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FUCKBOY ft. abel

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FUCKBOY ft. abel - Mar 4 Juin - 13:09


FUCKBOY
i didn't know you were crazy
@abel vasilis


La musique électronique hurle contre les murs, envahit l’espace et empêche toute conversation intelligible. Pourtant, certains bravent les basses en espérant rentrer accompagnés ce soir. Les garçons lorgnent sur des filles un peu éméchées, leurs cheveux défaits et leurs yeux ourlés de noir. Les regards lubriques caressent les corps enroulés dans des robes trop courtes, effleurent les courbes qui se dessinent dans le tissu. A ceux-là, Arya ne jette qu’un coup d’œil chargé de dégoût. A ceux qui s’avancent pour défendre les belles proies innocentes, elle n’accorde pas d’attention. Ils n’ont pas de meilleures intentions, se faisant passer pour des chevaliers servants en attente d’une récompense. Au fond, peut-être ne sont-ils pas aussi mauvais qu’elle veut le croire. Mais tous les hommes sont des salauds. Tous les hommes sont des bêtes, avides de goûter à la chair fraîche des jeunes filles en fleur. Elle-même en a trop fait l’expérience pour leur pardonner et les croire purs. Combien d’heures a-t-elle passées à pleurer sur l’inconstance d’un amant ? A attendre dans le noir qu’on la rejoigne ? Elle ne les compte plus. Trop, sans doute. Trop, pour espérer gober encore les promesses futiles faites sans y penser. Désormais, Arya ne croit plus à rien.

Le briquet claque et illumine un instant son visage, dans la pénombre éclairée de spots multicolore. La cigarette entre les lèvres, Arya cherche des yeux son amie parmi la masse ondulante des danseurs. Les corps se heurtent, la bouscule alors qu’elle se glisse dans la marée humaine. Comme à son habitude, Hayley est au cœur de la mêlée, un verre tenu en l’air alors qu’elle bouge au rythme de la musique. A ses côtés, collé contre elle et les lèvres arrimées à l’oreille de la belle, un homme semble à deux doigts de la dévorer. Sourcils froncés, l’indienne s’avance et attrape le poignet de la blonde. Idiote, mais dotée d’une plastique idéale, celle-ci est souvent la cible des prédateurs urbains, chasseurs au terrain de jeu illimité. Ce soir encore, elle s’est laissé prendre entre les griffes de l’un d’eux, trop pressé de se cogner aux courbes de la jeune femme. Dents aiguisées prêtes à mordre s'il faut, Arya hausse la voix pour se faire entendre. « Laisse tomber ce looser. On rentre. » Elle ne laisse aucun choix à la blonde, trop habituée à la baby-sitter où qu’elles aillent. Colocataires par nécessité, elles sont devenues amies par affinité et veillent l’une sur l’autre avec la jalousie d’une chatte. Ce soir ne fait pas exception, alors que Hayley semble avoir noyé ses inhibitions dans l’alcool, et qu’Arya ne semble pas prête à supporter cette fête une minute de plus.



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FUCKBOY ft. abel - Mar 4 Juin - 16:33


FUCKBOY
i didn't know you were crazy
@arya bhansali

Les sens si émoussés qu'il serait incapable de distinguer un Martini d'un Gin, le grec s'était adossé au bar. Il était chargé de la tâche ingrate de ramener une dernière bouteille à leur table. La toute dernière, celle qui aura encore trois successeurs. L'équipe rentrait rarement avant six heures du matin et cette nuit ne faisait pas exception.

Jouant des coudes plus que de raison, bien décidé à affirmer sa place de prochain client, Abel avait réussit l'exploit de passer commande. Doigts de fée qui l'avaient emmenés fouiller dans un porte-monnaie qui n'était pas à lui, il avait capturé cinquante dollars. Il s'était débarrassé du bien en le lançant par terre et avait tendu l'argent, qui ne lui appartenait déjà plus, au bartender. Sourire vainqueur, bouteille de vodka sous le bras, il s'apprêtait à traverser la foule pour rejoindre ses amis lorsqu'une muse s'était agrippée à sa nuque.

