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Mieux vaut mille refus que promesse non-tenue [Sol]

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Mieux vaut mille refus que promesse non-tenue [Sol] - Dim 16 Juin - 0:59

Plus de deux semaines. Deux semaines à ressasser, à digérer puis a refaire sans arrêt la soirée comme si c’était un vieux polar que j’avais le pouvoir de changer. Concentré la journée, mais indubitablement préoccupé le soir quand je suis rentré, vers de whisky à la main. Pour refaire encore dans ma tête mes erreurs du passé. Parce que j’en ai fait, je sais, je reconnais, depuis combien de temps je sais pas. Mais ça a eu le mérite de me faire cogiter.

Cogiter aussi à la façon dont c’est arrivé. Seule et unique fois de ma vie que mes sens extra-lucides se sont pas manifestés. Première fois aussi que j’avais plus accès à ta peau, à toutes ces choses qui me parviennent en sensations désordonnées. Comme si j’étais totalement fermé à tout. Au monde et à son bruit à ces perceptions extraordinaires qui me font vriller.

Et c’était flippant. C’était flippant. Comme si le silence tant désiré m’avait grignoté un autre morceau d'esprit. Que quand t’étais sur ce banc loin de tout, en train de te perdre dans les méandres d’une chose qui frémit toujours quand je sens, comme s’il savait que je pouvais le trouver. Grâce à mes doigts. Grâce à cette antenne détraquée. Mais là encore, j’étais plus capable de ressentir. Et plus capable de te trouver. Mais c’était pas toi. C’était moi qui pouvait plus. Qui pouvait pas. Jusqu’à ce que je me force à trouver les plus terribles, celles qui te torturaient l'esprit.

Parfois j'y repense et je me réveille dans la nuit. Une cicatrice inexistante et palpitante sur ma figure.

Alors il serait temps, je crois, de comprendre vraiment ce qu'on vit. T’as parlé de divinité et je suis prêt à entendre que ça peut être vrai. Rendez-vous donné, donc un mercredi. Un jour de repos bien mérité. Je sais pas où trouver les réponses pour toi, comme pour moi, mais je me dis que dans cette foutue ville, doit bien y avoir une foutue voyante capable de prédire de vraies choses et de décoder les putains de signes qui parviennent dans ma tête ? Parce que sinon moi je sais pas. P't'être même que j’en trouverai une, ou un, qu'a les mêmes pouvoirs que moi.

Le matin est arrivé, trop vite et ce qui m'a tiré du lit, c’est un connard qui s’amuse à appuyer sur ma sonnette comme un taré. P't'être toi. Ou un autre démarcheur. P't'être même un témoin de Jéhovah. Dans le doute je me fringue pas. Au pire le démarcheur fera une syncope. Le témoin s’en ira en appelant Jésus à sa rescousse. Et toi, ben après tant de soirée tu vas pas t’en formaliser. J’ai la tête un peu en vrac, l’haleine pas hyper fraîche et tout. Encore un détail pour les faire fuir. Et faire rire le premier, parce que tu t’en fous et qu'au pire j'pourrai pousser jusqu’au baiser rien que pour t’emmerde.

Il est trop tôt. Mais qu’est-ce que j’en ai à cirer ?

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Mieux vaut mille refus que promesse non-tenue [Sol] - Dim 16 Juin - 5:09


Il sait même pas ce qu'il fout avec cette poche en plastique entre les doigts, Soledad. C'est pas qu'il est d'une humeur massacrante depuis peu, mais ça s'en rapproche quand même. Deux semaines sans voir le flic, ça a été long, particulièrement même après avoir avancé sans le faire. C'était comme rester sur une défaite et la ressasser bien assez pour finalement décider de reprendre la route tout seul, à cavaler sans plus aucun compagnon pour l'accompagner dans cette quête. Y'a bien eu Isak quand même, comme allié, pour lui donner les informations qu'il avait pu récolter. Sur sa propre affaire, sur d'autres encore, parce qu'à force de glaner des informations, il se sent comme une éponge capable de tout retenir, même sans son bout de papier. Alors il donne celles qui servent pas, pour s'en débarrasser de sa mémoire. Et avoir l'impression d'avancer aussi, ouais. Parce que deux semaines, ça fait la moitié d'un mois et que c'est putain de long pour quelqu'un qui doit survivre au jour le jour, qui dort pratiquement plus à force d'angoisse et de parano. Et que se faire engueuler deux fois après ce flop, ouais, ça a eu de quoi titiller plus encore ses nerfs. Si bien qu'il a failli le rater, ce foutu mercredi qu'il a guetté pourtant. Mais il a passé la nuit à ressasser, se demander s'il allait vraiment y aller, chez Indiana. Et il a tenté de dormir, mais à croire que Morphée est un jaloux qui se refuse à venir parce qu'il y a déjà Moros. Puis quand la tête tombe trop en avant, il la redresse dans un sursaut, le souvenir parfois trop vivace de la morsure dans sa chair lors de cauchemars qui mettent pas long à venir. Alors, vrai qu'il est pas loin de massacrer le premier connard qui l'emmerderait, ouais. Et que c'est pour ça qu'il s'explique pas pourquoi il s'est arrêté soudainement, en l'apercevant, l'achat du jour. Et que ça l'énerve un peu plus, maintenant qu'il l'a entre les doigts, cette foutue poche ouais. Qu'il se promet de lui jeter à la tronche parce qu'il peut rien en faire, lui.

Et quand il frappe à la porte d'Indiana et qu'il entend aucun bruit en retour, ça fulmine un peu plus dans sa tête. Pour ça qu'il va massacrer la sonnette jusqu'à ce qu'il se bouge, le flic. Parce qu'il se pointe pas, Soledad l'insultera jusqu'à la fin de ses jours. Mais finalement, la porte s'ouvre et il peut arrêter de se fracasser le bout du doigt pour faire chier. Un regard sur l'ensemble, pour constater qu'il devait être en train de pioncer comme un bienheureux. Lui titille la prostate, de repartir aussi sec, cette sensation qu'Indiana a oublié l'espèce de plan foireux qu'il a lui-même mis en place. Pour sûr qu'il est quelque peu à fleur de peau, le fugitif, après des nuits à se planquer avec cette sensation étouffante qu'est revenue, de se dire que rien n'avance, qu'il n'y arrivera jamais. Et hésiter dans le mordant de la nuit, parfois, de se rendre à la police et d'avouer sa défaite. À la place, il vient à lui plaquer la poche contre le torse, au flic. J'ferais bien un commentaire mais tu répliquerais et j'préfère voir ton cul que ta gueule, alors... Il hausse les épaules, ramène sa main vers lui en rentrant dans l'appartement. J'imagine que tu pionçais. J'espère que le réveil est agréable. Bref sourire sarcastique, avant de croiser les bras contre son poitrail après avoir retiré sa casquette et l'avoir posé dans un coin, à regarder Indiana sans trop de gêne. Pas comme si c'était la première fois qu'il le voyait nu, alors bon. Puis du menton, il désigne la poche qui contient donc ce foutu achat impulsif. Cadeau sans l'être, c'est plus pour moi parce que ça sera foutrement plus pratique avec que sans. Sentiment de justifier le tout surtout pour lui plus que pour Indiana. Parce que dans le fond, il s'en fout bien de ce qu'il pourrait croire. Celui qui doit être rassuré dans cette pièce, c'est bien l'ancien basketteur, ouais.
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Mieux vaut mille refus que promesse non-tenue [Sol] - Dim 16 Juin - 13:42

Puis finalement c’est toi qui t'incarne dans l’entrée, casquette vissée pour cacher ta tronche ou je sais pas. T’es juste là. L'œil revolver de celui qui est trop tendu encore pour pouvoir esquisser ne serait-ce qu’un sourire à la con. Pas le temps d’en être particulièrement heureux ou mécontent parce que quand t’avance c'est toujours pas pour me dire bonjour ou même rétorquer que c’était trop long, deux semaines. Ou je sais pas. Mais en tout cas moi j’avais espéré au moins un smack de bonne volonté je sais pas. Vu le nombre que tu m’en as claqué. Tu me poses juste un truc contre le torse que je récupère en te laissant passer. Je referme la porte, puis te fixe, pas trop bien réveillé. J’écoute sans le faire, foutue magnétisme, mais je constate que de toute façon j’y peux toujours rien. À la place je dépose le paquet pas loin de ta casquette, me disant que si c’était plus pour toi que pour moi ça pouvait bien attendre une minute ou deux. Je vais pour me planter devant toi, une main contre une main contre une hanche l’autre contre ta joue et les yeux qui fixe ton visage. Vérifier que la balafre est partie pour de bon. Je colle un baiser là où l'écorchure débutait, du soulagement dans l'estomac pour mieux mordiller ta joue.

- J’écoutais pas ce que tu râlais. J’annonce un petit sourire étalé sur visage. Je déplace ma bouche vers ta mâchoire. J'suis absolument certain que t’as pas encore eu le temps de me dire bonjour. Je déplace ma main vers ta nuque, faufile ma main sous ton haut, pour mieux caresser ton dos. J'sais aussi qu’il est foutrement tôt. Et ça, ça me fait râler un peu parce que t’as pas le monopole des cernes. P’t’être que j’aurais du préciser de venir après l’aube, j'en sais rien. Mais c’est pas plus mal, ouais j’en suis là, tout à fait. À croire que deux semaines à me consacrer au boulot sans à-côtés c’est devenu trop pénible.

Le manque inscrit sur la peau, dans mes yeux aussi. Alors ce que je peux bien te proposer maintenant c’est … Je saisie tes lèvres pour t'embrasser, sans trop te laisser le temps d’y penser plus de temps que ça. Pas le temps aussi de protester. Viens on baise. Pour pouvoir t’entraîner vers ma chambre. Et je te laisserai contempler autant ma gueule que mon cul si tu veux.

***


J'ouvre l’œil encore, la sensation d’avoir dormi trop longtemps. Je tombe sur ta silhouette endormi. Doit être une heure plus raisonnable, alors je m’approche doucement pose le menton contre ton épaule, glisser un bras autour de ton bassin et de nouveau poser ma bouche contre ta peau. T’es quand même mieux sans cicatrice sur le visage. Et je reste là, frissonnant déjà un peu, mais j'ai l’impression que c’est comme ça depuis quelques jours. Essoufflé même quand c’est pour s’envoyer en l’air. À croire que je m'empâte plus que vite que je l’imaginais. Heureusement que je peux compter sur ma subtilité légendaire pour pas avoir l’air trop con devant toi après quelques coups de rein seulement à te laisser avoir le dessus et à pas réclamer mon tour comme si je te faisais une fleur. Je reste cinq bonnes minutes comme ça avant de me détacher, finalement.

