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hasta siempre (jan)

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hasta siempre (jan) - Ven 17 Mai - 15:23




H A S T A S I E M P R E



Pas le temps de trainer, pas franchement l’envie non plus. Les rues sont redevenues incertaines, bien que leur quartier soit relativement épargné. Pour le moment. Ca le reste jamais. Mais cet après-midi, Alejandro l’a convoqué. Son ami, ou le comandante. Sur la deuxième option. Ca semblait formel, un peu trop à son goût. Elle sait pas ce qui l’attend ou ce qu’il va lui demander. Un briefing ? De quoi ? Ou une nouvelle mission ? Augmenter le nombre de donneurs d’organes ? Possible mais pas évident ces derniers temps, avec ce truc qui semble atteindre tout le monde. Ou presque. Elle semble plutôt hors d’atteinte. Ca aussi, c’est peut-être juste pour le moment. Elle croise les doigts, prie un dieu auquel elle ne croit pas. Elle a pas besoin de ça. Personne, en réalité.
Elle tourne au croisement, longe quelques magasins, et entre dans l’agence immobilière. Un sourire poli aux employés, un signe de tête entendu alors qu’elle se dirige un peu plus au fond, pour prendre les escaliers, direction le bureau de Jan. Commerce de façade pour cacher le quartier général d’une des mafias les plus sanglantes de la ville. Un bref coup à la porte, avant de pousser celle-ci, oubliant un instant qu’il puisse être avec quelqu’un. « Jan ? Tu voulais me voir ? » mine soucieuse, pas toujours très habituée aux demandes officielles, bien qu’elle obéisse, sans trop sourciller. La jeune Jimenez, passée de gosse paumée, à arme explosive, relativement mortelle, façonnée par l’homme qui se trouve face à elle. Parce qu’il a su puiser, dans ses forces et ses faiblesses. Il a su utiliser ses blessures et sa colère, d’une manière où tous avaient échoué.
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hasta siempre (jan) - Ven 17 Mai - 15:46


Moi je te trouve magnifique.
Depuis la première fois que je t’ai vu
D’ailleurs, je ne m’en suis toujours pas remis.
Alors faut pas pleurer ! Faut pas pleurer.
Parce que ça va aller je te le promets, ça va aller…


Il n’peut pas leur faire ça. Partir et les abandonner sans réel successeur en attendant son retour. Il n’peut pas les laisser tomber, faire comme si tout était normal, qu’après un premier commandante, c’est un second qui plie bagage. Il n’peut pas et pourtant, c’est ce qu’il fera. Il doit retourner à Mexico, pour une histoire de famille qui envenime les rues et fout des bâtons dans les roues des siens. Il doit les tuer pour faire prospérer sa famille adoptive, il doit les détruire comme ils se sont amusés à l’anéantir autrefois. Il sait qu’il doit le faire, disparaitre d’Arcadia pour revenir plus serein. Il le sait et pourtant… Pourtant qu’est ce que ça fait mal. Y’a Selda, qu’acceptera pas ce départ. Y’a Gabriela qu’acceptera pas de lui dire au revoir. Y’a toute sa famille, que Joaquin lui a confié et qu’il va mettre de côté pour aider celle partie aux côtés du second mexicain. Il a du choisir. On dit souvent de suivre le coeur et non l’esprit. Mais son coeur à lui, il est divisé en deux et balancé aux extrémités des Amériques. Une partie ici, une partie ailleurs. Une partie qui meurt loin de son âme soeur, une partie qui bourdonne en voyant les siens rester debout malgré le feu ébranlant Arcadia. Il a du choisir. Un homme dont le coeur est ailleurs ne peut être un bon chef. Il doit se sentir complet pour briller comme un Soleil. Tant pis pour les naufrages qu’il laissera derrière lui, tant pis pour les tempêtes qui séviront dans les yeux de Gaby. Il reviendra, il lui en fera la promesse. Il reviendra Gaby alors il t’en supplie.

Ne lui en veut pas.

La tête brune apparait dans l’embrasure de la porte. Elle a la mine sérieuse. Ça fait sourire le jeune commandante, pour détendre l’atmosphère, pour calmer le myocarde qui explose dans son poitrail. Rentre et ferme la porte derrière toi. La voix est douce mais ça manque de joie. Le fauteuil est abandonné, les papiers parfaitement mis en tas rectiligne. Rien ne dépasse. Jan fait le tour du bureau, les fesses se posant sur le rebord. Les bras sont fermés alors qu’il aimerait les entourer autour du corps de Gabriela. Personne ne le sait encore, à part les capitanos. J’préférais te le dire en face. Il a du choisir Gaby, ça n’a pas été facile. J’rentre à Mexico pour quelques temps. Ma famille cause des misères, je dois faire le ménage là-bas. Il a du choisir. J’reviendrais, mais j’sais pas quand Gabriela. Et il ne t’a pas choisi toi.


Spoiler:
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hasta siempre (jan) - Ven 17 Mai - 16:18




H A S T A S I E M P R E



Son sourire lui fait du bien, et elle se surprend à chaque fois, de se rendre compte à quel point. Pourtant, ses mots n’aident en rien. Ils aident pas à se détendre, bien au contraire. Trop de sérieux, et un ton qu’elle n’apprécie pas parce qu’elle n’est pas certaine d’aimer la suite. La voix est douce, mais rien d’heureux ne peut suivre. Mais elle s’exécute et ferme cette porte avant de s’avancer vers lui, le fauteuil quitté, les fesses posées sur le rebord du bureau. Elle inspire aussi profondément et silencieusement que possible, comme pour calmer son palpitant qui a commencé à s’emballer.

