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peur aux tripes (Alfonso)

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peur aux tripes (Alfonso) - Dim 1 Avr - 12:08




Malkina ne connaît pas la sensation d'avoir des amis. Nombreux sont ceux qui en parlent en ayant les yeux qui pétillent ou un sourire jusqu'aux oreilles ; sauf qu'elle ne s'est jamais comportée comme ça. Même dans son enfance, quand une fille se catégorisait comme état sa meilleure amie, celle qui sera toujours là pour elle, Malkina n'a jamais été très expressive à son sujet. Toujours seule.
Jusqu'à lui.

Il est grand. Barbu. Une carrure masculine comme dans les films, le corps sur lequel on voudrait passer toutes les nuits. Sympathique. Gentil, poli et intriguant. C'est un homme, un vrai de vrai.
Alfonso. Elle ne connaît pas son nom de famille et il ne connaît pas le sien. C'est un membre de la Nuova Camorra et il s'est fait sauver par la demoiselle, membre de la Bratva. Comme le hasard fait bien les choses ; ils connaissent tous les deux la famille de l'un et de l'autre. Pourtant, Alfonso est dans son téléphone, avec l'indication ami, juste à côté.

Elle l'aime bien. Il n'a pas l'air méchant ou mal intentionné. Il ressemble d'avantage à un agneau égaré/sauvage qu'au grand méchant loup. Car le fameux méchant, dans leur histoire, dans cette histoire, c'est celui dont on ne sait rien.

Les rumeurs sont rapides à Arcadia, surtout quand il s'agit d'une même espèce, d'une même sous-famille. Les prophètes, les compagnons du temps, les âmes voyageuses, les oracles, ceux qui disposent du troisième œil ont perdu deux douées et seule une mutilée est revenue de ce triste voyage. Heureusement, la Bratva ne pleure pas la mort de quelqu'un.
En vérité, la Bratva ne pleure jamais.

Alfonso sait des choses. Il n'est pas membre de la Nuova s'il ne sait rien à propos de la mutilée. Il n'a pas menti, alors il dira tout. Sinon, Malkina usera de ses talents pour inventer un destin funeste à ce bon vieux Alfy. La demoiselle agrippe son téléphone pour lui envoyer un message simple et clair.

Bonjour Alfonso.
Viens à la boutique s'il te plaît, je dois te parler.
Malkina


Une bonne demie-heure plus tard, trois coups contre la porte. Le carton indique fermé, mais l'homme est invité. « Alfonso.. » Des larmes qui changent la vision de la jeune fille, la voix qui tremble, le t-shirt déjà trempé. Trop affectée par cette histoire. Devant Milena, juste avant qu'elle ne décide d'en savoir plus en contactant le redevable, Malkina était une pierre. Une véritable statue qui n'était pas impactée de la mort de deux prophétesses et de la mutilation d'une troisième. « Elles sont mortes sans qu'on puisse les aider.. » Passe pour une sensible, pour une émotive. C'est juste une peureuse égoïste qui maintenant flippe à l'idée de se retrouver, elle aussi, les bras tendus et la tête tournée vers le ciel.
Peur de mourir.

Elle était au courant de quelque chose. Que quelqu'un allait frapper. La vision, une semaine avant aujourd'hui, une semaine avant l'horreur. Cette chose, cet animal, il était là, dans ses rêves, il l'a même empêché de faire de nouveaux rêves. Il est voué à répandre la terreur, à recommencer...
Mais avec qui ?  
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peur aux tripes (Alfonso) - Lun 2 Avr - 7:54

À l’instant précis où le téléphone d’Alfonso Waipuka Brazzi vibre contre son flanc, il se trouve à quelques mètres à peine de la place barricadée, du mur bombé, sous un parapluie à canne aux motifs quadrillés. Vide de monde, sans les corps étendus et l’averse gommant le sol maculé, le lieu semble s’acquitter des dernières réminiscences des crimes qu’il a hébergés.

Le temps est à la pluie, aux pleurs et aux deuils à Arcadia. Pour les gangs qu’elle a vu naître, il est porteur de répits, synonyme de trêve. Le drapeau blanc imbibé d’écarlate des damnés. Directement touchée, la Nuova Camorra s’active. Elle use de son pouvoir, de sa notoriété pour mener sa propre enquête, pour soutirer des informations aux médecins légistes, aux autorités et même aux fous, aux esprits élucubrés, à qui l’on accorde un soupçon de crédibilité. Cette histoire le touche directement, l’empêche bien souvent de sommeiller. Alors la nuit, il tente d’assembler les pièces du puzzle, sans jamais mettre les doigts sur une conclusion suffisamment convaincante, sur une juste piste. Et ce malgré les tasses de cafés enchainées, les bouleversants clichés exposés, horreurs que même un homme de sa trempe a du mal à considérer sans froncer les sourcils et grimacer.

