La soirée promettait d'être faste, ou du moins que le restaurant "Le Baba Yaga" ferait le plein sous la neige qui tombe avec douceur. Un samedi soir, quoi de mieux qu'un bon plat des pays de l'est qui vous réchauffe la panse et le coeur ? Pour une fois, Dima s'y trouvait, pour s'échapper un peu des affaires de la meute. Il aimait se trouver à au bar pour garder un oeil paternel sur les allés et venues de ses
invités du soir. Ses clients et ses employés se trouvaient dans un lieu qu'il considérait presque comme sa maison. Alors, il tenait à ce que tout soit parfait en ces lieux. Ce restaurant représentait la consécration de sa passion pour son pays et de cet amour de la cuisine qu'a pu lui transmettre sa mère. Savoir que tout cela n'était possible que grâce à la Meute lui importait guère.
"La fin justifie les moyens", un adage qu'il porte toujours en lui et qu'il ne comprend que trop bien. Alors, ce soir d'hiver, il couvait de son regard le ballet des serveurs et des cuistot dans les coulisses, se proposait parfois pour accueillir les clients ou servir quelques verres, donnant un peu de son temps libre à cette passion concrétisée. Tout allait plutôt bien, il reconnut même quelques visages dans la mêlée qu'il saluait au loin ou même prenait le temps de d'accueillir de discuter un peu.
Un visage parmi d'autres attira son attention : Andreï Igorovitch. Un de ses piliers et plus proche ami au sein de la Bratva. Son ami lui fit un signe chaleureux et le Sovietnik s'approcha de lui. Accompagné d'un ami, les présentations furent rapide : "
Dima, je te présente Piotr Nikolaïevitch, il est nouveau en ville et vient retrouver de la famille ! Je lui fais le tour du quartier, et ton restaurant est un incontournable !", arrachant un sourire franc au blond, Dimitri fut tout d'abord touché par le compliment de son ami et tendit une main ouverte et chaleureuse au nouvel arrivant : "
Ravi de faire votre connaissance, Nikolaïevitch, vous êtes ici chez vous." puis présentant une table de deux pas trop loin de la cheminé, il les invita à s'installer : "
Je vous en prie, mettez vous à l'aise, je vous offre même l'apéritif, on ne fait souvent sa première fois dans un établissement !". Le grand blond ne voulait pas s'imposer et le rythme du restaurant battait son plein, il aurait toute l'occasion de passer un peu de temps avec eux, vers la fin de la soirée. Une fois ces invités installés, il fit un signe de la main équivoque à une serveuse pour que leur première commande soit servie rapidement. Au moins, il pouvait profiter de son rang tranquillement. Un serveur peu adroit attira alors son attention et il s'excusa auprès d'Andreï pour aller s'occuper de tout cela ...
Le repas semblait bien se dérouler tout comme le reste du service. Dimitri se servit rapidement dans les pirochki en trop pour combler rapidement un trou dans son estomac criant de faim, tout en buvant tranquillement une bière du pays. Les choses semblaient suivre leur cours, jusqu'à ce que des éclats de voix ne viennent troubler la sérénité de ce lieu chaleureux. Fronçant les sourcils, il se tourna vers les bruits peu agréables. Un serveuse se faisait copieusement invectivée par un client dont la trogne ne revenait à Ivanovitch, ne l'ayant encore jamais vu ici. Le patron se détacha alors de son comptoir pour en savoir plus sur la triste histoire. Soit-disant une viande pas assez cuite qui était déjà revenue 3 fois en cuisine. La semelle présentée ne semblait qu'être un prétexte pour l'homme qui, visiblement, avait déjà bien bu. Une façon d'ennuyer son monde, ou bien cela relevait-il d'autre chose ? La paranoïa du Sovietnik revenait toujours au galop, mais la tension entre les différentes mafia n'arrangeaient rien à l'ambiance tendue. Dima ne pouvait pas encore savoir si cet esclandre ne servait pas de diversion ou même d'un test. Il tenta de rester calme tout en défendant son employée. Après plusieurs échanges houleux, il ne put que conclure en : "
Maintenant, si cela ne vous convient pas, rien ne vous oblige à rester. Mais vous avez intérêt à payer ce que vous avez consommé, sinon, il n'est sûr que vous sortiez les pieds devant de cet établissement.", le regard de glace lançait des éclairs, mais ne perçut pas assez vite la main qui se saisit de son col pour l'approcher. Bien, la méthode douce ne donnait rien et visiblement, les malotrus semblaient vouloir en découdre.
Soit. Ils auraient ce qu'ils désiraient.Codage par Magma.