Belle à croquer, il s'était laisser charmer sans mal, comme à son habitude. Émoustillé par la beauté gracile et fragile, l'homme s'éveille et le désir point d'une façon peu subtile. Rictus envoûtant - ou envoûté -, il obtempère à la demande muette et le couple vient s'incorporer à la masse mouvante. La piste est bondée, mais ils en trouvent sans mal le centre. Une main qui tient le spiritueux, l'autre scellée à la hanche généreuse de cette partenaire inattendue, Abel se laisse porter par les notes electro qui lui secouent le crâne, bien au chaud sous son éternel bonnet. Tout de même curieux et pas goujat - parfois -, l'homme se penche pour demander, au creux de l'oreille, le prénom de la princesse délurée. Et l'occasion était peut-être trop belle pour durer, puisqu'une poigne vient les forcer à se séparer.

La déception vient chatouiller ses quelques neurones réveillés, avant d'être chassée par les paroles de la bonne pote salvatrice typique. Outré d'être interrompu de la sorte et critiqué, c'est à son tour de saisir le bras de la blonde pour laquelle il a brusquement perdu tout intérêt. « C'est moi que tu viens de traiter de looser ? », qu'il gronde en espérant se faire entendre par-delà la sono, cherchant à capter le regard de celle qui a osé interrompre son court bonheur.

« C'est bien connu ça, c'est la plus moche des deux qui s'ennuie et qui veut rentrer en premier. », qu'il se venge en lâchant le poignet de la danseuse. Syndrome de la toute-puissance qui coule dans ses veines, à cet instant d'origine inconnue. Primus endormi qui vibre face à cette autre divinité. Leur proximité ne l'aide pas à discerner le visage de l'importune. Jusqu'à ce qu'un des spots blancs de la boîte de nuit frappe ses traits fins et son regard foncé. Happé par les remous furieux que lui renvoie la mine renfrognée, Abel regrette immédiatement ses derniers mots.

Une pensée toute superficielle vient lui souffler que c'est elle. Elle qui aurait du l'aborder tantôt, s'arrimer à ses hanches et l'emmener au gré de la musique. « Moi c'est Abel. Et j'ai de la vodka à partager. Si tu veux. », qu'il croit connement pouvoir se rattraper.


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FUCKBOY ft. abel - Ven 7 Juin - 0:52


FUCKBOY
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@abel vasilis


Son attention concentrée sur la blonde alcoolisée, Arya ne pose pas un regard sur l’homme qu’elle a attiré parmi les danseurs. Il est comme tous les autres. Regard lubrique au milieu d’un visage ravagé par les excès, corps entretenu mais imbibé de bière, déjà sur la pente descendante. Elle, tout ce qui l’intéresse, c’est de ramener son amie entière. Le reste n’existe pas. La musique, les spots aveuglants, les effluves d’alcool et les rires des danseurs. Tout ça, caché derrière un rideau blanc. Et au milieu de ce désert immaculé, une main jaillit. Elle saisit le poignet d’Hayley pour l’attirer à ses côtés. Ecartelée entre eux, la blonde ne semble pas comprendre ce qui se passe. Agacée, Arya remonte lentement le long de cette main, de ce bras, jusqu’à rencontrer une paire d’yeux sombres. Le ton outré de l’homme colle parfaitement au visage vexé qu’il lui présente, surmonté d’un bonnet ridicule. Sûrement un dégarnissement prématuré. Moche. « Toi, ton père, le pape, whatever. » Voix acerbe, qui dissimule mal son agacement. Déjà, elle l’ignore. Déjà, elle l’a oublié. Se tourne vers Hayley, sa main plongeant à la rencontre du poignet emprisonné pour le dégager de l’emprise indésirable.

