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Take control of me (ft Magnus)

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Take control of me (ft Magnus) - Mar 17 Avr - 22:29

Feel your eyes, they all over me. Don't be shy, take control of me. Get the vibe it's gonna be lit tonight. It's hypnotic, the way you move. Let me acknowledge the way you do. And I would not lie or play you (@sean paul ft dua lipa // beerus)
☆ Magnus &
Senua


La nuit tombe sur Arcadia comme un crachas de pluie qui effleure la peau sans jamais la toucher. Elle éveille les sens des monstres somnolents perdus dans les ravages du temps. Elle caresse les prunelles meurtrières prêtes à renflouer les cimetières. Elle épouse les silhouettes inquiétantes sillonnant la ville turbulente. La nuit est leur salut, leur rédemption, leur éveil. Senua s’extirpe de sa torpeur le corps lasse et fatigué. La faim tiraille son esprit que les cauchemars ont hanté toute la journée. Exit les remords et regrets des massacres causés, l’humaine ne ressent nulle culpabilité. Seule la perte progressive des siens est capable de la chambouler. Les générations se succèdent mais les enfants se font absents, diminuant considérablement sous ses yeux impuissants. La crainte s’immisce dans tout son être, lui causant des troubles du sommeil à en perdre la tête.

Heureusement, la créature est préoccupée par une autre pensée clandestine qui prend d'assaut son esprit : s’alimenter. En quelques minutes, elle quitte son nid douillet pour aller se perdre dans les bas fonds de la cité. Son appétit vorace l’entraîne à chercher des proies semblables aux livraisons de la Calavera. De la chair fraîche qui attend la mort sans aucun d’espoir d’y échapper. C’est le marché qu’il lui faut respecter pour conserver la bête à ses côtés, mais cela ne suffit pas à tempérer sa rage. En effet, cette dernière a besoin de chasser. Prédateur invétéré. Son instinct la pousse à traqueur pour le simple plaisir de s’enivrer. Pour se sentir vivante malgré son état de mort avérée. Comme si la peur de sa victime était plus essentielle que son sang. Ainsi, le SDF tué à l’instant ne représente qu’un encas. La première bouchée de son repas.

C’est à l’Inferno que l’humaine et la créature se rendent d’un commun accord. Véritable fast-food mortel grouillant d’hémoglobine à tout vent. Elles frémissent de plaisir dès les portes du bar franchies telle une gamine au milieu d’une fabrique de bonbons. Tandis que l’une se faufile entre la foule pour atteindre le bar, l’autre ne peut s’empêcher de saliver. Avec ce festin humain la tentation ruisselle à chaque recoin. L’oupyr passe mécaniquement sa langue sur ses lèvres, rêvant de se jeter à la gorge d’un innocent pour lui transpercer la carotide et savourer le liquide rougeâtre qui en jaillirait. Hélas l’impulsivité est proscrite, bien trop dangereuse pour mener à des résultats bénéfiques. La raison l’emporte sur l’envie alors elle sert les crocs à défaut de pouvoir les planter dans un cou juteux.

Senua s’installe sur un des tabourets du comptoir et commande un cocktail maison à l’un des barmans présents. Son regard parcourt les horizons, allant d’un visage à un autre pour repérer sa future proie. Celle qui succombera à ses blessures. Celle qui mourra de ses mains. L’irlandaise possède un penchant pour les hommes, écho de son passé lointain. Attirée comme un aimant par les mâles oppressants qui ne cessent d’importuner les femelles, elle ressent le besoin de les tuer. « Merci bien. » Son attention se porte soudainement sur le serveur qui lui remet sa boisson. Ce n'est pas la première fois qu'il se retrouve au creux de sa prunelle mais ce dernier s'occupe très rarement de sa personne. « Vous avez de très beaux yeux vous savez ? » D’un naturel déconcertant, les années ont fini par venir à bout de son filtre. En même temps, un siècle de vie change considérablement votre vision des choses.

