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Au diable ☾☾☾ Dickson

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Au diable ☾☾☾ Dickson - Jeu 30 Mai - 23:03


Y'a le froid qui dévore sa carcasse qui se retrouve maudite d'avant l'heure. Qui lui ronge le sang, la cervelle, les dents. Ça claque, ça fait resserrer les bras autour de lui. Et puis, ça engourdit les sens, ça fait tomber la tête en avant, ça fait lutter contre le sommeil sans y parvenir. Pourtant, il aurait fallu, pour réussir à réagir à temps. Mais voilà que le squat misérable va connaître un avant-goût de démolition, que les forces armées vont rentrer dedans pour choper ceux qui vendent de la dope, ceux qui profitent de la pauvreté pour s'enrichir un peu plus. C'est dégueulasse, y'a des courants d'air de partout et pourtant de la moisissure qui parvient à se greffer à des murs. Ça tue les bronches, mais c'est pas aussi efficace que les seringues sales qui traînent par endroit, qu'on se risque à peine à pousser du bout de la godasse, de peur que la seringue vienne à se planter au travers du cuir. Mais faut le faire quand même, pour réussir à grappiller un coin pas trop dégueulasse, histoire de se poser pour quelques heures. Et Soledad, il l'a fait, en essayant de pas paniquer, de pas imaginer la douleur que ça pourrait être. Parce que claquer des dents, c'est déjà de trop pour lui, déjà trop puissant dans sa cervelle qu'est paralysée par toutes les angoisses qui sont nées, d'avant la fuite, d'avec aussi. L'hybris qui le saisit au corps trop souvent, qui le rend nerveux, davantage parano encore. Et pourtant. Y'a ce jour où ça hurle, dans le bâtiment, qu'il sursaute trop tardivement, la capuche sur la tête, les cernes qui se sont creusés au fil du temps. Deux ou trois mois de cavale, ça creuse les traits, ça marque à jamais un homme. Y'a encore des cicatrices de l'accident, des trucs qui semblent trop frais encore, que le corps parvient pas à faire disparaître parce que pas assez de repos. Et Soledad, il peut encore pas tenter de dormir, faut qu'il bouge, qu'il lutte contre les membres ankylosés, contre cette descente de flics qui vont faire d'une pierre deux coups s'il fuit pas assez vite.

Alors, il court comme il peut, le corps qui lui hurle de cesser ça, de plus se croire en plein match. Pourtant, c'est pire que ça encore, parce qu'il y a sa vie en jeu, qu'il en est persuadé. Et qu'il est prêt à tout les sacrifices, pour ça. Ou presque. Parce qu'il y a ce faisceau de lumière à l'angle d'un couloir qui le fait stopper net, les bruits d'une course, des ordres aboyés dans tout le bâtiment. Et il est trop loin d'une possible sortie, encore à un étage. Y'a Moros qui s'agite tout en lui, qui prépare à frapper le monde de ses visions, de celles qui font hurler plus tard Soledad d'angoisses et d'un tas de trucs qui font que ce qui lui fait le plus peur désormais, c'est de continuer à vivre ainsi. Il s'attend presque à ressentir encore ce truc, de ses poumons noyés sans qu'il touche la quelconque eau pourtant. Ou la trachée pleine de terre alors qu'il y a que le goudron autour d'eux. Il étouffe, déjà, le sale con qu'a pas encore appris de ses erreurs. Campé sur ses jambes, prêt à ouvrir la bouche pour dire quelque chose, qu'il sait pas encore quoi mais qu'il faudra trouver au moment venu. Et le visage qui apparaît, il le voit pas de suite, à cause de la lumière qui lui éclaire la gueule. Alors il lève un bras pour tenter de s'en protéger, les yeux plissés que trop pour tenter de survivre à tout ça. La foudre qui bouge dans ses veines, qui circulent, le Dieu prêt à éclater de sa colère pour abattre fictivement l'homme. Et il le fait, avant d'être reconnu, que la lumière se baisse et qu'on sache. Il fait et vit la mort d'un autre, tout en continuant sa route, tout en se sentant suffoquer. L'autre qu'a peur de crever ainsi, qui craint de s'étouffer parce qu'il n'y aurait plus d'oxygène. Y'a encore des arbres, m'ssieur, respirez... !

Soledad, y pourrait chialer pour tout ça, mais il a pas le temps, il peut que subir la douleur qui exerce un peu plus encore la pression sur ses poumons. Et il s'écroule ainsi, quelques mètres plus loin, alors que le flic est KO pour le moment, pour quelques minutes, le temps de plus pleurer, de comprendre qu'il respire encore, que tout va bien. Mais pour l'heure, sa cervelle reste persuadée qu'il n'y a plus d'air, qu'il se meurt pour de bon. Et faut se relever, continue de fuir, comme toujours, qu'il faudra essuyer la sueur qui le parcourt que plus tard. Et plus que jamais, il a l'air d'un camé en manque, l'ancien basketteur, alors qu'il est qu'homme abattu, sur un champ de bataille où il se sait déjà perdant. Mais il y va quand même, fonce vers l'avant, vers cette bataille alors qu'il a qu'une fleur au bout de son fusil. Sauf qu'il est ralenti, épuisé, frigorifié. Qu'il y a le monde qui tourne et qu'une seconde lumière fait son apparition. Qu'il va falloir recommencer, parce qu'ils devaient être par deux pour ce bout d'étage. Et quand elle se braque encore sur lui, il s’aplatit contre le mur d'une épaule, pour tenter de tenir debout. Et Moros va pour frapper encore, avant d'être bloqué par Soledad, quand il reconnaît cette gueule-là d'avant que l'Enfer s'abatte sur lui. D-Dick... ? Un murmure empli de toutes les terreurs qui se tapissent en dedans. La voix pleine d'un appel à l'aide qu'il a jamais osé formuler.


La fatalité, qui s'est abattue sur le Dieu qui la gouverne.
Parce que, Soledad, il pourra jamais faire de mal à Dick.



GAME OVER.
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Au diable ☾☾☾ Dickson - Ven 31 Mai - 2:05



Le cerveau qui n'arrive pas à penser à autre chose qu'à toi frangin. C'est une horrible torture que de devoir attendre qu'on t'attraper où que tu te décides à avoir confiance en moi. Je terriblement besoin d'avoir des nouvelles, tellement besoin de savoir que ça va pour toi. Alors quand le boulot devient un peu plus mouvementé et que je vais enfin prendre l'air, j'ai quand même l'espoir qu'entre temps tu vas laisser un message où que tu vas savoir me montrer que t'es encore en vie. Sale petit con, je suis inquiet.