La réplique vengeresse claque sans ménagement, destinée uniquement à faire mal. Résistant à son ego et à sa fierté égratignée, elle ravale une réponse cinglante. Elle n’a pas de temps à perdre. Veut juste ramener Hayley chez elles. Lui tenir les cheveux pendant qu’elle vomira, avant de la mettre au lit et de veiller sur son sommeil pour le reste de la nuit. Mais l’autre idiot s’interpose, lève sa bouteille comme une invitation maladroite. Elle pose sur lui un regard furieux, chargé de menaces. « Vas te faire foutre. » Son accent transparaît avec d’autant plus de netteté qu’elle est énervée. Les r roulent sur la langue, les syllabes dures heurtent les incisives. A ses côtés, Hayley éclate d’un rire alcoolisé, perdue mais hilare. Passant un bras autour des épaules de la blonde, l’indienne l’attire contre elle et cherche du regard une échappatoire. Un trou dans la marée humaine, par lequel s’évader. « Allez viens, on se casse. » Ses yeux parcourent une nouvelle fois la foule, et croisent encore ceux du casse-couilles. Abel. Un frisson la parcourt, alors qu’elle sent quelque chose. Un sourcil s’arque, alors qu’elle se demande vaguement quoi.  


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FUCKBOY ft. abel - Sam 8 Juin - 13:21


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@arya bhansali

Il ricane avec le sourire, un brin moqueur, face au désintérêt que l'inconnue à la chevelure sombre affiche. Son expression si austère qu'Abel la croit fabriquée de toutes pièces. Les sourcils haussés, le grec est pourtant surpris de se faire éconduire de la sorte. Un brin écorché par l'insulte, mais pas découragé.

Quelque chose lui dit que son visage dur, réceptacle d'une beauté acérée, ne se pare que rarement d'un sourire. Gentiment, le bête challenge de la dérider éclot dans l'esprit malin. Soit ça, soit son numéro de téléphone - et le vrai. Abel n'a pas pour habitude de courir après les demoiselles, se complaît à les attendre sagement, l’œil à l’affût d'une parfaite occasion.

Qu'elle tente de le repousser l'harasse comme le réjouit. Homme qui sait se faire patient, il hausse les épaules et recule d'un pas en guise de retraite temporaire. Il dévisse le bouchon de l'Absolut, pose le goulot jusqu'à ses lèvres et en prend une gorgée sans quitter des yeux la belle prise au piège par la foule. Il admire la silhouette menue, s'attarde sur les cheveux bruns. S'il ne sait pas d'où elle vient, il sait qu'elle n'a rien des natifs du coin. L'accent qui teintait ses mots venimeux l'avait certifié.

Vasilis n'est pas le mec le plus imposant de la salle, mais personne n'ose encore le bousculer. Gorgée de vodka avalée, le bref sillon froid creusé dans sa gorge le fait grimacer. Le trio éparpillé est pris en étau par les fêtards, les deux frêles gamines malmenées par les danseurs enivrés. Il ne distingue pas les paroles de celle qui a attisé son intérêt, mais devine sa volonté de partir.

Le loup déguisé en agneau - se veut prince d'un instant - replace le bouchon sur sa bouteille et se retourne pour faire de la place. Excusez-vous, poussez-moi. Un bras tendu devant lui, le petit couloir temporaire se crée. « Si mademoiselle veut bien se donner la peine. », qu'il crie pour se faire entendre par-dessus la musique. Il invite les jeunes femmes à le suivre, sourit à la blonde qui se précipite maladroitement en riant pour lui prendre l'autre bras. Abel 1 - 0 garce arrogante. Il prend le temps d'adresser un rictus triomphant à la furie médusée avant d'avancer sans l'attendre.

La marche processionnaire est lente, mais il plante volontiers ses coudes dans les côtes d'anonymes embrumés. Presque sortis de la masse mouvante, à quelques mètres de la porte menant à la sortie, le revanchard prend la peine de jeter un regard en arrière. « Elle est où ta pote qui fait la gueule ? », qu'il demande à celle qui s'est présentée longuement sous le nom d'Hayley. Il n'a pour seul réponse un hoquet suivi d'un rire contagieux. Il escorte la petite blonde, l'assoit sur une des marches et lui ordonne de ne pas bouger, qu'il n'en a que pour une seconde. Elle répète bêtement l'ordre, riant un peu plus.

