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Loyauté ☾☾☾ Ariel

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Loyauté ☾☾☾ Ariel - Ven 14 Juin - 22:43


Dans l'air, ça se traîne, les molécules qui bientôt viendront à faire tousser les gens, à faire cracher les larynx toutes les glaires infectées et infectieuses. C'est dangereux de sortir en ville en temps normal, mais ça le devient plus que jamais désormais. Voyez comme les mines sont basses, comme elles semblent à juste vouloir rentrer pour se lover dans leurs draps. Et vrai que ça commence à lui gratter aussi, à ce protagoniste qui n'aurait jamais plus dû être là. Pas d'avec sa grande taille, pas d'avec cet air qu'on commence un peu trop à connaître, qu'on commence peut-être même à rechercher du mauvais côté de la barrière. Mais qu'importent les dangers, il lui faut sortir, mettre à l'épreuve le destin, l'affronter, se dire qu'il sera plus fort. Plus fort que les microbes, que les parasites. Ceux dans les airs, puis ceux dans les rues. Les premiers pour que le monde soit un peu plus fou, à crever dans sa fièvre plus si mondaine, les seconds pour faire taire certaines bouches trop bavardes. Tous là pour nuire, mais le grand dadais semble parfois l'oublier. La plaie au visage qui a cicatrisé, qui bientôt n'aura même plus l'honneur de faire dans sa chair cette trace rosâtre que les croûtes ont laissé paraître après coup. Et ça ne lui gratte même plus à présent, ne laisse que de l'indifférence quant à ce coup de chaud de Moros. Dickson et Indiana désapprouveraient sans doute sa présence ici, mais qu'importe pour l'ancien basketteur, la vérité demande pourquoi de prendre des risques et les voici largement entamés. Et il sera puni de cette outrecuidance, soyez en sûrs. Mais d'ici-là, il traîne dans les rues de Siren Alley, dans les bars aussi parfois, dans les endroits qu'aucun ne recommanderait de nuit. Et de ses pas, il s'amène tout droit vers le traquenard, vers là où une nouvelle tête se rajoutera à l'affiche de ceux qui ne veulent plus de lui ici. Mais en attendant, il en pose encore des questions, récolte des grains d'informations qui iront vers d'autres oreilles. Et c'est à un moment, où il se pose, où il décide de faire une pause dans cette grande nuit, la même qui rampe froide et muette, vers ce climax qu'il s'apprête à affronter. C'est qu'il ne la remarque pas à temps, la tête rousse, quand bien même il dépasse toutes les autres de l'assemblée. Et quand il la verra, cela adviendra bien trop tardivement. Et s'il n'avait été qu'un ancien amant ordinaire, il n'aurait pas même pas prêté attention, Soledad. Mais voilà, ce n'est pas le cas. Loin même, d'être que simplement ça, qu'une passade d'une nuit dans ce passé désormais fichtrement révolu. C'est Ariel et dans sa tête, l'information résonne, fait que la pompe cardiaque s'active quelques secondes, alimente l'organe d'un peu de sang pour donner à la pierre morte des allures de volcan qui, sans doute bientôt, rentrera en éruption. Salut. Et pourtant, cela sonne si froid comme salutation, alors que l'expression du visage est bien plus sincère que toutes les dernières qu'il a pu donner de toute la soirée, le regard qui semble confirmer la chose : c'est bel et bien un ami qui se trouve là. Un allié inattendu qui l'avait cru et aidé, mais pour qui il ne devait plus être là, normalement. Plus à Arcadia, où les microbes sont tout aussi efficaces que les mafieux, voir bientôt plus.

Pourtant, il est là, Soledad.
Bel et bien là, à lui sourire.

Effronté.
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Loyauté ☾☾☾ Ariel - Dim 16 Juin - 14:14