On prépare une descente, un petit groupe pour un plein de pauvre type qui n'ont pas de quoi se payer un appartement convenable, ou de type qui viennent juste se planquer. Ce n'est pas le genre de truc qui me fait être fier de mon boulot, mais faut bien faire les choses de toute façon, c'est aussi le moment de choper des mauvais types, c'est juste triste d'arrêter ceux qui n'ont pas le choix d'être là. Alors on part se prépare, l'uniforme, le gilet pare-balle, et une arme. Une lampe torche, de toute façon, je ne vais pas m'aventurer dans un endroit aussi sombre et dégouttant sans ça. On sait tous que de toute façon personne ne pourra s'en sortir. Ceux qui n'ont pas eu l'information avant seront ramenés au poste, on a préparé assez de type pour pouvoir garder les sorties. On rentre sans douceur, sans patience, aucune discrétion, aucun doute qu'on sait qu'on est là et ça fourmille sûrement déjà pour essayer de s'en sortir.

Je me dirige donc avec un collègue pour nous occuper d'un étage, je l'envoie dans un côté et je me charge de l'autre, on garde contact, mais au bout d'un moment silence radio après un son peu rassurant. Alors je murmure son nom, pour essayer d'avoir des nouvelles, mais rien.J'avance lentement, lumière en avant, regardant dans chaque pièce pour voir si personne ne se cache, j'ai le cœur qui bat beaucoup trop fort dans le noir, la panique qui prend le dessus. Mouvement sur mon flanc droit, la lumière qui se pointe sur l'homme et je garde mon arme pointée sur lui un instant avant d'avoir le souffle un peu coupé. « … Putin de merde.. » J'approche rapidement pour t'attraper et te ramener dans le fond une pièce au bout du bâtiment. « Dis moi qu'il t'a pas vu. » Mes mains qui se posent sur tes joues juste histoire de regarder si tout va bien et j'entends des pas et la radio qui reprend, dans sa voix il est traumatisé le petit. Je baisse les yeux avant de te regarder dans les yeux. « Tu fais ce que je te dis. » Portail ouvert, face à toi tu n'as aucune idée de ce qu'il se passe, mais moi je sais exactement où tu vas atterrir. « Direction Poudlard. »  Je te tourne et te pousse rapidement du pied pour te dégager loin de moi. J'espère que ma chambre t'ira, j'avais pas trop le temps de réfléchir.

Je sors de la pièce en ayant l'air totalement étourdi, je pose les yeux sur deux types et je leur vomis littéralement sur les pieds. Mon duo qui est à tituber dans les couloirs, je le regarde avant de me laisser porter par les gars. Petit frère, tu as bien de la chance,  enfin, je comprends pas trop ce que raconte l'autre, mais je dis avoir subit la même chose et que le type c'est barré pendant cet instant de folie. C'est pas comme si tous états bizarres de bases dans cette ville. Les Dieux comprendront vite que c'est un des leurs qui a fait ça, les autres, n'ont pas besoin de plus d'explication pour le moment. Je n'ai pas conscience que c'est toi, sur le coup, je me dis juste qu'il y avait peut-être un autre type avec toi. T'es un humain non ? Tu m'aurais pas caché quelques choses d'aussi énorme quand même...
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Au diable ☾☾☾ Dickson - Ven 31 Mai - 4:26


Y'a le monde qui s'écroule, la défaite qui se grave dans le coeur, l'arrêt brutal de sa fuite pour tenter de rétablir la vérité qui se voit emboutie dans le mur, qui découvre le goût de la fatalité en bouche face à un hurlement qu'il ne peut pas pousser. Tout bouillonne, en lui, il est prêt à dégainer, à balancer ses boyaux au travers d'une vision qu'il ne comprend pas, qu'il ne maîtrise pas. Mais y'a ce truc, ce machin qu'on nomme l'amour, qui retient le bras de la Mort. Tant pis... Et il est prêt à se laisser glisser le long de ce mur, les organes en feu d'avoir suffoqué aussi fort, la fièvre qui s'installe d'autant plus dans la moindre parcelle de son être. Mais y'a Dick, le fameux frère qu'il a eu trop peur de foutre dans la merde, qui approche, qui saisit un bras, qui l'entraîne, qui le force à tenir debout, à faire quelques mètres avant la chute finale. Parce que Soledad se doute déjà qu'il n'y pourra rien, rien du tout. Hein... ? Il est hagard, le petit-frère, nécessite quelques secondes pour comprendre de qui il parle, le grand. N-non... Il n'a pas eu le temps. Mais ça, il ne le murmure pas, terrifié de ses propres capacités, de ce qui lui ronge les veines depuis des mois et qu'il ne parvient à saisir, qui le terrifie au plus haut point, pire que tout le reste. Les mains sur son visage lui arrache un sentiment de sécurité exécrable, à cet instant, la chaleur d'un être qui compte et qui semble terriblement s'en faire qui lui déchire un peu plus l'abdomen, qui lui donne envie de chialer pour de bon, parce qu'il n'est qu'un gamin qui retrouve son grand-frère, un homme terrifié depuis des semaines qui retrouve un foyer qu'il a fallu fuir. Mais jamais oublié.

Et le monde change, soudainement, alors que l'espace temps se déchire, se fend, offre un creux dans lequel se précipiter. Soledad n'a aucune idée de ce qu'il se peut passer encore, le coeur qui bat si fort qu'il l'entend jusqu'à dans ses tempes. La panique qui revient picorer le coeur de manière trop abrupte, la voix de Dickson, les mains qui le quittent, la paralysie qui s'est étendue tout entière. Hein, quoi ?! Il ne comprend pas la référence à Poudlard à cet instant, lui était trop vieux pour avoir été dans le mood à l'époque, pour avoir été entraîné dans les aventures d'un Potter insupportable et qu'il a voulu claquer rapidement dans le peu de film qu'il a pu voir sur cette grande aventure. Y'a tout qui se précipite, en attendant que ça monte à sa cervelle épuisée. Att-... ! Mais pas le temps de terminer qu'il est seul. Qu'il fait tout noir, que tout est silencieux. Le mouvement se termine contre un meuble, alors que le bâtiment était vide de ceux-ci, où qu'ils étaient tous cassés. Alors, y'a ce mouvement de rejet violent, Soledad qui se projette en arrière sans réussir à saisir, les yeux qui ne parviennent pas à lire dans le noir, qui peuvent que percevoir les quelques lumières des prises et de l'électroménager. Le palpitant qui se meurt dans une nouvelle embardée violente, qui menace de sortir de la cage thoracique tant l'incompréhension lui bousille les veines venues l'alimenter en sang. Le même qui quitte le visage de Soledad, ses jambes aussi. Si bien qu'il s'écroule, le gosse trop vieux pour être surnommé ainsi. Qu'il est plus capable de tenir debout, que la crise d'angoisse s'enclenche. Face à l'inconnu, face à la douleur, face à la terreur. Y'a un gosse, qui tente d'appeler son frère. Mais y'a plus rien qui sort de lui, rien de plus que des halètements paniqués.