Résolu à devenir l'homme de la situation, le service rendu lui ouvrirait peut-être les draps d'une brune au mauvais caractère. Il bouscule à nouveau les mêmes personnes, emprunte le même chemin à travers la cohue. Il l'aperçoit, un poignet prisonnier d'une poigne trop grande pour elle. Abel ne peut voir ses yeux, mais il les devine en proie à un brasier. Il plaint le bougre qui a osé poser les doigts sur elle.

Il serait curieux de l'observer se débarrasser du malotru, mais le grec s'interpose avant que cela ne dégénère. Sa main vient agripper celle du type, pas si inconnu qu'il ne l'avait pensé au départ. « Mäel, qu'est-ce que tu fous ? Elle est avec moi. » Il n'a pas besoin d'en dire plus pour que l'étau de sa main ne se desserre, libérant la jeune femme captive. Abel se félicitede s'en tirer à si bon compte, sans qu'aucune ecchymose ne vienne fleurir sur son visage le lendemain.

Son ami bat en retraite, un regard lourd de sous-entendus et un pouce levé. Abel remet son bonnet en place et ricane, une main sur la nuque. Nul doute que ses plans venaient d'être mis à mal par l'insinuation foireuse de ce 'bon pote'. L'expression hermétique à laquelle il a droit le fait soupirer. « Me remercie pas. Ta pote est là-bas. » Il rebrousse chemin en levant les yeux au ciel. Il retrouve Hayley, sagement posée sur l'escalier, pour l'emmener dehors. Les portes poussées, il salue l'air frais qui lui fouette le visage. Sortie définitive, que précise le vigile. « Alors Hayley, on fait quoi maintenant ? »


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FUCKBOY ft. abel - Lun 10 Juin - 0:29


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@abel vasilis


Arya n’a pas l’habitude de faire attention. Maladroite, avec ses mots comme avec ses gestes, il lui arrive souvent de déconner. Gravement. Avec le temps, elle a appris à ignorer les conséquences. A ignorer les poings serrés dans sa direction, auxquels elle répond par un doigt tendu. Insouciante, elle virevolte et tourne le dos aux problèmes. Elle ne connaît pas de meilleur moyen de les affronter. Et ce soir ne déroge pas à la règle. Injure accrochée au coin des lèvres, elle balance ses vacheries sans y penser. Mécaniquement. Bien sûr, elle fait mouche. Mais l’idiot ne s’éloigne pas pour autant. Elle grimace, déçue, avant de chercher une porte de sortie dans la foule. Suricate de la jungle urbaine.

Il repère son manège, sa tête cherchant désespérément un trou dans la masse des danseurs à la manière d’un périscope de sous-marin. Et il se met en devoir de dégager pour elle une route toute tracée. Chevalier servant bien intentionné, il offre même son bras à Hayley, douce et naïve idiote qui le rejoint en deux enjambées. Arya ne peut s’empêcher de lever les yeux au ciel – avant de les fermer précipitamment, aveuglée par les néons. Quand les tâches multicolores disparaissent de sa vision, Hayley et Abel ont disparu, engloutis par la marée humaine.

Cette fois franchement soûlée par la tournure des événements, l’indienne décide d’avancer droit devant elle. Elle finira bien par rencontrer un mur. Résolue à sortir d’ici, Arya bouscule allègrement les crétins qui ont eu l’idée de se rassembler dans cette boîte ce soir. Mentalement, elle s’exhorte au calme. S’efforce de respirer profondément, malgré le sentiment de panique grandissant qui l’envahie peu à peu. Elle n’est pas claustrophobe, ni agoraphobe – encore que. La sensation d’étouffer la met de plus en plus mal à l’aise. Et cela doit se voir, malgré l’obscurité. Une poigne mal assurée attrape son épaule et l’oblige à se retourner.

Face à elle, un Ken à la perfection irréelle – mais semblant avoir bu une bière de trop – tente tant bien que mal d’aligner deux mots. La musique l’empêche de comprendre quoi que ce soit et elle s’empresse de se détourner pour échapper au relou. Mais elle est aussitôt arrêtée par une main, soudain plus forte, arrimée à son poignet. Elle grimace, de douleur et d’agacement. Sent bouillir la divinité au fond d’elle. La mâchoire se carre, alors qu’elle refoule cet étrange pouvoir qui semble mettre à genoux les hommes. La boîte de nuit est loin d’être le meilleur endroit pour exploser. « Lâche-moi, connard » qu’elle crache entre ses dents. Dans son ventre, quelque chose gronde. Menaçant de sortir. Son poing se serre, à la fois pour contenir le monstre et dégager le mortel.