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Take control of me (ft Magnus) - Dim 22 Avr - 22:56


À Arcadia, les jours commençaient à se rallonger, mais les nuits demeuraient toujours aussi productives. Dès l’heure d’ouverture, l’Inferno s’était rempli. Les clients réguliers, fidèles faisant la réputation de l’établissement, venaient se retrouver autour d’un verre. Les badauds de passage venaient prendre des forces pour la nuit à venir, quels que soient leurs desseins. Les curieux franchissaient les portes, espérant peut-être y trouver une clientèle aussi sulfureuse que son nom et finissaient par y trouver leur compte, dans la chaleur accueillante du bar. Magnus avait pris son service, prêt à servir toutes ces âmes jusqu’au petit matin. Avec les événements qui secouaient la vie surnaturelle de la ville, il supportait encore moins de se retrouver avec ses noires pensées. Le sommeil, lui, était plus cauchemardesque que jamais. Il se réfugiait dans le travail pour mieux oublier ce qui lui pendait au nez, ce qui manquait de lui tomber dessus. Puis pour garder un œil sur celle qui comptait encore plus que tout ça. L’homme avait revêtu son masque de barman, sourire imperceptible mais accueillant au coin des lèvres, oreilles discrètes mais attentives. L’alcool était le meilleur allié pour les petites mains de la Bratva et perçait souvent les secrets les mieux enfouis, sitôt quelques verres engloutis. Dans la sphère divine, l’Inferno avait toujours revendiqué sa neutralité, mais les plus informés savaient qu’il demeurait non moins entre les mains de deux soldats de la Bratva. La prudence était de mise et l’opération séduction veillait toujours à ce que le bar ne souffre pas d’une énième guerre des gangs. Si les oracles étaient particulièrement visés, nul doute que certains en profiteraient pour s’attaquer à d’autres adversaires et éliminer ainsi de l’échiquier des avantages indéniables dans ce jeu d’influence. Ça avait toujours ainsi fonctionné de la sorte : prophètes, malheureuses âmes vouées à mourir, de la main d’un dieu le plus souvent, car la vieillesse se faisait rare chez les gens de leur espèce. Le juge ne craignait plus de mourir, ou peut-être qu’au contraire, c’était une angoisse telle qu’il avait préféré la refouler au plus profond de lui-même. Il se dévouerait aveuglément à sa tâche du soir : saouler toute l’assemblée, faire du profit et s’assurer que personne ne meure. La nuit ne faisait que commencer et déjà, Magnus avait le pressentiment que celle-ci serait riche en événements.

Les silhouettes défilaient et se ressemblaient. Elles n’étaient que des commandes passées et exécutées à la chaîne : de la bière le plus souvent, du whisky parfois, puis quelques cocktails. Magnus ne prenait la peine de lever les yeux que pour remercier le client et encaisser l’addition. Parfois, il papotait brièvement avec quelques habitués, sans se départir de son sourire de façade. Mais parmi le brouhaha ambiant, une voix se démarqua. Avec l’habitude, Magnus avait appris à reconnaître les notes d’une parole. Là, il lui semblait dénoter du charme, et surtout beaucoup de détermination. Quand il leva ses yeux bleus vers le visage de la jeune femme, il ressentit un brusque frisson dont il ignorait la nature. Elle le fixait intensément, elle ne redoutait pas qu’on la surprenne en flagrant délit, comme les autres. Elle se moquait du regard extérieur, ça, c’était certain. Alors qu’il s’apprêtait à retourner à ses occupations, elle lui fit remarquer combien elle appréciait son regard. Ça le faisait toujours rire quand on abordait le sujet de ses yeux... Parce que ça finissait toujours par revenir sur le tapis, comme si ses prunelles avaient pris une teinte particulière, tentatrice, rien que pour recueillir l’attention et mieux violer l’intimité de l’âme. Elle n’avait pas idée à quel point ses iris bleus de glace étaient capables de beaucoup de choses. Et c’était peut-être cette ignorance qui était la plus flatteuse. Amusé par la franchise de la demoiselle, Magnus s’attarda quelques instants, chiffon sur l’épaule. « Si vous espériez qu’on vous offre le cocktail, sachez que la maison s’en est déjà chargée. » Toujours reconnaître les potentiels de ses clients, surtout quand on prenait un Cosmopolitan, denrée rare dans ce bas monde. Magnus mourait d’envie de laisser l’inconnue se perdre dans son regard, rien qu’un instant, mais il redoutait de ce qu’il pouvait y trouver. Même les plus innocentes créatures renfermaient les vices les plus sombres, il l’avait appris bien assez tôt... Mais personne ne pouvait ignorer le fait que la jeune femme était hypnotisante. Elle avait de ces assurances qui suscitaient la curiosité. « C’est gentil à vous, je remercierai la responsable. » Il esquissa un sourire amusé avant de reposer le verre qu’il venait de finir d’essuyer. Il se pencha brièvement vers la cliente avant de lui dire, sur un ton plus bas. « Vous vous défendez pas mal aussi. » La séduction faisait partie du métier, mais Magnus gardait toujours ses distances, peu importe ce que lui dictait son instinct. Jusqu’à ce qu’il ne résiste plus ou que le besoin soit trop intense. Il se retourna pour ranger le verre à sa place, croyant naïvement que la discussion s’arrêterait là, ou que du moins elle ne dépasserait pas le stade des badineries futiles.
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Take control of me (ft Magnus) - Lun 23 Avr - 0:09

