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Cartoon Heroes | ft. Imani

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Cartoon Heroes | ft. Imani - Sam 24 Mar - 5:28



Cartoon Heroes
Juniper & Imani


«Curiouser and curiouser ! »

Quand tu ouvres la bouche, de la buée file d’entre tes lèvres peintes de rose. Elle valse lentement, se disperse dans l’air jusqu’à disparaître pour toujours. Éternelle gamine, tu recommences ; un rire vif sort de ta gorge et tes yeux pétillent, comme tu crois avoir vu un cœur se former dans le petit nuage presque opaque. Il n’y personne autour pour te juger ; tu es toute seule au milieu du matin. C’est pour ça que tu aimes tant ce moment de la journée, toi fée de l’aurore. Ton cœur palpite, virevole dans ta cage thoracique, quand tu penses au contenu de ton petit sac en papier blanc. La hâte de partager ta découverte t’excite sagement, rosit tes joues alors que tes pas se veulent gambadant. On dit que tu as vingt ans, mais tu as l’enjouement d’une enfant. La rue est vide, il n’y aucune âme autre que la tienne et celles de quelques écureuils.  Le vent est mordant, comme s’il voulait t’arracher la peau à chaque fois qu’il souffle. La Californie et son soleil, sa chaleur, ne te manquent jamais autant qu’en cette période de l’année ; parfois, tu te maudis d’être partie si loin.  Alors que tu t’apprêtes à tirer l’énorme porte de la bibliothèque, tu plonges ton nez au creux de ton gros foulard. C’est réconfortant comme l’étreinte d’une mère. Tu bailles aux corneilles, tes yeux se remplissent de larmes. Encore une fois, tu n’as pas très bien dormi. La nuit a été pénible. Si tu le pouvais, tu annulerais la nuit. Il n’y en aurait plus jamais. Que du jour. Que de l’espoir.

À l’intérieur, ça sent la poussière. Ça sent la pièce que ton père réserve à des livres qu’il ne lit jamais. Ton père fait beaucoup de choses seulement pour les apparences. C’est ridicule. Avec l’été Californien, ces livres abandonnés ne servent que de maisons à des poissons d’argent que tu te plaisais, gamine, à recueillir et à enfermer dans des pots que tu secouais pour voir leur réaction. En jetant un coup d’œil aux alentours, tu te demandes s’il y a ici des poissons d’argent qui t’observent, attendant le bon moment pour te sauter dessus et te bouffer vivante. Comme la rue, la bibliothèque est vide. Par-ci, par-là, quelques étudiants perdus dans leurs études. Peut-être font-ils semblant d’étudier ? Peut-être ont-ils dans la tête des craintes qui leur donnent envie de crier ou d’en finir avec la vie (tu avais lu quelque part que c’était très fréquent, aux États-Unis, les élèves qui se jettent par les fenêtres de la bibliothèque après avoir perdu la sauvegarde d’un travail ou s’être vu refuser un stage) ? Instinctivement, tu fermes les paupières et tu te concentres sur l’écho de tes talons sur le sol, te sers de tes mains pour te guider entre les tables. Et puis, tes yeux se rouvrent. Ces pensées un peu sombres, un peu glauques, te répugnent, mais elles viennent avec l’insomnie. La fatigue te démonte, te remonte en une autre toi. Le médecin t’a prescrit de puissants somnifères, mais comme ton Concerta, tu refuses de les prendre ; t’en as marre d’avaler des choses pour réparer ton cerveau.

Finalement, derrière un grand comptoir, tu vois la tête que tu étais venue retrouver. Ton pas s’accélère, le sourire déjà bien présent sur ton visage pâle s’étire. C’est une bouffée de joie que tu inspires, maintenant. Tu mordilles ta lèvre inférieure pour te retenir de l’interpeller ; le calme silencieux des bibliothèques n’est pas vraiment dans tes habitudes : tu y viens seulement de temps en temps pour lire des comics que tu ne peux pas emprunter à tes amis. C’est comme ça que tu as rencontré ce chouette type et que tes préjugés sur les gens de bibliothèques se sont envolés. Au rythme de tes pas, ta queue de cheval se balance de droite à gauche ; ça te donne un style un peu enfantin que tu aimes bien – comme la robe rose pâle à col Peter Pan blanc qui se cache sous ton manteau que tu enlèves et jettes sur une table avant d’aller t’accouder sur le comptoir. « Dude ! », l’interpelles-tu, les dents serrées comme si tu te forçais pour murmurer, en t’étirant pour appuyer ton index sur son épaule. « Regarde ce que j’ai trouvé ce matin. ». Une à une, tu sors tes nouvelles acquisitions que tu étales une à côté de l’autre sur le comptoir. Ce sont trois vieux comics de Captain America. Plutôt rares, maintenant, mais en excellent état. Le prix inscrit sur la pochette protectrice aurait de quoi faire pleurer n’importe quel étudiant boursier forcé de se nourrir de nouilles instantanées pour ne pas crever. Mais tu les as payés avec ton argent à toi et ça ne te rend pas peu fière. Pourtant, tu sais que tu ne devrais pas en acheter. Si un jour ton père débarque à l’improviste et qu’il voit ça, tu ne veux pas être là.  Sincèrement. « Mon prof’ a annulé mon cours de ce matin, alors je suis allée me promener un peu. Faudrait que ça arrive plus souvent ! » Tu ris doucement, la joie au cœur. « Qu’est-ce que t’en penses ? » Le menton appuyé sur ta paume droite, tu attends patiemment une réponse.
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Cartoon Heroes | ft. Imani - Lun 26 Mar - 11:47


