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between lies. (lyham)

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between lies. (lyham) - Mar 24 Sep - 0:52



Il était de ces jours où ses mains, ses yeux et ses mots ne faisaient qu'agresser le moindre quidam qui a le malheur de ne pas filer droit, ou de simplement attirer son attention. Une fois n'était pas coutume, c'était un Celo imbuvable qui terrorisait les poulains de la Nuova Camorra, sans raison apparente sinon celle de s'être tout bonnement levé du pied gauche. Comme la veille. Et le jour d'avant. Comme depuis peut-être la nuit des temps. Arès, tapi sous le derme, alimentait insidieusement toute cette fureur qui ne demandait qu'à éclater. Mais était-il bien le seul ? À quoi Celo pouvait-il bien penser lorsque prostré, poings et mâchoire serrés, il dévisageait le vide devant lui avec une espèce d'expression rancunière sur la figure ? Il aurait pu en vouloir à la terre entière, Celo, cela n'aurait pas suffi à apaiser le feu qui lui retournait constamment la matière grise.

Les petites mains qui s'activaient autour de lui ce jour-ci avaient le don de curieusement l'horripiler. Et pourtant, dieu savait qu'elles avaient à faire. Des mesures à reprendre, des chiffres à noter. Les rubans gradués allaient bon train un peu partout sur lui. C'est qu'elles étaient trois sur lui, à l'articuler comme un pantin pour achever leur besogne. Et Celo qui se mordait l'intérieur des joues et se contentait de marmonner des réponses plus évasives les unes que les autres lorsqu'on lui adressait la parole. Il était ailleurs. Il pensait aux dernières semaines, au manque de temps, de sommeil, d'appétit. Aux chemises trop amples et que pantalons trop larges. Gain de finesse totalement involontaire, qui l'avait conduit chez les Carelli. Comme un second chez lui, depuis le temps qu'il venait y faire ses costumes. Il ne disait pourtant rien, Celo. Laissait les mains fines faire leur travail. Jusqu'au moment où la porte de la boutique s'ouvrit et que son regard confronta un autre, familier. Beaucoup trop familier. Adimari rompit l'échange visuel et se tortilla sur place. Légèrement. Jusqu'à sentir quelques pointes d'aiguilles lui érafler la peau. Cacchio, râla-t-il, la voix rugueuse. Il lança un regard furibond en direction du nouveau venu. Lyham Máteas avait choisi son moment. Celo ne put faire autrement que de l'apostropher. – Va falloir repasser mon vieux, elles sont toutes sur moi. Regard furtif au creux des cristallines de l'ami d'enfance, puis ce furent les sourires des femmes qu'il guetta au tournant. Brusque changement d'humeur, surprise sur presque toutes les figures. Qui était ce nouvel homme qui s'exprimait, un sourire un peu idiot sur la figure ? Une façade pour Celo. Une façade pour combler quelque chose qu'il ne redoutait que trop. Cela faisait déjà quatre mois. Quatre mois qu'il agissait comme si rien ne s'était passé. Quatre mois de cet état lunatique qui se manifestait sitôt que le grec était dans les parages. Amnésie totale, auto-infligée, de soupirs partagés.
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between lies. (lyham) - Sam 28 Sep - 17:51


Le regard au loin, à l’évidence pensif, Lyham est dans sa bulle. Il n’a aucun mal à ignorer le monde extérieur, l’ébullition effervescente qui règne tout autour de lui. Il est totalement obnubilé par ses pensées, réflexion apparemment intense mais chaotique. Alors que les humains – à l’image un peu morbide mais quelque peu véridique de fourmis qui s’agitent pour le besoin et le bien-être de leur fourmilière – s’activent tout autour de lui, il n’a aucun mal à totalement les ignorer. Il ne les voit, il ne les entend. Comme si l’expression être dans sa bulle avait réellement pris vie, matériellement parlant, et qu’il avait créé une bulle de protection impénétrable autour de lui. Évidemment, non. C’est seulement un talent inné chez lui, qu’il a perfectionné avec le temps. Ignorer la connerie humaine pour se concentrer sur sa personne, sa grandeur ou ses propres conneries selon les jours. Ils se prennent la tête sur une affaire qu’il a déjà élucidée – parce que son génie intellectuel n’a d’égal que son instinct de précision, même si les deux piétinent sa modestie – alors que lui préfère se prendre la tête sur quelque chose d’autre, ou plutôt quelqu’un. Quoiqu’il ne puisse pas réellement appeler cela se prendre la tête, plutôt penser à quelqu’un, réfléchir à quelqu’un, rêver de quelqu’un, fantasmer sur quelqu’un. Oui, ces termes seraient plus exacts. Parce que entre lui et ce quelqu’un, il sait très bien qu’il n’est pas celui qu’il se prend la tête.

