AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

À l'ombre des guirlandes || Thomas H

 :: abandonnés
Invité
Anonymous
À l'ombre des guirlandes || Thomas H Empty
À l'ombre des guirlandes || Thomas H - Jeu 19 Juil - 0:11

À l'ombre des guirlandes || Thomas H SUmq936

Quatre heures trente du matin. Le fessier qui s'écrase sur le siège, dans ma voiture. Pas le courage de rentrer chez moi, après avoir terminé le travail. Plus le courage de grand-chose. Et pourtant, le sommeil ne semble pas vouloir m'emporter. J'aurais pourtant pu dormir là, dans la voiture. Me laisser emporter par le sommeil, me laisser emporter par tant de choses. Mais il est à croire qu'Arcadia ne dort jamais et que je fais parti de la ville à un stade dangereux pour mon propre bien. Téléphone qui vibre, main qui se tend vers, qui laisse l'habitacle être paré de la lumière doucereuse de l'écran. Un oeil qui est frotté, tandis que j'ouvre le message reçu.

Mary.

Les deux yeux finalement, qui se pose sur le nom de ma soeur. Regard encore sur l'heure, avant de finalement lire. Et d'apprendre que tu ne sais pas dormir non plus, cette nuit. Que tes hurlements percent les murs et qu'il faut que je vienne. Elle me dit en avoir que faire, de si j'étais en train de dormir. Qu'elle me suppose encore à m'envoyer en l'air dans un coin. Je ressens son dégoût envers moi au travers du choix de ses mots. Mais ça ne m'atteint plus, à force. Plus comme elle le voudrait. Réponse rapide, simplement pour dire que j'arrive. Voiture qui démarre, cernes qui se creuseront encore cette nuit. Qu'importe l'heure, je serais toujours là pour toi.

[...]

Clef dans la porte, pas besoin de déranger ta mère qui doit avoir pris des somnifères, désormais. Certains sombrent dans l'alcool, elle a préféré la fuite dans les médicaments. Je peux la comprendre, mais je préfère la compagnie de dame Douleur, elle me tient bien mieux éveillé. Des sons, provenant de ta chambre, qui m'indiquent que tu te bats contre un mauvais rêve. Canne sur le parquet, rythme qui s'accélère, aussi bien le coeur que celui des pas. Et bien assez vite, la porte est passée, jusqu'à me laisser tomber sur le côté du lit, de venir chasser en premier lieu la sueur de ton front, avant d'attraper ton visage entre mes mains.

Thomas, ça va aller, je suis là...

Mains qui palpitent, contre ta peau. Mal-être qui se transmet. Neige trop blanche, puis rosée, avant de devenir vermeille. Coup dans le coeur, qui cesse de battre un court instant, avant que tes tourments ne se calment. Doucement, je te relâche d'une main, l'autre affairée à continuer à dévorer tes cauchemars, à les subir moi-même. Excuse-moi de partager ça avec toi, Thomas. Ma pogne libérée qui s'écrase contre mon visage, pour tenter d'endiguer la douleur. Et quand je n'en peux plus... Main qui descend sur l'épaule. Pas assez de force pour tout encaisser, excuse-moi. Puis qui te secoue, légèrement.

Hey...

Réveille-toi, petit ange. Parce ton oncle n'a pas la force de supporter Noël, ce soir. Yeux qui dérivent encore sur ton visage, bercé de la lumière du couloir. Sourire faiblard, comme pour faire croire que je suis encore assez fort. Juste ce qu'il faut, pour te prendre entre mes bras.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
À l'ombre des guirlandes || Thomas H Empty
À l'ombre des guirlandes || Thomas H - Jeu 19 Juil - 16:59

La nuit court et se meurt.
Elle glisse autour de moi pour m’attraper, profitant du fait terrible que je ne puisse plus la fuir. le rituel est lancé, chaque heure jusqu’au soleil sera peuplée d’une sarabande endiablée.
Les souvenirs dansent, déformés, implacables, et réduisent ma cervelle en poussière de givre.

Tout est là.
Tout attaque, dans ce corps trop lourd de sommeil. Toutes les images qui se répètent dans une boucle d’espace-temps donné, remontée, revue, encore et encore. Les quelques secondes qui ont transformé le reste de ma vie. Les quelques secondes auxquelles j’espérais échapper. Les quelques secondes qui m’ont condamné, pour le meilleur. Pour la vie que je voulais épargner. Et rien que pour ce fait je suis prêt à les regarder droit dans les yeux, ces instants d’impact qui me hantent.

Mais la volonté, parfois, est faible face aux douleurs inconscientes.

Je ne rêve plus.
J’ai oublié comment on fait, une fois les yeux fermés.