J'te préviens aujourd’hui on va un peu galoper. Pour comprendre ce qui m'est arrivé à la naissance. Et puis un peu plus sur ton histoire de divinité là. Ou je sais pas trop quoi. Pour en revenir à notre affaire principal parce qu’il faudrait pas qu'on s’enlise dans ce trop plein de tendresse et de niaiserie. C’est pas très bon pour la santé il paraît et mon cerveau devrait l'imprimer.



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Mieux vaut mille refus que promesse non-tenue [Sol] - Dim 16 Juin - 19:17


Il était prêt à bouder, Soledad. Pour de vrai, exprimer à sa manière que deux semaines, ça avait été trop long. Parce qu'il le dirait pas à haute voix si facilement, parce qu'il est comme un chat qu'aurait pas vu le maître pendant des jours et qui le revoit enfin. Alors il tire la gueule au départ, utilise les mots comme une façon d'exprimer son ras-le-bol d'Indiana sans le faire. Mais voici que ce dernier approche, qu'il force le contact et que les prunelles de Soledad se posent dans les siennes sans grande résistance. Il s'y attendait pas à cette tendresse, à cette main contre sa joue, là où règne plus qu'un bout de chair encore un peu rose, la croûte étant partie depuis un moment maintenant, le tout qui s'efface pour de bon. Et il sent comme ça lui ronge l'estomac déjà, cette envie de l'embrasser. Qu'elle est là dès l'instant où il l'a vu, dès qu'il a ouvert la porte. Qu'il avait hésité à parler ou l'embrasser, après avoir eu envie de repartir. Et qu'il a choisi de se défendre, lui et ce drôle de truc dans sa tête, avec des mots tranchants. Mais le baiser fait qu'il ravale tout, qu'il soupire finalement. Alors y'a une main qui s'invite dans les cheveux d'Indiana, l'autre dans le bas de ce dos dénudé et offert à ses attentions. Depuis quand on se salue... ? Sourire en coin, à lorgner que trop dessus, les mauvais mots ravalés en bonne partie, l'envie de s'emparer de ses lèvres qui le subjugue un peu plus. Et enfin, la passion qui peut s'assouvir pour celles-ci, quand Indiana ne termine pas sa phrase, qu'il presse les bouches l'une contre l'autre, pour mieux se retrouver ainsi. Et ça le soulage de ce poids invisible qu'il avait dans le poitrail, à Soledad. Il l'a pas oublié. Et les doigts se font plus pressants, dans la chevelure charbonneuse, qu'il enserre un peu plus, les yeux fermés désormais face à ce baiser qui contient toute cette passion refoulée. La reprise d'une respiration, de ces poumons fatigués par tout ceci, mais pas que. Et un rire, qui s'échappe de Soledad. Quoi, c'est ça ton date ?! Mais y'a le sourire qui répond que oui, il va le suivre, laissant tomber son blouson dans un coin, le sweat-shirt retiré avec le t-shirt directement, pour retrouver le contact de cette peau qui lui a foutrement manqué.

[...]

Le sommeil est lourd, pas comme d'habitude. Y'a ce truc qu'il couve et qui fait que les paupières sont foutrement bien ancrées vers le bas. Mais faut bien sortir de cet état léthargique quand la présence à ses côtés vient à le chercher de ses limbes. Il soupire, avant de tousser dans le creux de son coude, parce que la gorge commence à lui gratter de plus en plus. Il tourne la tête vers Indiana ensuite, les yeux encore endormis, l'observe et souffle un rire. Vrai que t'aime pas le rouge sur moi... Et il ferme de nouveau les yeux, finalement, bougeant à peine pour venir étaler une main dans le dos d'Indiana. Un moment de tendresse, sans rien en dire, sans même s'en rendre compte véritablement, parce qu'il est encore à moitié endormi. Et il râle un peu quand ça se termine, dans sa barbe, baille avant de s'étaler sur le dos finalement, pour se frotter le visage. Hum... Et puis, il s'arrête, capte quelque chose. Et il tourne la tête vers Indiana, pour le reluquer encore avant de venir planter un coude dans le lit, une main qui vient à lui caresser le poitrail. Je pensais pas que t'avais relevé ça. Son histoire de divinité s'entend. Bien qu'il soupçonne Indiana d'en être depuis ce fameux jour, de ce bordel divin que Dickson a dû lui expliquer plus amplement depuis. Il joue avec les poils de son torse, les yeux baissés sur ce qu'il fait. Même avec toutes ses conneries... J'ai peur que tu me prennes pour un dingue si je te parle plus amplement de ça. Il hausse une épaule, celle qu'a pas le coude dans le lit. Et ça le saisit, durant un instant, à se demander pourquoi il a peur de ça. Alors il soupire et se laisse retomber contre Indiana, pour pas affronter ses yeux d'une quelconque manière. Joue contre une épaule du flic, ses doigts qui tortillent les pauvres poils qu'ont rien demandé à personne. On va où, du coup ? Qu'il demande, aplatissant sa paume pour descendre le long du ventre, en caresser le bas et une cuisse, relevant le nez pour embrasser le cou à portée, une mâchoire, le menton, ses lèvres. Avant de se détacher en se redressant dans le lit, pour tousser encore quelque peu. L'épidémie a frappé. Douche ?
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Mieux vaut mille refus que promesse non-tenue [Sol] - Lun 17 Juin - 19:53

Faut croire que ton cerveau non plus il sait pas que c'est dangereux, d'rester comme ça, plus longtemps. Mais je me dis que c'est pas grave, que si on est deux à s'embourber là-dedans y'a pas grand-chose à y faire. Je te fixe, allant caresser ta joue, pensif. J’écoute ce que tu m'dis, même quand c’est pas pour dire mon nom. Et ça me fait rire un peu, même si je comprends que t'aies eu peur de passer pour un dingue. Moi aussi ça me fait ça depuis que je suis né. Alors bon. Je t’accueille dans mes bras, alors que tu continues de redécouvrir les poils sur mon torse. Je me dis qu'à ce stade, on peut bien commencer à se raconter nos traumatismes d'enfance ou je sais pas. Alors tu peux entrer dans le détail. Mais t'es déjà sur mon fameux rencard et t’abandonne mon torse, je vais caresser tes cheveux, en te laissant imaginer où on pourrait bien aller. Ou pas. Je baisse mon visage vers le tien, pour accueillir tes baisers, réaliser que finalement, t'es plus aussi à cran que d'habitude.

– Alors c'était ça ton plan depuis tout ce temps. Abandonner nos petits moments baignoire pour les remplacer par des douches ? Je prends un air choqué, même si de toute évidence c’est exactement ce que t'envisageais. T’aime plus te tortiller dans la porcelaine avec moi ? J'ai l’air déçu et vrai que je le suis un peu, mais je me contente d’accepter mon sort, parce que bon, je peux comprendre que t’en aies un peu marre de devoir te contorsionner.

Je me lève en soupirant, pour aller chercher la poche que t’as ramené. Un rideau avec des lamas. Ça me fait marrer. T’as réussi a trouvé un rideau à mon effigie. Touché un peu parce que je comprends la vanne, que je l’approuve, même. Je reviens vers la chambre, la poche sous le bras et je m'installe sur le bord. J’espère que le service d’installation est compris avec. Je retire le rideau de la pochette en plastique pour mieux en contempler les motifs, fronçant les sourcils en t'entendant tousser. T’as chopé la crève ? Je vais caresser ta cuisse, distraitement, en me disant que t’as l'air d’avoir préféré venir plutôt que de rester au lit toute la journée. À l'origine je voulais qu’on aille voir quelques voyantes. Parce que ça fonctionne un peu comme ce foutu troisième œil qu’elles se targuent de posséder. Mon truc à moi tu vois. Je remonte ma main vers ta hanche pour y plaquer mes doigts, sans forcer mon don, mais sans empêcher non plus que les sensations me viennent. Enfin faut en trouver des crédibles dans le lot. Pour vérifier et pour pas me taper chaque fois des visions débiles, je me dis que tu peux leur prêter ta main. Et si elles disent des conneries tu sauras. Si elles lisent dans les cartes, pas besoin de te prêter au jeu. Et après ça j’avais prévu qu’on se prenne de quoi manger et une vraie balade au clair de lune. Sans mafieux à surveiller et sans foule à impressionner. Un rencard beaucoup plus tentant que le tien, tu vois ? Et ça me fait sourire, même si au final notre précédente sortie était pas hyper ratée. Enfin. Je dirai pas non plus que c’était une réussite. En passant…. Si t’as des questions ou si j'ai pas été hyper clair… Ben tu pourras toujours me demander. Je hausse les épaules, les yeux errants sur ta peau. Bref. On devrait aller la prendre cette douche. J'entoure tes épaules avec le fameux rideau, une idée géniale dans la tête.
– Attends j’ai une super bonne idée. Je me lève et je vais chercher ce truc dans ma commode avant de revenir. De même pas te laisser le temps d'analyser la situation et je te prends en photo. Avec un vrai appareil. Pas un putain de portable à la con. T’as vu ? Ça c’est une vraie photo. Avec un vrai appareil. Et je suis décidé à en prendre quelques unes à partir de maintenant.

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Mieux vaut mille refus que promesse non-tenue [Sol] - Lun 17 Juin - 21:14


Il sourit un peu quand même, Soledad. Mon enfance était banale, désolé de te décevoir. Et vrai qu'il oublie un peu l'histoire d'avec son père, quand il dit ça. Parce qu'il est parti quand il était si jeune qu'il a zappé, ouais. Que c'est plus qu'une information dispersée parmi trop d'autres, qu'il y a eu ensuite Dickson et que ça lui suffisait à lui, au gosse qu'il était, à l'adulte d'aujourd'hui aussi. Y'a toujours eu que Dickson. Et peut-être que ça change petit à petit, cette donnée, alors qu'il se redresse finalement, ne sachant trop comment aborder le sujet. Dickson a le mérite de faire des portails très démonstratifs, qui force l'esprit à accepter l'idée que ça existe, parce qu'aucun être humain ne pourrait faire ça. Et il souffle un rire, Soledad, en voyant la tronche d'Indiana quand il propose une douche, avant de tousser, de voir son air déçu et se demander s'il est vrai ou non. Fait mal aux jambes à la longue, ouais. Faut dire qu'il a des allures de sauterelles aux jambes repliées quand ils doivent rentrer à deux dans la baignoire, face l'un à l'autre. Alors pour sûr que ça sera pratique aussi, des douches. Surtout quand ils ont pas le temps pour un bain, où pour les fois où c'est mieux, simplement. Et il le regarde faire, le regarde aller de l'autre côté, entend le son de sa voix et réprime cette forte envie de sourire qui lui prend. Il s'est souvenu. C'est con, parce qu'au fond, ça faisait déjà deux semaines. M'ouais, à voir. Le dérangerait pas de l'installer, faudra juste voir si la barre de douche sera chiante à enlever le temps de fiche le rideau ou si les accroches sont toutes simples et qu'il y aura même pas besoin de le faire. Il tousse de nouveau, Soledad, haussant les épaules face à la question. Peut-être, j'en sais rien. Ou des allergies qui me grattent la gorge, pas impossible. Vrai que c'est le mois de mai, que le pollen va revenir en masse et qu'il y a toujours été un peu sensible. Alors, c'est peut-être juste ça dans le fond.