Mais avant qu’elle n’expédie son poing à la gueule de Ken, Superman jaillit pour la sauver. Un rictus de mépris déforme son visage alors qu’elle entend, entrecoupées de basses électroniques, les paroles du brun. L’homme de plastique recule avec un geste évocateur avant de se perdre dans la foule. Les yeux de la brune se posent sur le bonnet, qui a le bon goût de paraître gêné. Mais qui a aussi l’air incroyablement satisfait de lui. S’il espère une caresse sur la tête et un biscuit, il ne faut pas compter sur elle. Son visage plein de morgue le fixe sans un sourire. Elle ne prend pas la peine de le remercier. Sans lui – si Hayley ne l’avait pas harponné dans la foule – rien ne serait arrivé. Elle le suit sans un mot, alors qu’il trace leur route.

Lorsqu’elle aperçoit la chevelure de son écervelée préférée, elle bouscule presque Abel pour la rejoindre. Cette fois c’est sûr, elle la ramène chez elles. Hayley accrochée au bras de leur serviteur, elle suit encore une fois le brun jusqu’à la sortie – jusqu’à l’air libre. Pour la première fois depuis le début de la soirée, elle respire véritablement. Et n’écoute que d’une oreille l’avertissement du vigile. Trop concentrée sur la question qu’adresse Abel à son amie. « On rentre. Ras le cul de ces conneries. » Ton agressif, à son image. Tout ce qu’elle veut maintenant, c’est prendre le chemin de leur appartement, mettre Hayley au lit et se glisser à son tour entre ses draps. Tout, plutôt que de retourner à l’intérieur.

Nerveusement, elle fouille ses poches à la recherche de son paquet de cigarettes. Un bâton de tabac atterri entre ses lèvres, tandis qu’elle tâtonne pour trouver un briquet. Au bout d’une minute, un soupir lui échappe. Elle doit se rendre à l’évidence. Elle l’a probablement perdu dans la cohue. Comme d’habitude. « Du feu, c’est compris dans ta combinaison de super-héros ? » Son cynisme cache mal son agacement. Cette soirée a beaucoup trop duré. A ses côtés, Hayley vacille et s’appuie sur son épaule, l’appelant d’une voix plaintive. « Aryaaaaaa, donne-moi une clope... » L’intéressée lève les yeux au ciel, pourtant un peu attendrie par sa colocataire. « Tu fumes pas, Hayley. »


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FUCKBOY ft. abel - Jeu 13 Juin - 15:31


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@arya bhansali


La moiteur de la salle a disparue, laissant seulement une légère brise lui caresser la peau. Un pull fin par-dessus un large t-shirt blanc, il n'a pas l'habitude de faire un effort vestimentaire et sans sa veste restée à l'intérieur, il va peut-être prendre froid. Son bonnet réajusté, Abel débouche sa bouteille gardée en main pour en boire une gorgée en haussant un sourcil en direction de la furie lorsqu'elle prend la peine de lui répondre. Bouche essuyée du revers de la main, il l'interpelle. « Tu t'appelles Hayley, toi aussi ? »

Moins doux, plus sec, son attitude fluctue au gré de ses interlocuteurs. Abel sait comment fonctionnent les filles, les femmes. Se comporter en gros salaud rapportait généralement plus de points que tenter le gentleman. La preuve, il s'était abaissé à affronter tous les dangers pour la retrouver dans la foule. Il avait vaillamment évincé le dragon qui se dressait entre sa belle et lui, l'avait vaincu. Pour ne même pas avoir un merci murmuré du bout des lèvres. Kedal, njet.