Cette nuit me chasse. Elle fait parti de la cohorte de celles qui mordent à la gorge pour faire gicler le sang. Celui que j’aperçois, dans les brumes, tâcher la neige et le fer parmi les cris assourdissants. Les dernières photos gravées dans ma mémoire avant le noir total. Les yeux clos, trop de temps, à l’aube de mes dix-sept ans.
Et elle s’imprime, cette vision. Elle s’imprime, se calque et se reproduit, encore et encore, sous mes paupières trop lâches pour se soulever. Elles imposent, fermées, l’indicible sentiment. Celui qui coule hors de ma bouche dans les cris les plus vifs, mélange de bile et de souffrance, qui remonte au bord des lèvres dans ce sommeil perturbant.
La culpabilité, mon tendre poison depuis quatre ans.
Née des quelques secondes avant le néant.

Pardonne-moi, mon oncle.
Pardonne-moi…
Pardonne l’enfant qui en savait trop…
Les rumeurs ont raison.
Je suis ce garçon
Qui ne pleure que le soir venu.

J’ai voulu tout garder. Pour que tu puisses vivre, que tu te dises que le pire était derrière nous. J’ai voulu ne rien dire, serrer ma gorge de mains invisibles pour comprimer le secret. J’ai voulu être trop fort pour ces ailes brisées. Et regarde, regarde donc. Je suis cloué à ce sol que je chéris de te laisser encore le fouler.

Parce que ma vie ne vaut rien sans ce père que j’ai toujours cherché.
Parce que ma vie n’est pas complète si tu n’es pas à mes côtés.
Parce que moi, je n’ai pas assez vécu, mais c’est pour ça que je peux m’oublier.

Je fais peine à voir, la voix déployée, tendue pour rompre mes cauchemars. Le corps n’arrive à rien d’autre que suer, tremblant nerveusement au creux des draps trempés. J’ignore ce qu’il se passe, hors des songes. Le monde a dû s’écrouler derrière mon carnage.
Mais tu romps l’ensemble, tu arrêtes le chaos de ton pouvoir terrible. Tu viens me sauver. Une nouvelle fois, au-milieu des tourments. Non, ne reste pas, ne me vois pas comme ça, pas toi, pas après tout ça. J’ai le cœur qui grogne, qui hurle davantage quand tu touches mon visage qui s’ouvre et te reconnaît.
La neige au creux de mes yeux s’est transformée en eau vive.

« T-T-Tonton… »

T’es là. Comme toujours. Rien n’aurait pu en être autrement. J’ai tout fais pour. Envers et contre ce foutu destin que j’ai pu empoigner pour tordre son chemin vers l’échafaud. Je suis prêt à tout endurer pour continuer cette vie-là, toi, et moi. Les ombres ont bien peu de poids face à ta lumière.

Et malgré tout, je me sers contre toi. Mes bras entourent tes épaules et mon visage se niche contre l’une d’elles, pour tenter de réprimer ces larmes que je ne veux pas te montrer.

« … Pardon, pardon… »

Les mots sonnent, résonnent comme ceux d’un gamin qui a fait la pire des bêtises. Et pourtant, j’arrive pas à la regretter, peu importe ses effets nocturnes, peu importe ces voisins qui colportent les ragots. Peu importe Maman.

C’est ainsi, de vivre avec la honte.

Et tu n’en sauras jamais rien.
Et je continuerai d’être ce petit trop faible qui supportera sa croix.
Et je continuerai à te sourire, malgré ta tristesse, malgré mon état.
Et l’on se murmurera à l’oreille que tout ira bien.

Tout ira bien…
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
À l'ombre des guirlandes || Thomas H Empty
À l'ombre des guirlandes || Thomas H - Jeu 19 Juil - 20:15

À l'ombre des guirlandes || Thomas H SUmq936

Ne t'en fais pas, petit Ange. Enserre-moi de toutes tes forces, sans jamais avoir besoin de t'excuser. Laisse-moi te rendre cette étreinte où l'on se perd tous les deux dans ce besoin d'être là, l'un pour l'autre. Laisse-moi te dire les mots que j'ai maudits déjà, ceux cloués au fond d'un trou par-dessus lequel j'ai remis de la terre, histoire de les oublier à jamais, qu'ils ne deviennent plus des bombes qui viendront éclater les champs de mines. Laissons-nous encore quelques longs instants, à nous nourrir de la présence de l'autre, qui semble éternelle, tout en sachant que la vie peut nous faucher d'un seul coup si elle le souhaite. Derrière nous, les éclats, les brisures.

Je suis là, tout va bien...

