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Je te retiens du bout des doigts.

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Je te retiens du bout des doigts. - Mer 21 Aoû - 20:18


Sur la musique on va on vient.
On s'éloigne et on revient.
Puis tu t'élances et je te tiens,
je te retiens du bout des doigts.


Il se sent comme pris au piège, à l’intérieur même de son propre corps. Il ne voit rien, n’entend rien, n’a pas la force de remonter. Il est trop puissant, trop fort, trop mauvais, trop tout…. Rien ne peut combattre Ah Puch quand il se met en tête d’écraser son vassal. Les souvenirs ont brisé l’équilibre incertain qu’ils avaient réussi à créé. Les souvenirs ont mis à mal le crâne de Jan et permis au dieu de s’éveiller. Les souvenirs lui donnent la gerbe tous les matins et tous les soirs. Il en tremble la nuit, en hurle même parfois. Gaby sait pas. Joaquin sait pas. Personne ne sait que le commandante se meurt au profit de son dieu vorace. Trop secret le Flores, comme toujours, incapable de partager quand ça va mal. Pourtant, il le devra. Il n’pourra pas continuer à avancer dans le noir, à se faire bouffer par les passés de ces hommes qui ont  pratiquement tous fini au sol, Ah Puch toujours érigé en roi. Jan ne peut pas gérer une mafia comme ça. Il y arrive pour le moment, est revenu plus fort, plus confiant de Ciudad de Mexico. Mais derrière la façade, ça s’effrite. Le dieu griffe puissamment, ne lui laisse pas de répit. Un jour ça se verra. Le dieu ne sortira pas que le soir, il n’interpréta pas le rôle de Flores pour passer entre les mailles. Il sera entièrement lui, mauvais, horrible, se fichant bien de la famille de son vassal. Il est égoïste Ah Puch et seul Buluc Chabtan compte pour lui. La Calavera… La Calavera, il en fera des confettis.

Alors ce soir, comme tous les soirs quand le dieu se décide à l’écraser, il se laisse glisser lentement dans son subconscient. C’est surement les seuls moments où il peut se reposer. Les yeux se ferment, le coeur se calme, Jan oublierait presque, que c’est un combat qu’il doit gagné. Qu’il ne peut pas perdre au risque de tout perdre, de tout abandonner.

Il ne fait pas encore nuit, le soleil s’abaisse lentement sur les immeubles. Le monde évolue plus vite que lui, la technologie avance trop rapidement.  Ça l’agace un peu. Il rate tant de choses en attendant de s’éveiller, parfois même il se sent oublier. Et c’est bien ce qui lui fait peur, d’être oublié. Que les croyances changent, que tout ce qu’ils mettent en place pour prendre le pouvoir ne fonctionne pas… Que ces satanés humains se sentent capables d’exister sans eux. Stupides humains… Ils s’en voudront plus tard, quand les dieux auront repris leur place. Que lui leur écrasera la gueule en les écoutant se lamenter et s’excuser. Oh il va tellement apprécier ces moments, quand il prendra sa revanche. Quand ce vassal lui laissera une totale liberté. Un jour, bientôt, il le sent. Alejandro abandonne lentement, se laisse grignoter comme une petite brioche.  Ah Puch s’en délecte de jour en jour, grand gourmand des existences. Il ne le laisse pas reprendre son souffle, pas se reposer. Pauvre petit Alejandro qui se pensait capable de gagner.  Petit gamin va, petite merde qui n’est rien de plus qu’un corps à faire plier.

Il reconnait l’endroit mais n’arrive pas à ouvrir les yeux. Le dieu l’empêche de se relever, le bloque à chaque fois qu’il tente quelque chose. Il réessaye mais c’est peine perdue, Ah Puch l’écrase encore une fois. Cette odeur… il la connait, c’est un parfum qui le calme, le rassure presque. Enième tentative, énième échec. Cette fois-ci, c’est plus douloureux et ça le met en colère. Il ne peut pas se laisser faire comme ça putain ! Il n’est pas rien, il a laissé trop de temps au Dieu, il doit… La voix. Bordel où est-il…  Où est ce qu’il l’a amené encore. Il ne comprends rien, relève la tête, se retrouve au sol. Il fout un coup, se retrouve propulser en arrière. Il se bat comme un chien sauvage, mord, griffe, veut revenir. Il crie tellement fort mais rien n’y fait. C’est la première fois qu’il n’y arrive pas, la première fois qu’il… Que Jan est totalement hors de contrôle de son propre corps. Quelque chose garde le dieu dans sa réalité, quelque chose de fort. Et ce parfum… Bordel ce parfum lui dit tellement…. La claque est magistrale, lui laisserait une trace rouge si la barbe n’avait pas poussée pour dissimuler les frasques d’un certain sénéchal. . Les yeux se réouvrent subitement,  il respire enfin et il la voit. Il la voit. Aislinn…