cartoon heroes“Comics are a gateway drug to literacy.”
***



Les yeux fixant le plafond tu vois y naitre les premières lueurs du jour; t'as même pas besoin de regarder le réveil pour connaître l'heure; à force de pas dormir, tu connais toutes les nuances de gris et de bleu qui étreignent ton plafond, tu sais quand il faut te lever. Encore un nuit sans sommeil; une parmi tant d'autres, une que tu auras passé sobre de substances car t'essayes un max d'aller au boulot avec rien d'étrange dans le sang, surtout depuis que t'étais tellement à l'ouest que t'as passé un quart d'heure à parler mandarin à une grand-mère mexicaine sans t'en rendre compte; ça fout le bordel dans tes capacités, en plus de te foutre la tête dans le cul. Alors que la fatigue, la vraie fatigue qui te donne l'impression d'avoir de l'énergie alors que t'as plus rien, elle c'est comme le vent froid qui te frappe à la gueule quand tu sors de chez toi sans écharpe; c'est comme une lame d'un rasoir à l'ancienne, ça te mets les sens en alerte et tu fais plus attention à tout, un peu trop même. Du coup t'évolue dans un monde où quand tu dors pas, tout est trop clair, et quand tu te drogues pour pioncer, tout est trop flou; y'a jamais d'équilibre.

T'as ton café qui porte un nom qui ressemble vaguement au tien; Iraki. A croire qu'ils se foutent de ta gueule au café; ça fait quand même trois ans que tu passes régulièrement le matin. Mais bon, ton latté au lait de coco de hipster, c'est un peu ton petit caprice de riche alors que t'as pas un sous. T'en connais pas mal qui se foutrait de ta gueule chez les Enfants, à te voir boire ce truc pour les plus blancs que blancs, mais le matin est trop austère pour les cafés amers.  Au boulot, tu salue, tu accroche tes affaires, tu mets ton badge, symbole de la police des livres et du silence roi, puis tu vas t'écrouler à ton poste de travail. A cette heure là y'a pas grand chose à faire, y'a que des vieux, des étudiants stressés et serieux, et les lèves-tôt; c'est pas les plus bruyants. Mais voilà qu'entre le soleil en ces lieux; petite blonde plus énergique que le café que t'as avalé, qui débarque avec ces trésors, qu'elle te propose plus ou moins de juger. Ton cerveau se réveille enfin, c'est la passion qui lui sert de fuel. "J'en dis que c'est pas mal du tout !" Jugement rapide, qui mérite cependant de s'étendre sur un peu plus de nerdisme. "Après j'ai une petite préférence pour la période où Bucky était Captain, ou encore Sam Wilson, because reasons, c'était osé quand même." Encore une fois, les super héros noirs ont ton amour, mais ils le méritent tous. "Bon après le plus osé qu'ils aient fait ça reste le dernier arc narratif où Steve est en fait un agent d'Hydra. Après tout, si on peut plus faire confiance à Steve Rogers, à qui peut-on faire confiance ?" Tu déclares, questions rhétorique, étant donné que Steve Rogers n'existe pas vraiment au final. Dans ce cas, à qui peut-ont confier sa confiance ?

"Mais garde-les précieusement, un jour ça sera un trésor national. J'ai vu passer un exemplaire des premiers volumes, originaux, de Black Panther mais c'est dix fois mon salaire à l'heure, et encore."
Déjà qu'avant la sortie du film, dans la hype, ça commençait à atteindre des prix hallucinants. Mais tu n'allais pas t'en plaindre, qu'un super héro noir reçoive tout l'amour du public, ce n'était pas pour te déplaire, loin de là. Et puis, tu avais adoré le film, clairement, ton préféré de tout le MCU. Comment ne pas t'identifier à Killmonger, toi, gamin de la rue écrasé par ta couleur de peau ? C'est loin d'être des intérêts d'enfants, une passion de gosses, pas mature. Les gens qui disent ça, tu le sais, n'ont jamais ouvert un comics de leur vie. Et puis même si ils ne s'appuient que sur le cinéma, ils regardent probablement très mal les films ou n'ont aucune culture; après tout, comment ne pas voir les sous-thèmes Shakespeariens dans Black Panther par exemple ? Et tu ne penses pas ça uniquement car tu as relu toutes les œuvres du dramaturge peu après avoir vu le film. Et puis même, si c'était un truc de gamins, quand t'en étais un, t'aurais largement préféré être inspiré par T'Challa et penser que t'avais la chance de pouvoir te faire une place dans ce monde plutôt que de croire pendant trop longtemps que t'étais pas né de la bonne couleur pour avoir le droit de vivre correctement.