Elle le fixe, Gaby. Elle tente de déchiffrer son visage, qu’elle connait si bien. D’habitude rayonnant, elle le trouve aujourd’hui fermé. Et les premiers mots qu’ils prononcent n’annoncent, eux non plus, rien de bon. Elle soupire, se rapproche et croise les bras à son tour, comme pour se protéger. «Quoi ? » la sentence tombe. Il se barre. « Ta famille est ici. » excepté Joaquin, elle veut bien lui concéder ça. Mais les mots sortent vite, trop vite. Elle n’aime pas ça. Elle n’aime rien. « Combien de temps ? » même s’il sait pas. Ca peut être trois jours ou une semaine. Peut-être deux. Plus ? L’idée lui déplait. Pire, ça lui est insupportable. Elle s’approche encore, décroise les bras, et ses paumes s’échouent sans la moindre douceur contre son torse. Coup violent. Pas tant que ça. Assez pour lui montrer son mécontentement. « Ou c’est Joaquin ? » elle a la mâchoire serrée, le regard triste, malgré la tempête qui y nait. Elle a besoin de lu. Depuis le début, depuis qu’ils se sont rencontrés. Avant même de le reconnaitre. « Tu peux pas. » la voix d’une môme qui trahit ses propres sentiments. La voix d’une môme qui veut rien montrer. Fiasco total.
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hasta siempre (jan) - Ven 17 Mai - 16:37


Moi je te trouve magnifique.
Depuis la première fois que je t’ai vu
D’ailleurs, je ne m’en suis toujours pas remis.
Alors faut pas pleurer ! Faut pas pleurer.
Parce que ça va aller je te le promets, ça va aller…


Et elle reste silencieuse Gaby, elle l’écoute sans trop rien dire alors que dans ses yeux, Jan reconnait la rage qui suinte d’un coeur déjà trop cabossé par la vie. Il a envie de reprendre la parole, de lui expliquer plus précisément mais la voix féminine l’emporte. Dans tous les sens du terme, elle gagne et le fait chavirer en un éclat de colère. Sa famille est ici, elle a raison. Sa famille est ailleurs aussi. Son coeur appartient à un homme qui lui aussi, le fait chavirer comme un putain de rafiot qu’on fait valdinguer entre des rochers. Ils sont ses rocs, ses édifices. Manque Selda et la trinité sera parfaite. Pris entre ces trois-là, Jan, tu te sens tellement con que tu te laisses frapper sans réagir. Le coeur a déjà mal, qu’elle en rajoute si ça lui fait du bien.
Et la voix déraille, il l’entend, il le sait, qu’elle en souffre même si elle ne le dira pas. Elle était déjà fière, Jan lui a appris à l’être encore plus. Arrogance qui nait dans les mots de Flores et qui prend son envol dans les yeux de Jimenez. Sois fière Gaby, montre au monde qui tu es. Montre leur que tu es bien plus qu’ils s’imaginent. Montre leur que tu es la digne héritière d’Alejandro Flores.

Il hésite, le commandante, à se rapprocher, à faire un geste. Les yeux vrillent sur la droite, se voilent aussi. Non, il peut pas faiblir maintenant. Il peut pas se le permettre, ça serait insultant pour la Jimenez. Il rattrape son regard sans laisser les flots ébranler son visage de connard. Car c’est ce qu’il est au fond, un hijo de puta qui abandonne celle pour qui le coeur bat. Les coeurs, si on écoute le dieu hurler sous sa carne. Tu connais Joaquin, c’est pas lui qui me demande de venir. C’est pas de ça dont il est question. J’dois régler cette histoire avant qu’elle prenne des proportions trop grandes Gaby… Il doit dire au revoir à ces gens qui l’ont élevé, d’un simple regard et d’une balle en pleine crâne. Ce sera simple. Ce sera plus simple que ce qu’il fait à cet instant précis. Je peux pas te donner de date, c’est.. Il hésite, baisse les yeux, se mord la lèvre. Il est mal. Détruire une famille comme la mienne, ça va foutre la merde. J’dois reprendre leurs affaires après. Petit prince devenant roi pour la seconde fois. Et pour la seconde fois, cette couronne, il n’en veut pas. J’voulais que tu viennes avec moi au départ mais… T’es faite pour briller ici Gabriela. Et t’as Tommy. J’peux pas te demander ça. Ne pas trembler, ne pas pleurer, ne pas se briser contre un des rochers qui forment sa constante inébranlable. Jusqu’à ce soir.


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hasta siempre (jan) - Ven 17 Mai - 23:52




H A S T A S I E M P R E



La tête haute, le regard qui se veut fier, mais ils connaissent tous les deux la vérité. Les mots font mal, l’idée de son absence plus encore. Elle ne veut pas le voir partir. Ni maintenant, ni plus tard. Elle l’a laissé rentrer dans sa vie. Peut-être pas volontairement au début, mais il a su l’apprivoiser, il a su se faire sa place. Si bien que maintenant, il est devenu l’un des piliers de son monde.
Quelqu’un sur qui se reposer, sur qui compter. Son supérieur. Un ami. Un mentor. Celui qu’elle défendrait corps et âme. Celui pour qui elle tuerait. Celui qui l’a perfectionné à tuer. Mais elle voit de la tristesse au fond de ses prunelles sombres. Un foutu tiraillement. Lui aussi, il se retient. Lui aussi il prend sur lui, pour garder la face.