Il écoute le programme d'Indiana en plissant le regard, sceptique forcément, avant de se rappeler qu'il y a son frère qu'ouvre des portails. Alors il ravale un peu ses préjugés, se concentre un peu sur les doigts d'Indiana, sur le son de sa voix. Il hoche à l'idée de tester avec lui-même, savoir qui sera les charlatans dans le lot ou non. La fin du programme le fait un peu sourire encore. Je vois... Crash-test pour voyantes et puis débrief tranquille, quoi. Une pogne qui vient doucement s'inviter par-dessus le poignet à portée, caressant l'os de celui-ci, remontant sur l'avant-bras, alors qu'il est toujours nu dans le plumard, le drap sur ses jambes et le dos à l'air. T'en fais pas. Il a retenu la leçon, cette fois. Que même si ça semble clair, faudra faire expliciter les choses à Indiana. Pour être sûr d'être sur la même longueur d'onde, de bout en bout. Pour éviter de faire des conneries encore. Pour éviter deux semaines de solitudes encore, peut-être. La main quitte le poignet quand il se retrouve avec le rideau sur les épaules, l'air quelque peu surpris un instant. Tu m'as pris pour Super Lama ? Qu'il demande, souriant avant de se marrer un peu, la photo prise sans qu'il ait le temps de percuter. Alors il rigole comme un imbécile dessus, paumé au milieu du lit, avec des lamas sur fond opaque sur le dos. Il est trop récent pour toi, un jour je t'offre un polaroïd, ça t'ira bien mieux. Sourire de canaille, avant de se redresser, de regarder les attaches et constater qu'il suffit de les clipser. Et dire qu'on a le même âge. Réflexion à la volée, taquinerie voilée, petit coup dans l'épaule d'Indiana en souriant avant de partir dans la salle de bain.

Deux minutes à peine qui suffisse pour accrocher le rideau et le voici à prendre. Soledad le laisse à l'extérieur de la baignoire ceci dit, se baissant pour mettre de l'eau chaude d'abord, avant de coincer le bouchon dans son emplacement, laissant l'eau couler. Visiblement, ça sera un bain pour cette fois-ci encore. On va tester ta baignoire autrement. Qu'il marmonne pour justifier, pour pas se dire que c'était peut-être vrai, l'air déçu d'Indiana. Au pire, il sera assez vite fixé sans doute, si l'autre l'envoie chier en rigolant. Il vient à frotter sa barbe, réfléchissant en silence, tandis que l'eau coule. L'avantage est qu'ils sont déjà nus, qu'il y aura pas besoin de se désaper. Et son regard se porte finalement sur le flic s'il est là, pour le regarder sans rien dire, se demandant si c'est bien prudent de sortir de jour ensemble. Le bout de sommeil l'a requinqué assez pour qu'il puisse se barrer en courant, si jamais. Mais il craint pour Indiana, malgré tout. Alors finalement, il coupe l'eau quand c'est bon. Rentre en premier. Qu'il lui dit alors, le laissant faire, avant de venir à son tour. Mais au lieu de se mettre en face, il vient à applatir son dos contre son torse, pour étaler un peu plus ses jambes dans la baignoire. Et Indiana aura toute la place qu'il veut aussi pour les siennes ainsi. Le menton dans l'eau, l'arrière de la tête posée contre l'épaule de l'autre homme. Ah, c'est pas mal comme ça. Même qu'il pourra mettre sur le côté ses jambes si ça l'emmerde au bout d'un temps.

Il plante un bras sur le bord de la baignoire, encore plongé dans ses pensées, avant de s'exprimer avant. Je connais quelqu'un capable de faire des... Portails qu'il suffit de traverser, pour faire des kilomètres. D'un seul coup. Suffit de traverser. Ça l'arrange aussi, quelque part, de pas voir son visage tandis qu'il raconte ça. C'est pas comme... Nous, on va dire. C'est physique, t'es réellement transporté. Et c'est... Bizarre à vivre. Suffit de cligner des yeux et voilà. Il se souviendra à jamais de la première fois, de l'incompréhension mêlée à la fièvre, du besoin de se planquer ensuite. Et de Dickson malade à chaque fois. Et cette personne aussi, elle est mal ensuite, après avoir utilisé son pouvoir. Mais... Elle m'a sauvé les miches avec, malgré ça. Cette personne. C'est étrange de devoir parler de son frère ainsi, comme d'un truc lointain. Mais il peut pas se risquer à lui dévoiler toute la vérité, rien que par égard pour Dickson. Suite à ça... Elle m'a expliqué que... Hum... Difficile de le dire, parce qu'il a encore du mal à l'accepter dans le fond. Qu'on étaient... Il pince les lèvres, vient à s'amener de l'eau sur le visage. Bordel. Un soupire avant de laisser sa tête s'écraser un peu plus contre Indiana, pour lorgner sur le rideau de douche qui trône sur le côté. Des réincarnations de Dieux. Il hausse les épaules, balance enfin ça. Je dois avoir l'air d'un dingue... Mais... J'ai confiance en cette personne et... Et elle a ça depuis super longtemps, pour sa part. Cette capacité, tu vois... Il tourne finalement la tête un peu vers Indiana, la crainte que ça sera la dernière fois qu'ils pourront parler ainsi, soudainement. Moi... C'est depuis l'orage... Et elle m'a dit que j'étais pas le seul, tu vois... J'inspire. Je me demande si genre... T'es pas concerné comme... Comme pour cette personne, tu vois. Il a le coeur qui bat fort, Soledad, sans s'en rendre compte.
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Mieux vaut mille refus que promesse non-tenue [Sol] - Mar 18 Juin - 0:02

Tu pars de la chambre, je te laisse faire, en fixant l’écran de l'appareil. Méditant sur ta tête de con et la révélation inespéré sur ton âge – faut croire que je suis pas encore bon pour la taule, puis aussi sur cette matinée, qui passe lentement et foutrement bizarrement. Une espèce de langueur qui nous happe. Je me gratte l’arrière du crâne en soupirant. Même pas envie de m'enfiler une cigarette ou une bière encore. Je récupère le plastique puis je me lève, avant d’aller dans le salon, choper tes fringues pour les poser sur la table, lorgnant sur une de tes proches en imaginant y trouver un porte- feuille. Vu le nombre de fois où je te l'ai demandé. Mais bon. Je délaisse, pour mieux te rejoindre dans la salle de bain. Observer la ligne de ton dos et tes gestes, désormais, parce que tu la connais bien cette salle de bain.

Puis tu me demandes de rentrer en premier et je le fais, sans rechigner, un sourcil haussé, jusqu’à ce que tu viennes t’installer contre mon torse. Ah. Je vois. Je passe un bras autour de ton épaule. Fais gaffe à pas trop reculer quand même. Et je m’installe correctement, tapote tes clavicules.

Moment révélation, finalement, si je peux dire. L’ambiance s’y prête même plus que dans la chambre, je dirai. Tu commences par me parler d’un quelqu'un sans trop vouloir me dire de qui il s'agit. Voile d’anonymat balancé sur un type capable de créer des portails. Je hoche la tête, lentement. Un genre de téléportation ? Pas facile d’y croire c’est sûr. Mais bon me faut admettre que c’est pas plus bizarre qu’un type qui donne des visions mortelles aux autres. Et je le tiens entre mes bras. Je regarde le carrelage, pensif. En gros, le gars qui disait « avec de grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités. » il avait oublié de parler de la gerbe après. Ou pire, dans ton cas. Mais c’est pas terminé. T’explique ensuite que, semblerait qu’on soit des divinités. Je grimace. L’idée me semble incohérente. Alors je m'agite, mes doigts se crispant à ton épaule. Je secoue la tête, même si finalement ce serait pas si inconcevable. Parce que je commence à bien cerner les contours de ce froid, d'y ressentir une présence.

Mais ce qui me paraît le plus incroyable là-dedans c’est qu’il existe une personne sur qui tu comptes, pour qui tu comptes, en qui t’as vraiment confiance. Suffisamment pour le croire quand il te dit que vous êtes des dieux. Je finis par hocher la tête, une nouvelle fois. Pas trop capable de rétorquer quoi que ce soit. Je me rappelle de l’orage moi aussi, des appels au 911 qui signalaient des foudroiement en rafale et des gens qui terminaient aux urgences sans rien avoir. Et mes pouvoirs qui ont augmenté encore. Je capte ton regard quand tu me dis tu penses que j'en suis. Je secoue la tête. Je pense pas faire parti de votre boysband mythologique. J'ai ça depuis plus que longtemps. Depuis que je suis né. Et ça semble pas être le cas de ton copain. Ou de toi-même. Je passe mes doigts dans tes cheveux, pensif. Mais je crois que t’as raison pour toi en tout cas. Quand je te touche je le sens, un peu comme … je sais pas. Un squatteur. Qui serait donc un dieu. Je suis quasi sûr que tu parles pas de Jésus et compagnie. Alors bon. Donc t’es une réincarnation. D’un dieu. Est-ce que t’entends des prières ou t'as besoin qu’on te sacrifie un mouton ou je sais pas quoi ? Mais t’as pas l’air d’avoir le genre de dieu miséricordieux dans le corps. Parce que montrer la mort ça a rien de miséricordieux. Au contraire. Un genre de dieu de la mort. Je délaisse tes cheveux pour les passer en dessous de tes bras pour avoir accès à ton torse et ton ventre. Et donc, j'suis pas hyper sûr de vouloir devenir un de tes adeptes là tout de suite. Étonnamment. Sauf si t'arrives à me motiver suffisamment. Je déclare comme pour essayer de détendre l'atmosphère. Et ton pote ça doit être le dieu des taxis ou je sais pas. Et moi qu’est-ce qui me reste à part des prémonitions à la con. J'arrive pas à trouver de comparaison. Mais quelque part j'suis sûr de pas être tellement concerné. Dis-moi des trucs que je sais pas sur toi. C’est à dire beaucoup de choses. Des trucs moins incroyables. Moins inconcevable. J'sais que t’as un frère qui joue de la gâchette. Et sinon ? T'as un mec qui t’attend quelque part ? Un chien ? Il est dans quel quartier ton appart' ? Je demande, curieux. C’est quoi ton rêve dans ta vie, à part choper le mec au beretta ? J'suis quasi sûr qu'elles te poseront toutes ces questions. Je souffle en riant.
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Mieux vaut mille refus que promesse non-tenue [Sol] - Mar 18 Juin - 1:19