Murmure, au creux de l'oreille. Creux, lui aussi. Il ne contient aucune vérité. Elle nous a déjà trop blessé, l'un et l'autre. Mais on continue à se le faire croire, on continue à se dire que l'avenir ne sera que plus radieux. Excuse-moi Thomas, l'espoir est définitivement mort en moi. Barbelés que sont mes bras, à s'agripper avec force à toi. C'est à moi de te demander mille fois pardon, mais je sais que tu ne veux pas de mes excuses. Inspiration, tête qui se redresse, pour venir écraser mes lèvres sur ta tempe, pour y murmurer des mots qui te disent que je suis bel et bien là. Alors, respire petit Ange. Retrouve la lumière, oublie la neige.

Ce n'était qu'un cauchemar, mon chat...

Petit surnom venu de l'enfance, qui ressort quand je dois te rassurer comme on le ferait avec un gosse. Je t'ai privé de ta vie d'adulte et je suis terriblement désolé tu sais. Souffle contre ta peau, tout doucement, comme pour dire aux idées noires de s'envoler là où il n'y a pas ta cervelle. Mes mains qui remontent de ton dos à ta tignasse, qui chasse le tout ou plutôt, les invitent à venir me miner moi. Parce que je ne suis plus à ça près. Déjà enterré, le vieil oncle. Plus même le courage de sourire, en dehors de quand tu es là. Plus le courage de rien, ces temps-ci. Même plus faire semblant que tout va bien, avec les autres. Froid est l'homme qui autrefois voulait sauver le monde. Je n'ai plus que toi à sortir des limbes, petit ange.

Ça va mieux... ?

Bien sûr que oui. Je ferais toujours tout pour. Je recule, pour glisser mes pognes autour de tes joues encore, pour te faire soutenir mon regard, que tu vois dans mes prunelles ce qui se terre toujours, le seul que je peux encore regarder ainsi, sans en mourir sur place. Sourire qui se fait entailler, sous le noir qui passe de tes veines aux miennes.

Si tu te moques de ma tête, je parle de la tienne aussi. Bien compris ?

Faire passer ça sous le couvert de l'humour. Faire croire que c'est juste la fatigue qui affaisse mes rires. Ne t'en fais pas, Thomas. C'est seulement le destin que j'ai choisi. Pouce qui caresse ta peau, alors qu'enfin, le transfert cesse, que tes pensées ont été purgées du mal que je t'ai imposé. Souris, maintenant. Rappelle-moi pourquoi je suis en vie, petit ange chéri.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
À l'ombre des guirlandes || Thomas H Empty
À l'ombre des guirlandes || Thomas H - Dim 22 Juil - 20:07

C’est bien plus que de la chaleur dans l’hiver, ce que tes bras me donnent. C’est bien plus qu’une étreinte filiale, c’est même au-delà de la lumière. C’est plus que ça, quand tu es là. C’est plus que tout ce qui pourrait être ou sera. C’est ta force, à toi, unique parmi les Hommes. Je connais encore si peu de choses et pourtant je sais qu’il n’y en aura jamais deux comme toi. C’est pas le sang qui parle, c’est tout le reste. Ce qu’on a construit, tonton, qui s’exprime aussi fortement que lorsque j’étais enfant. Les années passent, les années détruisent, et nous restons là. A regarder le monde tourner autour de nous sans jamais faillir.
A croire en ce lien qui demeurera même quand tout sera fini.

C’est bel et bien pour cette raison précise que je reste tout contre toi, à ne rien dire, à profiter, à regarder le présent défiler à vitesse réduite. Presque figé. Presque remonté. Je n’ai plus vingt ans mais cinq, et les monstres sous le lit ont failli me dévorer avant que tu ne les chasses. Tu appuies tout ça, de tes bras qui me retiennent, de ce surnom qui m’emprunte un sourire inattendu, caché contre ton épaule. Le chat ne saute plus, mon oncle, il ne fait que miauler quand les nuits sont trop sombres, à la recherche de chacune de ses neuf vies.

« Ça fait des années… que tu m’avais pas sorti ça. »


Mes mots ont retrouvé un calme tempéré, une manière de s’insinuer dans un murmure. Rien que pour toi. Que tu sois le seul à l’entendre, la douceur de notre échange. La tempête a cessé dans ma gorge, celle qui enchaînait les paroles, celle qui tranchait les parois de mon ventre jusqu’à ma bouche. Le souffle reprend, accalmie sur l’océan, les vagues à l’âme reposées, apaisées. Je ne sais pas comment, alors que les images étaient si vivaces, si terribles, je ne sais comment le ciel s’est percé si soudainement pour laisser transparaître l’espoir. C’est peut-être tes mains, contre mon visage. La lumière qui dissipe les mauvais présages. Ta magie depuis le rivage.

