“There's mistakes that I made.” &L’appartement s’éclaire rapidement, les ténèbres chassées par la lumière et la porte est refermée, derrière eux. Pourtant dans l'espace confiné c’est à ce demandé si ce n'était pas le grand méchant loup qui se sentait pris au piège, plutôt que l’inverse. Hedda lui faisait assez confiance pour le laisser entrer ici, dans son chez soit qui devait être finalement, l’endroit représentant la sûreté. C’est le cas pour tout le monde ou presque non ? Le foyer comme sanctuaire, où rien ne peut arriver et lui, était là avec l’étrange impression de ne pas être à sa place. Eskel aurait du refuser et rentrer sagement chez lui, toujours incertain de savoir pourquoi il avait accepté ce qu’il savait être une mauvaise idée… Hormis qu’il ne voulait pas la décevoir. C’était imprudent, et il le savait. Pourtant il tente d’ignorer la peur, plaisantant même au sujet du porte-manteau qui effectivement était là, attendant son adversaire qui le salut dramatiquement, ce qui la fait sourire. Quelque chose de rare, qu’il ne se souvient pas avoir vraiment vu, un en tout cas, pas aussi rapide qu’il croyait avoir vu un mirage. C’était là, et au final, cela faisait relativiser l’erreur d’être monté. Il a su la calmer, la rassurer en la croisant dans ce couloir de leur bureau… Et il ne faisait que s’assurer qu’elle irait toujours mieux, même une fois qu’il serait rentré. Loin des ciseaux, loin de ce qui est dangereux. L’occuper et la distraire pour lui accorder un peu de paix, à cet esprit torturé qu’il espère s’apaisera un jour. Elle n’a pas mérité ça. Personne, ne mérite ça.

Le sourire est rendu, tout aussi léger, discret malgré la douceur ressenti, de la voir un peu mieux. Elle se permet de poser une question, directement liée à ce qu’ils disaient. A ce pays, abandonné à l’adolescence qui lui manque cruellement. Le souvenir d’une vie beaucoup plus simple que celle qu’il vit désormais, un vestige du passé et des paysages bien différent de ceux ici. Nostalgie qui s’empare un peu des prunelles. “ Pas autant que j’aimerais. Une foi par an, plus si j’ai de la chance mais je reste un petit moment. J’ai la chance d’avoir ma famille proche ici, mais les autres, et tout le reste c’est resté là-bas.” Sauf Annalisa, bien entendu. La meilleure amie et voisine qu’ils ont retrouvé ici, point de repère en dehors de sa propre famille. Un petit bout de leur chez eux, en dehors de bibelots et des vêtements qu’il cède pourtant. “De rien, c’est normal. ” Il avait un peu de mal à comprendre en quoi elle trouvait le vêtement comme une protection, peut-être la taille qui sur elle se rapprochait effectivement d’une robe. Le principal, c’était de la maintenir au chaud et qu’elle se sente bien. Un peu de nourriture dans le ventre pouvait aider également… et son estomac à lui, était sur le point de parler tant il avait faim. Comme souvent. La plaisanterie le fait sourire, et des choix qu’elle propose, en acceptant sa proposition, il tranche assez rapidement se sentant prêt à avaler une quinzaine de yakitori… et une plâtrée monstre de sushi au point d’en saliver d’avance. “Des sushis, ça me va parfaitement. Pas terre aussi, c’est plus tranquille.” qu’il répond, tout en s’installant sur le sol justement, dans un coin> Il serait temps de se lever pour le livreur plus tard. Le temps de s’installer, et de réfléchir à ce qu’il allait commander elle était déjà de retour avec sa tasse, et une étrange interrogation aux lèvres. Puisqu’il était là, avait accepté de venir et proposait même de dîner, ce n’était pas pour partir à la hâte parce qu’il avait quelque chose de prévu. Et il faut dire qu’il ne sort pas trop en général, hormis pour promener son chien, profitant des soirées où on ne lui demande pas de faire le gorille pour un politicien ou un riche à un gala ennuyeux à mourir, ou toute la soirée il se faisait plus emmerder qu’autre chose. Non, c’était bien mieux d’être là. La bulle de la salle de repos était plus vaste et semblait plus solide, ici. Il accepte la tasse bien entendu, faisant attention et la réceptionnant. “Merci beaucoup.” qu’il souffle, avant de reprendre. “Je n’ai rien de prévu non, je ne sors pas énormément, en général. J’allais passer la soirée à lire je pense, pas le programme le plus chargé du monde. ” il s’en amuse, mais ça lui allait cette tranquillité après les mois passés dans les tréfonds de la ville. Ça lui revient souvent en mémoire, tout ça. Le sang, surtout. Partout. Tant qu’il n’arrivait pas parfois à oublier la texture atroce et la salle impression d’en être toujours couvert comme le cabot l’était dans son temps. Simple impression donnée par l’animal et ses souvenirs ou bien fantome de ses propres souvenir, c’est comme si il avait encore de l’hémoglobine sous les ongle et l’odeur de fer qui ne le quitte absolument jamais.
Non, c’était mieux d’être là avec sa tasse, qu’il pose en sentant ses doigts se crisper un peu plus. Il allait la détruire sinon. A défaut il sort son téléphone de sa poche, couvert d’un film en verre trempé supposé le faire résister à la chute d’un avion. Il arrivait pourtant à les casser, mais, c’était mieux que rien. Sur l’application de bouffe il cherche la catégorie sushis et commence à énumérer à haute voix les menus disponible dans un restaurant pas très loin d’ici, tout en faisant sa propre sélection. “Tu veux quoi toi ? Je t’invite.”

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“There's mistakes that I made.” &Ils étaient installées un peu comme ils l’étaient dans la salle de repos, à même le sol, bien entendu et pourtant cette fois, ils étaient l’un en face de l’autre, moins éloignés aussi puisque l’espace ne le permettait pas. Pourtant cela ne semblait la déranger, et lui non plus d’ailleurs qui sirote une gorgée de café - le second en peu de temps - tout en lisant la carte du restaurant qu’il avait choisi. Il aurait bien répondu à son merci, encore un en très peu de temps aussi. Alors, à la place, il se contente de lui sourire, hochant légèrement la tête avant de continuer à lui énumérer les options qu’ils avaient, mais au final, elle fait le choix facile. Le choix de prendre la même chose que lui.. Ce qui allait faire beaucoup, mais il aidera, si besoin. Il s’en amuse, se contentant d’ajouter un plus un à tout ce qu’il avait pris. « Ça marche alors, plus qu'à les attendre. » Et la commande arrivera relativement vite, un quart d’heure tout au plus, la rapidité de ces services de livraison le surprenait toujours autant, en bien. C’était plus facile de manger à la maison que dans un restaurant par exemple, ou il était toujours inquiet de mal faire si bien que c'était là, que les accidents arrivaient au point où maintenant, il avait un peu d'appréhension à chaque fois qu’il y allait, de peur de de casser quelque chose comme une assiette en appuyant trop fort, comme il le faisait parfois chez lui. Au moins il n’avait pas à s’inquiéter pour des boites en plastiques et des baguettes jetable.

De quoi être plus serein que ai ils étaient sortis. Comme si ses pouvoirs, étaient la seule raison qui aurait réussi à l’inquiéter. Il s’inquiète souvent, beaucoup, malgré l’air toujours neutre et passible, toujours sérieux et dont les sourires, les rires, sont précieux, souvent privés en comité restreint comme si il ne fallait pas trop y habituer les autres. Heureusement, l’esprit souvent trop agité est distrait par ses mots, sur la passion, vraisemblablement commune de la lecture et de cet auteur qu’ils lisent, visiblement, tous les deux. « Ah ouais ? Ça m’intéresse. Je t’en emprunterai peut-être un ou deux, si je les ai pas lu. Comme ça on pourra en parler aussi, quand j’aurais fini bien entendu. » Il avait tendance à beaucoup lire. Un moyen de se concentrer et de détourner l’attention de ce grondement désagréable, presque assez pour ne pas sentir sous sa peau la bête qui semble tourner en rond. peu plus de lecture ne le tuerait pas, bien au contraire, et cela leur ferait un sujet de conversation supplémentaire n’étant ni lié au travail, ni à ces nouvelles vies, ni au passé qu’elle évoque. Cette vocation de flic abandonnée comme le reste de sa vie, gâchée par une créature le retenant en otage. « Si, puis la façon dans l'enquête se déroule c’est à croire que l’auteur n’a pas fait un pet de recherche. Par contre les supérieurs qui ne veulent rien entendre ça je peux te dire que c’est véridique. Parfois ils sont dur de la feuille. C’est pas pour rien que je me suis fait virer. » Et si il tombe sur l’enflure qu’ils ne voulaient pas foutre en taule malgré toutes les preuves contre lui, toutes les fois où ils avaient débarqués chez eux et qu’il a nié…. Ho, il n’y a pas que le nez qu’il va lui casser. « Et puis, leurs réactions ont tellement pas naturelles parfois je comprends pas. Je sais que c’est pour faire monter la pression et faire durer le suspense, tendre le lecteur mais il en fait des caisses parfois, même si il réussit à captiver l'intérêt tout de même. » Assez pour qu’il continue sa lecture, juste pour savoir quelle était la fin de ce récit quand bien même certains personnages avaient le don de l’agacer. Au final, il voulait aller jusqu’au bout et voir si tout était aussi évident que le plot le suggérait ou si le revirement de situation à la fin arriverait à le surprendre, en bien, comme en mal.