Son regard ancré au sien, il ne vacille pourtant pas. Il n’a pas tort, c’est pas le style de l’ancien comandante. Mais elle comprend pas grand-chose à ce qu’il lui raconte et à ce qu’il se passe. Elle s’est pas vraiment ce qu’il se passe au Mexique ou dans sa famille. Mais les précisions viennent, les hésitations avec. C’est pire que ce qu’elle pensait. Il ne va pas juste régler une affaire, il va la reprendre. Il va reconstruire après avoir tout détruit. « Donc ça va être plusieurs mois. » qu’elle lache, la machoire serrée avant de détourner le regard un bref instant. Il voulait qu’elle vienne, mais il n’a rien dit. Les yeux de nouveau plantés dans les siens, un index autoritaire dressés entre eux, Gaby laisse sa colère faire sa surface. « Utilise pas Tommy comme une foutue excuse. Oui j’ai Tommy ! Mais il est pas toi ! Et j’ai besoin de toi. » Elle insiste sur le mot, et tant pis pour la fierté. Les doigts qui viennent enserrer la machoire de Jan, elle se rapproche, étrangement aussi menaçante qu’attendrissante. « Alejandro Flores, t’as pas le droit de te pointer dans ma vie, d’en devenir l’une des personnes les plus importantes et de te barrer comme ça sans date de retour. C’est dégueulasse. Et injuste. » les yeux brillants, mais la voix assurée, elle ne le lache pas du regard, désormais à cran. « Tu m’entends ?! » pourtant, elle sait que ça changera rien. Elle sait que s’il lui en parle, c’est que la décision est prise, et qu’il ne lui reste plus qu’à faire son sac. « T’as au moins l’intention de revenir ?! J’te jure que si tu le fais pas, c’est moi qui fout le Mexique à feu et à sang pour venir chercher ton cul » les mots sortis, presque comme une menace, comme une vraie soldada de la Calavera, alors qu’elle sa prise, sans pour autant reculer.

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hasta siempre (jan) - Dim 2 Juin - 20:15


Moi je te trouve magnifique.
Depuis la première fois que je t’ai vu
D’ailleurs, je ne m’en suis toujours pas remis.
Alors faut pas pleurer ! Faut pas pleurer.
Parce que ça va aller je te le promets, ça va aller…


Elle s’énerve, ça s’entend dans sa voix, ça se voit sur son visage. Si elle pouvait exploser, elle le ferait Gabriela. Mais elle sait très bien qu’elle n’en a pas le droit et que la décision est prise et ne changera pas. Alors à la place, avec ce doigt tendu sur le torse qui manque de fierté pour une fois, la soldada lui fait bien comprendre, au commandante qui se barre, qu’il agit comme un bon petit connard. Les yeux restent droit, la joue est dévorée par des dents acérées. Elle a mal, il le sait Jan, et ça lui brise le coeur de la laisser là. Il va faire quoi, sans sa Gabriela ? Qui va le calmer, le prendre dans ses bras ? Il ne sait même pas si Joaquin sera sur place, s’il restera ou s’il viendra reprendre son rôle à Arcadia. Et puis, les deux ne sont pas comparables. Joaquin est son orage, Gabriela, sa tornade. Il a besoin des deux pour survivre, des quatre pour rester droit. Et à l’instant où la jeune mexicaine s’égosille, Jan comprend que ce départ est une erreur et que ça lui sera fatal.

La main contre la mâchoire lui arrache un léger rictus. Elle a pris du galon, de la poigne, il est en fier, gonfle même le poitrail.  J’ui con, pas sourd Gabriela. Il devrait pas, la titiller alors que le coeur est déjà sur le point de s’écraser contre les minuscules remparts. Il a essayé, de se préserver, pas autant qu’elle mais il a tenté. Jan, il a toujours tout brûler autour de lui sans jamais laisser personne l’atteindre. Et puis il y a eu la maladie et tout a changé. Il a compris qu’il n’était pas éternel, et que, comme à la fin de l’été, le soleil perdait de sa lumière pour finir par sombrer. Le mexicain s’est laissé approcher, aimer et à la place de brûler, il a simplement piller. Je reviendrais… J’vais pas te laisser avec ces gringos qui te regardent comme une poupée. Les yeux affamés d’Esposito et Brazzi, des autres aussi, malgré Tommy, Jan s’en souvient. On regarde pas sa Gabriela comme ça sauf si on veut finir noyer ou en première classe dans un trafic d'organes.