Feel your eyes, they all over me. Don't be shy, take control of me. Get the vibe it's gonna be lit tonight. It's hypnotic, the way you move. Let me acknowledge the way you do. And I would not lie or play you (@sean paul ft dua lipa // beerus)
☆ Magnus &
Senua


Son regard s'accroche au sien d'une façon tout à fait particulière. L'espace d'un instant, elle en oublie presque la vision de sa jugulaire qui lui donne envie de planter ses crocs dans sa chair. De s'abreuver de tout son sang jusqu'à la dernière goutte de vie. L'espace d'un instant, elle en oublie presque le tempo de la musique qui résonne dans ses tympans. Les cris de la foule en délire sur la piste de danse. Les corps qui se frôlent sans jamais se toucher. L'espace d'un instant, elle en oublie presque le monde qui les entoure. Le monde qui existe au-delà de ces murs. Les dimensions qui se croisent sans jamais se rencontrer. « Ouh, vous me prenez par les sentiments. » Il y a quelque chose d'assez hypnotisant qui émane de ses prunelles azurées. Une sensation étrange de déjà-vu qui la perturbe quelque peu. Pourtant, quand il cherche à se détourner, elle n'hésite pas à délier sa langue pour le retenir quelques secondes supplémentaires. Juste le temps de préparer son argumentation. « Ce ne sont pas mes meilleurs attributs » Maintenant sa technique d'approche, l'irlandaise ne craint pas de pousser le vice à son paroxysme. Fidèle à son franc-parler, elle est bien déterminée à l'attirer dans ses filets. « J'en ai d'autres sous cette robe. » L'humaine et la créature ont cela de commun, un penchant incorrigible pour la traque. Il prend souvent la forme d'une chasse meurtrière mais connaît aussi des manifestations plus suaves. Comme un échange langoureux autour d'un verre.

Après avoir goûté du bout des lèvres son Cosmopolitain, Senua extirpe de son bustier une liasse de billets : ses plus robustes atouts. Il ne faut jamais sous-estimer la valeur de l'argent. Ce dernier ne cesse de prendre de l'importance, à croire que les années n'arrangent en rien la situation. « Quoi ? Vous vous attendiez à quelque chose d'autre ? » Regard complice qui en dit long sur sa malice, attention aux griffes de la prédatrice. Elles se déploient aux alentours pour mieux se refermer sur sa proie. Et ce soir, il semble que la main de la Bratva soit dans son viseur. En plein dans sa ligne de mire. L'identité du barman est une formalité que ses petites voix ont vite fait de lui révéler. Des informateurs, elle en possède à tous les coins de rue, ayant besoin d'eux pour faire son boulot.« Dîtes-moi, vous avez envie de doubler votre pourboire ? » L'oupyr prend cinquante dollars de son petit paquet pour appuyer ses propos avant de boire une autre gorgée de son cocktail. Sa manoeuvre n'a rien d'innocent, c'est une évidence mais quelle est la finalité de ce petit jeu ? Suspense quand tu nous tiens. « Je ne vous demanderai rien d'obscène, cela va de soi. » A nouveau, elle distribue les cartes du jeu sans dévoiler la position des plus fortes. Néanmoins, il sait d'ores et déjà que son apparence est aussi trompeuse que ses mots. Seule l'âme connaît la vérité. Seule le regard peut la deviner. Alors, prendra-t-il le risque de commencer cette partie ? Ou plutôt, d'aller jusqu'au bout ?


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Take control of me (ft Magnus) - Dim 13 Mai - 18:32


La discussion ne se termina pas comme il l’avait prévu. L’égo de la demoiselle n’en était que plus avide, du moins c’était ce que le barman pensait. Magnus était encore dos à elle, quand elle ne manqua de lui dire qu’elle recelait de bien autres atouts. Il suspendit son geste, à la fois intrigué et méfiant, avant de se retourner légèrement vers elle. Que voulait-elle dire ? Il avait connu des clients entreprenants, mais en général, ils finissaient par abdiquer sitôt qu’il se détournait d’eux. Il y avait quelque chose de différent chez cette femme. Même si en un coup d’œil, il n’était pas difficile de voir quels atouts pouvaient bien se dissimuler sous cette robe, il avait du mal à croire que ça puisse être le seul fond de sa pensée. Il mit son torchon par-dessus son épaule et s’appuya contre son comptoir, face à elle, les bras croisés. Il n’ouvrit pas la bouche et se força volontairement à arborer une mine plutôt circonspecte, voire peu intéressée. Mais toute son attitude démontrait combien elle avait réussi à susciter son attention. C’est alors qu’il prit brièvement le temps de la détailler des yeux. Une bouche pulpeuse, soigneusement relevée d’un trait carmin. Des cheveux d’ébène qui tombaient en cascade sur ses épaules et qui laissaient deviner des origines plutôt ensoleillées. Puis des mains fines qui donnaient de mauvaises idées en train de plonger dans son décolleté que la moitié de la salle avait certainement remarqué. La jeune femme finit par en extirper une liasse de billets et Magnus haussa un sourcil en retour. Sa remarque lui arracha un fin rictus amusé : elle avait de l’humour, c’était indéniable. Ou alors, c’était une très bonne joueuse qui savait comment et quand amadouer son interlocuteur. Malheureusement pour elle, elle avait beau posséder tous les charmes qui puissent envoûter Magnus, il évoluait dans un monde où il avait appris à se méfier des apparences, surtout si elles étaient délectables. « Je suis presque déçu. » commenta-t-il, l’arrogance au bout des lèvres. Après tout, de l’argent, il en encaissait tous les soirs. S’il souhaitait crouler sous les billets, il aurait même pu demander une augmentation à sa patronne qu’elle n’aurait pas eu le cœur de lui refuser. Le fait est que l’argent ne l’intéressait pas. Biberonné à la Bratva depuis la fin de son adolescence, il avait appris combien l’influence avait beaucoup plus de valeur et d’emprise sur ce bas monde.

