui a jamais pardonné. Elle n’en a jamais eu la preuve non plus. Rien de concret. Seulement une forte suspicion. Des rumeurs, aussi. Des sous-entendus douteux. Mais la Bratva, c’est non. Trop de souvenirs qui en découlent. Pas franchement agréables. Se souvient de l’éducation de sa mère, du mépris dans son regard, de l’espoir fané et épuisé. De fiançailles arrangées et de chuchotements dans son dos. Elle aurait aimé dire qu’elle n’avait plus rien à faire à la Bratva, mais la vérité, c’est qu’elle en a un peu trop dans sa vie. Lui, Ariel, Irina, Isay… Et même si ça ne tenait qu’au protecteur adoré, son influence est grande, elle le sait, le sent, chaque jour. Prête à beaucoup pour lui, peut-être même les supporter, les fréquenter, plus de loin que de près. Mais les rejoindre ? Tout sauf alléchant, malgré son envie de rester à ses côtés, à lui. Seulement à lui. Môme au cœur aliéné et enchainé, qui se tient à ses principes à cause d’un passé douloureux. « J’ai pas besoin de la Bratva. Que de toi. Le Royaume s’occupera du reste. Je croyais que tu savais que mes années aux côtés des russes n’avaient pas été  les meilleures. » dans des silences inavoués, bien plus parlants que les mots qu’elle aurait pu dire, ou que ces descriptions brouillons d’une adolescente mal dans sa peau aux tourments divers. Elle se redresse tant bien que mal, tente de se lever du canapé, mais se rattrape de justesse sur l’épaule de wolfgang. Elle tient à peine sur ses pieds. « J’vais faire mon sac » qu’elle lache, dans un sourire désolé, en guise d’explication.



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oh baby what have you done to me - Sam 1 Juin - 23:41

Wolfgang, il se demande comment une frêle et fragile petite jeune femme peut faire transparaître autant d’effronterie. Haut comme trois pommes, il recevait déjà une formation stricte et de qualité, qui lui permettrait plus tard un accès privilégié aux postes les plus prestigieux d’Arcadia. Poussé très vite à l’assujettissement, la soumission et l’obéissance aveugle. Enfant précoce privé d’un véritable amour parental. Enfermé dans une bulle étouffante et isolée du reste du monde. Sous la coupe d’un patriarche qui met rapidement fin à l’insouciance et à tous rêves d’avenir. Et Majken, elle n’hésite pas à afficher ses propres convictions. Allant souvent à l’encontre de sa famille. Probablement prête à enfreindre un nombre considérable de règles. Sans doute une forme très tardive de rébellion adolescente. Ou tout simplement un naturel et une spontanéité qui donnent du baume au cœur. Différences de tempérament qui devraient creuser un fossé infranchissable dont il réaliserait l’existence de jour en jour. Mais qui ne font que renforcer l’attraction qu’Elle exerce sur lui. Elle qui fait déferler un vent de fraîcheur dans sa poitrine. Belles petites mirettes capables d’apaiser une âme aussi torturée. Qui viennent bouleverser son existence, briser la routine, apporter une dose de nouveauté et d’enthousiasme dans un quotidien qui commence sérieusement à sentir le renfermé.

Une femme aussi indépendante et entreprenante, ça devrait te picorer la gueule, mon fils. Il la reconnaîtrait sans peine. La pointe de reproches qui percerait dans le ton de voix du Patriarche, marteau frappant contre les parois de son crâne. Assez fou pour plier le genou et prêter allégeance. Et Elfriede, assez compétent pour mettre en place des actions psychologiques visant à influencer ses pensées, l’endoctriner et l’embrigader. Alors qu’il se trouve d’ores et déjà enterré six pieds sous terre. « J’ai eu quarante et quatre années pour le faire et je m’en suis assez bien sorti, merci. T’as vu ma voiture ». Les azurs qui pétillent de malice, un grain d’espièglerie dans la voix. Pas franchement du genre à lâcher le morceau. Assez borné et muré dans ses réflexions pour lui tenir tête. La seule façon qu’il a trouvé pour s’imposer, au milieu des coqs misogynes et hautains. C’est pourtant l’inquiétude qui lui noue l’estomac qui le pousse à La rappeler à l’ordre. Elle qui se tord de douleur. Hurlerait presque des plaintes qui remonteraient des tréfonds de sa gorge. Parce que malgré son affection inconditionnelle, il n’est pas parvenu à annihiler la noirceur du démon. Sur le point de succomber dans les ténèbres les plus profondes.

