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nos âmes en enfer — alexei.

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nos âmes en enfer — alexei. - Jeu 11 Juil - 9:04

nos âmes en enfer ★ alexei & karma
   Un trait de lumière dans la nuit — un brin d'éclat divin tressé dans ses cheveux, quelques rayons d'ichor dans ses veines ; elle est créature éthérée, l'âme un peu divine, les vices trop humains. Tout ce qui brille n'est pas or, et elle en était trop consci, l'égoïste ; une lumineuse façade pour dissimuler les démons qui se tapissaient dans l'obscurité, loin si loin des regards — rien de plus qu'un délicat écrin pour les plus retorses des âmes. Et si elle déchire la nuit, rien ne vient déchirer la sienne, réduire son obscurité en lambeaux ; elle n'est que colère revancharde, rancoeur âcre. Son âme avait été préservée des champs des châtiments, malgré le sang répandu, malgré les vices et les crimes — une faiblesse des dieux attendris face aux traits qu'ils avaient façonné de leurs mains ; et pourtant, la damnation était éternelle, le désir de vengeance, plus encore.
Elle dérange, dans l'obscur tableau d'Ashmill ; un trait de lumière dans la crasse austère des rues, dans les secrets et la violence contés par les murs silencieux. L'heure est avancée ; elle ne croisera quiconque — une ombre qui se veut anonyme dans les mystères du quartier russe, trench-coat noir et capeline sombre pour dissimuler l'or des cheveux, l'or de la peau. Un masque qui ne fait illusion, pourtant ; l'aura et la présence ne peuvent être faussés, ne peuvent être dissimulés.
Dans une autre vie, jamais n'aurait-elle posé le talon dans l'obscurité d'Ashmill ; mais il était lui, et quelque soit la vie qu'elle vivait, quelque soit la chair qu'elle occupait, elle ne savait s'éloigner de son orbite, s'arracher à sa gravité — une étoile tombée dans l'attraction fatale d'un trou noir, icare aux ailes brûlées dans sa fascination de l'astre fatal. Pâris et elle n'avaient été qu'un jeu de plus pour divertir les dieux ; et elle pince les lèvres, trop amère de constater qu'elle ne pouvait toujours que jouer selon leur règles. Pâris était venin ; et c'était trop volontaire qu'elle laissait courir le poison dans l'azur de ses veines. Un soupir, un échauffement de la peau, un frisson au souvenir de trop d'étreintes, trop d'instants volés, trop d'ailes brûlées. L'époux s'est absenté ; et trop lasse de l'attention qu'il refusait de lui porter, elle avait fui, elle aussi.
Mais la porte de l'amant ne s'ouvre pas, et elle trépigne, désabusée ; talons finalement détournés, frustrée dans la quête de l'oubli qu'elle quêtait tant. En une silhouette se dessine dans l'obscurité d'une ruelle, pousse à l'emballement brusque de son coeur dans l'adrénaline soudaine — et malgré les ombres qui gomment les angles, malgré la nuit dansante qui fausse les traits, malgré les abysses obscurs de ses pupilles, elle ne peut que reconnaître la silhouette qu'elle a surprise dans sa tâche. Ainsi qu'elle le reconnaîtrait toujours ; de toutes vies, de toutes éternités — un ballet d'étoiles jumelles qui ne saurait que se consumer mutuellement jusqu'à la destruction. 'Alexei.' Le soulagement teinte le murmure échappé de ses lèvres ; mais vite, trop vite, c'est la suspicion qui coule dans ses veines. Quelque chose dans son expression qui la retient, un instinct de conservation archaïque ; la conscience brusque et violence de l'avoir dérangé, arraché aux moins légales de ses activités — et elle plisse les yeux, tente d'apercevoir ce que les ombres de la ruelle lui dissimulent de la scène qui se jouait. Trop brusquement consciente qu'il n'avait toujours été que loup aux crocs trempés de sang, Pâris.

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nos âmes en enfer — alexei. - Jeu 11 Juil - 19:19

nos âmes en enfer ★ alexei & karma
   Alexei le tient de son expérience : on peut tout arranger selon ses désirs - les apparences, la vérité, jusqu'à l'état de son âme et les compromis qu'on est prêt à lui faire - mais jamais le hasard. Ce salaud se faufile dans vos instants avec son air canaille de bonne vieille fatalité. Quoi que l'on fasse et si violemment qu'on essaie, on n'y échappera pas. Il va falloir y passer, c'est forcé, à présent. Et, quoi que les circonstances pouvaient s'avérer prévisibles, quoi qu'un excès de prudence aurait certainement retenu de trébucher, on est maintenant vautré sur les genoux (et parfois le pantalon sur les chevilles). Le hasard, cet enfoiré. Et puis il vous défonce les tripes lorsqu'il prend la figure de Karma de Joong et que la lueur à ces yeux clairs vire de nuance à mesure qu'elle comprend. Oh, son amant doute très sincèrement qu'elle sache deviner ; il lui manque trop d'éléments, et beaucoup d'un correct éclairage, pour faire des rapprochements néfastes à toutes les parties. Reste qu'on l'a surpris, attrapé dans ses habits de voleur et qu'il serait difficile de prétendre (ou insulter l'intelligence de Karma) qu'il ne faisait rien. C'est donc un timbre d'accusateur qui s'exfiltre le premier de sa bouche : « Qu'est-ce que tu fais là ? » Il y a tout un interrogatoire derrière cette unique question ; que fait-elle dans cette ruelle ; que croit-elle faire dans Ashmill ; seule, de surcroît ; et que fait-elle là si proche de son appartement sans l'avoir d'abord prévenu. Le condisciple d'Alexei paraît lui aussi curieux de la réponse mais, alors que sa figure tentait de quitter les ténèbres pour mieux apercevoir leur visiteuse, la paume définitive du torpedo le replonge dans les ombres. Une telle rencontre serait malheureuse, même pénible, à commencer pour lui. Au reste, il répugne à ce que les pupilles de son rustaud de compère égratignent les courbes femelles. Leur couleur s'est déjà assombrie et Alexei ne goûte ni la gourmandise ni la complicité virile logées là. De fait, ce moment ne peut ni ne doit perdurer et, comme il n'espère pas chasser le tempérament fougueux de son amante, c'est à l'autre qu'il intime de disparaitre. « C'est moi qui appellerai. Prends ça et va-t-en. » Une enveloppe passe de la main à la main et le bonhomme s'esquive par l'arrière. Il ne peut contenir une œillade en partant mais Alexei se dresse déjà entre eux comme il rallie cette nocturne apparition.