Il a hoché, à la question de la téléportation. Parce qu'il s'agit bien de ça dans le fond, sauf que c'est pas juste s'évader par la pensée, que ça a un côté physique avec le portail ouvert, qu'il faut traverser. Soledad se demande soudainement ce que ça ferait d'y mettre juste le bras, de s'il serait happé ou non. Et si le portail disparaît, ça coupe le bras ? Un frisson soudain, face à cette idée qu'il a soudainement bien moins envie d'expérimenter. Il se contentera de traverser, point. Alors il continue son laïus, partage ses pensées et pince les lèvres, quand il le voit refuser sa thèse. Sans trop savoir pourquoi, ça le soulage en partie, à peine. Qu'au moins, ça semblait pas être la solution pour Indiana et qu'ils pourraient quand même passer la journée ensemble. J'en sais rien, dans le fond. M'a dit que c'était par ses parents que c'était arrivé... Enfin, que ses parents étaient déjà des réincarnations. Alors peut-être que Dickson a ça depuis toujours aussi, que ça s'est juste réveillé à seize ans ? Il ignore cette réponse, n'aime pas tellement la révélation d'Indiana. Dit ainsi, j'ai l'impression d'avoir un alien dans le bide prêt à en sortir... Il a envie de plonger la tête dans l'eau, mais il est bien installé alors il n'en fait rien, une main qui vient finalement à se perdre sur une cuisse d'Indiana, pensivement. C'est toi qui va finir en sacrifice si tu te fous de ma gueule encore. Bout de sourire qui émerge, avant de laisser la tête retomber en arrière dans un soupir, fermant les yeux finalement pour se concentrer. Et ça semble finalement évident qu'il est lié à la Mort, oui, parce que Dickson a un pouvoir en rapport avec son Dieu à lui et qu'ainsi, ça semble logique. Si je veux pas d'adepte, j'ai pas besoin de te motiver et donc je peux rester sans bouger ? Il souffle un rire, reste dans sa position, sentant les mains du flic contre son ventre. Il sait qui il est. Heimdall, ça te parle ? Parce que sur le coup, à Soledad, ça lui avait pas trop parlé et c'était là qu'il se rendait compte qu'il avait pas été du tout plongé dans toute cette culture-là. Ça a changé, désormais.

Les questions tombent finalement et il rouvre les yeux, se demandant s'il est sérieux pour le mec qui attendrait quelque part. Autant il se fout jamais en couple, autant il irait pas coucher avec un type s'il était attendu. Il n'est pas son père lui non plus. Si j'avais un mec, je serais pas là. Il hausse les épaules, légèrement, pour pas déranger grandement. Pas tellement mon genre d'être en couple. Il réfléchit à ce qu'il pourrait dire sur lui, autrement. Et il lui donne le nom de son quartier. Par contre, j'imagine pas le bordel dans lequel il doit être, j'imagine que la police a pas dû filer gentiment les clefs à ma mère pour qu'elle aille le ranger ? Il en sait rien, pourrait poser la question à Dickson mais a trop peur de remuer le couteau dans la plaie avec lui. Mais du coup, j'ai encore ma mère, mon frère, une nièce et pas de chien. Il réfléchit, caresse toujours la cuisse, avant de se déporter sur un des bras qui l'entoure. J'arrive pas à me projeter plus loin que de retrouver le mec. J'en sais rien, c'est compliqué. Retrouver juste une vie et vivre sans plus trop de risques. Ouais, serait pas mal ça. Et ça l'interroge depuis un moment, d'ailleurs, de savoir ce qu'Indiana en pense. D'ailleurs, se balader de jour comme ça, avec moi... Ça craint pas si on nous voit ? Je sais pas où t'en est dans ta carrière mais ça me ferait chier qu'elle se crash pour ma gueule. Et ça l'agace presque d'être celui qui y pense pour deux, comme pour Dickson. J'approche pas de mon frère pour ça, tu sais. Au cas où. Alors il attend la réponse, savoir ce qu'Indiana pourra bien lui en dire, de toute cette situation. Parce que vrai que ça le travaille, depuis peu.
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Mieux vaut mille refus que promesse non-tenue [Sol] - Ven 21 Juin - 20:59

Y’a un moment je perds le fil, pourtant je suis pas particulièrement distrait, simplement je capte pas trop ce que tu me racontes. Déjà que l'histoire des dieux c’était un peu compliqué, alors je reste… J'ai aucune idée de qui est ce fichu Heimdall. Parce que moi mon truc ça a toujours été la bible. Enfin. Juste le peu de psaume que j’ai retenu quand j’allais à l’église tout gosse. Puis ça s'arrange pas. Me suis toujours dit que t’étais du genre mystérieux. Tu viens, tu repars, t’as pas l’air d’avoir de téléphone, mais tu fais des photos avec le mien comme si t’en faisais tous les jours. Pas de régularité si ce n’est dans ta connerie. Et la mienne un peu aussi. Mais là, je comprends pas, je capte pas ton lien avec la police, sauf si tu parles de moi et je garantie que je suis pas allé fouiner dans ton dossier ou ton appartement. Et ça en devient plus complexe quand tu me parles d’une vie que t’as l’air d’avoir perdu. Sûr que j'ai pas regardé de magazine sportif depuis longtemps, mais je pensais pas que la retraite ça craignait à ce point.

Puis je finis par me dire que j’ai pas juste loupé un épisode mais carrément une saison entière sur ta vie.

Attends. Attends. Attends. Je fronce les sourcils, essaie de capter un coin de regard, serrant un peu plus ton torse contre le mien. Qu’est-ce que la police a avoir avec ton appart’ J'essaie de remettre de l’ordre dans tes idées, dans les indices que tu m’as laissé. [/color] Je pose mon menton contre ta tempe. Pourquoi tu pourrais pas revoir ton frère ta mère et- Puis je commence à comprendre, lentement, mais sûrement. La raison pour laquelle t'es toujours partout et nulle part. Que t’as envie de l’arrêter ton gars. C’était pas juste pour lutin. Je pose mon dos contre la baignoire, pensif. Alors comme ça t’es en cavale. Je déclare, la voix sans teint. Je constate juste la réalité de ta situation.

– Je savais bien que tu risquais d'me faire faire de la prison. Je dis d’abord que un ton de reproche, mais ça s’estompe vite. Heureusement que c'est pas parce que t'es mineur. T’imagines pas comment ça ruine une carrière. Je souffle, revenant caresser ton estomac. Bon. Au moins grâce à mes mains je sais que t'es innocent. Mais même si on chope ton mec tu devras aller en taule. Ou au mieux, on te mettra un petit bracelet et t’auras des rendez-vous régulier avec la probation. Pas super comme avenir, mais inutile de polémiquer, de toute façon. L'avantage de connaître un flic c’est que généralement il connaît les patrouilles. Puis si on rencontre un gars du commissariat, il se fera juste un plaisir de raconter que mon jour de congé je l’ai passé avec un mec un peu grand. Je hausse les épaules. Même si t’es accusé de meurtre la priorité ce sont les plus gros poissons.

Mais. Du coup. Tu crèches où exactement quand tu viens pas t'enrouler dans mes couvertures ?

Parce que je me dis que la vie d’un fugitif est pas hyper simple pour un tas de choses.


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Mieux vaut mille refus que promesse non-tenue [Sol] - Sam 22 Juin - 0:12


Y'a un truc viscéral qui se creuse dans l'estomac de Soledad, quand il comprend ce qui a échappé encore jusque là à Indiana. Il n'a pas saisi. Et ça le dévore soudainement, qu'il le rejette de savoir qu'il est recherché, qu'il lui dise de dégager avant de se rouler un peu plus dans les emmerdes par sa faute. Alors ça tambourine, dans son poitrail, alors qu'il est paralysé sur l'instant, avant qu'Indiana ne fasse enfin le compte de tout cela, qu'il comprenne. Et c'est pire encore pour Soledad, les oreilles presque sifflantes à force que le stress semble vouloir l'achever sur place. Il a la tête tourné vers lui, observe chacune de ses réactions et se crispe qu'à peine face au reproche. Parce qu'il s'attendait pas à lui concrètement, que c'était autre chose qui aurait pu outrepasser les lèvres du flic. Mais finalement, il semble s'y faire à la situation. Et Soledad n'en dit rien encore, baisse le regard rapidement sur les pognes qui ont repris leurs caresses, avant de laisser retomber légèrement contre lui, fixant le robinet en silence. Il sait qu'il risque encore de la prison, mais il aura une bonne raison cette fois de la faire. Et que pour juste fuite, il sera dans un établissement pénitencier bien plus léger que si c'était pour meurtre. Avec le menu fretin qu'il serait capable de gérer, plutôt que pire qu'eux. Je sais. C'était pas tellement son choix au départ, de prendre la fuite. Il a voulu se barrer loin de toutes les horreurs qu'il avait pu lui glisser, le flic. Et il hésite presque, à lui dire, de regarder à sa manière les choses. De comprendre la panique qui avait pu le prendre, avant que la détermination ne s'installe, qu'il refuse l'injustice qui semblait se profiler. Il est innocent et le prouverait. Mais ça me dérange pas. De faire un peu de prison, pour avoir pris la fuite. Au moins, je serais bien coupable de ce crime-là. Et il hausse les épaules, résolu à accepter ce sort-là. Et c'est peut-être ce qui l'aide à tenir, entre autre.

Un soupir, alors qu'il ramène une pogne pleine d'eau, pour arroser leurs épaules respectives, à l'air libre. Partout et nul part à la fois. Et il recommence, pensivement. Des immeubles abandonnés, principalement. La police traîne pas trop par là en général, parce que c'est juste rempli de camés. Vous intéresse moyennement. Vrai que ça préfère choper le dealer la plupart du temps, et que les drogués, ils se déplacent jusqu'à eux quand ils ont besoin de leur dose. Y'a quelques squats sympas, aussi. J'évite de dormir de nuit. Ce qui explique sans doute la fatigue qui se fait de plus en plus évidente, sur ses traits qui s'éliment avec le temps. Parfois je me prends une chambre dans les quartiers craignos, pour dormir deux ou trois heures. Au moins je suis pas emmerdé. Et puis y'a des moments où il dort chez Dickson, mais ça reste assez symptomatique des autres instants où il craint sans cesse pour sa sécurité. Pas Dickson le souci, il a toute confiance en lui. Mais plutôt le reste, la peur que les policiers débarquent en force et qu'aucun n'ait le temps de réagir, que son frère finisse en prison ou quoi, par sa faute. Bref, plan classique j'imagine, c'est comme être à la rue au final, tu te démerdes et t'évite les emmerdes. Et ça développe une force mentale tout en détruisant la tête. Parce que ça crame beaucoup d'espoir, toute la dignité qu'on peut posséder. On l'écartèle et on la fout face à tous les regards inquisiteurs. Quand j'aurais toutes les preuves qui me faut, j'irais me rendre et j'assumerais les actes dont je suis coupable. Mais c'était impossible d'accepter d'être désigné coupable pour Mike. Je pouvais pas. Il hésite, avant de sortir un pied de l'eau, de l'agiter en tournant celui-ci en l'air. Et il dévoile sa cheville, un sourire dans la voix. Et puis j'suis sûr que ça m'ira bien, leur bracelet. Et il souffle un rire, comme pour se donner du courage, le même dont il manque cruellement dernièrement.
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Mieux vaut mille refus que promesse non-tenue [Sol] - Lun 24 Juin - 12:48

Alors je découvre que t’es moins insouciant qu’il n’y paraît. Que les risques que t'encours tu les connais beaucoup plus. Mais j’aurais p’t’être compris plus rapidement ça si j’avais su que depuis le début tu vivais constamment caché. Je baisse les yeux vers ton crâne, me disant que dans le fond je suis pas hyper bon pour jauger les gens. Et ça me rappelle cette fameuse soirée où tout aurait pu mal terminé. Ouais. Je me dis que, même à ce moment-là tu savais. Et que le seul qui ait vraiment déconné c’était moi. Ça me rend silencieux, du coup. Un truc un peu rare, mais pas tellement non plus depuis que je t’ai rencontré. Tu forces mon cerveau a essayer de voir plus loin que mon nez. C’est pas tous les jours que ça arrive. Ouais. Décidément toi tu joues pas dans la cour de récré des vrais malfrats du coin. Comme ceux dont on a fouillé la tête. Je secoue la tête.