Enfin bon tu digresses et t'as pas forcément envie de t'énerver seul, sans raisons et d'un coup, sur des inégalités sociales, alors autant partir sur quelque chose de plus sympa, de plus excitant; "Sinon, regarde ce que j'ai." Désormais presque extatique, tout en essayant de garder un volume sonore acceptable pour le lieu qui vous accueille (car si le bibliothécaire ne montrait pas l'exemple, le chaos tomberait dans les secondes à venir), tu sors de ta poche deux billets pour la première du prochain Avengers. " J'ai tellement hâte de voir ce film, wanna come ?" Dans un sens c'était pactiser avec l'ennemi; tu sais ce qu'elle est et elle sait ce que tu es , et comme Juniper n'est pas chez les Enfants Terribles, toutes chances sont qu'elle se trouve être membre d'un groupe concurrent. Mais ça ne t'importe pas. Plus que ça, tu ne veux pas que ça t'importe, car les seules allégeances dont vous parlez, c'est celles de vos personnages de comics; il faut dans toute chose un moyen d'échapper à sa vie, et c'était dans cet univers là que vous vous échappiez vous-deux.


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Cartoon Heroes | ft. Imani - Ven 30 Mar - 5:20



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Juniper & Imani


«Curiouser and curiouser ! »

Tes yeux pétillent, quand tu l’écoutes parler. Ça te plait, ça te rend heureuse. T’en as d’autres, des gens avec qui partager ta passion. Mais ce n’est pas pareil. Ces autres-là, ils ne vivent pas avec cette même particularité, cette anomalie divine qui coule dans ton âme. Il y a bien Anastasia, mais c’est différent. Tu l’aimes d’un amour pur, Ana, mais tu ne peux pas parler avec elle de la même façon que tu le fais avec une personne qui n’est pas ta meilleure amie. Avec Imani, tu n’as pas besoin de dévoiler toutes tes facettes émotives ; tu ne lui dois pas ce déballage.  Sinon, il y a ton groupe d’amis trop nerds au goût de la société, mais avec eux tu as parfois l’impression de parler avec des gosses qui ont oublié de grandir – c’est peut-être parce que tu t’es habituée, dans ton adolescence, aux garçons un peu rebelles, un peu dangereux. Cette impression-là, Imani ne la dégage pas. En vrai, tu lui es reconnaissante de ne pas t’avoir rejetée à cause de ton âge. Les gens de plus de vingt-cinq ans sont souvent pleins de préjugés envers les fœtus de vingt ans. Ça te dégoûte. Sincèrement.
Et puis, il te pose cette question rhétorique au sujet de ce cher Steve – vous avez élevé des cochons ensemble, n’est-ce pas ? Tu hausses les épaules, une petite moue écorchant ton visage.
You know nothing, June Snow.
Le monde est encore plein de ces mystères aguichants.  Mais toi, tu crains d’ouvrir trop tôt la boîte de Pandore. Ce qu’il te reste d’innocence est trop précieux pour te défaire de tes œillères. Le monde réel est violent, c’est pour ça qu’il faut y mêler l’imaginaire, le rêve.
Pour toi, l’innocence – l'ignorance – idéale, c’est Lois Lane qui tombe amoureuse de l’homme en collants sans reconnaître Clark Kent. Une belle et dangereuse naïveté.
Tu vis dans une bulle confortable et le jour où elle éclatera, la chute sera douloureuse.

Lentement, tu remets tes trésors dans leur sac blanc. Avec toute la douceur du monde, la tentative de ne pas en plier un coin par accident. Véritablement, tu ne sais pas si tu oseras les lire. Ce sont des merveilles, à tes yeux. Tu te sens privilégiée. « Je compte retourner de temps en temps à cette librairie, c’est sur mon chemin. Du coup, si je trouve un exemplaire rare de Black Panther, je verrai ce que je peux faire. » Promets-tu, accompagnant tes mots d’un vif clin d’œil. Tes parents ont peut-être de l’argent, mais ça ne t’a pas empêchée de vouloir apprendre  l’art du marchandage. Et ça te plaît de faire les yeux doux pour essayer de faire craquer un vendeur fragile. Furtivement, tu jettes un œil autour en te demandant si beaucoup de ces étudiants passeraient la nuit ici si la bibliothèque était toujours ouverte. Toi, tu la passes souvent en tête avec une des machines à l’école. C’est probablement ce que tu vas faire ce soir, encore…

