Toi et moi, ça annonce toujours des soirées pleines de rebondissement. Ton agilité et ma faculté à faire diversion vont bien nous servir. J'occupe le type qui surveille qui rentre pendant que tu grimpes partout, que tu te faufiles par là où tu peux et je me fais rapidement viré sans douceur, mais de toute façon, ce n'est pas grave, mon ticket à moi c'est la porte arrière, celle qu'on ne peut ouvrir que dans un sens. Alors je fais demi-tour vérifiant que l'autre type ne me surveille pas trop pour me faufiler à l'arrière du bâtiment en me dépêchant, parce que faut pas oublier qu'à l'extérieur ça craint tout autant qu'à l'intérieur. Je dégage le sac de mon épaule pour te le balancer contre le torse dès que tu m'ouvres la porte. Je t'embrasse, parce que tu es mon Bro, rien de pervers là dedans, je te dois juste toutes mes interactions sociales. « Bien joué ! Maintenant... La fête est à nous ! » Je te regarde avec un air trop heureux. Surtout qu'ici, il y a beaucoup trop de choses pour s'amuser, que ce soit des gens où d'autres choses moins légales. Je t'attrape par la nuque quand tu as fini de t'habiller, te traîne dans la foule pour trouver le bar et surtout pour nous prendre de quoi boire. Rien que le barman nous regarde mal. Lui aussi m'aurait sûrement jamais laissé rentrer. J'ai quand même perdu cinquante dollars en essayant de l'acheter l'autre con. Je te regarde dans les yeux un instant avant de regarder autour de nous pour voir s'il y a des choses intéressantes à faire et dieu sait qu'on à l'imagination pour trouver de quoi nous amuser ici. Le type me regarde d'un bizarre quand je demande un mimosa, avant que je me rappelle le fameux stéréotype autour de cette boisson, alors je change pour un monaco et me voilà presque un adolescent. S'il me sort de la limonade avec du sirop je gronde. Mais finalement il me donne mon verre et je lui demande une paille. Définitivement pas un homme virile. Mon regard qui se pose sur la foule, je fais dos au bar en buvant tranquillement, le pire c'est que j'ai l'impression que ce n'est pas pour les bonnes raisons qu'on nous regarde, je suppose qu'il va falloir nous fondre dans la masse. « On s'est pas déjà fait virer d'une soirée ici ? » Je me souviens plus du nombre de soirée qu'on a ruiné avec nos conneries. Je sais qu'on a déjà fini chez les flics à la fin d'une soirée du genre, mais je ne me souviens plus si c'était ici. « Tu trouves une idée de truc à faire ? Entre danser, boire, draguer, ou... » Mon regard qui se pose sur les hauteurs, juste l'envie d'être au-dessus de la foule pour avoir une meilleure vue.« Là-haut ? »  

Une transformation. Petite souris dans les conduits, qu'atterrit les pieds à terre, nu comme un ver sans en avoir l'apparence. Porte ouverte, sourire malicieux et air plein de fierté auprès de l'ami. Le sac contre l'estomac, un éclat de rire. Je m'habille vite ! Qu'il marmonne, ouvrant le zip pour extraire des fringues, même s'il aimerait bien un jour qu'ils aillent dans un sauna, ou un truc du genre, où les gens sont tous nus. Pour profiter et le rester. Mais ici, faut se fringuer et bien assez vite, la peau est de nouveau couverte, bien trop même, mais tant pis. Emporté vers l'intérieur, sac délaissé dans un coin, tant pis s'il n'est plus là après. Il en trouvera un autre, Charles, s'il faut. Un verre de commandé bien assez vite, à réclamer lui aussi une paille quand le voisin en a une, en couinant presque. Verre en main, première gorgée, le chat roucoule. Alors là, aucune idée. Peut-être ? C'est qu'il court vite Charles, la plupart du temps. Mais les vêtements, c'est encombrant, pas pratique pour se transformer. Puis souvent, il est fatigué à cause de la soirée alors ça marche pas vraiment nickel. Alors il se fait emporter avec Donovan. Je préfère danser. Il réagit pour le "draguer", parce qu'il ne sait pas faire, n'a jamais franchement été intéressé par la question. Nature trop malicieuse, qui voit les hauteurs comme des remparts à atteindre absolument. Là-haut ! Qu'il s'emporte, venant à choper un bout de tissu à son ami pour l'emporter dans la foule, pour trouver par où passer, pour réussir l'exploit d'être en hauteur. Faut qu'on emprunte des pailles encore ! C'est qu'il a une idée, en plus du reste. Les escaliers sont bondés et le temps de les atteindre, les talents du kitsune sont utilisés pour chaparder quelques pailles, qu'il fourre dans sa poche, le temps de pouvoir mettre à exécution son projet secret. La conquête du monde n'est pas pour tout de suite, ceci dit. Il se presse contre les gens, grimpe difficilement les marches, parvient à se faufiler même si tout ces contacts le repoussent un peu, sur le coup. C'est qu'il a l'impression d'être comme dans une cage à chaque fois, et ça l'étouffe. Une fois l'épreuve passée, c'est un peu plus respirable sur les remparts. Il se colle à Donovan, pour pouvoir lui parler. On peut se faire un concours de celui qui tire le mieux avec ses pailles ! Qu'il dit en souriant, fort fort, avant de tirer une nouvelle gorgée dans son verre. On désigne des cibles et plus ça tombe proche, plus on gagne des points ! Comme un jeu de fléchettes, mais à une autre échelle.