Innocence illusoire d’un gamin semblant perdu au milieu des déchets. Quartier chaud d’une ville en train de crever sous les miasmes qui y traînent, pour lui ça ne change rien. La décrépitude des corps, il l’admire depuis tellement longtemps maintenant qu’il n’y prête plus attention. Pas plus qu’il ne regarde les silhouettes alanguies qui s’offrent au détour d’une rue, d’une vitrine étalage. Lève à peine le nez lorsqu’il passe devant les néons d’un vidéoclub affichant les merveilles d’un corps masculin en guise d’accroche. Il hésite malgré tout, à ralentir l’allure et se dire que ça lui changerait les idées, de mâter. D’être le spectateur pour une fois et non l’acteur. Il soupire, ferme les paupières et secoue doucement la tête. Enfonce plus fort les mains dans ses poches et reprend sa route sous le regard de passants qui ricanent à ses oreilles. Pauvre gosse, pas foutu de se décider. Il s’est perdu ? Non, il est de chez nous. On dirait pas… Il les entend encore alors qu’il s’est bien éloigné, les mots crachés dans ce russe qui lui écorche les tympans mais qu’il comprend aussi bien que sa langue maternelle. Cerveau fait pour parler, retenir et recracher les idiomes même ceux qui ne lui appartiennent et il aime ça, Ariel, comprendre quand les autres se croient en sécurité derrière la barrière d’une langue qui devrait lui être étrangère. Capte les mots mais n’en devient pas un bratvien pour autant.

Il se hâte un peu, malgré lui, pas très à l’aise dans ce coin de boyau qu’il arpente pourtant depuis longtemps. Dans une attitude totalement différente, l’assurance a foutu un peu le camp et le pousse à regarder ses pieds. C’est la faim qui le force à baisser les yeux, celle qu’il sent gronder dans son ventre. Petites doses de sang qu’il prend de temps en temps, dérobe à la volée d’une branlette faite à la va-vite. Ca fait partie du service, seulement sur ceux dont les plaisirs sont pervers. Dégoût qui n’en devient que plus grand, range les crocs et se retient, le plus possible. C’est de sang divin dont il a besoin, en manque cruel sous sa peau, privé du seul ichor qui a du goût et de l’effet sur lui, il dépérit de l’intérieur. Teste une fois encore ses limites, à l’entendre gueuler plus fort dans sa caboche, la créature qui n’apprécie pas d’être si facilement mise de côté. Elle qui joue sur ses humeurs déjà mauvaises, à le rendre imprévisible, cruel parfois au point d’en ressentir blême et traumatisé. Elle fait grincer ses griffes contre son crâne lorsqu’il passe devant un corps planté là, en plein milieu de la route. Sursaute alors à l’entente de la voix, Ariel se fige quelques pas plus loin. Cligne de yeux, bêtement, pas certain d’avoir bien entendu, il se tourne et pose des yeux de hibou en plein phares de bagnoles sur le revenant qui lui fait face.

« - C’est une blague ? » Qu’il balance, abrupt. Ce n’est pas vraiment ce qu’il voulait dire, ou plutôt pas de cette manière, mais ça se bouscule dans sa tête. Froncement de sourcils pour souligner son incompréhension, pas d’accord de le voir là alors qu’il le croyait le plus loin possible d’Arcadia. « - Qu’est-ce que tu fais là ? Tu devais partir… » Je t’ai filé du fric pour ça, tu m’avais promis… Le reproche est inscrit sur son visage, dans la fermeté de ses traits et l’éclat perdu de ses pupilles au bleu troublé. Petit cœur battant plus fort sous le coup de la colère et de cette angoisse qui le prend aux tripes. Qu’on les découvre, tous les deux, plantés là en pleine rue.
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Loyauté ☾☾☾ Ariel - Sam 22 Juin - 0:40


Réelle surprise pour les deux, Soledad était persuadé qu'il l'avait vu et finalement, quand il découvre son air, il se rend bien compte que non. Il a mal joué pour le coup, aurait mieux de se planquer. Mais c'est trop tard et le voici collé au poteau des lâches mais pas trop. Et la remarque tombe immédiatement, Soledad grimace et le regarde la même manière en retour. 'Gaffe, tu vas t'étouffer dans ton amabilité. Le sourire est retombé, les traits redeviennent plus durs finalement, comme s'il se reprochait d'avoir relâché la pression trop vite. Et il soupir déjà, Soledad, agacé de lui-même, de la situation à la con que ça provoque. Mais à force de traîner chez les russes, fallait bien que ça finisse par arriver. Alors il hausse finalement les réponses, cherche ses mots mais n'en trouvent aucun qui pourrait correspondre à l'attente enfouie d'Ariel sans doute. J'fais en sorte de m'innocenter. Un regard sur les alentours, avant de s'éloigner un peu pour éviter les oreilles indiscrètes, pour se faire aussi petit qu'il pourrait, d'avec ses grandes échasses qui lui font voir trop le monde d'en haut depuis presque toujours. Un signe pour Ariel, parce qu'il lui doit bien ça et que ça lui bouffe les tripes d'avoir cette pensée-là, parce que ça l'agace tout autant sans doute. J'ai pas su partir. J'ai pas envie de fuir toute ma vie, bordel. Qu'il justifie enfin, le fugitif qu'a déjà trop goûté à la solitude de cette situation, qu'été déjà cassé de base par celle-ci et qui refuse que ça le poursuive pour le reste de ses jours. Surtout pas avec ce truc qui dort le long de l'échine, surtout avec ce fameux divin qui s'est invité un jour à la partie et qui depuis, lui fait discerner une drôle... D'aura, autour d'Ariel comme d'autres personnes, sans qu'il sache encore à quoi c'est dû, sans se douter que le côté divin du squatteur lui offre cette possibilité de discerner les créatures du reste de la population. Et des autres parasités aussi d'ailleurs, mais y'a le temps encore pour qu'il capte, qu'il comprenne que le monde est encore plus vaste que tout ce qui s'est déjà dévoilé à lui. Les flics me voulaient coupable, mais je refuse. Alors je cherche le tueur. Mais d'ici-là, il cherche encore comment il va faire pour lui faire avouer le crime devant les flics. Il songe plus à accumuler les preuves que de réussir à lui faire cracher les aveux, ouais, faut bien le reconnaître. Mais dans tous les cas... Il trouvera, il a de la ressource Soledad.
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Loyauté ☾☾☾ Ariel - Lun 24 Juin - 19:32