La main agrippe la menotte de la jeune femme, la remonte contre sa mâchoire, la glisse contre sa joue.  Les lèvres s’abandonnent quelques secondes sur la paume, dont la peau est salée, délicate. Marquée par les naufrages aussi et les rouages du métier qui rentrent comme du plomb dans le crâne. Je suis désolé Gaby… Je suis vraiment désolé. Et c’est assez rare pour que ça retourne quelque chose en lui. Y’a pas grands monde qui a eu le droit à des excuses de Flores. Ce sont des mots qu’il s’est toujours interdit car jamais il ne se sent coupable. S’il a fait quelque chose, il en est fier, qu’importe la suite de l’histoire. Y’a surement que Joaquin qui a le droit à des excuses au final. Et que Jan qui en a reçu de Costilla.
La main libre se relève aussi et enferme les doigts de la soldada toujours contre sa joue. Elle a la peau chaude, qui se mêle parfaitement à celle bouillante du commandante. Il ne veut pas la lâcher, il ne veut pas partir. Et même le dieu est hésitant sur la tactique. Mexico, ça signifie retrouver Joaquin et Buluc Chabtan. L’âme soeur et le frère d’arme. Arcadia, c’est resté auprès de Chalchiuhtlicue, la seule qui a réussit à lui prouver que la Mort n’est pas une fin en soi. Qu’il peut-être autre chose qu’un monstre qui décime tout sur son passage.
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hasta siempre (jan) - Mar 4 Juin - 11:20




H A S T A S I E M P R E



La machoire de Jan entre ses doigts, prise ferme qui lui montre son mécontentement. Ce soir, c’est face à l’ami qu’elle se tient, pas face au capitano. Elle est face à l’homme qui l’a recruté, celui qui l’a compris et appréhendé. Celui en qui elle a appris à avoir confiance. Le voir partir est difficile ; Plus qu’elle ne l’avait imaginé. En réalité, elle ne l’a jamais fait. Elle l’avait toujours imaginé ici, à Arcadia, avec elle, pas dans un autre pays à la laisser’ se démerder. Elle hausse un sourcil à sa réflexion. Pas le moment de la chercher. Pas le moment de la faire vriller, il en faudrait si peu. Puis, elle préfère être sûre. « On sait jamais. » qu’elle lache, sans se départir de son sérieux. Parce qu’elle aimerait que ça lui rentre de crane. Elle veut qu’il sache, qu’il peut pas l’abandonner. Plus maintenant. Pas après s’être frayé un chemin dans sa vie. Elle laisse pas rentrer grand monde, Gaby. Mais elle se rend compte, avec le recul, que Jan, c’était une évidence. Elle était foutue d’avance.
Pourtant, elle peut pas s’empêcher de sourire à sa remarque. Il a jamais supporté qu’elle se fasse approcher. Parfois, même la présence de Tommy suffit plus. Ils savent tous, mais ils s’en foutent. Pourtant, ils sont aussi dangereux l’un que l’autre. Mais sans doute que le statut du capitano à plus de poids que de celui d’un irlandais adopté par la cala. « Faudrait pas qu’ils se croient tout permis et qu’ils finissent égorgés. Ou noyés. » parce que ça finira sans doute par devenir sa spécialité, quand elle aura pris conscience de tout son potentiel.

Il attrape sa main, la fait glisser sur sa joue, puis contre ses lippes. Baiser déposé au creux de sa paume qui fait péter chacune de ses dernières barrières. Nœud dans le gorge alors qu’il lache des mots difficiles. Elle le sait, qu’il est désolé. Elle l’a toujours su. Elle sait qu’il le fait pas de gaieté de cœur, et elle, elle fait qu’en rajouter une couche. Môme écorchée qui en a trop vu, supporte plus l’abandon, volontaire ou forcé. « Je sais. T’as intérêt à revenir vite. Toute façon j’te manquerai trop. »  autre main qui vient se poser sur la sienne et elle ferme les yeux un bref instant avant de venir l’enlacer. Les bras autour de son cou, et elle se cale contre lui. Elle a bien changé Gaby, elle qui refusait de se laisser toucher. L’étreinte est forte, mais surtout apaisante. Le bout du nez contre son cou, elle reste en silence quelques instants, juste pour apaiser le palpitant encore énervé. La tempête se calme, la déesse s’apaise avec, reconnait celui qu’elle a en face sans que gaby ne comprenne quoique ce soit. Elle s’en fout, elle réalisera plus tard. Finit par soupirer, mais se décolle pas pour autant, elle pourrait rester ici encore un long moment. « Et c’est quoi les directives ? On fait quoi ? »


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hasta siempre (jan) - Ven 21 Juin - 10:28


Moi je te trouve magnifique.
Depuis la première fois que je t’ai vu
D’ailleurs, je ne m’en suis toujours pas remis.
Alors faut pas pleurer ! Faut pas pleurer.
Parce que ça va aller je te le promets, ça va aller…


Oh oui, elle lui manquerait trop. Elle lui manque déjà à vrai dire car il sait, Jan, que dans sa tête, il est déjà parti. Que malgré l’hésitation, le coeur appartiendra toujours à un seul homme et qu’il le retrouvera, qu’importe la logique. Alors il est désolé, de ne pas tout dire à Gabriela, de ne pas réussir à lui faire comprendre que sans lui, il ne peut pas. Continuer, respirer, sourire, exister. Que sans son homologue, il n’est qu’une ombre parmi les étoiles. Que le soleil a cessé d’être, quand l’orage a décidé d'hisser les voiles. Personne ne peut réellement comprendre le lien qui relie Costilla de Flores, que deux monstres ensembles, ce n’est pas tout le temps, le chaos qui en nait. C’est l’union parfaite, c’est l’amour sans frontière, c’est le désir sans honte, c’est une histoire qui fait perdre la tête. Personne ne peut comprendre, personne ne doit savoir que si l’un mourait, l’autre suivrait.

