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you can’t un-fuck what’s been fucked. (artyom)

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you can’t un-fuck what’s been fucked. (artyom) - Mer 4 Avr - 13:14


You can’t un-fuck
what’s been fucked.
artyom & oksana

« Tell me how I grew from garbage, tell me how lethal, how lovely I am. »
Supplique de l'enfant, insistance obsolète, môme piégé derrière les barreaux. Maman, qu'il réclame, redevance argent comptant qu'il faut verser pour déloger l'animal de sa sordide cellule. Patience qu'elle met à l'épreuve pour que le gamin sache qu'on ne dérange pas impunément la Pakhan, et ce, quand bien même on serait né d'une même chair. Autorité maternelle culbutant le déni jusqu'à négliger les véracités temporelles, la gueule que l'âge fane. C'est que maman, elle n'la pas connu enfant. Maman a laissé geindre ses nouveaux-nés, contemplation chaotique, jusqu'à ce qu'une autre ne les emmène, soustrayant l'horreur aux pupilles. Il n'y a jamais eu de maman, c'est sot et déprimant. Cabales multiples autour de l'heureuse liaison aux duo étrange, quelques murmures, non-dits par dizaine, mais aucun ne supputera la véritable nature de leur relation. Elle paraît trop jeune, l'artifice est ancestral. Mécanique qui n'a jamais aussi bien marché.

Fondations gâtées, l'humidité lèche les murs du commissariat. A l'intérieur, ça tousse à s'en arracher les cordes vocales, on suppute une pneumonie à un stade avancé. Lorsqu'on se rapproche des cellules, ça sent la clope refroidie, la nourriture avariée, pestilence qui se propage jusqu'aux bureaux d'une administration débordée. Relents de pisse aigre, ivrogne terminant sa nuit de débauche sur sa couchette, faciès dévoré par une barbe dégueulasse. Haut-le cœur saisissant le dragon qui pénètre dans l'essaim criminel, précédé par un agent n'étant de toute évidence zélé qu'en présence de voyeurs indésirables. A l'écho des pas, les poupées s'éveillent : usurpateurs, coupables de délits mineurs, larrons resquilleurs, tous guettent l'approche d'Aleksandrova. Identité murmurée avec angoisse par certains, c'est qu'elle est rarement anonyme à Arcadia. Le moindre rat sait qui elle est, d'ouïs dire ou de faits.

Tintements mécaniques, c'est la porte qu'on ouvre. Échappée vers l'extérieur que l'on fait miroiter aux habitants spoliés du moindre sou, condamnés à attendre l'échéance. Employé trottinant jusqu'à la cellule recherché, ébauchant un simulacre raté de courbette à l'égard de la madone qui balaie de la main ses hypocrisies frelatées, abandonne un billet dans la paume crasse et contemple le fruit d'amours barbares, fauve désormais fait prisonnier. C'est qu'il n'a pas hérité à tord de sa mère, désormais captif du bon vouloir de l'indignité l'ayant fait naître. Approche funeste, les doigts redessinent un visage, effleure le chérubin décérébré avant qu'elle ne prenne la parole. Patois natif, logorrhée supplice, cynisme poignardant chaque syllabe.

« Artyom. Je serais tentée de te laisser croupir ici, mais il semble que tu as malheureusement encore besoin de ta maman chérie. »

(c) DΛNDELION
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you can’t un-fuck what’s been fucked. (artyom) - Dim 8 Avr - 18:52