Dernière tentative, plus pour la forme que pour le fond. « Du coup c'est par où ? On y va maintenant ? », questions qu'il glisse d'un regard lourd de sens, tentant de trouver écho dans les yeux sombres de la demoiselle en détresse qui préférerait probablement crever qu'éprouver la moindre reconnaissance. Décidément, sa face en dit long sur son imperméabilité au charme de l'habituel bourreau des cœurs et l'homme soupire.

Il préfère détourner son attention sur l'amie, la pote éméchée et fêtarde. Jolies jambes, longue chevelure à la couleur des blés, pour lui elle semble conforme. C'est qu'il n'a pas d'exigences particulières, Abel, bien qu'il ait ses préférences. Innocemment, comme un gosse le ferait envers une petite fille à une place de jeux, le grec tend la bouteille de verre en direction de la tête blonde. Sourire sincère à celle qui hoquette en menaçant de rendre le contenu de son estomac. Le regard assassin de la belle inconnue le menace si durement qu'il retire sa proposition, prenant un pas de recul en haussant les épaules. « C'était juste savoir si elle voulait se rincer la bouche, c'est tout. Avec tes grands airs là. Elle peut pas décider pour elle ? », qu'il lance en levant les yeux au ciel, fatigué de l'acariâtre beauté.

A nouveau le goulot collé contre les lèvres, le spiritueux glissant le long de sa trachée pour terminer sa course dans l'estomac malmené. L'homme prend le temps d'observer les abords de la boîte de nuit, attiré par le va-et-vient des gens. La délicieuse voix l'interpelle, alors que la furie s'agite.  « Peut-être. Tu me donnes ton nom, j'te donne mon feu. » Un zippo, en réalité. Qu'il garde constamment avec lui, cadeau du paternel. Il dépose à ses pieds l'alcool en ayant pris soin de refermer la bouteille, se saisit de son propre paquet de cigarette pour se griller un peu plus les poumons.

La flamme provoquée par la roulette s'agite, éclaire un peu son visage pour aller enflammer la tige cancérigène. Ses yeux volontairement plongés dans ceux de la brune, ego et fierté refusant de céder tant qu'elle n'aurait pas baissé un peu sa garde. Leur rivalité est troublée par Hayley, quémandant telle une enfant, qu'on lui refile une clope. Le refus de la harpie étend le rictus d'Abel, sautant sur l'occasion. Il range son attirail dans ses poches, se refusant à prêter un peu de sa flamme à la belle en mal de nicotine tant qu'elle ne lui aurait pas dit comment elle s'appelait.

Vrai prince charmant des temps modernes, il retire le filtre d'entre ses lèvres pour le proposer à la gamine qui ne se voit plus les mains. Elle ouvre la bouche en menaçant de repartir dans un fou rire désordonné, le grec place la cigarette au coin de ses lèvres. « Et voilà. Je suis un vrai génie de la lampe moi, je réalise tous vos vœux. »

Joueur, il se tourne pour observer la réaction de celle qui - il en est sûr - le poignarderait volontiers pour le laisser dans un fossé. Le frisson agréable d'avoir son antagoniste du soir, le réincarné ricane. « Tu peux bien la laisser vivre un peu, non ? Fais pas ci, fais pas ça. Hayley, t'en as pas marre d'emmener ta grand-mère avec toi en boîte ? » Il est fier, oppose une volonté toute particulière à celle qui le dévisage. Quelque chose bat en lui, presque comme à chaque fois qu'il a le privilège de croiser ceux qui lui ressemblent. « Tu as pas dit qu'on rentrait à la maison ? »


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FUCKBOY ft. abel - Lun 24 Juin - 22:17


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@abel vasilis


Pour la quinzième fois, le regard sombre de l’indienne tombe sur Abel. Hors de la lueur kaléidoscopique des néons, elle le voit vraiment. Voit au-delà de ses réflexions idiotes et des coups d’œil, au-delà de la proposition qu’il lui a faite. Et il n’y a rien à jeter. Jusqu’à ce qu’il n’ouvre à nouveau la bouche. « Aur tumhaaree maan, gadhe? », qu’elle grince entre ses dents. Un peu lâche, peut-être. Un peu reconnaissante, aussi, du mauvais pas duquel il l’a sortie. Mais trop fière pour l’admettre. Alors elle se détourne pour reporter son attention sur Hayley, chancelante sur ses guibolles de top-model.