Sa mère. Airmed était sa mère. C’est pour ça qu’il voulait être seul ce soir. C'est pour ça que Jan, il a toujours eu besoin d'elle.

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Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2228
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : Je te retiens du bout des doigts. Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
Je te retiens du bout des doigts. U7zg

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Je te retiens du bout des doigts. R9QyQbM Je te retiens du bout des doigts. PG00EUa
'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

Je te retiens du bout des doigts. JcCnDZF
« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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Je te retiens du bout des doigts. Meabh
« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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Je te retiens du bout des doigts. - Jeu 22 Aoû - 19:46

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sur la musique on va on vient.
on s'éloigne et on revient.
puis tu t'élances et je te tiens,
je te retiens du bout des doigts.


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Alejandro Flores & Siobhan Kearney


C’est fou comme elle peut ressentir l’orage avant même d’en voir les nuages approcher. L’atmosphère est si lourde ce soir là que la fermeture du salon en devient compliquée. L’instinct s’agite, tempête, avant même que l’ouragan ne fasse irruption dans la pièce. Quelque chose ne va pas. Quelque chose se prépare. Une intuition qui vient salir une fin de journée agréable. Les gestes sont nerveux, l’humeur s’enflamme pour un oui, pour un non. L’hôte suffoque sous la chaleur estivale. La sueur perle à ses tempes, et même la brise légère faufilée par la porte ne parvient pas à l’apaiser. Elle emporte seulement son parfum, délicat, entêtant, végétal et sauvage. A qui voudra bien s’en laisser étourdir, quelque passant cheminant sur le trottoir d'en face…

Employés congédiés, tous, sans exception, pour se laisser de l’air dans cet espace qui devient étouffant. La terrasse est rangée, les chaises sur les tables, les parasols pliés, et les grilles retombées devant les vitres impeccablement transparentes. Intérieur propre, surfaces briquées et caisse bouclée, la divine s’octroie quelques secondes de pause par delà son comptoir inanimé. La main gantée triture la boucle de ceinture venue marquer sa taille encore fine et gracile, et le regard se perd dans le dégradé d’or et cuivre que répand le soleil en déclin sur les pavés de la ville. La lumière est subtile, étrange, et elle la perçoit elle aussi comme annonciatrice d’un événement prochain. Dans ce décor surréaliste, une silhouette qui s’avance, des traits méconnaissables tant elle demeure aveuglée par les rayons de l’astre.  

Les paupières papillonnent, les pupilles s’accommodent. Et les orbes finissent par distinguer les lignes, découvrir le visage familier qui la paralyse.
Le palpitant déraille. S’éteint d’abord, comme esclave de la mort, puis s’emballe. Cogne à vouloir s’échapper, à couvrir de bleus sa poitrine. L’instinct ne s’était pas trompé.

Ce qu’il fait là ? Si c’est bien lui ? Elle n’en sait rien. Les images envahissent son esprit. Liam, Torben, Carmen. Goût du sang dans sa bouche, l’ichor qui dégouline sur les corps d’êtres aimés, ceux qu’il a blessé sans vergogne ou même tué.

Les flammes. Celles de l’hybris qui s’entretiennent et qui grandissent, lèchent l’intérieur de la carcasse pour mieux la consumer de rage et de colère. L’Enchanteresse peut sentir la rancoeur l’envahir, et l’annihiler presque.

Elle pourrait le tuer.

La mort du patriarche a emporté le semblant de tempérance qui lui restait encore pour combattre ce mal. Flores a relié toutes les trajectoires ; l’hybris l’a pris pour cible. Pourtant les mots qu’il lui murmure parviennent à lui briser le coeur. A raviver des souvenirs. La hargne n’est pas assez forte pour éponger les larmes, mais le mouvement est sans appel.