A ta question je m’écarte, ne serait-ce que légèrement, pour enfin croiser ces yeux verts qui espèrent. Et je leur donne ce qu’ils attendent, quand les miens, trop lourds de larmes, ont décidé de sourire.
Hochement de tête, trop enfantin pour sonner faux.

« Hm. »

Il y a même un rire qui s’échappe, alors que j’étais incapable, quelques minutes auparavant, d’effleurer l’idée de le retrouver aussi vite. Mes yeux dans les tiens, je cherche la réponse à cette prouesse. Et je crois qu’elle réside en toi, tout simplement. En ce que tu es, étais, et resteras pour le petit chat.  

« T’es carrément magique… »

Sourire tordu par les affres d’un bâillement soudain. Le sommeil s’est absenté trop longtemps pour me laisser tranquille une fois les cauchemars envolés au-loin. Yeux frottés, puis tournés vers le radio réveil qui écoule, inexorablement, le temps que j’ai passé à hurler. Quatre heures du matin, une nuit quasi entière à crier mon existence, à avertir le monde que mon masque ne tient pas en place. La honte se glisse sur ma face, implacable, impérissable. J'ai encore existé trop fort.

« … Pardon, il est vraiment tard… »


Je dirais rien sur ta tête, car la mienne doit pas être mieux. Je ne fais que t’observer, une main sur ton bras, incapable de pleinement te lâcher. J’ai ce sentiment que tu pourrais tomber si je le faisais.

« T’as l’air fatigué… »

Pointe de regret, face à l’heure qui glisse, de cristaux liquides en lendemains bafoués.
Excuse-moi de t’avoir dérangé.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
À l'ombre des guirlandes || Thomas H Empty
À l'ombre des guirlandes || Thomas H - Ven 27 Juil - 11:15

À l'ombre des guirlandes || Thomas H SUmq936

Tu vas mieux, oui. Je suis désolé de devoir user de ce don pour que ce soit le cas. Je n'ai pas le courage de lutter en ce jour, pas la force de quoi que ce soit. De me perdre dans des mots qui n'auraient comme sens que celui de thérapie. Alors autant user du don, de prendre, encore et encore, jusqu'à n'avoir plus rien à lécher dans l'échine de tes maux. Alors finalement, mes mains retombent, usées de trop exister, sans l'être assez. Elles veulent bien plus que tes maux, mon chat. Elles voudraient engloutir le vide aussi, tisser dans ta colonne des liens qui se sont défaits par notre faute.

Des années, oui... Ça te gêne ?

Petit sourire de ma part, l'air de te dire que je pourrais t'appeler par ce surnom des milliers de fois encore, parce que tu resteras à jamais ainsi dans ma tête, qu'on aime un enfant comme tel à jamais. Du moins, pour ma part. Et puis, ton rire qui m'habille enfin les idées noires, qui déjà semble tout occupé à en chasser quelques unes, de cette force que tu as toi-même sur moi. Quand une faiblesse se porte bien, c'est un bonheur qui perce. Alors je te regarde vivre, être bien, sans plus aucune neige pour faire grésiller l'écran de tes souvenirs. Télé qui retrouve son programme.

Appelle moi Houdini.

Clin d'oeil, avant de me redresser à peine, l'esprit épuisé mais le corps trop éveillé encore. Ou l'inverse, ou les deux à fois. Je te regarde bâiller et j'en fais de même, par réflexe, pour relancer la cervelle aussi là-haut, le cortex qui s'agite de trop, toujours à cause du coeur qui n'a de cesse d'en faire à sa tête. Il y a bien des expressions qui se perdent. Je te regarde voir l'heure et je balaie la remarque d'une main, avant que les deux ne viennent à se baisser pour défaire les chaussures.

Ne t'en fais pas, je viens de terminer le travail.

Ce qui explique aussi pourquoi je suis fatigué. Abandonné sur le côté du lit, avant que je ne vienne à me glisser à tes côtés, dans ce lit qui cueille tes sueurs nocturnes de la plus mauvaise des manières.

Allez, viens.

Invitation de venir s'écrouler contre le vieux poitrail. Je te réceptionne, pour mieux revenir glisser entre tes mèches une main tendre, caressant le crâne sans plus rien chercher dedans. À juste fixer le plafond sombre désormais.

Tu souhaites en parler ?

Je ne te force en rien. Si tu n'en as pas envie, alors, on laissera tout ça de côté. On passera à la suite des choses. Je respecterais ton choix. En espérant que tu en fasses des meilleurs que moi.
Revenir en haut Aller en bas
À l'ombre des guirlandes || Thomas H -

Revenir en haut Aller en bas

À l'ombre des guirlandes || Thomas H

 :: abandonnés
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Sauter vers: