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strongest kind of fear is fear of the unknown (andreï)

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strongest kind of fear is fear of the unknown (andreï) - Sam 24 Mar - 21:18





Our minds are troubled by the emptiness.

The oldest and strongest emotion of mankind is fear, and the oldest and strongest kind of fear is fear of the unknown.



C'est quand les barmans ont commencé à deviner ses commandes avant même qu'il ne prononce un mot que Dante s'est dit qu'il commençait à venir trop souvent. A prendre des habitudes. Et ça, ça ne lui a jamais franchement ressemblé, de s'installer dans une routine. Le genre de connerie qu'il a fui toute sa vie, naturellement. Ce bar, pourtant, il y retourne plus que de raison. Sûrement parce qu'il ne lui faut parcourir que cinq-cent mètres pour en atteindre les portes, en partant de chez lui. Qu'il n'a pas réellement l'envie de traverser le quartier pour trouver son bonheur, lorsqu'il n'aspire qu'à s'installer sur un tabouret et ne plus en décoller de la soirée, enchaînement de verres à la main, solitude au poitrail. On s'étonne de le voir venir si souvent, sans compagnie aucune. C'est que ça fait quelques semaines qu'il se complait à la seule brûlure de l'alcool pour réchauffer ses veines. Que son regard se promène sur la foule sans s'attarder, téléphone éteint dans sa poche, impossible à contacter. Et il cogite. Il aimerait bien, du moins. Mais il se sent vidé, épuisé de toute énergie, alors que le ciel s'éteint et que la ville s'anime. Ce sont les consultations qui l'épuisent, qui déraillent sans qu'il ne comprenne. Ses patients qui s'affolent dès que l'heure de la visite sonne et qu'il se rend à leur chevet. Le service n'a jamais été dans un tel état, c'est ce que se plaît à répéter inlassablement l'un des infirmiers. Fallait que ça tombe lorsque les autres psychiatres se retrouvent en vacances, ou en congé de maternité, ne laissant que le cadet pour gérer. Alors, c'est vers lui que se tournent les regards des soignants. Qu'est-ce-qu'on fait. Et pour la première fois de sa vie, il a presque eu envie de la fermer. Il n'en sait foutrement rien, parce qu'il y a quelque chose qui le dépasse. Synchronisation des détresses s'élevant en choeur à presque chacun de ses passages. Silence persistant, lorsque les autres pénètrent dans les chambres et qu'il reste dans le couloir. Au départ, il n'avait pas fait le lien. Et puis, à force d'insomnies, de nuits passées à étendre ses doigts vers quelques réponses, il a commencé à se le demander sérieusement. Si ça ne venait pas de ce soir-là. Si quelque chose n'a pas changé, depuis que la foudre s'est abattue, fragmentant son aura. Que seuls les esprits fissurés pourraient percevoir. Même son interne s'en amuse, à lui demander ce qu'il leur a fait, à ces pauvres âmes tétanisées en sa présence. On en sourit, bien évidemment que ce n'est pas lui qui leur fait peur, lui qui a toujours été si proche d'eux, à sembler les comprendre presque, un peu trop, parfois. C'est sûrement la thérapie qui s'épuise. Et il bouillonne, Dante, des sous-entendus sur sa pratique, son expérience naissante. Ces capacités qu'il a prouvées, qu'on ne met pas deux secondes à remettre en question.

Alors, il s'agace. Rapidement. Il se retrouve en consultation, en tête à tête avec une patiente, simple suivi d'une dépression. Et il y a quelque chose qui frémit le long de ses nerfs, à hérisser ses poils sur ses bras, frisson dégringolant le long de son échine. Et progressivement, il prend conscience que oui, ça doit venir de lui. Quand en quelques secondes, les pupilles de la patiente dévorent ses iris, gouffres sombres dévoilant l'effroi. Il devrait avoir peur, lui aussi. C'est l'enthousiasme qui s'installe, pourtant. Et puis, l'épuisement. Les heures qui s'étirent, le soir qui le casse un peu plus, mais impossible de rester dans son appartement, pas avec ce vide persistant dans sa poitrine.