Il ne sait plus où il en est, dans sa fuite.
Et il sait pas où il est, son grand-frère.
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Au diable ☾☾☾ Dickson - Ven 31 Mai - 5:19



Je m'excusera is plus tard pour le mal et la panique qu'a dû t'offrir ce passage d'un monde à l'autre. C'est pas comme si tu avais fini dans un endroit sans repère. Il y a mon odeur partout dans ce foutu appartement et ma veilleuse qui doit marcher. Si tu as pas posé tes fesses de basketteur en fuite dessus. Mentalement j'espère que tu ne l'as pas cassé parce que mes nuits vont être un enfer sans Billy. Mes pensées qui sont juste vers toi alors qu'on me fait sortir et qu'on me dépose dans une voiture. Je demande aux gars si on a eu des types, mais apparemment on était sûrement pas assez et le pire c'est que le plus intéressant, je l'ai moi même sauvé. J'arrive plus trop à savoir où je suis, le mal de ventre qui me fait vraiment me dire que rentrer en voiture va être un calvaire, mais tant pis. Je vomirais sur un autre collègue au pire. On rentre donc et vu mon état on me dépose chez moi une petite heure plus tard, venant me déposer juste devant ma foutu  porte. " Je vais bien va, je peux me débrouiller... J'ai plus huit ans sérieux. Je vais juste aller me coucher. Donc sauf si tu as envie de me voir me déshabiller, c'est un non. Rentres bien." La clef magique qui ouvre finalement ma porte, ma première réaction est la panique devant le noir complet de mon appartement. BILLY ?! Ma main qui glisse contre le mur pour allumer la lumière et je rentre pour fermer à clef directement. Long soupire, aucun mouvement inhabituelle et finalement j'allume la télé avant de   te chercher. Je murmure doucement comme pour savoir si tu es là encore. On sait jamais s'ils t'avaient trouvé parce que je suis trop surveillé. "Petit con ? Viens que je te donne à manger." Ça marche pour un chat aussi ce genre de mots non ? Je parlerais comme ça au mien clairement. Je finis par me baisser pour te chercher, trouver Billy débrancher, je rectifie ça avant de venir regarder sous le lit." Tu veux bien sortir ? Le voyage à Poudlard te déplaît Bro ?" Je te tend la main pour te tirer de la avec le peu de force qu'il me reste. Je compte bien te serrer dans mes bras le plus fort possible Soledad. Tu m'as tellement manqué et inquiété petit con. Mes bras qui finalement viendront te serrer et mon front qui rejoindra le tien pour te dire que tu ne risques rien ici. Je m'excuse aussi pour le voyage. " Je suppose que tu veux parler de... Comment tu as fait pour arriver ici ?"
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Au diable ☾☾☾ Dickson - Ven 31 Mai - 7:52


La panique a fini par laisser place à une grande fatigue. Celle que l'utilisation des pouvoirs engendre, que toute la souffrance a fait tomber sur ses paupières aussi. Et il s'est glissé sous le lit sans savoir ce qu'il en était, ayant deviné ce qu'il pouvait en être. Des cartons poussés, pour mieux se cacher, pour tomber dans des limbes où il flotte, à moitié déconnecté de la réalité, à moitié raccroché au moindre bruit qui pourrait finir de l'achever sur place. Les bras qui se resserrent dans leur propre étreinte, les jambes ramenées vers lui, des tentatives factices pour se donner l'illusion d'avoir moins froid. Mais le mal est ancré dans la peau à force, dessous même, grignote la chair et les muscles. Les mêmes qui ne peuvent se détendre réellement, alors que les paupières tressautent, qu'il lui semble parfois percevoir des voix avant de laisser la tête retomber par terre, de sombrer dans les secondes qui suivent, encore. Et il n'a rien de reposant, ce sommeil, parce qu'il y a les fonds d'une âme qu'il a explorés sans le vouloir jamais, se souvient que trop des oncles qu'ont tenté de racler la gorge pour y glisser de l'air, que la douleur aux poumons reste et persiste et qu'il en sera ainsi pour les prochaines heures. Puis le souvenir de Dick le hante, parce qu'il ne sait plus si c'était bien réel, s'il n'est pas juste en pleine hallucination, si la faim ne le rend pas fou, couplé à ce foutu froid qui continue de lui lécher les os. Alors quand la lumière trouve sa place dans l'appartement, il rouvre les yeux avec cette même crainte que de se faire trouver par le grand méchant loup. Le noir avait de rassurant qu'il ne pouvait rien deviner. Et la tête prise, il comprend à peine les mots, ne reconnaît que le son de la voix et les contours de la chambre qui se dessinent plus vivement encore quand la lumière vient là aussi. Dick...

Il ouvre la bouche, mais elle est trop sèche à force, il n'a plus la moindre force, se laisse extraire comme quand ils pouvaient être gosses. Il s'attend à se faire gronder, mais il est poussé vers l'avant, y'a la chaleur d'un frère qui se fait retrouver et ça lui fait comme un électrochoc. Tu m'as manqué... Et toutes les barrières tombent, se fracassent au sol. L'impertinent qui accepte de baisser les armes, alors qu'il insuffle dans ses propres bras une force qu'il n'avait pourtant plus. Pour pouvoir le serrer aussi, ce grand-frère, qu'a pas l'air en colère. Ou qui l'exprime pas, peut-être, parce qu'il se doute que c'est pas la chose à faire à cet instant. Pas quand Soledad le serre de toutes ses forces ainsi, qu'il cache son visage dans le creux d'une épaule pour y cacher ses sanglots, les mêmes qu'il ravale sans cesse jusqu'à en avoir la gorge pleine et chaude, que son souffle s'écrase contre son frère. C'est comme pleurer sans plus y parvenir. Et à cet instant, il ne se pose même plus de questions. Il y a juste Dickson qui compte, qui lui offre tout ce qu'il peut lui manquer depuis des mois. Un bref sentiment de sécurité, tant que la culpabilité ne viendra pas l'écraser. Ça fait du bien de te voir... Qu'il murmure, les doigts crispés encore contre Dick, quelques minutes. Grand-frère, j'ai tellement peur bordel. Puis il se doit de réussir à se reprendre, revêtir ce masque de l'homme qui ne craint pas les balles. Et il recule la tête, observe Dick, se remémore toutes ses paroles. C'était quoi ce truc... ? Comment... Comment t'as fait... ? Parce que s'il a bien entendu, alors, ça veut dire qu'il n'a pas rêvé, que c'était pas dû à la fatigue. Que c'était aussi vrai que ses visions.
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Au diable ☾☾☾ Dickson - Ven 31 Mai - 16:28


