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Don't be afraid of needles [ ft. Oksana ]

 :: abandonnés
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Don't be afraid of needles [ ft. Oksana ] - Sam 24 Mar - 18:03


Oksana & Matthew

Don't be afraid of needles


Il fait bon. Vraiment bon. La viande et les os réchauffés, malgré l'absence de chauffage dans la bâtisse délabrée. Soleil déjà haut levé, les rayons qui passent à travers les planches barricadant grossièrement la fenêtre. L'astre qui trouve, malgré les obstacles, son chemin jusqu'à la pupille dilatée du nordique. Carcasse frémissante, échouée à même le sol, détendue par les produits qu'il s'injecte sans cesse. L'impression d'être sur un nuage, de ne plus réellement être présent, d'être conscient. Apaisement artificiel. Échappatoire empoisonnée. Quelques minutes de paix intense avant de retourner se faire engloutir dans la tempête de la vie.
Qu'elle image bien triste qu'il offre, le corps étalé sur le dos, dans la poussière, trônant au milieu de la crasse et des morceaux de verre, restes de seringues et d'aiguilles. Divinité souillée. Royauté malmenée. Odin le Roi à présent Odin le Gueux.
Odin le gueux. Le sourire dérangé qui vient déchirer la gueule, suivit d'un éclat de rire. Le dépit de sa personne, accentué par une psyché depuis longtemps maltraitée et l'idée d'une grandeur passée. Le contraste est trop grand, même lors de ses phases de sobriété. Trop loin de ce qu'il avait lu.
Pourtant, il le sait, il la sent. Cette force, cette gloire qui avait jadis été la sienne.

Nouvelle crise de rire, terminée en quinte de toux. Il se tortille le toxico, rampe sur la parterre jusqu'au mur, jusqu'à la fenêtre miséreuse à laquelle il s'accroche pour mieux se redresser. Brinquebalant sur ses propres jambes, il observe, à travers un interstice, de son œil sain. Il observe le monde. Leur monde. Les imbéciles ignorants ou ces semblables, déités qui ne valent pas mieux les unes que les autres. Dieux pathétiques.

Nouveau rictus alors qu'il leur tourne le dos, la dextre balayant l'air, chassant leur visage de son esprit. Ils n'en valent pas la peine. Non, pas la peine du tout.
« Ils ne savent pas. Non non non. Ils vivent leur petite vie tranquille, sans savoir. » Il déambule, tangue souvent, s'arrête parfois pour mieux reprendre ses tours dans la pièce. « Pauvres imbéciles. »

Imbéciles dont il fait partie. Identité dont il se ne souvient plus, perdue dans le néant d'une mémoire capricieuse. Le rictus qui disparaît. Foutue mémoire. Le regard qui s'assombrit. Foutue mémoire.  Il veut se souvenir. Foutue mémoire. Alors la main vient frapper ce crâne qui lui semble si vide. Elle frappe encore et encore. Foutue mémoire !
« Rappelles-toi ! Rappelles-toi ! »
Ca ne veut pas. Pourquoi ça ne veut pas ?
Il frappe, plus fort. Encore et encore.
En vain. Les souvenirs refusent bel et bien se dévoiler.
Alors il se laisse glisser le Dieu, se laisse tomber contre le béton fendillé.

« Je suis Odin, bordel. ».

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Don't be afraid of needles [ ft. Oksana ] - Mar 3 Avr - 13:21

Don't be afraid of needles
matthew & oksana

«  … a terrible hunger for knowing things, for knowing everything. »
Déperdition reconduite de l'infâme, lovelace est gueulard autant qu'ivrogne ; s'il disparaît, ce n'est pas tant pour fuir des responsabilités que la madone lui a accordé, plutôt pour pouvoir jouir d'une lascivité raréfiée. Ursidé alangui dans la fange, la psyché confuse par mille essences du vice. C'est qu'il a l'appétit ripailleur, l'Odin, ayant succombé au plaisir que les mortels avaient su échafauder alors qu'eux, divinités grandiloquentes, les prenaient sans mal pour négligeable. Trop sots pour savoir apprécier les caprices. Énième disparité, absentéisme chaos du bras armé, sorcière mère qui se presse au chevet de l'enfant insolent, miséricordieuse, feintant une agréable rencontre lorsqu'elle ne vient que pour le défaire de sa lubie noire, anathèmes mondains face à la crasse populaire. Un gueux ordinaire aurait-on juré à la vision infâme de l'homme, horreur sympathique à la pilosité révoltée. Pas qu'elle n'l'apprécie pas, quand bien même aurait-elle consenti à faire un tel effort – simplement qu'elle n'avait pas besoin d'un chiard supplémentaire. Ses propres moutards lui rendaient déjà l'existence infernale.