La conversation anodine était agréable, changeante de l’atmosphère du travail et plus détendue, du moins, c’est ce qu’il pensait avait qu’elle ne se fige, et que les doigts ne tremblent. Hedda n’avait pourtant qu'à peine bouger, les doigts levés pour récupérer une mèche de cheveux comme tout le monde le ferait lorsque leur vue est dérangée ou que la sensation d’une mèche tombant sur le visage distrait trop. Mais elle, elle s’arrête nette, et ça ne va plus. « Hedda ? » Mais il n’est pas certain qu’elle l’entende, les yeux dans agités et à la fois absent, l’impression que quelque chose se passe sans pouvoir intervenir. Il ne pouvait pas s’approcher, pas la sortir de sa transe d’un geste rassurant, coincé là à espérer qu’elle se focalise, s'apaise. Mais c’est en s’approchant qu’elle le surement encore plus, au risque de le faire réagir par mécanisme de défense il se retient fort heureusmeent d’attrapper ce poignet qui se rapproche de lui de façon spontanée. Les doigts vont sur sa joue, allant chercher une de ses mèches folles à lui pour la dégager du visage figé. L’islandais était incapable de bouger ou de fuir, de respirer même, jusqu’à ce qu’elle retire sa main, et que la panique ne s’installe un peu plus, le regret d’être monté, s’imposant un peu plus. C’était une très mauvaise idée et la tasse de café comme les sushis, et leurs conversations ne pouvait pas l’en détourner, même lorsqu'elle s’excuse, et que lui fait tout en son pouvoir pour rester de marbre, malgré les yeux fuyant, soudainement. « Ce n’est rien. SI..si ça t’aide à.. aller mieux. » qu’il commence, ne sachant pas trop comment demander sans avoir l’air de la prendre pour une folle, ou la vexer. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ?» finalement qu’il demande, tout simplement. « Je peux m’attacher les cheveux si ça te dérange. » Il n’avait rien contre et a vrai dire, il était parfois agacé de leur longueur mais refusait de les couper tout autant, préférant garder un élastique dans sa poche qu’il sortait, quand il y en avait besoin.

A la porte, on finit par sonner et il se lever pour réceptionner la commande en faisant un crochet par le porte-manteau et sa poche intérieur, de laquelle il récupère le fameux bien avant de reprendre sa place face à elle et de déballer leurs victuailles. « Je te préviens y’en a beaucoup» qu’il commente en sortant, effectivement, de nombreuses boîtes des sacs qu’il dépose devant eux, ainsi que deux gâteaux de fortunes. Une tradition purement américaine qu’il avait toujours vu dans les films, plus jeune, et qu’il consommait à chaque fois qu’ils étaient disponibles. Même si c’était stupide et loin d'être prophétique, c'était toujours amusant. Il attache ses cheveux d’un geste rapide, le genre de chignon tellement lâche que d’ici une dizaine de minutes ses cheveux tremperont malgré tout dans la sauce soja, mais c'était mieux que rien. Le chien de garde se saisit ensuite d’une boîte au hasard devant lui qu’il ouvre non sans précaution avant de récupérer ses baguettes, n’attendant pas plus longtemps pour dévorer ces sushis tombant à point nommé. Mais malgré l’appétit du géant et les victuailles, il y avait toujours cette crainte que ça n’aille pas, une fois qu’il parte. « Tu me dis, si ça va pas, hein ? » qu’il ajoute, sorti de nul part. Je suis là

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“There's mistakes that I made.” &L’inquiétude se lit sur son visage, lui qui n’était pas encore habitué à ses réactions.
Qui ne savait pas encore si elle allait bien, ce qu’il devait ou pouvez faire pour aider. Ni ce qui déclenche ses peurs.
Cette fois il s’agissait de ses cheveux. Simplement les mèches qui s’agitent un peu trop, toujours trop longues à son goût, trop… là. Et le contrôle, elle le trouve en arrangeant sa propre mèche, à lui. Comme si c’était plus simple de projeter le soucis sur lui, le pétrifiant sur place. Peur de lui faire mal, peur de la brusquer. Il reste le plus immobile possible pour ne pas risquer un mouvement désastreux comme souvent, lui qui ne contrôle pas vraiment son pouvoir dès que la situation le surprend trop ou lorsqu’il agit sous l'émotion, l’instinct. Eskel aurait très bien pu retenir sa main par réflexe et lui faire mal. C’est ça qui le tétanise, lui qui, finalement, pensait qu’elle n’oserait s’approche le fait quand il s’y attend le moins. Un peu déboussolé, autant qu’elle peut-être, il cherche ses mots et regarde ailleurs. Tout étant bon pour ne pas la regarder, à cet instant.  Peut-être qu’il n’aidait en rien avec ses cheveux long, plus long que les siens peut-être même qu’il passe son temps à remettre en place en passant ses doigts à travers, comme si cela allait réussir à ordonner le tout. C’était toujours une jungle sans nom, et la mèche derrière son oreille n’était qu’un début pour tout remettre en ordre. «Pas du tout non. » qu’il commence. «J’ai surtout eu peur pour toi. » De sa peur, d’avoir fait quelque chose de mal, dit quelque chose de mal quand au final, il n’avait rien fait. C’était la faute de ses propres démons, le résultat de ce qu’elle avait subi qui la marquait. Bien compréhensible, mais lui, se retrouvait incapable de savoir quoi faire pour apaiser ses maux hormis reculer légèrement, attacher ses cheveux et se tenir à distance. La meilleure chose à faire.
Le livreur les sauve d’un éternel silence et Eskel se lève pour récupérer la commande qu’il dépose sur le sol, les cheveux attachés à la va-vite dans un chignon définitivement lache mais qui ferait l’affaire pour le moment, il avait faim après tout et la nourriture n’attendait pas même si elle proposait de l’aider. Une tresse, un peu comme celles que ses petites soeurs faisaient dans ses cheveux quand ils étaient plus jeunes et qu’il était leur véritable jouet. Une poupée bien disciplinée qui supportait les deux petites soeurs malgré tout. Un souvenir positif, qui l’amuse. Pourtant le ton est plus solenne, doux. Si elle voulait le faire, c'était peut-être bon pour elle et ses interactions même si lui n’en menait pas vraiment large, inquiet que ça n’aille pas, et de la déranger, même dans la façon d’organiser ses cheveux qui n’avait pas l’air d'être son goût. «Si tu veux oui. » Il se retient de continuer, d’ajouter une excuse de la perturber. Ce n'était pas son attention encore une fois, mais il ne pouvait pas s'empêcher de se dire que c'était sa faute, comme bien souvent.

Dans tout ceci il s’inquiète sur son confort et sur sa présence qui pouvait poser problème pour la secrétaire si elle n’allait pas bien, voulait un peu de calme. Sans détour il demande, espérant qu’elle prévienne en cas de situation compliqué pour elle. Pourtant elle répond bien aller, mais se permet de rajouter quelque chose auquel il répond«Tu ne fais pas pitié. » qu’il renchérit juste après elle, ne la laissant pas attendre, ni finir, alors qu’elle lui demande ensuite comment lui, allait. Inquiet.. voilà comment il se sentait, mais devant sa réponse il cherche également à se dire.. que tout irait bien. «Ça va oui...Je crois qu’il a compris qui était le maître» qu’il répond, un fin sourire qui se voulait rassurant se dessinant sur les lèvres pour répondre à son humour même si je m’inquiète juste qu’il aimerait dire, mais ce ne serait que compliqué les choses pour elle, pas vrai ?  Il se content de grignoter un bout, avant qu’elle de parle de nouveau, le remerciant alors qu’il n’avait rien fait justement. Pas grand chose, surement beaucoup moins qu’il aimerait, lui dont le métier a longtemps été d’aider les autres, bien qu’elle est raison. Il y en a peu, des flics comme lui. Voilà pourquoi il n’avait peut-être pas sa place parmis eux en fin de compte. Plus les mots avaient et plus leurs joues, autant les siennes à lui que celles de son interlocutrices se teignent d’une teinte rouge. Un accord face aux remerciements.  Elle fait une remarque avant de se lever, ramenait deux bieres, bienvenue apres tout cela un peu d’alcool ne lui ferait pas de mal et ainsi, il ne perd pas de temps en buvant une gorgee apres l’avoir remerciée. Suelement ensuite, il revient sur ce qui avait été dit. «C’est pas pourris…. Et de rien. J’aimerais pouvoir faire plus. Si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là. Que ce soit combattre ton porte-manteau ou.. peu importe.»  qu’il se contente de répondre. Il l’avait déjà dit oui, mais il était important qu’elle s’en souvienne pour plus tard.
Il n’avait pas l’intention de la laisser tomber désormais.


fin

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