Je te laisse prendre place contre moi, laisse mon dos se poser contre le mur derrière pour me reposer un peu. Juste histoire de ne pas te vomir dans le cou. Je ferme les yeux en soupirant doucement, parce que je suis terriblement soulagé que tu sois là, entier, encore en vie, j'imaginais tellement les pires choses, ne retrouver qu'un corps et aujourd'hui c'est fini. Le nez qui retrouve l'épaule du frangin et je me mets à rire un peu, t'es presque adorable, je sais que ça ne va pas durer. «  J'étais si inquiet Soledad. C'est sûr que ça fait du bien de te voir. » Même si tu sembles vraiment fatigué et en même temps je comprends pourquoi. Tu ne dois plus réussir à trouver le sommeil, heureusement je suis là pour toi maintenant, tu n'as clairement pas le choix. Puis voilà que tu poses enfin la question. Celle que j'aurais aimé entendre il y a des années, parce que je n'aime pas vraiment te cacher des trucs aussi gros. C'est te cacher une partie de moi. «  Disons que... C'est un héritage de notre fichu père. Je suis entièrement nordique... » Je te regarde dans les yeux un instant en me rendant compte que je ne t'aide pas avec mes explications. Dans ma tête ça avait l'air si simple de dire que j'étais une réincarnation d'un dieu, mais maintenant ça me paraît idiot. «  Dans ce monde, il y a beaucoup de choses étranges. Disons que je suis la réincarnation d'un dieu que je peux nommer, parce que mon père et ma mère sont eux aussi des réincarnations. Résultat j'ouvre des portails d'un endroit à un autre. Il n'y a pas que les dieux... mais je te raconterais ça après qu'on ait mangé un truc. » Je meurs de faim et je me doute bien que tu dois aussi manquer de bon repas. Alors je viens déposer un énorme baiser sur ton front avant de me relever et t'aider à faire de même. S'il faut que je te porte je le ferais, mais faudra pas te plaindre de te prendre des murs. Je te prépare le canapé avec le plaid tapotant la place pour te faire comprendre que je me charge de tout. «  Des pâtes au saumon ça t'ira ? Si j'ai pas donné tous le poisson au chat... » Je plonge mon nez dans le frigo te sortant une bière que je dépose sur la table basse. «  J'ai mon pouvoir depuis mes seize ans. Je voulais t'en parler avant, mais je ne voulais pas te perturber trop, j'ai attendu tes seize ans pour essayer de voir si on se comprenait et finalement il semblerait que non. Oh d'ailleurs... Mon collègue a été... attaqué mentalement. Tu étais avec quelqu'un ?   » Mon regard qui se pose sur toi pendant que je sors ce qu'il faut pour cuisiner. Je ne te quitte pas des yeux histoire de savoir ce qu'il en est. «  J'ai besoin de connaître la situation depuis que tu es parti Soledad. Peu importe les ennuis, je suis le plus apte à te prévenir quel endroit va être fouillé et les endroits à éviter ici. Je ne veux plus rester passif.  »
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Au diable ☾☾☾ Dickson - Ven 31 Mai - 18:07


Il comprend pas vraiment, Soledad. Et sans doute que ça se lit sur son visage, parce que Dickson va être obligé d'expliciter les choses, pour le coup. Il le regarde, l'air toujours d'incompréhension sur sa tronche, qui se peint davantage encore, qui renforce le spectacle. Il y capte rien à ses histoires de Dieu, le regarde en se demandant ce qu'il peut lui raconter. Mais il trouve rien à rétorquer sur l'instant, trop perdu dans ce monde pour réussir à être cinglant à cet instant. Il se contente de hocher quand ça parle de manger, parce qu'il est pas contre l'idée d'un repas, loin de là. Les doigts qui s'accrochent encore à la veste de Dickson quand il lui embrasse le front, avant de se remémorer qu'il a trente six berges et plus onze. Un soupir et il se relève, faisant signe que ça va, qu'il peut marcher tout seul. Y'a plus que les poumons pour lui faire mal, mais les jambes elles, ça va. Il observe son frère faire, craint les fenêtres comme jamais. Tes volets sont bien fermés, hein... ? Il ne l'a pas évité pendant tout ce temps pour le foutre dans la merde à présent. Surtout pas. Et quand il voit la pièce, il se permet de souffler qu'il lui emprunte sa salle de bain quelques minutes, avant de s'engouffrer pour retirer sa veste une fois la porte fermée, pour faire couler l'eau chaude. Se laver les mains, le visage, les avants-bras. Souffler un peu, reprendre des couleurs avant de revenir, de voir le canapé préparé. Et sentir la chaleur dans le coeur. Ça me va très bien... Qu'il lui répond, venant à s'installer là où on a pu lui indiquer ainsi via le plaid installé. Et il s'enroule dedans, touche pas à la bière tout de suite, se laisse juste aller dans le canapé pour ne plus trembler. Depuis quand t'as un chat, au fait... ?

Et ça sera la dernière question rationnelle, avant que Dickson n'expose le reste de son histoire. Il se rappelle des interrogations de son frère quand il avait eu justement seize ans, oui. Il s'était demandait si Dickson avait flairé qu'il était gay avant lui, à cette époque. Parce que les doutes l'avaient plus que submergés à l'époque. Mais aujourd'hui, tout prenait un autre sens et il déglutit, parce qu'il n'avait rien du genre d'ouvrir des portails pour sa part. Et il hésite, pour la question de son frère. Alors il dodeline un peu de la tête, mal à l'aise, avant de la secouer. Autant être franc. Mais comment lui dire les choses, concrètement ? Tout était tellement étrange depuis ce foutu orage, comme s'il était à la fois dépossédé de lui-même et... Et terriblement vivant. Le monde semble avoir une nouvelle perception et peut-être que son frère vient de lui ouvrir la porte aux explications sur celles-ci. J'ai pas grand-chose à dire... Qu'il commence, soupirant, avant de finalement consentir à sortir un bras de la couette pour choper la bière, le buste en avant qu'il vient masser de son autre pogne pour tenter d'apaiser la douleur. Après l'accident... Y'a des gens qui m'ont retrouvé et qu'ont pris soin de moi. J'aurais pu rester là-bas pour toujours, mais... Mais ça aurait été leur attirer des problèmes ? Il n'est pas assez altruiste pour songer sincèrement à ça, pour des inconnus, Soledad. Je supportais pas l'idée qu'ils cherchent pas après le tueur de Mike en se disant que c'était bien moi. Il hausse les épaules, perdu dans ses ressentis, ne sachant pas si c'est pour sauver juste son honneur ou venger son ami. Il soupire, hésite un peu, ne sachant comment formuler les choses.