La gifle est magistrale. Le gant laissé au sol, la silhouette ébranlée sous la force insoupçonnée de la mère qui s’indigne, et se meurt une nouvelle fois à l’intérieur.

« Comment oses-tu venir ici ? ». Un murmure déchiré, quasiment inaudible, tant le timbre s’étrangle et la voix se défait.  
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Je te retiens du bout des doigts. - Ven 30 Aoû - 9:47


Sur la musique on va on vient.
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Il a la gorge sèche, les lèvres incapables de se fermer. Elle est là, devant ses yeux, le regard furieux de colère, de honte, de tristesse. De tout. Jan n’arrive pas à décoder ce qui se cache dans les prunelles de la divine. Il ne sait même pas si c’est l’humaine ou la déesse qui vient d’agir. Les deux surement, elles le détestent d’une même force, d’un même désir de le savoir enterré à jamais. Les souvenirs remontent comme si on ouvrait un livre, ça lui donne la gerbe et l’oblige à faire un pas en arrière, la main toujours sur la joue cramoisie. Elle était sa mère. Sa… Mère. Ça explique tellement de choses que ça lui tourne la tête. Je… Je quoi Jan ? Tu as quel âge pour balbutier devant elle ? N’as-tu pas les armes pour la faire plier, les doigts pour la déchiqueter ? N’es tu pas capable de la mettre au sol comme tu le fais avec tout ceux qui osent te toucher ? Il n’en sais rien, ne veut pas savoir, n’en a pas envie, le corps déjà trop meurtri par le contrôle divin des dernières heures. Il doit s’asseoir, s’hydrater, manger, se… C’est comme ça que tu l’as éduqué ?!  Ça sort des lippes comme la colère d’un gamin. C’est irréfléchi, ça ne provient ni de lui ni du dieu. C’est un mélange instable de colère et de panique. Lui, l’enfant qu’elle a du tuer. L’enfant qui se savait devenir monstre et qui a préféré la mort  plutôt que la célébrité.  Les doigts restent sur la joue, comme l’enfant qu’il a, un jour été. En le frappant quand il… il…n’était p-pas celui que tu espérais ?  C’est brouillon, ça lui rappelle sa maladie. Ça sort de l’esprit, des souvenirs, du môme qu’elle a du tuer, du dieu qui n’a jamais compris ni accepté.  À quoi ça lui servirait de comprendre ? Il n’est pas cet enfant, il n’a rien à avoir avec Aislinn. Alors pourquoi il… FOUTUS SOUVENIRS !
Il se recule enfin, tourne comme un chien en cage, abandonne la joue blessée. Il ne comprend rien, ce qu’il fait ici, il ne comprend pas, pourquoi il ne se casse pas. Pourquoi il fait les cent pas sans pouvoir se calmer et la frapper comme elle le mérite. Elle n’a pas le droit de le toucher, n’a pas le droit de lui faire ça. Il a peut-être détruit beaucoup de choses autour d’elle mais n’a-t-elle pas été celle appuyant sur la queue de détente la première ? Il ne l’a jamais touché, lui. Il ne le voudra jamais. C'est elle la fautive.
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Je te retiens du bout des doigts. - Dim 22 Sep - 13:53

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Alejandro Flores & Siobhan Kearney


Aucun autre son n’ose franchir la barrière de ses lèvres. Tout se confond, remue à l’intérieur, la menace d’implosion. L’estomac se contracte et la gorge est nouée. Rien ne s’échappe, tout reste là à la ronger. La claque n’a pas suffi à évacuer la tension, et à travers les larmes, les prunelles orageuses lancent des éclairs inoffensifs.
Tout ce qu’il peut dire ne fait qu’aggraver la situation. Des deux, il a toujours été le plus bavard. Dans cette vie, dans les autres, le fils qu’elle a élevé comme s’il était le sien a toujours fait des mots une arme redoutable.
Les souvenirs compliquent tout, là où tout aurait dû être simple. Elle aurait pu le détester, lui en vouloir aussi fort qu’elle en voulait à son père. Laisser l’hybris s’emparer d’elle, abandonner sa lutte et le laisser en finir pour de bon. Car atteindre Flores sans y périr aussi n’était pas une option. Mais le destin en avait décidé autrement.