Elle fit l’erreur de lui demander s’il souhaitait doubler son pourboire. Une nouvelle expression amusée sur le visage de l’homme tandis qu’il se rapprochait de nouveau d’elle. Il posa ses deux mains sur le comptoir, peu impressionné. « Si je vivais pour les pourboires, je n’aurais pas fait ce métier. » Magnus tentait de garder ses distances, mais elle attisait le feu en lui. Elle attisait l’irrépressible besoin de savoir qui elle était, pour qui elle travaillait. Il y avait des suppositions, bien sûr, mais il n’y avait qu’un seul moyen d’obtenir la vérité. Moyen qu'il refusait d’utiliser ce soir. « Je n’ai pas l’habitude de jouer avec les jolies filles qui pensent que l’argent résout tout. » Sa voix était moins commerciale, un ton plus grave que d’habitude. Il ne s’adressait plus à une cliente, désormais. Sans lui demander la permission, il s’empara du billet de cinquante pour le mettre dans la poche de son jean. Ça, c’était juste pour le temps qu’il perdait à l’écouter. « J’aimerais juste savoir ce qu’un barman pourrait bien vous apporter de plus que n’importe qui d’autre dans cette salle. Hormis de bons cocktails, ou quelque chose d’obscène. » Magnus aurait presque voté pour l’obscène, au moins il était sûr de ne pas mettre les pieds sur un terrain glissant. Il ne la contemplait jamais trop longtemps dans les yeux, préférant alterner entre son visage et ce qu’elle tenait dans la main. Parce qu’elle était belle et que les plus belles roses avaient les épines les plus affûtées. Il posa son menton dans le creux de ses deux mains, penché vers elle. Le danger était venu jusque dans l’Inferno, il le sentait.
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Take control of me (ft Magnus) - Dim 13 Mai - 19:13

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☆ Magnus &
Senua


Elle ne parvient à retenir immobiles les muscles de son visage plus longtemps. Ces derniers sont bien incapables de demeurer statiques. Un fin sourire se glisse au creux de ses lèvres tandis qu’il ravive la lueur au fond de son regard. La créature est attisée par l’aura dont il émane. L’humaine est intéressée par le calme dont il fait preuve. Magnus dégage une certaine arrogance tempérée par sa voix autoritaire. Et ça lui plait, nul doute. « Heureusement, moi non plus. » Elle suit du regard son geste, ne cherchant pas à intervenir. Un marché est un marché. Il vient d’accepter le sien quand son doigt s’est posé sur le billet. « Nous savons tous les deux que vous êtes plus qu'un simple barman Monsieur Engström. » Bien qu’ils ne se soient jamais adressés la parole avant ce jour, elle est parfaitement consciente de son identité. Qui serait assez fou pour se rendre dans un lieu sans connaître le nom du propriétaire et de ses employés ? Certainement pas l’ancêtre ici présent. « Mais pour répondre à votre question, ce qui m’intéresse c’est votre savoir. » Senua ne lui laisse pas vraiment le temps de digérer les informations qu’elle débite, enchaînant avec une rapidité précise et calculée. Evidemment, il va avoir des questions. Éventuellement, il finira par obtenir des réponses. C’est toujours comme ça. La curiosité est un vilain défaut, décuplée quand on appartient à une organisation criminelle. La méfiance devient paranoïa et la paranoïa, un guide de survie à respecter à n’importe quel prix.

« Vous êtes le mieux placé pour m’aider alors dîtes moi… ce soir, quel est le plus gros porc qui est venu s’amuser dans votre bar ? » La voilà, sa requête. Elle souhaite connaître le nom de sa prochaine cible sans avoir à la traquer toute la soirée. Non pas que l’envie lui manque mais l’optique de modifier légèrement sa démarche est tentante, ça bouscule un peu sa routine. Et puis, il faut avouer que le barman lui a tapé dans l’œil. « Faîtes-moi gagner un temps précieux et je ne vous ferai pas perdre le vôtre plus longtemps. » S’il veut se débarrasser de sa petite personne, rien de plus facile. Qu’il lui offre son futur repas sur un plateau d’argent. Elle est certaine que malgré les apparences, il comprend très bien que son intention n’est pas de passer la soirée à batifoler avec un individu aussi écœurant qu’ignoble. Alors va-t-il accepter de lui vendre quelqu’un ? Parce que c’est bien de cela qu’il s'agit. Ni plus ni moins : du trafic d’être humain. « Ne vous inquiétez pas, je garderai votre implication sous silence. » Un petit mot d’encouragement appuyé par sa main effleurant la sienne quand elle se pose juste à côté. Senua est interpellée par son regard vacillant, comme s’il cherchait à éviter une confrontation visuelle directe. Un fait intéressant. Et surtout, en contradiction parfaite avec son attitude. Il semble si confiant et sûr de lui, pourquoi fuir de cette façon ?