Plus tôt, le consigliere s’est vêtu d’un costume aux couleurs sombres dont seule la cravate pourpre et dardée de blanc ressort dans le décor maussade. Accordé de la tête aux pieds à son humeur, il jette un dernier regard à l’inscription murale et extrait enfin son téléphone de sa poche en tournant les talons. Le pseudonyme qui apparaît sur l’écran l’alarme. Maria, par précaution. Comme Mary. Variante de Malkin. Malkina. Prophétesse en danger, femme –pion- de la Bratva, qu’il estime et apprécie malgré lui. Sa sauveuse, aussi. Pendant un instant, son imagination lui joue des tours et c’est elle que le scélérat voit étendue sur les clichés, à la place des trois cadavres mutilés. Il secoue la tête. Le message est concis. Il y répond de la même façon en pressant le pas pour rejoindre son véhicule.

Je suis en route.
À tout de suite.
Alfy.

Lorsque le message est distribué, il le supprime aussitôt et fait de même avec le précédent.


Il toque trois coups et ouvre doucement la porte vitrée. La petite clochette de la boutique tinte à peine sur son passage. La respiration saccadée, il a l’air d’avoir couru. Le cuir de ses chaussures n’a pas foulé le plancher grinçant de la boutique depuis un bail, et pourtant cette dernière n’a pas tellement changé. L’ambiance qui s’en dégage est la même, elle sent les vieux livres et la magie. De l’autre côté de la pièce, la douce paraît patraque, exténuée, brisée. « Elles sont mortes sans qu’on puisse les aider... », lui déclare-t-elle, bouleversée. Alfonso ne peut que compatir, même si une part de lui est soulagée de la voir en un seul morceau, si vivante et affectée. Humaine. Son corps se détend petit à petit. Sa respiration, elle, reprend un rythme plus tranquille. « Hey, hey… viens là… », chuchote l’italien, se voulant rassurant. L’étreinte est naturelle, muette. Seules les gouttelettes s’échouant contre les vitres dérangent le silence.
Au bout d’un moment, l’homme ose briser la quiétude. « Je n’ai vu personne garder la boutique. », constate-t-il, simplement. Il a le flair pour ces choses à force de se déguiser, aurait repéré le moindre passant un brin différent, suspect, mauvais acteur. Mais sous l’averse, il n’y avait pas une âme à proximité. Sans surveillance. « Tu ne devrais pas rester seule pour le moment, c’est dangereux. », continue-t-il. Peut-être qu’Alfonso manque de tact, peut-être qu’il devrait la rassurer plutôt qu’attiser ses inquiétudes. Mais il n’a pas le cœur à mentir aujourd'hui. Et puis, il se souvient. Le mensonge ne passe pas cette porte, et en ces temps, le mensonge pourrait coûter la vie de la jeune femme.  
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peur aux tripes (Alfonso) - Jeu 5 Avr - 21:16




Humaine.
C'est quoi être humaine, franchement.
Ça veut rien dire. C'est rabaissant parfois. Être humaine c'est être différent des autres, de ceux qui se savent au-dessus, de ceux qui se disent récurrences. Alfy n'est pas humain. Milena n'est pas humaine. Qui peut encore se désigner de la sorte ? Pas grand monde.
Elle n'est plus humaine, Malkina. Plus depuis la mort de ces jeunes filles, plus depuis qu'elle apparaît en tant que vedmak et pas en tant que personne. Malkina est un objet qui vaut un peu plus cher que les autres, que ceux qui ne peuvent pas voir ou ressentir des trucs étranges et déroutants. Malkina est munie non pas d'un don, mais d'un putain de fardeau.
Vouée à crever d'une balle dans la tête ou par la folie d'un tueur.
Incapable de savoir.
Surprise.

Alors il est là, celui qui peut tout changer. L'aider à comprendre. Il s'approche et elle chiale comme une gamine. « Hey, hey… viens là… » Il l'amène contre son épaule, contre lui. Elle glisse son visage entre le cou et l'épaule. Pouchkine commence à se calmer. Elle ajuste sa respiration à celle du jeune homme. La tranquillité s'installe en façade. N'est plus seule.