Y'a... Y'a bien un truc, depuis... Quelques mois. Qu'il commence, à tatillons, frottant toujours son poitrail dans l'espoir que ça disparaisse. Il ferme les yeux un instant, prend une grande goulée d'air, avant de reposer ses prunelles sur Dickson. Tu te souviens du gros orage d'il y a quelques mois... ? La ville aurait du mal à l'oublier, celui-ci. Et ben... J'avais été... Frappé par la foudre, ce jour-là. Il racle sa gorge, parce qu'il avait un peu zappé de lui dire ça et se doute qu'il va se faire traiter de petit con. Mais il voulait inquiéter personne et s'était bien abstenu d'en parler. Après tout, il n'en avait gardé aucune séquelle, non ? Me regarde pas comme ça... Qu'il marmonne, sur la défensive directement, détournant le regard pour prendre une gorgée de blonde, soufflant ensuite en se frottant les cheveux un instant. Depuis ce jour... Il se passe... Des trucs bizarres... Des trucs... Comme cette nuit. Et comment formuler ce qu'il vit depuis quelques temps ? Qui le frappe d'autant plus depuis le meurtre de Mike, parce qu'il l'avait jamais utilisé auparavant, n'avait que remarqué avant ça cette peur face à la douleur qui était née subitement. Disons que... Que c'est comme si... Être projeté d'un coup dans une autre réalité où... L'autre vit un truc horrible. Il n'a pas encore compris, Soledad, qu'il s'agissait de leur peur la plus profonde face à la mort. C'est comme si... S'ils mourraient et que j'étais le seul à le voir avec eux... Il laisse retomber le cul de la bière contre la table, s'enroule dans son plaid, se tait soudainement face à cette révélation qui le détruit sur place un peu plus. Soledad face à Moros sans jamais sortir victorieux. Comme s'il ne sautait jamais assez haut pour ne pas être fauché par lui.
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Au diable ☾☾☾ Dickson - Lun 3 Juin - 0:02


Je ferme rapidement les rideaux en grognant un peu, je sais que demain matin il fera bien trop noir dans cet appartement, pourquoi je prends des rideaux opaques. Direction la cuisine donc, le temps de préparer l'eau le saumon et de discuter avec toi un peu de ce que je sais faire et du fameux voyage entre ici et le squat. « J'ai un chat qui rentre comme un fourbe dès que j'ouvre la fenêtre pour venir prendre ma nourriture. Ce n'est pas vraiment mon chat, mais il est adorable. » Je souris un peu en disant ça, parce qu'il me calme cet abruti de chat, même si je dois acheter du lait et du poisson pour son plaisir. Je t'annonce donc les fait, que je suis un dieu réincarné et que je le sais depuis bien trop jeune, tu as eu de la chance de ne pas tomber dans un de mes portails surprise, le nombre de fois où je me suis perdu et que ma mère m'a retrouvé à l'hôpital parce qu'un type m'avait retrouvé évanouit dans une ruelle. Je fronce un peu les sourcils en apprenant que tu étais seul et j'attends clairement la suite des explications. Je ne sais pas vraiment comment mon collègue a pu subir une attaque s'il n'y avait que toi dans les parages.« Je l'aurais cherché le tueur Soledad. Je n'allais pas te laisser dans la merde. » Je ne pourrais jamais faire ça, alors on va le trouver cet enfoiré qui à tué Mike, je le trouverais et j'irais moi-même le foutre en prison. Personne ne fait peur à mon frangin, personne ne touche à mon frangin. Bien vite tu me donnes des réponses, tu as fait partie des foudroyés, de ceux qui sont totalement perdus actuellement, je soupire un peu. Je suis quand même rassuré de ne pas te retrouver dans une mafia à cause de ça. Enfin, je n'espère pas. « Je vois. » Mon regard qui se plante sur toi, qui se fait un peu plus fermé, juste pour essayer de comprendre pourquoi ça tombe sur toi. L'univers n'est vraiment pas tendre avec toi petit frère et je ne suis pas assez souvent là pour toi. Je dépose le saumon dans un coin me penchant pour vérifier que le chat ne se planque pas pour venir grignoter ce que je prépare. Je laisse les pâtes dans l'eau bouillante avant de venir te rejoindre dans le canapé.

Mon bras qui passe par-dessus ton épaule et je te ramène contre moi, attire ta petite tête pour y déposer un baiser sur le front. « Tu n'es pas le seul. C'est aussi un nouveau soucis qu'on nous faut dans les pattes cette connerie. Va juste falloir... apprendre à le dompter. » Bien que pour mon cas ce soit un travail d'équipe, pour toi vu ce que tu me racontes, ça risque d'être plus compliqué. Je ne sais pas qui tu es, mais va falloir lâcher mon frangin. Léger soupire avant d'ébouriffer tes cheveux en souriant. « Tu m'as manqué abruti. Je suis là, pour toi okay ? » Je t'offre une pichenette sur le front histoire de te faire comprendre que c'est pas une proposition ou réellement une question. C'est une affirmation, une obligation même. Je serais là pour toi. « T'inquiètes pas pour les emmerdes, on traîne un peu tous dedans ici. » Et je n'en dirais pas plus, je ne te donnerais pas plus d'information, parce que des gens comme toi, j'en aide beaucoup, quand je sais qu'ils en valent la peine. Je pose ma tête contre le dossier du canapé et je soupire longuement. « Je vais t'aider, même si on a cru que tu étais mon ex fiancé. »
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Au diable ☾☾☾ Dickson - Mar 4 Juin - 0:18