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Take control of me (ft Magnus) - Lun 28 Mai - 20:46


Chaque fois que Magnus lui renvoyait la balle, la belle avait une nouvelle arme à dégainer. Elle n’avait peur de rien, prête à tout pour obtenir ce qu’elle était venue chercher. C’était lui qu’elle voulait pour des desseins qui lui étaient encore inconnues. Lorsqu’elle clama le connaître au-delà de ce qu’on était capable de dire de lui, Magnus ne fut pas surpris par le fait qu’elle connaisse son identité, mais plutôt par le fait qu’elle savait que son métier n’était qu’une couverture. Soit elle jouait la carte du bluff, soit elle venait de lui confirmer qu’elle était un protagoniste de la guerre qui se jouait dans l’ombre d’Arcadia. Partagé entre la fascination et la retenue, il laissa le silence s’installer entre eux deux. Aucun client n’était venu quémander de boisson, comme si de l’extérieur, on pouvait s’apercevoir que quelque chose était en train de se passer. L’homme laissa ses yeux traîner autour d’eux, pour vérifier qu’une oreille indiscrète n’épiait la conversation. La jeune femme prenait des risques à venir le chercher ainsi, en plein service. Ça aurait été tellement plus simple d’attendre la fermeture de l’établissement et de le cueillir à la sortie. Ils auraient pu jouer cartes sur table, même. Mais l’Inferno avait revendiqué une neutralité qui permettait même l’accueil de clients innocents, de mortels qui n’avaient aucune idée de la noirceur ou du vice de son voisin de table. Pour le barman, il était hors de question de compromettre ce statut, c’est pourquoi il était si prudent lors de son échange avec l’inconnue.

Magnus attendit sagement qu’elle veuille bien lui révéler le contenu de la faveur qu’elle était en train de lui acheter. Et elle lui demanda alors de lui désigner le plus gros porc du bar. Il haussa un sourcil, malgré lui, surpris. Elle voulait s’envoyer en l’air avec le pire des hommes, c’est ça ? Elle voulait refourguer une quelconque marchandise ? Sur l’instant, l’idée d’un trafic de filles lui traversa l’esprit mais ça, c’était le terrain de jeu de la Bratva. Le gang ne laisserait personne marcher sur ses plates-bandes. Mais il fallait dire qu’imaginer la jeune femme maquerelle avait quelque chose d’assez comique, sachant qu’on irait probablement réclamer la matronne plutôt que n’importe quelle autre fille. L’inaccessible était le plus excitant, non ? Mais non tout ça n’était que fantasme. Elle était à la recherche de quelque chose d’autre. L’homme laissa son regard parcourir la pièce, cherchant qui pourrait bien correspondre à cette description. Il ne connaissait pas toute la clientèle de la soirée et les quelques rares têtes connues étaient des plus fréquentables. L’Inferno évitait de s’embarrasser avec des boulets et autres aimants à emmerdes. Même s’il acceptait d’obéir à sa requête, qui pourrait-il bien vendre ? Et à quel destin condamnait-il l’éventuelle victime ? Sa main qui effleura la sienne le ramena à la réalité. « Je ne crains aucune représaille. » Parce qu’il avait la mafia la plus puissante qui protégeait ses petites fesses, et cette petite cervelle qui leur était si chère. L’objet qu’on gardait précieusement jusqu’à ce qu’il soit usé. « Vous comptez en faire quoi ? Lui faire les jolis yeux et le dépouiller ensuite ? » Elle ne s’en sortirait pas sans question. « Et si je vous dis que c’est moi ? » Magnus rôdait autour du piège qui allait probablement se refermer sur lui. Mais il n’en avait plus rien à faire. Il n’avait plus peur de rien quand on était déjà bon à jeter. Il n’était plus qu’une coquille vide quand il n’était pas une bombe trop pleine d’émotions prête à exploser. Il saisit doucement la main de la jeune femme et la retourna sur le comptoir, paume vers le haut. Il était temps de parler et d’aligner.
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Take control of me (ft Magnus) - Dim 3 Juin - 16:18

