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Hit me baby one more time [PV Yasmin]

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Hit me baby one more time [PV Yasmin] - Ven 21 Juin - 11:50





21H.
L’ENDROIT HABITUEL.


    Mes doigts tapent les lettres presque automatiquement. J’observe depuis une prison de chair les mots qui se forment. L’ersatz de phrase qui trouve naissance sur l’écran tactile. Pas de ponctuation. Ou si peu. Le texte est morne. Fade. Sans la moindre saveur. Un ordre qui n’en est pas vraiment un. Tout comme il suinte une indifférence qui n’en est pas vraiment une. Le sait-elle ? Le sent-elle ? Pourquoi m’en préoccuper ? Nous trouvons dans ce petit arrangement à l’amiable chacune notre lot de consolation. Certes pour d’autres raisons. Certes à travers d’autres démons. Nous sommes faibles. Nous sommes humaines. Nous assumons … mais peut-être pas de la bonne façon.


    J’AI BESOIN DE TE VOIR.


    Le deuxième message sort clairement des sentiers battus. Cinq mots que j’aurais dû effacer avant de les envoyer. Trop tard. Mon esprit n’a pas réagi. À moins que ce soit mon corps qui ait préféré jouer la carte de la rébellion. Nous ne sommes plus en accord depuis quelque temps déjà, lui et moi. Ni lui et mon esprit. Ni même moi et mon esprit d’ailleurs. Trois entités en tout point liées et qui pourtant arriver à se déconnecter. Quel étrange phénomène. Il mériterait assurément approfondissement, si pas débat. En d’autres lieux et d’autres circonstances, il est fort probable que j’aurais été dans la ligne de mire pour lancer les hostilités, pour rebondir sur les inepties, pour relancer la partie une fois la première vague d’argumentions essoufflée. Ce soir par contre … il ne persiste plus rien de cette fougue professionnelle. De cette autre moi que j’ai abandonné dans mon sillage. Le long d’un rivage. À proximité d’un gouffre dans lequel il aurait été plus profitable de la pousser. Ça tombe, c’est exactement ce que j’ai fait. Et me voilà suspendue dans le vide, une main fermement agrippée à une branche solitaire émergée depuis une roche plusieurs fois millénaire. Fruit du hasard ou du destin … allez savoir. Pour le moment je m’accroche toujours. Je tiens bon. Ma tête rejetée dans ma nuque. Mon regard porté vers le haut de la falaise. De là où j’espère encore voir apparaître la silhouette salvatrice. Je sens pourtant mes forces vaciller. Mes barrières se fissurer. D’ici peu, je commencerai à flancher. Mes doigts à se décrisper. Mon attention à céder. L’espoir fait vivre. L’attente fait mourir. Et lorsque finalement j’accepterai de faire face au vide qui m’attend en bas … qui pour m’assurer que je ne vais pas lâcher ?

    J’inspire. J’expire. Vulgaire banalité pour la plupart. Effort quotidien pour quelques-uns. Je ne sais pas vraiment dans quel groupuscule me situer. Une fois l’un, souvent l’autre. Heureusement, ou pas – tout dépend du point de vue, certains automatismes restent innés. Ils ne se font pas court-circuiter par le système. Outrepassent les règles tacites et s’en foutent royalement des contraventions. Elles vivent leur vie … accessoirement la mienne.
    Je remarque seulement maintenant que mes yeux sont toujours rivés sur l’écran redevenu noir. Le message n’apparait plus, pourtant il a bel et bien été envoyé. Je pourrais le rappeler. Prétexter un faux numéro. Mais à quoi bon ? Ce serait là reporter l’inévitable. Ce n’est pas spécialement ELLE dont j’ai besoin, mais elle fera parfaitement l’affaire. Je l’utilise. Aucun respect. Aucun scrupule. Je devrais me sentir mal. Coupable. Sale. Il n’en est rien. Après tout, ne fait-elle pas exactement la même chose à mon encontre ? Nous ne nous en plaignons ni l’une ni l’autre de ce petit rituel instauré au détour d’un verre autrefois innocent. Nos routes n’auraient probablement jamais dû se croiser. Ou du moins pas dans ce sens en particulier. Les événements, et l’alcool (surtout l’alcool) en ont décidé autrement. Nous ne sommes jamais que victimes d’une force supérieure. D’une chose profondément et viscéralement fourbe et manipulatrice qui prend un malin plaisir à nous voir patauger dans notre propre fange. Je n’ai aucun mal à l’imaginer ricaner dans l’Ombre. Deux fentes malicieuses aux iris rouges. Des canines luisantes depuis les Ténèbres. Elle glousse. Elle tousse. Puisse-t-elle s’étouffer dans son propre … non, ne terminons pas cette phrase, je risque de devenir désagréable à force.