Dans ses mémoires, depuis la fin d’année dernière, il était son petit garçon. Celui qu’elle avait vu grandir, s’éveiller à seize ans, et se transformer peu à peu sous l’emprise de son dieu. L’amour fou de sa mère n’avait pas su le faire changer. Devant l’inévitable qui se profilait, il l’avait suppliée de mettre fin au massacre. Et elle avait commis le sien. Une partie d’elle était morte avec lui ce jour là. La déesse en souffrait encore. Elle ne s’en remettrait jamais vraiment.  

« Va-t-en », peut-elle seulement souffler à mesure que le coeur s’arrête une seconde fois.
Bien sûr, il ignore tout de la force que l’acte le plus abject a pu lui demander. Bien sûr, le dieu ne comprendra jamais et l’enfant n’est plus là pour lui assurer qu’elle a su faire ce qu’il fallait. Ne s’en voulait-elle pas assez pour subir son venin et ses accusations, maintenant que le mal était ravivé ?    
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Je te retiens du bout des doigts. - Sam 28 Sep - 10:00


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Va t’en. Les mots le heurtent plus qu’il ne l’aurait voulu, touchent un point sensible qu’il aurait préféré ne jamais lui montrer. La lèvre retroussée comme un chien sauvage, la colère qui, lui aussi, lui ronge le bide, il ne la lâche plus du regard. Jamais il n’avait compris ce lien qui les unissait, plus fort qu’une simple alliance, plus lourd qu’un simple contrat. Même Joaquin avait eu du mal à accepter les émotions ressenties par son cadet quand ce dernier lui avait demandé de ne pas en vouloir à Aislinn. De ne pas la tuer. Jamais elle ne l’a su, jamais elle ne le saurait qu’à l’époque, le capitano avait tout fait pour la protéger. Comme Carmen sauf qu’il avait failli, qu’il avait été le premier à frapper, à la détruire. Mais pas Aislinn. À vrai dire, il s'était même fait un plaisir de blesser l'ancien sénéchal en apprenant qu'il l'avait abandonné. Mais ça, personne ne le saurait, c'était son secret à lui, cet amour qu'il ne laissera jamais transparaitre.
- Va t’en… Ils se sont tous barrés de toute façon, où tu veux que j’aille ?
Les mots sont gorgés de tristesse, incapable de dissimuler la peine qu’il se retrouve à gérer sans l’avoir imaginé. Tous. Joaquin, Sinead, Selda, Augustin, Alfonso, Maria. Carmen. Il n’y a plus que Gabriela qui est encore là, mais pour combien de temps ? Jusqu’où restera-t-elle quand le monstre prendra la place de son cher et tendre petit chat ?
Ses yeux chocolat ne sont plus aussi durs qu’il y a quelques secondes, les prunelles se voilent d’une affliction dont il a honte. Commandante. Il n’avait jamais voulu ce rôle. Pas tout seul, pas sans personne pour l’aider à gérer tout ce qui se passe. Il y arrive,  personne ne doute de ça, il est même plutôt doué dans cette case que lui a donné son successeur. La mafia deviendra plus sanglante qu’elle ne l’a été, prête à tout pour décimer ceux qui se mettront sur leur chemin. Mais derrière tout ça, il y a un homme qui ne dort pas, qui dévore des kilos de bouffe jusqu’à ce que l’hybris se calme et que le dieu n’accède plus à sa mémoire. Derrière tout ça, il y a un homme qui s’accroche à sa réalité alors que l’animal ne demande qu’à l’écraser.
- J’peux… J’peux pas y arriver tout seul Aislinn… T’es la seule qui reste, je…
Il en a honte, de supplier, de se mettre à ses pieds mais n’est-elle pas la celle qui le retient à l’humanité depuis toujours ? Celle qui, en dehors de toute mafia, l’a aidé à survivre malgré ce qu’il est, ce qu’il fait, ce qu’il ose perpétrer parmi les siens ?
- Il prend ma place… Ni toi ni moi ne voulons qu’il vive.
Car elle sait ce dont il est capable. Elle sait, que le dieu de la Mort fera un massacre. Et même Alejandro Flores n'acceptera pas ça.
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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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Je te retiens du bout des doigts. - Jeu 3 Oct - 21:24

Je te retiens du bout des doigts.


sur la musique on va on vient.
on s'éloigne et on revient.
puis tu t'élances et je te tiens,
je te retiens du bout des doigts.