L’étreinte est délicieuse, comme un bonbon piquant dont on découvre la saveur au fil des secondes. Violente d’abord, puis pleine de tendresse. Il en profite, Jan, hume l’odeur de la jeune soldada, passe ses doigts dans le carré sauvage. Elle lui manquera comme une pièce de puzzle qu’on a perdu et qu’on ne retrouve pas. Un trou dans le chef d’oeuvre, un coup dans le coeur. Une nuit sans étoile.
Il ne dit rien pourtant, écoute sa respiration qui se fait plus lente, plus calme. Elle accepte enfin et finit par reprendre la parole en bonne soldada. Que font-ils sans leurs deux chefs ? Survivre. Détruire. Tous, ils en sont capables. Jan le sait, Joaquin aussi. La Calavera ne tombera pas de l’échiquier d’Arcadia aujourd’hui, tant que leur(s) reine(s) sont toujours là.

Les doigts papillonnent dans les cheveux descendant dans le dos, caressent les courbes enfantines qui pourtant, pour d’autres, sont plus celles d’une femme. Pas pour lui, jamais pour lui. Pena, Caldor et Macias sont aux commandes pour le moment. On sera en contact avec eux tous les jours. Les trois capitanos prenant la direction de la Calavera. Ça semble si facile quand on y pense. Il ne s’éloigne toujours pas, murmure contre ses cheveux, fait entrer directement les informations dans son joli crâne. Soyez ingénieux, ne foncez pas dans le tas comme je le faisais quand j’étais un petit con. Il rigole. Comme s’il n’en était plus un. Sérieusement Gabriela… Et se reculer pour la regarder droit dans les yeux, les mots comme les balles d’un calibre 12 prêts à déglinguer tout sur leur passage. Ils se passent des choses dont on n’a pas le contrôle…. Khaos par exemple, ce trouduc de grec… Il n’est pas mort Gaby… Et j’pense pas qu’il est tout seul ici. Elle n’est qu’une soldada, elle n’a normalement pas le droit de savoir. Mais Jan veut qu’elle devienne plus, qu’elle porte une couronne comme lui autrefois.
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hasta siempre (jan) - Mar 25 Juin - 19:46




H A S T A S I E M P R E



Elle tente de se calmer doucement, Gabriela. De calmer la tempête, apaiser l’orage. Pas le moment que ça éclate. Elle ne veut pas le voir partir, mais pas le choix. Pas son mot à dire. Inspirer, expirer, profondément. Doucement L’étreinte lui fait du bien. Même si elle sait que ça ne sera que de courte durée, elle en profite. S’imprègne de son odeur et de sa chaleur. Le temps est compté, plus qu’elle ne le pensait. Il faut un petit moment pour que son cœur s’apaise, que sa respiration soit plus sereine. Elle s’énerve toujours trop vite lorsqu’il s’agit de ses proches. Plus encore lorsque c’est Alejandro. Elle a subi trop de départs. Souvent forcés. Elle ne supporte pas que le schéma se répète. S’il part d’ici vivant, rien ne lui assure qu’on ne lui arrache pas son comandante de manière plus brutale. Et ça, c’est hors de question. Elle serait bien capable de mettre le Mexique à feu et à sang pour faire payer d’hypothétiques coupables. Ou de déclencher un nouveau tsunami. Celui là, aussi conscient qu’elle puisse l’être, avec toute sa tête, pour savoir ce qu’elle fait.

Mais c’est pas le moment de penser à ça. Il est bien là, encore pour quelques heures sans doute. En chair et en os. Elle doit se concentrer, savoir ce qu’ils ont à faire, connaitre les directives. Elle a bien changé, Gaby. L’enfant sauvage qui se tenait à distance des gradés, maintenant en étreinte avec le plus haut placé, à attendre les ordres, prête à tout faire cramer.
Les doigts glissent de ses mèches brunes à sa colonne vertébrale. Chatouillement léger et agréable. Elle grimace en entendant ses mots. « Ils ont au moins compris ce que t’as dit ? » pas qu’elle les prenne pour des idiots… Mais un peu quand même. La confiance de la mexicaine se distille au compte goutte, y compris dans les rangs de sa propre mafia. Son soupir s’écrase dans le cou de Jan. Elle y dépose un baiser, ses lippes y trainent encore un peu avant de soupire une nouvelle fois, comme résignée à l’idée de devoir répondre à ces trois là.
Cette fois, elle sourit. Ils ne sont pas franchement réputés pour faire dans la dentelle, mais ils savent aussi se faire discret et attendre le bon moment. Tant qu’on ne les cherche pas trop. Tout le monde le sait, déclencher quoique ce soit avec la Calavera n’a pas de petites conséquences. Il suffit d’une étincelle pour qu’ils fassent une véritable boucherie. Mais la môme détestait foncer tête baisser. Elle levait les yeux au ciel chaque fois qu’un idiot agissait avant de réfléchir. Elle n’aimait pas non plus les missions suicides. Alors elle se faisait parfois plus en retrait, le temps d’évaluer le plus possible, avant d’agir. Jan se recule légèrement, pour mieux la regarder. Ses iris sombres plantées dans celles du comandante, elle attend la suite. Elle se crispe un peu plus à chaque mot sortant de sa bouche. Se crispe à l’évocation de l’entité à laquelle ils ont eu affaire, et à ce qu’il dit, auront sans doute affaire dans le futur. Une grimace sur le visage si fin de la mexicaine alors qu’elle y passe ses mains. « Ca me rappelle cette foutue soirée dans la bibliothèque… Et je préfère autant oublier. Et les ritals, ils peuvent pas faire quelque chose ? Ca vient de chez eux non ? » elle soupire, et se dit que dans tous les cas, ça sera pas si facile. Qu’encore une fois, d’une manière ou d’une autre, ils vont encore tous y être mêlés. Pas qu’une question de panthéon, elle le sent d’ici, ça les concerne tous.