Et faut imaginer un peu ma tronche quand je te représente en train de faire ta vie dans la rue, courir après les squats pas trop malfamés. Sûr que c’est loin de l’image du basketteur friqué qui passe sa vie à buller devant sa piscine. P't'être pour ça aussi que tu viens te planquer ici. Y'a personne pour te chercher dans ma piaule. Je ferme les yeux et j'essaie de penser à ce que j’aurais fait dans une situation comme la tienne. Ça m’aurait usé bien avant toi. Tu pourras plus vagabonder à ton aise. Ça veut dire plus de visite à l'impromptu par ici à des heures indues. Et je dis ça sur le ton de la plaisanterie, mais ça devient réel juste parce que j’ai exprimé l’idée qu’un jour tu trouveras plus forcément de prétexte pour venir me trouver. Je passe de l'eau sur mon visage avec ma paume pour mieux camoufler mon expression.

Et toutes les bonnes choses ont une fin. Comme les mauvaises. Ça me fait un peu chier de me dire qu’on s’est rencontré dans une période chaotique de ta vie. Mais là mienne l'est toujours un peu alors bon. Faudrait que je me fasse une raison le moment venu. On va le choper ce gars. Je finis par réaffirmer, malgré tout. Parce que t’es pas fait pour vivre comme ça, même si tu t’en tires, même si t'as l’air toujours de bonne humeur ou presque en te pointant ici. Ce genre d’événement ça marque dans une vie. Et l’impression constante d’être traqué, de devoir se planquer, ça doit pas aider le sommeil.

Bon, faut qu’on se lave et après qu’on s'habille, Carmen. Bouge toi un peu. J’explique, choisissant le surnom au prénom que je connais et que je prononce plus souvent que je le devrait. P't'être pour préparer le terrain pour l’après. Mettre un peu de distance aussi parce qu’elle est plus très claire, depuis je sais pas quand. Pourtant je peux m'empêcher d’aller trouver une tempe pour mieux l’embrasser. Ça me fait grogner. Faites ce que je dis, pas ce que je fais.
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Mieux vaut mille refus que promesse non-tenue [Sol] - Lun 24 Juin - 22:21


Vrai qu'il pourra plus voguer à son aise et qu'il y avait pas pensé, à ça. Il fronce légèrement les sourcils, laissant retomber la guibolle dans l'eau, ne sachant s'il doit répondre sur le coup. Et finalement, un filet de voix se laisse entendre, avec toute la nonchalance dont il est capable. T'auras qu'à venir visiter mon appartement. J'ai au moins deux assiettes, incroyable. Il hausse les épaules, use du sarcasme comme un bouclier, juste au cas l'autre rigolerait et lui dirait d'aller se faire voir, lui et ses assiettes. Il n'en dirait rien, si jamais, se contentera de ricaner pour la forme, alors qu'il fixe de nouveau un point qu'est pas Indiana, avant d'opiner du chef pour dire que, ouais, ils vont l'attraper. Qu'il y a intérêt, parce qu'il lui faudra quitter la ville sinon un jour et il a trop à perdre pour ça. S'en fiche bien, de la carrière, mais sa famille est tout ce qu'il peut rester et il ne peut pas abandonner pour eux. Puis y'a Mike, aussi, qu'est mort et qui peut-être pourrait pas trouver la paix, si tant est le paradis existe bien. Des fondements remis en cause par tout ce bordel de divinité, avant de râler pour la forme, quand il s'agit de bouger. On se lave, là. Il sourit, avant de se détacher après le baiser sur sa tempe, hésitant un instant avant de se reprendre, de juste lui sourire, à ce type en qui il commence à avoir réellement confiance. Peut-être une erreur. Il n'y pense pas, laisse juste l'instinct régir et tout tend à le croire allié, oui. Et il plonge ainsi la tête dans l'eau, pour mêler ses mèches à l'eau, pour initier le shampoing et se laver la chevelure. Puis le reste y passe aussi, le savon volé dans un rire, avant que l'eau ne vienne à se vider dans la baignoire, alors qu'ils sont propres. Soledad qu'ira se rhabiller en partie ensuite, avant de lorgner sur une chemise qui traîne par là. Oh. Je peux l'essayer ? Encore à avoir cet air mutin, en désignant le tissu qu'est assez large pour qu'il puisse lui tomber convenablement dessus. Et même que si elle lui va bien, il lui piquera pour la journée et qu'il lui dira que pour la récupérer, faudra venir la chercher lui-même. On va voir les sorcières en premier, alors ? Il se moque gentiment, espère qu'Indiana réagira sans vraiment le faire, comprendra la boutade à son égard sans s'en retrouver piquer dans le vif. C'est qu'il les aime bien, ses mains magiques.
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Mieux vaut mille refus que promesse non-tenue [Sol] - Mar 25 Juin - 23:28

J'aide quand il faut laver tes cheveux, me frotter les cheveux et la peau. Toujours un peu mal aisé pour je sais quelle foutue raison. Même une fois sorti je sais pas trop ce que je fais, je te regarde juste du coin de l’œil. Puis je délaisse la salle de bain avec une serviette sur l’épaule. Pour mieux aller penser loin de toi. Je vais chercher quelques fringues, pendant que tu lorgnes sur d’autres. Ça me fait rire malgré tout. Alors je reviens après avoir au moins enfilé un caleçon et un pantalon. Je passe mes doigts dans tes cheveux.
T’as encore les cheveux mouillés. Tu vas retomber malade. Je pose ma serviette sur ta tête et je les frotte sans ménagement, sourire de nouveau collé sur ma tronche comme en réponse au tien. Sont pas des sorcières. Ça voudrait dire que j’en suis une. Je dirai… des vieilles pies jusqu’à preuve du contraire. Je récupère ma serviette puis je te laisse, un peu, au moins pour regarder la chemise d’un œil appréciateur. Au moins, ça a air pas trop ridicule, malgré la différence de taille.

Je relève la tête. Mais avant, j'ai un truc à te montrer. Je pensais pas te montrer si tôt, d’ailleurs, je me gratte le crâne. Je pensais pas avoir à le faire aujourd’hui. Je me décale, te laisse t’habiller, remettre ce que t’as envie de remettre, si t’as envie de les remettre. Je vais chercher un t-shirt, enfile mes pompes et récupère ma veste. Je me poste près de la porte. On prend l’ascenseur. Je préviens, parce que sérieusement, je suis pas sûr de pas décéder après les quatre premiers escaliers. Je confie, un sourire qui respire la fierté. Un endroit hyper cool, d’ailleurs. Ma cave. Oh et je sais bien que ça a l'air d’être une réplique de tueur en série, mais je fais que dire la vérité.

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Mieux vaut mille refus que promesse non-tenue [Sol] - Mer 26 Juin - 0:26


C'est qu'il lorgne sévère sur la chemise et puis, vu comme Indiana a pas l'air de lui dire d'y toucher qu'avec les yeux, il vient à s'en saisir, en boxer seulement encore. Regardant le flic ensuite quand il approche pour lui sécher plus amplement la tignasse. Tu m'as pris pour un labrador ou quoi ? C'est qu'il a le crâne secoué là, sans aucun ménagement, alors il s'en sent l'âme soudainement. Pourtant il en a pas le bon caractère, n'a que le côté capricieux éventuellement. Et encore, c'est mignon chez l'animal, bien moins avec Soledad. Monsieur veut pas être un sorcier ? T'es pas... Merde, comment il s'appelle... Il cherche un instant ou deux, avant que ça lui revienne. Ah, Harry Potter ! Dur de se rappeler du nom quand ça l'a jamais vraiment intéressé, découvert trop tardivement, ayant regardé le premier film y'a fort longtemps, bien trop pour se souvenir d'autre chose que du thème et du titre, autant dire qu'il avait été sacrément paumé face aux références de son frère. La tête désormais libre, il le laisse voir ce qu'il en est de sa chemise sur lui et vu qu'aucun commentaire ne fuse, c'est décidé qu'il allait la garder. Une claque sur le cul avant qu'il s'éloigne et il termine de se fringuer, jean enfilé, chaussettes marrantes volées à Indiana qui lui cisailleront un peu les chevilles mais il y survivra. Chaussures enfilées et il penche un peu la tête sur le côté, avant de serrer le lacet. Oh ? Quoi ? Curieux qu'il est, le Soledad. Il termine de se préparer, de choper ses affaires et d'enfiler sa casquette à moitié, avant de le suivre, mains dans les poches pas spécialement pleines du blouson. Ascenseur pris, qui descend les escaliers pour eux deux, le crâne de Soledad qui s'écrase contre un bout, derrière lui, avant de souffler un rire. Ah, ça y est, tu vas me découper d'dans ? Et ses prunelles retombent sur Indiana, dans le même temps. Puis y a cette impulsion, dans ce moment taquin, qui se fait. Une pogne qui sort de là où elle était, pour venir caresser un bout de joue d'Indiana. Sa cervelle doit être encore endormie, pour faire ça. Il en sait trop rien, la ramène finalement après ce bref mouvement, avant de sentir que ça lui brûle encore la gorge. Alors il déglutit plusieurs fois, pour tenter de calmer ça. Je vais t'appeler Dexter maintenant. Et il sort de l’ascenseur quand il s'ouvre, sur un sourire mutin.