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Alejandro Flores & Siobhan Kearney


Happée par les prunelles, plongée dans un mélange de haine et de chagrin, l’herboriste suffoque. Les souvenirs se répètent, la douleur lui revient. Le coeur se brise et se déchire sans cesse. Pour lui, pour Liam, pour les autres, comme si le mexicain venait de faire céder les pans fragiles de son barrage émotionnel.
Faire mine que tout va bien, que tout s’est arrangé, cela ne dure qu’un temps. Face à lui, les faiblesses révélées, comme incapable de mentir ou bien de faire semblant, la scène est sans contrôle et hors du temps. Tout se dérobe sous les yeux bleus comme un tableau aurait pris l’eau et perdrait ses couleurs ; effaçant tous les artifices et surtout la lumière pour ne laisser au jour que les traits principaux. Bruts et sans ornement, décor qu’il déshabille comme le palpitant effeuillé, lacéré par des griffes invisibles.

Un sursaut de terreur la ramène au présent. L’irlandaise se détache avec peine mais les jambes brinquebalantes la traînent jusqu’à la porte. Des passants qu’elle refuse en tournant la pancarte, et puis la clef dans la serrure. La boutique reste close, sans risque pris inutilement, et sans intrus supplémentaire.
Prise au piège de ses gestes lents, elle se retourne enfin vers le dieu de la Mort. Cet  enfer là leur appartient.


Pourquoi, comment, elle n’en sait rien mais soudain, il sait trouver les mots. La porte de service, elle, est toujours ouverte. Pourtant, il refuse de partir.
Elle le voit bien sous ses paupières.
Elle entend qu’il a mal.
Et qu’il a tout perdu, comme elle. Que tout s’effondre et plus rien n’a de sens.
C’est un appel à l’aide.


Le temps s’égrène, le silence les observe, alors l’hybris entre en conflit avec l’instinct maternel. Où pour l’un tout n’est que dégoût, bravade et provocation, l’autre discerne la détresse et l’affliction. Elle reconnaît la souffrance qui le berce, le sentiment de solitude, et devine les épreuves qu’il traverse. L’abandon qu’il subit, parce que tous les siens sont partis.

Les répliques tournent entre ses tempes endolories. Tu n’es qu’un monstre, tu le mérites. Vois un peu ce que ça fait. Combien j’ai mal à cause de toi. Combien j’ai mal d’avoir trop perdu moi aussi.
Et la mère se déploie. Un bouton oublié qui fleurit, s’interdit d’être faible, elle prend ses aises au beau milieu de l’ire et de la rancoeur qui l’épuisent. Qui la dévorent de l’intérieur.
Elle se bat pour l’enfant perdu. Comme s’il était toujours là.

« Tu n’es pas lui. Il n’est plus là ». Elle voudrait s’en convaincre. Pourtant il l’a touchée. Pourtant elle le perçoit.
Les souvenirs qui défilent. Une mère n’a pas le droit d’abandonner son fils. Celle qu’elle abrite ne le peut pas.
« Qu’est-ce que tu veux ? » La voix s’étrangle, larmes s’y glissent.

« Qu’on en finisse encore une fois ? »  
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Je te retiens du bout des doigts. - Ven 4 Oct - 10:26


Sur la musique on va on vient.
On s'éloigne et on revient.
Puis tu t'élances et je te tiens,
je te retiens du bout des doigts.