The horror was for love
oksana & artyom

« The things we do for love like this are ugly, mad, full of sweat and regret. This love burns you, maims you, twists you inside out. It is a monstrous love, and it makes monsters of us all. " »
Le sang.
Les morceaux sont charriés aux égouts.  Sinueuse piste rougeoyant de desseins machiavéliques. Repas pour les rats. L’identification est spoliée. Paumes scalpées. Visage enfoncé. Du méfait, n’en reste que les sièges rubiconds. Nécessité du karcher qu’il donnera à un miséreux au petit matin. La promenade du diable s’arrête à mi-chemin. Contrainte des flics. Paperasse à présenter. Jeunot encore étranger aux rouages de la ville. Humain. L’inspection de la bagnole ne tarde pas. Dégueuli de rouge sur la banquette arrière, dans le coffre, sur ses mains, son costume. Allégresse meurtrière. Le bleu quémande la sortie. Mains en l’air. Mains sur le capot. S’éloigner. Fusillade verbale qu’Artyom prend plaisir à moquer d’un rictus lové au faciès.

Direction le commissariat.
Identité qu’il s’invente.
Aucun papier à ses poches.

Relents de pisse. Les visages fourmillent de misère. Pestilence. Déboires. L’indignité s’est faite maitresse des murs. Mineurs. Majeurs. Gredins et assassins. La plèbe des bourreaux se côtoie, se ramasse, s’entasse. C’est avec un autre qu’on lui promet 48h sous la coupole juridique. Pantins édenté. La drogue en amante. Evidemment le roublard quémande, croit soutirer quelque soulagement de pilules qu’il suppose aux poches d’Artyom. Mauvaise pioche. Torgnole à la gueule du camé. Caquet devenu muet. Affaires que Kozyrev peut reprendre. Gardien hélé.

« Je crois avoir droit à un appel. »
« Personne pour toi l’connard. »
« Vous devriez me laisser appeler Oksana Aleksandrova. »

Appellation devenue taboue. Femme aux dextres mouillés d’horreurs. Mère. La seule alternative à sa sortie s’imagine sous les traits de la maternelle. Oskana. Chienne. Putain. Reine. Adorée. Méprisée. Les émotions sont capharnaüm à l’imagination de la parentalité. Egorger. Baiser. L’hésitation ne tient qu’à une fraction de seconde. Elle est la seule qui viendra. Prendra son temps mais acceptera de libérer le marmot. Composition du numéro. Espoirs qu’il remet à la venue du Pakhan. Ecoulement des heures. Tic-tac incessant de l’horloge placardée au regard des bagnards. Les paupières se referment, calfeutrent les calots, ferment rideaux sur la souillure de sa résidence.

Venue de la madone.
Gloire à la triomphante roulure.

Le visage tend à rester sous l’effleurement de la paume. Affection quémandée tout autant que crachée. Les mots lui étant adressés débordent de mépris, infantilisent. Visage crispé. Lippes tordues. Il hait le maniement verbal du « maman » quand elle n’a su être que fantôme. Chimère. Cauchemar.

« Oksana… » Le prénom laboure le palais, se fait plaie. « Tu as tout intérêt à me sortir de ma geôle, sauf si les quelques affaires en cours ne t’intéressent plus. » Second de la Putride. Conseiller. Artyom s’imagine sa tête non remplaçable. Son rôle à jamais inscrit entre ses paumes. Assis à la crasse, les mirettes observent l’ombre de la mère. Toujours convoitée, jamais dérobée. « Ils pensent que j’ai tué quelqu’un… c’est odieux, n’est-ce pas ? » Babillage calomnie. Coutures des fantasmes vers la réalité. « Tu m’imagines, moi ? Etre capable de tuer ? Une femme à ce qu’il paraît… probablement brune comme toi. » Relation qu’il esquinte à chaque mot. Supposition d’un homicide planifié. La mère égratignée à travers une autre. S’étire une risette sournoise, délétère mimique sous le clair-obscur d’une lampe racornie au plafond.


(c) DΛNDELION
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you can’t un-fuck what’s been fucked. (artyom) - Dim 22 Avr - 0:47


You can’t un-fuck
what’s been fucked.
artyom & oksana

« Tell me how I grew from garbage, tell me how lethal, how lovely I am. »
Énième désenchantement. S'il ne s'agit pas d'un crève-cœur, gisement des liaisons sordides, la répugnance persiste, tiraillée par leurs complexités équivoques. Vestiges léchés par quelques plaintes, escarres que nul cautère ne saura rectifier. Indigence sentimentale, malpropres usant des mots pour raffermir leurs maux, invectives fatum. Faciès effleuré, comme un petit animal qu'on flatterait du bout des ongles pour mieux lui faire accepter la pilule, mais déjà les afflictions malades la font reculer d'un pas. Œil torve qui se met à briller, fallacieux et lubrique, exacerbe la pesanteur, collapse intime.

« Tu m’imagines, moi ? Etre capable de tuer ? Une femme à ce qu’il paraît… Probablement brune comme toi.
- Tais toi. »

Véhémence glaciale, comme une gifle flanquée sur sa gueule, pour punir un enfant polisson. Artyom n'a rien du môme – en a-t'il seulement déjà été un, la question s'éternise au sein de l'occiput –, ce n'est qu'un monstre. Telle mère, tel fils, jurerait-on, mais il n'est pas un héritier symbolique. Non, c'est la femme qu'il écharpe de la moindre mimique, à tordre ses lèvres avec un peu trop d'impudicité. Haut-le-cœur. Ce n'est pas la première fois qu'on découvre de telles décombres, restes de femelle décompensés, bouillie dégueulasse, trépanation crasse flanqué sur les premières pages pour effrayer la veuve et le nourrisson. Jamais découvert, le bourreau des dernières heures, jusqu'à ce que le sacripant ne se fasse pincer. Horreur sympathique, rictus de l'aliéné qui justifie ses atrocités de la plus sordide des manières. Mâchoire crispée, regard qui se durcit soudainement avant que la serre ne s'aventurent à nouveau entre les barreaux grinçants. Col saisi, faciès projeté contre le métal alors qu'elle lui impose son propre reflet. Êtres abjectes et dégueulasses en  face à face, duo pantonyme, comédie satyre.

« Ne t'avise pas de réitérer de telles comparaisons. Tu ne t'es peut-être pas fait pincer les premières fois, mais rien ne m'empêche de te laisser croupir ici. D'exiger qu'on examine les preuves d'un peu plus près, pour trouver l'imbécile qui commet de tels actes. »

Aigreur des syllabes culbutées sur le labre, bravades insolentes. Il est peut-être de sa chair, mais il n'est pas intouchable. Carcasse qu'elle relâche, sèchement, refusant tout contact avec son féroce œdipe. Folâtre roi parmi les toqués. Un frisson parcourt la carne, frénésie délirante, et elle s'immobilise. Le contemple, encore un peu. Digère l'information, l'assumée tendance à abattre tout ce qui lui est associé. Forniquer pour mieux égorger, ces putains qui sont peut-être des mères, meilleures sans doute aucun. Épouvantail parmi les apparitions. Maman, maman, que murmure son enfant postiche au milieu des coups de reins, des cuisses de foutre parées. Mortes, mais reines. Érigées au rang le plus haut. Décision qu'il lui faut prendre, indécise quelques minutes. Forfaits trop graves pour laisser couler, Damoclès perchée sur son crâne. Affaires qui se porteront tout aussi bien, seront confiées à un autre, figure de remplacement qui ne serait pas en proie à un tel vice. Crasse jusque sous le derme, poison que rien ne pourra jamais détacher.

« Tâche de ne pas te faire remarquer jusqu'au procès. »

Maman l'abandonne, le laisse au nid étranger, saborde les plans de l'oisillon. L'oblige à faire face, à assumer ses déviances. Refuse de le reconnaître sien, tant il fait honte, tant les revendications réciproques sont biaisées. A l'effleurescence d'un sein, origine du monde, nul marmot lové, rien qu'un chiard dévergondé qui braille et dévore tout ce qui ne lui a jamais été toléré.

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