Planté la comme une fleur en plein champ de bouse sans savoir quoi faire. Juste regarder le visage qu’il pensait ne jamais revoir. Avec une multitude de questions qui se cognent dans tous les sens dans son crâne, migraine mauvaise prenant en étau ses tempes pour les tambouriner joyeusement comme un gosse jouerait des cuillères en bois de sa mère sur les casseroles de la cuisine. Mais merde pourquoi t’es là ? La réponse lui tombe dessus mais elle ne le convainc pas. On ne s’innocente pas tout seul, pas aussi simplement, pas quand on est recherché, mafia au cul pour faire justice quand la vraie autorité de la ville s’en moque ou ne fait que servir des intérêts qui les dépasse. Il court toujours lui, le fils parricide, retient son souffle à chaque fois qu’il passe devant le poste, sueur froide le long de l’échine à se dire que peut-être c’est le moment pour lui. De se faire cueillir, menottes aux poignets et pas celles qu’il aime utiliser pour l’emmener dans la cellule dans laquelle il crèvera très certainement, l’oupyr aux crocs de poussière qui n’auront plus rien sucé de sanglant à part sa propre hémoglobine pour essayer de survivre un peu plus longtemps.

Ariel suit le mouvement en silence, délaisse l’artère aux mille yeux pour s’engouffrer dans un endroit plus discret, calme factice quand dans sa poitrine c’est le chaos. « - Je t’ai donné du fric pour que tu partes, que tu sois en sécurité… J’ai risqué mon cul pour toi et tu reviens dans ce merdier ? » Petite voix qui déraille, monte dans les aigus dévoilant l’état de ses nerfs. La peur au ventre pour l’ami qui vient se jeter dans la gueule du monstre qui l’attend pour le dévorer d’un seul coup de mâchoire. Serre les poings pour se retenir de cogner, il a les yeux qui se baladent sur le bitume à leurs pieds et les paupières se ferment dans un soupire. Il comprend Ariel, les raisons qui poussent Soledad à rester. Les comprends mais les rejettent, elles et le danger qu’elles représentent. « - Et si tu le trouves, tu penses que ça changera vraiment quelque chose ? Même innocent tu resteras coupable Sol, c’est pas aussi simple. » Bleu maussade d’un ciel triste en fond de ses prunelles qui se relèvent pour s’accrocher au regard de l’ami déchu. Sourire triste sur les lèvres, sincère à en faire péter le cœur, presque tendre.

Il lève les mains et les posent doucement contre le torse du géant, là où ils peuvent sentir vibrer la mécanique sous la peau et le tissu. « - Ce ne serait pas plus facile, de partir et de recommencer ailleurs ? Une autre vie, sans meurtre, sans flics, sans menace au-dessus de la tête ? » S’adresse au fugueur mais c’est aussi pour lui qu’il pose la question. Le gamin aux rêves trop grands, celui qui n’aspire qu’à se tirer de cette ville maudite, embarquer ses chimères, son cœur et son amour pour ne plus jamais revenir. Mourir n’importe où sauf ici, pas encore.