Il la regarde, ne la perd pas des yeux alors qu’en quelques secondes, les voilà enfermés à double tour dans ce cauchemar dont il aimerait se sortir au plus vite. Il ne peut pas venir ici quémander de l’aide à Aislinn O’Reilly, il ne peut pas venir la supplier, il ne peut pas avoir ce coeur qui bat la chamade pour cette femme qu’il devrait haïr. Alors pourquoi est-il ici ? Pourquoi ce besoin de se rapprocher d’elle, de la garder en vie, de l’espérer heureuse ? Pourquoi… Ça lui fait tourner la tête, lui donne même la gerbe. Joaquin aurait honte de lui s’il le voyait. Perdu dans les filets de l’empoisonneuse, incapable de résister à l’appel de son dieu pour elle. Car Flores n’est pas aussi fort qu’on l’imagine et face à elle, ce sont les frontières qui s’évanouissent. C’est le dieu qui le le gouverne et décide.
Les mots le touchent plus qu’il ne l’aurait voulu. Il n’est pas lui, pas aussi bien, pas aussi beau, pas aussi fort, pas aussi intelligent. Lui, il fut le fils de parents détestables, d’hommes et de femmes qui se pensaient si puissants que marquer leur enfant comme du bétail leur semblait normal. Non, il n’est pas lui, ne le sera jamais car jamais O’Reilly n’appuiera sur la gâchette. Il le fera avant, ils le feront ensembles, comme un éternel recommencement. Cette fois-ci, il ne se laissera pas faire.
- Si tu veux me tuer, essaye maintenant, ce sera trop tard après.
Il a un sourire mélancolique, les larmes prêtes à déborder mais qu’il ne laissera pas couler. Il ne peut pas, il sait que ce n’est pas lui, que ce sont ses émotions, son dieu, sa fatigue, son hybris, qui le font devenir fou au point de chialer devant la divine. Mais la voir ainsi, dans cet état de tristesse, d’incompréhension, de colère, ça le brise plus qu’il ne le voulait. Le commandante n’aurait pas du s’endormir, les rêves sont la meilleure tactique du dieu de la nuit, la seule porte d'entrée que l'humain n'arrive pas à maitriser.
La lèvre est mordue, le regard tombe, il n’aurait qu’à se transformer pour la déchiqueter, que devenir l’animal pour faire d’elle de la pâtée. Mais non, Jan en est incapable et finalement, ce n’est pas le sang qui coule en premier. C’est une seule larme, qui s’écrase comme si elle n’avait jamais existé.
- Tu es la seule assez puissante pour l’arrêter… Sinead aurait pu mais…
Sin n’est plus là.
- Et Joaquin...
Joaquin est dans le même mal que lui, la même douleur de se faire déchirer les entrailles par un dieu vorace. Ça lui arrache un rire étouffé, rauque, difficile à ne pas oublier, angoissant au possible. Aislinn ne voudra pas entendre parler de Joaquin. Alors les yeux se relèvent, un pas est fait vers l’empoisonneuse, il sait ce qu’il a faire, c’est si simple, une entaille. Une minuscule estafilade, sur la carotide, là où la vie glisserait entre ses doigts. Ça sera rapide, efficace.. Oubliable.
- Lo siento por Carmen…
Et les doigts restent à leur place, tremblants alors que pour la première fois de son existence, Alejandro Flores s'excuse dans l'espoir d'être écouté. Mais pas d'être pardonné.
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Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2228
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : Je te retiens du bout des doigts. Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
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'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

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« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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Je te retiens du bout des doigts. - Lun 7 Oct - 20:57

Je te retiens du bout des doigts.


sur la musique on va on vient.
on s'éloigne et on revient.
puis tu t'élances et je te tiens,
je te retiens du bout des doigts.


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Alejandro Flores & Siobhan Kearney


Airmed signifie la Mesure et la Pondération. Elle sait se montrer calme, elle sait se montrer juste. Elle est un équilibre, à la fois pour elle-même, et aussi pour les autres. La déesse et son hôte se sont toujours battues ensemble, dans cette vie comme les précédentes, pour défendre leurs proches et leurs principes. Pour résister, et pour s’élever aussi. Mais jamais l’une et l’autre n’ont lutté à leur encontre, fusionnant toujours - et ce malgré l’hybris terrible - plutôt que de se déchirer.
C’est certainement pour cette raison que lui s’est accroché à elle à une époque. Qu’il est encore là aujourd’hui. Les larmes au bord des yeux, tantôt bouleversé par l’homme, tantôt rongé par le dieu, ne sachant plus à quel saint se vouer.

« Peut-être qu’on le mérite tous les deux ». Les sanglots ravalés s’étouffent dans ce nuage de vérité.
Elle le mérite, oui, certainement. Et il lui serait bien impossible de mettre fin aux jours du Roi des mexicains sans en payer le prix.
Appuyer de nouveau sur la gâchette, s’éliminer en même temps qu’elle en finirait avec lui, l’ire lui rappelle à quel point elle en rêve. Et la raison, ô combien le geste serait inutile.