Il sait pas tellement quoi penser de tout ça, Soledad. C'est le brouillard le plus complet et il a beau plonger ses doigts dans la purée de bois, rien ne les effleurent, quand bien même il tâte le vide de toute part. Et même ce soir, ce ne sont pas tellement des réponses qui peuvent l'aider. Sans doute parce qu'une partie de lui ne parvient à y croire et que c'est seulement la fatigue qui le rend si conciliant. Demain, il y a des fortes chances que Soledad remette tout en doute. Mais pour le moment, il se contente de hocher, de dire les choses comme elles lui paraissent, parce qu'il perd la tête, parce que sa boussole est pétée et qu'il a besoin de l'exprimer. Même sans y croire, même sans se dire qu'il dit la vérité. Juste ce besoin d'exprimer ce qu'il se passe en lui, dans ce corps qui défaille complètement et l'amène à des hallucinations puissantes. Et peut-être qu'il est juste en train de faire un bad trip dans un coin, ou un mauvais rêve où il se retrouve soudainement. Qui dure, jusqu'au réveil, peut-être qu'il est bel et bien arrivé en prison, ou mort dans la ruelle. Il n'en sait trop rien, ne peut que trouver refuge entre les bras de ce grand-frère qui semble balayer tout ça pour mieux lui montrer la vérité. Comme s'il lui avait saisi la main, dans cette fumée épaisse, sans la moindre hésitation. Pas le seul, Soledad. Il ne sait pas s'il doit y croire, se dit qu'il n'a pas mesuré la profondeur ses paroles, l'horreur de celles-ci. Alors il se tait, dodeline vaguement, toujours dans son plaid, la fatigue qui pèse encore sur les paupières, la fièvre aussi de cette maladie passagère que le froid a inoculé au fin fond de ses bronches. Hmf... Grognement alors qu'il reçoit la pichenette, l'envie de mordre le doigt qui le prend. Laisse-moi m'inquiéter de ce que j'veux... Marmonnement, à moitié dit dans le plaid encore, alors que le menton et le bas des lèvres traînent dedans. Il ne dit rien de plus, ferme les yeux, avant de les rouvrir pour appuyer le regard sur le frangin à côté, le dégoût qui passe dans ses traits. Hein ?? De quoi ?? Le regard est effronté tout en marquant bien le fait que c'est sans doute la pire chose qu'on ait pu lui dire de toute sa vie. Ils sont tordus, bordel... Forcément que ça lui paraît impossible et improbable. Et il soupire finalement, se dit que ça aurait peut-être pu être mieux de croire cela, de faire croire qu'ils se détestaient à moitié désormais. On te surveille à quel point ? Qu'il murmure, soucieux soudainement, lorgnant sur l'appartement, la panique qui s'insinue dans les veines qu'ils pourraient être écoutés. Je ne devrais pas rester ici... Il en a conscience, Soledad, sait qu'il devrait juste s'en aller. Qu'il n'aurait même pas dû rester. J'vais te filer mes microbes en plus, tsss... Parce qu'il a bien conscience que c'est pas la forme actuellement et qu'il va falloir quelques jours pour que ça aille mieux. Et en attendant, il peut pas lui imposer tout ça. Tes pâtes vont cramer... Qu'il marmonne encore, comme pour se défendre, parce qu'il sait plus tellement où situer les barrières avec les gens, à force d'en dresser constamment.
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Au diable ☾☾☾ Dickson - Mar 4 Juin - 1:13



Je ne peux pas m'empêcher te rire à ta réaction. Comme quoi je ne suis pas le seul que ça dégoûte. On est d'accord sur le fait que c'est une vision d'horreur que de nous mettre ensemble. J'ai presque été un père pour toi je crois. Peut-être trop protecteur et pourtant on est dans la merde tous les deux. J'avoue que le fait que ça aille mal de ton côté me rend très inquiet. Je sais que je ne pourrais pas te protéger de tout ce qu'il ce passe ici, encore moins avec ce que je fais de mon côté. Je ferais de mon mieux pour ne pas trop t'étouffer, mais tu ne vas pas trop pouvoir respirer pour les jours à venir. « On me surveille moins, c'était plus important quand on est venu me questionner et ramasser des affaires à moi. Faut pas t'inquiéter, s'ils viennent te chercher directement ici, tu iras te planquer dans mon armoire magique qui t'emmènera très loin. » Je t'enverrais le plus loin possible quitte à en finir à l'hôpital, mais ça te laissera le temps de reprendre tes esprits et de partir en courant te planquer je ne sais pas où, du moment que tu trouves quelqu'un pour t'héberger où simplement pour te garder loin de moi un temps. De toute façon, ça n'arrivera pas, personne ne viendra te chercher ici. Tu as été assez malin pour ne pas trop te faire voir, alors on ne sait plus vraiment où te chercher.Comme on n'a plus vraiment de contact depuis des mois, bien avant ton soucis. « Évite juste d'appeler, je suppose qu'il surveille mon téléphone. Si tu as besoin, il faudra être malin. » Je me redresse en entant l'eau qui quitte la casserole et t'avait raison, j'ai réussi à faire de la merde avec mes pâtes. Je grogne, éteint le tout et finalement je regarde les pâtes. On va dire que le fond est cramé, mais le reste est intact. « J'espère que tu les aimes bien cuite. » Je me frotte le visage, prépare le saumon et le reste avant de te déposer une assiette sur le bar de la cuisine et j'en pose une à côté pour moi. On peut regarder la télé de là et surtout, on peut être tranquille vu que la seule chose qu'on voit de la fenêtre est un mur sans fenêtre. Je soupire doucement en voyant le repas que je t'offre. « Le pire cuisinier, j'étais trop occupé à vouloir prendre soin de toi. » Je suis moins maladroit quand c'est le chat, pourtant j'aurais de quoi, je n'ai jamais vu un animal aussi dissident et énergique. Je sors du whisky pour m'en servir un fond de verre, je pose la bouteille loin de toi pour que tu n'en prennes pas. Une bière ça te suffira bien, je n'ai pas envie que tu sois ivre alors que tu sembles complètement malade.

Je mange tranquillement en réfléchissant un peu à la situation. « Si ça ne va pas. Tu appelles et tu dis que c'est un faux numéro. » Ce n'est pas si rare et je serais clairement capable de te reconnaître. Je souris un peu en me disant que je vais me faire agresser pour avoir osé donner le poisson à quelqu'un d'autre. Mon regard qui doit te sembler perdu et mon air un peu trop amusé. « Bro, je vais le trouver cet enfoiré. D'accord ? En attendant tu fais attention. Tu fais attention à qui tu fréquentes. »
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Au diable ☾☾☾ Dickson - Mar 4 Juin - 8:40