L’erreur est humaine, dit-on, mais elle l’a mené à des atrocités dont Elle ne souhaiterait certainement pas prendre connaissance. La culpabilité, elle le ronge comme de l’acide. Le plonge dans une torture mentale sans fin. Parce qu’Elle mériterait des balades sous le clair de lune. Peut-être une robe de mariée d’un nacre étincelant, drapée de rangées de perles. Une parure fabriquée sur mesure, incrustées de diamants aux scintillements féériques. « La cave est bien trop modeste. Un matelas vieilli et rongé par le temps. Une petite table en bois sombre humide et crasseuse qui fait office de bureau ». Adepte de l’humour de bas étage, scabreux et de mauvais goût. « Tu es une femme exigeante. Dois-je te rappeler que j’ai laissé ces crapules baigner dans leur propre sang pour m’attirer tes bonnes grâces ? ». Réputation de séducteur qui le précède déjà, mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Espoir vain d’apaiser la tension ambiante. D’illuminer son visage d’un grand sourire. De faire disparaître les larmes qui noient ses joues par sa faute. Sombre idiot. A chanter ses louanges pendant qu’elle t’aplatit comme une crêpe et conteste ton autorité.

Parce que selon Elfriede, le silence devrait devenir Son plus proche compagnon. Parce qu’Elle devrait se courber, en signe de soumission. Et Wolfgang, il n’a pas le droit de perdre lors de ce type de tournois. Secoue la tête dans la défaite, marmonne entre ses dents serrées. « J’ai des contacts ». Tandis que les corps se pressent dans une douce étreinte. Les lèvres qui se posent avec une tendresse presque indéfinissable. L’irritation prise dans les brumes du sommeil. « J’avais quinze ans lorsque j’ai rejoint les rangs de la Bratva. J’ai donc ma petite idée sur la question ». Wolfgang, et ses airs de fanatique religieux qui font froid dans le dos. La loyauté indéfectible qu’il voue à ses supérieurs. Jusqu’à jurer solennellement de mettre éternellement sa chair au service de la Mafia. Jusqu’à serrer les poings à la simple évocation du Royaume. Pourtant, il La regarde avec la plus grande compassion du monde. Donnerait ce qu’il a de plus précieux pour La détacher de sa douleur, mais la tâche est bien trop ardue. Et il s’apprête à toucher une corde sensible. « Nous en reparlerons à tête reposée. Les soins d’abord. Je vais faire venir un médecin. L’élaboration d’une stratégie ensuite ». Comme pour couper court à une discussion beaucoup trop épineuse. Tandis qu’elle s’appuie sur son épaule crispée. Qu’il avance d’un pas lent et mesuré, pour ne pas rompre Son équilibre si fragile.
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oh baby what have you done to me - Mar 4 Juin - 19:17