Ça n’empêche pas le bonnet de tenter sa chance, encore et encore. Elle grimace, mâchouille une réponse acerbe, tourne sept fois sa langue dans sa bouche, et dégaine son sourire le plus hypocrite. « Ecoute, c’était très gentil de ta part de nous aider, mais je peux gérer à partir de maintenant. » Façon plus ou moins subtile de le congédier. Elle n’attend pas de réponse et agrippe le bras d’Hayley pour la maintenir à flot, tandis que sa main libre attrape son portable et ouvre Uber. Dans son champ de vision jaillie une bouteille tendue comme une offrande par l’homme, qu’elle écorche des yeux. La main recule en même temps qu’une excuse est crachée à la va-vite. Mieux.

Elle libère la blonde, pour fouiller ses poches à la recherche du duo magique, cigarette et briquet. Trouve la première du premier coup, tandis que le second est aux abonnés absents. Requête prononcée du bout des lèvres, qui amène une réponse à l’image de son interlocuteur. Encore une fois, elle lève les yeux au ciel. « Quel âge tu as, cinq ans ? »

Elle pourrait le taper. Réduire en miettes ce petit air satisfait alors qu’il sort son attirail et agite sous son nez le précieux zippo. Goguenard, il la regarde par-dessus la flamme du briquet, le feu orangé se reflétant dans le brun de ses yeux. L’espace d’une seconde, elle sent sa mâchoire se décrocher. Probablement choquée par son audace. Probablement.

Hayley se charge volontiers de détourner leur attention à tous les deux, alors qu’elle s’affale contre Arya en l’appelant par son nom et en réclamant une cigarette. Passant un bras protecteur autour de la blonde, elle la serre contre elle, espérant la faire tenir debout encore un petit moment. Mais l’idiot profite qu’elle a les mains prises pour glisser sa cigarette entre les lèvres de son amie.

Arya reste silencieuse, trop outrée pour riposter. Sans doute qu’elle pourrait lui arracher son sourire à deux balles, aussi brillant qu’une paire de néons phosphorescents. Amusé, il interpelle Hayley, dont la main passe à trente centimètres de la cigarette. La blonde ricane bêtement, avant de poser sa tête contre l’épaule de l’indienne. « Je l’aime bien ma grand-mère. » Difficile de lui en vouloir. Même ivre, Hayley est entièrement constituée de licornes et d’arc en ciel.

« Allez ça suffit… », elle marmonne pour elle-même. Elle n’écoute que d’une oreille la récidive d’Abel et arrache la cigarette des lèvres d’Hayley, plantant allégrement la paume de sa main sur le brandon fumant. « FUCK ! » Arya agite sa main comme une enfant, jure encore deux ou trois fois en hindi, avant de fusiller du regard Hayley, pliée en deux sur le trottoir. Un rire hystérique agite les épaules de la blonde, qui se marre comme une baleine. Sa main brûlée tenue dans sa main intacte, elle tourne son regard vers le brun. Attendant un commentaire sarcastique sur sa maladresse.

Un son de dégueuli immonde lui fait tourner la tête. Penchée en avant, Hayley vide son estomac sur le bitume, la pointe de ses longs cheveux blonds trempant dans la bouillie infâme. Résignée, Arya rejoint son amie et rassemble d’une main les mèches dorées. Elle jette un regard ironique à Abel, visiblement pas motivé pour s’approcher d’elles. « Tu veux toujours nous raccompagner ? » Pas sûr que ses élans charitables et son aura de héros résiste à l’odeur de vomi qui monte peu à peu dans la rue.

Quand Hayley semble vidée, elle se laisse tomber sur le trottoir, allongée de tout son long et riant, les bras en croix. L’extrémité de son stiletto trempe dans le vomi et Arya soupire. Elle aide la jeune femme à se redresser et se mettre debout, mal assurée sur ses escarpins. Sa main valide soutenant la taille de la blonde, elle entame lentement la marche de retour.  


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