Les couloirs sont sombres, la lumière semble peu décidée à vouloir se faire vivace dans le coin. Mais Soledad le suit, confiant et au pire... Au pire. Il n'y songe pas, pour le coup, le regarde juste ouvrir le cadenas d'une porte et rentrer à sa suite, cligner un peu des yeux quand la lumière éclaire les yeux bien plus vivement que quand il était en route. Alors il faut quelques secondes pour capter le décor. Il voit d'abord la bâche qu'abrite un cadavre fort heureusement pas humain. Et puis ses prunelles tombent sur le panneau qu'est recouvert d'un tas de trucs qu'il identifie pas encore. ... C'est quoi ce truc ? Qu'il demande en avançant, curiosité piquée plus que jamais dans le vif. Et c'est ainsi, plus proche, qu'il capte. Les lèvres s'entrouvrent, les yeux s’agrandissent aussi. As de trèfle qui pique son coeur. Bouche bée, littéralement, face à pareil spectacle. Car sous ses yeux, à l'aide de fil rouge et d'annotations se tissent un tableau de qu'est devenue sa vie, dernièrement. Boum, boum, boum. Son enquête, épinglée ci-et-là, réunie de manière compacte et évasive dans le même temps. Des suppositions mises à disposition, des évidences de manière frontales par d'autres endroits. Le dessin du tatouage qui le heurte, le portrait associé au-dessus, approximatif sans doute ? Soledad n'en sait rien, son esprit se refuse à comprendre si les traits sont les bons. Il ne sait pas que ça se débloquera face à la bonne personne, mais que d'ici-là, le traumatisme l'empêche de se souvenir du tout, qu'ils sont pourtant bien là, tout les passages de cette soirée, imprimée dans sa tête... Mais il n'y a pas accès, lui. Et finalement, les prunelles, à force de parcourir l'ensemble, finissent par tomber sur la photo dans la boîte, imprimée dans le fatras. Hum... Y'a une espèce de sourire qui naît, à sa vision, avant qu'il ne tourne la tête vers Indiana, l'émotion au bord des lèvres, comme si le coeur allait éclater et se déverser alors qu'il ne l'avait jamais laissé à l'air libre auparavant. T'es vraiment trop nul de nous avoir prévu des activités pour après... Et la voix vibre de cette émotion particulière, de cette tentative de faire du sarcastique alors qu'il en est pas tellement capable à cet instant. Il crève d'envie de l'embrasser. Il revient regarder les pièces de ce puzzle géant, de cette vie dessoudée, reconstituée ici. Woh... Presque à retardement, la réaction. C'est qu'il ne sait pas quoi en dire. Alors il inspire, avant de tousser encore, à force de réveiller l'irritation dans la gorge, de respirer si fort.
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Mieux vaut mille refus que promesse non-tenue [Sol] - Mer 26 Juin - 20:02

Satisfait d’avoir plus ou moins réussi à captiver ton attention, je me déplace jusqu’à l'ascenseur, les mains dans les poches aussi. Un peu comme toi. Faut croire qu’elles sont plus en sécurité là-dedans. Je m'engouffre dans la cabine incapable encore une fois de suivre toutes tes références, d’Harry truc-muche à Dexter machin chose… J’avais déjà à peine la référence pour Sammy. Tant mieux. Sammy était vraiment un con. Je ricane, me souvenant un peu de celui de la boîte. Pas même capable de se détacher de son date pour cinq minutes. Lui et moi ? 0 ressemblance. Je te fixe du coin de l’œil, trop nerveusement p’t’être. Mais y’a moyen que tu me prennes pour un taré ou je sais pas. Je me frotte l'arrière du crâne puis je sors le premier de là, nous dirigeant dans le dédale de couloir. Puis je m’arrête, j’ouvre le cadenas, pousse la porte et tâte a droite pour ouvrir la lumière.

C’est le moment où je me mets en retrait pour te laisser regarder et éventuellement fuir si t’as envie. M'a fallu du temps pour réunir tout ça, essayer de remettre de l’ordre dans tout ce qu’on sait, ce qu'on sait pas. Des photos de mecs qu’on a vu dans la boîte puis de possible piste. Rien d'extraordinaire, mais bon. Je me suis dit que ton bout de papier il commençait à être un peu p'tit. Que quitte à apporter sommairement mon aide… Pas comme si je voulais me mêler de tes affaires. Je hausse les épaules quand tu demandes ce que c’est. Compte pas tellement sur moi pour parler et exposer tous les trucs. Je me dis que ça serait beaucoup trop chiant à expliquer de toute façon. Je te laisse admirer. Ou flipper. Je sais toujours pas.

Puis finalement tu te retournes vers moi pour me fixer un sourire sur la trogne. Je détourne un peu les yeux, un rire sur la mienne en entendant ta remarque. Je dis : On peut toujours ajouter deux trois étapes supplémentaires. Et je te laisse poser de nouveau tes yeux sur le tableau, je te laisse prendre le temps et l'espace que tu veux, parce que toute façon, c’est un peu le but de cet endroit. Enfin. Pas initialement non plus. Mais c’est un peu à ça que j’en suis arrivé depuis les révélations de la baignoire et cet instant. Même entrecoupé de quinte de toux. Sale maladie que t’as attrapé.

Je m’avance finalement quand je suis certain de pas perdre la face. Je te chope le poignet pour te ramener vers la table. J’y pose les fesses dessus, pour gagner des centimètres, t'amener à moi, un main qui quitte ma poche pour venir la poser les doigts sur ta nuque et la paume qui se pose, délicatement. T’as l’air d’avoir vraiment chopé un sale truc. T’es sûr de vouloir sortir ? Je demande, p't'être trop inquiet, j’en sais foutrement rien. Et je reste à te fixer quelques secondes avant de passer mes deux mains sur ton torse. Puis au lieu de déboutonner ta chemise, mon idée première, je me contente d’en reboutonner un, puis deux. Pas un truc qui ressemble tellement pourtant. Je fouille dans ma poche puis je glisse un porte-clefs dans une de tes proches intérieur de ton jean. Pour toi. Le temps de le retrouver. Tu peux venir ici quand t’as un nouveau truc à rajouter. Ou si t’as juste envie de te poser tranquille. Je viendrai juste déposer un futon en rentrant. Comme ça, pas besoin d’aller gaspiller le peu de fric que t'as. Puis si ça devient craignos, personne viendra t'emmerder ici. Même pas moi. Pourtant ce serait tentant. J'sais bien. Ça se ferme aussi de l’intérieur avec l’autre clef. Comme ça même si tas enlevé le cadenas t'seras vraiment tranquille. Et puis t'suffira de prendre l’ascenseur pour venir me trouver si t’as envie de chasser la solitude. Mais ça je le dis pas, ce serait comme une demande de ma part alors que c’est pas le cas. Pas vraiment en tout cas.

Mes yeux retombent dans les tiens, alors que mes doigts viennent entourer tes hanches. Passent dans ton dos pour mieux y grappiller des centimètres de dos sur le bas. P’t’être parce que j’ai pas envie que tu te sauves rapidement parce que ça pourrait te faire chier. Tu pourrais me dire de me mêler de ce qui m'regarde. Je souffle, les yeux paumés quelque part entre tes paupières et ta mâchoire. J'essaie de chercher une expression dessus. Un truc qui me donnerait envie de détourner la tête, de te lâcher et d'me rendre les mains en l'air. Mais j'sais pas. Alors. L’endroit t’inspire deux trois trucs ou t’as envie de bouger direct ? Je finis par demander après un baiser contre cette gorge qu’a l’air de te faire souffrir. Pas franchement décidé à prendre la décision. Toute façon, je sais bien que mes plans sont un peu nazes et qu’ça fini jamais exactement comme prévu. Les vieilles pie vont pas s’envoler. T’sais. Je dis tout contre ta peau, avant de passer la pointe de ma langue contre ta pomme d’Adam. Clairement pas en train de t'influencer, nan.


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Mieux vaut mille refus que promesse non-tenue [Sol] - Mer 26 Juin - 21:13


Y'a ce sourire délicat qui quitte pas ses traits, qui reste gravé sur ses lèvres et qui leur octroie une expression qu'Indiana n'avait pas encore dû voir. Ou peut-être que si, brièvement, alors que ça reste là. Qu'il a ce truc qui le fait s'agiter, qui lui fait dire "nul" au lieu de "con", qui le rend un tant soi peu plus docile, moins prompt à la taquinerie trop lourde. Je crois que ça va être nécessaire. Parce qu'il a beau regarder le tableau, parce qu'il a beau voir tout ce fatras là, mesurer tout ce que ça peut représenter... C'est bien Indiana qui occupe ses pensées. Et Soledad qui se demande depuis combien de temps il est en train de faire ça. Peut-être deux semaines. Et ça vient creuser dans l'estomac, l'impression de manque qu'avait déjà frappé s'intensifie sur l'instant. Alors quand il vient à lui saisir le poignet, Soledad repose un regard presque grave sur Indiana, ou trop solennel peut-être. Et il le suit, s'éloigne des pistes en se demandant ce qui va advenir, à force. Il inspire, encore, comme pour ne rien laisser paraître, se contente de baisser à peine la tête pour laisser l'accès à sa nuque. Un échange de regard, avant de se décider à répondre à la question, comme s'il avait réellement réfléchi alors que la réponse était toute trouvée, parce qu'Indiana aussi il a besoin d'en avoir. Ouais, ça va aller. Alors il sortira, quitte à cracher ses poumons plus fort encore plus tard, parce que si ça peut apporter un début de piste sur ce qu'il est, alors, ça ira pour Soledad. Il aura l'impression d'avoir avancé quelque part, pas de toujours foncer dans des murs qu'ont le béton dur. Et peut-être que sous les doigts d'Indiana, c'est vivant. Peut-être que le coeur palpite assez pour se laisser sentir ou alors c'est pas encore assez, ou peut-être que ça le sera jamais. Sol hésite à baisser le regard sur ce qu'il peut faire, lorgner sur le mouvement des doigts par-dessus les boutons, mais préfère se perdre sur les cils d'Indiana, se faire la remarque qu'ils sont assez longs et que ça lui va sacrément bien. Comme une plage de sable noir, qui borde l'océan de ses yeux. Faudrait juste pas se noyer.

Quand il sent les clefs dans sa poche, sa gorge s'assèche un peu plus encore sur l'instant présent, va pour parler mais Indiana répond à la question. Jusqu'à le retrouver. Et la cave devient un endroit qui rime avec sécurité, pourtant dans les films c'est jamais le cas. Drôle de Dexter, que ce Sammy. Et ça fait peut-être trop d'un coup, pour Soledad. Qui se retrouve assommé sur place, privé de ses mots, de tout ce qui le compose normalement. Grande gueule refermée, laissée de côté même. Bête apprivoisée. Et puis, y'a un bout de sourire qui se tente, mais qui flanche bien assez vite. Alors à la place, y'a une main qui revient, pour lui caresser une mâchoire, amené plus près de celle-ci sans la moindre résistance. Y'a tout les mots qui sont bloqués dans la trachée, alors il parle avec les yeux. Sans doute qu'il y a un merci qui lui arrache ainsi la rétine. Et les doigts qui viennent à se mêler finalement à la tignasse charbonneuse, pour s'y perdre dedans, désordonné plus encore ce qui l'était déjà. J'peux y accrocher un porte-clef ? Une tentative de retrouver la parole, d'être sûr qu'il est encore bien là, dans cette scène qu'étouffe d'un truc qu'il pourrait pas nommer, qu'il cherche pas non plus à trouver. Et il souffle un rire, finalement, en l'entendant. La table est très inspirante. Un rire qui se transforme en un soupir, alors que sa main libre vient à se glisser de nouveau sur cette peau à portée. Alors on peut se rajouter une activité ou deux dans le programme avant... Et baisser la tête, finalement, pour revenir se saisir des lèvres avec avidité. Parce que peut-être que demain, le mec sera retrouvé.