Il soupire soudainement, arrivé à la fin de sa pensée, et cela semble briser le charme de protection tacite qu’il s’était créé. Le monde reprend vie autour de lui, et il ne lui faut même pas quelques secondes de clignement de yeux, comme l’on pourrait dans une histoire clichée, pour reprendre ses esprits et revenir au milieu de l’action.
L’expert scientifique de renommée qu’il est pourrait les aider, il le sait très bien. Toutefois, il n’en a tout simplement pas envie. Il préfère les laisser dans leur merde, peut-être que ça leur apprendra à être un peu plus dégourdi qu’il se dit. Non, lui il veut aller confronter son problème… ou s’amuser. Il ne sait pas vraiment qu’elle est sa véritable motivation entre les deux. Probablement plus la dernière, mais pour ne pas paraître un réel connard il dira qu’il est poussé par un peu des deux.
Alors ses pieds s’activent pour se retrouver derrière son bureau et taper de doigts habitués sur l’écran. Il a bien conscience que ce n’est pas éthique – mais quand l’a-t-il été ne serait-ce qu’un jour ? – mais tracer son téléphone est la plus rapide des solutions pour savoir où il se trouve, où il se cache, loin de lui. Une distance gênée depuis quatre mois. Ce quelqu’un a besoin de temps, mais ça fait près de trente ans et parfois même Lyham perd en patience.
L’adresse lue par des yeux assidus et bien inscrite dans son cerveau en ébullition, il plante ses mains dans ses poches de pantalon de costume avant de se diriger vers la sortie. C’est l’oncle qui l’a tué. La poudre correspond à la craie d’un prof ou d’un mec qui joue souvent au billard. Pas besoin d’en dire plus, il sait qu’ils feront les tests adéquats et que cela confirmera son affirmation – puisqu’il a déjà fait les tests lui-même. Ils trouveront tous seuls son motif.

La main qui tourne les clefs de sa bécane alors qu’il pose le pied à terre et enlève son casque, ne s’embête pas de recoiffer ses cheveux naturellement en bataille, il s’allume de suite une cigarette. Comme un réflexe, la plus mauvaise des habitudes, alors que son corps n’en a pas forcément besoin. Il est juste devant le magasin, dans lequel il sait où se trouve Celo. Il pourrait rentrer de suite, mais alors qu’il était bien agité au commissariat avant de partir, Lyham a soudainement envie de prendre son temps. La braise rougeoie à chaque fois qu’il prend une bouffée de tabac, son observation n’est pas parfaite à cause des reflets sur la vitre et des choses qui se trouvent dans le magasin qui obstruent sa vue, toutefois de loin, de sa place, il regarde Celo. Celo qui se fait faire un nouveau costume, à l’évidence. Celo qui est d’une humeur exécrable, comme d’habitude. Si l’expression de Lyham est apparemment neutre et impassible, en réalité un petit sourire, invisible, étire ses lèvres d’un côté.

Cigarette même pas à moitié fumée, il l’écrase à terre de son important soulier, et pousse la porte du tailleur. Lyham ne retient pas un sourire de petit con victorieux lorsqu’il entend le juron italien de son ami qui à l’évidence s’est légèrement fait mal, à cause de son entrée. Une entrée qu’il qualifierait de triomphante. Autant dire que son regard noir n’a aucun effet sur lui. Tout ce que l’italien bourru réussi à provoquer est un haussement de sourcils moqueur. C’est tout ce que tu as trouvé comme stratagème pour qu’on te touche ? Les mots plus taquins que provocateurs, il n’y a aucune animosité dans son ton.
La porte qui se referme et Lyham qui fait quelques pas pour s’avancer plus profond dans la boutique, quelques pas vers Celo. Il est coincé, entre les mains expertes et les épingles qui menacent de ne pas seulement planter les bouts de tissu mais son épiderme également, et si le grec le voulait, il pourrait jouer un peu plus avec lui, envahir son espace vital et le mettre mal à l’aise – surtout après l’événement d’il y a quatre mois – qu’il ne pourrait pas faire grand chose. Himéros en lui bouillonne, son cœur d’artichaut palpitant de désir ne demande qu’à être assouvi, mais pour le moment il décide d’être sage. Il préfère s’adresser aux pauvres personnes qui sont obligées de s’occuper de lui. S’il est méchant avec vous, dîtes le moi. Parce qu’il peut faire peur, mais pour d’vrai c’est seulement un ours mal léché. Il suffit de le caresser dans l’sens du poil, ou de grogner plus fort que lui. L’éternel sourire de petit con, celui qu’il sait qui a le don de faire fondre mais surtout d’énerver son ami – qui est facile à faire enrager de toute manière. Les personnes travailleuses qui essaient de faire taire un gloussement, parce qu’elles connaissent la bête mais que Lyham prend un malin plaisir à décrédibiliser cet homme à l’imposante stature, et qu’il est absolument charmant. Probablement qu’il n’aurait même pas à utiliser son pouvoir pour réussir à les mettre dans son lit, bien que ces personnes ne soient pas celles qu’il voudrait avoir entre ses draps. Lyham croise les bras, le casque posé quelque part près de l’entrée, alors que son regard tombe de nouveau sur Celo. Il n’a toujours pas parlé d’un quelconque costume qu’il voudrait avoir. Quoique tu sois plus ours en cavale en c’moment. L’amnésie n’est qu’illusion, ils le savent tous deux.
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