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hasta siempre (jan) - Lun 22 Juil - 20:04


Moi je te trouve magnifique.
Depuis la première fois que je t’ai vu
D’ailleurs, je ne m’en suis toujours pas remis.
Alors faut pas pleurer ! Faut pas pleurer.
Parce que ça va aller je te le promets, ça va aller…

C'est  vrai, ça vient des grecs, pas de chez eux. Pourquoi y sont-ils mêlés? Pourquoi doivent-ils gérer les pots cassés?  Le commandante se recule un peu, les doigts tapotant ses lèvres. Ses pensées sont floues, il y a trop de choses dans sa tête et les laisser ainsi, seuls, ça ne lui convient pas. Rien ne lui convient depuis quelques mois, comme si son monde s'était écroulé et qu'il tentait par tous les moyens de le tenir en bon état. Il connait Gabriela, il sait qu'elle agira comme il lui demande, en y ajoutant une déferlante pour faire comprendre qu'elle n'est pas simplement la favorite du commandante Flores. Jan sait qu'elle l'écoutera mais malgré tout, quelque chose l'empêche de l'abandonner pour longtemps. La laisser ainsi, les laisser tous ainsi, sans Joaquin, sans lui, c'est comme signer leur acte de mort.  " Oui… Il faudrait prendre contact avec les Consiglieres en charge de la Nuova, voir ce qui est faisable. Je connais pas grand chose sur ce Khaos mais vu le bordel en ville depuis cette soirée.…" Il ne fit pas mais Gabriela comprendra. Et il y a ce carnet, griffonné de toute part, comme un indice qu'il n'arrive pas a comprendre malgré toutes les connexions qui se font dans son crâne. " On a trouvé un carnet y'a quelques jours.." Il se rasseoit,  le bord des fesses sur le bureau. Reprendre sa place de commandante en une fraction de seconde n'est plus difficile depuis quelques temps, même si le regard de Gaby est le seul à pouvoir lui faire oublier ses obligations. Elle ne le sait pas, ne doit jamais le savoir, que pour elle, il mettrait la ville à feu et à sang s'il lui arrivait quelque chose. Elle a pris trop de place et depuis le départ de son âme soeur, elle l'aide à rester debout malgré les difficultés.  Joaquin est son oxygène, Gabriela, celle qui lui permet de ne pas suffoquer. " Ça parle de Khaos et y'a un symbole répété dedans. Ce symbole je l'ai déjà vu deux fois, tatoués sur deux personnes différentes." Le mexicain attrape un stylo et dessine grossièrement ce dont il se souvient pour le montrer à la soldada. Il le sait que ça n'annonce rien de bon, il en est certain. Et mettre Gabriela au courant de tout ça,  c'est lui offrir le premier rang pour le combat. Mais comme tout héritière, elle doit apprendre. Comme tout héritière, elle doit savoir ce que c'est,  que de perdre quelque chose avant de conquérir ce qu'il restera. "Je vais en parler à Tadeo , il devrait pouvoir en apprendre d'avantage avec son pouvoir." Le sergento nouvellement nommé connait les bas fonds d'Arcadia. Peut-être qu'il pourra retrouver ce symbole sur certains et qu'avec son don, il pourra soutirer quelques informations  pour prouver qe ce signe est lié  à Khaos et que ce dernier agit dans les bas-fonds avant de remonter à la surface. "J'pense pas que tu resteras longtemps soldado avec tout ça …" Il dit ça en arquant un sourcil, un petit sourire joueur sur le visage. Autrement dit, elle est prête. Elle peut devenir ce qu'il a toujours voulu pour elle.
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hasta siempre (jan) - Dim 4 Aoû - 23:35