Regard qui coule encore sur le frère. Hum... Et si t'es pas là quand ils viennent ? La fenêtre est magique aussi ? C'est à croire qu'il veut le dernier mot, montrer comme c'est n'importe quoi, tout ça. Qu'il ne devrait pas être là, qu'il a bien fait de ne pas approcher pendant tout ce temps. J'appellerais pas... Il se laisse tomber sur le côté du canapé, se promet de négocier le départ après le repas, juste au cas où. En attendant, il frissonne sous le plaid et profite de la chaleur tant qu'elle est là. Heureusement qu'on est pas italiens... Un sourire en bout de lèvres, face aux pauvres pâtes qui, visiblement, ont passé trop de temps le cul dans l'eau. Il verra bien quand même, pour sa part, quand l'assiette arrive devant lui, qu'il rouvre les yeux et se redresse pour attraper le tout, la fourchette bien assez vite en main aussi. Il pose l'assiette sur ses genoux, juste pour en sentir la chaleur se diffuser par là aussi. Bon appétit. Et ça sonne comme un "merci" qu'il saurait pas vraiment dire, venant à se frotter les yeux rapidement, avant de manger, soufflant sur le tout pour ne pas se brûler, mâchant lentement. Quelques bouchées, appréciateur de ce repas offert, plus que de raison sans doute. Et à l'astuce de Dickson, il maugrée. J'ai plus ton numéro... Plus aucun même, depuis que son téléphone est resté avec pratiquement tout le reste de ses affaires. Sans doute dans dépôt de la police, comme pièces dans le cadre d'une enquête. Et qu'il n'est même pas sûr de pouvoir récupérer le tout un jour. Et il souffle un rire fatigué, en entendant encore Dickson, le regard vers ses pâtes. J'ai plus vingt ans, Dick. La fourchette qui se plante dans quelques bouts de nourriture, pour souffler dessus. Puis c'est trop tard, pour ce genre de recommandations... Et il mange, sans force, sans énergie. Pourtant, ça lui fait du bien. Faut juste qu'il réfléchisse à où aller, ensuite. Le squat est peut-être surveillé encore, alors faudra aller ailleurs. Y'avait déjà des rats, dans les étoiles. Sans aucun sourire, ça sonne autant comme un glas que comme une évidence. Je pourrais t'emprunter ta douche avant de repartir ? Vrai qu'il serait pas contre une douche sans trop de notion de stress. Quelques secondes de suspens, avant de reprendre. T'avais raison. Sourire en coin qui renaît. Pire cuisiner ever. On ne change pas une équipe qui gagne, surtout pas aussi vieille.
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Au diable ☾☾☾ Dickson - Mar 4 Juin - 21:40


« T'inquiète pas pour ça, personne ne reviendra fouiller mon appartement sans autorisation. Puisqu'ils ont déjà pris une grande partie de mes affaires en rapport avec toi. »Ils ne peuvent pas venir fouiller ma vie priver autant de fois qu'ils le veulent sans avoir des papiers pour. On n'a aucun contact extérieur,  personne ne t'a vu rentrer dans l'appartement, je me demande bien ce qu'il pourrait venir chercher ici. Je reçois des gens de temps en temps et j'ai comme un doute sur le fait qu'un voisin pourrait appeler parce qu'il m'entend parler. Je doute même qu'il puisse m'entendre. Je t'ébouriffe les cheveux encore une fois, parce que pour moi tu es toujours un gamin, comme si t'était mon gosse, mais  je suis bien heureux que ce ne soit pas le cas. Je mange donc tranquillement à côté pendant que monsieur décide que le canapé est son endroit préféré. Je prends rapidement un post-it pour t’écrire le numéro dessus et te le poser sur le meuble en soupirant, tu n'as plus mon numéro, de toute façon même quand tu l'avais on s'appelait que très peu. Nos boulots qui prennent trop de temps,enfin c'est le bordel dans cette ville qui prend trop de temps. Je regarde le repas en t'écoutant parler, j'allais te traiter de petit con, mais je sais bien que pour ce soir ce n'est pas ce que tu veux entendre. Tu n'as certes plus vingt ans, mais tu restes mon petit frère et je veux te protéger. « Tu passes la nuit ici. Je t'emmène où tu veux demain matin avec un portail... hors de question qu'on te voit sortir d'ici et j'ai pas la force de te faire bouger maintenant. » Puis je veux te savoir là avec moi, en vie au moins pour ce soir. Tu me dois bien ça petit frère, pour toute l’inquiétude que tu m'as offert. «  Je t'emmerde, je fais de mon mieux, on comprend pourquoi je préfère le chat ! Il peut pas se plaindre lui. » Il pourrait, mais il ne le fait pas. Je viens déposer mon assiette dans le lave vaisselle puis je m'écrase à côté de toi avec mon verre. «  Je t'aime petit frère. Disparais pas de nouvelle où je te promets que je t’étripe. » Je bois tranquillement en regardant la télé, surveillant de temps en temps la fenêtre, mais finalement je laisserais un petit bol de lait plus tard, peur qu'il meurt de faim, même si je suis sûr qu'il a d'autre endroit pour trouver de la nourriture. Je finis par me relever et je pars dans la salle de bain, abandonnant mon verre au passage. Je te prépare des affaires pour dormir et de quoi te laver. «  Tu fais gaffes... le chaud et le froid sont inversé. » Je te laisserais faire ce que tu veux, si tu as besoin de discuter, en attendant moi je me pose dans le canapé de nouveau en soupirant, je suis totalement fatigué par cette journée.
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Au diable ☾☾☾ Dickson - Mer 5 Juin - 2:31


Un soupir, résolu sans l'être de rester ici. Juste pour cette nuit, alors. Un nouveau coup de fourchette, avant que les mots soient tendres à leur manière. Vanne qu'est sortie naturellement, l'envie de retrouver un bout d'eux, de ricaner face à la réponse. J'suis sûr qu'il miaule quand même. Comme pour se plaindre, l'animal qui s’égosillerait... Sans doute pour en vouloir plus, mais ça, il ne l'évoquera pas. Préfère les allures rassurantes des moqueries, qui ont ce côté de déjà trop connu, pas prêtes de trahir de sitôt. La hargne qui lui reste en bouche, toujours, comme la dernière chose qu'il peut bien assurément garder avec lui. Amante de toujours, oui. Et elle se confronte encore à l'autre genre de tendresse qu'il soit, celle que Dickson apporte toujours, d'avec ses mots, son attitude. Et il mâche plus fort encore, Soledad, comme une manière de se dire que ça ira, pour lui-même. Pourra pas m'étriper si j'disparais... L'évidence comme bouclier, comme manière de tanner encore celui-ci, renforcer le cuir dessus pour encaisser encore des coups sans ciller tout de suite. Et il termine de manger, sans rien exprimer de plus, la tête trop pleine de questions sans savoir y mettre les mots sans égratigner sa fierté de trop. L'impuissance est difficile à accepter, d'autant plus lorsqu'elle est si fataliste, trop ironiquement proche de l'être qu'il abrite à présent. Il se retrouve à tousser, finalement, quand une pique de douleur se fait plus que mordante, dans les poumons abîmés. Alors, la douche est accueillie avec bénédiction, tandis qu'il abandonne le plaid sur place. Ok.