    Je n’attends pas de voir si elle me répond ou pas et glisse le téléphone dans la poche arrière de mon jeans. J’attrape une veste légère au porte-manteau et me mets en route. Personne ne sait ce que l’avenir lui réserve, alors autant à sa rencontre et secouer un peu sa fainéantise.

    ~ .. ~

    Je m’enfonce dans la nuit. Je m’enfonce dans le noir. Loin de nos factions respectives. Discrétion. Abomination. Elle pour éviter sa famille. Moi pour éviter la mienne. Peut-être pas de sang, mais c’est tout comme. Je suis majeure et vaccinée, je fais ce que je veux d’abord. Je n’ai de comptes à rendre à personne. Ni aujourd’hui, ni demain, ni jamais. Ça c’est dans l’idéal des choses, on s’entend bien. Et quand bien même, tant que j’assume personnellement les conséquences de mes actes, il est où le problème ?

    Tic. Tac.
    J’approche de ma destination.
    Tic. Tac.
    Le temps grignote les parois de ma carapace d’indifférence.
    Plaie béante.
    Blessure suintante.

    20 :57

    Ce n’est ni trop tôt, ni trop tard. De l’avance sans vraiment l’être. Il faut dire que j’ai trainé un peu sur la route, histoire de ne pas passer pour ce que je ne suis pas. À moins que je le sois et que je le refoule inconsciemment. Il est clair que je n’ai pas envie de me prendre la tête avec ce genre de questions existentielles. Pas maintenant du moins. Et certainement pas seule. Plus tard dans la soirée peut-être, tout dépendra de l’humeur de mon interlocutrice. Que ce soit celle que j’ai désigné comme telle ou encore une autre …
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Hit me baby one more time [PV Yasmin] - Mer 31 Juil - 20:07

hit me baby one more time

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Yasmin se perd dans le corps des autres lorsqu'elle la douleur trouble l'oeil. Elle cherche et prend comme César en son temps, l'extase qui lui fut promis. Elle s'endort alors repue sur ses lauriers qu'elle partage avec l'amante du soir.  Deux bêtes au coeur noirci par les ans qui passent, deux femmes qui cherchent cette miniscule étincelle. Chasseresses impavides qui se reconnaissent dans leur force et dans leur failles. Attraction mortelle pour des êtres brisés qui tournent autour d'un même astre attendant le désastre à venir.

Le téléphone sonne interrompant ce moment suspendu où la belle erre.Le chemin de croix du rasoir s'arrête brutalement à la naissance de ses seins de bronze. Une seule goutte carmine coule alors sur le ventre nu pour se perdre quelque part sur le mont Vénus. Mais, ce n'est qu'une vaine piqure qui ne l'emmène pas dans ce monde embrumé où les sensations sont décuplées. Elle ne ressent rien, l'encéphale dédaigne l'information véhiculée par les nerfs sensitifs.Mais, le myocarde lui souffle d'agacement, douce mélodie qui resserre les muscles de son visage de poupée. Une inspiration et elle se détourne de l'écran brillant, sans un regard pour les mots qui s'affichent en noir et blanc. Les leçons moralisatrices de ses soeurs et du patriarche ne l'intéressent point. Elle n'est pas faite pour la sagesse l'Al Khayzuran, ni pour un époux qui l'envelopperait de mille chaînes. Non, elle est définitivement sa propre géolière la jordanienne. Un deuxième bip retentit alors et le rasoir tinte sur le carrelage froid, objet sacré délaissé face à l'inattendu qui recèle plus de dangers que sa main qu'elle connaît si bien.

" L'endroit habituel. J'ai besoin de te voir."

Le premier message est clinique, froid comme à l'habituel. Elle n'en a cure la belle, elle vient pour le délabrement des corps. L'esprit est mis en pause, oublié dans un coin jusqu'au lendemain. Ce n'est pas sain comme relation mais aucune des deux ne se plaint. Ce n'est qu'un service, un échange de bons procédés quand les corps sont la seule monnaie valable. Mais, un sourire déchire les lippes à la lecture du deuxième. Il y a une urgence dans le message qui fait frissonner l'être. Message qui rallume les braises fumantes de leur dernier rendez-vous pas si galant que ça. Passion et violence qui laissent un fumet délicat sur la peau qui perle. La première fois s'est perdue dans la brume car l'alcool fort les a transformées en pantins pantelants. Mais, les autres furent marquées d'un sceau infernal qui les attire de nouveau dans la spirale. Des millions d'actes manqués sont réalisés chaque jour, alors un de plus dans un coin sombre ne changera sans doute rien.