« Je n’ai vu personne garder la boutique. »
Elle recule, tente de le regarder dans les yeux, de trouver un repère quelconque sur son visage. Déboussolée. Personne ne garde la boutique. Pourquoi la garder, hein, Alfy ? Pourquoi me protéger ? J'ai rien été foutue de donner à la Bratva pendant une semaine entière, incapable d'utiliser mes cartes ou tout simplement d'entrer en trans. « Tu ne devrais pas rester seule pour le moment, c’est dangereux. » Un sourire s'installe en coin. Il n'a pourtant pas sa place ici, pas maintenant, ni sur elle. Un sourire moqueur, vicieux, malhonnête. Un sourire imbibé de rage. « Ils n'ont rien à foutre de moi. » Elle renifle. Efface les larmes sur ses joues. D'autres naissent à ses yeux - mais elle se retient, cette fois, et c'est dans la voix qu'on entend son chagrin. « Mon don s'était volatilisé pendant une semaine.. » Malkina s'installe sur un tabouret, à seulement quelques pas de Brazzi. L'une de ses mains se glisse sur son front, elle mordille sa lèvre ; et bam, les larmes retombent. « Je suis certaine qu'ils pensaient me retrouver là-bas, » Elle redirige sa main vers la porte, le bras pas très tendu, pas assez fort ; « J'ai rêvé d'un truc à propos de ça, à propos de cette chose qu'on qualifie de tueur ; mais même un tueur Alfy ne ferait pas ça, c'est un animal, un-un-un... » Dieu. Tous les dieux sont égaux, tous sont des monstres. Epuisée. Fatiguée, elle rabaisse son bras, ramène ses mains sur ses jambes, continue de verses ses larmes.
Silencieuse.
Peureuse.


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peur aux tripes (Alfonso) - Ven 13 Avr - 20:55

« Ils n’ont rien à foutre de moi… »
Alfonso est impuissant face au chagrin de la jeune femme. Il peut tenter de calmer les pleurs pendant un temps mais après ? Que peut-il faire réellement ? Son expérience avec la Bratva peut être assimilée à celle d’un renard flairant les ambitions obscures d’un chasseur. Il lui a déjà échappé une fois, a même quelques contacts ici et là. Par eux, il a eu vent de leur loyauté sans faille, de leurs façons de faire, de la distance nauséabonde qui les sépare les uns des autres et des chaînes invisibles aux chevilles des plus manipulables, des menaces menacées. Il en a lui aussi dans sa faction, des grosses têtes qui pensent ainsi. Moins, seulement. Là où la Nuova Camorra a tendance à considérer les prophètes comme un peu plus que des Hommes, des compagnons indispensables pour les dieux, l’extension de leurs propres corps, la Bratva se présente davantage comme leurs geôliers.

Mais cette constante pression, il n’en a jamais fait l’expérience, ne la vit pas, ne peut que l’imaginer à travers les émotions authentiques de la jeune femme. Alors il se contente de fixer l’innocente avec une expression complexe et bourrée d’empathie maladroite pendant qu’elle se défait de son étreinte et s’éloigne, tentant d’assimiler et de calmer ses membres tremblants en s’asseyant sur une chaise. Lui s’appuie contre le mur, près de la vitrine. « Mon don s'était volatilisé pendant une semaine... » continue la vedmak. Les bras croisés contre son abdomen, la tête légèrement penchée sur sa gauche, le confident l’écoute vider son sac tout en triant les informations qu’elle lui narre. Elle ne l’a pas contacté plus tôt, n’est pas protégée, n’a probablement pas quitté la boutique depuis l’incident. Savait-elle avant aujourd'hui ? Soudain, le plancher sur lequel il se tient lui paraît différent, les murs plus étroits, malsains. La boutique a bien changé depuis sa première visite, mais il ne s’en aperçoit que maintenant. Une prison maquillée, les grandes étagères poussiéreuses semblables à de grands barreaux interminables. A-t-elle toujours été ainsi ? Alfonso secoue la tête et suit du regard le mouvement de la brune. Un rêve du tueur ? « Cette chose, dans ton rêve. Elle ne veut pas que nous sachions. Elle brouille nos capteurs. Tu n’es pas la seule à être aveugle... », tu n’es pas inutile, il a envie de dire. « Tu n’es pas seule. », répète-il plutôt. Elle semble l’être pourtant, à longueur de journée. Mais il se veut rassurant, veut calmer la peine qui se fraye un chemin sur les joues immaculées.

Comme l’inspiration d’un artiste, les pouvoirs des Oracles sont parfois aléatoires, apparaissent à l’image des caprices d’un enfant, des dieux qui ont bercé l’histoire. Ils peuvent être aidés, boostés mais plus difficilement forcés. Aujourd'hui, les sacrifices macabres semblent interférer, comme si les Oracles faisaient aveuglément le deuil de leurs morts. Comme une minute de silence, transformée en jours interminables.

« L’une des nôtres est encore en vie. Elle… » il hésite un moment. Devrait-il balancer toute la vérité ? Ou omettre quelques détails ? Il opte pour la seconde option après avoir passé une main dans sa chevelure poivre-sel. Si ça se trouve, elle est déjà au courant. « Elle est en état de choc, mais elle nous est revenue. » Le quarantenaire a envie d’allumer une cigarette mais ne fait rien, préfère taire sa dépendance plutôt qu’exposer sa propre anxiété à travers la nicotine. Alors il garde son calme, le pseudo-calme d’un homme qui ne serait qu’à peine impliqué dans les affaires tordues d’Arcadia.
(c) DΛNDELION
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