H A S T A S I E M P R E



Gaby, elle en a marre de se récupérer le bordel des autres. Après tout, qu’est ce qu’elle en a à faire des problèmes des Grecs ? Ils ont pas à gérer ceux des latinos. Ils ont bien une alliance, mais ça ne les oblige à devoir tout gérer ensemble. Et c’est à se demander si cette alliance est une si bonne idée puisqu’ils ne savent visiblement pas gérer leurs propres entités. Ou découvrir quoique ce soit pour ce qu’il en est.
En se reculant légèrement, Gabriela devine que le comandante réfléchit. Toujours cette même tête un peu perdue, les doigts tapotant sur sa lèvre inférieure. Si la situation générale ne l’agaçait pas autant, elle aurait souri. Elle secoue doucement la tête avant de soupirer en entendant une nouvelle fois le nom de Khaos. « Le bordel ? C’est un euphémisme. » Jan reprend place sur le bureau, elle observe, attend la suite quant à ce carnet. En étant que soldada, la môme n’entend pas parler de grand-chose. Pas des grandes découvertes, pas jusqu’au dernier moment. Seulement depuis quelques temps, à côtoyer Jan, les choses changent, se retrouvant doucement dans certaines confidences.  « Ça parle de Khaos et y'a un symbole répété dedans. Ce symbole je l'ai déjà vu deux fois, tatoués sur deux personnes différentes » il attrape un stylo et elle jette un coup d’œil au symbole dessiné. Inconnu au bataillon. Et en même temps, les symboles grecs n’étaient pas franchement son point fort.  « c’est quoi ? Une lettre ? » elle soupire avant de recroiser les bras, marre de ce brouillard ambiant qui ne semble pas déterminé à se dissiper. « Je vais en parler à Tadeo , il devrait pouvoir en apprendre d'avantage avec son pouvoir. » elle acquiesce d’un signe de tête. « et bin je croise les doigts pour qu’il en tire quelque chose. Mois en sait… Plus on risque de se faire démonter par surprise » parce qu’évidemment, qui dit merde grecque… ne dit pas que des conséquences qui leur seraient réservées. Ca touchera encore une fois toute la ville. Humains ou réincarnés. Personne ne semble immuniser.  « J'pense pas que tu resteras longtemps soldado avec tout ça … » elle fixe son regard au sien, il semble amusé, et un peu fier de lui. « tu veux dire que… » elle décroise les bras, se rapproche alors que ça bouillonne dans son crane. « tu veux que je monte les échelons ? » elle sait qu’il voit plus pour elle, que dans l’idée, c’est ce qu’il en attendait. Il l’a entrainé, pris sous son aile. Il en a fait sa digne héritière, sans doute un peu inconsciemment, à force de ces moments qu’ils passaient ensemble. Mais jamais ils ne s’étaient posés pour en parler plus calmement. « j’sais pas si ça plairait à tout le monde de voir une femme prendre du galon. » elle ne dit pas ce qu’elle en pense, elle est un peu perdue, ne sait pas si elle en est capable Capable de s’investir, de rester, de mettre son passé de côté. Et pourtant, elle n’a jamais été aussi prête. Si elle était dangereuse à cause de son instabilité lorsqu’il l’a accueilli… Elle est désormais foutrement mortelle. Ses émotions tendent encore à la rendre instable, mais elle a désormais l’entrainement, et une volonté de faire. Petite bombe humaine prête à tout pour avoir ce qu’elle veut ou protéger ceux qui lui sont proches. Petite mexicaine à la gueule d’ange, au toucher qui pourrait être létal si l’envie lui prenait.

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hasta siempre (jan) - Mar 20 Aoû - 16:33


Moi je te trouve magnifique.
Depuis la première fois que je t’ai vu
D’ailleurs, je ne m’en suis toujours pas remis.
Alors faut pas pleurer ! Faut pas pleurer.
Parce que ça va aller je te le promets, ça va aller…

Elle a l’air surprise et au fond, ça plait à Jan. C’est comme un joli cadeau qui lui fait, un cadeau d’adieu, un cadeau d’amour qu’elle ne peut qu’accepter. Elle ne peut pas lui dire non, à son commandante, elle ne peut pas lui refuser cette dernière demande qu’il lui fait, avant de se barrer. Alors quand elle se rapproche de lui, quand elle lui pose ces questions, le sourit s’élargit. Oh il est fier Jan, de ce qu’elle est devenue, de ce qu’elle a gagné a ses côtés mais aussi perdu. Elle qui était renfrognée, parfois incapable de parler, elle l’ouvre facilement à présent, sans peur d’exploser. Elle se contrôle mieux, commence à comprendre que sa déesse, elle n’est que son alliée. Qu’elle peut ne faire qu’un avec elle, qu’elles ne sont pas ennemies. Chalchiuhtlicue l’aidera, il le sait. Elle est de ces divinités positive, mature, presque humaine malgré la violence qu’elle fout dans les marées. Elle est si différente d’Ah Puch que même Jan se demande comment elle a pu le maitriser. Un jour, quand Gaby se souviendra, ils en parleront. Un jour, ils comprendront tous les deux, ce qui les lie depuis des années.  « Tu crois que ça leur a plu de voir le p’tit minet de la Cala’ aux commandes ? » Il étouffe un rire, se frotte la nuque, comme un peu gêné de dire ça. Pas sur le fait qu’il ait le physique d’un gringalet et le visage d’un gamin. Non, sur le fait que ce soit lui, en haut des échelons. Lui et plus Costilla. Lui, l’enfant de la mafia qu’on imaginait toujours à la seconde place. Il peut briller à présent, il peut devenir plus que quelqu’un. Mais pour le moment, ça ne vient pas. Jan est encore incapable de se résigner à ce poste, il n’en veut toujours pas. Ça viendra, ça prendra le temps qu’il faut, mais ça viendra.  « On en a déjà parlé avec les capitanos, ils sont d’accord pour te tester en sicaria. T’as le talent, le caractère et surtout… » Il se relève un peu, l’index remettant une mèche folle de Gabriela en place.  « T’as la frimousse parfaite. Personne pensera que t’es une tueuse… » C’est un atout indéniable, comme lui auparavant. Durant sa carrière de sicario, c’est ce qu’il mettait en avant, sa gueule d’ange. On ne se doutait pas que ce jeune homme pouvait vous trancher la gorge en quelques secondes.
La main est restée sur l’épaule de Gabriela, le pouce trace des petits cercles sur sa peau. Il reste silencieux, trop longtemps, ne la perd pas des yeux.  « J’aurais besoin de toi à mon retour Gaby… » Il n’en dit pas plus mais le ton utilisé, la lueur sombre dans les prunelles, ça ne signifie rien de bon. Il n’aura surement pas Joaquin. Il n’aura personne d’autres pour l’aider à ne pas crever sous les cris de son dieu. À cet instant, y’a plus qu’elle pour le sauver. Y’a plus que Gabriela Jimenez pour qu’Alejandro Flores reste entier.
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hasta siempre (jan) - Ven 23 Aoû - 23:49