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Loyauté ☾☾☾ Ariel - Mar 30 Juil - 20:52


La conversation promet d'être longue, mais Soledad se décide à l'affronter. Façon y'a pas bien le choix, le mal est fait et Ariel en face a bien raison de criser dans le fond. Regard sur le rouquin qu'a l'amertume dans le bout des lèvres et sur toute la langue. Alors il la crachote. Tu risques rien. Et à Soledad de hausser les épaules, l'air de lui dire que c'est tellement la vérité qu'il y'a pas à s'en faire, que son joli petit cul sera pérenne. Il sait bien que c'est pas le souci mais qu'importe, au mions l'aura-t-il placé avant que le miasme s'installe encore plus tout autour d'eux. Il l'observe encore, fronce légèrement les sourcils. C'est bien pour plus être coupable que je suis resté. Hors de question que ça le poursuive. Hors de question de rester plongé dans le noir des heure durant à se demander combien de temps il pourra s'effacer. Hors de question, Ariel. Les paumes sur son torse le calme pas des masses, mais ont le mérite de retenir un pan de la hargne qui voudrait s'abattre pour se défendre. Mais c'est ça le truc, Ariel... C'est qu'il y aura toujours cette menace, parce que ma gueule sera toujours recherchée et qu'un jour, ça me retomberait sur la gueule et que j'aurais plus rien pour me défendre des accusations infondées. Il est comme un croc enfoncé dans une plaie à présent, le nouveau divin. Dieu de pacotille, ouais. Qu'importe, malgré tout, il y des choses bien plus importantes que ce truc qui s'est roulé le long de son échine, que des bronches encrassées, que de la fatigue qui se cumule et dont il faudra payer le prix un beau jour. Je m'en fous du reste, je veux pas me racheter une dignité ou ce genre de connerie. Juste pouvoir me coucher sans me demander si demain sera mon dernier jour de pseudo liberté. Et vrai qu'il le pense, très fort. Y'a des airs d'égoïsme dans le fond de ses paroles, de ses prunelles, de ses pensées. Soledad a jamais dit qu'il était altruiste. Je pensais pouvoir me barrer, mais... Il hésite, avant de secouer la tête, parce que ça lui semble plus possible. Merde, j'ai pas à perdre ma vie parce qu'un connard a cru bon de vouloir nous braquer. Je lui laisserais pas ça en plus, à cet enfoiré. Et y'a de la rage qui pulse dans ses veines, qui fait battre les veines du cou, d'une tempe aussi, la colère qui se répand comme une traînée de poudre prête à tout faire éclater. Il en a assez, de se justifier. Veut juste agir, désormais. Ne plus jamais tolérer l'inacceptable.
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Loyauté ☾☾☾ Ariel - Ven 9 Aoû - 20:30


Paumes contre le torse, la créature ressent les battements du cœur. Pas vraiment calme, pas vraiment affolé non plus. Ils risquent, tous les deux, à se tenir là. L’un pour être revenu malgré ce qui pèse sur sa tête et l’autre pour l’avoir aidé à programmer sa fuite. Et plus il y pense Ariel, moins il parvient à comprendre pourquoi Soledad est toujours là. Quand lui n’aspire qu’à pouvoir se tirer de cette ville enfer. Il laisse les mots s’étendre entre eux. Ecoute en silence parce qu’il ne sait pas vraiment quoi dire le môme. Troublé, touché par les problèmes de cet homme qu’il considère comme un ami. Méfie-toi, il se sert peut-être de toi. Sifflement serpent contre l’oreille, celui qu’il n’écoute pas, secoue la tête comme pour marquer son désaccord aux paroles de l’homme en danger.

« - Je crois qu’il s’en fiche un peu, le véritable coupable de l’état de ton sommeil. »
Souffle-t-il dans l’esquisse d’un sourire à la chaleur tiède. Celle qui hésite à pleinement envahir ses lèvres mais qui est bien là, présente dans le fond des yeux qui brillent un peu trop. Toujours avec lui, soleil argentin, trop brûlant pour le temps maussade d’Arcadia. Les mains contre le torse tapotent, battent la mesure d’une musique qu’il est le seul à entendre. Encore une fois et elle se retirent. Petit corps qui recule un peu, un pas, puis deux. « - Si ce n’est pas cette menace-là qui te bousille le crâne, c’en sera une autre. A peine partie et déjà remplacée, c’est comme ça que ça marche ici. » Hausse les épaules, faussement candide lui qui a pourtant un poids mort dans la poitrine. Celui de toutes ses erreurs et de toutes les horreurs le lorgnant dans les ténèbres. Meurtrier, pas encore totalement inscrit sur son front mais il a l’impression d’être lorgné de travers parfois. Comme si on l’accusait, le condamnait d’une œillade. Question de temps avant que la justice crade ne lui tombe sur le museau et qu’il paie pour son parricide.