Elle ne répond pas au message, elle laisse l'amante dans le noir. C'est cruel mais elle se surprend à vouloir être désirée un peu, à être là lorsque le besoin se fait trop puissant, quitte à se briser sur les récifs pour ne plus le ressentir avec autant de force. Elle est la bête humaine, de feu et de glaise. Les grains du désert s'entortillent dans l'encéphale et le font grincer. Elle nie peut-être l'évidence car la gamine se fait belle. Le corps se pare d'une robe noire en cuir éventré en deux par un zip. Tandis qu'une cape vient recouvrir presque chastement ses épaules. Un trait de khol pour souligner son regard et la voici prête à franchir les portes du manoir. Un mot posé sur le comptoir pour souligner son absence.
" Je dîne avec quelqu'un ce soir. Ne m'attendez pas, la lune sera peut-être couchée avant que je ne revienne."

Elle ne sait pas pourquoi elle continue à mentir ainsi, à faire des mots sibyllins qui stimulent l'imagination. Elle leur laisse croire que ce quelqu'un est un homme alors que Bronach est on ne peut plus femme. Sa bisexualité n'est plus un secret pour personne mais ils espèrent toujours qu'elle tangue plus d'un côté que l'autre. Elle aimerait elle aussi satisfaire ce dernier point mais elle n'arrive pas à s'attacher à des hommes. En même temps, un mâle valeureux hante son esprit : Malik. Mais, elle ne le mérite pas, il est bien trop pur pour elle. Tandis qu'elle est couvée par Iblis en personne.

La nuit l'accompagne tandis que ses pas résonnent sur les pavés de Siren Alley. Elle brise définitivement toutes les convenances en arpentant les rues avec sa robe en cuir, semblable aux autres ombres qui passent et repassent sous les néons. Mais, elle n'a pas besoin d'argent et encore moins d'attirer des gros bras de la bratva entre ses jambes. Heureusement pour elle, la nuit cache le fait que sa peau ne soit pas assez blanche. 21H01, la lumière du portable déchire la nuit. Il n'est plus l'heure de faire la montre, la silhouette solitaire se dresse déjà sur les planches du vieux théâtre, jouera-t-elle le jardin des roses et des soupirs avec elle ?

<< - Je suis là >>
murmure-t-elle, un ton plus bas qu'à l'habitude.





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IMAGES PAR VOCIVUS & PHILTATOS




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Hit me baby one more time [PV Yasmin] - Mar 3 Sep - 13:57

    20 :57

    Elle n’est pas encore là. Ce n’est pas vraiment du retard, même si c’est ainsi que je le perçois. Peut-être ai-je été trop exigeante. Peut-être ai-je été trop loin. Peut-être viendra-t-elle avec quelques minutes de retard, histoire de clamer les dommages et intérêts. Peut-être ne viendra-t-elle point du tout. Cela fait beaucoup de suppositions. Beaucoup d’incertitude. Beaucoup de beaucoup, pour au final rien grand-chose. Car c’est exactement ce qu’il y a entre nous. D’ailleurs, peut-on seulement parler d’un NOUS dans pareilles circonstances? Aucune règle écrite. Rien que des sous-entendus tacites. Rien de réel. Rien de concret. Le temps d’un soir. Le temps d’une nuit. Fuite éphémère d’une réalité qui n’a de cesse de nous rattraper. Jamais en journée. Jamais à la vue de tous. Vivons bien, vivons caché. Accessoirement, cachées.

    Le théâtre est quasi à l’abandon. Bien peu viennent encore errer par ici. Outre les habituelles âmes solitaires à l’aura d’émo et les junkies pas trop déchirés à la recherche d’un squat moins pourri pour passer la nuit.
    Je commence par arpenter les gradins. Ça sent le vieux et ça respire le vintage. Mon pas est lent et posé. J’avance comme au ralenti. Comme pour me projeter vers une autre époque. Je frôle le sol. J’effleure le tissu des sièges. Je me laisse emporter … transporter …

    Sans vraiment m’en rendre compte, me voilà sur scène. À contempler une salle vide. Une lumière tamisée. Autrefois il y avait de la vie ici. Ça grouillait et pullulait de partout. C’était un lieu hypé. Un lieu de rencontre. Avant d’évoluer en lieu de débauche. Un paradis secret. Perdu. Péché. Pécheresse. Aujourd’hui rien ne persiste de cette délicieuse réputation. Le mythe a explosé. La légende s’est essoufflée. Les gens ne viennent plus ici. N’y pensent plus. L’oublient. Maigre consolation. Inévitable désolation.