Il hoche et s'engouffre dans le lieu, ferme la porte une nouvelle fois et chavire dès la seconde d'après, vient à se tenir au meuble pour tousser encore, avant de poser son front contre ses avants-bras. Et la fatigue est vicieuse, car trop implantée elle aussi. La douche sera presque brûlante, juste ce qu'il faut pour que ça ne fasse pas mal mais que ça réchauffe la carne qui semble avoir pris des airs de petite Mort. Comme un guide vers ce qu'il peut être en toute partie, désormais, à abattre tant de funestes visions aux gens. Les pognes vient essuyer le visage, tant de fois, avant de couper l'eau, de rester statique quelques longues secondes, avant de sortir, de s'essuyer et les prunelles qui se décident enfin à regarder les dégâts des derniers mois. Dans le miroir plein de buée qu'il chasse d'un coup de main, il remarque les cernes bien installées, les traits plus émaciés, la musculature toujours là à force d'années à l'entretenir presque à l'excès... Mais il a perdu et le remarque, s'agace face aux cicatrices trop fraîches encore qui resteront sans doute à jamais aux places qu'elles ont prises de force. Un nouveau soupir, avant de se rhabiller chaudement. Les mèches humides qui tombent sur le front, l'emprunt de la tondeuse pour tailler la barbe, histoire de ne pas finir hirsute, tout en la gardant assez pour conserver son anonymat relatif. Ça ira, Soledad.

Quand il ressort, ses prunelles se posent sur Dickson, sur ce canapé offert pour la nuit. Tu te fais vieux. Qu'il lui dit alors qu'il s'est approché, pour remettre le plaid sur lui. T'as même un chat, maintenant... Yeux plissés, à tenter d'imaginer le tableau. Et il retombe dans le canapé, s'enroule plus encore dans le tout, ferme d'or et déjà les yeux en se calant contre Dickson, un besoin sans doute vivace de profiter de ce grand-frère tant qu'il est encore là, pas trop vieux, pas trop empâté. Quand est-ce que t'accepteras l'idée d'être heureux, Dickson ? C'est très ironique, de sa part. Plein d'une mauvaise foi dont il ne rougit pourtant pas, soucieux véritablement que son frère n'ait plus à se faire des cheveux blancs pour pas grand-chose. Parce que la vie est une chienne et qu'ils n'y pourront jamais rien, qu'elle le restera et qu'il l'a accepté en bonne partie, Soledad. Résigné à demi, à cette idée-là. Mais pas face à l'idée que l'injustice de son propre cas ne soit pas un jour réglée. Il incarnera plus que jamais la fatalité, le jour où il pourra régler tout ceci. Mais en attendant, il s'endort, s'engouffre dans un monde où Moros a toute possession des lieux. Depuis qu'il est là, ses rêves n'en sont plus.
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Au diable ☾☾☾ Dickson - Jeu 6 Juin - 0:31



Je fatigue clairement sur le canapé à t'attendre, alors je me bouge un peu pour préparer un petit repas pour le chat, mieux que du simple lait,j'ai le temps . Je repose doucement mes fesses dans le canapé par la suite en soupirant d'aise. Les yeux qui brûlent un peu, mais tant pis je t'attends. Je te regarde en haussant un sourcil quand tu sors de la salle de bain avant de rire un peu. « Espèce de petit con. Je suis pas si vieux, je suis juste fatigué à cause de mon pouvoir. » Je hausse doucement les épaules à la réflexion sur le chat. « C'est lui qui m'a choisi, je fais que le nourrir et en attendant lui il me donne des nouvelles. » Mon regard qui se pose sur toi avec un air clairement pas content. Tu t'attires des ennuies, tu fais ce que tu veux, je suis là pour toi, mais je supporte pas l'idée que tu ne me donnes pas de nouvelle du tout. Je te laisses prendre place à côté de moi, te rouler dans le plaid, même si je vais totalement te faire dormir dans la chambre, comme ça, si on nous prend par surprise, tu es dans la meilleure pièce pour que je puisse t'aider à sortir. Je viens te ramener contre moi pour poser ma tête contre ton épaule, profiter de toi aussi, l'incroyable petit con qui je le sais, peu importe ce que je pourrais dire, va me laisser. Tu vas encore te plaindre que je te fais la leçon la prochaine fois, mais tu penses qu'à toi quand tu fais ça. «  Qu'est ce qui te dit que je ne suis pas heureux ? » Je viens te tapoter doucement le torse en souriant, parce que je suis peut-être seul, mais ma vie me va. « Tu dis ça comme si j'avais vu personne depuis mon divorce. » Alors qu'en réalité j'ai eu une relation avec un type juste après avoir fini avec cette merde. Tu le sais clairement pas, heureusement pour moi. Je sais pas comment tu pourrais réagir à cette nouvelle. Je prends un petit sourire avant de te taper le torse. «  File te coucher dans la chambre. Je vais laisser la fenêtre ouverte ici pour le chat.Puis comme ça, tu pourras te reposer mieux. » Je réfléchis au dernier moment à comment je vais faire pour ramener Billy ici sans que tu me prennes pour un enfant, quoi que, tu devrais comprendre ce que je vais, on se ressemble encore un peu plus maintenant que tu as une connerie en toi.
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Au diable ☾☾☾ Dickson - Jeu 6 Juin - 22:51


Calé contre Dickson, rassuré par le mouvement pour le ramener un peu plus vite encore vers lui, comme une excuse offerte si besoin est, qu'il sait ne pas avoir besoin d'utiliser. Alors il se fait moins revêche, partage ce truc dont il est soucieux. L'idée que le bonheur échappe à Dickson, là où lui cherche après d'une certaine manière. Fait pour, pas comme pour lui-même. Je dis ça pour maintenant. Parce que ce divorce, ça a défoncé des tas de trucs. Que la nièce tient plus de lui niveau caractère que de Dickson. Que ça lui fait peur un peu, pour son frère, vu combien il hait son propre père désormais et qu'il aimerait pas que ça arrive aussi à son frangin. Parce qu'il est bien un des rares pour qui il se fait du souci, même s'il en parle jamais, même s'il n'en montre rien. Trop habitué à tout cacher Soledad, à tout le monde, pour que ça lui paraisse moins amer quand il fait le bilan. De se dire que personne n'a besoin de savoir les vérités qui l'ont rendu ainsi, au fur et à mesure des années. Une solitude qui fait un écho ironique sans doute à son prénom. Peut-être que sa mère l'a condamné à la naissance ainsi, à le nommer comme ça sans savoir ce que ça pouvait vouloir dire. Et que maintenant, il est trop ancré dedans, ouais. La solitude, il la porte jusqu'à dans son prénom. J'saurais plus me lever... Qu'il confesse, la voix déjà lointaine, toujours collé à Dickson. Comme si aussi, le sommeil voulait bien frapper tout de suite, tant qu'il a en partie ce sentiment de sécurité qui lui habite les veines, de le sentir là, le frangin. Même si ça dure pas longtemps, même si la réalité frappera de nouveau dès le lendemain. C'est la vérité vraie, qu'il a délivré, depuis les limbes qui l'ont déjà emporté.

Il a pas su se lever, parce qu'il voulait plus le quitter.
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