« - C’est juste, tout ce que tu dis, mais rien n’est juste ici. J’ai pas envie qu’il t’arrive quelque chose juste parce que tu te seras entêté à avancer tête baissée sur un chemin miné. » Inquiétude en fond de voix, ça l’embête un peu, de ne pas pouvoir faire quoi que ce soit pour aider. Arranger les choses. Douter aussi, un peu, de l’innocence de cet homme qu’il scrute avec une insistance qu’il ne cherche même pas à dissimuler. « - Tu as une idée de l’identité du véritable coupable ? » Il serait pas à te faire la causette si c’était le cas, réfléchit. Peut-être mais il devait la poser, cette question somme toute stupide.
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Loyauté ☾☾☾ Ariel - Dim 6 Oct - 5:43


T'inquiète qu'il s'en souciera bien assez vite. Soledad s'en fout de devenir l'obsession du tueur, pour quand il l'aura retrouvé et mis au pied du mur. Il s'est promis de savoir utiliser ce truc en lui, d'ici-là, de lui infliger encore et encore les visions de sa mort la plus cruelle. Qu'il lui fera payer déjà une première fois, quitte à finir par se noyer pour de vrai, d'avoir les poumons encrassés un peu plus du sel marin qui s'ajoutera un peu plus à chaque utilisation de son pouvoir. Il s'en fout de ça, souhaite juste qu'il regrette de lui avoir tout pris. Et il se promet, oui, que le tueur se souviendra de ses traits à jamais et qu'il regrettera d'avoir été recherché par Soledad. Plutôt crever que de vivre encore ainsi, de toute manière. Y'a plus rien à perdre. Suffira d'affronter la prochaine au moment venu. Et c'est à son tour d'agiter ses épaules, de se rendre compte qu'il est devenu adulte, qu'y a pas eu le choix, qu'a fallu grandir ouais. Trop d'expérience d'un coup pour rester le sale gamin d'autrefois, même s'il en a encore des restes, même s'il reste aussi buté que dans ce temps-là. Avant, il s'en foutait de tout... Maintenant, c'est différent. Je le sais déjà, ça. Que rien n'est juste, que tout est terrible. Que ça traîne les âmes, belles ou non, vers le dégueulasse. Que ça empoissonne tout, salit à jamais, fait dérailler. Que le mal remporte bien plus facilement que le bien, que ce dernier est à l'amende et qu'il peine à se faire voir, surtout par ici, surtout dans cette ville. Le bon pourra jamais le remporter, mais il a cette idée fixe qu'il pourrait enfin réussir, pour de vrai, à faire rien qu'un truc bien, une fois dans sa vie. J'ai une piste. Un surnom. Je sais pas si c'est vraiment le sien, alors je continue d'enquêter. Il ne serait pas là, autrement. Pas ici, pas à traîner sa carcasse déglinguée et épuisée, qu'il n'écoutera pas avant un moment. Parce qu'il doit cesser d'être celui qui se ralentit, qu'il faut bouger pour se sentir avancer, ouais. Même si c'est pour foncer dans des murs, au mieux pourra-t-il rayer l'impasse de sa carte. Une inspiration et un regard sur Ariel, plus profond. Tu doutes de moi ? Il est franc, pour ce coup-ci. L'a été depuis le début de cette conversation. Alors autant demander, autant mettre des mots sur le regard qui le transperce à cet instant. T'as le droit. Qu'il rajoute, si jamais. Même si ça lui foutrait les boules, c'est sûr. S'il faut, je te prouverais à toi aussi que j'avais raison de marcher sur des mines. Même s'il n'y avait personne pour croire en lui, Soledad s'entêterait. Mais il a son frère, comme soutien. Indiana aussi qu'a pu vivre la scène lui aussi. Qu'a senti la poudre dans les airs, de ce coup porté sur un ami cher au coeur glacé de l'ancien basketteur. Y'a peu de choses qu'ont de la valeur, aux yeux de ce dernier. Il en fixe une pourtant, même si ça l'esquinte, l'idée qu'il ne croit plus en lui. Pourquoi, Ariel ? Lèvres pincées et il s'en détourne, quand la conclusion semble se tourner dans ce sens. Il aurait aimé s'excuser, Soledad. Mais il a jamais su de quoi.
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