    Un murmure dans la nuit chasse ma vague de pensées et attire irrévocablement mon attention. Il résonne à travers l’absence d’autrui. Il ricoche. Il gifle. Il griffe. Il s’accapare de moi comme pour clamer mon appartenance. Il s’accroche. Il s’incruste. Il s’immisce dans des interstices aussi inavoués qu’inavouables. Il se love au creux de mes reins. Vient susurrer de telles insanités à même le galbe de mes cuisses.
    C’est violent.
    Bestial.
    Bien plus qu’il ne l’a jamais été par le passé.

    Je devrais m’en méfier. Je devrais m’en aller. Faire demi-tour. L’ignorer. Trouver l’absolution nocturne ailleurs. Dans d’autres bras. Entre d’autres jambes. Il n’en est pourtant rien. Je reste là. Droite. Stoïque. À écouter sa respiration. À deviner son excitation. Après tout … n’est-ce pas pour cela que nous sommes toutes deux ici ce soir?

    Lentement je me retourne. Je lui offre un ersatz de sourire aux coins des lèvres. Même si elle est encore trop loin que pour le voir, je n’en doute en aucun cas qu’elle le devine. Je ne cherche pas à le cacher. Guère plus qu’à le comprendre. Allez savoir ce qu’il fait là. Pourquoi elle me l’inspire. Je me contente de vivre le moment présent. Qui sait, c’est peut-être bien le dernier que nous vivrons. Tout finit toujours pas éclater au grand jour. Alors pourquoi pas ce soir ? Pourquoi pas cette nuit ? Pourquoi pas maintenant ? Et pourquoi donc se poser la question et se tourmenter inutilement quant à des idéologies de pacotille ?

    À travers une démarche lente, mais déterminée je m’avance vers elle. J’apprécie la vue qu’elle m’offre ainsi. Elle aurait beau nier l’évidence, je vois bien qu’elle y a mis du sien. J’aurais pu en faire de même. Peut-être même dû. Même si entre nous, encore et toujours, rien n’a été établi. Elle évoque l’envie autant, si pas plus, que de ma petite personne émane le besoin. Oh il y persiste quelques traces en son propre sein également, mais n’allons pas là charcuter des plaies encore cicatrisantes. Pas de cela entre nous. Laissons le passé derrière et l’avenir pour ce qu’il n’est pas encore. Nous sommes ici. Nous sommes maintenant. Nous sommes les animaux d’un arche perdu.

    La distance se fait avaler. Je me rapproche pourtant davantage. Mon corps effleurant le sien. Ma joue frôlant sa peau au teint bronzé. Ma bouche si proche du lobe de son oreille droite. Pourtant, à aucun moment on ne se touche.

    - « Je vois ça. »

    Du bout des doigts, je viens caresser sa cuisse. À peine un souffle. Une brise. Si peu et tellement à la fois. Je remonte le mouvement sans pour autant le brusquer. Je me contente de respirer à même son oreille. Ni plus, ni moins. Mon souffle tiède. Son épiderme frissonne. Réaction physique. réaction chimique. Cela semble prendre une éternité. Le temps se fige et se joue de nous. À moins que cela ne soit l’inverse ? Petit jeu pervers pour nourrir nos âmes torturées.

    - « Pourquoi es-tu venue ? »

    Du bout des dents je viens mordiller la chaire à proximité. Mes doigts continuent leur lente ascension. Je ne lui laisse pas pour autant le temps de répliquer. Les paumes de mes deux mains finissent par se poser sur son abdomen et d’un mouvement brusque mais calculé je la repousse sans la moindre once de douceur ou de délicatesse vers l’arrière. Je m’empare de son sens du toucher bien avant que sa colonne vertébrale ne vienne percuter le décor d’un ancien spectacle laissé à l’abandon. La violence du choc résonne dans le vide. Tente de s’échapper de la scène. Là encore, je ne lui donne pas l’occasion d’intervenir. Mes lippes attrapent les siennes. Violentes. Affamées.

    Vas-y, fais-moi mal.
    Prouve-moi que je vies toujours.
    Prouve-moi que je vies encore.
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