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☆ Magnus &
Senua


Malgré la musique infernale, la foule oppressante, l’atmosphère particulière, elle apprécie sincèrement ce moment. Pour une seule et unique raison, la compagnie. Il s’avère que le barman attrait son intérêt, retient son attention, décuple sa curiosité. Au-delà de son appartenance à une organisation rivale, il dégage quelque chose de singulier. Une empreinte spirituelle. Comme une aura sous la forme de centaines de particules qui gravitent tout autour de sa silhouette. Il doit probablement en avoir conscience, utiliser cette prestance qu’il dégage à son avantage. En tout cas, il aurait tort de ne pas le faire. Senua ne peut s’empêcher de sourire quand elle aperçoit son regard parcourir la salle. Un court instant certes mais un instant décisif. En effet, cette réaction est une réponse nette et précise, claire et explicite. Il n’aurait pu faire mieux avec des mots. « Je n’en doute pas une seconde. » Redoutable, il doit l’être sans la moindre hésitation. Il suffit de le confronter pour s’en rendre compte, d’échanger quelques mots pour apercevoir la façon dont ses lèvres écorchent les syllabes. « Vous venez de me faire un compliment ? » Elle ne relève qu’une partie de la question pour en poser une à son tour, aimant la tournure de cette conversation. Ce n’est pas vraiment une surprise qu’il l’imagine se rabaisser à de telles pratiques étant donné son comportement à son égard. La plupart des gens ne la soupçonnent pas d’être un animal sauvage, une tueuse en série, un monstre déguisé. Comment pourraient-ils ?

« Parce que j’ai l’impression d’en avoir entendu un. » L’humaine se délecte de cette échange suave, apprécie la répartie dont il fait preuve, cherche à maintenir la tension entre eux. Tandis que la créature évite de se révéler, demeure dans l’ombre, rumine en silence. Ainsi, elles se débrouillent pour éviter les pièges susceptibles de venir à bout de leur couverture. Parce qu’il leur faut fonctionner en duo, ce n’est pas négociable. « Ne vous offensez pas mais… » Quand il s’empare doucement de sa main, elle frémit au contact de sa peau contre la sienne, s'arrêtant une poignée de secondes avant de reprendre. « Je l’envisage déjà. » Sur ces mots, l’oupyr pose son cosmopolitain sur le comptoir, préférant avoir un bras libre et disponible si les choses dégénèrent. Réflexe quand tu nous tiens. « Les plus beaux spécimens sont souvent les plus redoutables. » N'est-ce pas un proverbe vieux comme le monde ? Elle doute qu'il soit le mâle le plus écœurant ici présent mais rien ne lui indique le contraire. Seule son désir de l'innocenter le préserve de son appétit vorace. « Alors, c'est à vous que je dois faire les beaux yeux ? » Senua espère sincèrement qu'il lève les soupçons à son encontre parce qu'elle ne souhaite pas le tuer. Pas tout de suite. Il lui faut d'abord découvrir ce qui le rend aussi fascinant qu'étrange. Ce qui le pousse à éviter son regard alors qu'il meurt d'envie d'y plonger. Ce qui fait de lui un être paradoxal en tous points.


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Take control of me (ft Magnus) - Mar 19 Juin - 22:36