Son verre retombe plus lourdement que les trois précédents sur le comptoir. La musique pulse au-dessus de son crâne, le pousse à se retourner légèrement, à jeter un oeil autour.
Et là, il le voit.
Il se souvient l'avoir vu, déjà, quelques fois, il y a quelques temps. C'est la première fois que l'iris s'y attache plus que quelques secondes, pourtant. Un tiraillement dans l'abdomen, ses yeux qui clignent une fois pour désembuer son regard qui ne se détache pas. Il ne sait pas bien ce qui se passe, quel est ce sursaut qui l'arrache à son état de léthargie. Ses lèvres s'animent machinalement, ordonnent la commande au bar. En quelques secondes tout s'enchaîne, son propre verre qui s'emplit à nouveau, un second qui est apporté à l'inconnu, ses réactions qu'il guette. La foule n'est plus qu'un écho lointain, la langueur un souvenir qui se meurt alors qu'il finit par se lever. Il n'attend pas, Dante, que l'étranger le rejoigne. Il n'a pas le temps, semble-t'il, alors qu'il dévore la distance, d'un pas faussement détaché, de cette confiance qui reprend lentement ses droits sur ses traits. « J'aurais pu feindre l'innocence, mais j'assume. Je plaide coupable de vouloir vous alcooliser, mais je vous assure que mes intentions sont louables. » Le sourire s'installe en coin, alors qu'il débite ses conneries, avant de désigner d'un mouvement de menton les corps qui se dandinent sur la musique. C'est quelque chose qui a tendance à l'horripiler, les gens qui se balancent poliment, incapable de se désinhiber.  Il faut aussi avouer qu'il a toujours eu un sacré déhanché, l'Amadori, un peu plus encore après quelques verres. « Pour le bien de l'humanité, on devrait leur montrer ce que c'est réellement, de danser. » Il n'a jamais été du genre timide, ou à se réfréner, n'essuyant que rarement les refus - ceux-ci étant d'autant plus délicats à imposer à son égo. Il fonce tête baissée, avec ses excuses fumeuses pour l'aborder, pour prétendre le faire danser. C'est son atout charme ultime, à Dante, les pas qui s'enchaînent de manière rythmée, alors il ne plaisante qu'à moitié en dardant l'azur de ses iris dans celles de l'inconnu. Et plus il le regarde, plus il se tient à ses côtés, plus la fébrilité gagne sa chair. Les raisons véritables de l'excitation grandissante ne se dévoileront guère, tandis que Phobos se trouve face à son frère.
(c) DΛNDELION
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strongest kind of fear is fear of the unknown (andreï) - Lun 26 Mar - 22:26





Our minds are troubled by the emptiness.

The oldest and strongest emotion of mankind is fear, and the oldest and strongest kind of fear is fear of the unknown.



Mon regard glisse sur le visage de cet homme aux traits apeurés, effrayés. Il sait. Oui, il sait que son heure est arrivée, qu’il ne va bientôt plus respirer, plus exister. Mais qu’importe, disons que je n’en ai pas grand-chose à foutre. Il n’est rien à mes yeux, je ne le connais pas, n’ayant conscience que de son nom et son prénom. Une simple identité parmi tant d’autres, un simple corps que je dois détruire, anéantir. Eux, ils m’ont donné un papier, quelques mots gribouillés dessus. Ma cible du moment, cette personne que je vais devoir exécuter sans poser de questions. J’ai l’habitude, j’ai été programmé pour faire ce genre de chose et, rapidement, les remords ont cessés d’exister. Si ils sont sur ma liste, c’est que forcément, ils ont fait quelque chose de louche, quelque chose que mon gang, ma famille n’a pas appréciée et il doit payer. Si cela vaut la mort ? Peut-être, peut-être pas, je ne suis personne pour juger du sort de cet inconnu. Moi, je ne suis qu’un employé, mais sûrement l’un des pires qui puisse exister. Je tue sans réfléchir, sans m’arrêter et ce, même si ils en viennent à me supplier, à vouloir m’attendrir. Non, moi, je n’ai qu’une envie, voire la flamme s’éteindre de leur regard, la vie s’en aller pour ne laisser place qu’au vide, qu’au néant. Un pied posé contre sa gorge, il tremble, il s’est même uriné dessus. Je n’ai pas utilisé mon pouvoir, inutile, il a déjà assez peur comme ça. Je n’ai pas dit un seul mot, pas une seule phrase. Je me suis contenté de lui tomber dessus en soirée, le traînant dans un entrepôt abandonné, là où personne ne viendra m’emmerder. Doucement, j’enfile mes gants sans jamais le quitter des yeux. Il pleure, il fait pitié.