Tes pensées volages commencent à gruger ta capacité d’écoute, mais la voix te ramène à la réalité. L’interrogation se lit dans tes yeux, mais elle est vite remplacée par la surprise quand tu remarques la paire de billets « T’es sérieux ? C’est même pas une question à poser, tu connais la réponse ! », pousses-tu en un chuchotement vacillant. Comme de raison, tu avais oublié la date de la mise en vente des billets. C’est toujours la même histoire : ton agenda pleure encore son inutilité. « Tu sais que j’ai essayé de m’en prendre un y’a pas longtemps ? Tout est sold out. Les gens se sont jetés dessus ! Avec Black Panther et Infinity War, cette année, Marvel se surpasse. » D’apparente difficulté, tu essaies de canaliser la passion qui fait trembler ta voix. T’adores parler de toutes ces merveilles, mais tu crains un peu de déranger Imani dans son travail. Un travail d’adulte. Contrairement à toi qui vend des super-pouvoirs en conserve. Tes doigts frôlent, comme une caresse, les deux billets ; une tentative de t’assurer que rien de tout ça n’est qu’un rêve. Les joues roses, tu te mordilles la lèvre inférieure alors que tu tentes de te calmer ; ton cœur bat vite dans ta cage thoracique. Ces choses-là, ça te rend gaga. Tu n’y peux rien. Qu’on dise ce qu’on veut, tu n’es pas pire qu’un autre. Tout le monde agit drôlement devant une chose ou une autre, c’est clair. « T’es sûr que tu veux y aller avec moi ? » L’espièglerie dans la voix, tu ne remets pas en doute sa proposition. Au contraire, ça te flatte. Même si ce n’est qu’une sortie entre potes. Sans prévenir, tu viens poser un bisou sur sa joue ; ta manière de le remercier. Rien de plus qu’un toucher de papillon. « T’es trop cool. » Vite, tu regardes encore la date; tu l’inscriras dans ton téléphone pour ne pas l’oublier.  « J’vais tellement pouvoir porter mon cosplay de Scarlet Witch ! J’ai pas encore terminé le corset et je dois onduler un peu la perruque, mais j’ai encore le temps. » Tes iris lumineuses se reposent sur l’ami. Le sourire ne quitte plus ton visage.
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Cartoon Heroes | ft. Imani - Ven 30 Mar - 23:51


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On a tous cet ami qui ne sait pas chuchoter, qui essaye mais ça donne un mix entre de la parole et une voix mal étouffée. Ton amie qui ne savait pas chuchoter à toi, c'était Juniper. Et ça la rendait encore plus adorable, comme une enfant trop enthousiaste qui ne contrôle pas sa voix. Comme t'as lu des bouquins de psycho y'a pas longtemps, tu supposes qu'elle a un trouble de l'attention, or pas savoir parler sans faire de bruit c'est un truc de trouble de l'inattention, ou d'hyperactifs, qui sait, les deux vont ensemble. Ca te dérange pas, de toute manière t'es pas là pour la réparer; plus encore, il n'a rien à réparer, elle est très bien comme elle est et puis c'est tout. Son baiser te fait sourire, sa bouche effleurant ta peau y déposant comme une marque électrique; ses lèvres étaient froides, elle qui arrive de l'air glacial de l'extérieur. Sa joie t'offre un petit rire silencieux; c'est dingue comme cette fille arrive à communiquer la bonne humeur, et t'as même pas l'impression que c'est sa petite capacité spéciale, son petit truc en plus dans le grand truc en plus que vous avez tout les deux. Non, elle est juste comme ça, c'est naturel, et c'est assez merveilleux dans son genre. Quand elle te parle de son costume, tes yeux s'allument "tu penses que tu pourrais me faire celui de Black Panther d'ici là ? Si t'es trop chargée c'est pas grave, je prendrais celui de Killmonger. Je paye le matos, of course". Ca allait te coûter le prix de ton loyer et t'allais devoir bouffer des ramens à l'eau pendant un mois, mais rien à faire, les passions passent avant tout dans ton esprit de gosse. T'en a trop soupé gamin, t'as le droit de t'offrir des plaisirs peu raisonnables. "Faudra qu'on s'organise pour la Comic Con d'Arcadia ! Sinon j'ai un truc à te montrer moi aussi." T'oublie pas sa proposition indirecte de t'offrir l'un des originaux de Black Panther, alors tu veux lui laisser libre accès à une des dispositions payantes de ton lieu de travail, mais une des meilleurs options de l'endroit de ton point de vue.