Et peut-être qu'alors, tout s'arrêtera.


[...]


Chemise reboutonnée, blouson récupéré une nouvelle fois, la fatigue qui s'insinue et la faim qui perce dans l'estomac, à force. Il évite tout commentaire à ce sujet, préfère l'attaquer sur un autre. Attends, tu ressembles à rien là. Sourire en coin des babines, alors qu'une main revient se fourrer dans les cheveux pour les secouer doucement, lui permettre de pas avoir l'air d'avoir connu trop de fois ses doigts à lui auparavant, dedans. La réflexion qu'il aurait pu passer littéralement la journée au lit avec lui l'effleure trop de fois, met ça sur le compte de cette foutue cave véritablement trop inspirante. Et finalement, de son blouson, il sort le fameux porte-clef qu'il peut avoir sur lui, en forme de petite tornade, la seule chose qu'il ait gardé de l'accident de voiture en dehors des cicatrices, pour l'accrocher à ce qu'a pu lui confier Indiana, les remettre dans sa poche et semble prêt à partir pour de vrai. Ça te fait chier si on repasse par chez toi pour prendre de l'eau ? Vrai que ça lui brûle là, à force, qu'il est assoiffé et qu'à défaut de bouffe, il serait pas contre l'idée de boire. On pourra aller vérifier les nids de tes fameuses pies, ensuite. Sourire toujours présent, à refouler l'envie d'être tactile - bordel, depuis quand il l'est en plus ? Qui leur parlera, au fait ? Genre au début ? J'en ai jamais consulté. Alors il a aucune idée de la gueule d'une séance avec une voyante, se figure ça comme dans les films et se dit que c'est peut-être pas pareil du tout, ou que si. Il en sait foutrement rien, Soledad.
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Mieux vaut mille refus que promesse non-tenue [Sol] - Dim 30 Juin - 0:45

J’enfile mon blouson également, en essayant d’effacer mon sourire sur ma tronche, parce que clairement j’ai l’air d'un débile. Mais je peux compter sur toi pour m'en faire la remarque. Je prends un air scandalisé lorsque tu passes tes mains dans mes cheveux. J'ai toujours l’air irrésistible, quelle que soit la situation. Mais je préfère en rire, alors que toi t'es déjà sur un autre sujet, c’est-à-dire ton mal de gorge. C’est vrai que depuis l'appartement, t’as pas bu grand-chose. Je m'approche pour remettre une mèche en place et aller tripoter le porte-clefs en forme de tornade que j’ai aperçu quelques secondes plus tard.

– Non, on repasse pas par l’appartement. On risquerait de plus en sortir histoire de rattraper deux semaines. Et on risquerait pas de sortir de là. Pour plusieurs raisons. Et là adieu mes voyantes. J'ouvre la porte et t’invite à sortir de là, sans répondre pour le moment concernant nos petites visites. Je connais un vendeur au coin de la rue qui fait des hot dogs mangeable. Et tu pourras te prendre une bouteille pour la route. Je guette une réaction, me dis que si t'insistes pour monter je t’attendrai devant l'immeuble.

Ce sera taxi aller-retour. Je préviens parce que, j’ai pas hyper envie d’aller garer ma bécane dans le coin des hippies. Une fois mais pas deux non. En attendant je pointe le vendeur du coin dans son joli foodtruck. Manger ça nous laissera le temps de discuter des détails de la journée. Généralement, ils prennent sur rendez-vous. Du coup s’ils essaient de nous dégager faudra juste faire en sorte qu’ils préfèrent nous accorder cinq minutes. Je garde mes mains dans les poches, histoire de savoir ce qu’elles font au lieu de rendre compte qu’elles sont sur une quelconque partie de ton corps. Cheveux inclus. Même si toi tu te gênes pas. Je vais pour commander une gobelet taille xxxxl, vu que Tony vend pas de bouteille, de la boisson que tu préféreras. Ce qui fait que je t'en piquerai. Je commande un hot dog pour moi et je te laisse commander ta nourriture si tu choisis de prendre quelque chose à manger. Puis je règle en liquide..

Ils vont tous essayer de nous revendre des charmes débiles. Les plus désespérés nous offriront leur séance gratuitement. Le truc pour les distinguer, c’est de vérifier s’ils ont l’air trop avenant plus de deux minutes. Puis parfois on aura même pas besoin de desserrer mes dents. Ils devraient nous prendre pour leur rendez-vous suivant Suffira de s’adapter à la situation. Et t’as l'air plutôt doué pour ça. Mais je le dirai pas tout haut.

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Mieux vaut mille refus que promesse non-tenue [Sol] - Dim 30 Juin - 17:17


Il se laisse faire aussi, l'idée que ouais, il est pas mal irrésistible, le policier. Mais il lui dira pas, pour sûr, se contentera d'un rire avant de caler les clefs à son trousseau qu'en est pas un, à peine une petite clef de casier dans lequel il fourre ses affaires, que la tornade est finalement plus grande que le reste. Mais ça lui va, à lui, et puis maintenant ça a un peu plus fier allure. Il range le tout, regarde Indiana et l'écoute, se retenant forcément de faire une quelconque remarque sur ce qu'il peut confesser. Vrai qu'il manque totalement de volonté lui aussi, arrivé de mauvaise humeur, l'envie d'étrangler Indiana pour finalement lui tomber dans les bras sans qu'il ait trop à lui demander. Hum, pas faux. Parce que lui-même s'est dit qu'il aurait pu être encore au lit avec, que c'est vrai que c'est sans doute mieux ainsi. Il hoche donc, sortant de la cave, avec l'idée que quand même, il aurait pu tenter de résister pour lui dire qu'ils avaient des voyantes à voir. Parce que c'est pour Indi, que ça a assez d'importance désormais du point de vue de Soledad pour vouloir l'aider en retour. mais ça lui va tout autant, le marchant d'hot-dog. Ok, ça me va. Et il hausse les épaules, l'air de lui dire que ouais, ça fera l'affaire. Puis en plus, ils vont manger et ça lui va d'autant plus. Mains dans les poches aussi, il peut pas s'empêcher de sourire en coin et de la ramener. Plus pratique pour se tripoter, le taxi, t'as raison. Et de rire finalement, en dépassant le hall, en quittant l'immeuble. Il écoute et se demande comment faire pour arranger ça. Faut faire quoi, pour ça ? Avoir l'air désespéré, histoire d'avoir l'air de parfaits pigeons ? C'est fou d'être sceptique à ce point, au vu de sa situation. Mais difficile de lutter contre trente ans presque dans l'idée que c'est faux, tout ça. Parce qu'au fond, son père a bien assez vite démoli son innocence alors il a très vite arrêté de croire dans les contes de fées, s'est contenté des histoires et des bras de son frère pour compenser le désastre.

Face au kiosque de nourriture, Soledad sait pas trop quoi commencer, prend finalement juste un truc frais et pas pétillant pour éviter de titiller un peu plus cette gorge qui subit déjà bien assez d'avec les folies qu'ils ont pu s'accorder en si peu de temps. Vrai que ça crame, de se donner ainsi à l'autel du plaisir. Alors autant calmer le jeu, ouais. Hot-dog pris de même, ketchup dans le sien et il pourra grailler en paix, le fameux gobelet dans lequel il pique en premier tout de même, pour soulager tout ce qui pouvait gratter. Il lui propose aussi, parce qu'il doit avoir soif aussi le Indiana. Si trop avenant, ça veut dire arnaque assurée ? Autant mettre les choses au clair, plutôt que de risquer de faire une connerie encore qui ferait se terminer mal cette épopée-là. Et il se gratte brièvement l'intérieur d'un sourcil, avant de récupérer son hot-dog et de pouvoir prendre la route, aller jusqu'à une plus grande avenue et pouvoir héler un taxi. J'imagine que t'as pas uber sur ton téléphone. Même pas une question, simplement une constatation, au vu de la maîtrise technologique du flic. Bon app'. Il croque dans son repas, se fait la réflexion que c'est bien la première fois qu'ils mangent pas dans la même assiette quand ils sont ensembles. Et même qu'avec de la chance, Indiana va pas cracher dans le gobelet. Faudrait trouver un signal, discret ou non, pour te dire quand ça tapera dans le mille. Histoire de se dégager vite de là si c'est du pipeau et passer à la suivante. Nouveau croc, il mâchonne, presque pensif. Un regard qui se perd, furtivement, sur la nuque d'Indiana, l'idée que ça pourrait être ça le signal, de venir lui caresser doucement s'ils tombent sur quelqu'un qu'a l'air d'être sur la bonne voie. Puis il oublie déjà, parce que ça serait qu'une mauvaise excuse dans le fond pour le toucher. Je te laisserais gérer tout seul par contre, si ça ressemble à ton... Truc. Il hausse les épaules, avant de reprendre une gorgée, l'énergie qui remonte avec ce repas et le sucre de la boisson.
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Mieux vaut mille refus que promesse non-tenue [Sol] - Dim 6 Oct - 2:36

J’inspire, sur le trottoir, pas trop la dalle finalement, les poumons un peu encombrés par je sais pas trop quoi, peut-être bien quelque chose de trop pathétique à avouer, même si ça t’as pas tellement échappé je suis sûr. Le seul truc qui me rassure c’est que dans cette histoire, je suis pas le seul à avoir l’air de chercher et ramasser les petites miettes de relation qu’on a. Pas sûr qu’en faisant un tas on arrive à en faire un château de sable. Peut-être plus sûrement un château de cartes.

J’écoute en essayant de me concentrer sur ce qui se trame devant moi, à côté, peu importe en vérité. Rien de métaphorique ou d’hypothétique, des avenir solitaire ou accompagner. Tout ça, ça existe pas pour de vrai, maintenant, tout de suite. C’est qui Hubert, t’façon ? Que je dis, glissant ma main dans ma poche de veste pour effleurer mon téléphone. Pas trop certain du rapport entre lui et l’affaire qui me préoccupe.