« Viens, on monte chez moi. » Malgré la tournure et le timbre assez plat, il ne le propose pas comme d'une chose dont on peut s'arranger. Ses phalanges crochètent (peut-être un peu fort, il le réalise trop tard) le bras de Karma et la poussent devant lui. Il n'y a aucune chance qu'Alexei la laisse repartir avec ses impressions, ses idées et surtout toute son imagination. Il y a aussi le ressac, encore timide, mais il est là, qui soulève ses entrailles et balaie jusque dans ses reins. La tenir au bout de la pulpe, même au travers des tissus qui étouffent, c'est toujours la même étincelle, celle-là qui connait toutes les manières de démarrer des feux et tous les chemins qui mènent à la poudre.

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nos âmes en enfer — alexei. - Dim 14 Juil - 23:42

nos âmes en enfer ★ alexei & karma
    Ombres parmi les ombres, secrets dans l'obscurité ; peut-être n'avaient-ils pas changé, depuis les nuits de Troie, depuis les instants volés et les mensonges dont ils s'étaient alors gorgés. Monstres alors, monstres aujourd'hui ; les visages avaient changé, altérés, les âmes n'avaient pas été ébranlées, dans leurs mêmes pensées retorses, dans leurs mêmes défauts. Et dans les ombres et les ténèbres, dans les angles et les traits dansants du visage de l'amant, elle ne parvient qu'à déchiffrer la surprise, la princesse de Sparte — les traits inaltérables du criminel pris en flagrant délit, de ceux que la situation condamnait sans préavis ; et pourtant, elle ne parvient à deviner le crime, ne parvient à discerner ce qu'il cache. Du corps, elle connaît chaque ligne, chaque inflexion, chaque détour ; de l'âme, elle ne sait rien lire, ses secrets dissimulés dans le cyan des iris, océans abyssaux comme autant de mystères.
L'accusation s'échappe des lèvres de l'amant, une balle tirée à bout portant qui frappe son ego sans considération ni pitié ; et elle serre la mâchoire, l'égoïste, ravale les mots acerbes qui brûlent sa langue. « Qu'est-ce que tu fais là ? » Une erreur. Elle n'était pas de ceux qui traquaient la compagnie des autres, la divine ; elle était de ceux aux basques de qui on s'accrochait désespérément, dans l'espoir vain d'obtenir quelques bribes d'une attention dénuée de sens. Elle pose des pupilles froides sur le visage dur, ne daigne répondre ; blessure d'égo, blessure de l'âme, plus que du cœur — elle ne sait appréhender le rejet, ne sait comment réagir, sinon qu'en se braquant. Figure d'acier, des aiguilles de glace dans les iris, elle le contemple sans répondre, fait mine de se détourner plutôt que de daigner lui offrir le moindre mot. Une bataille qu'elle ne compte lui concéder, pourtant ; elle feint la retraite, ne souhaite que le temps de se recomposer, de lui arracher la vérité — ne supporte plus que l'on puisse lui dissimuler quoique ce soit. Kersen, d'abord, et lui, désormais. Elle n'était pas des simples mortels à qui l'on se permettait ombres et secrets ; elle était démiurge aux pieds desquels on implorait quelques mots, un regard. Et elle était lasse que l'on se permette de l'écarter, comme si elle n'était rien.
Un regard coulé vers les ténèbres, et elle tente de discerner le visage dissimulé dans l'obscurité ; mais les traits restent flous, dissimulés, malgré le poids des regards et de l'avidité. « Viens, on monte chez moi. » Prise d'assaut, prise par surprise ; elle n'a pas le réflexe de lutter, la divine, se trouve prisonnière de la volonté d'un homme, comme elle l'avait tant été par le passé. Et la poigne solide vient mordre sa chair, l'étouffer de la force de l'étreinte, l'entraîner dans son sillage ; et elle résiste, enfin, tente de s'arracher à sa prise, ne parvient qu'à se blesser plus encore. Et elle se mord la lèvre violemment, refuse de laisser échapper le moindre témoignage de douleur — refuse que soit blessé l'égo, alors même que l'est le corps. L'ordre s'échappe finalement, des mots acerbes qu'elle lui crache presque au visage, la froideur ancrée dans ses intonations. 'Lâche-moi. Immédiatement.'
Elle devrait craindre, pour ses jours, pour sa vie ; elle n'est que fureur, pourtant, une rage noire à l'idée de n'être que pantin de sa volonté, lorsqu'elle était engeance de l'Olympe. Le contact la brûle à travers l'étoffe, témoignage de ce qu'ils avaient un jour été ; et lorsque la porte claque derrière eux, c'est de la fureur de ses yeux qu'elle le couve, tente encore de s'arracher à sa prise. 'Tu vas me lâcher tout de suite et me laisser partir. Sur le champ.'

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