C'est une partie un peu éloignée dans la bibliothèque, on y accède en passant par le coin où sur des grands poufs jeunes et moins jeunes se laissent tomber pour lire des comics et autres bds européennes, il y a même une ou deux étagères de mangas, de ton fait; comme la majorité des trucs modernes des lieux, la directrice te fait confiance, et à raison, ça a ramené un nouveau publique, ton publique en quelque sorte. L'endroit où tu amène ta blonde amie est à l'écart, et pour cause, devant des postes ou dans des fauteuils et canapés, s'étend la vidéothèque. Sous l'oeil des caméras aussi, et d'un de tes collègues chargé uniquement de surveiller les lieux qui dort profondément à son post de travail. Tu fais signe à Juni de ne pas faire de bruit, prend ton téléphone et snape immédiatement la scène. Il est toujours utile d'avoir ce genre de dossier, non ? En tout cas tu la guide à travers les rayons, non sans étouffer un baillement, puis tu lui désignes ton étagère chérie, avant de reprendre la parole, un peu plus fort, car vous êtes plus loin et qu'il n'y a pour l'instant personne à déranger. "Ułożyłem filmy w porządku chronologicznym MCU, a nie w porządku wydawniczym. " Dis-tu en montrant les dvds qui s'alignent devant toi; tu n'es pas peu fier d'avoir fait ça. Normalement, ils doivent être rangés par auteurs, années, ou titres, mais non, tu as préféré ce rangement-ci. Dans ta fatigue, tu as l'impression que ta langue a fourché, comme si tu avais dit un lapsus, ou un mot incorrect, comme si l'ombre du manque de sommeil s'était installé dans ta bouche pour manger tes mots. Mais non tu y repenses, mais tu  n'entend rien d'anormal dans le souvenir de la phrase balancée, alors tu continues, si la fatigue fait faire des erreurs, elle donne aussi l'impression d'en faire, n'est-ce pas ? " Czy masz czas, aby coś zobaczyć? " Honnêtement, tu n'as aucune idée de son emploi du temps; vous n'avez pas ce genre de relation, mais si elle peut, et bien, tu pourrais passer une tête de temps en temps, pour observer le film et faire des réflexions sur certaines scènes. Après tout, on est au milieu de la semaine et y'a vraiment pas grand monde, mais le peu est suffisant pour t'empêcher de quitter pleinement ton poste pour te mater un film. Peut-être devrais-tu te trouver un job de projectionniste ? Quoique, t'es pas plus mal dans la bibliothèque, c'est un des rares endroits en ville où tu te sens vraiment chez toi, calme et serein.

Spoiler:

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Cartoon Heroes | ft. Imani - Lun 2 Avr - 1:52



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Juniper & Imani


«Curiouser and curiouser ! »

La tiédeur de la joue repose encore sur tes lèvres au moment où tes derniers mots s’en évadent ; ce n’est pas désagréable, au contraire. Quand il te parle de cosplay, à son tour, tu as le cœur qui se remet à battre vite. Tout ça, ces passe-temps qui occupent ton cerveau turbulant, ces merveilles du quotidien, te rendent trop enthousiaste. Tu veux dire mille choses à la fois, mais tu n’as pas assez de bouches pour que tout puisse sortir en même temps. L’hamster tourne dans ta tête, tu ne sais pas par où commencer. Alors, tu te contentes de sourire, à mi-chemin avec le rire joyeux. Un doigt posé sur le menton, les yeux pointant au plafond, tu fais mine de réfléchir. « Je verrai ce que je peux faire… », murmures-tu en laissant traîner la dernière syllabe.
As-tu le temps, June ? En vérité, non.
Avant la première, il ne reste qu’un tout petit mois et le temps passe trop vite. Tu n’as pas grand-chose à faire pour l’école, hormis compléter quelques dessins, aller à la chasse au matériel et organiser quelques rencontres avec tes mannequins – tu commences l’exécution du projet en mai –, mais un costume d’une telle envergure demande bien plus de temps. Cependant, tu as un pote qui serait ravi de t’aider au moins pour le masque en échange de quelques plats préparés maison…  « J’vais m’occuper de choisir le matériel moi-même, par contre, okay ? Si ça te dérange pas. Et puis, faudra que tu viennes chez moi que je puisse prendre tes mensurations, aussi. Tu me diras quand tu peux ! » Malgré tout, tu as vraiment hâte de te donner à fond sur ce projet-là. Peut-être qu’Ana t’aidera avec une partie du costume, aussi ? Faudra pas que t’oublies de lui demander.
Comme enchantée, tu bats des cils, les joues rosies ; c’est la joie qui fait ça.