Un éternel recommencement. Le fatalisme de leurs vies répétées inlassablement. Elle n’avait jamais osé le dire à son petit garçon, parce qu’on ne ruine pas les espoirs des enfants. Et pourtant, ce jour-ci, elle ne mâche pas ses mots. Le regard embué transperce autant que ses paroles en l’absence de barrière ; « Si ce n’est pas dans cette vie, ce sera dans une autre. Certainement la prochaine. Notre malédiction ».

En quelques rangées de syllabes, elle balaie l’optimisme qu’elle s’efforçait de retrouver depuis plusieurs semaines. Elle n’y croit plus. Elle n’est pas assez forte pour changer quoi que ce soit. L’histoire se reproduit sans cesse, pour lui, pour elle, et pour tous ceux qu’ils perdent. Elle se reproduira encore.
Une main retient son abdomen tandis qu’elle se voit suffoquer. Des morts, des disparus toujours, voilà leur sort inévitable : terminer seuls, abandonnés.

Tourbillon d’émotions qui lui fait perdre l’équilibre quand il choisit de s’approcher, son cœur se brise une nouvelle fois. Elle voudrait le toucher. Elle voudrait le gifler encore. Certainement le serrer dans ses bras, retrouver l'innocence des premiers jours. Et elle sait, ô combien ses excuses ont d’importance. Tout ce qu’elles représentent. Mais la divine n'est pas capable d’oublier. « Carmen… » Carmen n’était pas la seule. « Eamonn, et Torben ». Des prénoms de fantômes, soufflés au creux des lippes tremblantes.



 
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Je te retiens du bout des doigts. - Ven 11 Oct - 10:58


Sur la musique on va on vient.
On s'éloigne et on revient.
Puis tu t'élances et je te tiens,
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Ça la touche, ça la blesse, plus qu’il ne l’aurait souhaité même si à l’intérieur, il sent le dieu gronder, rugir. Il veut mordre, la dépecer, la noyer, faire d’elle une carpette trouée de balle ou simplement tailladée. Il la déteste autant qu’il l’aime, il la veut morte autant qu’en vie. C’est horrible à ressentir, cet amalgame d’émotions contraires. Jan n’en peut plus de tout ce foutoir qu’est son coeur, cette folie dévastatrice qui l’épuise. Il voudrait juste se lever un matin, donner à manger à Cala, embrasser cet homme qui est maintenant son fiancé, puis aller boxer. Et rentrer chez lui, sans mafia, sans monstre, sans dieu, sans rien d’autre qu’une vie simple, dénuée de cauchemars et de magie. Mais ça n’existe pas, pas pour lui, pas pour eux. Pas aujourd’hui en tout cas.
Le commandante réussi à garder les yeux hauts malgré les prénoms murmurés. Il avait oublié Torben, cet homme qu’il ne connaissait même pas et qu’il avait ouvert en deux après avoir demandé que sa famille soit fusillée comme des lapins. Il avait appris plus tard, que l’homme était l’agent de sécurité d’Aislinn. Comme il avait appris plus tard, que Carmen était l’ami d’Aislinn. Tous liés à elle, même le sénéchal. Le dieu de la mort les avaient détruits ou blessés. Et il n’y avait qu’Eamon qui méritait réellement ce qu’il avait subi. Le seul qui l’avait aussi touché, réussi à blesser.
- Je suis un monstre Aislinn, tu le sais depuis toujours… Je ne demande pas ton pardon, je sais que je ne l’aurais pas mais…
Un monstre, un furieux, un sauvage. Un dieu.
- Une trêve, c’est tout ce que je demande. Que tu ne me détestes plus, je me hais déjà assez tu sais.
Le rire est léger, les joues sont en feu par le malaise et la chaleur qui embase tout son être. Il a les yeux plissés aussi, comme ceux d’un enfant qui tente de faire passer l’horreur pour une simple idée. Jan n’en peut plus de cette chose qui prend le contrôle de lui. S’il le pouvait, il le tuerait, arrêterait d’être un dieu maya, mettrait tout ses dons de côté si ça lui permettait enfin de respirer. Oui, Alejandro Flores serait capable d’anéantir son dieu si on lui donnait cette possibilité. Ce n’est pas qu’une trêve qu’il souhaite demander à Aislinn O’Reilly. C’est de l’aide pour exterminer ce monstre qui le tabasse tous les jours et toutes les nuits. Pour le rendre néant, pour redevenir lui.
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