Mais sinon, t’as tout juste. Je m’occupe de savoir si ce qu’ils racontent ce sont des conneries. Y’a de grandes chances que, de toute façon, ce soit à cent pour cent de la connerie, remarque. Je grimace, en me disant que la plupart des voyants tenaient le même discours que les astrologues à la con. Pourtant si moi j’ai… Je baisse d’un ton, inquiet de formuler les mots suivant. Des prémonitions. J’avale ma bile, abaisse les épaules, vaincu de toute façon, parce que toi aussi quelque part t’es la preuve vivante, ou divine que, ce genre de choses soient possibles. Pas dingue. Alors, je veux bien donner une chance à Bob Je lis ton avenir dans mes boules de cristal. Mais alors une toute petite chance. Quand même.

Je lève la main, quand je vois un taxi s’approcher. Notre carrosse est arrivé. Je dis, un sourire taquin accroché sur le visage. Je m’installe. Puis je donne l’adresse au chauffeur. Je me réinstalle sur le siège, farfouille dans ma poche et je te file une liste d’adresse. Pour le batsignal je te laisse le choix, de toute façon. Je voudrais en vérifier trois. Au moins. D’après le forum de discussion le troisième est le plus fiable, mais c’est un forum de discussion sur le paranormal. La moitié des utilisateurs doivent encore croire au père-noël. Entre « Bob voyant de père en fils » « Le cabinet de Stella » et « Liaison Cosmique » le troisième fait plus attrape nigaud, m’enfin… Puis après ça, on verra ce qu’on fait j’imagine. Faut, au moins que ce soit plus excitant qu’une soirée dans un nightclub à fricoter avec des repris de justice. Et je commence à me dire, que ce date là sera pas si pourri en comparaison.
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Mieux vaut mille refus que promesse non-tenue [Sol] - Dim 6 Oct - 3:11


Il ne peut qu'avoir un éclat de rire puissant, Soledad, face à la méconnaissance d'Indiana. C'est con comme truc, mais ça l'amuse foutrement trop. Parce qu'il est touchant à sa manière et qu'il a le mérite de le faire bien rire. Un côté rafraîchissant en prime. Pas Hubert, Uber. Et il le prononce ainsi comme il faut, pour bien marquer la différence. C'est une application pour avoir un taxi très rapidement. Il grossit le trait, Soledad, mais se dit que ça suffira amplement. Évite d'agiter le bras comme un glandu. Haussement d'épaules, avant de reprendre une gorgée en écoutant par la suite, hochant vaguement, comprenant le murmure quand lui a évoqué tout ça par son "truc" afin de s'éviter des regards suspicieux, potentiellement. Il se passe la langue sur les lèvres après avoir tiré encore sur sa paille. Ouais. On est plus à ça près. Il comprend et y'a une envie folle qui lui passe, qui fait comme des fourmis dans les doigts quand il se refrène. Une inspiration, pour chasser l'idée de lui presser l'épaule en signe de soutien, ou de caresser la nuque ou la tignasse. N'importe quel geste qui pourrait montrer son affection, en somme, de part cette main qui pourtant ne rêve que de ça, sans que son propriétaire sache se l'avouer. Léger froncement de sourcils, de se sentir si faible aujourd'hui. Mettra ça sur le compte de la fièvre qu'il se trimbale, la déclare coupable ouais de ce drôle de maux qu'il se traîne en ce jour. Faudra rentrer avant minuit ? Qu'il demande, au fameux carrosse qui se pointe. Quoiqu'il a déjà tout l'air d'une citrouille. La couleur criarde, un bout de sourire, avant de suivre dans l'habitable, baissant la casquette par réflexe sur sa caboche, histoire de se cacher au mieux du conducteur qui pour le coup est concentré sur la circulation plutôt que ses passagers, une fois une première adresse passée. Alors on va directement au troisième pour être fixés ? Qu'il demande, se laissant glisser un peu contre le dossier, la tête tournée vers Indiana. Qui lui arrache un sourire un brin plus sincère. Fais pas genre, elle était très bien cette soirée, je sais que tu l'as a-do-ré. Il taquine, même si ça a pesé pendant ces deux semaines, qu'il n'a pu que la ressasser. Par contre, je suis surpris. Tu connais le champ lexical de Batman mais t'ignores la plupart des trucs qu'existent aujourd'hui. C'est quoi, le truc ? Faut que ça se soit aussi vieux que tes grands-parents pour que ça te fasse tilt ? C'est pas que Batman a 80 ans cette année... Mais en fait si, quand même. Autrement... J'aurais qu'à sortir mes clefs et faire mine de jouer avec, pour si c'est du bullshit. Ça te va ? C'est assez discret en soi. Même si un point le titille, à cet instant. Enfin... Pourquoi on s'emmerderait à être discrets, en fait ? On s'en fout de se casser si ce sont des charlots, les apprenties sorcières là, non ? Une pogne qui monte pour venir à lui gratter la barbe, quand l'évidence le frappe.
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Mieux vaut mille refus que promesse non-tenue [Sol] - Dim 6 Oct - 17:29

On dit que les gens vivent dans le déni de quelque chose. Tous, sans exception. Y’a un truc qui refuse de s’établir, alors que tous les indices pointaient visiblement dans cette direction. Mais que, voilà, ça reste comme ça, en suspend. Paraît même que ça peut durer des années, voire l’éternité. Et je pense que moi je vivais un peu dans ce déni-là depuis longtemps. Faut croire que, le mec super honnête que je suis peut faillir, ouais. Mais tu vois, je pense quand même avoir fait des progrès en te rencontrant. Sans doute que, toi, t’étais ce qui me manquait pour que je puisse le reconnaître, pas haut et fort, pas encore, peut-être jamais, mais maintenant je suis capable de le dire, à toi, sans avoir la certitude de passer pour un taré, pour un dégénéré, pour un type qu’a trop regardé la télé. Sans doute, que, c’est plus facile parce que, toi aussi t’as l’air d’être un mec qui vie, vivait, dans le déni de quelque chose. Un truc semblable, heureusement qui fait qu’on peut bien se le raconter, se le dire sans crainte d’être foudroyé sur l’instant. Un truc simple, pourtant, mais s’il fallait l’exprimer, alors, ça donnerait quoi ?

« Salut moi je suis un prophète »
« Oh, bonjour, moi je suis un dieu »

Ouais, très honnêtement, pas sûr que le commun des mortels nous envoient pas à l’asile directement. Mais. Un truc comme ça. Je mords dans mon hot dog, finalement, tiédi par l’attente et le vent, sans doute, histoire d’éviter de ronchonner sur le fait, que, la soirée précédente était clairement à chier. Mais ce serait radoter. Je mâchonne très très lentement, d’ailleurs, hochant de temps à autre la tête, soupirant de temps à autre, ce qui est une très mauvaise idée quand tu manges, mais t’es comme ça, de toute façon. Jusqu’à ce qui me reste plus rien à mastiquer que quelques miettes de pain. Alors je me racle la gorge pour dire :

Pas de ma faute si les références d’aujourd’hui sont nazes. Batman restera cool même dans soixante années et que tu seras trop ridé pour pouvoir te retenir de te pisser dessus. Le summum de la honte. Il nous survivra. Alors que ton Uber là, dans un an, tout le monde l’aura oublié. Ça marche comme ça, chez les jeunes, ils créent toujours des trucs qui finissent obsolète. Je dis, ayant déjà adopté le discours du, c’était mieux avant, parce que, c’est la stricte vérité, sans mauvaise foi aucune, non. Et si on veut rester discret, c’est pas pour respecter leur sensibilité professionnelle à la con, ou je sais pas quoi, sauf que, la mafia des cabinets de voyance est bien réelle, si on se fout de la gueule d’un des gars, tu peux être certain qu’il se sera mis à chouiner dans les jupes des autres « professionnels » du coin. Et, ils sont incroyablement rapide pour se balancer l’info, d’ailleurs. Et là, terminé pour nous, ils refuseront de coopérer. Faut rester discret, suffisamment, je veux dire. Que je rajoute en fronçant les sourcils, sachant pertinemment, que ça peut ne pas être notre fort, la discrétion. Enfin, surtout moi. Ma première escapade au pays de Fumisterieland ne s’est pas très, très bien finie.


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Mieux vaut mille refus que promesse non-tenue [Sol] - Dim 6 Oct - 19:27


Il roule des yeux Soledad, face au petit vieux d'à côté de lui. Le même âge, pas la même mentalité. Qui te dis que j'voudrais vivre jusqu'à cette âge-là ? Hors de question de se pisser un jour dessus en continue. Soledad a trop de fierté pour ça et vivre à la rue n'y changera pour le coup rien du tout. Puis, hey, "les jeunes" d'aujourd'hui seront les vieux de demain. C'était pareil à l'époque avec Batman. Espèce de vieux con. Qu'il rajoute, dans un sourire en coin, un brin plus optimiste sans l'être. Disons qu'il s'en fout, mais que ce qui est inventé aujourd'hui est quand même sacrément pratique. Bref. Il inspire et farfouille du bout des doigts dans ses poils, aime le petit crissement qu'en ressort, qui lui semble comme familier désormais qu'il la porte depuis des mois, cette barbe-là. Il lui avait jamais laissé l'occasion de pousser alors désormais, il en profite. ... Hum, ça sent le vécu, ça. Raconte comment t'as déjà foiré ton coup. Petit coup de coude vers le voisin, avant de redevenir sage, même si le sourire de fieffé imbécile ne se déloge pas. Va pour le tripotage des clefs, alors. Tu sais, celles que tu m'as confié. Ça, il ne le rajoute pas. Le garde pour lui, profondément ancré dans son silence. Caché de ça aussi.

[...]

Deux fiascos. Des charlatans, les premiers. Soledad espère sincèrement à cet instant que le troisième donnera quelque chose, aboutira sur une information qui sera bonne, sur un début de réponse. Parce que même s'il est pas concerné par la situation - pas complètement - ça le gonfle comme si c'était le cas. L'absence de réponse, la frustration qu'en découle. C'est qui déjà, le dernier ? Qu'il redemande, pour revoir les noms, pour barrer le second qui était un flop aussi, si bien qu'il avait bien assez vite sorti ses clefs tant c'était une évidence. Jouer avec la tornade en fer l'avait revigoré, un peu. Une sensation comme passagère, mais bien assez pour continuer d'avancer. Mais son humeur est catastrophique quand même, retombée en berne. Plus tellement prompt à la blague, d'autant plus en devant jouer au crétin en allant voir des bonimenteurs dans lesquels il a envie de rentrer dedans. Trop de frustrations depuis deux semaines, trop d'échecs à la suite et qui lui bouffent la tronche à cet instant. Alors il ne sourit plus Soledad, est un silence qui se prolonge et qui doit prendre sur lui, pour jouer une dernière fois ce foutu rôle du crétin en quête de réponses. Certes c'est vrai, mais ce ne sont pas celles qu'il souhaite vraiment qu'il trouve.

Soldat à terre, Soledad amer.
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