Et puis, ton cerveau reçoit l’onde de choc. Comic con, qu’il a dit. Ça, tu n’avais pas oublié la mise en vente des billets : ils le sont depuis minuit. Évidemment, tu as fait la folle et tu as pris un des billets les plus chers qui te donne accès à tout plein de trucs. Habituellement, tu t’y prends trop tard, mais cette année t’allais avoir the time of your life. « C’est clair ! J’ai déjà mes cosplays de prévus, en plus ! », envoies-tu en une exclamation étouffée.  Sans te faire prier, tu le suis. Les yeux balayant l’endroit, tu portes attention aux quelques vies éparpillées par-ci et par-là. Des gens normaux, probablement. C’est ce que les statistiques veulent. Au fond de ta gorge, tu renfermes un soupir. Tes prunelles glissent le long du dos de ton ami. Il n’est pas désagréable à regarder. Ça te plaît. Mais mater un pote, ça te gêne un peu, alors tu détournes le regard et tu te penches parfois, distraitement, pour zyeuter ce que les gens lisent – ça en dit beaucoup, sur une personne. Par exemple, la petite rousse qui lit Fifty Shades of Grey vient tout de suite de perdre tout son sex appeal. Étrangement, tu ne te demandes même pas où il t’emmène, mais c’est parce que tu lui fais confiance. S’il voulait te monter cet endroit, c’est probablement parce que ça vaut la peine.

Et tu comprends tout – même les secrets de l’univers, si on se fie à tes yeux grands ouverts –  quand tu vois la salle pleine de DVD, au bout de laquelle dort un écran blanc. En vrai, tu ne savais même pas qu’il y avait ce genre de choses dans les bibliothèques. Tu es tellement absorbée par ta nouvelle perspective du monde que tu ne portes même pas attention à l’employé qui dort. Deux petits tours sur toi-même pour observer l’endroit, puis tu dérives rapidement vers l’étagère que te désigne Imani.
C’est à ce moment-là que tu réalises que tu ne comprends finalement pas tout. Le monde ne fait soudainement plus aucun sens, dans ta tête.
Il te parle, Imani. Ça, tu en es certaine. Mais il y a une cassure dans le dispositif de communication. Sa gestuelle te permet de savoir qu’il parle des DVD de Marvel, mais c’est à peu près tout.
Les yeux plissés, les lèvres pincées, tu fais une demi-rotation sur tes talons pour te retrouver face au bibliothécaire. « C’est vraiment top que tu sache parler une langue comme ça… », commences-tu en y allant avec des pincettes comme par peur de l’offenser. D’autant plus que tu ne sais absolument pas de quelle langue il s’agit. Tu avais probablement déjà entendu un truc semblable dans un film d’auteur quelconque, mais sans plus. La tête un peu inclinée sur la gauche, l’interrogation se lit sur ton visage. « Mais j’ai absolument rien compris de ce que tu viens de me dire. Moi c’est l’anglais, l’italien et un peu le français, sinon tu me perds. » Quelque chose semblable à un rire, léger et tout doux, file d’entre tes lèvres rosées. Malgré l’interrogation qui brille dans tes prunelles, elles pétillent quand tu le regardes. « T’as vraiment eu la patience d’apprendre une langue comme ça ? J’aime bien, c’est chouette. » Tu essaies de passer outre la confusion et la vague impression qu’on se moque de toi qui vient soudainement de surgir.  Malgré tout, tu attends une réponse. Tu as besoin qu’il t’explique ce qui se cache derrière ces paroles cryptiques.
Délicatement, tu replaces une de tes mèches blondes derrière ton oreille et tu te rapproches de l’étagère portant les merveilles. Ton index tire un boîtier du rayonnage.
C’est Avengers : Age of Ultron.
Tu as l’envies, tout d’un coup, de profiter du minois dévorable de Quicksilver.


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Cartoon Heroes | ft. Imani - Jeu 5 Avr - 1:05


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Effectivement, ton impression de langue fourchée était en fait correcte, sauf que là c'était littéralement la langue, qui avait fourché. Genre, changé. De l'anglais tu es passé au Polonais tout seul comme un grand, sans même t'en rendre compte, il te faut quelques secondes pour faire l'ordre dans ton mental multilingue et repartir sur la bonne, une comprise par Juni, même si manifestement, tu aurais un trio de choix pour la demoiselle, inutile de partir dans le vantard. "Pardon, c'était du Polonais, ça m'arrive de me tromper sans m'en rendre compte. " T'essaye de pas avoir l'air pompeux à étaler ta science et tu sais pas trop si c'est réussis, du coup tu sais pas trop quoi répondre quand Juniper demande d'où tu sors cette patience pour apprendre d'autres langues, vu que t'as jamais rien apprit et que c'est littéralement venu tout seul. Tu te contente de passer une main dans tes tresses avec une expression un peu gênée, car tu l'es vraiment, t'aime pas quand ce genre de confusions t'arrivent, même si au fond t'y es pas pour grand chose et que pour tout don, faut bien un truc un peu pas cool derrière sinon c'est cheaté, après tout, t'es pas dans un monde imaginaire, t'es pas une création aux pouvoirs sans fin dont la vie va s'étaler sur des pages aux grées des idées, n'est-ce-pas ?