Un soupire s’échappe de mes lèvres alors qu’un message vient faire vibrer mon téléphone portable. Je relâche un peu la pression de mon pied, attrapant mon portable comme si c’était normal, banale…Je lis le texto envoyé par mon amant, Ezeckiel, et mon cœur s’accélère un peu dans ma poitrine. Je verrouille, je ne réponds pas…j’ai besoin de faire le point, j’ai besoin de cesser de me prendre la tête avec cet ange de malheur qui me retourne la tête sans même s’en rendre compte. L’autre, il parle, il me supplie, cherchant à m’attendrir avec des gosses qu’il n’a pas. Je ne suis pas stupide, je me suis renseigné sur lui et je me contente de sourire en coin, une fois encore, je ne parle pas. Penchant la tête sur le côté, il tente de se débattre, je viens à frapper un coup de semelle contre sa gorge. Sa respiration se coupe, j’ai frappé stratégiquement, venant écraser son larynx pour qu’il étouffe, pour qu’il suffoque. Je le regarde, je n’ai pas envie de me salir les mains ce soir, mais il crève pas assez vite à mon gout. Sa bouche s’ouvre et se ferme, cherchant l’air qu’il n’obtient pas. Je soupire, lassé par cette vision pourtant horrible. Pour moi, c’est la routine. Homme, femme, enfant, j’ai déjà fait des choses bien cruelles, bien qu’avec les gosses, je suis vachement plus rapide et sans douleurs…je ne tue pas les bébés par contre, faut pas abuser…Roulant des yeux, je sors ce couteau qui ne me quitte jamais. Ses yeux s’agrandissent, il comprend que je vais l’achever. Il rampe, j’attrape ses cheveux et tire sa tête en arrière. Mon regard se plante dans le sien et là, ma lame tranche la peau pour lui arracher le reste de vie qu’il lui reste…

Il git sur le sol, tressautant durant quelques courtes secondes avant de s’en aller. Cette lumière dans ses yeux, elle s’éteint, et c’est foutrement jouissif. Etrangement, un petit sourire vient accrocher mes lippes, comme un acharné sans cœur, sans aucune empathie. C’est faux, je fais juste mon job et j’y trouve un certain réconfort. Je le laisse là, effaçant toutes les traces de mon passage avant de rentrer et de me laver, bien décidé à ne pas rester enfermer dans cette maison qui est la mienne. Je veux juste profiter, puis, ce manque commence à se frayer un chemin en moi. J’hésite à contacter Ezeckiel, mais une fois encore, je m’abstiens, je me retiens. Je dois absolument cesser avec cette addiction dangereuse, douloureuse. Je sors, je m’enfuis vers une boite que je fréquente de temps en temps lorsque j’ai besoin de trouver une proie digne de ce nom…rien de plus qu’une partie de jambes en l’air, pas de rêves, pas d’espoirs de lendemain…jamais avec moi, sauf en de rares occasions, sauf quand je m’accroche à un visage. Un verre en main, je laisse mes yeux glisser sur cette foule ardente, grouillante de corps déchaînés qui ondules lamentablement. C’est alors que le serveur approche, me tend un verre, me montrant rapidement un jeune homme que j’avais déjà croisé ici sans jamais vraiment accrocher. Pourtant, cette fois-ci, ça semble différent, quelque chose semble s’éveiller, une attraction bien trop fulgurante. Ça s’enchaîne très vite vu que, déjà, l’inconnu en question approche de moi, fendant la foule pour me rejoindre. Je ne souris pas, je reste neutre, bien que mon regard ait cette petite étincelle charismatique pendant qu’il se perd dans le regard océan du jeune homme physiquement attrayant. Ses paroles me font légèrement sourire, au moins, il ne cherche pas à tourner autour du pot et j’apprécie.

« Vos intentions sont louables, par contre les miennes le sont certainement moins…J’ai toujours eu tendance à aimer qu’un homme tente de m’alcooliser. » Je porte le verre offert à mes lèvres, laissant mon regard l’examiner sans grandes subtilités. Non, je ne suis pas de ce style-là. Ma proie, je l’ai trouvée ou peut-être que c’est lui qui m’a trouvé, je m’en fou, le résultat est le même…Je tourne les yeux vers la foule face aux paroles de l’inconnu, revenant rapidement plonger mon regard dans le sien. « Si c’est pour le bien de l’humanité, comment pourrais-je refuser. » Je bois mon verre d’une seule traite, déposant lourdement celui-ci sur le bar en me levant de mon tabouret. Les présentations ne sont pas faites, mais sincèrement, je n’en ai rien à foutre. J’approche légèrement de l’inconnu, je sens ces frissons m’envahir, venir parcourir mon échine d’une façon assez virulente. Cette attraction est pesante, palpable, trop incomprise. Je suis loin d’imaginer la réalité de ce qui se trame, ce que ça veut véritablement annoncer…Je me trompe complètement face à ce que je ressens, face à ce qui vient se tramer en moi. Mon corps réagir d’une façon humaine, d’une façon illogique. Je le frôle en passant près de lui, m’enfonçant dans la foule, commençant à danser.
(c) DΛNDELION
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