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Elle est surprise, Gaby, pourtant elle sait le chemin qu’elle a parcouru. Elle sait d’où elle vient et ce qu’elle est devenue. Elle sait à qui elle le doit. Et l’une de ces deux personnes est face à elle. Chacun à leur manière, ils l’ont fait grandir et l’ont sublimé. Jan l’a accueilli, endurci, formée. Il a eu la patience d’attendre qu’elle se dévoile et il a continué le boulot de tommy. Qu’elle prenne confiance en elle, qu’elle se rende compte de ce qu’elle est. Pas un monstre, pas une dégénérée, mais une déesse. Il a été cherché sa rage et en a fait une arme. A môme sauvage, craintive et incontrôlable est devenue une arme, quelque peu imprévisible, à manier avec précaution, mais conscient de ce qu’elle a dans les veines. D’une manière qu’elle ne comprend pas encore complètement, il a su la toucher, elle ou sa déesse. Il a su les comprendre. Et maintenant, il croit assez en elle pour lui confier plus de responsabilités. Pas qu’un soldat, mais un vrai maillon de la chaine qu’est la Calavera. En faire un évènement indispensable. « Tu crois que ça leur a plu de voir le p’tit minet de la Cala’ aux commandes ? » les fossettes qui se creusent, le sourire est amusé. « Le minet pourrait tous les bouffer. » et ils le savent tous les deux. Et ceux qui pourraient encore en douter, au sein de la calavera ou à l’extérieur, ils découvriront d’une manière bien désagréable. Un physique et une manière bien différente de leur ancien comandante. Mais tout aussi féroce. « On en a déjà parlé avec les capitanos, ils sont d’accord pour te tester en sicaria. T’as le talent, le caractère et surtout… » elle hallucine, y croit à peine. Si les latinos sont un peu macho, ils savent bien une chose, qu’il ne faut certainement pas sous-estimer les bomba latina des plus bas quartiers. Parfois plus mortelles que certains qui se la jouent gros bras. Seulement des fois, quand il faut mettre les choses en place, y’a les egos qui se réveillent. « T’as la frimousse parfaite. Personne pensera que t’es une tueuse… » « Jusqu’à ce qu’il soit trop tard. » qu’elle lache avec le plus grand des sérieux. Jusqu’ici, les morts qu’elle a cause étaient involontaires, un peu accidentelles, comme le tsunami.  Ou indirectes, comme les mecs qu’elle désigne pour le trafic d’organes. Jusque là, y’a le sang de lili qui a taché ses mains. Le seul qu’elle n’aurait jamais pris.

« Dans tes traces » qu’elle lache, alors que son pouce trace de légers cercles sur son épaule. « J’aurais besoin de toi à mon retour Gaby… » les sourcils froncés, obligée de s’inquiéter, au moins un peu. Parce qu’il ne dit jamais ça sans raison, et que la lueur dans ses yeux va dans le même sens. Rien de bon. «  ce que tu veux. Dis moi ? » mais avant qu’il n’ait pu dire quoique ce soit, ça toque à la porte et y’a un des gradés qui rentre. Elle se retient de ne pas lever les yeux au ciel, mais d’un léger signe de tête, elle fait comprendre à Jan qu’ils reprendront la conversation plus tard. Elle sait que c’est le moment de sortir.


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hasta siempre (jan) - Sam 28 Sep - 10:47


Moi je te trouve magnifique.
Depuis la première fois que je t’ai vu
D’ailleurs, je ne m’en suis toujours pas remis.
Alors faut pas pleurer ! Faut pas pleurer.
Parce que ça va aller je te le promets, ça va aller…

Quelqu’un frappe, les interrompt, il ne pourra pas en dire plus malgré l’envie qui lui fait se mordre la lèvre inférieure. Gabriela ne sait pas, ne voit peut-être même pas que son ami, que son frère d’un autre sang, que cet homme qu’elle aime tellement est entrain de se noyer. Et aucun cours de natation, ni aucune bouée ne pourrait l’aider. La mexicaine disparait de sa vue, le masque est remis, commandante mis en avant pour discuter avec un capitano, petit chat mis de côté pour leur sécurité. Il ne sait pas s’il y arrivera, s’il reviendra du Mexique entier. Le corps oui, il n’y a aucune raison que quelque chose se passe mal mais l’esprit… L’esprit est déjà morcelé, ce qu’il compte faire là-bas ne va pas l’arranger. Il aura la couronne, il aura le titre, mais ne perdra-t-il pas une part de lui en détruisant sa famille ?
Mais Gaby sera là. Gaby sera la seule qu'il retrouvera en revenant par ici. Son bouclier, sa tornade, la seule qui peut-être, pourra le protéger de lui-même quand l'heure du Dieu viendra.

the end
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