Fracas soudain, la porte vient ricocher contre le mur, alors qu'un premier homme s'engouffre dans le taudis, précédant la furie endimanchée, tout de noir vêtue selon son bon vouloir. Veuvage factice, il sait pertinemment que les autres, elle les a tué. Sitôt l'impudent congédié, c'est vers l'autre que le regard se tourne, brutalement inquisiteur. C'est qu'ça empeste l'animal, comme une charogne qu'on aurait abandonné à son triste sort, les entrailles béantes, suc mielleux aux babines. Oh, c'est vrai qu'il est fier, Odin, qu'il a l'ego de centaines d'hommes – elle ne saurait se refuser le plaisir de l'atteindre, moquant l'allure, piquant sa fierté jusque-là intacte, ou presque.

« Moi qui pensait découvrir une bête crevée, quelle image tu donnes. On pourrait presque te suivre à l'odeur. »

Froissement plastique sous la botte, l'ondine ploie le buste et s'en saisie. Réprime un rictus, moue sardonique, à la vue du poudrage, fruit de ses illusions primitives. Se gênerait-elle donc pour le renvoyer au trou ? Ouverture consentie, contenu du sachet qu'elle abandonne au bon vouloir d'un courant d'air, éphémère blanchâtre qui se soustrait subitement aux orbes jalouses.

« Maintenant que c'est fait, donne moi le reste. Il n'est pas question que tu continues de perdre ton temps comme le dernier des miséreux. »

A mesure que les phonèmes échouent au labre, quelques relents de cyrillique se mêlent aux mots, accentuation imparfaite ourdie par l'humeur, fidèle toujours, à l'ire constante de ces salauds de rouge.

(c) DΛNDELION
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Don't be afraid of needles [ ft. Oksana ] - Sam 7 Avr - 23:07


Oksana & Matthew

Don't be afraid of needles


Maux du corps, maux de l'âme. L'envie d'abandonner. Tout, comme à chaque fois. Humeur cyclique, inconstantes. Odin s'aime autant qu'il se déteste. Il marche en permanence sur la fine limite séparant l'un et l'autre, penchant d'un côté ou de l'autre de manière répétée. Sauf lorsque de ses séances de tripes. Stabilité que lui procure les différentes drogues en échange de sa conscience. Mais il s'en moque, le Dieu. Plus qu'un plaisir, ses errances intoxiquées relève du besoin. Mais les autres ne le comprennent pas. Ils sont bien eux, ne sont pas prisonnier de leur propre cervelle comme lui. Comme il les envie, parfois.

La lucidité qui revient, peu à peu. Elle se frai un chemin, la pauvre, à travers l'épais nuage qui s'est accumulé dans la caboche du fauve. Soupir soufflé, motivation à retour parmi la foule qu'il se force à recouvrer. Transition qu'il espère mesurée, contrôlée. Qu'il espérait, plutôt. Car déjà le bois vient s'écraser contre le mur, dégueulant sorcière et minion. S'il se relève pour l'accueillir ? Rien du tout. La considération qu'il a envers la gorgone ne passe par aucune démonstration. Ils savent et ça leur suffit.  Tête à tête qu'elle impose, renvoie du trouffion qu'Odin salue en agitant quelques doigts dans les airs avant d'en revenir à la reine. « Oksana. » Le nom qu'il lâche, accompagné d'une révérence ô combien ironique. Elle en impose, la Baba Yaga, encore plus mise face au nordique et son pitoyable état.

« Moi qui pensais découvrir une bête crevée, quelle image tu donnes. On pourrait presque te suivre à l'odeur. »

Une bête crevée, à ce point ? Peut-être. Il ne sait plus depuis combien de temps il est là. Un jour complet, deux. Le temps n'est plus le même dans ses rêveries. Il ricane devant les propos de Baba Yaga. Dans un tel endroit, elle aurait du se douter qu'elle ne le trouverait pas dans ses plus beaux atours. L'apparence n'est pas quelque chose qu'Odin fait primer, la coquetterie n'est pas dans ses attributs. Bras qu'il lève, aisselle qu'il renifle pour constater l'étendue des dégâts.

« Navré votre Altesse, ils ont malheureusement coupé l'eau courante. Et puis.. » Coup d’œil qu'il jette à gauche puis à droite avant de murmurer à la slave, sur le ton de la confidence. « .. il n'y a personne à déranger ici, normalement. »
Surtout pas, elle. Oksana est loin de son palais, de son luxe. Matthew est ici sur son territoire qu'elle envahit avec ses grands airs. Le reproche n'était que le premier d'une longue série, il le sait. Et il s'en agace par anticipation. Qu'elle crache ses remontrances, ça leur fera gagner du temps, à elle et à lui. Mais elle n'en fait rien, préfère le geste à la parole.
Le pochon dont elle s'empare pour mieux libérer les particules, les offrir aux caprices d'un vent de passage. Toxicomane qui se décompose en voyant sa médecine s'envoler. La mâchoire qui se crispe alors qu'il s'efforce à ne rien laisser paraître. A ne pas montrer la foudre qu'il sent naître en lui. Madame est maîtresse de la bratva, s'approprie les biens d'autrui à sa guise, gâche ce qui ne lui appartient pas. Elle devrait avoir compris depuis le temps, qu'il y avait certaines choses qu'elle sur lesquelles elle ne devait pas mettre la main. La came du norvégien était l'une d'elles. Accord tacite qu'il pensait clair entre eux : ses loisirs étaient incontestables tant qu'il exerçait sans fauter ses fonctions au sein de l'organisation. Avait-il une fois fait défaut à Baba Yaga ou à la bratva ? Non.