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« La cave est bien trop modeste. Un matelas vieilli et rongé par le temps. Une petite table en bois sombre humide et crasseuse qui fait office de bureau » La môme n’a pas envie de rire. Pas maintenant, pas aujourd’hui. Si l’humour scabreux est une des choses qui l’amuse habituellement chez Wolfgang, elle trouve ça plus que douteux aujourd’hui. Alors elle reste la mâchoire crispée, passablement agacée, et les nerfs à vif à cause de la douleur. « Tu es une femme exigeante. Dois-je te rappeler que j’ai laissé ces crapules baigner dans leur propre sang pour m’attirer tes bonnes grâces ? » Certes se retient de ne pas répondre, de ne pas lui demander si elle n’est qu’une parmi les autres. Une idiote de plus à tomber dans le panneau du grand Nodievs, mais elle se mord la langue, garde ses doutes douloureux pour elle, en se disant que c’est cette journée qui la fait vriller, parce qu’au fond, il a pas tort. Il s’est pas contenté de lui offrir des fleurs pour se faire pardonner de dieu sait quoi. Non, il a buté deux mecs, sur un coup de tête. « Plutôt à cause de ta jalousie, ouais. » qu’elle marmonne avec la mauvaise foi d’une enfant qui ne veut pas reconnaitre qu’il puisse avoir raison, même un peu.
En réalité, elle est surtout une femme qui a dû se montrer trop forte trop longtemps. Qui a enchainé les déceptions au fil des années. Majken, elle demande juste un peu de justice, un peu d’amour. Qu’on l’aime pour ce qu’elle est. Qu’on la prenne comme elle est. Fatiguée d’être modelée et remodelée pour atteindre d’autres standards. Traumatisée une enfance qui a flingué sa confiance en elle. Alors elle se dit que parfois, c’est juste un peu trop beau que Wolfgang n’ait daigné posé les yeux sur elle. Plus encore qu’elle y ait laissé glisser ses mains.

Mais elle clôt le sujet, du moins celui là, pour en attaquer un autre, qu’elle comprend bien vite bien plus épineux. Tant pis. Elle se cale contre lui, attend que l’idée du royaume se fasse dans sa tête. Mais les conneries sur la Bratva, peu de chances qu’il n’arrive à la convaincre. Elle en a déjà trop vu. Trop à son goût. « Des contacts ? mouais » se rapproche doucement, et grimace à cause de la douleur. Traits qui se radoucissent lorsque les lippes de wolfgang se posent sur l’épiderme. Douceur d’un autre monde, qui la calme et l’apaise plus que n’importe quel médicament, plus que n’importe quelle étreinte. « J’avais quinze ans lorsque j’ai rejoint les rangs de la Bratva. J’ai donc ma petite idée sur la question » Et c’est bien ça qui l’inquiète. Que les méthodes ne lui posent aucun problème et que ça semble être un quotidien des plus routiniers. Elle se demande si ça déteindra sur elle, sur eux. Se demande si ça l’étouffera comme avec sa défunte mère. Les rapports sont différents, alors elle espère plus qu’une cohabitation passable. Quand elle se plonge dans ses billes océan, elle se dit que c’est possible. Que la Bratva n’est qu’un défaut comme un autre chez lui avec lequel elle peut conjuguer. Elle a toujours su ce qu’il était, au moins dans les grandes lignes, clairement pas un enfant de chœur…  Un baiser déposé maladroitement sous sa joue, et elle tente de se lever. L’exercice se révèle être plus difficile que prévu. « Nous en reparlerons à tête reposée. Les soins d’abord. Je vais faire venir un médecin. L’élaboration d’une stratégie ensuite » Il l’aide à se redresser alors qu’elle se demande ce dont il y a à discuter. Le sujet est clos pour la môme, pensant naïvement qu’il s’y fera. Et c’est sans doute là qu’il découvrira à quel point, elle peut être aussi tenace que bornée. Mais pour l’heure, elle s’appuie sur lui, pilier qu’il s’est imposé dans sa vie. Plus qu’elle ne l’aurait imaginé, plus qu’elle n’aurait osé l’imaginer. « Aide-moi, au lieu de raconter n’importe quoi » sourire amusé sur le coin des lèvres alors qu’ils pénètrent dans sa chambre d’un pas bien plus lent qu’à l’accoutumée.



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