Depuis combien de temps cette mystérieuse client l’avait-elle embarqué dans un autre monde ? Comment parvenait-elle à garder son attention fixée sur elle, alors qu’elle lui avait révélé des intentions des moins recommandables ? Comment parvenait-elle à le tirer de son unique devoir qui était de servir des verres ce soir-là ? Magnus tenait à son travail à l’Inferno, justement parce que ses journées de travail était des havres de paix, une échappatoire du joug de la Bratva. Même s’il n’oubliait jamais véritablement les allégeances qui lui collaient à la peau, ici il agissait selon son bon vouloir. Jamais ça ne leur viendrait à l’idée au clan slave d’intervenir dans le bar qui s’était autoproclamé neutre dans le jeu des pouvoirs, sauf si la survie du clan était en jeu. C’était prendre des risques inconsidérés. Alors quelle était cette inconnue qui s’était immiscée aussi impunément ? Elle ne semblait pas connaître les règles qui régissaient la vie de l’établissement et pourtant, elle en savait beaucoup plus qu’elle ne souhaitait le révéler. Elle gardait ses atouts les plus convaincants auprès d’elle, choisissant de jouer la carte la plus facile, celle de la séduction. Elle attisait la curiosité de l’homme en face de lui, en espérant qu’il la suive sans demander son reste. Mais la manipulation, Magnus la côtoyait au quotidien, derrière ses portes. Il était devenu hermétique à tout, même à ce qui pourrait encore lui importer un tant soit peu de joie dans cette triste vie. Il s’était transformé en statue de marbre pour mieux retenir le feu qui brûlait en lui, mais la créature d’un soir s’était mise en tête de taquiner les braises jusqu’à ce que l’étincelle ne brûle à nouveau. Il n’aimait pas ça. Et aussi fort que sa tête lui criait au piège, ses entrailles succombaient un peu plus.

Le barman choisit de ne pas répondre quand elle sous-entendit qu’il venait de lui faire un compliment, lui laissant tout le loisir de l’interprétation. Il jeta un coup d’œil sur le côté pour vérifier que sa collègue n’avait pas besoin de lui. Cette dernière accueillait tous les nouveaux venus et honorait les commandes, sans aller quérir l’aide de Magnus. Avait-elle compris ce qui se jouait là ? Ou bien pensait-elle qu’il s’était laissé aller à la drague pendant ses heures de service ? Dans tous les cas, il était bienheureux que le patron ne soit pas sur son dos. Il faisait perdre du temps à tout le monde, mais pour une fois, il lui semblait que ces précieuses minutes étaient indispensables. Elles réveillaient quelque chose d’enfoui en lui. Quand il lui expliqua qu’il pourrait être bien la personne qu’elle cherchait, celle-ci consentit à l’éventualité. Elle affirma que les plus belles choses étaient les plus fatales et le sourire en coin qu’il lui adressa en dit long. « C’est le cas de le dire. » Il se redressa, instaurant une nouvelle distance entre eux. Souffler le chaud et le froid, être tantôt à deux doigts de son emprise, puis redevenir inaccessible. « Peut-être bien. En tout cas, je serai votre seul interlocuteur ce soir. » Il venait clairement de lui annoncer qu’elle n’aurait aucun autre nom de sa part. Il laissa la nouvelle faire le tour de sa petite tête. C’était ou rien. Alors qu’allait-elle faire ? « C’est dommage. J’ai déjà tellement vu de beaux yeux défiler. » Il était temps qu’elle abatte sa dernière carte : la franchise. À moins qu’elle ait d’autres arguments, ce dont il doutait fortement. Son regard croisa le sien et il plongea dans ses yeux noisette. Depuis près de vingt ans qu’il entraînait son pouvoir et il avait appris à déceler des choses que personne n’était en mesure de remarquer. Il distinguait une détermination sans faille. Cette légère nuance de jaune, à peine perceptible tout près de sa pupille, donnait un léger air animal à la sensualité humaine qui se dégageait de son visage. Il y avait une légère tache noire sur son iris gauche, à peine plus gros qu’un grain de sable. Ses paupières étaient grandes ouvertes, rehaussées d’un léger fard nacré. Elle ne connaissait pas la fatigue, ou du moins, elle avait une bonne hygiène de vie. Jamais elle ne détournait le regard, signe qu’elle n’acceptait pas l’autorité ou bien que c’était elle la figure hiérarchique. À cet instant précis, Magnus faillit se laisser avoir par les méandres de son âme qui n’attendaient que d’être révélées. Mais il se rattrapa de justesse. Ses doigts noueux passèrent dans sa tignasse mal coiffée. Le comptoir les séparait à nouveau. « Si vous n'avez rien d'autre pour moi, il vous reste quand même ce super bon Cosmo à déguster. » Échec.
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