« Maintenant que c'est fait, donne moi le reste. Il n'est pas question que tu continues de perdre ton temps comme le dernier des miséreux. »

L'ordre qu'elle expulse, elle souhaite imposer sa volonté au nordique. Le sourire mauvais étiré en travers de la gueule, l'animal ne répond rien. Le sang s'échauffe dans ses veines, réaction au comportement de la dame. La colère qui se diffuse,  Elle pense avoir tous les droits. Mais pas sur lui. Je suis Odin, bordel. Fierté immense dont le guerrier se pare, royauté légitime qui est la sienne. Des deux, il est la seule tête réellement couronnée.

« C'était à moi. » Qu'il siffle, bouillonnant. Œil sain dardé sur Oksana, c'est à présent au droit de s'ouvrir, d'explosé l'iris glacé à la morsure de l'air. Il ose, l'Odin, s'expose à la douleur pour mieux toiser l'importune, lui tenir tête sans se départir du sourire. Air de folie qui lui colle à la peau.
« Tu me déranges quand je suis au calme et jette ma poudre comme si elle t'appartenait.. Je ne suis pas un de tes sous-fifres, Oksana. » Dextre qu'il passe sur la barbe, tentative pour recouvrer un semblant de calme avec que les mots ne s'échappent encore.
« Il y a des limites qu'il n'est pas toujours bon de franchir. »


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Don't be afraid of needles [ ft. Oksana ] - Sam 21 Avr - 22:51

Don't be afraid of needles
matthew & oksana

«  … a terrible hunger for knowing things, for knowing everything. »
Insanité qu'elle connaît comme si elle lui était propre, d'une intimité révoltante. Matthew n'est qu'un livre ouvert dont elle tourne les pages avec délectation, négligeant les passages qui lui déplaisait pour mieux mettre en lumières ceux qui l'intéressait vraiment. Les petites hontes, les grands scandales, tout ce qu'on expose pour mieux s'imposer en maître. C'est qu'il n'a jamais cru bon de se taire – s'est acharné à ouvrir grand sa gueule, à réitérer les crimes de lèse-majesté que d'autres n'auraient jamais cru intéressants au point de prendre un tel risque. C'est ainsi qu'elle le tolère pourtant le mieux, avec son franc-parler et ses manières de rustre et si elle s'irrite de son laisse aller, de ses expéditions d'ours sur la tangente, elle ne se montre pourtant pas aussi satisfaite lorsqu'un autre pallie à sa présence. Froissement du plastique sous la pogne, cuir des gants qui toujours couvrent les paumes qu'on ne devine pas menaçantes, néant des asphyxies qu'on laisse choir sur le béton délavé. Face aux provocations incessantes, Pakhan qui se met à jouer à son tour – non avare de menaces à son tour. Il ne joue pas contre moins imposant que lui. Certes est-il Odin, certes a-t'il été roi, mais il n'est plus rien d'autre qu'un marginal au museau saccagé par les fumisteries, dope coagulée. Une ébauche sur le faciès, moue mauvaise qui s'enlise sur les lippes alors qu'elle mire son œil infect qu'il expose, sa propre absurdité révélée au monde. Fier est l'homme face à celle qui se prétend son maître, mais la raillerie hante les lieux, suinte par les moindre pores de la soviet qui ne lui accorde aucun crédit.

« J'ai déjà entendu ça. Cesse de faire l'enfant à qui on aurait ôté ses jouets, tu n'as plus l'âge de te laisser aller à de telles ivresses. Quoi que face au nombre de matrones qui veulent ta peau, je saisis aisément qu'on veuille oublier. »

Cynisme qui résonne, état de silence qui se fraie un passage sinueux entre les deux monstres. Crissement du cuir alors que les phalanges crépitent, anatomie négligée lorsqu'elle fait résonner ses articulations qui se doivent d'être rouillées, en l'état. Aucun ne devine la beauté atrophiée sous le masque, cérémonies noires brillant en ses orbes. Métamorphoses barbares auxquelles il est sûrement sensible bien que non ignare – il a dû en connaître des enchanteresses, d'un acabit similaire aux attitudes contenues de cette Circé sanglante. D'un flegme maîtrisé à la perfection. Doigts tendus vers la porte branlante, incursion arrivée au terme. Secondes égrainées qu'elle ne tolère guère de perdre.  

« Si sa majesté veut bien se donner la peine d'abandonner son exquis palais. »

(c) DΛNDELION
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