Tu souris en voyant le film qu'elle fini par choisir, elle avait le choix après tout, mais sa décision spontanée plus que finale ne t'étonne pas vraiment, au contraire ; "Avoue, c'est juste pour la jolie bouille d'Aaron Johnson" Tu la taquine, en sachant que toi aussi, tu le regarderait bien pour Aaron Johnson, ce film, mais bon. "Je trouve dommage quand même le traitement qu'il a eu dans ce film, si seulement X-Men avait appartenu à Disney à l'époque..." c'est le cas maintenant et tu es curieux de voir ce qu'ils comptent faire de la licence nouvellement acquise, notamment par rapport à ce qu'ils ont déjà créés avec le MCU. A voir. "Je vais te le lancer et t'inscrire sur la liste; comme t'es seule, t'auras juste un poste télé, pas le canapé, mais c'est déjà mieux que rien." Tu souris et va préparer le DVD avant de lui tendre un casque audio "et voilà pour vous, mademoiselle" agrémente-tu d'un clin d'oeil. "Je passerais si j'ai le temps, bon film !" Tu t'en va rajouter son nom sur le listing de ton collègue que tu réveilles d'un coup de coude après avoir terminé puis tu t'en retourne à ton poste de travaille, ce matin, tu viens de t'en souvenir, y'a une classe de primaire qui doit se pointer, une école des coins pas trop cool, et c'est un peu ta mission de donner envie à ces gamins de lire; t'as été à leur place et tu sais à combien, à travers leurs yeux, un livre ça peut paraitre chiant. On va voir si t'arrive à leur faire entendre le contraire, qui sait.

Et les gosses t'auront bien occupé, t'as même pas eu le temps de passer voir Juniper pendant les deux heures et quelques du film, t'arrive pile pour la scène post-générique, celle qui montre Thanos enfiler le gant qui va causer bien du soucis à vos héros favoris dans le prochain film en route. "Si ça, ça donne pas la hype quand même" tu commentes un sourire aux lèvres, vraiment impatient de découvrir ce qui va se passer dans le prochain film, surtout que de nombreux contrats d'acteurs sont sur leurs fins, ce qui pourrait donner de surprenants, mais déchirants, rebondissements. "J'ai une pause et la dalle, tu veux venir prendre un donut avec moi ?" la boutique était littéralement en face de la bibliothèque, ce qui faisait que quand le vent était de ton côté, dès que quelqu'un ouvrait la porte de lieux, l'odeur délicieuse de donuts frais s'engouffrait et c'était une douce torture pour ton estomac qui passait sa vie à crier famine. T'as déjà ta veste en jean sur les épaules, et une écharpe en laine, du tricot, énorme autour du cou. C'est une vieille dame qui passe beaucoup de temps à la bibliothèque qui te l'a offert un jour pour te remercier de toujours retrouver les livres dont elle ne se souvenait pas du titre. T'as presque envie de dire que tu triche, mais c'est pour la bonne cause. Le dvd à sa place, vérifiant si la petite blonde te suit, tu entames la marche de tes grandes guibolles vers le Dunkin Donuts, réfléchissant à ta commande.
Vous avez de la chance, y'a presque personne et vous vous trouvez vite un coin tranquille. T'entame le premier de tes trois beignets après une gorgée du plus grand chocolat chaud qui était proposé. T'y peux pas grand chose, tu préfères largement le sucré. "Quand on regarde bien, les mutants, les héros, tout ça, c'est quasiment - si ce n'est littéralement - des dieux dans les comics...tu penses qu'ils ont été une source d'inspiration pour les créateurs ?" Par 'ils' tu veux dire vous, c'est un sujet qui a été abordé déjà, avec la jeune femme, et c'est bien une des seules avec qui tu peux pousser le comparatif les personnages Marvel. "Imagine le vrai Thor déteste Chris Hemsworth, ça serait trop drôle." Il t'en faut parfois peu pour t'amuser, mais en vrai, tu te poses vraiment la question. Si tant est que votre drôle de monde underground possède actuellement un Thor, après tout, t'es loin de connaître tout le monde, toi qu'a même pas de certitude et juste des théories sur qui tu es.

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Cartoon Heroes | ft. Imani - Ven 4 Mai - 5:12



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Juniper & Imani


«Curiouser and curiouser ! »

Les jambes remontées contre le torse, le menton posé sur les genoux, tu fixes l’écran désormais tout noir. Le film a passé trop vite à ton goût, la mort de Pietro te reste coincée à travers la gorge. Tu détestes quand on assassine tes personnages préférés. C’est méchant, c’est gratuit. C’est pour ça, aussi, que Game of Thrones tue un peu de ton âme à chaque saison. On peut dire que tu es un peu maso, par contre, vu que tu te retapes toutes les saisons en ce moment, cosplay oblige. Lentement, tu fais glisser les écouteurs de tes oreilles et tu déplies les jambes. Il doit être tout au plus midi, mais la noirceur de la pièce te fait bailler et t’étirer comme un long chat ; le sommeil te rattrape toujours, en avant-midi ; maudite insomnie. Là, maintenant, autant sereine sois-tu, lorsque la voix d’Imani éclate dans le silence, tu sursautes et te relèves en un bond, prête à attaquer. Ton cœur se calme instantanément quand tu réalises qu’il ne s’agit finalement que de ton ami. «Je dis jamais non à l’appel du sucre ! » Offres-tu comme seule réponse au bibliothécaire. Pourtant, cet appel du sucre, du devrais parfois le refuser. Mais là, tu en as de besoin ; surtout quand tu te souviens que dans quelques heures, tu vas aller passer la nuit dans une des salles déprimantes de ton école (Anastasia répète beaucoup ces temps-ci et le piano t’empêche de te concentrer – putain de piano, que tu te dis à chaque fois). Sans te faire prier, tu suis Imani en dehors de la bibliothèque, puis jusqu’au Dunkin Donuts ; l’air frais et le soleil suffisent à atténuer la fatigue qui enveloppait ton corps.

Assise à la table que vous avez choisie, les jambes croisées, tu regardes autour de toi. Peu de gens, c’est dommage. Tu aimes attraper des bribes de conversations, juger ou t’introduire dans une discussion bien entamée. Le caissier, un jeune acnéique, semble s’ennuyer en scrollant sur son téléphone ; ton père aurait probablement passé une remarque sur ta génération de paresseux-pathétiques-bons à rien qui vivent dans le sous-sol de leurs parents, ce à quoi tu aurais répondu que la sienne a enculé l’économie américaine. Tes prunelles se posent à nouveau sur ton interlocuteur et tu prends une gorgée de ton smoothie fraise-banane. La vapeur s’évade encore de ton wrap au poulet ; trop lentement pour ton estomac qui te fait savoir qu’il serait peut-être temps de lui donner plus que du sucre. Tu as pris un beignet fourré à la confiture, aussi. Ça, ça veut dire que tu vas doubler ton temps au gym avant d’aller à l’école. Sagement, tu écoutes ses réflexions qui te plongent dans un silence songeur. Tu ris lorsqu’il parle de Thor ; tu ne vois pas comment on pourrait détester Chris ; il fait un Thor parfait et il est loin d’être moche. Un petit sourire au visage, tu bats des cils. « Tu sais, j’aime croire que Lee est comme nous, que Kirby l'était aussi, tu vois. », laisses-tu tomber doucement. Tu sais que ce sont des rêves d’enfant, que les probabilités sont très faibles, mais tu te permets de croire autant que possible comme pour te réconforter. « Que le jour où ils ont décidé de créer les X-Men spécifiquement, c’était une manière de donner une voix, un repère,  aux gens comme nous, surtout aux plus jeunes. Savoir qu’on est pas seuls. On a pas d’Institut Xavier ailleurs que dans nos coeurs, par contre, mais qui dit qu’on en aura jamais ? Peut-être qu’un jour quelqu’un quelque part se dira que ça serait vraiment cool si les gosses qui découvrent leur vraie nature avaient un endroit pour pratiquer leur pouvoir et tout. »  Les lèvres pincées, tu hoches lentement la tête comme si tu venais de mettre le doigt sur la blessure. Tu ne penses pas que tu serais celle qui créera un jour cette école, mais on ne sait jamais. « Je t’avais dit pour mon pouvoir je crois ? Que je peux manipuler le temps ? Je peux pas encore volontairement retourner en arrière et je sais pas si je pourrais un jour, mais je t’avoue que des fois j’ai peur de l’utiliser. Surtout parce que c’est hyper épuisant, mais aussi parce qu’avec toute la prévention dans les films je peux pas trop risquer de découdre l’espace-temps ! T’imagines si un jour je coince le monde en mode accéléré ? » Honnêtement, tu sais que ton pouvoir n’est pas surpuissant, qu’il n’est pas facile à exploiter, mais tu as peur qu’un jour il te glisse d’entre les mains et que tout déraille. Distraitement, tu poses ton doigt sur ton tortilla au poulet. Il a un peu refroidi, alors tu te risques à prendre une bouchée. L’air ailleurs, tu te demandes silencieusement quelle divinité tu peux bien être. Tu peines à dormir et tu peux jouer avec le temps ; ça ne te donne pas beaucoup d’indices. Sans t’en rendre compte, tu grommelles.

(c) DΛNDELION
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